mercredi 1er janvier
95 avions britanniques effectuent un raid nocturne sur Brême. Ils bombardent les chantiers navals et les usines aéronautiques Focke-Wulf.
Ribbentrop rencontre à Vienne le président du Conseil bulgare, Bogdan Filov, afin de régler les modalités du passage de la Wehrmacht à travers la Bulgarie.
Léon Degrelle, chef du mouvement rexiste belge, lance un appel à la collaboration avec l’Allemagne.
En Méditerranée, la RAF dispose seulement de 15 Hurricane pour défendre Malte alors qu’en face, la Luftwaffe a déployé en Sicile 96 bombardiers et 25 chasseurs.
jeudi 2 janvier
Des bombardements allemands endommagent sévèrement la cathédrale Llandaff de Cardiff (Pays de Galles).
En zone occupée française, les Allemands interdisent la Légion des combattants.
vendredi 3 janvier
Les premières unités de la Luftwaffe arrivent en Albanie pour soutenir les Italiens.
Eamon De Valera, Premier ministre irlandais, adresse une protestation à l’Allemagne. La Luftwaffe a bombardé trois fois l’Irlande en 24 heures.
samedi 4 janvier
Actrice d’origine allemande et l’une des plus grandes stars de Hollywood, Marlene Dietrich devient citoyenne américaine.
lundi 6 janvier
Les Etats-Unis proclament leur soutien aux Alliés, et notamment en en fournissant la Grande-Bretagne en armement.
vendredi 10 janvier
Signature à Moscou d’un accord germano-soviétique, qui délimite les nouvelles frontières entre les deux pays et élargit les échanges commerciaux. Ce pacte prévoit que les Allemands seront ravitaillés par les Soviétiques en matières premières (caoutchouc, manganèse, chrome), produits pétroliers et denrées alimentaires (blé d’Ukraine). En contrepartie, les Soviétiques recevront des machines-outils pour moderniser leurs usines.
Rudolf Hess effectue sa première tentative pour gagner l’Angleterre en avion et y négocier la paix. Mais, deux heures après son décollage, le mauvais temps l’oblige à rentrer à Augsbourg. Il parvient à garder sa tentative secrète.
De violentes attaques aériennes italo-allemandes ont lieu au large de la Sicile sur le convoi britannique parti le 6 janvier de Gibraltar pour Malte et la Grèce. Le porte-avion HMS Illustrious est gravement touché par les stukas du 10e Fliegerkorps du général Geissler.
Les Juifs hollandais reçoivent l’ordre de se faire enregistrer par les autorités allemandes.
samedi 11 janvier
Le Reich, fortement éprouvé par l’hiver, souffre d’une pénurie de charbon.
Directive de guerre n°22 d’Hitler. Il ordonne la création d’une formation blindée destinée à la Libye pour aider les Italiens.
Raid sur Portsmouth mené par 155 avions de la Luftwaffe. Ils lâchent 140 tonnes de bombes explosives et 50 000 bombes incendiaires.
En Méditerranée, le croiseur britannique HMS Southampton est coulé au large de Malte après une attaque de Stuka.
dimanche 12 janvier
Les chasseurs Hurricane de la RAF basés à Malte attaquent l’aéroport de Catane, en Sicile.
lundi 13 janvier
Hitler essaie d’obtenir l’adhésion du roi Boris de Bulgarie au Pacte tripartite.
mardi 14 janvier
Hitler fait pression sur la Roumanie pour qu’elle entre en guerre aux côtés de l’Axe.
mercredi 15 janvier
En France, l’abbaye de Clairvaux est pillée par des soldats allemands.
Au stalag 8 A de Görlitz, les prisonniers ont assisté à la création d’une œuvre du détenu Messiaen. Le musicien français a offert à ses camarades le Quatuor pour la fin du temps, inspirée par l’Apocalypse, pour violon, clarinette, violoncelle et piano. Les interprètes étaient le compositeur lui-même et trois autres prisonniers.
nuit du mercredi 15 au jeudi 16 janvier
Violent raid nocturne de la Luftwaffe sur Bristol.
jeudi 16 janvier
Début des attaques aériennes germano-italiennes sur Malte. Déferlant en vagues successives, 80 appareils ont bombardé la ville, endommageant surtout le port et quelques églises avoisinantes. Le nombre des victimes serait élevé. Le porte-avions britannique HMS Illustrious a été touché par une bombe dans la matinée ; le croiseur Perth est également endommagé. La RAF a réussi à abattre cinq Stuka.
samedi 18 janvier
Les avions de la Luftwaffe bombardent les aérodromes de Malte.
Réunies depuis avril 1938 en une seule province de Silésie, les anciennes provinces prussiennes de Basse et de Haute-Silésie sont à nouveau séparées.
dimanche 19 janvier
Hitler et Mussolini se rencontrent de nouveau à Berchtesgaden pour étudier la situation critique des armées italiennes. Le Duce refuse tout renfort allemand en Albanie mais accepte une aide pour l’Afrique du Nord. En contrepartie, le Duce devra se subordonner aux ordres militaires d’Hitler.
nuit du mardi 21 au mercredi 22 janvier
Arrestation du capitaine français Honoré d'Estienne d'Orves chargé par le général français de Gaulle (France libre) d'organiser un réseau de résistance en France.
mercredi 22 janvier
Dans une réunion à Lublin, le gouverneur Hans Frank déclare aux officiels nazis : « Nous qui avons combattu derrière le Führer pendant vingt ans, on ne peut pas nous demander d’avoir une quelconque considération pour les juifs ».
vendredi 24 janvier
Aidé par les Allemands, Antonescu réussit à mater les débordements de la Garde de fer pronazie. La répression entraîne l’exécution de 500 légionnaires. Le chef de la Garde de fer, Horia Sima, vice-président du Conseil, se réfugie en Allemagne.
dimanche 26 janvier
Décès de l’archevêque catholique de Paderborn. Agé de 75 ans, Mgr Kaspar Klein était à la tête de ce diocèse depuis 1920.
mercredi 29 janvier
Décès du ministre de la Justice du Reich, Franz Gürtner.
jeudi 30 janvier
Hitler est persuadé que 1941 sera « l’année cruciale du Nouvel Ordre en Europe ». Il menace de s’en prendre aux navires américains portant aide à la Grande-Bretagne.
En France, Abetz fait savoir à Pétain que l’Allemagne mettra fin à la Collaboration si le gouvernement vichyste Flandin reste en place.
vendredi 31 janvier
A Berlin, le haut commandement a achevé la mise au point de l’opération « Barberousse », plan d’invasion de l’Union soviétique.
Hans Frank, gouverneur de la Pologne occupée, affame les juifs dans le ghetto de Varsovie, en faisant en sorte que ceux-ci ne reçoivent que la moitié des denrées indispensables. La famine et le typhus font 65 victimes par jour. Pour Frank, « en tuant ainsi un juif, on économise une balle qui permettra à la race supérieure de conquérir le reste du monde ».
Josef Jakob, un espion allemand, est parachuté dans le comté anglais de Cambridge. Il se casse la jambe à l’atterrissage et est arrêté.
en janvier
Démantèlement du groupe de résistance communiste Günther-Schmidt-Sas.
lundi 3 février
Le Scharnhorst et le Gneisenau réussissent à sortir de la mer du Nord pour rejoindre l’Atlantique.
mercredi 5 février
A Paris, la Gestapo arrête le préfet de police Langeron.
Sous la pression de Berlin, le Danemark doit livrer 6 (ou 8) torpilleurs à la marine allemande.
Création à Wuppertal de l’opéra Princesse Tarakanova (Fürstin Tarakanowa), de Boris Blacher.
jeudi 6 février
Hitler nomme le général Rommel à la tête de l’Afrikakorps, constitué pour soutenir les Italiens en Libye. Sa mission : tenir Tripoli à tout prix.
samedi 8 février
Des représentants des états-majors allemand et bulgare signent un accord militaire à Berlin. Le gouvernement bulgare accepte l’entrée des troupes allemandes. En récompense, Hitler promet aux Bulgares une partie de la Macédoine grecque et un accès à la mer Egée à la fin de la guerre.
Débarquement en Grèce des troupes britanniques pour contrer les Italiens.
Lancement de l’opération Sonnenblume : un pont aérien de Ju 52/3m est mis en place à Naples pour amener les soldats de Rommel en Afrique du Nord.
lundi 10 février
A Berlin, l’Espagne signe un accord secret avec l’Allemagne. Elle s’engage à repousser toute attaque des Alliés.
Clôture des championnats du monde de ski nordique organisés dans la station italienne de Cortina d’Ampezzo (Vénétie). La Finlande se classe meilleure nation avec sept médailles, dont trois en or. La Suède est deuxième, l’Allemagne troisième, avec deux médailles dont une en or (Gustav Berauer en combiné nordique) [les résultats de ces jeux seront annulés en 1946 du fait du peu de sportifs présents en raison de la guerre].
nuit du lundi 10 au mardi 11 février
Le bombardier lourd quadrimoteur anglais Short Stirling entre en opération dans un raid sur les réservoirs du dépôt de pétrole de Rotterdam.
mardi 11 février
Le gouvernement de Vichy livre à l’Allemagne les dirigeants du Parti socialiste allemand en exil, tels Breitscheid. L’ancien ministre socialiste des Finances (1923 et 1928-1929) Rudolf Hilferding est mort dans sa cellule de la prison de la Santé à Paris. Il s’est probablement suicidé. Il avait 63 ans. Il avait fui l’Allemagne après l’arrivée des nazis au pouvoir en 1933.
mercredi 12 février
Le général Rommel arrive à Tripoli (Libye) pour arrêter la retraite des Italiens devant les Anglais. En deux mois, les Italiens ont perdu 380 chars, 845 canons et 130 000 soldats faits prisonniers.
En expédiant 40 trains d’armement par jour à travers la Hongrie vers la Roumanie, Hitler rassemble une armée de près de 600 000 hommes le long de la frontière ukrainienne. La plupart des armes sont françaises et font partie des stocks pris en juin 1940.
jeudi 13 février
A Merano, l’amiral italien Arturo Riccardi et l’amiral allemand Erich Raeder mettent au point la coopération de leurs forces navales.
vendredi 14 février
Les premières unités de l’Afrikakorps débarquent à Tripoli, sous les yeux de Rommel. Ce sont les avant-gardes du corps expéditionnaire allemand, qui doit comprendre la 15e division blindée et la 5e division légère motorisée. Pour l’instant, Rommel ne peut oppose aux Alliés que deux sections : une de reconnaissance et une antichar. Mais il compte mystifier l’adversaire avec des maquettes de chars en bois qui doivent être montées sur des châssis de Volkswagen.
Le croiseur Admiral Ripper rentre en Allemagne d’un raid de quatorze jours. Il a coulé 64 navires alliés.
Hitler reçoit à Berchtesgaden le président du Conseil yougoslave, Cvetkovic. Il insiste pour que son pays adhère au Pacte tripartite.
Sortie à Paris du film allemand le Juif Süss, de Veit Harlan. Le succès est immédiat.
samedi 15 février
Début en Autriche des déportations massives de juifs, au rythme de 1 000 par mois. Ils sont dirigés vers les ghettos polonais de Lublin et de Kielce.
samedi 22 février
Première intervention de l’Afrikakorps en Libye.
L’état-major allemand arrive à Sofia. 17 divisions ont déjà passé la frontière entre la Roumanie et la Bulgarie. 8 d’entre elles se dirigent vers la Grèce.
A 650 milles au large des côtes de Terre-Neuve, les croiseurs allemands Gneisenau et Scharnhorst se sont retrouvés au milieu d’un convoi allié démuni de toute protection : cinq cargos alliés ont été coulés !
Aux Pays-Bas, suite à la blessure accidentelle d’un officier allemand dans un bar dont le propriétaire est juif, les SS arrêtent 389 juifs et les utilisent comme otages.
Dans le ghetto de Varsovie, la ration quotidienne de pain est fixée à 85 grammes. 400 personnes meurent de faim chaque semaine.
dimanche 23 février
Heinrich Himmler réclame une augmentation de la natalité.
Ribbentrop dit à l’ambassadeur Oshima que le Japon devrait prendre possession des territoires britanniques en Asie « dès que possible ».
lundi 24 février
Premier accrochage en Libye entre les troupes britanniques et l’Afrikakorps allemande, près de Nofilia, à l’est de Sirte.
Aux Pays-Bas, une réunion anti-nazie a lieu à Noordermarkt Amsterdam. Dans le même temps s’ouvre à La Haye le procès de 43 résistants.
nuit du mardi 25 février
57 bombardiers de la RAF ont attaqué le croiseur lourd allemand Admiral Hipper, en cale sèche dans le port de Brest, mais ne l’ont pas atteint. Six bimoteurs Avro Manchester de la 207e escadrille faisaient également partie de la formation. C’était leur première mission. Aucun appareil n’a été touché.
mardi 25 février
En réaction à l’arrestation de dizaines de juifs, une grève générale de protestation est déclenchée à Amsterdam à l’initiative du Parti communiste des Pays-Bas. C’est la première fois depuis le début de la guerre qu’une population d’un pays d’Europe ose déclencher une grève générale contre l’occupant allemand et ses méthodes.
Lancé en avril 1939, le grand cuirassé Tirpitz entre en service au sein de la Kriegsmarine.
mercredi 26 février
300 000 personnes défilent dans les rues d’Amsterdam. La ville est paralysée au deuxième jour du mouvement de grève générale, qui se répand dans d’autres localités néerlandaises (Utrecht, Haarlem, Zaandam, Velsen, Hilversum, Bussum, Weesp, Muiden).
jeudi 27 février
La loi martiale est proclamée à Amsterdam. Les SS répriment les manifestations et entreprennent de briser la résistance des ouvriers : on déplore plusieurs morts et de nombreux blessés (trois organisateurs de la grève seront exécutés). Les officiels municipaux sont démis et remplacés par des sympathisants nazis. Dans le même temps, les 389 juifs hollandais arrêtés le 22 février sont déportés à Buchenwald.
fin février
Après de nombreux pourparlers avec les dirigeants nazis, le pasteur Friedrich von Bodelschwingh parvient à soustraire à l’euthanasie tous les patients de son institution pour handicapés mentaux de Bethel près de Bielefeld.
samedi 1er mars
Accord de Berchtesgaden : après la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie en 1940, la Bulgarie signe à son tour le Pacte tripartite avec les puissances de l’Axe.
Rupture des relations diplomatiques entre Berlin et Moscou.
Au Luxembourg, les paysans sont dépossédés de leurs terres au profit des colons allemands.
Hitler visite la salle des Maquettes de la Pariser Platz, à Berlin. Speer lui présente les maquettes des futurs bâtiments du Grand Berlin.
Un Junkers JU-52/3m de la Lufthansa s’écrase à Trondheim, en Norvège : trois des douze passagers sont tués.
dimanche 2 mars
La Bulgarie accueille la Wehrmacht. Protestations soviétiques.
lundi 3 mars
Les troupes allemandes en Bulgarie atteignent la frontière grecque.
mardi 4 mars
Opération « Claymore » : premier grand raid mené par des commandos britanniques. 800 soldats, renforcés par 52 Norvégiens, ont débarqué dans les îles Lofoten sous les applaudissements de la population. Pendant six heures, les localités de Honningsvaer, Brettesnes, Stamsund et Svolvær sont occupées et les Anglo-Norvégiens peuvent se retirer après avoir détruit les usines de poisson, 3 600 tonnes d’huile et de glycérine, coulé 11 navires, brûlé 3,5 millions de litres de pétroles, capturé 216 Allemands et 60 collaborateurs norvégiens. 314 autres Norvégiens rejoignent les forces de la Norvège libre. Mais surtout les commandos se sont emparés d’une machine Enigma et de ses livres de code à bord du chalutier armé Krebs. Un seul Britannique a été blessé durant l’opération.
Le gouvernement turc refuse la demande personnelle d’Hitler de rejoindre l’Axe.
mercredi 5 mars
A Berchtesgaden, Hitler exige de resserrer les liens avec le Japon. Mais il insiste pour garder secrète l’opération « Barbarossa » contre l’URSS.
jeudi 6 mars
La Luftwaffe largue des mines dans le canal égyptien de Suez, coupant ainsi la route du ravitaillement britannique.
vendredi 7 mars
Les premières troupes du corps expéditionnaire britannique en Grèce débarquent au Pirée et à Volos.
Dans l’Atlantique, le destroyer HMS Wolverine coule le sous-marin allemand U-47 du commandant Günther Prien (que Churchill surnommait le « formidable et indomptable Prien »).
Début de l’exploitation des juifs d’Auschwitz par la grande industrie allemande.
samedi 8 mars
La Luftwaffe bombarde Londres. La boîte de nuit Café de Paris est frappée par une bombe : 34 morts et 80 blessés.
dimanche 9 mars
Match amical de football : au stade Adolf-Hitler de Stuttgart, l’Allemagne a battu la Suisse quatre buts à deux.
lundi 10 mars
En Pologne, un acteur qui déclarait ne pas être Polonais mais Allemand est exécuté par des résistants. En représailles, les Allemands fusillent 17 civils.
mardi 11 mars
Le président américain Roosevelt signe la loi prêt-bail (Lend-Lease Act), qui peut entrer en vigueur. Ce texte permet aux Etats-Unis de transférer du matériel de guerre aux adversaires des pays de l'Axe (Allemagne et Italie), notamment le Royaume-Uni.
Décès à Cologne du cardinal Karl Joseph Schulte. Agé de 69 ans, il était archevêque de cette ville depuis 1920.
mercredi 12 mars
L’euphémisme « Solution finale » apparaît dans une note d’Adolf Eichmann pour désigner le génocide du peuple juif.
jeudi 13 mars
Raids nocturnes de la Luftwaffe en Ecosse, sur la ville de Glasgow et la conurbation de Clydeside. 236 avions larguent 272 tonnes de bombes explosives et 59 400 bombes incendiaires.
Hitler nomme Alfred Rosenberg ministre des futurs Territoires occupés à l’Est. Il confie à Himmler le contrôle des futures conquêtes ; des unités spéciales de SS procéderont aux destructions sur le sol russe lors de l’invasion de l’URSS. Göring devra exploiter pour le Reich l’économie soviétique.
samedi 15 mars
Mission « Savannah » à Vannes (Bretagne). Son but : éliminer les pilotes allemands qui guident les bombardiers vers leurs cibles anglaises. C’est la première opération de commandos parachutistes de la France libre. C’est un échec.
dimanche 16 mars
Hitler estime que le Royaume-Uni sera vaincu en 1942, même si elle reçoit de l’aide des Etats-Unis.
lundi 17 mars
Dans l’Atlantique Nord, en dix jours, la Royal Navy a coulé ou arraisonné trois U-Boote commandés par trois grands capitaines de la Kriegsmarine.
mercredi 19 mars
Hitler lance un ultimatum à Belgrade : les Yougoslaves ont cinq jours pour signer le Pacte tripartite.
Les groupes socialistes allemands en exil se réunissent à Londres et s’engagent à établir « un futur démocratique et socialiste pour l’Allemagne ».
jeudi 20 mars
479 bombardiers de la Luftwaffe mènent un raid nocturne sur Londres : 750 morts.
Le général Golikov, chef des services de renseignement de l’armée soviétique, assure Staline qu’Hitler n’attaque jamais l’URSS tant que le Royaume-Uni restera invaincu.
vendredi 21 mars
Sortie du film biographique Carl Peters, d’Herbert Selpin, avec Hans Albers, Karl Dannemann, Fritz Odemar, Toni von Bukovics et Hans Leibelt.
samedi 22 mars
Arrivée à Brest, en Bretagne, des croiseurs allemands Gneisenau et Scharnhorst. Ils ont coulé vingt-deux navires alliés en vingt jours de croisière dans l’Atlantique.
dimanche 23 mars
Le régent yougoslave Paul accepte de s'associer au pacte Tripartite avec l'Allemagne et l'Italie.
lundi 24 mars
Offensive de Rommel en Cyrénaïque : l’Afrikakorps reprend El-Agheila.
mardi 25 mars
Sous la pression d’Hitler, le régent yougoslave Paul accepte de s'associer au pacte tripartite (Allemagne, Italie et Japon). le Premier ministre Dragiša Cvetković et son ministre des Affaires étrangères se rendent à Vienne pour y signer avec l’Allemand Ribbentrop et l’Italien Ciano un accord de neutralité entre Belgrade et les Etats membres du Pacte tripartite (Allemagne, Italie et Japon).
Le croiseur auxiliaire allemand Thor a attaqué et coulé au canon au large des côtes africaines (à 720 miles à l’ouest de la Sierra Leone) le navire de passagers britannique SS Britannia, qui venait de quitter Freetown pour rejoindre Bombay en Inde : 122 membres d’équipage et 127 passagers sont tués (des survivants seront récupérés cinq jours plus tard par le paquebot espagnol Cabo de Hornos et 80 autres environ après 26 et 22 jours de dérive dans des canots de sauvetage).
mercredi 26 mars
Fondation à Francfort-sur-le-Main d’un institut de recherche sur la question juive.
nuit du mercredi 26 au jeudi 27 mars
En Yougoslavie, le régent Paul est renversé par un coup d'Etat militaire qui s'appuie sur le jeune roi Pierre II, âgé de 17 ans. Le nouveau gouvernement dirigé par le général Simovitch dénonce l'accord conclu avec l'Axe et entreprend de signer un traité d'amitié avec l'Union Soviétique.
jeudi 27 mars
La Luftwaffe envoie 500 avions en Bulgarie et en Roumanie.
vendredi 28 mars
Après deux mois de périples à travers plusieurs pays, avec un passeport italien sous le faux nom de Orlando Mazzotta (et aidé par des révolutionnaires clandestins et des agents diplomatiques), le nationaliste anglophobe indien Subhas Chandra Bose arrive à Berlin, via Moscou.
samedi 29 mars
L’offensive de Rommel est arrêtée sur la frontière égyptienne.
dimanche 30 mars
En privé, Hitler précise sa pensée de guerre contre les Soviétiques devant 250 officiers et généraux : la guerre va être une guerre idéologique et une guerre d'anéantissement à l’Est, avec la nécessité de détruite le bolchevisme ; toutes les règles d'une guerre normale doivent être oubliées. Le Führer essaie cette fois d'impliquer les généraux dans les atrocités à venir. En mettant l'accent sur le caractère idéologique de la lutte, Hitler obtient l'aval de bien des officiers.
Tous les cargos allemands, italiens et danois dans les ports des Etats-Unis, du Mexique, du Costa Rica et du Venezuela sont saisis.
lundi 31 mars
Raid nocturne sans succès de 109 bombardiers de la RAF sur les croiseurs allemands Gneisenau et Scharnhorst, à Brest.
En Libye, l’Afrikakorps force les positions britanniques à Mersa Brega.
en mars
Hitler prend le premier décret de rationalisation de l’économie de guerre.
Himmler déclare vouloir constituer à Auschwitz une centrale d'armement où travailleraient 100 000 déportés ; mais, en même temps, devrait coexister un appareil d'anéantissement, qui permettra l'assassinat de 2 500 000 juifs.
A Leipzig, la pile d’uranium conçue par Werner Heisenberg présente les premières multiplications de neutrons.
mardi 1er avril
Coup d’Etat en Irak : Rachid Ali reprend le pouvoir avec l’aide des Allemands.
Dans le centre de la Pologne, les Allemands ont exécuté 20 personnes de Lowicz dans la forêt proche du village de Palmiry.
mercredi 2 avril
En Libye, Rommel s’empare d’Adjedabia et d’Al-Zueidina.
Les femmes britanniques résidant à Bruxelles sont arrêtées par les Allemands et déportées.
Fritz Schäfer, aux commandes du He 280V-1, réalise à Marienhe le vol initial du premier avion à réaction du monde. Le Heinkel est propulsé par un réacteur Heinkel-Hirth HeS 8A de 600 kgp sous chaque aile. Avec peu de carburant et un siège éjectable à air comprimé, Fritz ne s’est autorisé qu’un tour de piste.
jeudi 3 avril
Les décodeurs anglais ont découvert les plans d’Hitler pour l’attaque de l’URSS. Churchill prévient Staline, qui ne le croit pas.
Le commissaire aux questions juives de Vichy, Xavier Vallat, rencontre l’ambassadeur allemand à Paris, Otto Abetz. Ils conviennent d’accélérer « l’émigration » juive.
vendredi 4 avril
En Libye, les forces germano-italiennes de Rommel reprennent Benghazi aux Britanniques qui ont évacué la ville.
Dans l’Atlantique, des U-Boote coulent dix cargos d’un convoi américain de 22 navires. Un sous-marin allemand est envoyé par le fond. Le corsaire Thor coule le cargo armé HMS Voltaire.
Hitler rencontre Matsuoka à Berlin. Il lui promet de rejoindre le Japon dans les combats contre les Etats-Unis s’ils déclaraient la guerre.
Première au Ufa-Palast am Zoo de Berlin du film de propagande anti-britannique Le Président Krüger (Ohm Krüger), réalisé par Hans Steinhoff, Karl Anton et Herbert Maisch, avec Emil Jannings, Lucie Höflich, Werner Hinz, Ernst Schröder, Elisabeth Flickenschildt et Ferdinand Marian. Il dépeint les atrocités anglaises contre les Sud-Africains pendant la guerre des Boers.
samedi 5 avril
Signature d’un pacte d’amitié et de non-agression soviéto-yougoslave, condamné par les Allemands.
A Brest, un Beaufort de la RAF torpille et endommage sérieusement le croiseur Gneisenau, avant d’être abattu.
Création au Nationaltheater de Munich, sous la direction de Clemens Krauss, de Verklungene Feste, un ballet de Pia et Pino Mlakar (livret et chorégraphie), sur une musique du Français François Couperin (compositeur du roi Louis XIV) arrangée par Richard Strauss.
dimanche 6 avril
Les troupes allemandes envahissent simultanément la Yougoslavie (opération « 25 ») et la Grèce (opération « Marita »), que l'Italie n'a pas su abattre. Belgrade et Kragujevac subissent un violent bombardement. Les troupes déferlent par la Hongrie, l’Autriche, la Roumanie et la Bulgarie en direction de Zagreb, de Belgrade et de la Macédoine. La Luftwaffe détruit le port grec du Pirée.
L’Afrikakorps reprend Msous et Mechili en Libye.
Match amical de football : au stade Müngersdorfer de Cologne, l’Allemagne a écrasé la Hongrie sept buts à zéro.
lundi 7 avril
Les troupes de Rommel s’emparent de Derna et capturent les généraux britanniques Neame et O’Connor.
Treize personnes sont tuées lors d’un bombardement allemand sur Belfast.
En représailles aux raids allemands sur Belgrade, la RAF bombarde Sofia (Bulgarie).
mercredi 9 avril
Les Allemands prennent le port grec de Salonique.
237 bombardiers allemands mènent un raid sur Birmingham.
Le nationaliste indien Bose soumet un mémorandum au gouvernement allemand, qui esquisse un plan de coopération entre les puissances de l'Axe et l'Inde.
jeudi 10 avril
Les troupes allemandes entrent à Zagreb (Croatie), accueillies en libératrices par la population. Le colonel oustachi (fasciste) Slavko Kvaternik proclame l'indépendance de l’Etat indépendant de Croatie.
Rommel assiège la 9e division australienne retranchée à Tobrouk.
Premier engagement militaire entre les Etats-Unis et l’Allemagne : dans l’Atlantique, le destroyer américain Niblack lance des grenades sur un U-Boot.
Les Allemands libèrent sur parole le général Juin grâce à l’intervention du maréchal Pétain auprès d’Hitler. Juin s’engage à ne pas reprendre les armes contre l’Axe.
vendredi 11 avril
Les armées italiennes et hongroises attaquent à leur tour la Yougoslavie. Les Italiens occupent Ljubljana, en Slovénie.
Le lieutenant français Alain Le Ray est le premier prisonnier de guerre à s’évader du château de Colditz, en Allemagne.
samedi 12 avril
L’Afrikakorps occupe Bardia, à la frontière égypto-libyenne.
samedi 12 ou dimanche 13 avril
Capitulation de Belgrade.
dimanche 13 avril
Rommel bat les forces britanniques, affaiblies par le contingent expédié en Grèce.
Violent bombardement de Malte par la Luftwaffe.
lundi 14 avril
Ecrasant l’armée yougoslave du Sud, les Allemands s’engouffrent par la trouée de Monastir et isolent ainsi l’armée grecque en Albanie. Plus au sud, les divisions allemandes s’emparent de la ville de Katerini, en Macédoine grecque.
Le roi d’Egypte Farouk envoie un message secret à Hitler. Il espère que l’Egypte sera bientôt libérée du « joug britannique ».
nuit du mardi 15 au mercredi 16 avril
Plus de 150 bombardiers de la Luftwaffe effectuent à partir de 22 h 40 et sans opposition un raid sur Belfast (Irlande du Nord) : plus de 900 morts et 1 500 blessés (dont 400 grièvement). 55 000 maisons et immeubles ont été endommagés et 100 000 personnes (dont 11 églises, 2 hôpitaux et 2 écoles détruits) se retrouvent sans abri. Vers 4 h du matin, toute la ville semble en flammes. Un avion a également attaqué Derry (15 morts) et un autre Bangor (5 morts).
Bataille des îles Kerkennah : parti deux jours plus tôt de Naples à destination de Tripoli sous les ordres de Pietro de Cristofaro, le convoi italo-allemand Tarigo (4 transports de troupes allemands et 1 transport de munitions italien, entre 350 et 1 200 hommes), protégé par trois contre-torpilleurs italiens, est attaqué à 2 h 15 par la flottille du commodore britannique Philip Mack (4 destroyers) et décimé au large du cap Bon, en Tunisie. Tous les navires de l’Axe sont envoyés par le fond, les Britanniques déplorant la perte du destroyer HMS Mohawk et de 41 hommes.
mercredi 16 avril
Les Allemands occupent Sarajevo. La grande synagogue de la ville est incendiée.
jeudi 17 avril
Alors que les Italiens occupent Dubrovnik, l’acte de reddition de l’armée yougoslave est signé près de Sarajevo.
A Londres, Churchill accepte d’évacuer la Grèce continentale. Mais il insiste pour la Crète soit solidement tenue.
Dans l’Atlantique sud, le corsaire allemand Atlantis coule le paquebot égyptien Zamjam : 220 passagers sont prisonniers.
samedi 19 avril
En Grèce, les Allemands prennent le mont Olympe et la ville de Larissa. La division SS « Adolf Hitler » coupe la retraite de l’armée grecque.
Démembrement de la Yougoslavie.
Le chef des SS Heinrich Himmler est à Celje, en Slovénie.
Création au Schauspielhaus de Zurich de la pièce Mère Courage et ses enfants (Mutter Courage und ihre Kinder), du dramaturge allemand Bertolt Brecht, sur une partition musicale originale de Paul Dessau, avec Therese Giehse dans le rôle principal.
dimanche 20 avril
Les forces alliées se replient sur les villes grecques de Kalamata, Nauplie et Monemvasia. Refusant d’accorder la satisfaction d’une victoire aux Italiens, le général Georgios Tsolakoglou, commandant du 3e corps d’armée grec, décide d’adresser sa capitulation aux forces allemandes.
Match amical de football : au stade Wankdorf de Berne, la Suisse a battu l’Allemagne deux buts à un.
lundi 21 avril
La Royal Navy bombarde le port libyen de Benghazi.
Par sa directive n°28, Hitler prescrit l’organisation de l’opération Merkur, la conquête de la Crète.
mercredi 23 avril
L’armée grecque signe l’acte de capitulation près de Salonique.
L’as allemand Hans-Joachim Marseille est abattu au-dessus de Tobrouk par le sous-lieutenant James Denis, un Français libre du Squadron 73. Le pilote allemand sort indemne de son appareil criblé de balles.
Alors qu’il naviguait dans le détroit de Fehmarn, dans l’ouest de la Baltique, le croiseur lourd Prinz Eugen est endommagé par une magnétique. Le navire doit aller en réparation à Gotenhafen [Gdynia, Pologne].
du mercredi 23 au jeudi 24 avril
Capitulation des divisions grecques. Le corps expéditionnaire britannique (50 732 hommes) reflue par le défilé des Thermopyles, tout en combattant.
Dans le nord de la mer Egée, des parachutistes allemands occupent les îles grecques de Thasos, Samothrace et Lemnos. Les Alliés commencent à évacuer leurs troupes du Péloponnèse.
jeudi 24 avril
Sortie du film L’Heure des adieux (Auf Wiedersehn, Franziska!), drame romantique d’Helmut Käutner, avec Marianne Hoppe, Hans Söhnker et Fritz Odemar.
vendredi 25 avril
A la frontière égypto-libyenne, l’Afrikakorps s’empare de la passe d’Halfaya et repousse les Britanniques sur la ligne Bouk Bouk-Sofafi.
Hitler ordonne l’opération Merkur, l’invasion de la Crète. Les Allemands occupent l’île de Lemnos.
L’Allemagne et l’Italie s’engagent à fournir une aide militaire et financière au gouvernement irakien anti-britannique de Rachid Ali.
samedi 26 avril
Les troupes de Rommel franchissent la frontière entre la Libye et l’Egypte à Halfaya.
En Grèce, des parachutistes allemands s’emparent du pont du canal de Corinthe. Celui-ci explose alors qu’ils désamorcent des charges.
Ordonnance allemande interdisant l’accès de la plupart des professions aux juifs en zone française occupée.
dimanche 27 avril
En Grèce, les troupes allemandes entrent dans Athènes et dans le Péloponnèse.
Les Allemands fondent dans le Reichsgau Wartheland l’Université de Posen [Poznan] dont les principes d’éducation sont basés sur les principes idéologiques nazis.
mardi 29 avril
Dans le sud du Péloponnèse, les troupes allemandes battent près de Kalamata la garnison grecque et la 2e division néo-zélandaise.
Le torpillage du Nerissa, près des côtes canadiennes, fait 122 morts.
En Irak, les troupes de Rachid Ali coupent le pipeline qui alimente les Britanniques à Haïfa. A la place, le pétrole est dirigé sur Tripoli, en Syrie, au profit de l’Axe.
mercredi 30 avril
Dans l’Atlantique Nord, au sud-est de l’îlot Rockall, le sous-marin U-552 a torpillé sans avertissement le paquebot britannique SS Nerissa, qui transportait du personnel militaire canadien et britannique et des civils vers Liverpool depuis le Canada. Le navire a coulé en quelques minutes. 207 personnes ont perdu la vie.
Le général grec Georgios Tsolakoglou est nommé par les Allemands à la tête d’un gouvernement collaborateur.
jeudi 1er mai
Raid massif des avions de l’Axe sur La Valette (Malte). A l’entrée du port, une mine coule le destroyer HMS Jersey.
Afin de donner une apparence de légalité à son pillage organisé des œuvres d’art dans toute l’Europe, Göring proclame par un décret que le national-socialisme doit « ramener en Allemagne » le plus possible de biens culturels, et il se fait nommer responsable de cette mission de « conservation ». Des trains remplis d’œuvres dérobées un peu partout vont converger vers sa résidence privée, la villa Carin. Les châteaux de Mauterndorf et Veldenstein vont bientôt regorger de trésors volés.
168 972 juifs vivent encore en Allemagne.
Ouverture officielle en Alsace du camp de concentration du Struthof, construit sur la commune de Natzwiller (à 46 km à l’ouest de Strasbourg) par des détenus transférés de Sachsenhausen.
Les Allemands ouvrent en France, dans le parc thermal de la ville de Vittel (Vosges), d’un camp d’internement destiné à accueillir des femmes britanniques et canadiennes (puis américaines) qui pourront servir de monnaie d’échange avec les Alliés.
dimanche 4 mai
Au Reichstag, Hitler affirme une nouvelle fois que le troisième Reich « durera mille ans ».
Echec des attaques de Rommel sur Tobrouk.
lundi 5 mai
Hitler passe en revue l’équipage du cuirassé Bismarck.
mardi 6 mai
Accords Darlan-Vogl à Paris : la Luftwaffe pourra utiliser les aérodromes de Syrie.
L’attaché militaire soviétique à Berlin prévient ses supérieurs que l’Allemagne se prépare à envahir l’URSS.
nuit du mardi 6 au mercredi 7 mai
« Greenock Blitz » : environ 300 avions allemands effectuent un raid meurtrier sur le port industriel de Greenock, sur la côte ouest de l’Ecosse.
mercredi 7 mai
Bilan d’une nouvelle semaine de raids de la Luftwaffe sur la Grande-Bretagne : 1 450 morts. Le centre et le port de Liverpool sont totalement détruits.
Le destroyer HMS Somali s’empare du navire météo allemand München au large de l’Islande. Une machine à crypter Enigma et le livre des codes sont saisis.
jeudi 8 mai
Le croiseur anglais HMS Cornwall coule le corsaire allemand Pinguin dans l’océan Indien.
nuit du jeudi 8 au vendredi 9 mai
Plus de 100 appareils de la Luftwaffe ont mené un raid de bombardement sur les villes anglaises de Nottingham et Derby : 159 morts et 274 blessés.
vendredi 9 mai
Arrivée en Syrie française des premiers avions de la Luftwaffe.
Après avoir attaqué le convoi OB 318 dans l’Atlantique Nord, le sous-marin allemand U-110 du lieutenant Julius Lemp est grenadé, forcé à faire surface et capturé par le destroyer britannique HMS Bulldog. Les Anglais trouvent à bord du submersible une machine de cryptage Enigma M3097. Lemp meurt en tentant de saborder son bâtiment, qui coule peu après (32 des 47 membres d’équipage ont survécu).
samedi 10 mai
Un raid de la Luftwaffe endommage la Chambre des communes à Londres.
En Belgique, une grève générale éclate dans le bassin liégeois pour protester contre les bas salaires et le mauvais ravitaillement.
nuit du samedi 10 au dimanche 11 mai
Rudolf Hess, intime d'Hitler et féru d'astrologie, tente pour des raisons astrales de négocier la paix avec la Grande-Bretagne en se rendant en Ecosse à bord de son avion personnel (un Messerschmitt Bf 110 flambant neuf) : parti d’Augsbourg à 17 h 45, il saute en parachute à 22 h sur la propriété du duc d'Hamilton (un de ses amis personnels). Il est fait prisonnier par les Anglais. Hitler, qui refuse d’abord d’y croire, entre ensuite dans une colère noire et le déclare fou.
dimanche 11 mai
La Luftwaffe effectue son dernier grand bombardement sur Londres.
Hitler fait arrêter les secrétaires et l’officier adjoint, Karl-Heinz Pintsch, de Hess. Pintsch était au courant de la tentative du « suppléant » du Führer. Albrecht Haushofer, qui a sans doute encouragé Hess dans son action, est conduit au Berghof et contraint de rédiger un document intitulé : « Y a-t-il encore une chance de paix avec l’Angleterre ? ».
lundi 12 mai
Succédant à Hess, Martin Bormann (41 ans) devient le chef de la chancellerie du Reich avec rang de ministre. Il faut passer par lui pour approcher Hitler.
A l’Obersalzberg, Speer s’entretient avec le Führer à propos des grandes parades qui doivent se tenir dans l’artère principale de Berlin.
A Berlin, l’ingénieur Konrad Zuse a présenté le calculateur à relais électromécaniques Z3 à un groupe de scientifiques du Laboratoire allemand pour l’aviation. Fabriquée en collaboration avec Helmut Schreyer, elle est la première machine programmable entièrement automatique et en tant que tel le premier ordinateur de l’histoire. Composé de 2 000 relais et utilisant des rubans perforés en celluloïd, elle fonctione à une fréquence d’horloge de 5 à 10 Hz. Elle pèse 1000 kilos.
mardi 13 mai
Directives sur la guerre contre l'URSS. Ordre est donné d'exécuter sur le champ les commissaires politiques et ceux qui résisteraient. Cet ordre s'adresse aux troupes spéciales. Cependant un accord entre Brauchitsch et les SS prévoit une coopération sur le terrain.
La presse allemande décrit Rudolf Hess comme un idéaliste voulant appuyer le sincère désir de paix du Führer.
mercredi 14 mai
La RAF bombarde les aérodromes de Palmyre et d’Alep que la Luftwaffe utilise avec l’accord de Vichy.
jeudi 15 mai
Premier bombardement aérien allemand sur la Crète.
En Egypte, le général Wavell lance l’opération « Brevity ». Il reprend la passe d’Halfaya aux troupes de Rommel.
Himmler autorise le Dr Sigmund Rascher à pratiquer des expériences médicales sur des prisonniers du camp de concentration de Dachau.
Richard Sorge, un espion soviétique présent à Tokyo, prévient Moscou que l’Allemagne envahira l’URSS dans la troisième semaine de juin.
vendredi 16 mai
Rommel reçoit l’ordre d’attaquer Solloum et de laisser les Italiens assiéger Tobrouk.
Des Heinkel He-111 allemands effectuent des raids sur la base de la RAF à Habbaniyya, en Irak.
dimanche 18 mai
Début de l’opération allemande « Rheinübung » : commandé par le vice-amiral Gunther Lütjens, le cuirassé Bismarck, fierté de la Kriegsmarine, et le croiseur Prinz Eugen, quittent le port de Gdynia, en Pologne, pour faire route vers l’Atlantique Nord (après une escale à Grimstadfjord, Norvège) afin de soutenir les U-boot et infliger de lourdes pertes aux navires de la flotte marchande britannique.
lundi 19 mai
100 000 prisonniers de guerre français sont libérés. Le régime de Vichy les a échangés contre sa bonne volonté à collaborer.
mardi 20 mai
Opération « Merkur » : les troupes aéroportées allemandes attaquent la Crète, dont l’importance stratégique est énorme pour les Britanniques. A l’aube, les bombardements allemands (8e corps aérien du général Wolfram von Richthofen) sur l’île, arrivés par vagues, pilonnent durant deux heures les aérodromes de Malémé et d’Héraklion. Puis, à partir de 7 h 15, 493 avions Junkers Ju 52/3m, escortés de chasseurs et de planeurs, parachutent 22 750 parachutistes et chasseurs alpins allemands (7e division de parachutistes et 5e division de montagne, renforcées par 6 régiments d’infanterie, sous les ordres du général Kurt Student) sur les villes de Malémé, Héraklion, La Canée et Réthymnon. Les 10 000 Grecs et les 32 000 Alliés, surtout des Australiens et des Néo-Zélandais, résistent d’abord vaillamment, malgré leur manque d’équipement (seulement 28 pièces de DCA), mais, dans l’après-midi, une seconde vague de parachutistes permet aux Allemands de s’emparer, au prix de lourdes pertes, de l’aérodrome de Malémé et d’entamer leur conquête de l’île. Cependant, en mer, la Royal Navy, parvient à intercepter un convoi transportant d’autres renforts allemands et réussit à en couler une grande partie.
mercredi 21 mai
Dans l’Atlantique, un sous-marin allemand coule le cargo américain Robin Moor dans la zone de sécurité, à 1 500 au large des côtes brésiliennes.
Le cuirassé Bismarck et le croiseur Prinz Eugen quittent le port norvégien de Grimstadfjord pour s’embusquer au large de l’Islande.
La Luftwaffe coule le destroyer HMS Juno au large de la Crète.
Les Allemands ouvrent le camp d’internement du Struthof en Alsace.
jeudi 22 mai
Au large de la Crète, les Stuka de la Luftwaffe coulent les croiseurs britanniques HMS Gloucester et HMS Fiji. Le croiseur HMS York est endommagé.
vendredi 23 mai
Directive de Göring pour l’exploitation économique de l’URSS. Il dit que la famine et la mort de millions de Soviétiques sont inévitables.
Le Bismarck et le Prinz Eugen sont repérés dans l’Atlantique Nord par des croiseurs de la Royal Navy, les HMS Suffolk et HMS Norfolk.
Hitler ordonne d’aider militairement la révolte anti-britannique de Rachid Ali en Irak.
Début des émissions de la station de propagande GSI vers la Grande-Bretagne. Churchill y est qualifié de « bâtard aux pieds plats » et de « fils de vieux Juif alcoolique ».
samedi 24 mai
Une bataille navale oppose à l’aube à la sortie du détroit du Danemark, au large de l’Islande, le cuirassé allemand Bismarck et le croiseur lourd Prinz Eugen au cuirassé britannique HMS Prince of Wales et au croiseur de bataille HMS Hood. A 6 h, un obus du Bismarck fait exploser la soute à munitions du Hood, qui se brise en deux et coule en quelques minutes. Il n’yy a que 3 survivants parmi les 1 419 membres d’équipage. Le Prince of Wales décide de battre en retraite tandis que le Bismarck, durement touché, va tenter de rejoindre Brest sous la menace des avions et navires britanniques.
En Crète, les Alliés sont repoussés à Galatas. Des forces s’établissent autour de Malémé.
dimanche 25 mai
A la frontière soviétique, le haut commandement allemand met en place son dispositif d’attaque. Cent trains de transports de troupes y arrivent chaque jour.
Le Bismarck se dirige vers la France. Le Suffolk perd le contact avec le navire allemand.
lundi 26 mai
Dans la soirée, la poupe du Bismarck est gravement touchée par quatorze avions torpilleurs de l’HMS Ark Royal. Les hélices sont endommagées et le gouvernail bloqué : le navire est désemparé.
Des Stuka endommagent sérieusement le porte-avions HMS Formidable et le destroyer HMS Nubian dans le Dodécanèse.
nuit du lundi 26 au mardi 27 mai
Le Bismarck est harcelé toute la nuit par les destroyers de la 4e flottille britannique.
mardi 27 mai
Dans la matinée, deux nouveaux navires anglais, les HMS Rodney et HMS King George V, viennent se joindre à la chasse au Bismarck. Touché par des centaines d’obus, le croiseur géant se transforme en brasier. A 10 h 36, le navire est finalement envoyé par le fond par deux torpilles du HMS Dorsetshire, à mille kilomètres au large de Brest. Seuls 110 hommes de son équipage (sur 2 206 marins) ont pu être sauvés. Le croiseur Prinz Eugen a réussi à fuir.
Freyberg ordonne l’évacuation de Crète des troupes allemandes. Les Allemands prennent La Canée et contrôlent la baie de la Sude. Le cuirassé HMS Barham est endommagé par la Luftwaffe.
En Egypte, Rommel reprend et fortifie la passe d’Halfaya.
mercredi 28 mai
Protocole de Paris signé entre les généraux Huntziger (France) et Warlimont (Allemagne) : en échange de 83 000 prisonniers, il est prévu la collaboration militaire en Afrique du Nord. L’Allemagne est autorisée à utiliser les aéroports de Syrie et les bases navales de Bizerte (Tunisie) et de Dakar (Sénégal). Ce protocole restera lettre morte car rejeté finalement par Vichy.
jeudi 29 mai
Les destroyers anglais HMS Hereward et HMS Imperial sont coulés en Crète par des avions allemands et italiens. Sur l’île, les forces allemandes occupent l’aérodrome d’Héraklion au moment où les troupes alliées évacuent le port.
vendredi 30 mai
En Crète, prise de Réthymnon et d’Héraklion par les Allemands.
L’amiral Raeder conseille à Hitler de reporter Barbarossa et de profiter des succès de Rommel en Afrique.
samedi 31 mai
Les derniers soldats britanniques évacués de Crète quittent Sphakia.
Des bombes allemandes tombent sur North Strand, près de Dublin, en Irlande (pays neutre) : 34 personnes sont tuées et 90 autres blessées.
Himmler autorise Sigmund Rascher à soumettre des prisonniers de Dachau à des expériences en chambre de pression.
dimanche 1er juin
Fin de la bataille de Crète déclenchée le 20 mai : l’île grecque est entièrement aux mains des forces allemandes. En un peu moins d’un mois et demi de combats, les Allemands déplorent 3 986 tués et disparus, 2 594 blessés et 370 appareils détruits, les Britanniques et leurs alliés 3 500 morts, 1 900 blessés et 12 000 prisonniers.
Fin de la révolte irakienne, matée par les Britanniques.
En route de Crète à Alexandrie, le croiseur HMS Calcutta est coulé en Méditerranée.
Match amical de football : au stade ONEF de Bucarest, la Roumanie a été battue par l’Allemagne quatre buts à un, devant 40 000 spectateurs.
lundi 2 juin
Hitler et Mussolini se sont rencontrés une nouvelle fois au col du Brenner, à la frontière austro-italienne. Durant l’entretien de cinq heures, le dirigeant nazi n’a pas informé son allié italien de l’invasion prochaine de l’URSS.
En représailles à la participation supposée d’habitants à la bataille de Crète du côté des Alliés, des parachutistes allemands commandés par le lieutenant Horst Trebes ont fusillé un certain nombre d’hommes (entre 23 et 60 selon les sources) à Kondomari, à 17 km à l’ouest de La Canée. D’autres exécutions sommaires ordonnées par le generaloberst Kurt Student ont eu lieu à Alikianos (42 hommes tués, à 12 km au sud-ouest de La Canée), à Agia (12 morts) et à Kyrtomado (25 morts).
mardi 3 juin
Dans l’ouest de la Crète, les Allemands du 3e bataillon du 1re régiment de parachutistes ont détruit totalement le village de Kandanos (maisons incendiées), massacré ses 180 habitants et tué tout le bétail. Entre le 24 et le 25, les hommes du village avaient résisté par les armes à l’avance allemande.
Sur instruction d’Hitler, la pièce de théâtre Guillaume Tell de Friedrich Schiller (créée en 1804) est retirée des bibliothèques et des programmes scolaires. Sa représentation sur scène est interdite.
mercredi 4 juin
L’ancien empereur d’Allemagne Guillaume est décédé en exil au château de Doorn, dans la province néerlandaise d’Utrecht. Il avait 82 ans. Monté sur le trône en 1888 à la mort de son père Frédéric III, il avait abdiqué en 1918. Son fils aîné, le Kronprinz Guillaume de Prusse devient à 59 ans le prétendant au trône d’Allemagne.
La Royal Navy coule quatre des navires de soutien du Bismarck dans l’Atlantique.
jeudi 5 juin
Le secrétaire d’Etat américain Cordell Hull déclare : « Toute accentuation de la politique de collaboration franco-allemande apparaîtrait comme un acte hostile ».
vendredi 6 juin
Les derniers avions de la Luftwaffe se retirent de Syrie. Hitler l’a ordonné après la demande du général Dentz, commandant de l’armée de Vichy en Orient.
Par l’intermédiaire de l’OKW, Hitler ordonne de tuer les « commissaires politiques » pendant l’invasion de l’URSS.
Les services de renseignement britanniques apprennent de source sûre que l’Allemagne attaquera l’URSS le 22 juin.
Visite à Zagreb, capitale de l’Etat libre de Croatie, d’Adolf Hitler, accueilli et guide par Ante Pavelić.
samedi 7 juin
En Libye, la RAF bombarde Benghazi et Derna. L’aviation italienne maintient ses attaques sur Tobrouk.
Des bombardiers de la RAF attaquent sans succès le croiseur lourd allemand Prinz Eugen dans le port de Brest.
lundi 9 juin
Hermann Göring, que l’idée d’une guerre avec l’URSS, inquiète, informe l’industriel suédois Birger Dahlerus que l’Allemagne s’apprête à attaquer l’Union soviétique « aux alentours du 15 juin ». Les ambassadeurs britannique et américain en poste à Stockholm apprennent à leur tour la nouvelle.
mardi 10 juin
Les autorités allemandes expulsent la plupart des diplomates étrangers présents à Paris.
mercredi 11 juin
Pour la suite de l’opération « Barbarossa », Hitler ordonne à ses généraux de préparer une attaque sur Gibraltar et des opérations en Turquie et en Iran.
jeudi 12 juin
Entretiens entre Hitler et le général Antonescu, chef de l’Etat roumain. Ils arrêtent les termes de leur coopération militaire dans le conflit contre l’URSS.
130 divisions allemandes sont regroupées à la frontière soviétique.
Des bombardiers torpilleurs Beaufort de la RAF endommagent sérieusement le cuirassé de poche Lutzow en Norvège.
vendredi 13 juin
Moscou dément les rumeurs de tension avec l’Allemagne.
samedi 14 juin
Le président américain Roosevelt gèle tous les avoirs allemands et italiens aux Etats-Unis.
dimanche 15 juin
La Croatie souscrit au Pacte tripartite.
Echec des Britanniques dans l’opération « Battle-axe », lancée en Libye pour libérer Tobrouk.
Ordre est donné à la marine allemande d’anéantir les sous-marins soviétiques.
Göring et Dahlerus se rencontrent de nouveau. Le chef nazi se fait plus précis : l’attaque contre l’URSS commencera le 22 juin.
Premier match de football opposant les équipes d’Allemagne et de Croatie : au stade du Prater de Vienne, les footballeurs allemands se sont imposés cinq buts à un.
lundi 16 juin
Tous les consulats américains se situant dans des territoires occupés par les Allemands ou les Italiens sont fermés. En France, ceux situés dans la zone libre gouvernée par Vichy sont conservés.
En tentant de se suicider dans la prison d’Aldershot, Rudolf Hess se casse une jambe.
mercredi 18 juin
Pacte d'amitié et de non-agression de dix ans conclu à Ankara entre l’Allemagne et la Turquie, qui maintient sa neutralité.
Un soldat allemand déserte et gagne l’Ukraine où il prévient que l’attaque sur l’URSS sera déclenchée le 22 juin à quatre heures. Staline part en vacances…
jeudi 19 juin
L’Allemagne et l’Italie expulsent les consuls des Etats-Unis.
vendredi 20 juin
Le président américain accuse le gouvernement nazi d’être internationalement hors la loi et d’avoir des visées de conquête mondiale.
samedi 21 juin
Hitler et son état-major arrivent à Rastenburg [aujourd’hui Ketrzyn, dans le nord-est de la Pologne]. La Tanière du Loup est son quartier général pour le front oriental. Les pilotes de chasse soviétiques reçoivent l’ordre de ne pas tirer sur un avion de reconnaissance de la Luftwaffe. La garde frontalière est mise en état d’alerte.
nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin
Opération « Barbarossa » : à 3 h 15, 1 500 000 soldats allemands (environ 150 divisions dont 19 blindés), appuyés par 2 815 avions, 7 184 canons et 3 350 chars, se lancent à l'assaut de l’Union Soviétique, défendue par Vorochilov. Staline, qui préparait une offensive (Opération « Orage ») pour le 7 juillet, est pris au dépourvu. La ligne de front va de la Baltique à la mer Noire. L’opération est commandée par Brauchitsch. L'armée allemande est soutenue par des soldats roumains, hongrois, slovaques et italiens.
dimanche 22 juin
En Lituanie, les Allemands prennent Ukmergé. Avant de se retirer, les soldats soviétiques ont tué huit prisonniers. La population juive de la ville, majoritaire, est aussitôt arrêtée (10 000 seront exécutés ou déportés puis tués entre 1941 et 1944).
Opération « Sonnewende » : la Gestapo arrête en Belgique 337 communistes et militants de gauche.
Les polices allemandes et françaises déclenchent une rafle dans les milieux communistes : 600 personnes sont arrêtées dans les deux zones.
Les polices allemandes et françaises déclenchent une rafle dans les milieux communistes : 600 personnes sont arrêtées dans les deux zones. Au Danemark également, les forces d’occupation ordonnent l’arrestation des communistes.
Finale du championnat d’Allemagne de football : au Stade olympique Berlin, les Autrichiens du Rapid Wien ont battu le FC Schalke 04 quatre buts à trois.
lundi 23 juin
Les forces aériennes allemandes et italiennes bombardent Tobrouk.
mardi 24 juin
Sur le front nord, les Allemands s’emparent des villes lituaniennes de Vilnius et Kaunas, ainsi que de Brest-Litovsk en Biélorussie.
Ouverture au Danemark et en Espagne de bureaux de recrutement de volontaires pour combattre avec l’Allemagne sur le front de l’Est.
Une circulaire du ministère de la Propagande et de l’Information enjoint à la presse de « cesser immédiatement tout débat sur les films américains ». Elle précise que « le public allemand ne s’intéresse qu’à des films allemands ».
mercredi 25 juin
Les Allemands occupent la ville biélorusse de Baranavitchy.
mercredi 25 ou jeudi 26 juin
La Finlande déclare la guerre à l’URSS.
jeudi 26 juin
La première véritable grande bataille du conflit à l’Est débute près de Byalistok quatre jours après le déclenchement de « Barbarossa » : les 750 000 hommes du général Fedor von Bock (groupe d’armées Centre) ont pour mission d’encercler autour de Minsk les 675 000 Soviétiques du général Dmitri Pavlov.
La ration de viande est réduite à 397 grammes par semaine. La ration de miel artificiel est augmentée.
Les Allemands entrent dans la ville lituanienne de Šiauliai.
vendredi 27 juin
Les Allemands prennent la ville russe de Bialystok [aujourd’hui dans l’est de la Pologne]. Plus de 2 000 habitants juifs (hommes, femmes et enfants) ont été raflés par le 309e bataillon de police et tués, dont 500 brûlés vif dans la grande synagogue (56 000 autres juifs vont être être enfermés dans le ghetto de la ville).
La Hongrie déclare la guerre à l’URSS.
samedi 28 juin
Les Allemands occupent Minsk en Biélorussie et Rivne dans l’ouest de l’Ukraine.
L’Albanie, sous occupation italienne, déclare la guerre à l’URSS.
dimanche 29 juin
Un décret confirme le discours d’Hitler au Reichstag le 1er septembre 1939 : Göring est officiellement son successeur.
Les Panzer de Guderian font leur jonction avec ceux de Hoth à Minsk, à plus de 300 kilomètres à l’intérieur du territoire soviétique, encerclant ainsi 300 000 personnes, 2 500 chars et 1 400 pièces d’artillerie.
Avec l’approbation du gouvernement danois, les autorités allemandes lancent le recrutement d’un corps danois de la Waffen SS pour aller combattre le communisme sur le front de l’Est, le Corps franc danois (Frikorps Danmark).
du dimanche 29 au lundi 30 juin
Batailles d’encerclement de Minsk et Bialystok.
lundi 30 juin
En Biélorussie, l’armée allemande s’empare des villes de Polotsk (45 000 habitants, dont 60 % de juifs) et Lida (après un bombardement qui a fait 2 000 victimes ; la cité compte environ 9 000 juifs).
Rupture des relations diplomatiques entre Moscou et le gouvernement français de Vichy.
La Gestapo a arrêté le maire de Bruxelles Joseph Vandemeulebroek.
Mise en service à Saint-Nazaire, dans l’ouest de la France, de la première alvéole-garage de la base sous-marine allemande en présence de l’amiral Dönitz et du docteur Todt.
en juin
L’impôt militaire, créé en juillet 1937, est généralisé à tout Allemand non incorporable.
mardi 1er juillet
Les troupes allemandes occupent Riga.
mercredi 2 juillet
En Lettonie, les Allemands se concentrent sur la rive droite de la Dvina. Ils forcent les défenses frontalières soviétiques à Ostrov.
Dans une lettre adressée aux chefs des sections spéciales, Heydrich ordonne l'exécution des juifs d'URSS.
Des bombardiers de la RAF endommagent le croiseur Prinz Eugen dans le port de Brest.
nuit du jeudi 3 au vendredi 4 juillet
Massacre des professeurs de Lwow [Lviv] : en collaboration avec la Gestapo, le bataillon Nachtigall, composé de nationalistes ukrainiens de l’OUN, procède à l’arrestation de 38 enseignants polonais et de leurs familles. Ils sont conduits sur les collines de Wulkeckie (Wulka) et fusillés. Parmi les victimes figure notamment l'écrivain Tadeusz Żeleński (Boy).
vendredi 4 juillet
Trois jours après la chute de Riga, la Grande Synagogue chorale (ouverte en 1871) et plusieurs autres lieux de prière juive de la ville sont incendiés par le Sonderkommando Arajs, créé le jour même par Viktors Arajs. De nombreux juifs sont brûlés vifs dans ces actions, dont 300 dans la Grande Synagogue.
samedi 5 juillet
La 6e armée allemande enfonce la ligne Staline à l’est de Lvov.
Premiers départs vers le front de l’Est de la division espagnole Azul.
A Rastenburg, l’adjudant major d’Hitler déclare que le meurtre de milliers de juifs soviétiques par les Einsatzgruppen ou par les milices locales fait partie d’une « opération de nettoyage nécessaire ».
dimanche 6 juillet
Göring lance un programme de développement de la production aéronautique.
Le groupe d’armées von Rundstedt atteint la ville ukrainienne de Jitomir, qui se décide à résister.
En Lituanie, les miliciens de Kaunas tuent 2 514 juifs sur ordre des Allemands.
lundi 7 juillet
Contre-attaque sans succès de chars soviétiques à Ostrov, point clé sur la route de Leningrad. Au nord de l’Ukraine, les Allemands conquièrent Korosten.
Soulèvement en Serbie : Tito organise la résistance.
Les nazis lancent des campagnes antibolcheviques en Belgique et en France.
mardi 8 juillet
L’Allemagne et l’Italie proclament la fin de l’Etat yougoslave. L’Etat indépendant de Croatie est érigé en royaume avec pour roi Tomiaslas II (Aymon de Spoèle, neveu du roi d’Italie). La province de Ljubljana est annexée au royaume d’Italie, ainsi que la Dalmatie. La Bosnie est placée sous administration italienne et le Monténégro devient un protectorat italien.
Raid nocturne de cent quatorze bombardiers Wellington de la RAF sur Cologne.
Les Allemands occupent le port estonien de Pärnu.
Dans les Etats baltes, les juifs ont l’ordre de porter un insigne jaune d’identification.
mercredi 9 juillet
Les Allemands remportent en Biélorussie la première bataille du front de l’Est : victorieuses, les armées du général von Bock contraignent à la reddition les forces soviétiques de Pavlov à Minsk. En treize jours, l’Armée rouge déplore 341 073 tués ou prisonniers et 76 717 blessés, 4 799 chars, 9 427 canons et 1 669 avions perdus. Côté allemand, les pertes humaines sont inconnues mais 276 avions ont été abattus.
Vitebsk à l’ouest de Smolensk, et Pskov au nord d’Ostrov sont aux mains des Allemands. Sur le front sud, les Roumains s’emparent de la ville moldave de Bălți.
L’artillerie et l’aviation de l’Axe bombardent Tobrouk.
jeudi 10 juillet
Le Groupe d’armées centre de la Wehrmacht lance une offensive sur Smolensk. Plus au sud, en Ukraine, la 13e Division Panzer atteint la rivière Irpine, affluent du Dniepr.
Début du transfert du Corps expéditionnaire italien, commandé par le général Francesco Zingales, vers le front de l’Est en soutien aux forces allemandes et roumaines qui ont attaqué l’Union soviétique. 216 trains quittent les villes de Rome, Crémone et Vérone à destination de Marmaros Sziget, Felsővisó et Borșa, d’où les troupes du CISR entameront une longue et difficile marche sur les mauvaises routes de l’Europe orientale.
Massacre controversée de Jedwabne en Podlachie (région de Bialystcok) : entre 340 et 800 juifs (hommes, femmes et enfants) de Jedwabne et des environs sont conduits sur la place du marché, puis torturés avant d’être brûlés vivants dans une grange. Pendant longtemps, le massacre sera imputé exclusivement aux Einsatzgruppen, mais depuis la fin des années 1990 des historiens dénoncent plutôt un pogrom commis principalement par des voisins polonais qui s’accaparent les biens des victimes. Certains continuent à penser que c’est un crime exclusivement perpétré par des Allemands.
vendredi 11 juillet
Les Allemands sont à 16 kilomètres de Kiev. Ils ont fait 600 000 prisonniers soviétiques.
samedi 12 juillet
La Luftwaffe bombarde Moscou pour la première fois.
L’URSS et la Grande-Bretagne signent à Moscou un pacte d’alliance militaire contre l’Allemagne.
lundi 14 juillet
Sur le front nord, les Allemands atteignent le fleuve Louga. Ils menacent directement Leningrad.
Les lance-roquettes Katiouchka soviétiques sont utilisés pour la première fois à Leningrad.
Hitler prend la décision de moderniser la Luftwaffe et la Kriegsmarine.
mi-juillet
Göring déclare : « Les juifs n’ont plus rien à faire dans les territoires occupés par l’Allemagne ».
mardi 15 juillet
Début en Ukraine de la bataille d’Ouman opposant les forces de l’Axe (6e et 17e armées allemandes et 1re Panzerarmee, soit 400 000 hommes et 600 chars commandés par les généraux von Rundstedt, von Stülpnagel et von Kleist) aux 6e, 12e et 26e armées soviétiques (300 000 soldats, 317 chars) sous les ordres des généraux Budionny, Kirponos et Tioulenev.
L’Armée rouge lance une contre-offensive à Leningrad. La population commence à fortifier la ville.
Le réalisateur Walter Ruttmann est mort à Berlin des suites des blessures reçues en filmant les événements sur le front russe. Il avait 54 ans.
mercredi 16 juillet
Les dignitaires nazis édifient une structure d'occupation de l'URSS, prévoyant quatre commissariats du Reich. Rosenberg est nommé ministre des Territoires occupés de l'Est. Himmler reçoit en charge la police et la sécurité.
Début des batailles d’encerclement de Smolensk et de Iaroslav. Six corps d’armée soviétique sont affectés à la défense de Smolensk. Près de Vitebsk, les Allemands font prisonnier Yakov Djougatchvili, fils de Staline.
jeudi 17 juillet
Heydrich ordonne d'exécuter tous les juifs russes prisonniers.
En Ukraine, Les Allemands s’emparent de la ville de Letichev, qui compte plus de 7 000 Juifs (environ 60 % de la population).
Bombardement nocturne des bases de Malte par l’aviation de l’Axe.
samedi 19 juillet
A Rastenburg, Hitler donne l’ordre à Guderian de diriger son offensive vers le sud. Ce dernier est opposé à l’arrêt de l’avance sur Moscou, mais il n’est pas écouté.
A Ponar, en Lituanie, 5 000 juifs ont été massacrés par petits groupes, puis jetés dans des fosses.
lundi 21 juillet
A Minsk, des SS attachent 45 juifs et ordonnent à 30 Russes blancs de les enterrer vivants dans une fosse. Ils refusent ; les 75 victimes sont finalement massacrées à la mitrailleuse.
nuit du lundi 21 au mardi 22 juillet
La Luftwaffe mène son premier raid aérien sur Moscou. Sur 195 avions de combat prévu initialement, 127 appareils larguent 104 tonnes de bombes explosives et 46 000 bombes incendiaires. La défense anti-aérienne aurait abattu un avion selon les Allemands, 22 selon les Soviétiques. L’agence de presse allemande DNB évoquera une « mer de flammes » visible sur 140 km mais certains étrangers présents dans la capitale russe, dont le sous-secrétaire britannique au ministère de l’Air (Harold Balfour), affirment ne pas avoir remarqué de gros dégâts.
mardi 22 juillet
Les Allemands font une pause dans leur avance en URSS. Ils ont conquis 1,5 million de km² du territoire soviétique.
Teijiro Toyoda, le nouveau ministre japonais des Affaires étrangères, confirme l’alliance du Japon avec l’Axe.
mercredi 23 juillet
Les autorités d’occupation allemande de Belgique imposent le couvre-feu à 22 heures.
jeudi 24 juillet
Brest-Litovsk, assiégé depuis le 22 juin, capitule. Les Allemands ont pilonné la ville avec le mortier Karl, dont l’obus pèse deux tonnes.
Des bombardiers de la RAF touchent gravement le croiseur allemand Scharnhorst au large du port français de La Pallice.
Le commandant d’un Einsatzgruppen informe Berlin que 4 435 juifs ont été liquidés à Lachowicze, en Pologne.
vendredi 25 juillet
Le croiseur HMS Newcastle intercepte dans l’Atlantique sud le navire allemand Erlangen, qui se saborde.
samedi 26 juillet
Les destroyers britanniques HMS Cattistock, Mendip et Quorn bombardent Dieppe, en France.
L’ancien Premier ministre polonais Kazimierz Bartel a été exécuté à Lwow [Lviv] sur ordre d’Himmler pour avoir refusé de prendre la tête d’un gouvernement fantoche. Recteur de l’Ecole polytechnique de Lwow, il avait dirigé le gouvernement polonais à trois reprises entre 1926 et 1930. Il avait 59 ans.
dimanche 27 juillet
Après une accalmie de dix semaines, la Luftwaffe recommence à bombarder Londres.
Les Allemands exécutent deux membres du conseil juif de Vilnius. La communauté n’a pas pu réunir l’énorme rançon demandée.
lundi 28 juillet
L’évêque de Münster, Clemens August Graf von Galen, porte plainte contre le procureur d’Etat contre l’euthanasie des handicapés physiques et mentaux. Le prélat entame une série de sermons sur cette question.
Dans le secteur centre, la 7e armée allemande encercle Smolensk.
Göring définit l’organisation économique des territoires occupés de l’Est.
A Paris, le général Bergeret, secrétaire d’Etat à l’Aviation du régime de Vichy, signe avec les autorités allemandes un accord prévoyant la construction dans les usines d’avion françaises de 2 275 avions pour le compte du Reich allemand. Breguet et Amiot travailleront pour Junkers.
mardi 29 juillet
Décret instituant le Service d’assistance à la guerre (Kriegshilfsdienst) : service obligatoire pour les jeunes filles, s’effectuant essentiellement dans l’industrie d’armement. D’une durée de six mois, il vient s’ajouter à l’année du Service du travail.
L'allemand devient obligatoire en Alsace-Lorraine.
mercredi 30 juillet
A Rastenburg, Hitler ordonne des offensives vers Leningrad et le Caucase plutôt qu’une attaque frontale sur Moscou.
Les porte-avions britanniques Victorious et Furious attaquent respectivement les bases navales allemandes de Kirkenes en Norvège et de Petsamo en Finlande [aujourd’hui Russie]. Le Victorious perd treize avions.
jeudi 31 juillet
Victoire allemande dans la bataille de Smolensk. Les pertes soviétiques sont très lourdes depuis le 8 juillet : 486 171 tués, prisonniers ou portés disparus, 273 803 blessés, 1 348 chars, et véhicules blindés, 903 avions et 3 120 canons détruits. Les Allemands déplorent 115 500 morts, blessés et disparus. Dans le secteur nord, l’armée allemande atteint le lac Ilmen. Dans le même temps, les Finlandais lancent une attaque visant Vyborg.
Réorganisation de l’Afrikakorps. Le général Crüwell en prend le commandement. Rommel est nommé commandant du nouveau groupe blindé Afrika.
Décret de Göring chargeant Eichmann et Heydrich de faire le nécessaire pour « résoudre le problème juif ». Dans une lettre, Göring demande à Heydrich de lui « soumettre prochainement un projet global pour la mise en œuvre de cette politique de la Solution Finale ».
Après quatorze jours de massacres continus, les Einsatzgruppen nazis ont tué 10 000 juifs à Kichinev et 2 500 à Jitomir.
Ouverture à Lublin du camp de Maïdanek. Le colonel SS Karl Koch, commandant de Buchenwald depuis 1937, est nommé à sa tête.
Création d’une chambre internationale du cinéma. Extrapolation de la Reichskammerfilm, elle étend la tutelle allemande aux industries cinématographiques des pays satellites ou occupés.
vendredi 1er août
Nouveau massacre commis par les Allemands en Crète. A 12 km au sud-ouest de La Canée, 118 civils ont été conduits à un pont franchissant la rivière Keritis, près d’Alikianos, et exécutés après avoir été forcés de creuser leurs propres tombes.
samedi 2 août
Après près d’un mois de résistance héroïque, Jitomir (Ukraine) est prise par les Allemands.
Sur le front soviétique sud, les divisions italiennes Pasubio et Torino sont engagées aux côtés des Allemands.
dimanche 3 août
L’évêque de Münster, Clemens August Graf von Galen, a prononcé du haut de sa chaure un sermon particulièrement violent contre l’euthanasie pratiquée par les nazis sur les malades mentaux. Le prélat n’est pas inquiété en raison de son soutien antérieur à la politique hitlérienne.
du dimanche 3 au mardi 12 août
A Ouman (Ukraine), von Rundstedt livre une grande bataille d'encerclement à Boudienny et fait prisonniers 150 000 soldats soviétiques.
mardi 5 août
A Smolensk, les Allemands anéantissent les 16e et 20e armées soviétiques. Bilan : 300 000 prisonniers, 3 200 chars et 3 100 pièces d’artillerie capturés.
jeudi 7 août
Chute de Smolensk et de Iaroslav.
vendredi 8 août
Victoire en Ukraine des forces de l’Axe dans la bataille d’Ouman, déclenchée le 15 juillet : reddition des divisions soviétiques encerclées. En 24 jours de combats, les vaincus déplorent 100 000 tués ou blessés, 103 000 prisonniers et 317 chars détruits ou capturés, les vainqueurs seulement 4 610 tués, 15 458 blessés et 785 capturés ou disparus. Des dizaines de milliers de soldats de l'Armée rouge se sont échappés, laissant derrière eux leur équipement de guerre lourd. A 180 km au nord-ouest d’Ouman, les forces allemandes ont écrasé les troupes soviétiques défendant Kazatin (Kozyatine), faisant 38 000 prisonniers.
Pour la première fois, un bombardier B-17 de la Squadron 90 est attaqué par trois chasseurs Messerschmitt Bf 109 F du Jadgesschwader 52 au-dessus de l’île de Texel, au nord de la Hollande. Bien que touché à plusieurs reprises, le quadrimoteur parvient, grâce à ses mitrailleurs, à mettre hors de combat les trois appareils. La légende commence….
Berlin est attaqué par un bombardier soviétique Iliouchine Il-4, en représailles au raid de la Luftwaffe sur Moscou.
Le collaborateur belge Léon Degrelle crée la légion « Wallonie » qui combattra contre l'URSS du côté des Allemands.
Dans le nord-est de la Lituanie, un Einsatzgruppen et des collaborateurs lituaniens massacrent 2 400 juifs du ghetto de Biržai dans la forêt d'Astravas située à trois kilomètres de la ville.
dimanche 10 août
Des coups d’Etat pronazis sont déjoués en Argentine, à Cuba et au Chili.
Le Royaume-Uni et l’URSS promettent d’aider la Turquie en cas d’attaque de l’Axe.
Le prêtre catholique Lorenz Jäger (48 ans) est confirmé comme nouvel archevêque de Paderborn.
mardi 12 août
Par sa directive de guerre n°34, Hitler ordonne la prise de Leningrad au nord. Le groupe d’armées Sud doit s’emparer de la Crimée et de Kharkov. L’offensive sur Moscou est suspendue afin d’appuyer les autres groupes.
mercredi 13 août
Une ordonnance interdit aux juifs de posséder une radio.
vendredi 15 août
Himmler assiste à Minsk à une liquidation de juifs par un Einsatzgruppe. Troublé par l’aspect sanglant de l’opération, il demande aux officiers de rechercher d’autres méthodes d’exécution massive.
Condamné à mort pour espionnage dix jours plus tôt, le caporal allemand Josef Jakobs (43 ans) a été fusillé à la Tour de Londres à 7 h 12. Il avait été arrêté le 1er février dernier, au lendemain de son parachutage en Angleterre.
samedi 16 août
Les Allemands traversent le fleuve Volkhov près de Novgorod.
Dans le sud de l’Ukraine, les Soviétiques perdent la ville de Mykolaïv.
Revenant d’une mission de bombardement sur Brest, un bombardier B-17 est pris à partie sept chasseurs allemands BF 109 du JG 2 : l’avion britannique subit 26 attaques, mais, criblé d’impacts et avec un moteur en flammes, il parvient à rejoindre le Royaume-Uni et s’y écrase.
dimanche 17 août
Sur le front nord, les Allemands prennent Novgorod. Sur la mer Noire, au sud, ils encerclent Odessa et occupent la base navale de Nikolaïev.
Protestation de la Grande-Bretagne et de l’URSS auprès de l’Iran, qui accueille de nombreux « touristes » allemands dans ce pays. Réza chah maintient la neutralité iranienne.
lundi 18 août
A Rastenburg, Hitler rejette les propositions du général Halder et du maréchal von Brauchitsch d’attaquer Moscou.
Au sud, les troupes soviétiques commencent à se retirer derrière le Dniepr.
Le Führer donne l’ordre de déporter les 76 000 juifs restés à Berlin vers les ghettos de Pologne.
Une audacieuse opération navale nocturne alliée permet de ravitailler et de renforcer les « Rats de Tobrouk », les Australiens assiégés.
Ouverture dans la commune néerlandaise de Leusden du camp de concentration d’Amersfoort : un peu moins de 200 détenus communistes y arrivent après avoir été transférés par train depuis le camp de Schoorl. Le premier commandant du camp est l’officier SS Walter Heinrich (jusqu’en 1945, 37 000 personnes y seront détenues).
mardi 19 août
L’Allemagne et la Roumanie ont signé à Tiraspol un accord plaçant la région moldave de Transnistrie sous le contrôle de l’administration roumaine (gouvernorat de Transnistrie).
Dans l’océan Arctique, un commando de Norvégiens, d’Anglais et de Canadiens débarquent dans l’île norvégienne du Spitzberg, base allemande la plus au nord.
Six jours après avoir quitté Liverpool, le convoi OG 71, qui comprend 23 navires marchands, est le premier convoi de la guerre à être attaquer par une meute de sous-marins allemands, à environ 800 km au sud-ouest des côtes irlandaises. Le destroyer d’escorte norvégien Bath a été coulé par l’U-204 (42 survivants sur les 128 membres d’équipage) puis quelques heures plus tard le paquebot britannique Aguila (157 passagers et membres d’équipage sont morts) et le cargo Ciscar par l’U-201. L’U-559 a envoyé par le fonds le cargo Alba (les attaques se poursuivront jusqu’au 23 août avec en tout 8 des 23 navires marchands perdus).
mercredi 20 août
Erich Koch, gauleiter de la Prusse-Orientale, devient commissaire du Reich pour l’Ukraine.
Sur ordre de Staline, l’Armée rouge fait sauter le barrage Lenin Dnieprogues, sur le Dniepr, le plus grand complexe hydroélectrique du monde. Il alimentait les usines de la vallée, occupées par les Allemands.
Rafle des juifs étrangers à Paris. Ouverture du camp de Drancy, camp d'internement pour 5 000 juifs.
Par circulaire, le commissaire français chargé des Sports, Jean Borotra, interdit toute rencontre sportive avec l’Allemagne.
jeudi 21 août
Les Allemands occupent Tchoudovo au nord. Ils coupent ainsi la principale voie ferrée reliant Leningrad à Moscou. Dans le secteur centre, l’Armée rouge évacue Gomel.
samedi 23 août
A Rastenburg, Hitler ne tient pas compte des arguments du général Guderian pour prendre Moscou comme prochaine cible. Il lui ordonne de diriger ses Panzer vers le sud par Gomel et Starodoub.
Le corsaire allemand Orion rejoint l’estuaire de la Gironde, en France. En 510 jours de croisière, il a coulé douze navires alliés.
dimanche 24 août
Offensive des Allemands en Ukraine ; ils se heurtent à une forte résistance.
Hitler met fin au programme d’euthanasie de certains malades (opération T4), en raison de la vague d'indignation répercutée par des ecclésiastiques (notamment Mgr von Galen, évêque de Munster, et Konrad Gröber, évêque de Fribourg-en-Brigsau). L' « extermination sauvage » à échelle plus réduite se poursuit néanmoins, par injection de produits toxiques ou non-alimentation.
nuit du dimanche 24 au lundi 25 août
Le gouvernement du chah ayant refusé d'accorder un droit de passage des convois de matériel de guerre, aux troupes britanniques et soviétiques, ces dernières violent la neutralité iranienne et envahissent le pays à quatre heures.
lundi 25 août
Mussolini visite le QG d’Hitler à Rastenburg. Le Führer peste contre la neutralité de Franco.
mardi 26 août
Le dossier chronologique de l’inspection générale des archives du Land de Berlin mentionne que, « conformément à l’ordre de Speer, une nouvelle action d’expulsion d’environ 5 000 logements juifs vient d’être engagée. Tout est fait, malgré la guerre, pour que les logements des juifs soient remis en état le plus rapidement possible afin qu’ils puissent être occupés par les locataires des quartiers en démolition [pour la construction du Grand Berlin] ».
mardi 26 ou mercredi 27 août
Les Allemands franchissent le Dniepr. Ils prennent Dniepropetrovsk, en Ukraine.
mercredi 27 août
Pour la première fois, tous les juifs d’une région commencent à être assassinés sans discrimination, quels que soient leur âge et le sexe : les SS et le bataillon de police 320 commencent à massacrer des milliers de juifs (hommes, femmes, enfants et vieillards) dans la périphérie de la ville ukrainienne de Kamenets-Podolski sous les ordres de Friedrich Jeckeln. Les victimes sont contraintes de se déshabiller avant d’être abattues par balles au fond de fosses.
Les Finlandais refusent de coordonner leur action contre l’URSS avec l’Allemagne.
Un bombardier Hudson de la RAF immobilise l’U-Boot U-570 au large de l’Irlande. La Royal Navy le capture avec son matériel de transmission codée Enigma.
jeudi 28 août
A Kedainiai, en Lituanie, plus de 2 000 juifs sont conduits à la fosse commune et abattus.
Le Présidium du Soviet suprême publie un décret accusant de manière générale les 800 000 Allemands de Russie (dont 400 000 de la République allemande de la Volga) de collaborer avec l’Allemagne nazie. Leur déportation en Sibérie et au Kazakhstan est ordonnée.
vendredi 29 août
Fin du massacre de Kamenets-Podolski, en Ukraine : en trois jours, les Einsatzgruppen ont massacré environ 23 600 juifs. De nombreuses victimes venaient de Hongrie et avaient été déportés.
samedi 30 août
Au nord, les Allemands coupent la dernière liaison ferroviaire avec Leningrad en s’emparant de Mga.
En Serbie, les nazis nomment le général Nedic à la tête d’un gouvernement fantoche.
dimanche 31 août
Début de la contre-offensive soviétique sur le Dniepr.
en août
Le gouvernement général de Pologne est augmenté de la province ukrainienne de Lemberg (Lvov).
lundi 1er septembre
Une ordonnance de police ordonne à tous les juifs âgés de plus de 6 ans résidant en Allemagne de porter, à partir du 19, sur le côté gauche de la poitrine, une étoile de David jaune au centre de laquelle figure le mot « Jude » (celle-ci était déjà obligatoire en Pologne depuis novembre 1939).
Un décret ministériel met fin à l’utilisation dans les écoles de l’écriture Sütterlin, en raison de sa complexité, voir illisibilité. Elle avait été imposée en 1935.
Le chasseur Fw 190 V1 a son baptême du feu : une patrouille de quatre appareils du II./JG 26 abat trois Spitfires anglais sans subir de pertes.
mardi 2 septembre
Echec de la contre-offensive soviétique.
mercredi 3 septembre
A Auschwitz, du gaz Zyklon B est testé pour la première fois sur des détenus juifs et russes. Les nazis cherchent un gaz mortel qui soit « efficace ».
jeudi 4 septembre
Le sous-marin allemand U-652 attaque le destroyer américain Greer au large des côtes islandaises.
Les évêques félicitent Hitler pour la conquête de l’Ukraine.
Le premier contingent de la Légion volontaire française (LVF) part pour le front de l’Est. Il est conduit par Jacques Doriot.
vendredi 5 septembre
Après six ans d’exil en France puis un passage en Suisse, et sur la demande insistante de Goebbels, le réalisateur G. W. Pabst est de retour en Allemagne. Il présente à Berlin Komödianten (« les Comédiens »), avec Henny Porten et Hilde Krahl.
samedi 6 septembre
Dans le secteur centre, l’Armée rouge reprend Ielna, à l’est de Smolensk.
En Lituanie, les nazis créent un grand et un petit ghetto à Vilnius.
dimanche 7 septembre
L’aviation allemande coule le cargo américain Steel Steafarer à Suez (Egypte).
lundi 8 septembre
A 40 kilomètres à l’est de Leningrad, Chlisselbourg, à l’embouchure de la Neva, est prise par la Wehrmacht. La forteresse d’Oreshek, située sur une île en face de la ville résistera (pendant 500 jours) pour empêcher les Allemands de passer sur l’autre rive. Plus au sud, entre Moscou et Saint-Pétersbourg, la 16e armée allemande du général Busch s’empare de Demiansk.
Les bombardiers anglais font de sérieux dégâts à Berlin.
A Paris, les autorités allemandes d’occupation arrêtent 100 dirigeants de la communauté juive, pris en otages pour les récents meurtres d’officiers allemands.
Un ordre secret de l’état-major de la Wehrmacht donne l’ordre de fusiller tous les prisonniers soviétiques qui feraient mine de résister.
mardi 9 septembre
Début du siège de Leningrad.
Occupée par les Russes et les Britanniques, l’Iran expulse les « touristes » et les diplomates allemands et italiens.
mercredi 10 septembre
Les groupes allemands d’armées Centre et Sud lancent une offensive combinée sur Kiev.
Face à d’incessantes manifestations ouvrières, la loi martiale est proclamée à Oslo.
A Moscou, la radio Deutsches Volkssender débute ses émissions en langue allemande. Elle diffuse de l’information et de la propagande destinées à encourager la résistance contre le régime nazi dans le Reich.
jeudi 11 septembre
Après un échange de tirs au nord de l’Islande, le président américain Franklin Delano Roosevelt déclare que désormais les navires allemands naviguent dans les eaux américaines à leurs risques et périls : l’US Navy reçoit l’ordre de tirer sur toute unité de l’Axe surprise dans les eaux territoriales des Etats-Unis.
vendredi 12 septembre
Premières neiges de l’hiver en URSS. Les Panzer de von Kliest et de Guderian font leur jonction à Lokvista, à 170 kilomètres à l’est de Kiev. La capitale de l’Ukraine est encerclée et quatre armées russes sont cernées.
Le maréchal Keitel, chef du haut-commandement allemand, vient de donner à ses hommes une instruction explicite sur la façon de traiter les juifs en Union soviétique... Dans le même temps, les Einsatzgruppen exécutent 3 434 juifs à Ponary, près de Vilnius.
Les Alliés lancent une opération prématurée pour relever la garnison australienne de Tobrouk.
Un U-Boot torpille le cargo américain Montana dans l’Atlantique.
Après un nouvel attentat, douze des otages arrêtés le 8 sont exécutés par les Allemands à Paris.
lundi 15 septembre
Des troubles en Yougoslavie provoquent l’établissement d’une loi martiale à Zagreb, en Serbie et en Croatie.
mardi 16 septembre
Dix otages sont fusillés à Paris, en représailles aux agressions contre des officiers allemands. Nouvel attentat contre le capitaine Schoben, de la Wehrmacht.
Le maréchal Keitel ordonne que 100 otages soient exécutés pour chaque soldat allemand tué par des partisans soviétiques.
Hitler signe l’ordre de pacifier les Balkans « par les moyens les plus énergiques ». Le même jour Franz Böhme devient gouverneur militaire en Serbie, avec comme mission d'appliquer l’ordre dans le pays. La règle est d’exécuter 100 Serbes ou juifs pour tout Allemand tué.
mercredi 17 septembre
Le commandement suprême soviétique ordonne tardivement d’évacuer Kiev. Les Allemands en forcent les défenses extérieures.
Pour la première fois, des condamnations à mort sont prononcées en Allemagne à l’encontre de personnes accusées d’avoir écouté des radios ennemies. L’ordonnance sur cette interdiction avait été prise en septembre 1939 (la peine capitale restera cependant exceptionnelle pour ce « crime »).
vendredi 19 septembre
Les forces soviétiques encerclées dans Kiev capitulent devant l’armée allemande de von Rundstedt. Les Allemands font 65 000 prisonniers, qui seront laissés sans soins et sans nourriture (la majorité d’entre eux mourra).
Entrée en vigueur de l’ordonnance imposant aux juifs de porter l’étoile de David jaune avec la mention « Jude » sur le côté gauche de la poitrine de leurs vêtements.
La presse allemande lance une violente campagne contre la commission parlementaire argentine qui enquête sur les activités d’Allemands et d’Italiens qui militent dans des organisations clandestines liées aux pays de l’Axe.
Dans l’Atlantique, un sous-marin allemand coule l’escorteur canadien Levis.
samedi 20 septembre
Le couvre-feu à 21 h est instauré à Paris. Douze nouveaux otages sont fusillés dans la capitale française pour « l’assassinat » du 16 septembre.
lundi 22 septembre
Echec de l’opération alliée pour relever les Australiens de Tobrouk.
mardi 23 septembre
Opérant depuis Tykovo, les Stuka du groupe de bombardement en piqué III/StG/2 attaquent la flotte soviétique de la Baltique, embossée dans le port de Kronstadt. Le sous-lieutenant Hans Ulrich Rudel s’y distingue en détruisant le croiseur de bataille Marat avec une bombe d’une tonne.
Des partisans ayant tué trois sentinelles allemandes à Krasnaya Gora (URSS), les soldats massacrent toute la population de la ville.
Les troupes allemandes présentes en France reçoivent l’ordre d’envoyer leurs couvertures sur le front de l’Est.
mercredi 24 septembre
La décision de liquidation totale des Juifs est prise.
Arrivée en Méditerranée du premier U-Boot qui franchit le détroit de Gibraltar.
jeudi 25 septembre
La Wehrmacht isole la Crimée du reste de l’URSS.
nuit du jeudi 25 au vendredi 26 septembre
Parti le 17 de Gibraltar à destination de Liverpool avec le convoi HG 73, le paquebot britannique SS Avoceta a coulé dans l’Atlantique Nord en moins de deux minutes après avoir été torpillé à 0 h 31 par le sous-marin allemand U-203. 123 passagers et membres d’équipage ont été tués (dont 32 femmes et 20 enfants). 40 personnes (dont l’amiral Creighton et cinq membres de son état-major) ont été sauvés par les corvettes HMS Jasmine et Periwinkle. L’U-203 a également coulé le Varangberg (21 morts).
vendredi 26 septembre
La bataille de Kiev, lancée le 7 août, s’achève sur une victoire décisive allemande, une semaine après la prise de la ville de Kiev. En un mois et demi d’affrontements, 335 000 Soviétiques ont été tués et 665 000 autres faits prisonniers. Côté allemand, les pertes sont de 150 000 tués ou blessés.
L’amirauté américaine ordonne de couler tout navire allemand ou italien se trouvant dans les eaux territoriales des Etats-Unis.
samedi 27 septembre
Le protecteur de Bohême-Moravie Konstantin von Neurath, qui a tenté d’apaiser les tensions entre Allemands et Tchèques, est congédié et remplacé par Reinhard Heydrich.
Fondation en Grèce du Front national de libération (EAM) animé par les communistes.
dimanche 28 septembre
Le général von Stülpnagel, commandant des troupes d’occupation en France, envoie aux chefs des régions militaires un « code des otages » dans lequel il demande l'établissement de listes constituées en fonctions des priorités suivantes : militants et anciens responsables communistes et anarchistes, les agresseurs de soldats, les terroristes, les saboteurs, les receleurs d’armes et les personnes arrêtées pour distribution de tracts.
lundi 29 septembre
Depuis Rastenburg, Hitler donne l’ordre de rayer Leningrad de la surface de la terre et d’exterminer sa population.
du lundi 29 au mardi 30 septembre
Le plus grand massacre de la Shoah ukrainienne a lieu dans les ravins de Babi Yar, dans la banlieue ouest de Kiev : 33 771 juifs ont été tués par balles par des membres du SD, de la police, de la police secrète de campagne, des collaborateurs ukrainiens (201e bataillon Schutzmannschaft) et de l’Einsatzgruppe C (sous les ordres du SS Brigadefuhrer Otto Rasch). Environ 22 000 victimes sont tombées le premier jour, et 11 000 le deuxième. Les corps ont ensuite été recouverts de terre par des prisonniers de guerre soviétiques (le site servira pour d’autres massacres les mois suivants).
mardi 30 septembre
Les blindés allemands reçoivent seulement l'ordre d'atteindre Moscou. Les Panzer de Guderian, revenus dans le secteur centre, attaquent en direction d’Orel et de Briansk. Au sud, von Kleist se dirige sur Stalino.
La Turquie met l’embargo sur les exportations de chrome en Allemagne.
en septembre
Hitler crée le commissariat du Reich d'Ostland en faveur du Gauleiter Lohse qui comprend les Républiques Baltes et une partie de la Russie blanche.
mercredi 1er octobre
Début de la lutte pour Viazma, en URSS.
Les Allemands atterrissent à bord de planeurs derrière les lignes soviétiques, à Odessa.
Les juifs allemands reçoivent l’interdiction de quitter le territoire du Reich. 163 696 d’entre eux vivent encore en Allemagne.
jeudi 2 octobre
Hitler lance l’opération « Tempête d’hiver » : début de la bataille de Moscou. Il engage dans l’attaque un million d’hommes (77 divisions), 19 500 canons et mortiers, 1 700 chars et 950 avions. Les Soviétiques opposent autant de divisions, lesquelles ne comportent toutefois que 6 000 hommes alors que les allemandes en totalisent 15 000 chacune. L’Armée rouge ne dispose que de la moitié de blindés, et trois fois moins d’avions que la Luftwaffe. Les plans des Allemands envisagent l’encerclement de Moscou par le sud et le nord.
Dans le secteur sud du front de l’Est, les Allemands attaquent vers la mer d’Azov.
A la base secrète de Pennemünde, le pilote d’essai Heini Dittmar, fait voler le troisième prototype du chasseur-fusée Messerschmitt Me 163A. L’appareil, qui utilise une fusée Walter à oxygène liquide, atteint en palier la vitesse de 1 004 km/h après avoir été largué à l’altitude de 3 100 mètres par un chasseur Messerschmitt Bf 110.
vendredi 3 octobre
Dans le secteur nord, les Allemands s’emparent des défenses de Tsarskoïe Selo, près de Leningrad. Au sud de Moscou, Guderian prend le centre industriel d’Orel, sur l’Oka.
A Berlin, Hitler annonce la victoire sur l’URSS. Il assure que l’Union soviétique ne se relèvera jamais et proclame la construction de l’ordre nouveau européen.
Le ministre de la Propagande Josef Goebbels annonce que 150 000 mères de famille ont été évacuées dans des régions sûres d’Allemagne.
samedi 4 octobre
Les Panzer de généraux Hoepner et Hoth attaquent Viazma en tenailles, à l’ouest de Moscou.
A Oslo, les nazis avertissent les Norvégiens de coopérer ou de faire face à la famine, après les troubles croissants et les émeutes de rue.
Krugg von Nidda arrive à Vichy comme consul général d’Allemagne.
dimanche 5 ou mardi 14 octobre
Début de la déportation des juifs allemands vers l’Est.
lundi 6 octobre
Dans le secteur sud, les Panzer de von Kleist atteignent Berdiansk, sur la mer d’Azov, tandis que dans le sud-est de l’Ukraine, l’armée allemande occupe la ville de Melitopol.
En zone française occupée, l’accès et le séjour sur les côtes seront interdits à partir du 20 octobre.
mardi 7 octobre
Les SS conduisent 17 000 juifs dans des fosses à l’extérieur de Rovno. Ils arrachent les yeux de ceux qui refusent de se dévêtir, avant de les abattre.
mercredi 8 octobre
Sur le front de Moscou, la pluie et la boue ralentissent la progression des blindés allemands. Des batailles font rage dans les secteurs de Briansk et de Viazma. Au sud, ils prennent Marioupol sur la mer d’Azov.
Mussolini appelle les Japonais à s’engager aux côtés de l’Axe, en faisant la guerre à la Grande-Bretagne.
jeudi 9 octobre
La Turquie signe un accord commercial avec l’Allemagne. Ankara fournira des matières premières contre des produits manufacturés.
vendredi 10 octobre
Référendum organisé au Luxembourg par les nazis pour l’annexion du grand-duché à l’Allemagne. C’est un échec : 97 % d’abstentions.
samedi 11 octobre
Les chars T-34 des Soviétiques, puissants et très mobiles, entrent en action sur le front de Moscou. Les performances de ces blindés se révèlent supérieures à celles des Panzer.
Début de la résistance macédonienne : des insurgés armés de l’Armée populaire de libération de la Macédoine attaquent les forces de l’Axe à Prilep.
dimanche 12 octobre
L’armée soviétique évacue Briansk.
Avec l’aide de miliciens ukrainiens, les Einsatzgruppen allemands massacrent 7 000 juifs de la ville de Stanyslaviv [aujourd’hui Ivano-Frankivsk].
Vingt jours après l’échec d’une première tentative, les Alliés lance une autre opération de secours pour dégager les Australiens de Tobrouk.
La Légion des volontaires français, en route pour le front de l’Est, prête serment à Hitler.
nuit du dimanche 12 au lundi 13 octobre
Premier raid à grande échelle des bombardiers de la RAF sur Nuremberg.
lundi 13 octobre
L’Armée rouge évacue Viazma, abandonnant 600 000 prisonniers et tout leur matériel. Les Allemands occupent Kalouga, à 165 kilomètres au sud-ouest de Moscou.
mardi 14 octobre
Les Panzer du général Hoth s’emparent de Kalinine, à 160 kilomètres au nord-ouest de Moscou. Des unités avancées sont à moins de 100 kilomètres de la capitale russe, mais se heurtent à une résistance acharnée.
Au palais de Tsarskoïe Selo, à 30 km au sud de Leningrad, le capitaine allemand Solms-Laubach dirige les opérations de démontage de la célèbre Chambre d’ambre, offerte en 1716 au tsar par le roi de Prusse. Après 36 heures de travail, la pièce est entièrement installée dans 27 caisses puis transportée jusqu’au château de Königsberg [Kaliningrad] (où elle disparaîtra en 1945).
jeudi 16 octobre
La Wehrmacht allemande et ses alliés roumains prennent Odessa, port ukrainien sur la mer Noire.
vendredi 17 octobre
Le destroyer américain USS Kearny a été gravement endommagé par un sous-marin allemand.
samedi 18 octobre
La 4e Panzer division du général Hoepner s’empare de Mojaïsk, à l’ouest de Moscou, position clé dans la défense de la capitale soviétique. Au sud, la zone conquise à l’ouest du Dniestr est incorporée à la Roumanie.
A Tokyo, la police japonaise arrête le journaliste allemand et espion soviétique Richard Sorge, correspondant du Franfurter Allgemeine Zeitung. Il avait réussi à avertir Staline de l’attaque allemande et de la décision des Japonais de ne pas attaquer l’URSS mais les Etats-Unis.
dimanche 19 octobre
La 11e armée allemande prend Taganrog sur la mer d’Azov.
Dans l’Atlantique, un U-Boot coule le cargo américain Lehigh au large de l’Afrique.
lundi 20 octobre
Les troupes allemandes occupent la ville industrielle de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine.
Venu de Paris, un commando FTP de trois hommes (Marcel Bourdarias, Spartaco, Brustheim) abat à Nantes le colonel allemand Karl Hotz (64 ans), feldkommandant de la place. Le haut commandement allemand soumet aussitôt à Pierre Pucheu, ministre de l’Intérieur de Vichy, une liste d’otages comprenant des anciens combattants. Pucheu ayant élevé des protestations, une seconde liste lui est fournie, face à laquelle il ne bronche pas (elle comprend des otages de l’ancien camp de Choisel, des communistes et des militants d’extrême gauche).
mardi 21 octobre
Dans la ville serbe de Kragujevac, les Allemands et des miliciens locaux massacrent entre 2 300 et 5 000 Serbes en représailles à des attaques de partisans ayant causé la mort de soldats allemands. Parmi les victimes, on compte un grand nombre de jeunes gens, arrêtés dans leur école ou dans leur lycée.
En France, assassinat du conseiller militaire allemand Reimers à Bordeaux, place Pey-Berland. Seize otages sont exécutés à Carquefou, près de Nantes.
mercredi 22 octobre
Staline devient généralissime des armées soviétiques.
En représailles à l’assassinat du colonel Hotz, 27 otages sont exécutés à Châteaubriant, parmi lesquels figurent Guy Môquet (17 ans, fils du député communiste Prosper Môquet), Charles Michels (député de Paris), J-P Timbaud (dirigeant cégétiste). Une quinzaine d’autres sont fusillés à Nantes et cinq à Paris.
jeudi 23 octobre
Sur dénonciation de deux jeunes filles, la Gestapo arrête à Berlin le prêtre Bernhard Lichtenberg. On lui reproche de commenter les écrits d'Hitler.
Interdiction d’émigrer pour les juifs.
vendredi 24 octobre
Cinquante otages français ont été fusillés au Camp de Souge, à Martignas-sur-Jalle, près de Bordeaux, en représailles à l’assassinat de Hans Reimers. Le maréchal Pétain exprime sa vive désapprobation.
Adolf Eichmann approuve un système de gazage des juifs par les fumées d’échappement de camions spécialement adaptés.
samedi 25 octobre
Les troupes soviétiques parviennent à stopper l'avance allemande vers Moscou.
Décret sur la confiscation par l’Etat nazi des biens des juifs déportés.
dimanche 26 octobre
Fin de l’opération de relève des troupes australiennes à Tobrouk, par la 70e division d’infanterie britannique. Le mouilleur de mines HMS Latona a été coulé par les attaques en piqué des Stuka.
lundi 27 octobre
Dans le sud, les troupes allemandes atteignent le port de Sébastopol, dernière ville tenue par les Soviétiques en Crimée.
La RAF a attaqué Hambourg dans la nuit avec 115 bombardiers.
Un U-Boot a coulé le destroyer britannique HMS Cossack dans l’Atlantique.
Halder fait le constat que la Wehrmacht a atteint ses limites humaines et matérielles tandis que Fritz Todt, le ministre de l'Armement, réclame un règlement politique du conflit.
En territoire polonais, 290 juifs d’une maison de retraite sont gazés à Kalisz. Un nouveau camion équipé pour les asphyxier avec les gaz d’échappement a été essayé.
mardi 28 octobre
Guderian lance une nouvelle attaque sur Moscou : ses Panzer ne progressent pas, immobilisés par la boue et harcelés par les Soviétiques.
Les Allemands suspendent en France les exécutions d’otages pour les attentats de Nantes et de Bordeaux.
Un Junkers JU-53/3m de la Lufthansa s’est écrasé : les treize personnes à bord ont été tuées.
jeudi 30 octobre
Dans l’attente que le gel durcisse le sol, les Allemands arrêtent l’offensive terrestre sur Moscou.
Des bombardiers Hudson de la RAF attaquent la base navale allemande dans le port norvégien d’Aalesund.
vendredi 31 octobre
Un destroyer d’escorte américain, le Reuben James, a été coulé au large de l’Islande par un U-Boot, l’U-552. C’est le premier bâtiment de l’US Navy à être coulé par les Allemands. Sur les 160 hommes d’équipage, on dénombre 115 victimes. L’émotion des Américains est immense. Le sénateur démocrate Clark a mis le président Roosevelt au défi de déclarer la guerre au IIIe Reich, ajoutant que la marine américaine est déjà en guerre… non déclarée.
En un seul jour, la Luftwaffe a effectué 45 bombardements sur Moscou.
En Estonie, le commandant SS Erich von dem Bach-Zalewski informe Berlin qu’il n’y a plus de juifs dans le pays…
en octobre
Le général Guderian est nommé à la tête de la 2e armée blindée.
samedi 1er novembre
Les Allemands lancent une grande offensive au sud vers Rostov-sur-le-Don et le Caucase. En Crimée, ils nettoient les dernières poches de résistance soviétiques de Simferopol, la capitale de la Crimée.
dimanche 2 novembre
Création en Allemagne d'un Centre de l'Inde Libre et inauguration d'une Radio de l'Inde Libre sous la direction du nationaliste Bose.
lundi 3 novembre
Les Allemands occupent Koursk et Théodosie (Crimée).
L’un des chefs du réseau Interallié français, Raoul Kiffer, est arrêté par l’Abwehr, qui réussit à le « retourner ».
mardi 4 novembre
Cinq cargos du gouvernement de Vichy, qui transportaient de l’étain et du caoutchouc vers l’Allemagne, sont interceptés par les Britanniques au large du Cap, en Afrique du Sud. Ils ont tenté de se saborder.
jeudi 6 novembre
Dans l’Atlantique, le croiseur Omaha et le destroyer Somers de l’US Navy capturent le corsaire allemand Odenwald, camouflé en cargo américain.
du jeudi 6 au samedi 8 novembre
Dans l’ouest de l’Ukraine, 23 000 juifs de Rivne sont fusillés dans la forêt de Sossenki.
vendredi 7 novembre
Les Allemands abattent 12 000 juifs à Minsk.
samedi 8 novembre
Les Allemands occupent Tikhvin, à 180 kilomètres à l’est de Leningrad.
Dans l’Atlantique, des avions Martlet du HMS Audacity abattent deux Focke-Wulf FW 200, durant l’attaque du convoi ON-76.
Discours d’Hitler à Munich : « Le destin de l’Europe est en train de se décider pour mille ans ».
dimanche 9 novembre
En Méditerranée, les croiseurs HMS Aurora et Penelope, avec les destroyers HMS Lance et Lively, détruisent un convoi entier de ravitaillement italo-allemand pour la Libye. Neuf cargos sont coulés.
mercredi 12 novembre
Le général Franz Halder, chef d’état-major d’Hitler, tient une conférence à Orsha. Il prépare les plans de l’offensive finale sur Moscou.
jeudi 13 novembre
Alors qu’il venait de lâcher trente-sept avions Hurricane à destination de Malte, le porte-avions britannique Ark Royal est attaqué dans la soirée par les sous-marins allemands U-81 et U-205. Une torpille l’a gravement endommagé. Le navire va tenter de rejoindre Gibraltar (il coulera le lendemain matin).
La température sur le front de l’Est a chuté à - 20 degrés.
vendredi 14 novembre
Leningrad est ravitaillé par avion, pour la première fois.
Des commandos britanniques sont débarqués en Libye, près d’Apollonia, par les sous-marins HMS Torbay et Talisman. Ils ont pour mission d’attaquer le quartier général de Rommel.
samedi 15 novembre
En Russie, sur les 1 150 chars de la 2e armée de Panzer, 150 seulement sont encore opérationnels. Le froid extrême provoque des pannes mécaniques, et le soutien logistique s’est effondré.
Envoyé de Berlin en France, Otto Abetz exige le renvoi du général Weygand, délégué général du gouvernement de Vichy en Afrique.
dimanche 16 novembre
Goebbels écrit dans l’hebdomadaire Das Reich : « Nous assistons maintenant à la réalisation de cette prophétie. Les juifs connaissent un destin certes cruel, mais plus que mérité. Manifester de la pitié ou même des regrets serait absurde ».
Match amical de football : au stade am Ostragehege de Dresde, l’Allemagne et l’équipe du Danemark occupé ont fait match nul un à un. Avec cette rencontre, Paul Janes égale le record de sélections détenu par Ernst Lehner (soixante-deux).
lundi 17 novembre
Hitler crée le commissariat d'Ukraine en faveur d'Erich Koch.
Le général Ernst Udet, quarante-cinq ans, responsable de l’équipement de la Luftwaffe, un as de l'aviation allemande de la Première Guerre mondiale, ami de Göring et partisan des avions à réaction se suicide après une baisse de productivité des usines. Il se sentait incompris du haut commandement et était notamment en conflit avec Göring et Milch. Ce suicide est dissimulé en accident lors d'un vol d'essai de prototype.
mardi 18 novembre
Opération « Crusader » : une offensive de la 8e armée britannique, commandée par les généraux Cunningham et Auchinleck, est lancée en Libye à partir de l’Egypte. Supérieurs en nombre et en équipement, les Alliés opposent 700 blindés aux 320 de Rommel, et 700 avions aux 300 de la Luftwaffe. Crusader doit bloquer les forces de l’Axe à la frontière, les déborder dans le désert et écraser les troupes de Rommel pour joindre la garnison de Tobrouk, à 120 kilomètres au nord. Les Alliés ont profité de l’effet de surprise, prenant Rommel au dépourvu. Il préparait sa propre attaque sur Tobrouk. Le char léger Stuart M3 américain a fait ses premiers essais au combat.
Onze ingénieurs de l’Armée rouge immobilisent vingt chars allemands à Strokovo.
Suite aux pressions allemandes, l’amiral Darlan relève le général Weygand de son poste en Afrique du Nord. Il est rappelé en France et mis à la retraite d’office.
mercredi 19 novembre
Les Britanniques atteignent Sidi Rezegh en Libye.
A 500 kilomètres à l’ouest de l’Australie, l’HMS Sydney est coulé par le Kormoran, un corsaire allemand ; le navire australien disparaît avec ses 645 hommes d'équipage.
vendredi 21 novembre
En Libye, les Panzer attaquent les Britanniques qui tentaient de rejoindre Tobrouk. La 21e division de Panzer a percé sur le flanc ouest et a pris l’aérodrome. De leur côté, les forces néo-zélandaises ont pris Fort Capuzzo.
L'échec de la Wehrmacht contre l'URSS conduit Hitler à promettre son soutien à toute initiative japonaise.
A Paris, des résistants communistes font sauter la librairie allemande Rive gauche, dans le Quartier latin.
samedi 22 novembre
Violents combats en Libye entre les troupes sud-africaines et la 21e division Panzer, près de Sidi Rezegh. Les pertes sont lourdes de part et d’autre.
Dans l’Atlantique Sud, le croiseur lourd britannique HMS Devonshire coule le corsaire allemand Atlantis au nord-ouest de l’île de l’Ascension. 300 marins allemands et un prisonnier américain blessé sont sauvés par le sous-marin U-126. Lors de sa campagne autour du monde, lancée en avril 1940, ce cargo reconverti en croiseur auxiliaire a coulé 22 navires alliés, représentant un total de 145 697 tonnes.
Alors qu’il se rendait à Berlin pour assister aux obsèques officielles du major général Ernst Udet, l’avion qui ramène du front de l’Est l’as allemand Werner Mölders s’est écrasé suite à une panne de moteur près de Breslau [Wroclaw, Pologne]. Le colonel Molders (28 ans), le lieutenant Kolbe sont tués, mais l’aide de camp et le radio survivent au crash.
Les autorités allemandes condamnent la ville de Paris à une amende de un million de francs pour l’attentat de la veille.
lundi 24 novembre
En Libye, Rommel tente en vain de contourner les troupes britanniques attaquant Tobrouk. Les Alliés occupent pendant ce temps le dépôt de ravitaillement des troupes de l’Axe à Garbut.
L’U-Boot U-124 coule le croiseur HMS Dunedin dans l’Atlantique.
En Bohême, la prison de Theresienstadt [Terezin] est transformée en ghetto muré. Présenté au monde comme une colonie juive modèle, le camp sert de façade à l’opération d’extermination des juifs.
mardi 25 novembre
Renouvellement du pacte germano-italo-japonais antikomintern.
En Méditerranée, le vieux cuirassé britannique HMS Barham (lancé en 1914) est coulé au large de la Crète après avoir été touché à 16 h 25 par trois torpilles tirées par le sous-marin allemand U-331, du commandant Hans-Dietrich von Tiensenhausen : 841 des 1 184 officiers et membres d’équipage sont tués. Le navire couvrait avec d’autres cuirassé et destroyers l’attaque d’un convoi italien.
mercredi 26 novembre
Le général Ritchie remplace Cunningham à la tête de la 8e armée britannique en Libye.
jeudi 27 novembre
L’armée allemande est à 35 kilomètres de Moscou.
Les forces néo-zélandaises font leur jonction avec la garnison alliée de Tobrouk.
Au large de Tobrouk, un U-Boot coule le sloop australien Paramatta. 138 hommes périssent.
Les Allemands obligent le gouvernement danois à signer le pacte Antikomintern. Deux jours d’émeute à Copenhague vont suivre cette signature.
vendredi 28 novembre
Fait prisonnier par les Néo-Zélandais en Libye, au point 125, le général von Ravenstein, commandant la 21e division Panzer, est le premier général allemand à tomber aux mains des Alliés.
Le colonel Werner Mölders est inhumé au cimetière des Invalides à Berlin, aux côtés d'Ernst Udet et de Manfred von Richthofen, à l’issue d’une cérémonie officielle à laquelle ont assisté Göring et Hitler eux-mêmes.
Un mois après avoir rencontre Mussolini à Rome, le grand mufti de Jérusalem est reçu à Berlin par Adolf Hitler.
samedi 29 novembre
Contre-offensive soviétique dans le Sud : l’Armée rouge reprend Rostov-sur-le-Don aux Allemands.
dimanche 30 novembre
Hitler réagit à la perte de Rostov, qu’il avait ordonné de ne pas évacuer : le maréchal von Rundstedt, commandant du groupe d’armées Sud (Ukraine), est contraint à la démission de son commandement.
Dans le golfe de Gascogne, l’U-206 est localisé par l’interception d’un message codé. Un bombardier Whitley de la RAF, envoyé sur la zone, le coule après l’avoir repéré au radar.
en novembre
Bien que Göring affirme que la Luftwaffe ait abattu 8 000 avions soviétiques en six mois, Hitler commence à adopter une position de plus en plus critique vis-à-vis de son aviation.
lundi 1er décembre
Le général Fedor von Bock prévient le haut commandement allemand que ses troupes sont complètement épuisées, et qu’en l’occurrence son seul corps d’armée est incapable d’encercler Moscou, ou d’opposer une résistance efficace aux troupes soviétiques.
Le maréchal Göring rencontre le maréchal Pétain, président du gouvernement français de Vichy, à Saint-Florentin-Vergigny.
L’île de Malte subit son millième raid aérien.
Les Juifs et Krymchaks de la ville de Théodosie, en Crimée, sont regroupés dans un ghetto.
mardi 2 décembre
Le froid cloue sur place l’armée allemande, à trente-cinq kilomètres de Moscou.
En Libye, les troupes de Rommel reprennent Sidi Rezegh. Les divisions Panzer isolées par les Britanniques refont leur jonction.
Premiers départs de travailleurs espagnols vers l’Allemagne.
Franz Böhme n’est plus gouverneur militaire en Serbie.
mercredi 3 décembre
Sur le front de l’Est, le général allemand Walther von Reichenau est nommé commandant du groupe d’armées Sud.
Hitler annonce le « décret de rationalisation » qui restructure l’économie de guerre.
jeudi 4 décembre
En Crimée, une grande partie de la population juive, ainsi que des Krymchaks, Tziganes et « communistes » de Théodosie sont assassinés par le Sonderkommando 10b (sur les 3 248 juifs y vivant avant l'invasion allemande de l'Union soviétique, 2 000 à 2 500 auront été tués à la fin de 1941).
vendredi 5 décembre
L’attaque allemande sur Moscou est repoussée par les Soviétiques et le froid. A cause des conditions climatiques, Hitler arrête cette offensive depuis son QG de Rastenburg. Il ordonne de déplacer la 2e flotte de la Luftwaffe du front de l’Est vers la Méditerranée.
Le Royaume-Uni déclare la guerre à trois Etats alliés de l’Allemagne et de l’Italie : la Finlande, la Hongrie et la Roumanie.
du vendredi 5 au samedi 6 décembre
Les Soviétiques du général Vlassov lancent une contre-offensive générale près de Moscou : recul allemand de 200 kilomètres.
dimanche 7 décembre
Le Japon, allié de l'Allemagne et de l'Italie, attaque les Etats-Unis : bombardement de Pearl Harbor
Le maréchal Keitel signe le décret Nacht und Nebel (« Nuit et brouillard ») sur la déportation de tous les ennemis ou opposants du Reich vers les camps de concentration. Hitler a donné une directive « en vertu de laquelle les personnes coupables de crimes contre le Reich ou contre les troupes d'occupation allemande, à l'exception des cas où la peine de mort devait être infligée sans hésitation, devaient être déportées clandestinement en Allemagne, sans qu'aucune information soit donnée sur leur sort à leurs familles » (entre 7 000 et 10 000 personnes seront concernées).
Le maréchal Walther von Brauchitsch présente sa démission de la tête de l’armée de terre allemande.
Match amical de football : au stade Hermann-Göring de Breslau [Wroclaw, Pologne], l’Allemagne a battu la Slovaquie quatre buts à zéro. Avec une 63e rencontre sous le maillot allemand, Paul Janes détient désormais tout seul le record de sélections en équipe d’Allemagne.
lundi 8 décembre
Depuis son QG de Rastenburg, Hitler admet l’échec du Blitzkrieg à l’Est. Il donne l’ordre aux armées allemandes de tenir coûte que coûte les positions face aux assauts soviétiques.
Les Alliés reprennent Sidi Rezegh en Libye. Ils commencent à dégager le port de Tobrouk, forçant l’Afrikakorps de Rommel à la retraite.
Installation du camp d’extermination de Chelmno : fonctionnement des premiers camions à gaz.
mardi 9 décembre
Les nationalistes chinois déclarent la guerre au Japon, à l’Allemagne et à l’Italie.
mercredi 10 décembre
Entrée en vigueur de la directive de Keitel « Nuit et Brouillard » (Nacht und Nebel) : cette expression désigne les détenus et résistants déportés qui doivent être remis aux SS et à la Gestapo pour exécution sommaire ou envoyés clandestinement dans les camps d’extermination. Les initiales « NN » frappent la tenue bariolée très visible de cette catégorie de déportés. Isolés dans un block entouré de fils de fer barbelés, ils seront soumis au pouvoir discrétionnaire de leurs gardiens et privés de soins médicaux.
jeudi 11 décembre
L'Allemagne et l'Italie déclarent la guerre aux Etats-Unis. Le pacte tripartite germano-italo-japonais de 1940 est complété par un accord aux termes duquel les trois gouvernements s'engagent à ne signer ni armistice ni paix séparée.
vendredi 12 décembre
La contre-offensive de l’Armée rouge force Guderian à se retirer de Stalinogorsk : fin de la bataille de Moscou qui a débuté le 2 octobre.
samedi 13 décembre
Dans la soirée, Berlin reconnaît l’échec de l’offensive allemande sur la capitale soviétique : « Notre armée ne s’attend pas à prendre Moscou cette année ».
La Roumanie et la Hongrie ont déclaré la guerre aux Etats-Unis.
du samedi 13 au lundi 15 décembre
En Crimée, le Einsatzgruppen D, sous les ordres d’Otto Ohlendorf, assassine 14 300 juifs à Simferopol.
lundi 15 décembre
Les Soviétiques repassent la rivière Volkhov.
En Libye, la 8e armée britannique attaque les forces de Rommel à Gazala.
Le destroyer australien HMS Nestor coule le sous-marin U-127 au large de Gibraltar ; les 51 marins allemands sont tués.
mardi 16 décembre
L’Armée rouge reprend Kalinine, au nord-ouest de Moscou.
Dans un message à ses soldats sur le front russe, Hitler leur demande de « se forcer à une résistance totale là où ils sont, et de ne pas s’inquiéter de l’ennemi qui serait parvenu sur leur flanc ou sur leurs arrières.
A Cracovie, le gouverneur Frank déclare : « Nous anéantirons les juifs partout où nous les trouverons ».
mercredi 17 décembre
Le commandement militaire allemand en France prend prétexte de l’assassinat d’un officier pour imposer aux juifs une amende de un milliard de francs.
jeudi 18 décembre
Retraite allemande devant Moscou.
vendredi 19 décembre
Publication de la démission du maréchal Walther von Brauchitsch. Hitler assume désormais le commandement suprême de l’armée et prend le commandement du front de l’Est. Par ailleurs, le feldmarshall von Bock demande à être remplacé sur le front de l’Est pour « raisons de santé ». Le Führer nomme le maréchal von Kluge à la tête du groupe d’armées Centre.
samedi 20 décembre
A 130 kilomètres au nord-ouest de Moscou, l’Armée rouge reprend Volokolamsk.
Fritz Todt met sur pied des comités de production de guerre.
Goebbels invite les Allemands à donner leurs vêtements chauds aux soldats qui se trouvent sur le front russe.
dimanche 21 décembre
Le général français Juin, convoqué à Berlin par Göring, a un entretien avec lui sur l’Afrique du Nord. Göring exige la possibilité de ravitailler l’armée de Rommel par le port tunisien de Bizerte.
Dans l’Atlantique, un U-Boot coule le cargo allemand capturé Hannover. Equipé d’une catapulte de chasseur, il défendait un convoi.
Arrestation à Paris par la Gestapo de Jacques Arthuys, chef de l’Organisation civile et militaire (OCM), mouvement de résistance en zone occupée.
lundi 22 décembre
Les massacres débutés en octobre dans le ghetto juif de Vilna, en Lituanie, atteignent 32 000 victimes.
mercredi 24 décembre
Prise de Benghazi (Libye) par les troupes britanniques.
jeudi 25 décembre
Après son échec devant Moscou, le général Guderian, commandant de la 2e armée blindée, est relevé de son commandement par Hitler.
Une réunion des résidents indiens à Berlin a lieu dans le local du Centre de l'Inde Libre, pour donner une fête d'adieu aux quinze premiers soldats indiens qui doivent partir le jour suivant pour Frankenburg, le premier camp d'entraînement et Quartier Général de la Légion indienne. La brève cérémonie est simple et solennelle. Netaji bénit la Légion et la baptise Azad Hind Fauj (« Armée de l'Inde Libre »).
samedi 27 décembre
Attaque combinée de la RAF, de la Royal Navy et des commandos contre la base allemande de Vaagso, en Norvège.
mardi 30 décembre
Au sud-ouest de Moscou, l’Armée rouge reprend Kalouga.
En Crimée, les Soviétiques s’emparent de Kertch et de Féodossia par des opérations amphibies.
Massacre de 10 000 juifs à Simferopol, en Crimée.
mercredi 31 décembre
Pour tout le mois de décembre, 221 attentats ont été commis contre les Allemands en région parisienne par les Bataillons de la jeunesse (communistes).
en décembre
Hans Frank, gouverneur de Pologne, déclare : « Les juifs, il faut s'en débarrasser d'une façon ou d'une autre ».
95 avions britanniques effectuent un raid nocturne sur Brême. Ils bombardent les chantiers navals et les usines aéronautiques Focke-Wulf.
Ribbentrop rencontre à Vienne le président du Conseil bulgare, Bogdan Filov, afin de régler les modalités du passage de la Wehrmacht à travers la Bulgarie.
Léon Degrelle, chef du mouvement rexiste belge, lance un appel à la collaboration avec l’Allemagne.
En Méditerranée, la RAF dispose seulement de 15 Hurricane pour défendre Malte alors qu’en face, la Luftwaffe a déployé en Sicile 96 bombardiers et 25 chasseurs.
jeudi 2 janvier
Des bombardements allemands endommagent sévèrement la cathédrale Llandaff de Cardiff (Pays de Galles).
En zone occupée française, les Allemands interdisent la Légion des combattants.
vendredi 3 janvier
Les premières unités de la Luftwaffe arrivent en Albanie pour soutenir les Italiens.
Eamon De Valera, Premier ministre irlandais, adresse une protestation à l’Allemagne. La Luftwaffe a bombardé trois fois l’Irlande en 24 heures.
samedi 4 janvier
Actrice d’origine allemande et l’une des plus grandes stars de Hollywood, Marlene Dietrich devient citoyenne américaine.
lundi 6 janvier
Les Etats-Unis proclament leur soutien aux Alliés, et notamment en en fournissant la Grande-Bretagne en armement.
vendredi 10 janvier
Signature à Moscou d’un accord germano-soviétique, qui délimite les nouvelles frontières entre les deux pays et élargit les échanges commerciaux. Ce pacte prévoit que les Allemands seront ravitaillés par les Soviétiques en matières premières (caoutchouc, manganèse, chrome), produits pétroliers et denrées alimentaires (blé d’Ukraine). En contrepartie, les Soviétiques recevront des machines-outils pour moderniser leurs usines.
Rudolf Hess effectue sa première tentative pour gagner l’Angleterre en avion et y négocier la paix. Mais, deux heures après son décollage, le mauvais temps l’oblige à rentrer à Augsbourg. Il parvient à garder sa tentative secrète.
De violentes attaques aériennes italo-allemandes ont lieu au large de la Sicile sur le convoi britannique parti le 6 janvier de Gibraltar pour Malte et la Grèce. Le porte-avion HMS Illustrious est gravement touché par les stukas du 10e Fliegerkorps du général Geissler.
Les Juifs hollandais reçoivent l’ordre de se faire enregistrer par les autorités allemandes.
samedi 11 janvier
Le Reich, fortement éprouvé par l’hiver, souffre d’une pénurie de charbon.
Directive de guerre n°22 d’Hitler. Il ordonne la création d’une formation blindée destinée à la Libye pour aider les Italiens.
Raid sur Portsmouth mené par 155 avions de la Luftwaffe. Ils lâchent 140 tonnes de bombes explosives et 50 000 bombes incendiaires.
En Méditerranée, le croiseur britannique HMS Southampton est coulé au large de Malte après une attaque de Stuka.
dimanche 12 janvier
Les chasseurs Hurricane de la RAF basés à Malte attaquent l’aéroport de Catane, en Sicile.
lundi 13 janvier
Hitler essaie d’obtenir l’adhésion du roi Boris de Bulgarie au Pacte tripartite.
mardi 14 janvier
Hitler fait pression sur la Roumanie pour qu’elle entre en guerre aux côtés de l’Axe.
mercredi 15 janvier
En France, l’abbaye de Clairvaux est pillée par des soldats allemands.
Au stalag 8 A de Görlitz, les prisonniers ont assisté à la création d’une œuvre du détenu Messiaen. Le musicien français a offert à ses camarades le Quatuor pour la fin du temps, inspirée par l’Apocalypse, pour violon, clarinette, violoncelle et piano. Les interprètes étaient le compositeur lui-même et trois autres prisonniers.
nuit du mercredi 15 au jeudi 16 janvier
Violent raid nocturne de la Luftwaffe sur Bristol.
jeudi 16 janvier
Début des attaques aériennes germano-italiennes sur Malte. Déferlant en vagues successives, 80 appareils ont bombardé la ville, endommageant surtout le port et quelques églises avoisinantes. Le nombre des victimes serait élevé. Le porte-avions britannique HMS Illustrious a été touché par une bombe dans la matinée ; le croiseur Perth est également endommagé. La RAF a réussi à abattre cinq Stuka.
samedi 18 janvier
Les avions de la Luftwaffe bombardent les aérodromes de Malte.
Réunies depuis avril 1938 en une seule province de Silésie, les anciennes provinces prussiennes de Basse et de Haute-Silésie sont à nouveau séparées.
dimanche 19 janvier
Hitler et Mussolini se rencontrent de nouveau à Berchtesgaden pour étudier la situation critique des armées italiennes. Le Duce refuse tout renfort allemand en Albanie mais accepte une aide pour l’Afrique du Nord. En contrepartie, le Duce devra se subordonner aux ordres militaires d’Hitler.
nuit du mardi 21 au mercredi 22 janvier
Arrestation du capitaine français Honoré d'Estienne d'Orves chargé par le général français de Gaulle (France libre) d'organiser un réseau de résistance en France.
mercredi 22 janvier
Dans une réunion à Lublin, le gouverneur Hans Frank déclare aux officiels nazis : « Nous qui avons combattu derrière le Führer pendant vingt ans, on ne peut pas nous demander d’avoir une quelconque considération pour les juifs ».
vendredi 24 janvier
Aidé par les Allemands, Antonescu réussit à mater les débordements de la Garde de fer pronazie. La répression entraîne l’exécution de 500 légionnaires. Le chef de la Garde de fer, Horia Sima, vice-président du Conseil, se réfugie en Allemagne.
dimanche 26 janvier
Décès de l’archevêque catholique de Paderborn. Agé de 75 ans, Mgr Kaspar Klein était à la tête de ce diocèse depuis 1920.
mercredi 29 janvier
Décès du ministre de la Justice du Reich, Franz Gürtner.
jeudi 30 janvier
Hitler est persuadé que 1941 sera « l’année cruciale du Nouvel Ordre en Europe ». Il menace de s’en prendre aux navires américains portant aide à la Grande-Bretagne.
En France, Abetz fait savoir à Pétain que l’Allemagne mettra fin à la Collaboration si le gouvernement vichyste Flandin reste en place.
vendredi 31 janvier
A Berlin, le haut commandement a achevé la mise au point de l’opération « Barberousse », plan d’invasion de l’Union soviétique.
Hans Frank, gouverneur de la Pologne occupée, affame les juifs dans le ghetto de Varsovie, en faisant en sorte que ceux-ci ne reçoivent que la moitié des denrées indispensables. La famine et le typhus font 65 victimes par jour. Pour Frank, « en tuant ainsi un juif, on économise une balle qui permettra à la race supérieure de conquérir le reste du monde ».
Josef Jakob, un espion allemand, est parachuté dans le comté anglais de Cambridge. Il se casse la jambe à l’atterrissage et est arrêté.
en janvier
Démantèlement du groupe de résistance communiste Günther-Schmidt-Sas.
lundi 3 février
Le Scharnhorst et le Gneisenau réussissent à sortir de la mer du Nord pour rejoindre l’Atlantique.
mercredi 5 février
A Paris, la Gestapo arrête le préfet de police Langeron.
Sous la pression de Berlin, le Danemark doit livrer 6 (ou 8) torpilleurs à la marine allemande.
Création à Wuppertal de l’opéra Princesse Tarakanova (Fürstin Tarakanowa), de Boris Blacher.
jeudi 6 février
Hitler nomme le général Rommel à la tête de l’Afrikakorps, constitué pour soutenir les Italiens en Libye. Sa mission : tenir Tripoli à tout prix.
samedi 8 février
Des représentants des états-majors allemand et bulgare signent un accord militaire à Berlin. Le gouvernement bulgare accepte l’entrée des troupes allemandes. En récompense, Hitler promet aux Bulgares une partie de la Macédoine grecque et un accès à la mer Egée à la fin de la guerre.
Débarquement en Grèce des troupes britanniques pour contrer les Italiens.
Lancement de l’opération Sonnenblume : un pont aérien de Ju 52/3m est mis en place à Naples pour amener les soldats de Rommel en Afrique du Nord.
lundi 10 février
A Berlin, l’Espagne signe un accord secret avec l’Allemagne. Elle s’engage à repousser toute attaque des Alliés.
Clôture des championnats du monde de ski nordique organisés dans la station italienne de Cortina d’Ampezzo (Vénétie). La Finlande se classe meilleure nation avec sept médailles, dont trois en or. La Suède est deuxième, l’Allemagne troisième, avec deux médailles dont une en or (Gustav Berauer en combiné nordique) [les résultats de ces jeux seront annulés en 1946 du fait du peu de sportifs présents en raison de la guerre].
nuit du lundi 10 au mardi 11 février
Le bombardier lourd quadrimoteur anglais Short Stirling entre en opération dans un raid sur les réservoirs du dépôt de pétrole de Rotterdam.
mardi 11 février
Le gouvernement de Vichy livre à l’Allemagne les dirigeants du Parti socialiste allemand en exil, tels Breitscheid. L’ancien ministre socialiste des Finances (1923 et 1928-1929) Rudolf Hilferding est mort dans sa cellule de la prison de la Santé à Paris. Il s’est probablement suicidé. Il avait 63 ans. Il avait fui l’Allemagne après l’arrivée des nazis au pouvoir en 1933.
mercredi 12 février
Le général Rommel arrive à Tripoli (Libye) pour arrêter la retraite des Italiens devant les Anglais. En deux mois, les Italiens ont perdu 380 chars, 845 canons et 130 000 soldats faits prisonniers.
En expédiant 40 trains d’armement par jour à travers la Hongrie vers la Roumanie, Hitler rassemble une armée de près de 600 000 hommes le long de la frontière ukrainienne. La plupart des armes sont françaises et font partie des stocks pris en juin 1940.
jeudi 13 février
A Merano, l’amiral italien Arturo Riccardi et l’amiral allemand Erich Raeder mettent au point la coopération de leurs forces navales.
vendredi 14 février
Les premières unités de l’Afrikakorps débarquent à Tripoli, sous les yeux de Rommel. Ce sont les avant-gardes du corps expéditionnaire allemand, qui doit comprendre la 15e division blindée et la 5e division légère motorisée. Pour l’instant, Rommel ne peut oppose aux Alliés que deux sections : une de reconnaissance et une antichar. Mais il compte mystifier l’adversaire avec des maquettes de chars en bois qui doivent être montées sur des châssis de Volkswagen.
Le croiseur Admiral Ripper rentre en Allemagne d’un raid de quatorze jours. Il a coulé 64 navires alliés.
Hitler reçoit à Berchtesgaden le président du Conseil yougoslave, Cvetkovic. Il insiste pour que son pays adhère au Pacte tripartite.
Sortie à Paris du film allemand le Juif Süss, de Veit Harlan. Le succès est immédiat.
samedi 15 février
Début en Autriche des déportations massives de juifs, au rythme de 1 000 par mois. Ils sont dirigés vers les ghettos polonais de Lublin et de Kielce.
samedi 22 février
Première intervention de l’Afrikakorps en Libye.
L’état-major allemand arrive à Sofia. 17 divisions ont déjà passé la frontière entre la Roumanie et la Bulgarie. 8 d’entre elles se dirigent vers la Grèce.
A 650 milles au large des côtes de Terre-Neuve, les croiseurs allemands Gneisenau et Scharnhorst se sont retrouvés au milieu d’un convoi allié démuni de toute protection : cinq cargos alliés ont été coulés !
Aux Pays-Bas, suite à la blessure accidentelle d’un officier allemand dans un bar dont le propriétaire est juif, les SS arrêtent 389 juifs et les utilisent comme otages.
Dans le ghetto de Varsovie, la ration quotidienne de pain est fixée à 85 grammes. 400 personnes meurent de faim chaque semaine.
dimanche 23 février
Heinrich Himmler réclame une augmentation de la natalité.
Ribbentrop dit à l’ambassadeur Oshima que le Japon devrait prendre possession des territoires britanniques en Asie « dès que possible ».
lundi 24 février
Premier accrochage en Libye entre les troupes britanniques et l’Afrikakorps allemande, près de Nofilia, à l’est de Sirte.
Aux Pays-Bas, une réunion anti-nazie a lieu à Noordermarkt Amsterdam. Dans le même temps s’ouvre à La Haye le procès de 43 résistants.
nuit du mardi 25 février
57 bombardiers de la RAF ont attaqué le croiseur lourd allemand Admiral Hipper, en cale sèche dans le port de Brest, mais ne l’ont pas atteint. Six bimoteurs Avro Manchester de la 207e escadrille faisaient également partie de la formation. C’était leur première mission. Aucun appareil n’a été touché.
mardi 25 février
En réaction à l’arrestation de dizaines de juifs, une grève générale de protestation est déclenchée à Amsterdam à l’initiative du Parti communiste des Pays-Bas. C’est la première fois depuis le début de la guerre qu’une population d’un pays d’Europe ose déclencher une grève générale contre l’occupant allemand et ses méthodes.
Lancé en avril 1939, le grand cuirassé Tirpitz entre en service au sein de la Kriegsmarine.
mercredi 26 février
300 000 personnes défilent dans les rues d’Amsterdam. La ville est paralysée au deuxième jour du mouvement de grève générale, qui se répand dans d’autres localités néerlandaises (Utrecht, Haarlem, Zaandam, Velsen, Hilversum, Bussum, Weesp, Muiden).
jeudi 27 février
La loi martiale est proclamée à Amsterdam. Les SS répriment les manifestations et entreprennent de briser la résistance des ouvriers : on déplore plusieurs morts et de nombreux blessés (trois organisateurs de la grève seront exécutés). Les officiels municipaux sont démis et remplacés par des sympathisants nazis. Dans le même temps, les 389 juifs hollandais arrêtés le 22 février sont déportés à Buchenwald.
fin février
Après de nombreux pourparlers avec les dirigeants nazis, le pasteur Friedrich von Bodelschwingh parvient à soustraire à l’euthanasie tous les patients de son institution pour handicapés mentaux de Bethel près de Bielefeld.
samedi 1er mars
Accord de Berchtesgaden : après la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie en 1940, la Bulgarie signe à son tour le Pacte tripartite avec les puissances de l’Axe.
Rupture des relations diplomatiques entre Berlin et Moscou.
Au Luxembourg, les paysans sont dépossédés de leurs terres au profit des colons allemands.
Hitler visite la salle des Maquettes de la Pariser Platz, à Berlin. Speer lui présente les maquettes des futurs bâtiments du Grand Berlin.
Un Junkers JU-52/3m de la Lufthansa s’écrase à Trondheim, en Norvège : trois des douze passagers sont tués.
dimanche 2 mars
La Bulgarie accueille la Wehrmacht. Protestations soviétiques.
lundi 3 mars
Les troupes allemandes en Bulgarie atteignent la frontière grecque.
mardi 4 mars
Opération « Claymore » : premier grand raid mené par des commandos britanniques. 800 soldats, renforcés par 52 Norvégiens, ont débarqué dans les îles Lofoten sous les applaudissements de la population. Pendant six heures, les localités de Honningsvaer, Brettesnes, Stamsund et Svolvær sont occupées et les Anglo-Norvégiens peuvent se retirer après avoir détruit les usines de poisson, 3 600 tonnes d’huile et de glycérine, coulé 11 navires, brûlé 3,5 millions de litres de pétroles, capturé 216 Allemands et 60 collaborateurs norvégiens. 314 autres Norvégiens rejoignent les forces de la Norvège libre. Mais surtout les commandos se sont emparés d’une machine Enigma et de ses livres de code à bord du chalutier armé Krebs. Un seul Britannique a été blessé durant l’opération.
Le gouvernement turc refuse la demande personnelle d’Hitler de rejoindre l’Axe.
mercredi 5 mars
A Berchtesgaden, Hitler exige de resserrer les liens avec le Japon. Mais il insiste pour garder secrète l’opération « Barbarossa » contre l’URSS.
jeudi 6 mars
La Luftwaffe largue des mines dans le canal égyptien de Suez, coupant ainsi la route du ravitaillement britannique.
vendredi 7 mars
Les premières troupes du corps expéditionnaire britannique en Grèce débarquent au Pirée et à Volos.
Dans l’Atlantique, le destroyer HMS Wolverine coule le sous-marin allemand U-47 du commandant Günther Prien (que Churchill surnommait le « formidable et indomptable Prien »).
Début de l’exploitation des juifs d’Auschwitz par la grande industrie allemande.
samedi 8 mars
La Luftwaffe bombarde Londres. La boîte de nuit Café de Paris est frappée par une bombe : 34 morts et 80 blessés.
dimanche 9 mars
Match amical de football : au stade Adolf-Hitler de Stuttgart, l’Allemagne a battu la Suisse quatre buts à deux.
lundi 10 mars
En Pologne, un acteur qui déclarait ne pas être Polonais mais Allemand est exécuté par des résistants. En représailles, les Allemands fusillent 17 civils.
mardi 11 mars
Le président américain Roosevelt signe la loi prêt-bail (Lend-Lease Act), qui peut entrer en vigueur. Ce texte permet aux Etats-Unis de transférer du matériel de guerre aux adversaires des pays de l'Axe (Allemagne et Italie), notamment le Royaume-Uni.
Décès à Cologne du cardinal Karl Joseph Schulte. Agé de 69 ans, il était archevêque de cette ville depuis 1920.
mercredi 12 mars
L’euphémisme « Solution finale » apparaît dans une note d’Adolf Eichmann pour désigner le génocide du peuple juif.
jeudi 13 mars
Raids nocturnes de la Luftwaffe en Ecosse, sur la ville de Glasgow et la conurbation de Clydeside. 236 avions larguent 272 tonnes de bombes explosives et 59 400 bombes incendiaires.
Hitler nomme Alfred Rosenberg ministre des futurs Territoires occupés à l’Est. Il confie à Himmler le contrôle des futures conquêtes ; des unités spéciales de SS procéderont aux destructions sur le sol russe lors de l’invasion de l’URSS. Göring devra exploiter pour le Reich l’économie soviétique.
samedi 15 mars
Mission « Savannah » à Vannes (Bretagne). Son but : éliminer les pilotes allemands qui guident les bombardiers vers leurs cibles anglaises. C’est la première opération de commandos parachutistes de la France libre. C’est un échec.
dimanche 16 mars
Hitler estime que le Royaume-Uni sera vaincu en 1942, même si elle reçoit de l’aide des Etats-Unis.
lundi 17 mars
Dans l’Atlantique Nord, en dix jours, la Royal Navy a coulé ou arraisonné trois U-Boote commandés par trois grands capitaines de la Kriegsmarine.
mercredi 19 mars
Hitler lance un ultimatum à Belgrade : les Yougoslaves ont cinq jours pour signer le Pacte tripartite.
Les groupes socialistes allemands en exil se réunissent à Londres et s’engagent à établir « un futur démocratique et socialiste pour l’Allemagne ».
jeudi 20 mars
479 bombardiers de la Luftwaffe mènent un raid nocturne sur Londres : 750 morts.
Le général Golikov, chef des services de renseignement de l’armée soviétique, assure Staline qu’Hitler n’attaque jamais l’URSS tant que le Royaume-Uni restera invaincu.
vendredi 21 mars
Sortie du film biographique Carl Peters, d’Herbert Selpin, avec Hans Albers, Karl Dannemann, Fritz Odemar, Toni von Bukovics et Hans Leibelt.
samedi 22 mars
Arrivée à Brest, en Bretagne, des croiseurs allemands Gneisenau et Scharnhorst. Ils ont coulé vingt-deux navires alliés en vingt jours de croisière dans l’Atlantique.
dimanche 23 mars
Le régent yougoslave Paul accepte de s'associer au pacte Tripartite avec l'Allemagne et l'Italie.
lundi 24 mars
Offensive de Rommel en Cyrénaïque : l’Afrikakorps reprend El-Agheila.
mardi 25 mars
Sous la pression d’Hitler, le régent yougoslave Paul accepte de s'associer au pacte tripartite (Allemagne, Italie et Japon). le Premier ministre Dragiša Cvetković et son ministre des Affaires étrangères se rendent à Vienne pour y signer avec l’Allemand Ribbentrop et l’Italien Ciano un accord de neutralité entre Belgrade et les Etats membres du Pacte tripartite (Allemagne, Italie et Japon).
Le croiseur auxiliaire allemand Thor a attaqué et coulé au canon au large des côtes africaines (à 720 miles à l’ouest de la Sierra Leone) le navire de passagers britannique SS Britannia, qui venait de quitter Freetown pour rejoindre Bombay en Inde : 122 membres d’équipage et 127 passagers sont tués (des survivants seront récupérés cinq jours plus tard par le paquebot espagnol Cabo de Hornos et 80 autres environ après 26 et 22 jours de dérive dans des canots de sauvetage).
mercredi 26 mars
Fondation à Francfort-sur-le-Main d’un institut de recherche sur la question juive.
nuit du mercredi 26 au jeudi 27 mars
En Yougoslavie, le régent Paul est renversé par un coup d'Etat militaire qui s'appuie sur le jeune roi Pierre II, âgé de 17 ans. Le nouveau gouvernement dirigé par le général Simovitch dénonce l'accord conclu avec l'Axe et entreprend de signer un traité d'amitié avec l'Union Soviétique.
jeudi 27 mars
La Luftwaffe envoie 500 avions en Bulgarie et en Roumanie.
vendredi 28 mars
Après deux mois de périples à travers plusieurs pays, avec un passeport italien sous le faux nom de Orlando Mazzotta (et aidé par des révolutionnaires clandestins et des agents diplomatiques), le nationaliste anglophobe indien Subhas Chandra Bose arrive à Berlin, via Moscou.
samedi 29 mars
L’offensive de Rommel est arrêtée sur la frontière égyptienne.
dimanche 30 mars
En privé, Hitler précise sa pensée de guerre contre les Soviétiques devant 250 officiers et généraux : la guerre va être une guerre idéologique et une guerre d'anéantissement à l’Est, avec la nécessité de détruite le bolchevisme ; toutes les règles d'une guerre normale doivent être oubliées. Le Führer essaie cette fois d'impliquer les généraux dans les atrocités à venir. En mettant l'accent sur le caractère idéologique de la lutte, Hitler obtient l'aval de bien des officiers.
Tous les cargos allemands, italiens et danois dans les ports des Etats-Unis, du Mexique, du Costa Rica et du Venezuela sont saisis.
lundi 31 mars
Raid nocturne sans succès de 109 bombardiers de la RAF sur les croiseurs allemands Gneisenau et Scharnhorst, à Brest.
En Libye, l’Afrikakorps force les positions britanniques à Mersa Brega.
en mars
Hitler prend le premier décret de rationalisation de l’économie de guerre.
Himmler déclare vouloir constituer à Auschwitz une centrale d'armement où travailleraient 100 000 déportés ; mais, en même temps, devrait coexister un appareil d'anéantissement, qui permettra l'assassinat de 2 500 000 juifs.
A Leipzig, la pile d’uranium conçue par Werner Heisenberg présente les premières multiplications de neutrons.
mardi 1er avril
Coup d’Etat en Irak : Rachid Ali reprend le pouvoir avec l’aide des Allemands.
Dans le centre de la Pologne, les Allemands ont exécuté 20 personnes de Lowicz dans la forêt proche du village de Palmiry.
mercredi 2 avril
En Libye, Rommel s’empare d’Adjedabia et d’Al-Zueidina.
Les femmes britanniques résidant à Bruxelles sont arrêtées par les Allemands et déportées.
Fritz Schäfer, aux commandes du He 280V-1, réalise à Marienhe le vol initial du premier avion à réaction du monde. Le Heinkel est propulsé par un réacteur Heinkel-Hirth HeS 8A de 600 kgp sous chaque aile. Avec peu de carburant et un siège éjectable à air comprimé, Fritz ne s’est autorisé qu’un tour de piste.
jeudi 3 avril
Les décodeurs anglais ont découvert les plans d’Hitler pour l’attaque de l’URSS. Churchill prévient Staline, qui ne le croit pas.
Le commissaire aux questions juives de Vichy, Xavier Vallat, rencontre l’ambassadeur allemand à Paris, Otto Abetz. Ils conviennent d’accélérer « l’émigration » juive.
vendredi 4 avril
En Libye, les forces germano-italiennes de Rommel reprennent Benghazi aux Britanniques qui ont évacué la ville.
Dans l’Atlantique, des U-Boote coulent dix cargos d’un convoi américain de 22 navires. Un sous-marin allemand est envoyé par le fond. Le corsaire Thor coule le cargo armé HMS Voltaire.
Hitler rencontre Matsuoka à Berlin. Il lui promet de rejoindre le Japon dans les combats contre les Etats-Unis s’ils déclaraient la guerre.
Première au Ufa-Palast am Zoo de Berlin du film de propagande anti-britannique Le Président Krüger (Ohm Krüger), réalisé par Hans Steinhoff, Karl Anton et Herbert Maisch, avec Emil Jannings, Lucie Höflich, Werner Hinz, Ernst Schröder, Elisabeth Flickenschildt et Ferdinand Marian. Il dépeint les atrocités anglaises contre les Sud-Africains pendant la guerre des Boers.
samedi 5 avril
Signature d’un pacte d’amitié et de non-agression soviéto-yougoslave, condamné par les Allemands.
A Brest, un Beaufort de la RAF torpille et endommage sérieusement le croiseur Gneisenau, avant d’être abattu.
Création au Nationaltheater de Munich, sous la direction de Clemens Krauss, de Verklungene Feste, un ballet de Pia et Pino Mlakar (livret et chorégraphie), sur une musique du Français François Couperin (compositeur du roi Louis XIV) arrangée par Richard Strauss.
dimanche 6 avril
Les troupes allemandes envahissent simultanément la Yougoslavie (opération « 25 ») et la Grèce (opération « Marita »), que l'Italie n'a pas su abattre. Belgrade et Kragujevac subissent un violent bombardement. Les troupes déferlent par la Hongrie, l’Autriche, la Roumanie et la Bulgarie en direction de Zagreb, de Belgrade et de la Macédoine. La Luftwaffe détruit le port grec du Pirée.
L’Afrikakorps reprend Msous et Mechili en Libye.
Match amical de football : au stade Müngersdorfer de Cologne, l’Allemagne a écrasé la Hongrie sept buts à zéro.
lundi 7 avril
Les troupes de Rommel s’emparent de Derna et capturent les généraux britanniques Neame et O’Connor.
Treize personnes sont tuées lors d’un bombardement allemand sur Belfast.
En représailles aux raids allemands sur Belgrade, la RAF bombarde Sofia (Bulgarie).
mercredi 9 avril
Les Allemands prennent le port grec de Salonique.
237 bombardiers allemands mènent un raid sur Birmingham.
Le nationaliste indien Bose soumet un mémorandum au gouvernement allemand, qui esquisse un plan de coopération entre les puissances de l'Axe et l'Inde.
jeudi 10 avril
Les troupes allemandes entrent à Zagreb (Croatie), accueillies en libératrices par la population. Le colonel oustachi (fasciste) Slavko Kvaternik proclame l'indépendance de l’Etat indépendant de Croatie.
Rommel assiège la 9e division australienne retranchée à Tobrouk.
Premier engagement militaire entre les Etats-Unis et l’Allemagne : dans l’Atlantique, le destroyer américain Niblack lance des grenades sur un U-Boot.
Les Allemands libèrent sur parole le général Juin grâce à l’intervention du maréchal Pétain auprès d’Hitler. Juin s’engage à ne pas reprendre les armes contre l’Axe.
vendredi 11 avril
Les armées italiennes et hongroises attaquent à leur tour la Yougoslavie. Les Italiens occupent Ljubljana, en Slovénie.
Le lieutenant français Alain Le Ray est le premier prisonnier de guerre à s’évader du château de Colditz, en Allemagne.
samedi 12 avril
L’Afrikakorps occupe Bardia, à la frontière égypto-libyenne.
samedi 12 ou dimanche 13 avril
Capitulation de Belgrade.
dimanche 13 avril
Rommel bat les forces britanniques, affaiblies par le contingent expédié en Grèce.
Violent bombardement de Malte par la Luftwaffe.
lundi 14 avril
Ecrasant l’armée yougoslave du Sud, les Allemands s’engouffrent par la trouée de Monastir et isolent ainsi l’armée grecque en Albanie. Plus au sud, les divisions allemandes s’emparent de la ville de Katerini, en Macédoine grecque.
Le roi d’Egypte Farouk envoie un message secret à Hitler. Il espère que l’Egypte sera bientôt libérée du « joug britannique ».
nuit du mardi 15 au mercredi 16 avril
Plus de 150 bombardiers de la Luftwaffe effectuent à partir de 22 h 40 et sans opposition un raid sur Belfast (Irlande du Nord) : plus de 900 morts et 1 500 blessés (dont 400 grièvement). 55 000 maisons et immeubles ont été endommagés et 100 000 personnes (dont 11 églises, 2 hôpitaux et 2 écoles détruits) se retrouvent sans abri. Vers 4 h du matin, toute la ville semble en flammes. Un avion a également attaqué Derry (15 morts) et un autre Bangor (5 morts).
Bataille des îles Kerkennah : parti deux jours plus tôt de Naples à destination de Tripoli sous les ordres de Pietro de Cristofaro, le convoi italo-allemand Tarigo (4 transports de troupes allemands et 1 transport de munitions italien, entre 350 et 1 200 hommes), protégé par trois contre-torpilleurs italiens, est attaqué à 2 h 15 par la flottille du commodore britannique Philip Mack (4 destroyers) et décimé au large du cap Bon, en Tunisie. Tous les navires de l’Axe sont envoyés par le fond, les Britanniques déplorant la perte du destroyer HMS Mohawk et de 41 hommes.
mercredi 16 avril
Les Allemands occupent Sarajevo. La grande synagogue de la ville est incendiée.
jeudi 17 avril
Alors que les Italiens occupent Dubrovnik, l’acte de reddition de l’armée yougoslave est signé près de Sarajevo.
A Londres, Churchill accepte d’évacuer la Grèce continentale. Mais il insiste pour la Crète soit solidement tenue.
Dans l’Atlantique sud, le corsaire allemand Atlantis coule le paquebot égyptien Zamjam : 220 passagers sont prisonniers.
samedi 19 avril
En Grèce, les Allemands prennent le mont Olympe et la ville de Larissa. La division SS « Adolf Hitler » coupe la retraite de l’armée grecque.
Démembrement de la Yougoslavie.
Le chef des SS Heinrich Himmler est à Celje, en Slovénie.
Création au Schauspielhaus de Zurich de la pièce Mère Courage et ses enfants (Mutter Courage und ihre Kinder), du dramaturge allemand Bertolt Brecht, sur une partition musicale originale de Paul Dessau, avec Therese Giehse dans le rôle principal.
dimanche 20 avril
Les forces alliées se replient sur les villes grecques de Kalamata, Nauplie et Monemvasia. Refusant d’accorder la satisfaction d’une victoire aux Italiens, le général Georgios Tsolakoglou, commandant du 3e corps d’armée grec, décide d’adresser sa capitulation aux forces allemandes.
Match amical de football : au stade Wankdorf de Berne, la Suisse a battu l’Allemagne deux buts à un.
lundi 21 avril
La Royal Navy bombarde le port libyen de Benghazi.
Par sa directive n°28, Hitler prescrit l’organisation de l’opération Merkur, la conquête de la Crète.
mercredi 23 avril
L’armée grecque signe l’acte de capitulation près de Salonique.
L’as allemand Hans-Joachim Marseille est abattu au-dessus de Tobrouk par le sous-lieutenant James Denis, un Français libre du Squadron 73. Le pilote allemand sort indemne de son appareil criblé de balles.
Alors qu’il naviguait dans le détroit de Fehmarn, dans l’ouest de la Baltique, le croiseur lourd Prinz Eugen est endommagé par une magnétique. Le navire doit aller en réparation à Gotenhafen [Gdynia, Pologne].
du mercredi 23 au jeudi 24 avril
Capitulation des divisions grecques. Le corps expéditionnaire britannique (50 732 hommes) reflue par le défilé des Thermopyles, tout en combattant.
Dans le nord de la mer Egée, des parachutistes allemands occupent les îles grecques de Thasos, Samothrace et Lemnos. Les Alliés commencent à évacuer leurs troupes du Péloponnèse.
jeudi 24 avril
Sortie du film L’Heure des adieux (Auf Wiedersehn, Franziska!), drame romantique d’Helmut Käutner, avec Marianne Hoppe, Hans Söhnker et Fritz Odemar.
vendredi 25 avril
A la frontière égypto-libyenne, l’Afrikakorps s’empare de la passe d’Halfaya et repousse les Britanniques sur la ligne Bouk Bouk-Sofafi.
Hitler ordonne l’opération Merkur, l’invasion de la Crète. Les Allemands occupent l’île de Lemnos.
L’Allemagne et l’Italie s’engagent à fournir une aide militaire et financière au gouvernement irakien anti-britannique de Rachid Ali.
samedi 26 avril
Les troupes de Rommel franchissent la frontière entre la Libye et l’Egypte à Halfaya.
En Grèce, des parachutistes allemands s’emparent du pont du canal de Corinthe. Celui-ci explose alors qu’ils désamorcent des charges.
Ordonnance allemande interdisant l’accès de la plupart des professions aux juifs en zone française occupée.
dimanche 27 avril
En Grèce, les troupes allemandes entrent dans Athènes et dans le Péloponnèse.
Les Allemands fondent dans le Reichsgau Wartheland l’Université de Posen [Poznan] dont les principes d’éducation sont basés sur les principes idéologiques nazis.
mardi 29 avril
Dans le sud du Péloponnèse, les troupes allemandes battent près de Kalamata la garnison grecque et la 2e division néo-zélandaise.
Le torpillage du Nerissa, près des côtes canadiennes, fait 122 morts.
En Irak, les troupes de Rachid Ali coupent le pipeline qui alimente les Britanniques à Haïfa. A la place, le pétrole est dirigé sur Tripoli, en Syrie, au profit de l’Axe.
mercredi 30 avril
Dans l’Atlantique Nord, au sud-est de l’îlot Rockall, le sous-marin U-552 a torpillé sans avertissement le paquebot britannique SS Nerissa, qui transportait du personnel militaire canadien et britannique et des civils vers Liverpool depuis le Canada. Le navire a coulé en quelques minutes. 207 personnes ont perdu la vie.
Le général grec Georgios Tsolakoglou est nommé par les Allemands à la tête d’un gouvernement collaborateur.
jeudi 1er mai
Raid massif des avions de l’Axe sur La Valette (Malte). A l’entrée du port, une mine coule le destroyer HMS Jersey.
Afin de donner une apparence de légalité à son pillage organisé des œuvres d’art dans toute l’Europe, Göring proclame par un décret que le national-socialisme doit « ramener en Allemagne » le plus possible de biens culturels, et il se fait nommer responsable de cette mission de « conservation ». Des trains remplis d’œuvres dérobées un peu partout vont converger vers sa résidence privée, la villa Carin. Les châteaux de Mauterndorf et Veldenstein vont bientôt regorger de trésors volés.
168 972 juifs vivent encore en Allemagne.
Ouverture officielle en Alsace du camp de concentration du Struthof, construit sur la commune de Natzwiller (à 46 km à l’ouest de Strasbourg) par des détenus transférés de Sachsenhausen.
Les Allemands ouvrent en France, dans le parc thermal de la ville de Vittel (Vosges), d’un camp d’internement destiné à accueillir des femmes britanniques et canadiennes (puis américaines) qui pourront servir de monnaie d’échange avec les Alliés.
dimanche 4 mai
Au Reichstag, Hitler affirme une nouvelle fois que le troisième Reich « durera mille ans ».
Echec des attaques de Rommel sur Tobrouk.
lundi 5 mai
Hitler passe en revue l’équipage du cuirassé Bismarck.
mardi 6 mai
Accords Darlan-Vogl à Paris : la Luftwaffe pourra utiliser les aérodromes de Syrie.
L’attaché militaire soviétique à Berlin prévient ses supérieurs que l’Allemagne se prépare à envahir l’URSS.
nuit du mardi 6 au mercredi 7 mai
« Greenock Blitz » : environ 300 avions allemands effectuent un raid meurtrier sur le port industriel de Greenock, sur la côte ouest de l’Ecosse.
mercredi 7 mai
Bilan d’une nouvelle semaine de raids de la Luftwaffe sur la Grande-Bretagne : 1 450 morts. Le centre et le port de Liverpool sont totalement détruits.
Le destroyer HMS Somali s’empare du navire météo allemand München au large de l’Islande. Une machine à crypter Enigma et le livre des codes sont saisis.
jeudi 8 mai
Le croiseur anglais HMS Cornwall coule le corsaire allemand Pinguin dans l’océan Indien.
nuit du jeudi 8 au vendredi 9 mai
Plus de 100 appareils de la Luftwaffe ont mené un raid de bombardement sur les villes anglaises de Nottingham et Derby : 159 morts et 274 blessés.
vendredi 9 mai
Arrivée en Syrie française des premiers avions de la Luftwaffe.
Après avoir attaqué le convoi OB 318 dans l’Atlantique Nord, le sous-marin allemand U-110 du lieutenant Julius Lemp est grenadé, forcé à faire surface et capturé par le destroyer britannique HMS Bulldog. Les Anglais trouvent à bord du submersible une machine de cryptage Enigma M3097. Lemp meurt en tentant de saborder son bâtiment, qui coule peu après (32 des 47 membres d’équipage ont survécu).
samedi 10 mai
Un raid de la Luftwaffe endommage la Chambre des communes à Londres.
En Belgique, une grève générale éclate dans le bassin liégeois pour protester contre les bas salaires et le mauvais ravitaillement.
nuit du samedi 10 au dimanche 11 mai
Rudolf Hess, intime d'Hitler et féru d'astrologie, tente pour des raisons astrales de négocier la paix avec la Grande-Bretagne en se rendant en Ecosse à bord de son avion personnel (un Messerschmitt Bf 110 flambant neuf) : parti d’Augsbourg à 17 h 45, il saute en parachute à 22 h sur la propriété du duc d'Hamilton (un de ses amis personnels). Il est fait prisonnier par les Anglais. Hitler, qui refuse d’abord d’y croire, entre ensuite dans une colère noire et le déclare fou.
dimanche 11 mai
La Luftwaffe effectue son dernier grand bombardement sur Londres.
Hitler fait arrêter les secrétaires et l’officier adjoint, Karl-Heinz Pintsch, de Hess. Pintsch était au courant de la tentative du « suppléant » du Führer. Albrecht Haushofer, qui a sans doute encouragé Hess dans son action, est conduit au Berghof et contraint de rédiger un document intitulé : « Y a-t-il encore une chance de paix avec l’Angleterre ? ».
lundi 12 mai
Succédant à Hess, Martin Bormann (41 ans) devient le chef de la chancellerie du Reich avec rang de ministre. Il faut passer par lui pour approcher Hitler.
A l’Obersalzberg, Speer s’entretient avec le Führer à propos des grandes parades qui doivent se tenir dans l’artère principale de Berlin.
A Berlin, l’ingénieur Konrad Zuse a présenté le calculateur à relais électromécaniques Z3 à un groupe de scientifiques du Laboratoire allemand pour l’aviation. Fabriquée en collaboration avec Helmut Schreyer, elle est la première machine programmable entièrement automatique et en tant que tel le premier ordinateur de l’histoire. Composé de 2 000 relais et utilisant des rubans perforés en celluloïd, elle fonctione à une fréquence d’horloge de 5 à 10 Hz. Elle pèse 1000 kilos.
mardi 13 mai
Directives sur la guerre contre l'URSS. Ordre est donné d'exécuter sur le champ les commissaires politiques et ceux qui résisteraient. Cet ordre s'adresse aux troupes spéciales. Cependant un accord entre Brauchitsch et les SS prévoit une coopération sur le terrain.
La presse allemande décrit Rudolf Hess comme un idéaliste voulant appuyer le sincère désir de paix du Führer.
mercredi 14 mai
La RAF bombarde les aérodromes de Palmyre et d’Alep que la Luftwaffe utilise avec l’accord de Vichy.
jeudi 15 mai
Premier bombardement aérien allemand sur la Crète.
En Egypte, le général Wavell lance l’opération « Brevity ». Il reprend la passe d’Halfaya aux troupes de Rommel.
Himmler autorise le Dr Sigmund Rascher à pratiquer des expériences médicales sur des prisonniers du camp de concentration de Dachau.
Richard Sorge, un espion soviétique présent à Tokyo, prévient Moscou que l’Allemagne envahira l’URSS dans la troisième semaine de juin.
vendredi 16 mai
Rommel reçoit l’ordre d’attaquer Solloum et de laisser les Italiens assiéger Tobrouk.
Des Heinkel He-111 allemands effectuent des raids sur la base de la RAF à Habbaniyya, en Irak.
dimanche 18 mai
Début de l’opération allemande « Rheinübung » : commandé par le vice-amiral Gunther Lütjens, le cuirassé Bismarck, fierté de la Kriegsmarine, et le croiseur Prinz Eugen, quittent le port de Gdynia, en Pologne, pour faire route vers l’Atlantique Nord (après une escale à Grimstadfjord, Norvège) afin de soutenir les U-boot et infliger de lourdes pertes aux navires de la flotte marchande britannique.
lundi 19 mai
100 000 prisonniers de guerre français sont libérés. Le régime de Vichy les a échangés contre sa bonne volonté à collaborer.
mardi 20 mai
Opération « Merkur » : les troupes aéroportées allemandes attaquent la Crète, dont l’importance stratégique est énorme pour les Britanniques. A l’aube, les bombardements allemands (8e corps aérien du général Wolfram von Richthofen) sur l’île, arrivés par vagues, pilonnent durant deux heures les aérodromes de Malémé et d’Héraklion. Puis, à partir de 7 h 15, 493 avions Junkers Ju 52/3m, escortés de chasseurs et de planeurs, parachutent 22 750 parachutistes et chasseurs alpins allemands (7e division de parachutistes et 5e division de montagne, renforcées par 6 régiments d’infanterie, sous les ordres du général Kurt Student) sur les villes de Malémé, Héraklion, La Canée et Réthymnon. Les 10 000 Grecs et les 32 000 Alliés, surtout des Australiens et des Néo-Zélandais, résistent d’abord vaillamment, malgré leur manque d’équipement (seulement 28 pièces de DCA), mais, dans l’après-midi, une seconde vague de parachutistes permet aux Allemands de s’emparer, au prix de lourdes pertes, de l’aérodrome de Malémé et d’entamer leur conquête de l’île. Cependant, en mer, la Royal Navy, parvient à intercepter un convoi transportant d’autres renforts allemands et réussit à en couler une grande partie.
mercredi 21 mai
Dans l’Atlantique, un sous-marin allemand coule le cargo américain Robin Moor dans la zone de sécurité, à 1 500 au large des côtes brésiliennes.
Le cuirassé Bismarck et le croiseur Prinz Eugen quittent le port norvégien de Grimstadfjord pour s’embusquer au large de l’Islande.
La Luftwaffe coule le destroyer HMS Juno au large de la Crète.
Les Allemands ouvrent le camp d’internement du Struthof en Alsace.
jeudi 22 mai
Au large de la Crète, les Stuka de la Luftwaffe coulent les croiseurs britanniques HMS Gloucester et HMS Fiji. Le croiseur HMS York est endommagé.
vendredi 23 mai
Directive de Göring pour l’exploitation économique de l’URSS. Il dit que la famine et la mort de millions de Soviétiques sont inévitables.
Le Bismarck et le Prinz Eugen sont repérés dans l’Atlantique Nord par des croiseurs de la Royal Navy, les HMS Suffolk et HMS Norfolk.
Hitler ordonne d’aider militairement la révolte anti-britannique de Rachid Ali en Irak.
Début des émissions de la station de propagande GSI vers la Grande-Bretagne. Churchill y est qualifié de « bâtard aux pieds plats » et de « fils de vieux Juif alcoolique ».
samedi 24 mai
Une bataille navale oppose à l’aube à la sortie du détroit du Danemark, au large de l’Islande, le cuirassé allemand Bismarck et le croiseur lourd Prinz Eugen au cuirassé britannique HMS Prince of Wales et au croiseur de bataille HMS Hood. A 6 h, un obus du Bismarck fait exploser la soute à munitions du Hood, qui se brise en deux et coule en quelques minutes. Il n’yy a que 3 survivants parmi les 1 419 membres d’équipage. Le Prince of Wales décide de battre en retraite tandis que le Bismarck, durement touché, va tenter de rejoindre Brest sous la menace des avions et navires britanniques.
En Crète, les Alliés sont repoussés à Galatas. Des forces s’établissent autour de Malémé.
dimanche 25 mai
A la frontière soviétique, le haut commandement allemand met en place son dispositif d’attaque. Cent trains de transports de troupes y arrivent chaque jour.
Le Bismarck se dirige vers la France. Le Suffolk perd le contact avec le navire allemand.
lundi 26 mai
Dans la soirée, la poupe du Bismarck est gravement touchée par quatorze avions torpilleurs de l’HMS Ark Royal. Les hélices sont endommagées et le gouvernail bloqué : le navire est désemparé.
Des Stuka endommagent sérieusement le porte-avions HMS Formidable et le destroyer HMS Nubian dans le Dodécanèse.
nuit du lundi 26 au mardi 27 mai
Le Bismarck est harcelé toute la nuit par les destroyers de la 4e flottille britannique.
mardi 27 mai
Dans la matinée, deux nouveaux navires anglais, les HMS Rodney et HMS King George V, viennent se joindre à la chasse au Bismarck. Touché par des centaines d’obus, le croiseur géant se transforme en brasier. A 10 h 36, le navire est finalement envoyé par le fond par deux torpilles du HMS Dorsetshire, à mille kilomètres au large de Brest. Seuls 110 hommes de son équipage (sur 2 206 marins) ont pu être sauvés. Le croiseur Prinz Eugen a réussi à fuir.
Freyberg ordonne l’évacuation de Crète des troupes allemandes. Les Allemands prennent La Canée et contrôlent la baie de la Sude. Le cuirassé HMS Barham est endommagé par la Luftwaffe.
En Egypte, Rommel reprend et fortifie la passe d’Halfaya.
mercredi 28 mai
Protocole de Paris signé entre les généraux Huntziger (France) et Warlimont (Allemagne) : en échange de 83 000 prisonniers, il est prévu la collaboration militaire en Afrique du Nord. L’Allemagne est autorisée à utiliser les aéroports de Syrie et les bases navales de Bizerte (Tunisie) et de Dakar (Sénégal). Ce protocole restera lettre morte car rejeté finalement par Vichy.
jeudi 29 mai
Les destroyers anglais HMS Hereward et HMS Imperial sont coulés en Crète par des avions allemands et italiens. Sur l’île, les forces allemandes occupent l’aérodrome d’Héraklion au moment où les troupes alliées évacuent le port.
vendredi 30 mai
En Crète, prise de Réthymnon et d’Héraklion par les Allemands.
L’amiral Raeder conseille à Hitler de reporter Barbarossa et de profiter des succès de Rommel en Afrique.
samedi 31 mai
Les derniers soldats britanniques évacués de Crète quittent Sphakia.
Des bombes allemandes tombent sur North Strand, près de Dublin, en Irlande (pays neutre) : 34 personnes sont tuées et 90 autres blessées.
Himmler autorise Sigmund Rascher à soumettre des prisonniers de Dachau à des expériences en chambre de pression.
dimanche 1er juin
Fin de la bataille de Crète déclenchée le 20 mai : l’île grecque est entièrement aux mains des forces allemandes. En un peu moins d’un mois et demi de combats, les Allemands déplorent 3 986 tués et disparus, 2 594 blessés et 370 appareils détruits, les Britanniques et leurs alliés 3 500 morts, 1 900 blessés et 12 000 prisonniers.
Fin de la révolte irakienne, matée par les Britanniques.
En route de Crète à Alexandrie, le croiseur HMS Calcutta est coulé en Méditerranée.
Match amical de football : au stade ONEF de Bucarest, la Roumanie a été battue par l’Allemagne quatre buts à un, devant 40 000 spectateurs.
lundi 2 juin
Hitler et Mussolini se sont rencontrés une nouvelle fois au col du Brenner, à la frontière austro-italienne. Durant l’entretien de cinq heures, le dirigeant nazi n’a pas informé son allié italien de l’invasion prochaine de l’URSS.
En représailles à la participation supposée d’habitants à la bataille de Crète du côté des Alliés, des parachutistes allemands commandés par le lieutenant Horst Trebes ont fusillé un certain nombre d’hommes (entre 23 et 60 selon les sources) à Kondomari, à 17 km à l’ouest de La Canée. D’autres exécutions sommaires ordonnées par le generaloberst Kurt Student ont eu lieu à Alikianos (42 hommes tués, à 12 km au sud-ouest de La Canée), à Agia (12 morts) et à Kyrtomado (25 morts).
mardi 3 juin
Dans l’ouest de la Crète, les Allemands du 3e bataillon du 1re régiment de parachutistes ont détruit totalement le village de Kandanos (maisons incendiées), massacré ses 180 habitants et tué tout le bétail. Entre le 24 et le 25, les hommes du village avaient résisté par les armes à l’avance allemande.
Sur instruction d’Hitler, la pièce de théâtre Guillaume Tell de Friedrich Schiller (créée en 1804) est retirée des bibliothèques et des programmes scolaires. Sa représentation sur scène est interdite.
mercredi 4 juin
L’ancien empereur d’Allemagne Guillaume est décédé en exil au château de Doorn, dans la province néerlandaise d’Utrecht. Il avait 82 ans. Monté sur le trône en 1888 à la mort de son père Frédéric III, il avait abdiqué en 1918. Son fils aîné, le Kronprinz Guillaume de Prusse devient à 59 ans le prétendant au trône d’Allemagne.
La Royal Navy coule quatre des navires de soutien du Bismarck dans l’Atlantique.
jeudi 5 juin
Le secrétaire d’Etat américain Cordell Hull déclare : « Toute accentuation de la politique de collaboration franco-allemande apparaîtrait comme un acte hostile ».
vendredi 6 juin
Les derniers avions de la Luftwaffe se retirent de Syrie. Hitler l’a ordonné après la demande du général Dentz, commandant de l’armée de Vichy en Orient.
Par l’intermédiaire de l’OKW, Hitler ordonne de tuer les « commissaires politiques » pendant l’invasion de l’URSS.
Les services de renseignement britanniques apprennent de source sûre que l’Allemagne attaquera l’URSS le 22 juin.
Visite à Zagreb, capitale de l’Etat libre de Croatie, d’Adolf Hitler, accueilli et guide par Ante Pavelić.
samedi 7 juin
En Libye, la RAF bombarde Benghazi et Derna. L’aviation italienne maintient ses attaques sur Tobrouk.
Des bombardiers de la RAF attaquent sans succès le croiseur lourd allemand Prinz Eugen dans le port de Brest.
lundi 9 juin
Hermann Göring, que l’idée d’une guerre avec l’URSS, inquiète, informe l’industriel suédois Birger Dahlerus que l’Allemagne s’apprête à attaquer l’Union soviétique « aux alentours du 15 juin ». Les ambassadeurs britannique et américain en poste à Stockholm apprennent à leur tour la nouvelle.
mardi 10 juin
Les autorités allemandes expulsent la plupart des diplomates étrangers présents à Paris.
mercredi 11 juin
Pour la suite de l’opération « Barbarossa », Hitler ordonne à ses généraux de préparer une attaque sur Gibraltar et des opérations en Turquie et en Iran.
jeudi 12 juin
Entretiens entre Hitler et le général Antonescu, chef de l’Etat roumain. Ils arrêtent les termes de leur coopération militaire dans le conflit contre l’URSS.
130 divisions allemandes sont regroupées à la frontière soviétique.
Des bombardiers torpilleurs Beaufort de la RAF endommagent sérieusement le cuirassé de poche Lutzow en Norvège.
vendredi 13 juin
Moscou dément les rumeurs de tension avec l’Allemagne.
samedi 14 juin
Le président américain Roosevelt gèle tous les avoirs allemands et italiens aux Etats-Unis.
dimanche 15 juin
La Croatie souscrit au Pacte tripartite.
Echec des Britanniques dans l’opération « Battle-axe », lancée en Libye pour libérer Tobrouk.
Ordre est donné à la marine allemande d’anéantir les sous-marins soviétiques.
Göring et Dahlerus se rencontrent de nouveau. Le chef nazi se fait plus précis : l’attaque contre l’URSS commencera le 22 juin.
Premier match de football opposant les équipes d’Allemagne et de Croatie : au stade du Prater de Vienne, les footballeurs allemands se sont imposés cinq buts à un.
lundi 16 juin
Tous les consulats américains se situant dans des territoires occupés par les Allemands ou les Italiens sont fermés. En France, ceux situés dans la zone libre gouvernée par Vichy sont conservés.
En tentant de se suicider dans la prison d’Aldershot, Rudolf Hess se casse une jambe.
mercredi 18 juin
Pacte d'amitié et de non-agression de dix ans conclu à Ankara entre l’Allemagne et la Turquie, qui maintient sa neutralité.
Un soldat allemand déserte et gagne l’Ukraine où il prévient que l’attaque sur l’URSS sera déclenchée le 22 juin à quatre heures. Staline part en vacances…
jeudi 19 juin
L’Allemagne et l’Italie expulsent les consuls des Etats-Unis.
vendredi 20 juin
Le président américain accuse le gouvernement nazi d’être internationalement hors la loi et d’avoir des visées de conquête mondiale.
samedi 21 juin
Hitler et son état-major arrivent à Rastenburg [aujourd’hui Ketrzyn, dans le nord-est de la Pologne]. La Tanière du Loup est son quartier général pour le front oriental. Les pilotes de chasse soviétiques reçoivent l’ordre de ne pas tirer sur un avion de reconnaissance de la Luftwaffe. La garde frontalière est mise en état d’alerte.
nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin
Opération « Barbarossa » : à 3 h 15, 1 500 000 soldats allemands (environ 150 divisions dont 19 blindés), appuyés par 2 815 avions, 7 184 canons et 3 350 chars, se lancent à l'assaut de l’Union Soviétique, défendue par Vorochilov. Staline, qui préparait une offensive (Opération « Orage ») pour le 7 juillet, est pris au dépourvu. La ligne de front va de la Baltique à la mer Noire. L’opération est commandée par Brauchitsch. L'armée allemande est soutenue par des soldats roumains, hongrois, slovaques et italiens.
dimanche 22 juin
En Lituanie, les Allemands prennent Ukmergé. Avant de se retirer, les soldats soviétiques ont tué huit prisonniers. La population juive de la ville, majoritaire, est aussitôt arrêtée (10 000 seront exécutés ou déportés puis tués entre 1941 et 1944).
Opération « Sonnewende » : la Gestapo arrête en Belgique 337 communistes et militants de gauche.
Les polices allemandes et françaises déclenchent une rafle dans les milieux communistes : 600 personnes sont arrêtées dans les deux zones.
Les polices allemandes et françaises déclenchent une rafle dans les milieux communistes : 600 personnes sont arrêtées dans les deux zones. Au Danemark également, les forces d’occupation ordonnent l’arrestation des communistes.
Finale du championnat d’Allemagne de football : au Stade olympique Berlin, les Autrichiens du Rapid Wien ont battu le FC Schalke 04 quatre buts à trois.
lundi 23 juin
Les forces aériennes allemandes et italiennes bombardent Tobrouk.
mardi 24 juin
Sur le front nord, les Allemands s’emparent des villes lituaniennes de Vilnius et Kaunas, ainsi que de Brest-Litovsk en Biélorussie.
Ouverture au Danemark et en Espagne de bureaux de recrutement de volontaires pour combattre avec l’Allemagne sur le front de l’Est.
Une circulaire du ministère de la Propagande et de l’Information enjoint à la presse de « cesser immédiatement tout débat sur les films américains ». Elle précise que « le public allemand ne s’intéresse qu’à des films allemands ».
mercredi 25 juin
Les Allemands occupent la ville biélorusse de Baranavitchy.
mercredi 25 ou jeudi 26 juin
La Finlande déclare la guerre à l’URSS.
jeudi 26 juin
La première véritable grande bataille du conflit à l’Est débute près de Byalistok quatre jours après le déclenchement de « Barbarossa » : les 750 000 hommes du général Fedor von Bock (groupe d’armées Centre) ont pour mission d’encercler autour de Minsk les 675 000 Soviétiques du général Dmitri Pavlov.
La ration de viande est réduite à 397 grammes par semaine. La ration de miel artificiel est augmentée.
Les Allemands entrent dans la ville lituanienne de Šiauliai.
vendredi 27 juin
Les Allemands prennent la ville russe de Bialystok [aujourd’hui dans l’est de la Pologne]. Plus de 2 000 habitants juifs (hommes, femmes et enfants) ont été raflés par le 309e bataillon de police et tués, dont 500 brûlés vif dans la grande synagogue (56 000 autres juifs vont être être enfermés dans le ghetto de la ville).
La Hongrie déclare la guerre à l’URSS.
samedi 28 juin
Les Allemands occupent Minsk en Biélorussie et Rivne dans l’ouest de l’Ukraine.
L’Albanie, sous occupation italienne, déclare la guerre à l’URSS.
dimanche 29 juin
Un décret confirme le discours d’Hitler au Reichstag le 1er septembre 1939 : Göring est officiellement son successeur.
Les Panzer de Guderian font leur jonction avec ceux de Hoth à Minsk, à plus de 300 kilomètres à l’intérieur du territoire soviétique, encerclant ainsi 300 000 personnes, 2 500 chars et 1 400 pièces d’artillerie.
Avec l’approbation du gouvernement danois, les autorités allemandes lancent le recrutement d’un corps danois de la Waffen SS pour aller combattre le communisme sur le front de l’Est, le Corps franc danois (Frikorps Danmark).
du dimanche 29 au lundi 30 juin
Batailles d’encerclement de Minsk et Bialystok.
lundi 30 juin
En Biélorussie, l’armée allemande s’empare des villes de Polotsk (45 000 habitants, dont 60 % de juifs) et Lida (après un bombardement qui a fait 2 000 victimes ; la cité compte environ 9 000 juifs).
Rupture des relations diplomatiques entre Moscou et le gouvernement français de Vichy.
La Gestapo a arrêté le maire de Bruxelles Joseph Vandemeulebroek.
Mise en service à Saint-Nazaire, dans l’ouest de la France, de la première alvéole-garage de la base sous-marine allemande en présence de l’amiral Dönitz et du docteur Todt.
en juin
L’impôt militaire, créé en juillet 1937, est généralisé à tout Allemand non incorporable.
mardi 1er juillet
Les troupes allemandes occupent Riga.
mercredi 2 juillet
En Lettonie, les Allemands se concentrent sur la rive droite de la Dvina. Ils forcent les défenses frontalières soviétiques à Ostrov.
Dans une lettre adressée aux chefs des sections spéciales, Heydrich ordonne l'exécution des juifs d'URSS.
Des bombardiers de la RAF endommagent le croiseur Prinz Eugen dans le port de Brest.
nuit du jeudi 3 au vendredi 4 juillet
Massacre des professeurs de Lwow [Lviv] : en collaboration avec la Gestapo, le bataillon Nachtigall, composé de nationalistes ukrainiens de l’OUN, procède à l’arrestation de 38 enseignants polonais et de leurs familles. Ils sont conduits sur les collines de Wulkeckie (Wulka) et fusillés. Parmi les victimes figure notamment l'écrivain Tadeusz Żeleński (Boy).
vendredi 4 juillet
Trois jours après la chute de Riga, la Grande Synagogue chorale (ouverte en 1871) et plusieurs autres lieux de prière juive de la ville sont incendiés par le Sonderkommando Arajs, créé le jour même par Viktors Arajs. De nombreux juifs sont brûlés vifs dans ces actions, dont 300 dans la Grande Synagogue.
samedi 5 juillet
La 6e armée allemande enfonce la ligne Staline à l’est de Lvov.
Premiers départs vers le front de l’Est de la division espagnole Azul.
A Rastenburg, l’adjudant major d’Hitler déclare que le meurtre de milliers de juifs soviétiques par les Einsatzgruppen ou par les milices locales fait partie d’une « opération de nettoyage nécessaire ».
dimanche 6 juillet
Göring lance un programme de développement de la production aéronautique.
Le groupe d’armées von Rundstedt atteint la ville ukrainienne de Jitomir, qui se décide à résister.
En Lituanie, les miliciens de Kaunas tuent 2 514 juifs sur ordre des Allemands.
lundi 7 juillet
Contre-attaque sans succès de chars soviétiques à Ostrov, point clé sur la route de Leningrad. Au nord de l’Ukraine, les Allemands conquièrent Korosten.
Soulèvement en Serbie : Tito organise la résistance.
Les nazis lancent des campagnes antibolcheviques en Belgique et en France.
mardi 8 juillet
L’Allemagne et l’Italie proclament la fin de l’Etat yougoslave. L’Etat indépendant de Croatie est érigé en royaume avec pour roi Tomiaslas II (Aymon de Spoèle, neveu du roi d’Italie). La province de Ljubljana est annexée au royaume d’Italie, ainsi que la Dalmatie. La Bosnie est placée sous administration italienne et le Monténégro devient un protectorat italien.
Raid nocturne de cent quatorze bombardiers Wellington de la RAF sur Cologne.
Les Allemands occupent le port estonien de Pärnu.
Dans les Etats baltes, les juifs ont l’ordre de porter un insigne jaune d’identification.
mercredi 9 juillet
Les Allemands remportent en Biélorussie la première bataille du front de l’Est : victorieuses, les armées du général von Bock contraignent à la reddition les forces soviétiques de Pavlov à Minsk. En treize jours, l’Armée rouge déplore 341 073 tués ou prisonniers et 76 717 blessés, 4 799 chars, 9 427 canons et 1 669 avions perdus. Côté allemand, les pertes humaines sont inconnues mais 276 avions ont été abattus.
Vitebsk à l’ouest de Smolensk, et Pskov au nord d’Ostrov sont aux mains des Allemands. Sur le front sud, les Roumains s’emparent de la ville moldave de Bălți.
L’artillerie et l’aviation de l’Axe bombardent Tobrouk.
jeudi 10 juillet
Le Groupe d’armées centre de la Wehrmacht lance une offensive sur Smolensk. Plus au sud, en Ukraine, la 13e Division Panzer atteint la rivière Irpine, affluent du Dniepr.
Début du transfert du Corps expéditionnaire italien, commandé par le général Francesco Zingales, vers le front de l’Est en soutien aux forces allemandes et roumaines qui ont attaqué l’Union soviétique. 216 trains quittent les villes de Rome, Crémone et Vérone à destination de Marmaros Sziget, Felsővisó et Borșa, d’où les troupes du CISR entameront une longue et difficile marche sur les mauvaises routes de l’Europe orientale.
Massacre controversée de Jedwabne en Podlachie (région de Bialystcok) : entre 340 et 800 juifs (hommes, femmes et enfants) de Jedwabne et des environs sont conduits sur la place du marché, puis torturés avant d’être brûlés vivants dans une grange. Pendant longtemps, le massacre sera imputé exclusivement aux Einsatzgruppen, mais depuis la fin des années 1990 des historiens dénoncent plutôt un pogrom commis principalement par des voisins polonais qui s’accaparent les biens des victimes. Certains continuent à penser que c’est un crime exclusivement perpétré par des Allemands.
vendredi 11 juillet
Les Allemands sont à 16 kilomètres de Kiev. Ils ont fait 600 000 prisonniers soviétiques.
samedi 12 juillet
La Luftwaffe bombarde Moscou pour la première fois.
L’URSS et la Grande-Bretagne signent à Moscou un pacte d’alliance militaire contre l’Allemagne.
lundi 14 juillet
Sur le front nord, les Allemands atteignent le fleuve Louga. Ils menacent directement Leningrad.
Les lance-roquettes Katiouchka soviétiques sont utilisés pour la première fois à Leningrad.
Hitler prend la décision de moderniser la Luftwaffe et la Kriegsmarine.
mi-juillet
Göring déclare : « Les juifs n’ont plus rien à faire dans les territoires occupés par l’Allemagne ».
mardi 15 juillet
Début en Ukraine de la bataille d’Ouman opposant les forces de l’Axe (6e et 17e armées allemandes et 1re Panzerarmee, soit 400 000 hommes et 600 chars commandés par les généraux von Rundstedt, von Stülpnagel et von Kleist) aux 6e, 12e et 26e armées soviétiques (300 000 soldats, 317 chars) sous les ordres des généraux Budionny, Kirponos et Tioulenev.
L’Armée rouge lance une contre-offensive à Leningrad. La population commence à fortifier la ville.
Le réalisateur Walter Ruttmann est mort à Berlin des suites des blessures reçues en filmant les événements sur le front russe. Il avait 54 ans.
mercredi 16 juillet
Les dignitaires nazis édifient une structure d'occupation de l'URSS, prévoyant quatre commissariats du Reich. Rosenberg est nommé ministre des Territoires occupés de l'Est. Himmler reçoit en charge la police et la sécurité.
Début des batailles d’encerclement de Smolensk et de Iaroslav. Six corps d’armée soviétique sont affectés à la défense de Smolensk. Près de Vitebsk, les Allemands font prisonnier Yakov Djougatchvili, fils de Staline.
jeudi 17 juillet
Heydrich ordonne d'exécuter tous les juifs russes prisonniers.
En Ukraine, Les Allemands s’emparent de la ville de Letichev, qui compte plus de 7 000 Juifs (environ 60 % de la population).
Bombardement nocturne des bases de Malte par l’aviation de l’Axe.
samedi 19 juillet
A Rastenburg, Hitler donne l’ordre à Guderian de diriger son offensive vers le sud. Ce dernier est opposé à l’arrêt de l’avance sur Moscou, mais il n’est pas écouté.
A Ponar, en Lituanie, 5 000 juifs ont été massacrés par petits groupes, puis jetés dans des fosses.
lundi 21 juillet
A Minsk, des SS attachent 45 juifs et ordonnent à 30 Russes blancs de les enterrer vivants dans une fosse. Ils refusent ; les 75 victimes sont finalement massacrées à la mitrailleuse.
nuit du lundi 21 au mardi 22 juillet
La Luftwaffe mène son premier raid aérien sur Moscou. Sur 195 avions de combat prévu initialement, 127 appareils larguent 104 tonnes de bombes explosives et 46 000 bombes incendiaires. La défense anti-aérienne aurait abattu un avion selon les Allemands, 22 selon les Soviétiques. L’agence de presse allemande DNB évoquera une « mer de flammes » visible sur 140 km mais certains étrangers présents dans la capitale russe, dont le sous-secrétaire britannique au ministère de l’Air (Harold Balfour), affirment ne pas avoir remarqué de gros dégâts.
mardi 22 juillet
Les Allemands font une pause dans leur avance en URSS. Ils ont conquis 1,5 million de km² du territoire soviétique.
Teijiro Toyoda, le nouveau ministre japonais des Affaires étrangères, confirme l’alliance du Japon avec l’Axe.
mercredi 23 juillet
Les autorités d’occupation allemande de Belgique imposent le couvre-feu à 22 heures.
jeudi 24 juillet
Brest-Litovsk, assiégé depuis le 22 juin, capitule. Les Allemands ont pilonné la ville avec le mortier Karl, dont l’obus pèse deux tonnes.
Des bombardiers de la RAF touchent gravement le croiseur allemand Scharnhorst au large du port français de La Pallice.
Le commandant d’un Einsatzgruppen informe Berlin que 4 435 juifs ont été liquidés à Lachowicze, en Pologne.
vendredi 25 juillet
Le croiseur HMS Newcastle intercepte dans l’Atlantique sud le navire allemand Erlangen, qui se saborde.
samedi 26 juillet
Les destroyers britanniques HMS Cattistock, Mendip et Quorn bombardent Dieppe, en France.
L’ancien Premier ministre polonais Kazimierz Bartel a été exécuté à Lwow [Lviv] sur ordre d’Himmler pour avoir refusé de prendre la tête d’un gouvernement fantoche. Recteur de l’Ecole polytechnique de Lwow, il avait dirigé le gouvernement polonais à trois reprises entre 1926 et 1930. Il avait 59 ans.
dimanche 27 juillet
Après une accalmie de dix semaines, la Luftwaffe recommence à bombarder Londres.
Les Allemands exécutent deux membres du conseil juif de Vilnius. La communauté n’a pas pu réunir l’énorme rançon demandée.
lundi 28 juillet
L’évêque de Münster, Clemens August Graf von Galen, porte plainte contre le procureur d’Etat contre l’euthanasie des handicapés physiques et mentaux. Le prélat entame une série de sermons sur cette question.
Dans le secteur centre, la 7e armée allemande encercle Smolensk.
Göring définit l’organisation économique des territoires occupés de l’Est.
A Paris, le général Bergeret, secrétaire d’Etat à l’Aviation du régime de Vichy, signe avec les autorités allemandes un accord prévoyant la construction dans les usines d’avion françaises de 2 275 avions pour le compte du Reich allemand. Breguet et Amiot travailleront pour Junkers.
mardi 29 juillet
Décret instituant le Service d’assistance à la guerre (Kriegshilfsdienst) : service obligatoire pour les jeunes filles, s’effectuant essentiellement dans l’industrie d’armement. D’une durée de six mois, il vient s’ajouter à l’année du Service du travail.
L'allemand devient obligatoire en Alsace-Lorraine.
mercredi 30 juillet
A Rastenburg, Hitler ordonne des offensives vers Leningrad et le Caucase plutôt qu’une attaque frontale sur Moscou.
Les porte-avions britanniques Victorious et Furious attaquent respectivement les bases navales allemandes de Kirkenes en Norvège et de Petsamo en Finlande [aujourd’hui Russie]. Le Victorious perd treize avions.
jeudi 31 juillet
Victoire allemande dans la bataille de Smolensk. Les pertes soviétiques sont très lourdes depuis le 8 juillet : 486 171 tués, prisonniers ou portés disparus, 273 803 blessés, 1 348 chars, et véhicules blindés, 903 avions et 3 120 canons détruits. Les Allemands déplorent 115 500 morts, blessés et disparus. Dans le secteur nord, l’armée allemande atteint le lac Ilmen. Dans le même temps, les Finlandais lancent une attaque visant Vyborg.
Réorganisation de l’Afrikakorps. Le général Crüwell en prend le commandement. Rommel est nommé commandant du nouveau groupe blindé Afrika.
Décret de Göring chargeant Eichmann et Heydrich de faire le nécessaire pour « résoudre le problème juif ». Dans une lettre, Göring demande à Heydrich de lui « soumettre prochainement un projet global pour la mise en œuvre de cette politique de la Solution Finale ».
Après quatorze jours de massacres continus, les Einsatzgruppen nazis ont tué 10 000 juifs à Kichinev et 2 500 à Jitomir.
Ouverture à Lublin du camp de Maïdanek. Le colonel SS Karl Koch, commandant de Buchenwald depuis 1937, est nommé à sa tête.
Création d’une chambre internationale du cinéma. Extrapolation de la Reichskammerfilm, elle étend la tutelle allemande aux industries cinématographiques des pays satellites ou occupés.
vendredi 1er août
Nouveau massacre commis par les Allemands en Crète. A 12 km au sud-ouest de La Canée, 118 civils ont été conduits à un pont franchissant la rivière Keritis, près d’Alikianos, et exécutés après avoir été forcés de creuser leurs propres tombes.
samedi 2 août
Après près d’un mois de résistance héroïque, Jitomir (Ukraine) est prise par les Allemands.
Sur le front soviétique sud, les divisions italiennes Pasubio et Torino sont engagées aux côtés des Allemands.
dimanche 3 août
L’évêque de Münster, Clemens August Graf von Galen, a prononcé du haut de sa chaure un sermon particulièrement violent contre l’euthanasie pratiquée par les nazis sur les malades mentaux. Le prélat n’est pas inquiété en raison de son soutien antérieur à la politique hitlérienne.
du dimanche 3 au mardi 12 août
A Ouman (Ukraine), von Rundstedt livre une grande bataille d'encerclement à Boudienny et fait prisonniers 150 000 soldats soviétiques.
mardi 5 août
A Smolensk, les Allemands anéantissent les 16e et 20e armées soviétiques. Bilan : 300 000 prisonniers, 3 200 chars et 3 100 pièces d’artillerie capturés.
jeudi 7 août
Chute de Smolensk et de Iaroslav.
vendredi 8 août
Victoire en Ukraine des forces de l’Axe dans la bataille d’Ouman, déclenchée le 15 juillet : reddition des divisions soviétiques encerclées. En 24 jours de combats, les vaincus déplorent 100 000 tués ou blessés, 103 000 prisonniers et 317 chars détruits ou capturés, les vainqueurs seulement 4 610 tués, 15 458 blessés et 785 capturés ou disparus. Des dizaines de milliers de soldats de l'Armée rouge se sont échappés, laissant derrière eux leur équipement de guerre lourd. A 180 km au nord-ouest d’Ouman, les forces allemandes ont écrasé les troupes soviétiques défendant Kazatin (Kozyatine), faisant 38 000 prisonniers.
Pour la première fois, un bombardier B-17 de la Squadron 90 est attaqué par trois chasseurs Messerschmitt Bf 109 F du Jadgesschwader 52 au-dessus de l’île de Texel, au nord de la Hollande. Bien que touché à plusieurs reprises, le quadrimoteur parvient, grâce à ses mitrailleurs, à mettre hors de combat les trois appareils. La légende commence….
Berlin est attaqué par un bombardier soviétique Iliouchine Il-4, en représailles au raid de la Luftwaffe sur Moscou.
Le collaborateur belge Léon Degrelle crée la légion « Wallonie » qui combattra contre l'URSS du côté des Allemands.
Dans le nord-est de la Lituanie, un Einsatzgruppen et des collaborateurs lituaniens massacrent 2 400 juifs du ghetto de Biržai dans la forêt d'Astravas située à trois kilomètres de la ville.
dimanche 10 août
Des coups d’Etat pronazis sont déjoués en Argentine, à Cuba et au Chili.
Le Royaume-Uni et l’URSS promettent d’aider la Turquie en cas d’attaque de l’Axe.
Le prêtre catholique Lorenz Jäger (48 ans) est confirmé comme nouvel archevêque de Paderborn.
mardi 12 août
Par sa directive de guerre n°34, Hitler ordonne la prise de Leningrad au nord. Le groupe d’armées Sud doit s’emparer de la Crimée et de Kharkov. L’offensive sur Moscou est suspendue afin d’appuyer les autres groupes.
mercredi 13 août
Une ordonnance interdit aux juifs de posséder une radio.
vendredi 15 août
Himmler assiste à Minsk à une liquidation de juifs par un Einsatzgruppe. Troublé par l’aspect sanglant de l’opération, il demande aux officiers de rechercher d’autres méthodes d’exécution massive.
Condamné à mort pour espionnage dix jours plus tôt, le caporal allemand Josef Jakobs (43 ans) a été fusillé à la Tour de Londres à 7 h 12. Il avait été arrêté le 1er février dernier, au lendemain de son parachutage en Angleterre.
samedi 16 août
Les Allemands traversent le fleuve Volkhov près de Novgorod.
Dans le sud de l’Ukraine, les Soviétiques perdent la ville de Mykolaïv.
Revenant d’une mission de bombardement sur Brest, un bombardier B-17 est pris à partie sept chasseurs allemands BF 109 du JG 2 : l’avion britannique subit 26 attaques, mais, criblé d’impacts et avec un moteur en flammes, il parvient à rejoindre le Royaume-Uni et s’y écrase.
dimanche 17 août
Sur le front nord, les Allemands prennent Novgorod. Sur la mer Noire, au sud, ils encerclent Odessa et occupent la base navale de Nikolaïev.
Protestation de la Grande-Bretagne et de l’URSS auprès de l’Iran, qui accueille de nombreux « touristes » allemands dans ce pays. Réza chah maintient la neutralité iranienne.
lundi 18 août
A Rastenburg, Hitler rejette les propositions du général Halder et du maréchal von Brauchitsch d’attaquer Moscou.
Au sud, les troupes soviétiques commencent à se retirer derrière le Dniepr.
Le Führer donne l’ordre de déporter les 76 000 juifs restés à Berlin vers les ghettos de Pologne.
Une audacieuse opération navale nocturne alliée permet de ravitailler et de renforcer les « Rats de Tobrouk », les Australiens assiégés.
Ouverture dans la commune néerlandaise de Leusden du camp de concentration d’Amersfoort : un peu moins de 200 détenus communistes y arrivent après avoir été transférés par train depuis le camp de Schoorl. Le premier commandant du camp est l’officier SS Walter Heinrich (jusqu’en 1945, 37 000 personnes y seront détenues).
mardi 19 août
L’Allemagne et la Roumanie ont signé à Tiraspol un accord plaçant la région moldave de Transnistrie sous le contrôle de l’administration roumaine (gouvernorat de Transnistrie).
Dans l’océan Arctique, un commando de Norvégiens, d’Anglais et de Canadiens débarquent dans l’île norvégienne du Spitzberg, base allemande la plus au nord.
Six jours après avoir quitté Liverpool, le convoi OG 71, qui comprend 23 navires marchands, est le premier convoi de la guerre à être attaquer par une meute de sous-marins allemands, à environ 800 km au sud-ouest des côtes irlandaises. Le destroyer d’escorte norvégien Bath a été coulé par l’U-204 (42 survivants sur les 128 membres d’équipage) puis quelques heures plus tard le paquebot britannique Aguila (157 passagers et membres d’équipage sont morts) et le cargo Ciscar par l’U-201. L’U-559 a envoyé par le fonds le cargo Alba (les attaques se poursuivront jusqu’au 23 août avec en tout 8 des 23 navires marchands perdus).
mercredi 20 août
Erich Koch, gauleiter de la Prusse-Orientale, devient commissaire du Reich pour l’Ukraine.
Sur ordre de Staline, l’Armée rouge fait sauter le barrage Lenin Dnieprogues, sur le Dniepr, le plus grand complexe hydroélectrique du monde. Il alimentait les usines de la vallée, occupées par les Allemands.
Rafle des juifs étrangers à Paris. Ouverture du camp de Drancy, camp d'internement pour 5 000 juifs.
Par circulaire, le commissaire français chargé des Sports, Jean Borotra, interdit toute rencontre sportive avec l’Allemagne.
jeudi 21 août
Les Allemands occupent Tchoudovo au nord. Ils coupent ainsi la principale voie ferrée reliant Leningrad à Moscou. Dans le secteur centre, l’Armée rouge évacue Gomel.
samedi 23 août
A Rastenburg, Hitler ne tient pas compte des arguments du général Guderian pour prendre Moscou comme prochaine cible. Il lui ordonne de diriger ses Panzer vers le sud par Gomel et Starodoub.
Le corsaire allemand Orion rejoint l’estuaire de la Gironde, en France. En 510 jours de croisière, il a coulé douze navires alliés.
dimanche 24 août
Offensive des Allemands en Ukraine ; ils se heurtent à une forte résistance.
Hitler met fin au programme d’euthanasie de certains malades (opération T4), en raison de la vague d'indignation répercutée par des ecclésiastiques (notamment Mgr von Galen, évêque de Munster, et Konrad Gröber, évêque de Fribourg-en-Brigsau). L' « extermination sauvage » à échelle plus réduite se poursuit néanmoins, par injection de produits toxiques ou non-alimentation.
nuit du dimanche 24 au lundi 25 août
Le gouvernement du chah ayant refusé d'accorder un droit de passage des convois de matériel de guerre, aux troupes britanniques et soviétiques, ces dernières violent la neutralité iranienne et envahissent le pays à quatre heures.
lundi 25 août
Mussolini visite le QG d’Hitler à Rastenburg. Le Führer peste contre la neutralité de Franco.
mardi 26 août
Le dossier chronologique de l’inspection générale des archives du Land de Berlin mentionne que, « conformément à l’ordre de Speer, une nouvelle action d’expulsion d’environ 5 000 logements juifs vient d’être engagée. Tout est fait, malgré la guerre, pour que les logements des juifs soient remis en état le plus rapidement possible afin qu’ils puissent être occupés par les locataires des quartiers en démolition [pour la construction du Grand Berlin] ».
mardi 26 ou mercredi 27 août
Les Allemands franchissent le Dniepr. Ils prennent Dniepropetrovsk, en Ukraine.
mercredi 27 août
Pour la première fois, tous les juifs d’une région commencent à être assassinés sans discrimination, quels que soient leur âge et le sexe : les SS et le bataillon de police 320 commencent à massacrer des milliers de juifs (hommes, femmes, enfants et vieillards) dans la périphérie de la ville ukrainienne de Kamenets-Podolski sous les ordres de Friedrich Jeckeln. Les victimes sont contraintes de se déshabiller avant d’être abattues par balles au fond de fosses.
Les Finlandais refusent de coordonner leur action contre l’URSS avec l’Allemagne.
Un bombardier Hudson de la RAF immobilise l’U-Boot U-570 au large de l’Irlande. La Royal Navy le capture avec son matériel de transmission codée Enigma.
jeudi 28 août
A Kedainiai, en Lituanie, plus de 2 000 juifs sont conduits à la fosse commune et abattus.
Le Présidium du Soviet suprême publie un décret accusant de manière générale les 800 000 Allemands de Russie (dont 400 000 de la République allemande de la Volga) de collaborer avec l’Allemagne nazie. Leur déportation en Sibérie et au Kazakhstan est ordonnée.
vendredi 29 août
Fin du massacre de Kamenets-Podolski, en Ukraine : en trois jours, les Einsatzgruppen ont massacré environ 23 600 juifs. De nombreuses victimes venaient de Hongrie et avaient été déportés.
samedi 30 août
Au nord, les Allemands coupent la dernière liaison ferroviaire avec Leningrad en s’emparant de Mga.
En Serbie, les nazis nomment le général Nedic à la tête d’un gouvernement fantoche.
dimanche 31 août
Début de la contre-offensive soviétique sur le Dniepr.
en août
Le gouvernement général de Pologne est augmenté de la province ukrainienne de Lemberg (Lvov).
lundi 1er septembre
Une ordonnance de police ordonne à tous les juifs âgés de plus de 6 ans résidant en Allemagne de porter, à partir du 19, sur le côté gauche de la poitrine, une étoile de David jaune au centre de laquelle figure le mot « Jude » (celle-ci était déjà obligatoire en Pologne depuis novembre 1939).
Un décret ministériel met fin à l’utilisation dans les écoles de l’écriture Sütterlin, en raison de sa complexité, voir illisibilité. Elle avait été imposée en 1935.
Le chasseur Fw 190 V1 a son baptême du feu : une patrouille de quatre appareils du II./JG 26 abat trois Spitfires anglais sans subir de pertes.
mardi 2 septembre
Echec de la contre-offensive soviétique.
mercredi 3 septembre
A Auschwitz, du gaz Zyklon B est testé pour la première fois sur des détenus juifs et russes. Les nazis cherchent un gaz mortel qui soit « efficace ».
jeudi 4 septembre
Le sous-marin allemand U-652 attaque le destroyer américain Greer au large des côtes islandaises.
Les évêques félicitent Hitler pour la conquête de l’Ukraine.
Le premier contingent de la Légion volontaire française (LVF) part pour le front de l’Est. Il est conduit par Jacques Doriot.
vendredi 5 septembre
Après six ans d’exil en France puis un passage en Suisse, et sur la demande insistante de Goebbels, le réalisateur G. W. Pabst est de retour en Allemagne. Il présente à Berlin Komödianten (« les Comédiens »), avec Henny Porten et Hilde Krahl.
samedi 6 septembre
Dans le secteur centre, l’Armée rouge reprend Ielna, à l’est de Smolensk.
En Lituanie, les nazis créent un grand et un petit ghetto à Vilnius.
dimanche 7 septembre
L’aviation allemande coule le cargo américain Steel Steafarer à Suez (Egypte).
lundi 8 septembre
A 40 kilomètres à l’est de Leningrad, Chlisselbourg, à l’embouchure de la Neva, est prise par la Wehrmacht. La forteresse d’Oreshek, située sur une île en face de la ville résistera (pendant 500 jours) pour empêcher les Allemands de passer sur l’autre rive. Plus au sud, entre Moscou et Saint-Pétersbourg, la 16e armée allemande du général Busch s’empare de Demiansk.
Les bombardiers anglais font de sérieux dégâts à Berlin.
A Paris, les autorités allemandes d’occupation arrêtent 100 dirigeants de la communauté juive, pris en otages pour les récents meurtres d’officiers allemands.
Un ordre secret de l’état-major de la Wehrmacht donne l’ordre de fusiller tous les prisonniers soviétiques qui feraient mine de résister.
mardi 9 septembre
Début du siège de Leningrad.
Occupée par les Russes et les Britanniques, l’Iran expulse les « touristes » et les diplomates allemands et italiens.
mercredi 10 septembre
Les groupes allemands d’armées Centre et Sud lancent une offensive combinée sur Kiev.
Face à d’incessantes manifestations ouvrières, la loi martiale est proclamée à Oslo.
A Moscou, la radio Deutsches Volkssender débute ses émissions en langue allemande. Elle diffuse de l’information et de la propagande destinées à encourager la résistance contre le régime nazi dans le Reich.
jeudi 11 septembre
Après un échange de tirs au nord de l’Islande, le président américain Franklin Delano Roosevelt déclare que désormais les navires allemands naviguent dans les eaux américaines à leurs risques et périls : l’US Navy reçoit l’ordre de tirer sur toute unité de l’Axe surprise dans les eaux territoriales des Etats-Unis.
vendredi 12 septembre
Premières neiges de l’hiver en URSS. Les Panzer de von Kliest et de Guderian font leur jonction à Lokvista, à 170 kilomètres à l’est de Kiev. La capitale de l’Ukraine est encerclée et quatre armées russes sont cernées.
Le maréchal Keitel, chef du haut-commandement allemand, vient de donner à ses hommes une instruction explicite sur la façon de traiter les juifs en Union soviétique... Dans le même temps, les Einsatzgruppen exécutent 3 434 juifs à Ponary, près de Vilnius.
Les Alliés lancent une opération prématurée pour relever la garnison australienne de Tobrouk.
Un U-Boot torpille le cargo américain Montana dans l’Atlantique.
Après un nouvel attentat, douze des otages arrêtés le 8 sont exécutés par les Allemands à Paris.
lundi 15 septembre
Des troubles en Yougoslavie provoquent l’établissement d’une loi martiale à Zagreb, en Serbie et en Croatie.
mardi 16 septembre
Dix otages sont fusillés à Paris, en représailles aux agressions contre des officiers allemands. Nouvel attentat contre le capitaine Schoben, de la Wehrmacht.
Le maréchal Keitel ordonne que 100 otages soient exécutés pour chaque soldat allemand tué par des partisans soviétiques.
Hitler signe l’ordre de pacifier les Balkans « par les moyens les plus énergiques ». Le même jour Franz Böhme devient gouverneur militaire en Serbie, avec comme mission d'appliquer l’ordre dans le pays. La règle est d’exécuter 100 Serbes ou juifs pour tout Allemand tué.
mercredi 17 septembre
Le commandement suprême soviétique ordonne tardivement d’évacuer Kiev. Les Allemands en forcent les défenses extérieures.
Pour la première fois, des condamnations à mort sont prononcées en Allemagne à l’encontre de personnes accusées d’avoir écouté des radios ennemies. L’ordonnance sur cette interdiction avait été prise en septembre 1939 (la peine capitale restera cependant exceptionnelle pour ce « crime »).
vendredi 19 septembre
Les forces soviétiques encerclées dans Kiev capitulent devant l’armée allemande de von Rundstedt. Les Allemands font 65 000 prisonniers, qui seront laissés sans soins et sans nourriture (la majorité d’entre eux mourra).
Entrée en vigueur de l’ordonnance imposant aux juifs de porter l’étoile de David jaune avec la mention « Jude » sur le côté gauche de la poitrine de leurs vêtements.
La presse allemande lance une violente campagne contre la commission parlementaire argentine qui enquête sur les activités d’Allemands et d’Italiens qui militent dans des organisations clandestines liées aux pays de l’Axe.
Dans l’Atlantique, un sous-marin allemand coule l’escorteur canadien Levis.
samedi 20 septembre
Le couvre-feu à 21 h est instauré à Paris. Douze nouveaux otages sont fusillés dans la capitale française pour « l’assassinat » du 16 septembre.
lundi 22 septembre
Echec de l’opération alliée pour relever les Australiens de Tobrouk.
mardi 23 septembre
Opérant depuis Tykovo, les Stuka du groupe de bombardement en piqué III/StG/2 attaquent la flotte soviétique de la Baltique, embossée dans le port de Kronstadt. Le sous-lieutenant Hans Ulrich Rudel s’y distingue en détruisant le croiseur de bataille Marat avec une bombe d’une tonne.
Des partisans ayant tué trois sentinelles allemandes à Krasnaya Gora (URSS), les soldats massacrent toute la population de la ville.
Les troupes allemandes présentes en France reçoivent l’ordre d’envoyer leurs couvertures sur le front de l’Est.
mercredi 24 septembre
La décision de liquidation totale des Juifs est prise.
Arrivée en Méditerranée du premier U-Boot qui franchit le détroit de Gibraltar.
jeudi 25 septembre
La Wehrmacht isole la Crimée du reste de l’URSS.
nuit du jeudi 25 au vendredi 26 septembre
Parti le 17 de Gibraltar à destination de Liverpool avec le convoi HG 73, le paquebot britannique SS Avoceta a coulé dans l’Atlantique Nord en moins de deux minutes après avoir été torpillé à 0 h 31 par le sous-marin allemand U-203. 123 passagers et membres d’équipage ont été tués (dont 32 femmes et 20 enfants). 40 personnes (dont l’amiral Creighton et cinq membres de son état-major) ont été sauvés par les corvettes HMS Jasmine et Periwinkle. L’U-203 a également coulé le Varangberg (21 morts).
vendredi 26 septembre
La bataille de Kiev, lancée le 7 août, s’achève sur une victoire décisive allemande, une semaine après la prise de la ville de Kiev. En un mois et demi d’affrontements, 335 000 Soviétiques ont été tués et 665 000 autres faits prisonniers. Côté allemand, les pertes sont de 150 000 tués ou blessés.
L’amirauté américaine ordonne de couler tout navire allemand ou italien se trouvant dans les eaux territoriales des Etats-Unis.
samedi 27 septembre
Le protecteur de Bohême-Moravie Konstantin von Neurath, qui a tenté d’apaiser les tensions entre Allemands et Tchèques, est congédié et remplacé par Reinhard Heydrich.
Fondation en Grèce du Front national de libération (EAM) animé par les communistes.
dimanche 28 septembre
Le général von Stülpnagel, commandant des troupes d’occupation en France, envoie aux chefs des régions militaires un « code des otages » dans lequel il demande l'établissement de listes constituées en fonctions des priorités suivantes : militants et anciens responsables communistes et anarchistes, les agresseurs de soldats, les terroristes, les saboteurs, les receleurs d’armes et les personnes arrêtées pour distribution de tracts.
lundi 29 septembre
Depuis Rastenburg, Hitler donne l’ordre de rayer Leningrad de la surface de la terre et d’exterminer sa population.
du lundi 29 au mardi 30 septembre
Le plus grand massacre de la Shoah ukrainienne a lieu dans les ravins de Babi Yar, dans la banlieue ouest de Kiev : 33 771 juifs ont été tués par balles par des membres du SD, de la police, de la police secrète de campagne, des collaborateurs ukrainiens (201e bataillon Schutzmannschaft) et de l’Einsatzgruppe C (sous les ordres du SS Brigadefuhrer Otto Rasch). Environ 22 000 victimes sont tombées le premier jour, et 11 000 le deuxième. Les corps ont ensuite été recouverts de terre par des prisonniers de guerre soviétiques (le site servira pour d’autres massacres les mois suivants).
mardi 30 septembre
Les blindés allemands reçoivent seulement l'ordre d'atteindre Moscou. Les Panzer de Guderian, revenus dans le secteur centre, attaquent en direction d’Orel et de Briansk. Au sud, von Kleist se dirige sur Stalino.
La Turquie met l’embargo sur les exportations de chrome en Allemagne.
en septembre
Hitler crée le commissariat du Reich d'Ostland en faveur du Gauleiter Lohse qui comprend les Républiques Baltes et une partie de la Russie blanche.
mercredi 1er octobre
Début de la lutte pour Viazma, en URSS.
Les Allemands atterrissent à bord de planeurs derrière les lignes soviétiques, à Odessa.
Les juifs allemands reçoivent l’interdiction de quitter le territoire du Reich. 163 696 d’entre eux vivent encore en Allemagne.
jeudi 2 octobre
Hitler lance l’opération « Tempête d’hiver » : début de la bataille de Moscou. Il engage dans l’attaque un million d’hommes (77 divisions), 19 500 canons et mortiers, 1 700 chars et 950 avions. Les Soviétiques opposent autant de divisions, lesquelles ne comportent toutefois que 6 000 hommes alors que les allemandes en totalisent 15 000 chacune. L’Armée rouge ne dispose que de la moitié de blindés, et trois fois moins d’avions que la Luftwaffe. Les plans des Allemands envisagent l’encerclement de Moscou par le sud et le nord.
Dans le secteur sud du front de l’Est, les Allemands attaquent vers la mer d’Azov.
A la base secrète de Pennemünde, le pilote d’essai Heini Dittmar, fait voler le troisième prototype du chasseur-fusée Messerschmitt Me 163A. L’appareil, qui utilise une fusée Walter à oxygène liquide, atteint en palier la vitesse de 1 004 km/h après avoir été largué à l’altitude de 3 100 mètres par un chasseur Messerschmitt Bf 110.
vendredi 3 octobre
Dans le secteur nord, les Allemands s’emparent des défenses de Tsarskoïe Selo, près de Leningrad. Au sud de Moscou, Guderian prend le centre industriel d’Orel, sur l’Oka.
A Berlin, Hitler annonce la victoire sur l’URSS. Il assure que l’Union soviétique ne se relèvera jamais et proclame la construction de l’ordre nouveau européen.
Le ministre de la Propagande Josef Goebbels annonce que 150 000 mères de famille ont été évacuées dans des régions sûres d’Allemagne.
samedi 4 octobre
Les Panzer de généraux Hoepner et Hoth attaquent Viazma en tenailles, à l’ouest de Moscou.
A Oslo, les nazis avertissent les Norvégiens de coopérer ou de faire face à la famine, après les troubles croissants et les émeutes de rue.
Krugg von Nidda arrive à Vichy comme consul général d’Allemagne.
dimanche 5 ou mardi 14 octobre
Début de la déportation des juifs allemands vers l’Est.
lundi 6 octobre
Dans le secteur sud, les Panzer de von Kleist atteignent Berdiansk, sur la mer d’Azov, tandis que dans le sud-est de l’Ukraine, l’armée allemande occupe la ville de Melitopol.
En zone française occupée, l’accès et le séjour sur les côtes seront interdits à partir du 20 octobre.
mardi 7 octobre
Les SS conduisent 17 000 juifs dans des fosses à l’extérieur de Rovno. Ils arrachent les yeux de ceux qui refusent de se dévêtir, avant de les abattre.
mercredi 8 octobre
Sur le front de Moscou, la pluie et la boue ralentissent la progression des blindés allemands. Des batailles font rage dans les secteurs de Briansk et de Viazma. Au sud, ils prennent Marioupol sur la mer d’Azov.
Mussolini appelle les Japonais à s’engager aux côtés de l’Axe, en faisant la guerre à la Grande-Bretagne.
jeudi 9 octobre
La Turquie signe un accord commercial avec l’Allemagne. Ankara fournira des matières premières contre des produits manufacturés.
vendredi 10 octobre
Référendum organisé au Luxembourg par les nazis pour l’annexion du grand-duché à l’Allemagne. C’est un échec : 97 % d’abstentions.
samedi 11 octobre
Les chars T-34 des Soviétiques, puissants et très mobiles, entrent en action sur le front de Moscou. Les performances de ces blindés se révèlent supérieures à celles des Panzer.
Début de la résistance macédonienne : des insurgés armés de l’Armée populaire de libération de la Macédoine attaquent les forces de l’Axe à Prilep.
dimanche 12 octobre
L’armée soviétique évacue Briansk.
Avec l’aide de miliciens ukrainiens, les Einsatzgruppen allemands massacrent 7 000 juifs de la ville de Stanyslaviv [aujourd’hui Ivano-Frankivsk].
Vingt jours après l’échec d’une première tentative, les Alliés lance une autre opération de secours pour dégager les Australiens de Tobrouk.
La Légion des volontaires français, en route pour le front de l’Est, prête serment à Hitler.
nuit du dimanche 12 au lundi 13 octobre
Premier raid à grande échelle des bombardiers de la RAF sur Nuremberg.
lundi 13 octobre
L’Armée rouge évacue Viazma, abandonnant 600 000 prisonniers et tout leur matériel. Les Allemands occupent Kalouga, à 165 kilomètres au sud-ouest de Moscou.
mardi 14 octobre
Les Panzer du général Hoth s’emparent de Kalinine, à 160 kilomètres au nord-ouest de Moscou. Des unités avancées sont à moins de 100 kilomètres de la capitale russe, mais se heurtent à une résistance acharnée.
Au palais de Tsarskoïe Selo, à 30 km au sud de Leningrad, le capitaine allemand Solms-Laubach dirige les opérations de démontage de la célèbre Chambre d’ambre, offerte en 1716 au tsar par le roi de Prusse. Après 36 heures de travail, la pièce est entièrement installée dans 27 caisses puis transportée jusqu’au château de Königsberg [Kaliningrad] (où elle disparaîtra en 1945).
jeudi 16 octobre
La Wehrmacht allemande et ses alliés roumains prennent Odessa, port ukrainien sur la mer Noire.
vendredi 17 octobre
Le destroyer américain USS Kearny a été gravement endommagé par un sous-marin allemand.
samedi 18 octobre
La 4e Panzer division du général Hoepner s’empare de Mojaïsk, à l’ouest de Moscou, position clé dans la défense de la capitale soviétique. Au sud, la zone conquise à l’ouest du Dniestr est incorporée à la Roumanie.
A Tokyo, la police japonaise arrête le journaliste allemand et espion soviétique Richard Sorge, correspondant du Franfurter Allgemeine Zeitung. Il avait réussi à avertir Staline de l’attaque allemande et de la décision des Japonais de ne pas attaquer l’URSS mais les Etats-Unis.
dimanche 19 octobre
La 11e armée allemande prend Taganrog sur la mer d’Azov.
Dans l’Atlantique, un U-Boot coule le cargo américain Lehigh au large de l’Afrique.
lundi 20 octobre
Les troupes allemandes occupent la ville industrielle de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine.
Venu de Paris, un commando FTP de trois hommes (Marcel Bourdarias, Spartaco, Brustheim) abat à Nantes le colonel allemand Karl Hotz (64 ans), feldkommandant de la place. Le haut commandement allemand soumet aussitôt à Pierre Pucheu, ministre de l’Intérieur de Vichy, une liste d’otages comprenant des anciens combattants. Pucheu ayant élevé des protestations, une seconde liste lui est fournie, face à laquelle il ne bronche pas (elle comprend des otages de l’ancien camp de Choisel, des communistes et des militants d’extrême gauche).
mardi 21 octobre
Dans la ville serbe de Kragujevac, les Allemands et des miliciens locaux massacrent entre 2 300 et 5 000 Serbes en représailles à des attaques de partisans ayant causé la mort de soldats allemands. Parmi les victimes, on compte un grand nombre de jeunes gens, arrêtés dans leur école ou dans leur lycée.
En France, assassinat du conseiller militaire allemand Reimers à Bordeaux, place Pey-Berland. Seize otages sont exécutés à Carquefou, près de Nantes.
mercredi 22 octobre
Staline devient généralissime des armées soviétiques.
En représailles à l’assassinat du colonel Hotz, 27 otages sont exécutés à Châteaubriant, parmi lesquels figurent Guy Môquet (17 ans, fils du député communiste Prosper Môquet), Charles Michels (député de Paris), J-P Timbaud (dirigeant cégétiste). Une quinzaine d’autres sont fusillés à Nantes et cinq à Paris.
jeudi 23 octobre
Sur dénonciation de deux jeunes filles, la Gestapo arrête à Berlin le prêtre Bernhard Lichtenberg. On lui reproche de commenter les écrits d'Hitler.
Interdiction d’émigrer pour les juifs.
vendredi 24 octobre
Cinquante otages français ont été fusillés au Camp de Souge, à Martignas-sur-Jalle, près de Bordeaux, en représailles à l’assassinat de Hans Reimers. Le maréchal Pétain exprime sa vive désapprobation.
Adolf Eichmann approuve un système de gazage des juifs par les fumées d’échappement de camions spécialement adaptés.
samedi 25 octobre
Les troupes soviétiques parviennent à stopper l'avance allemande vers Moscou.
Décret sur la confiscation par l’Etat nazi des biens des juifs déportés.
dimanche 26 octobre
Fin de l’opération de relève des troupes australiennes à Tobrouk, par la 70e division d’infanterie britannique. Le mouilleur de mines HMS Latona a été coulé par les attaques en piqué des Stuka.
lundi 27 octobre
Dans le sud, les troupes allemandes atteignent le port de Sébastopol, dernière ville tenue par les Soviétiques en Crimée.
La RAF a attaqué Hambourg dans la nuit avec 115 bombardiers.
Un U-Boot a coulé le destroyer britannique HMS Cossack dans l’Atlantique.
Halder fait le constat que la Wehrmacht a atteint ses limites humaines et matérielles tandis que Fritz Todt, le ministre de l'Armement, réclame un règlement politique du conflit.
En territoire polonais, 290 juifs d’une maison de retraite sont gazés à Kalisz. Un nouveau camion équipé pour les asphyxier avec les gaz d’échappement a été essayé.
mardi 28 octobre
Guderian lance une nouvelle attaque sur Moscou : ses Panzer ne progressent pas, immobilisés par la boue et harcelés par les Soviétiques.
Les Allemands suspendent en France les exécutions d’otages pour les attentats de Nantes et de Bordeaux.
Un Junkers JU-53/3m de la Lufthansa s’est écrasé : les treize personnes à bord ont été tuées.
jeudi 30 octobre
Dans l’attente que le gel durcisse le sol, les Allemands arrêtent l’offensive terrestre sur Moscou.
Des bombardiers Hudson de la RAF attaquent la base navale allemande dans le port norvégien d’Aalesund.
vendredi 31 octobre
Un destroyer d’escorte américain, le Reuben James, a été coulé au large de l’Islande par un U-Boot, l’U-552. C’est le premier bâtiment de l’US Navy à être coulé par les Allemands. Sur les 160 hommes d’équipage, on dénombre 115 victimes. L’émotion des Américains est immense. Le sénateur démocrate Clark a mis le président Roosevelt au défi de déclarer la guerre au IIIe Reich, ajoutant que la marine américaine est déjà en guerre… non déclarée.
En un seul jour, la Luftwaffe a effectué 45 bombardements sur Moscou.
En Estonie, le commandant SS Erich von dem Bach-Zalewski informe Berlin qu’il n’y a plus de juifs dans le pays…
en octobre
Le général Guderian est nommé à la tête de la 2e armée blindée.
samedi 1er novembre
Les Allemands lancent une grande offensive au sud vers Rostov-sur-le-Don et le Caucase. En Crimée, ils nettoient les dernières poches de résistance soviétiques de Simferopol, la capitale de la Crimée.
dimanche 2 novembre
Création en Allemagne d'un Centre de l'Inde Libre et inauguration d'une Radio de l'Inde Libre sous la direction du nationaliste Bose.
lundi 3 novembre
Les Allemands occupent Koursk et Théodosie (Crimée).
L’un des chefs du réseau Interallié français, Raoul Kiffer, est arrêté par l’Abwehr, qui réussit à le « retourner ».
mardi 4 novembre
Cinq cargos du gouvernement de Vichy, qui transportaient de l’étain et du caoutchouc vers l’Allemagne, sont interceptés par les Britanniques au large du Cap, en Afrique du Sud. Ils ont tenté de se saborder.
jeudi 6 novembre
Dans l’Atlantique, le croiseur Omaha et le destroyer Somers de l’US Navy capturent le corsaire allemand Odenwald, camouflé en cargo américain.
du jeudi 6 au samedi 8 novembre
Dans l’ouest de l’Ukraine, 23 000 juifs de Rivne sont fusillés dans la forêt de Sossenki.
vendredi 7 novembre
Les Allemands abattent 12 000 juifs à Minsk.
samedi 8 novembre
Les Allemands occupent Tikhvin, à 180 kilomètres à l’est de Leningrad.
Dans l’Atlantique, des avions Martlet du HMS Audacity abattent deux Focke-Wulf FW 200, durant l’attaque du convoi ON-76.
Discours d’Hitler à Munich : « Le destin de l’Europe est en train de se décider pour mille ans ».
dimanche 9 novembre
En Méditerranée, les croiseurs HMS Aurora et Penelope, avec les destroyers HMS Lance et Lively, détruisent un convoi entier de ravitaillement italo-allemand pour la Libye. Neuf cargos sont coulés.
mercredi 12 novembre
Le général Franz Halder, chef d’état-major d’Hitler, tient une conférence à Orsha. Il prépare les plans de l’offensive finale sur Moscou.
jeudi 13 novembre
Alors qu’il venait de lâcher trente-sept avions Hurricane à destination de Malte, le porte-avions britannique Ark Royal est attaqué dans la soirée par les sous-marins allemands U-81 et U-205. Une torpille l’a gravement endommagé. Le navire va tenter de rejoindre Gibraltar (il coulera le lendemain matin).
La température sur le front de l’Est a chuté à - 20 degrés.
vendredi 14 novembre
Leningrad est ravitaillé par avion, pour la première fois.
Des commandos britanniques sont débarqués en Libye, près d’Apollonia, par les sous-marins HMS Torbay et Talisman. Ils ont pour mission d’attaquer le quartier général de Rommel.
samedi 15 novembre
En Russie, sur les 1 150 chars de la 2e armée de Panzer, 150 seulement sont encore opérationnels. Le froid extrême provoque des pannes mécaniques, et le soutien logistique s’est effondré.
Envoyé de Berlin en France, Otto Abetz exige le renvoi du général Weygand, délégué général du gouvernement de Vichy en Afrique.
dimanche 16 novembre
Goebbels écrit dans l’hebdomadaire Das Reich : « Nous assistons maintenant à la réalisation de cette prophétie. Les juifs connaissent un destin certes cruel, mais plus que mérité. Manifester de la pitié ou même des regrets serait absurde ».
Match amical de football : au stade am Ostragehege de Dresde, l’Allemagne et l’équipe du Danemark occupé ont fait match nul un à un. Avec cette rencontre, Paul Janes égale le record de sélections détenu par Ernst Lehner (soixante-deux).
lundi 17 novembre
Hitler crée le commissariat d'Ukraine en faveur d'Erich Koch.
Le général Ernst Udet, quarante-cinq ans, responsable de l’équipement de la Luftwaffe, un as de l'aviation allemande de la Première Guerre mondiale, ami de Göring et partisan des avions à réaction se suicide après une baisse de productivité des usines. Il se sentait incompris du haut commandement et était notamment en conflit avec Göring et Milch. Ce suicide est dissimulé en accident lors d'un vol d'essai de prototype.
mardi 18 novembre
Opération « Crusader » : une offensive de la 8e armée britannique, commandée par les généraux Cunningham et Auchinleck, est lancée en Libye à partir de l’Egypte. Supérieurs en nombre et en équipement, les Alliés opposent 700 blindés aux 320 de Rommel, et 700 avions aux 300 de la Luftwaffe. Crusader doit bloquer les forces de l’Axe à la frontière, les déborder dans le désert et écraser les troupes de Rommel pour joindre la garnison de Tobrouk, à 120 kilomètres au nord. Les Alliés ont profité de l’effet de surprise, prenant Rommel au dépourvu. Il préparait sa propre attaque sur Tobrouk. Le char léger Stuart M3 américain a fait ses premiers essais au combat.
Onze ingénieurs de l’Armée rouge immobilisent vingt chars allemands à Strokovo.
Suite aux pressions allemandes, l’amiral Darlan relève le général Weygand de son poste en Afrique du Nord. Il est rappelé en France et mis à la retraite d’office.
mercredi 19 novembre
Les Britanniques atteignent Sidi Rezegh en Libye.
A 500 kilomètres à l’ouest de l’Australie, l’HMS Sydney est coulé par le Kormoran, un corsaire allemand ; le navire australien disparaît avec ses 645 hommes d'équipage.
vendredi 21 novembre
En Libye, les Panzer attaquent les Britanniques qui tentaient de rejoindre Tobrouk. La 21e division de Panzer a percé sur le flanc ouest et a pris l’aérodrome. De leur côté, les forces néo-zélandaises ont pris Fort Capuzzo.
L'échec de la Wehrmacht contre l'URSS conduit Hitler à promettre son soutien à toute initiative japonaise.
A Paris, des résistants communistes font sauter la librairie allemande Rive gauche, dans le Quartier latin.
samedi 22 novembre
Violents combats en Libye entre les troupes sud-africaines et la 21e division Panzer, près de Sidi Rezegh. Les pertes sont lourdes de part et d’autre.
Dans l’Atlantique Sud, le croiseur lourd britannique HMS Devonshire coule le corsaire allemand Atlantis au nord-ouest de l’île de l’Ascension. 300 marins allemands et un prisonnier américain blessé sont sauvés par le sous-marin U-126. Lors de sa campagne autour du monde, lancée en avril 1940, ce cargo reconverti en croiseur auxiliaire a coulé 22 navires alliés, représentant un total de 145 697 tonnes.
Alors qu’il se rendait à Berlin pour assister aux obsèques officielles du major général Ernst Udet, l’avion qui ramène du front de l’Est l’as allemand Werner Mölders s’est écrasé suite à une panne de moteur près de Breslau [Wroclaw, Pologne]. Le colonel Molders (28 ans), le lieutenant Kolbe sont tués, mais l’aide de camp et le radio survivent au crash.
Les autorités allemandes condamnent la ville de Paris à une amende de un million de francs pour l’attentat de la veille.
lundi 24 novembre
En Libye, Rommel tente en vain de contourner les troupes britanniques attaquant Tobrouk. Les Alliés occupent pendant ce temps le dépôt de ravitaillement des troupes de l’Axe à Garbut.
L’U-Boot U-124 coule le croiseur HMS Dunedin dans l’Atlantique.
En Bohême, la prison de Theresienstadt [Terezin] est transformée en ghetto muré. Présenté au monde comme une colonie juive modèle, le camp sert de façade à l’opération d’extermination des juifs.
mardi 25 novembre
Renouvellement du pacte germano-italo-japonais antikomintern.
En Méditerranée, le vieux cuirassé britannique HMS Barham (lancé en 1914) est coulé au large de la Crète après avoir été touché à 16 h 25 par trois torpilles tirées par le sous-marin allemand U-331, du commandant Hans-Dietrich von Tiensenhausen : 841 des 1 184 officiers et membres d’équipage sont tués. Le navire couvrait avec d’autres cuirassé et destroyers l’attaque d’un convoi italien.
mercredi 26 novembre
Le général Ritchie remplace Cunningham à la tête de la 8e armée britannique en Libye.
jeudi 27 novembre
L’armée allemande est à 35 kilomètres de Moscou.
Les forces néo-zélandaises font leur jonction avec la garnison alliée de Tobrouk.
Au large de Tobrouk, un U-Boot coule le sloop australien Paramatta. 138 hommes périssent.
Les Allemands obligent le gouvernement danois à signer le pacte Antikomintern. Deux jours d’émeute à Copenhague vont suivre cette signature.
vendredi 28 novembre
Fait prisonnier par les Néo-Zélandais en Libye, au point 125, le général von Ravenstein, commandant la 21e division Panzer, est le premier général allemand à tomber aux mains des Alliés.
Le colonel Werner Mölders est inhumé au cimetière des Invalides à Berlin, aux côtés d'Ernst Udet et de Manfred von Richthofen, à l’issue d’une cérémonie officielle à laquelle ont assisté Göring et Hitler eux-mêmes.
Un mois après avoir rencontre Mussolini à Rome, le grand mufti de Jérusalem est reçu à Berlin par Adolf Hitler.
samedi 29 novembre
Contre-offensive soviétique dans le Sud : l’Armée rouge reprend Rostov-sur-le-Don aux Allemands.
dimanche 30 novembre
Hitler réagit à la perte de Rostov, qu’il avait ordonné de ne pas évacuer : le maréchal von Rundstedt, commandant du groupe d’armées Sud (Ukraine), est contraint à la démission de son commandement.
Dans le golfe de Gascogne, l’U-206 est localisé par l’interception d’un message codé. Un bombardier Whitley de la RAF, envoyé sur la zone, le coule après l’avoir repéré au radar.
en novembre
Bien que Göring affirme que la Luftwaffe ait abattu 8 000 avions soviétiques en six mois, Hitler commence à adopter une position de plus en plus critique vis-à-vis de son aviation.
lundi 1er décembre
Le général Fedor von Bock prévient le haut commandement allemand que ses troupes sont complètement épuisées, et qu’en l’occurrence son seul corps d’armée est incapable d’encercler Moscou, ou d’opposer une résistance efficace aux troupes soviétiques.
Le maréchal Göring rencontre le maréchal Pétain, président du gouvernement français de Vichy, à Saint-Florentin-Vergigny.
L’île de Malte subit son millième raid aérien.
Les Juifs et Krymchaks de la ville de Théodosie, en Crimée, sont regroupés dans un ghetto.
mardi 2 décembre
Le froid cloue sur place l’armée allemande, à trente-cinq kilomètres de Moscou.
En Libye, les troupes de Rommel reprennent Sidi Rezegh. Les divisions Panzer isolées par les Britanniques refont leur jonction.
Premiers départs de travailleurs espagnols vers l’Allemagne.
Franz Böhme n’est plus gouverneur militaire en Serbie.
mercredi 3 décembre
Sur le front de l’Est, le général allemand Walther von Reichenau est nommé commandant du groupe d’armées Sud.
Hitler annonce le « décret de rationalisation » qui restructure l’économie de guerre.
jeudi 4 décembre
En Crimée, une grande partie de la population juive, ainsi que des Krymchaks, Tziganes et « communistes » de Théodosie sont assassinés par le Sonderkommando 10b (sur les 3 248 juifs y vivant avant l'invasion allemande de l'Union soviétique, 2 000 à 2 500 auront été tués à la fin de 1941).
vendredi 5 décembre
L’attaque allemande sur Moscou est repoussée par les Soviétiques et le froid. A cause des conditions climatiques, Hitler arrête cette offensive depuis son QG de Rastenburg. Il ordonne de déplacer la 2e flotte de la Luftwaffe du front de l’Est vers la Méditerranée.
Le Royaume-Uni déclare la guerre à trois Etats alliés de l’Allemagne et de l’Italie : la Finlande, la Hongrie et la Roumanie.
du vendredi 5 au samedi 6 décembre
Les Soviétiques du général Vlassov lancent une contre-offensive générale près de Moscou : recul allemand de 200 kilomètres.
dimanche 7 décembre
Le Japon, allié de l'Allemagne et de l'Italie, attaque les Etats-Unis : bombardement de Pearl Harbor
Le maréchal Keitel signe le décret Nacht und Nebel (« Nuit et brouillard ») sur la déportation de tous les ennemis ou opposants du Reich vers les camps de concentration. Hitler a donné une directive « en vertu de laquelle les personnes coupables de crimes contre le Reich ou contre les troupes d'occupation allemande, à l'exception des cas où la peine de mort devait être infligée sans hésitation, devaient être déportées clandestinement en Allemagne, sans qu'aucune information soit donnée sur leur sort à leurs familles » (entre 7 000 et 10 000 personnes seront concernées).
Le maréchal Walther von Brauchitsch présente sa démission de la tête de l’armée de terre allemande.
Match amical de football : au stade Hermann-Göring de Breslau [Wroclaw, Pologne], l’Allemagne a battu la Slovaquie quatre buts à zéro. Avec une 63e rencontre sous le maillot allemand, Paul Janes détient désormais tout seul le record de sélections en équipe d’Allemagne.
lundi 8 décembre
Depuis son QG de Rastenburg, Hitler admet l’échec du Blitzkrieg à l’Est. Il donne l’ordre aux armées allemandes de tenir coûte que coûte les positions face aux assauts soviétiques.
Les Alliés reprennent Sidi Rezegh en Libye. Ils commencent à dégager le port de Tobrouk, forçant l’Afrikakorps de Rommel à la retraite.
Installation du camp d’extermination de Chelmno : fonctionnement des premiers camions à gaz.
mardi 9 décembre
Les nationalistes chinois déclarent la guerre au Japon, à l’Allemagne et à l’Italie.
mercredi 10 décembre
Entrée en vigueur de la directive de Keitel « Nuit et Brouillard » (Nacht und Nebel) : cette expression désigne les détenus et résistants déportés qui doivent être remis aux SS et à la Gestapo pour exécution sommaire ou envoyés clandestinement dans les camps d’extermination. Les initiales « NN » frappent la tenue bariolée très visible de cette catégorie de déportés. Isolés dans un block entouré de fils de fer barbelés, ils seront soumis au pouvoir discrétionnaire de leurs gardiens et privés de soins médicaux.
jeudi 11 décembre
L'Allemagne et l'Italie déclarent la guerre aux Etats-Unis. Le pacte tripartite germano-italo-japonais de 1940 est complété par un accord aux termes duquel les trois gouvernements s'engagent à ne signer ni armistice ni paix séparée.
vendredi 12 décembre
La contre-offensive de l’Armée rouge force Guderian à se retirer de Stalinogorsk : fin de la bataille de Moscou qui a débuté le 2 octobre.
samedi 13 décembre
Dans la soirée, Berlin reconnaît l’échec de l’offensive allemande sur la capitale soviétique : « Notre armée ne s’attend pas à prendre Moscou cette année ».
La Roumanie et la Hongrie ont déclaré la guerre aux Etats-Unis.
du samedi 13 au lundi 15 décembre
En Crimée, le Einsatzgruppen D, sous les ordres d’Otto Ohlendorf, assassine 14 300 juifs à Simferopol.
lundi 15 décembre
Les Soviétiques repassent la rivière Volkhov.
En Libye, la 8e armée britannique attaque les forces de Rommel à Gazala.
Le destroyer australien HMS Nestor coule le sous-marin U-127 au large de Gibraltar ; les 51 marins allemands sont tués.
mardi 16 décembre
L’Armée rouge reprend Kalinine, au nord-ouest de Moscou.
Dans un message à ses soldats sur le front russe, Hitler leur demande de « se forcer à une résistance totale là où ils sont, et de ne pas s’inquiéter de l’ennemi qui serait parvenu sur leur flanc ou sur leurs arrières.
A Cracovie, le gouverneur Frank déclare : « Nous anéantirons les juifs partout où nous les trouverons ».
mercredi 17 décembre
Le commandement militaire allemand en France prend prétexte de l’assassinat d’un officier pour imposer aux juifs une amende de un milliard de francs.
jeudi 18 décembre
Retraite allemande devant Moscou.
vendredi 19 décembre
Publication de la démission du maréchal Walther von Brauchitsch. Hitler assume désormais le commandement suprême de l’armée et prend le commandement du front de l’Est. Par ailleurs, le feldmarshall von Bock demande à être remplacé sur le front de l’Est pour « raisons de santé ». Le Führer nomme le maréchal von Kluge à la tête du groupe d’armées Centre.
samedi 20 décembre
A 130 kilomètres au nord-ouest de Moscou, l’Armée rouge reprend Volokolamsk.
Fritz Todt met sur pied des comités de production de guerre.
Goebbels invite les Allemands à donner leurs vêtements chauds aux soldats qui se trouvent sur le front russe.
dimanche 21 décembre
Le général français Juin, convoqué à Berlin par Göring, a un entretien avec lui sur l’Afrique du Nord. Göring exige la possibilité de ravitailler l’armée de Rommel par le port tunisien de Bizerte.
Dans l’Atlantique, un U-Boot coule le cargo allemand capturé Hannover. Equipé d’une catapulte de chasseur, il défendait un convoi.
Arrestation à Paris par la Gestapo de Jacques Arthuys, chef de l’Organisation civile et militaire (OCM), mouvement de résistance en zone occupée.
lundi 22 décembre
Les massacres débutés en octobre dans le ghetto juif de Vilna, en Lituanie, atteignent 32 000 victimes.
mercredi 24 décembre
Prise de Benghazi (Libye) par les troupes britanniques.
jeudi 25 décembre
Après son échec devant Moscou, le général Guderian, commandant de la 2e armée blindée, est relevé de son commandement par Hitler.
Une réunion des résidents indiens à Berlin a lieu dans le local du Centre de l'Inde Libre, pour donner une fête d'adieu aux quinze premiers soldats indiens qui doivent partir le jour suivant pour Frankenburg, le premier camp d'entraînement et Quartier Général de la Légion indienne. La brève cérémonie est simple et solennelle. Netaji bénit la Légion et la baptise Azad Hind Fauj (« Armée de l'Inde Libre »).
samedi 27 décembre
Attaque combinée de la RAF, de la Royal Navy et des commandos contre la base allemande de Vaagso, en Norvège.
mardi 30 décembre
Au sud-ouest de Moscou, l’Armée rouge reprend Kalouga.
En Crimée, les Soviétiques s’emparent de Kertch et de Féodossia par des opérations amphibies.
Massacre de 10 000 juifs à Simferopol, en Crimée.
mercredi 31 décembre
Pour tout le mois de décembre, 221 attentats ont été commis contre les Allemands en région parisienne par les Bataillons de la jeunesse (communistes).
en décembre
Hans Frank, gouverneur de Pologne, déclare : « Les juifs, il faut s'en débarrasser d'une façon ou d'une autre ».