L'Autriche en 1799
jeudi 3 janvier
Création au Theater am Kärntnertor de Vienne de l’opéra Falstaff ossia Le tre burle, dramma giacoso du Vénitien Antonio Salieri, sur un livret de Carlo Prospero Defranceschi, d’après les Joyeuses commères de Windsor de Shakespeare. Les rôles principaux sont tenus par Carlo Angrisani, Giuseppe Simoni, Irene Tomeoni, Ignaz Saal et Milloch. C’est un énorme succès et le compositeur est porté en triomphe.
en janvier
Le général autrichien Mack signe l’armistice de Calvano.
vendredi 1er mars
Alors que la guerre n’est pas encore déclarée contre l’Autriche, l’armée française du général Jourdan traverse le Rhin entre Kehl et Bâle.
mercredi 6 mars
Afin de venir à la rencontre de Jourdan, l’armée française de Suisse franchit le Rhin dans les environs de Coire (Grisons).
mardi 12 mars
La France déclare la guerre à l’Autriche : Paris accuse Vienne d’avoir laissé passer sur son territoire les troupes russes. Les Autrichiens rejoignent la deuxième coalition anti-française.
mardi 19 mars
Création au Burgtheater de Vienne de l’oratorio La Création (Die Schopfung), de Joseph Haydn.
lundi 25 mars
Bataille de Stockach : l’armée autrichienne de l’archiduc Charles (72 335 hommes et 114 canons) est victorieuse en Bade des troupes françaises du général Jourdan, deux fois moins nombreuses (34 823 soldats et 62 canons). Les vaincus déplorent 500 morts, 2 400 blessés et 2 900 prisonniers, les vainqueurs 400 tués, 1 600 blessés et 2 000 prisonniers. L’armée française du Danube est contrainte de battre en Rhin vers le Rhin.
mardi 26 mars
Bataille indécise de Vérone opposant dans trois combats distincts l’armée autrichienne du général Pal Kray (41 400 hommes) aux troupes françaises du général Scherer (46 400 soldats). Victorieux à Pastrengo, les Français sont battus à Legnago, tandis l’affrontement ne désigne aucun vainqueur à Vérone même. Les pertes sont de 5 400 hommes et dix-sept canons chez les Français, 6 900 hommes et douze canons chez les Autrichiens.
mercredi 27 mars
En Vénétie, l’armée de Kray occupe Vérone. Plus au sud, les troupes françaises entrent dans Florence.
vendredi 5 avril
Nouvelle victoire autrichienne sur les Français, près de l’Adige. A la tête d’une armée de 41 000 hommes, le général Schérer a été battu à Magnano, près de Vérone, par les 46 000 Autrichiens du général Kray. Les pertes françaises sont de 8 000 hommes, tandis que les vainqueurs déplorent 6 000 hommes perdus. Schérer doit battre en retraite.
lundi 15 avril
L’armée coalisée, commandée par le général russe Souvorov, entre dans Vérone.
mardi 23 avril
Dissous en raison de la reprise de la guerre, le congrès de Rastatt, réuni depuis décembre 1797 pour discuter du transfert de la rive gauche du Rhin à la France, s’achève sur un échec.
dimanche 28 avril
Alors qu’ils s’apprêtaient à quitter Rastatt, deux plénipotentiaires français sont massacrés à coups de sabre par une escouade de hussards hongrois commandés par Barbaczy : Claude Roberjot (quarante-sept ans) et Antoine Bonnier d'Alco. Le troisième, Jean Debry, survit à quatorze coups de sabre.
lundi 29 avril
Les Russes de Souvarov entrent dans Milan.
mardi 30 avril
Victorieuses dans le nord de l’Italie, les armées russes et autrichiennes lancent une offensive en Suisse contre les troupes françaises commandées par Masséna.
lundi 13 mai
Vaincues à Monte Cineri par le général Lecourbe, les troupes autrichiennes commandées par prince de Rohan sont contraintes de se retirer du sud de la Suisse vers la Tresa.
mardi 14 mai
Double victoire autrichienne dans les Grisons : à Coire, les troupes françaises du général Ménard, cinq fois moins nombreuses que leurs adversaires, sont mises en déroute, abandonnant sur le terrain 3 000 prisonniers, quinze canons et vingt-et-une voitures de munitions. Près de Davos, les forces autrichiennes du général Bellegarde, là aussi supérieures nombres, ont vaincu d’autres soldats français.
samedi 25 mai
En Suisse, le général Masséna lance une double offensive dans le canton de Zurich à partir de Winterthur : au nord, les généraux Ney et Paillard repoussent les Autrichiens dans Andelfingen, tandis qu’à l’est (Thurgovie), la ville de Frauenfeld est prise par Oudinot et Soult.
dimanche 26 mai
Les Autrichiens et les Russes entrent dans Turin.
lundi 27 mai
Bataille de Winterthur, au nord-est de Zurich : 8 000 Autrichiens, commandés par le baron Friedrich von Hotze et le comte Friedrich Josef de Nauendorf, battent les 7 000 Français du général Ney. Les vainqueurs déplorent 1 000 tués, blessés ou disparus, les vaincus 800 hommes et quatre canons perdus. Suite à cette défaite, le général Masséna est contraint de se replier sur Zurich.
lundi 3 juin
Début de la première bataille de Zurich : les 30 000 soldats du général Masséna font face sur la Limmat aux 40 000 Autrichiens de Charles-Louis d’Autriche et de Friedrich von Hotze.
mardi 4 juin
Les positions françaises de Zurich sont attaquées par les Autrichiens.
jeudi 6 juin
Harcelé par l’ennemi, le général Masséna est contraint de se retrancher sur la rive gauche du Limmat. L’archiduc Charles peut entrer dans Zurich. Mais les pertes sont plus lourdes chez les Autrichiens (3 500 hommes tués ou blessés) que chez les Français (1 700 hommes).
lundi 17 juin
Début dans le nord de l’Italie de la bataille de la rivière Trébie (Trebbia) opposant les 35 000 soldats du général Macdonald aux 18 000 Russes et aux 14 000 Autrichiens des généraux Souvorov et Melas.
mardi 18 juin
En Italie, à la demande du pape, l’armée autrichienne s’empare de la cité ombrienne de Cita di Castello, en proie aux troubles depuis plus d’un an.
mercredi 19 juin
Après trois jours de combat longtemps indécis, les forces austro-russes de Souvorov battent l’armée française de Macdonald sur les rives de la Trébie, en Emilie. Les vaincus déplorent 6 000 morts et 12 000 prisonniers, les vainqueurs seulement 900 morts et 4 300 blessés. Macdonald doit battre en retraite vers les Apennins tandis que l’armée d’Italie du général Moreau doit se retirer vers les Alpes.
jeudi 25 juillet
Dans le nord de l’Italie, la garnison française de Mantoue (8 000 soldats et plus de 600 canons), commandée par le général de Latour-Foissac, s’est rendue aux Autrichiens après quatre mois de siège. Le général Kray, qui commande à 30 000 hommes, a accordé aux simples soldats français le droit de se retirer librement sous la promesse de ne se battre contre les Alliés pendant un an. En revanche, l’état-major sera conduit en Autriche comme otage. Le siège a coûté 1 700 hommes tués et 1 400 autres blessés à la garnison française.
jeudi 15 août
Bataille de Novi Ligure : forte de 38 000 hommes, l’armée française des généraux Joubert et Moreau est battue dans le Piémont par les 45 000 Russes et Autrichiens de Souvorov. Les pertes humaines sont assez proches : 1 500 morts, 5 000 blessés et 3 000 prisonniers côté français, 1 800 tués, 5 200 blessés et 1 200 prisonniers côté russe. Parmi les victimes française figure le commandant en chef de l’armée d’Italie : le général Barthélémy Joubert, âgé de trente ans, a trouvé la mort de façon héroïque. Désormais à la tête des dernières troupes françaises d’Italie, le général Moreau bat en retraite en direction de Gênes.
dimanche 8 septembre
Victoire française dans le nord de l’Italie : les troupes du général Championnet ont repris aux Autrichiens la ville de Suse.
Création à Eisenstadt de la Theresienmesse de Joseph Haydn.
25 septembre
Début de la bataille de Zurich : les 80 000 Français de Masséna contre les 100 000 Russo-Autrichiens de Korsakov. Masséna repousse les Russes sous les murs de la ville. Pendant ce temps, Soult bouscule les Autrichiens de Hötze et les sépare des Russes.
26 septembre
Reprise de la bataille de Zurich : les Russes de Korsakov, taillés en pièces, doivent quitter la ville, y laissant 5 000 prisonniers. Masséna se tourne alors contre l’autre armée russe, celle de Souvorov, qui vient de franchir le Saint-Gothard.
27 septembre
Seconde bataille de Zurich : Souvorov est obligé à se frayer un passage difficilement à travers la région montagneuse et à se replier sur l’Allemagne. Cette double victoire française a des conséquences importantes : furieux de la défaite de ses troupes, en attribuant la responsabilité aux Autrichiens, le tsar Paul Ier se retire de la coalition contre la France.
mercredi 25 septembre
Début de la bataille de Zurich : afin d’empêcher les Russes et les Autrichiens de se rejoindre, les 75 000 soldats du général Masséna attaquent Zurich, défendue par les 44 000 Russes du général Korsakov. Dans le même temps, plus au Sud, Soult bouscule les 32 000 Autrichiens de Hötze : séparés de leurs alliés, ceux-ci sont repoussés entre le lac de Wallenstadt et la Linth. Les forces coalisées paient leur manque total de coordination.
jeudi 26 septembre
Reprise et fin de la bataille de Zurich : les Russes de Korsakov, taillés en pièces, doivent quitter la ville, y laissant 6 000 prisonniers, et se retirer vers l’Allemagne au nord-est. Une retraite qui tourne rapidement à la débacle. Les pertes russes sont lourdes (7 000 tués ou blessés, sans compter cent pièces d’artillerie et tous les bagages perdus), alors que celles des Français sont deux fois moins importantes (3 000 morts et blessés). Laissant Lorges et Ménard poursuivre Korsakov, Masséna se tourne aussitôt contre l’autre armée russe, celle de Souvorov, qui arrive du Sud après avoir franchi le col du Saint-Gothard, mais trop tard…
vendredi 27 septembre
A son tour vaincu par Masséna, Souvorov est obligé à se frayer un passage difficile à travers la région montagneuse des Grisons pour se replier sur l’Allemagne. Cette double victoire française a des conséquences importantes : furieux de la défaite de ses troupes, en attribuant la responsabilité aux Autrichiens, le tsar Paul Ier se retire de la coalition contre la France.
samedi 19 octobre
Ulcérés par les défaites et l’attitude de ses alliés, le tsar de Russie Paul Ier rompt avec l’Autriche et le Royaume-Uni.
mardi 22 octobre
La Russie quitte officiellement la coalition dirigée contre la France.
lundi 4 novembre
Bataille de Savigliano (dite aussi de Genola) : à cinquante-six kilomètres au sud de Turin, l’armée autrichienne du général Mélas, forte de 29 000 soldats, a vaincu les 15 000 Français du général Championnet. Ayant perdu 7 600 hommes (3 400 tués et 4 200 blessés), sans compter les 4 000 prisonniers, l’Armée d’Italie doit battre en retraite vers les Alpes, laissant la forteresse de Cunéo à la merci des Alliés. Ces derniers déplorent 2 150 morts (dont le général Karl von Adorjan) et blessés et 250 prisonniers. Les Autrichiens n’ont jamais été aussi proches de la frontière française.
mercredi 13 novembre
Nouvelle défaite de l’Armée d’Italie au Piémont : les 9 000 hommes du général Championnet doivent battre en retraite après avoir été vaincu à Mondovi, à l’ouest de Gênes, par les 14 000 Autrichiens de Mélas. Chaque camp a perdu 500 hommes.
samedi 16 novembre
Assiégé depuis des semaines dans le port italien d’Ancône par les alliés commandés l’Autrichien Fröhlich, le général Mounier a été contraint de capituler, avec les honneurs. Les 9 000 Autrichiens et Napolitains et les 4 000 Romains étaient soutenus en mer par une flotte comprenant 2 000 Turcs et 1 300 Russes.
samedi 30 novembre
Trois mois après le décès en France du pape Pie VI s’ouvre à Venise le conclave devant élire son successeur. Les trente-cinq cardinaux se sont réunis dans l’abbaye bénédictine de San Giorgio, sous la protection autrichienne.
dimanche 1er décembre
Chargée de mettre fin au siège de la forteresse de Philippsburg [aujourd’hui en Bade-Wurtemberg], l’armée autrichienne du maréchal Sztaray de Nagy-Mihaly parvient à enfoncer les lignes françaises.
mardi 3 décembre
Au sud d’Heidelberg [Bade-Wurtemberg], les 5 000 soldats autrichiens du maréchal Anton Sztaray de Nagy-Mihaly ont battu les 12 000 hommes du général Claude Lecourbe lors de la bataille de Wiesloch. Les vainqueurs ont perdu 500 hommes, les vaincus 1 500. Le siège de la forteresse de Philippsburg est levé et l’armée française est expulsée de la rive droite du Rhin.
Abandonnée par l’Armée d’Italie, la garnison française de la forteresse de Cunéo (Coni) a été contrainte de capituler au Piémont, à l’issue d’un siège de huit jours mené par les Autrichiens de Mélas. Les vainqueurs se sont emparés de 187 canons et de 14 000 quintaux de poudre.
Création au Theater am Kärntnertor de Vienne de l’opéra Falstaff ossia Le tre burle, dramma giacoso du Vénitien Antonio Salieri, sur un livret de Carlo Prospero Defranceschi, d’après les Joyeuses commères de Windsor de Shakespeare. Les rôles principaux sont tenus par Carlo Angrisani, Giuseppe Simoni, Irene Tomeoni, Ignaz Saal et Milloch. C’est un énorme succès et le compositeur est porté en triomphe.
en janvier
Le général autrichien Mack signe l’armistice de Calvano.
vendredi 1er mars
Alors que la guerre n’est pas encore déclarée contre l’Autriche, l’armée française du général Jourdan traverse le Rhin entre Kehl et Bâle.
mercredi 6 mars
Afin de venir à la rencontre de Jourdan, l’armée française de Suisse franchit le Rhin dans les environs de Coire (Grisons).
mardi 12 mars
La France déclare la guerre à l’Autriche : Paris accuse Vienne d’avoir laissé passer sur son territoire les troupes russes. Les Autrichiens rejoignent la deuxième coalition anti-française.
mardi 19 mars
Création au Burgtheater de Vienne de l’oratorio La Création (Die Schopfung), de Joseph Haydn.
lundi 25 mars
Bataille de Stockach : l’armée autrichienne de l’archiduc Charles (72 335 hommes et 114 canons) est victorieuse en Bade des troupes françaises du général Jourdan, deux fois moins nombreuses (34 823 soldats et 62 canons). Les vaincus déplorent 500 morts, 2 400 blessés et 2 900 prisonniers, les vainqueurs 400 tués, 1 600 blessés et 2 000 prisonniers. L’armée française du Danube est contrainte de battre en Rhin vers le Rhin.
mardi 26 mars
Bataille indécise de Vérone opposant dans trois combats distincts l’armée autrichienne du général Pal Kray (41 400 hommes) aux troupes françaises du général Scherer (46 400 soldats). Victorieux à Pastrengo, les Français sont battus à Legnago, tandis l’affrontement ne désigne aucun vainqueur à Vérone même. Les pertes sont de 5 400 hommes et dix-sept canons chez les Français, 6 900 hommes et douze canons chez les Autrichiens.
mercredi 27 mars
En Vénétie, l’armée de Kray occupe Vérone. Plus au sud, les troupes françaises entrent dans Florence.
vendredi 5 avril
Nouvelle victoire autrichienne sur les Français, près de l’Adige. A la tête d’une armée de 41 000 hommes, le général Schérer a été battu à Magnano, près de Vérone, par les 46 000 Autrichiens du général Kray. Les pertes françaises sont de 8 000 hommes, tandis que les vainqueurs déplorent 6 000 hommes perdus. Schérer doit battre en retraite.
lundi 15 avril
L’armée coalisée, commandée par le général russe Souvorov, entre dans Vérone.
mardi 23 avril
Dissous en raison de la reprise de la guerre, le congrès de Rastatt, réuni depuis décembre 1797 pour discuter du transfert de la rive gauche du Rhin à la France, s’achève sur un échec.
dimanche 28 avril
Alors qu’ils s’apprêtaient à quitter Rastatt, deux plénipotentiaires français sont massacrés à coups de sabre par une escouade de hussards hongrois commandés par Barbaczy : Claude Roberjot (quarante-sept ans) et Antoine Bonnier d'Alco. Le troisième, Jean Debry, survit à quatorze coups de sabre.
lundi 29 avril
Les Russes de Souvarov entrent dans Milan.
mardi 30 avril
Victorieuses dans le nord de l’Italie, les armées russes et autrichiennes lancent une offensive en Suisse contre les troupes françaises commandées par Masséna.
lundi 13 mai
Vaincues à Monte Cineri par le général Lecourbe, les troupes autrichiennes commandées par prince de Rohan sont contraintes de se retirer du sud de la Suisse vers la Tresa.
mardi 14 mai
Double victoire autrichienne dans les Grisons : à Coire, les troupes françaises du général Ménard, cinq fois moins nombreuses que leurs adversaires, sont mises en déroute, abandonnant sur le terrain 3 000 prisonniers, quinze canons et vingt-et-une voitures de munitions. Près de Davos, les forces autrichiennes du général Bellegarde, là aussi supérieures nombres, ont vaincu d’autres soldats français.
samedi 25 mai
En Suisse, le général Masséna lance une double offensive dans le canton de Zurich à partir de Winterthur : au nord, les généraux Ney et Paillard repoussent les Autrichiens dans Andelfingen, tandis qu’à l’est (Thurgovie), la ville de Frauenfeld est prise par Oudinot et Soult.
dimanche 26 mai
Les Autrichiens et les Russes entrent dans Turin.
lundi 27 mai
Bataille de Winterthur, au nord-est de Zurich : 8 000 Autrichiens, commandés par le baron Friedrich von Hotze et le comte Friedrich Josef de Nauendorf, battent les 7 000 Français du général Ney. Les vainqueurs déplorent 1 000 tués, blessés ou disparus, les vaincus 800 hommes et quatre canons perdus. Suite à cette défaite, le général Masséna est contraint de se replier sur Zurich.
lundi 3 juin
Début de la première bataille de Zurich : les 30 000 soldats du général Masséna font face sur la Limmat aux 40 000 Autrichiens de Charles-Louis d’Autriche et de Friedrich von Hotze.
mardi 4 juin
Les positions françaises de Zurich sont attaquées par les Autrichiens.
jeudi 6 juin
Harcelé par l’ennemi, le général Masséna est contraint de se retrancher sur la rive gauche du Limmat. L’archiduc Charles peut entrer dans Zurich. Mais les pertes sont plus lourdes chez les Autrichiens (3 500 hommes tués ou blessés) que chez les Français (1 700 hommes).
lundi 17 juin
Début dans le nord de l’Italie de la bataille de la rivière Trébie (Trebbia) opposant les 35 000 soldats du général Macdonald aux 18 000 Russes et aux 14 000 Autrichiens des généraux Souvorov et Melas.
mardi 18 juin
En Italie, à la demande du pape, l’armée autrichienne s’empare de la cité ombrienne de Cita di Castello, en proie aux troubles depuis plus d’un an.
mercredi 19 juin
Après trois jours de combat longtemps indécis, les forces austro-russes de Souvorov battent l’armée française de Macdonald sur les rives de la Trébie, en Emilie. Les vaincus déplorent 6 000 morts et 12 000 prisonniers, les vainqueurs seulement 900 morts et 4 300 blessés. Macdonald doit battre en retraite vers les Apennins tandis que l’armée d’Italie du général Moreau doit se retirer vers les Alpes.
jeudi 25 juillet
Dans le nord de l’Italie, la garnison française de Mantoue (8 000 soldats et plus de 600 canons), commandée par le général de Latour-Foissac, s’est rendue aux Autrichiens après quatre mois de siège. Le général Kray, qui commande à 30 000 hommes, a accordé aux simples soldats français le droit de se retirer librement sous la promesse de ne se battre contre les Alliés pendant un an. En revanche, l’état-major sera conduit en Autriche comme otage. Le siège a coûté 1 700 hommes tués et 1 400 autres blessés à la garnison française.
jeudi 15 août
Bataille de Novi Ligure : forte de 38 000 hommes, l’armée française des généraux Joubert et Moreau est battue dans le Piémont par les 45 000 Russes et Autrichiens de Souvorov. Les pertes humaines sont assez proches : 1 500 morts, 5 000 blessés et 3 000 prisonniers côté français, 1 800 tués, 5 200 blessés et 1 200 prisonniers côté russe. Parmi les victimes française figure le commandant en chef de l’armée d’Italie : le général Barthélémy Joubert, âgé de trente ans, a trouvé la mort de façon héroïque. Désormais à la tête des dernières troupes françaises d’Italie, le général Moreau bat en retraite en direction de Gênes.
dimanche 8 septembre
Victoire française dans le nord de l’Italie : les troupes du général Championnet ont repris aux Autrichiens la ville de Suse.
Création à Eisenstadt de la Theresienmesse de Joseph Haydn.
25 septembre
Début de la bataille de Zurich : les 80 000 Français de Masséna contre les 100 000 Russo-Autrichiens de Korsakov. Masséna repousse les Russes sous les murs de la ville. Pendant ce temps, Soult bouscule les Autrichiens de Hötze et les sépare des Russes.
26 septembre
Reprise de la bataille de Zurich : les Russes de Korsakov, taillés en pièces, doivent quitter la ville, y laissant 5 000 prisonniers. Masséna se tourne alors contre l’autre armée russe, celle de Souvorov, qui vient de franchir le Saint-Gothard.
27 septembre
Seconde bataille de Zurich : Souvorov est obligé à se frayer un passage difficilement à travers la région montagneuse et à se replier sur l’Allemagne. Cette double victoire française a des conséquences importantes : furieux de la défaite de ses troupes, en attribuant la responsabilité aux Autrichiens, le tsar Paul Ier se retire de la coalition contre la France.
mercredi 25 septembre
Début de la bataille de Zurich : afin d’empêcher les Russes et les Autrichiens de se rejoindre, les 75 000 soldats du général Masséna attaquent Zurich, défendue par les 44 000 Russes du général Korsakov. Dans le même temps, plus au Sud, Soult bouscule les 32 000 Autrichiens de Hötze : séparés de leurs alliés, ceux-ci sont repoussés entre le lac de Wallenstadt et la Linth. Les forces coalisées paient leur manque total de coordination.
jeudi 26 septembre
Reprise et fin de la bataille de Zurich : les Russes de Korsakov, taillés en pièces, doivent quitter la ville, y laissant 6 000 prisonniers, et se retirer vers l’Allemagne au nord-est. Une retraite qui tourne rapidement à la débacle. Les pertes russes sont lourdes (7 000 tués ou blessés, sans compter cent pièces d’artillerie et tous les bagages perdus), alors que celles des Français sont deux fois moins importantes (3 000 morts et blessés). Laissant Lorges et Ménard poursuivre Korsakov, Masséna se tourne aussitôt contre l’autre armée russe, celle de Souvorov, qui arrive du Sud après avoir franchi le col du Saint-Gothard, mais trop tard…
vendredi 27 septembre
A son tour vaincu par Masséna, Souvorov est obligé à se frayer un passage difficile à travers la région montagneuse des Grisons pour se replier sur l’Allemagne. Cette double victoire française a des conséquences importantes : furieux de la défaite de ses troupes, en attribuant la responsabilité aux Autrichiens, le tsar Paul Ier se retire de la coalition contre la France.
samedi 19 octobre
Ulcérés par les défaites et l’attitude de ses alliés, le tsar de Russie Paul Ier rompt avec l’Autriche et le Royaume-Uni.
mardi 22 octobre
La Russie quitte officiellement la coalition dirigée contre la France.
lundi 4 novembre
Bataille de Savigliano (dite aussi de Genola) : à cinquante-six kilomètres au sud de Turin, l’armée autrichienne du général Mélas, forte de 29 000 soldats, a vaincu les 15 000 Français du général Championnet. Ayant perdu 7 600 hommes (3 400 tués et 4 200 blessés), sans compter les 4 000 prisonniers, l’Armée d’Italie doit battre en retraite vers les Alpes, laissant la forteresse de Cunéo à la merci des Alliés. Ces derniers déplorent 2 150 morts (dont le général Karl von Adorjan) et blessés et 250 prisonniers. Les Autrichiens n’ont jamais été aussi proches de la frontière française.
mercredi 13 novembre
Nouvelle défaite de l’Armée d’Italie au Piémont : les 9 000 hommes du général Championnet doivent battre en retraite après avoir été vaincu à Mondovi, à l’ouest de Gênes, par les 14 000 Autrichiens de Mélas. Chaque camp a perdu 500 hommes.
samedi 16 novembre
Assiégé depuis des semaines dans le port italien d’Ancône par les alliés commandés l’Autrichien Fröhlich, le général Mounier a été contraint de capituler, avec les honneurs. Les 9 000 Autrichiens et Napolitains et les 4 000 Romains étaient soutenus en mer par une flotte comprenant 2 000 Turcs et 1 300 Russes.
samedi 30 novembre
Trois mois après le décès en France du pape Pie VI s’ouvre à Venise le conclave devant élire son successeur. Les trente-cinq cardinaux se sont réunis dans l’abbaye bénédictine de San Giorgio, sous la protection autrichienne.
dimanche 1er décembre
Chargée de mettre fin au siège de la forteresse de Philippsburg [aujourd’hui en Bade-Wurtemberg], l’armée autrichienne du maréchal Sztaray de Nagy-Mihaly parvient à enfoncer les lignes françaises.
mardi 3 décembre
Au sud d’Heidelberg [Bade-Wurtemberg], les 5 000 soldats autrichiens du maréchal Anton Sztaray de Nagy-Mihaly ont battu les 12 000 hommes du général Claude Lecourbe lors de la bataille de Wiesloch. Les vainqueurs ont perdu 500 hommes, les vaincus 1 500. Le siège de la forteresse de Philippsburg est levé et l’armée française est expulsée de la rive droite du Rhin.
Abandonnée par l’Armée d’Italie, la garnison française de la forteresse de Cunéo (Coni) a été contrainte de capituler au Piémont, à l’issue d’un siège de huit jours mené par les Autrichiens de Mélas. Les vainqueurs se sont emparés de 187 canons et de 14 000 quintaux de poudre.