1790
samedi 20 février
Le grand-duc Léopold Ier de Toscane (45 ans) devient empereur d'Autriche. Il cède le grand-duché de Toscane à son fils puîné Ferdinand III (31 ans), chef d'une ligne cadette.
mercredi 24 mars
Le Sénat vénitien approuve le Code pharmaceutique.
lundi 29 mars
Condamnation par le pape Pie VI de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (Révolution française) devant le consistoire.
dimanche 4 avril
Dimanche de Pâques.
jeudi 10 juin
Insurrection contre-révolutionnaire à Avignon (possession pontificale en France) où la municipalité est favorable à la Révolution française.
vendredi 11 juin
Victoire des révolutionnaires à Avignon et dans le comtat Venaissin.
samedi 12 juin
Avignon demande par un plébiscite son rattachement à la France après cinq siècles d'administration pontificale.
samedi 26 juin
Demande de réunion d’Avignon à la France. L’Assemblée nationale réserve sa réponse pour ne pas heurter le pape dont elle attend l’agrément de la Constitution civile du clergé.
lundi 12 juillet
En France, l’Assemblée nationale constituante vote la Constitution civile du clergé qui intègre l'Eglise catholique française à la Nation. Le clergé séculier est réorganisé au sein d’une nouvelle Eglise, l’Eglise constitutionnelle, sur laquelle le pape est privé de ses droits.
1791
jeudi 10 mars
Par le bref Quod aliquantum, le Pape Pie VI condamne publiquement la Constitution civile française du Clergé. Les prêtres jureurs sont tenus de se rétracter.
mardi 15 mars
Rupture des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège.
en mars
Le comte Louis-Philippe de Ségur (fils du maréchal de Ségur) est nommé, à la place du cardinal de Bernis, ambassadeur de France à Rome ; mais le pape interdira l’entrée de ses Etats à ce « représentant de la Révolution ».
mercredi 13 avril
Condamnation réitérée de la Constitution civile du clergé par le pape.
mardi 3 mai
A Paris, le pape Pie VI est brûlé en effigie au Palais-Royal. N’ayant pu obtenir réparation, le nonce Dugnani quitte peu après la France.
mercredi 4 mai
Le pape Pie VI publie à Terracina, sur la côte du Latium, le bref apostolique Quo luctu sur les exceptions aux normes canoniques concernant les évêques de France.
mercredi 6 juillet
A Padoue, l’empereur Léopold II appelle les autres souverains européens à se joindre à lui pour exiger le respect de la liberté et de l’honneur du roi de France Louis XVI.
samedi 3 septembre
Michelangelo Cambiaso succède à Alerame Maria Pallavicini comme doge de Gênes.
lundi 12 septembre
La papauté perd Avignon et le Comtat Venaissin au profit de la France.
lundi 26 septembre
Trésorier de Pie VI, le Calabrais Fabrizio Dionigi Ruffo est créé cardinal in pectore.
Le prêtre jésuite Sigismund Anton von Hohenwart (61 ans) est confirmé comme évêque de Trieste.
1792
jeudi 12 janvier
Créé en 1758 à Rome, l’opéra Alexandre aux Indes, de Nicola Piccini est repris, dans une autre version, au théâtre San Carlo de Naples. Le succès est immense.
mardi 7 février
Créé au Burgtheater de Vienne, l’opéra-comique en deux actes du compositeur italien Domenico Cimarosa (livret de Giovanni Bertati) Le Mariage secret plait tellement à Léopold II qu’on le rejoue en entier sur son désir le soir même de la première (après un dîner avec le compositeur et les acteurs), un fait sans précédent. Les interprètes sont Dorotea Bussani, Francesco Benucci, P. Mandini, A. Morichielli-Bosello et Francesco Bussani.
dimanche 8 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 16 mai
Ouverture à Venise du théâtre de la Fenice, avec une représentation de l’opéra et ballet I giuochi d'Agrigento (Les jeux d'Agrigente) de Giovanni Paisiello. Ce bâtiment a été construit par Gian Antonio Selva à l’emplacement du théâtre San Benedetto, détruit par un incendie en 1773 (lui sera ravagé par les flammes en 1836).
mercredi 30 mai
Le pape Pie VI a publié la lettre encyclique Quo fluctu sur les exceptions aux règles canoniques pour les évêques français en raison des conséquences de la Révolution.
mercredi 13 juin
Encyclique Ubi Lutetiam : le pape Pie VI étend aux cardinaux, archevêques et évêques de France le pouvoir d’absoudre ceux qui se repentent d’avoir prêté un serment civil et d’avoir adhéré à la Constitution civile du clergé.
jeudi 30 août
Décès de l’épouse du doge de Venise Elisabetta Grimani. Ses funérailles se déroulent dans la Basilique Saint-Marc. Ludovico Manin envisage d’abdiquer mais cela lui est refusé.
samedi 22 septembre
La toute jeune République française déclare la guerre au royaume de Savoie-Piémont-Sardaigne. La Savoie est aussitôt envahie par de Montesquiou.
vendredi 28 ou samedi 29 septembre
Prise et pillage de Nice, possession savoyarde, par les soldats français du général Anselme.
mardi 27 novembre
La France annexe la Savoie.
lundi 17 décembre
La flotte française se présente devant Naples, contraignant le roi Ferdinand IV à accepter les exigences françaises.
1793
mardi 1er janvier
Décès à Venise du peintre Francesco Guardi, à l’âge de 81 ans.
dimanche 13 janvier
Assassinat à Rome de l’ambassadeur de France, Hugon de Bassville, par une foule hostile aux idées révolutionnaires.
jeudi 31 janvier
Proclamation de l’annexion du comté de Nice par la Convention.
de janvier au 18 février
Echec de l’expédition française de Sardaigne, dirigée depuis la Corse. L’officier Bonaparte parvient à occuper l’îlot San Stefano et à placer ses canons face au fort de la Maddalena. Mais la corvette chargée du débarquement, en pleine mutinerie, fait demi-tour et le laisse en plan.
mercredi 6 février
Décès à Paris du dramaturge italien Carlo Goldoni, à l’âge de 86 ans. Ruiné par la Révolution, il est mort dans la misère.
dimanche 31 mars
Dimanche de Pâques.
mardi 21 mai
Victor-Amédée III de Sardaigne crée les Médailles de la valeur militaire (remplacée en 1815 par l’ordre militaire de Savoie et rétablie en 1833).
mardi 3 septembre
Giuseppe Maria Doria succède à Michelangelo Cambiaso comme doge de Gênes.
1794
samedi 8 février
Face à une proposition d'alliance du roi de Naples, la République de Venise confirme sa neutralité désarmée.
samedi 1er mars
Création au théâtre vénitien de la Fenice de l’opéra Il primo navigatore, une pastorale du compositeur allemand Friedrich Heinrich Himmel.
dimanche 20 avril
Dimanche de Pâques.
jeudi 24 avril
Début de la bataille de Saorgio [aujourd’hui Saorge, dans les Alpes-Maritimes] opposant l’armée française du général Pierre Jadard du Merbion aux forces austro-sardes.
lundi 28 avril
Grâce aux plans du jeune général d’artillerie, le général Jadart du Merbion remporte la victoire de Saorgio.
Début de la révolution sarde contre la domination savoyarde à la suite de deux fonctionnaires piémontais à Cagliari : l’avocat Giovanni Maria Angioy chasse de la ville le vice-roi Balbiano et les autres officiels. Une véritable chasse aux Piémontais est déclenchée dans Cagliari, avant que le mouvement ne se répande au reste de l’île.
samedi 24 mai
A la suite de l'échec de son complot, le révolutionnaire Francesco De Stefanis est pendu à Bielle, au Piémont (les dirigeants révolutionnaires Francisco Junot et Giovanni Chatel le seront un peu plus tard).
jeudi 29 mai
Les Autrichiens et les Piémontais signent un traité de défense mutuelle.
mardi 17 juin
Protestation française contre l'hospitalité donnée aux émigrés de France.
mardi 15 juillet
Eruption du Vésuve : explosion de cendres et coulées de lave.
mercredi 16 juillet
A 6 heures du matin, Terre del Greco est submergée par la lave du Vésuve.
mardi 26 août
Création au Teatro dei Fiorentini de Naples de l’opéra Les Ruses de femmes, mélodramma giocoso en quatre actes de Domenico Cimarosa, sur un livret de Giuseppe Palomba. Interprètes : Carlo Casaccia, L. Martinelli, Antonio Benelli, Giovana Codecasa, Marianna Muraglia, Luisa Negli.
lundi 1er septembre
Première représentation, au théâtre de la Pergola de Florence, de l’opéra Alzira, de Nicola Antonio Zingarelli, sur un livret de G. Rossi, d’après une œuvre de Voltaire. C’est un échec.
vendredi 12 septembre
Evêque de Trieste depuis 1791, Mgr Sigismund Anton von Hohenwart (64 ans) est confirmé comme nouvel évêque de Sankt Pölten, en Autriche.
samedi 18 octobre
Le jeune révolutionnaire Emanuele de Deo, originaire des Pouilles, est pendu à Naples. Il avait 22 ans. Sous la torture, il a refusé de livrer les noms de ses complices.
jeudi 13 novembre
Le nouveau ministre français, J.B. Lallement, se présente au Collège de Venise.
du jeudi 13 au vendredi 14 novembre
Echec à Bologne d’une révolte menée par Luigi Zamboni et Giovanni Battista De Rolandis contre les Etats pontificaux.
1795
lundi 9 février
La France et le grand-duché de Toscane signent un traité de paix à Paris. Florence affirme sa neutralité.
vendredi 6 mars
Depuis Venise, des patriotes polonais exilés proposent à la Convention la formation de légions au service de la France.
vendredi 13 mars
Une bataille navale indécise oppose au large de Savone la flotte française du contre-amiral Martin, qui tentait de gagner la Corse, à une flotte anglaise.
dimanche 5 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 20 mai
Condamné à mort pour complot en vue de la création d’une République sicilienne, Francesco Paolo Di Blasi est décapité à Palerme, à la « Piano di Santa Teresa » [aujourd’hui Piazza Indipendenza]. Il avait 40 ans environ.
du lundi 23 au mardi 24 novembre
A Loano, les généraux français Masséna et Sherer battent les Autrichiens et conquièrent la Riviera italienne jusqu'à Savone.
mercredi 25 novembre
Les Autrichiens sont repoussés au-delà des Apennins en Italie.
1796
en janvier
Déroulement du Carnaval vénitien « le plus débridé du siècle ».
jeudi 4 février
Le général français Schérer adresse au Directoire sa démission, se refusant à appliquer le plan d’offensive en Italie, préparé par Bonaparte.
mercredi 17 février
Le ministre français Lallement annonce au Collège vénitien la descente imminente en Italie de « 100 000 républicains ».
dimanche 21 février
A Paris, Buonarroti remet au ministre des Relations extérieures, Charles Delacroix, un mémoire sur l’aide que pourrait apporter les patriotes italiens à l’armée française en échange d’un appui de la France pour fonder la République.
mercredi 2 mars
Le général Napoléon Bonaparte est nommé commandant en chef de l’armée d’Italie. Il reçoit du Directoire des instructions lui recommandant de faire vivre l’armée sur le pays et de lever des contributions pour renflouer le Trésor et payer la solde.
dimanche 20 mars
Le général Bonaparte, nommé commandant de l'armée française d'Italie, entre en fonctions.
dimanche 27 mars
Dimanche de Pâques.
mardi 5 avril
Bonaparte installe son quartier-général à Albenga, sur la côte ligure.
dimanche 10 avril
Le général français Bonaparte passe à l’offensive en Italie : son armée de 25 000 hommes quitte le port de Savone (à l’ouest de Gênes) et prend la direction de Cairo-Montenotte. En face, les Austro-Sardes alignent environ 70 000 soldats.
mardi 12 avril
Première victoire de Bonaparte dans la campagne d’Italie : sur les hauteurs de Savone, les 14 000 soldats français remportent une victoire à Montenotte sur les 4 500 austro-sardes du comte d’Argenteau et du général wallon de Beaulieu. Les vaincus déplorent 116 tués, 114 blessés, 416 disparus 1 500 prisonniers et 12 canons perdus, les vainqueurs 880 morts, blessés ou disparus. Dans la soirée, Bonaparte couche à Carcare.
mercredi 13 avril
Bataille de Millesimo : l’armée française du général Augereau (9 000 hommes et 23 canons) encercle et anéantit à l’ouest de Carcare le corps auxiliaire autrichien du général Provera (988 hommes et 2 canons). 600 Français et 96 Autrichiens ont été tués ou blessés et 892 Autrichiens (dont Provera) faits prisonniers.
du jeudi 14 au vendredi 15 avril
Bataille de Dego. Au nord de Cairo-Montenotte, les forces françaises de Bonaparte et Masséna (12 000 soldats, puis 15 000 le second jour) battent l’armée austro-sarde d’Argenteau et Vukassovic (5 700, puis 3 500 hommes). Après avoir conquis la ville de Dego, les Français l’ont perdu le lendemain avant de la reprendre. Vukassovic, arrivé en retard à la bataille, a pu tout de même semer la confusion dans les rangs français avant de devoir se retirer. Les vainqueurs déplorent 2 100 morts ou blessés et 317 prisonniers, les vaincus 3 700 tués ou blessés et 1 087 prisonniers.
dimanche 17 avril
Le général piémontais Colli est rejeté de Cerva par une attaque convergente des Français.
mercredi 20 avril
Le comte français de Lille (Louis XVIII), prétendant au trône de France, est invité à quitter l'Etat vénitien.
jeudi 21 avril
A l’est de Coni, l’armée française de Bonaparte, forte de 17 500 hommes, remporte grâce au général Philibert la bataille de Mondovi contre les 13 000 Piémontais du général Michelangelo Alessandro Colli-Marchi. Côté vaincu, on déplore 1 600 tués, blessés ou prisonniers (dont dix officiers généraux, comme Stettler, Flayes et Stengel, mortellement blessé) et 8 canons, alors chez les vainqueurs le bilan est de 600 morts ou blessés. La bataille a duré de 4 h du matin à 17 h. Vers 18 h, la ville de Mondovi capitule à l’issue d’un bombardement d’une heure.
dimanche 24 avril
Les Piémontais déposent les armes.
lundi 26 avril
Dans le Piémont, les Français occupent la ville d’Alba, où est proclamée la république d’Alba (qui ne durera que deux jours).
jeudi 28 avril
L’armistice de Cherasco conclu entre Bonaparte et le roi de Sardaigne est signé au palais Salmatoris. Victor-Amédée III se retire de la coalition antifrançaise : il accepte de laisser le passage à travers le Piémont aux troupes de Bonaparte pour mener la guerre contre les Autrichiens et de céder les forteresses de Coni, Ceva, Alexandrie et Tortona. En revanche, il récupère Alba.
lundi 2 mai
Sur la rive sud du Pô, les troupes austro-russes s’emparent de Plaisance.
samedi 7 mai
Après avoir traversé le Pô à Plaisance, l’armée d’Italie de Bonaparte (11 500 hommes) engage la bataille de Fombio contre les 6 600 Autrichiens du général Beaulieu.
lundi 9 mai
Victoire française en Lombardie : après deux jours d’affrontements, l’armée de Bonaparte remporte la bataille de Fombio contre les Autrichiens. Les vaincus déplorent plus de 568 morts, blessés ou prisonniers, les vainqueurs 150 tués et 300 blessés.
Le duc de Parme et Plaisance signe à son tour un armistice avec Bonaparte. Il doit verser une contribution de deux millions en numéraire et donner vingt tableaux.
mardi 10 mai
Le général Bonaparte remporte au sud-est de Milan une éclatante victoire, à la fois tactique et stratégique : les 17 500 soldats français ont pris à revers l’arrière-garde autrichienne du général Sebottendorf (6 800 hommes) qui voulait détruit à Lodi le pont permettant de franchir l’Adda. Les vaincus déplorent 3 200 morts ou blessés, 2 000 prisonniers et la perte de 14 canons, les vainqueurs 1 000 tués ou blessés.
jeudi 12 mai
Les patriotes lombards se soulèvent à l’approche des Français et se rendent quasiment maîtres de Milan.
samedi 14 mai
Masséna, à la tête de l’avant-garde des troupes françaises, atteint Milan.
dimanche 15 mai
Traité de Paris : le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Amédée III cède la Savoie et les comtés de Nice, Tende et Breuil à la France ; il garantit également le libre passage des troupes françaises sur ses terres.
Le général Bonaparte fait une entrée triomphale dans Milan.
samedi 21 mai
Des troubles éclatent à Milan.
lundi 23 mai
Des troubles éclatent également à Pavie : la population massacre des soldats français, contraignant le reste de la garnison à se réfugier dans la citadelle.
mercredi 25 mai
En Lombardie, la commune de Binasco est brûlée par Napoléon Bonaparte pour s’être insurgée contre les Français.
jeudi 26 mai
Les Autrichiens occupent Peschiera (qui sera ensuite prise par les Français).
L’armée française mate la révolte de Pavie. Bonaparte ordonne de fusiller un prisonnier sur dix.
dimanche 29 mai
Proclamation adressée par Bonaparte aux populations italiennes depuis Brescia.
mercredi 1er juin
Rencontre à Valeggio entre Bonaparte et le provéditeur général vénitien Foscarini qui consent à l'entrée des Français à Vérone.
Bataille de Peschiera.
vendredi 3 juin
La prise de Vérone par les Français de Bonaparte oblige les Autrichiens à se retirer vers le Tyrol. Seul Mantoue, qui occupe une position centrale dans la plaine du Pô, reste entre leurs mains.
dimanche 5 ou lundi 6 juin
Bonaparte signe un armistice avec le royaume de Naples.
vendredi 10 juin
Les commissaires du Directoire français visitent à Milan le musée de la Brera et la Bibliothèque Ambrosienne, où ils saisissent quantité de tableaux, livres et manuscrits.
dimanche 12 juin
Les troupes françaises entrent dans les Etats pontificaux.
mercredi 15 juin
Bonaparte charge Murat de faire régner l'ordre à Gênes.
dimanche 19 juin
Les Français occupent la légation de Bologne.
lundi 20 juin
Les Français occupent la légation de Ferrare.
jeudi 23 juin
Le pape Pie VI signe un armistice avec Bonaparte, à Bologne. Les commissaires du Directoire, Saliceti et Garrau, ne peuvent obtenir le retrait des brefs condamnant la Constitution civile du clergé.
lundi 27 juin
Violant la neutralité de la Toscane, les troupes françaises de Bonaparte occupent Livourne pour contraindre les Brittaniques à évacuer la Corse.
lundi 4 juillet
Révolte des paysans d’Imola.
jeudi 7 juillet
Le général Augereau réprime sévèrement la révolte des paysans d’Imola.
lundi 18 juillet
Murat prend le fortin de Migliaretto.
vendredi 29 juillet
Le maréchal autrichien Wurmser occupe Vérone, repoussant Masséna sur Rivoli puis sur Castelnuovo. Dans le même temps Quasdanovitch occupe Brescia.
samedi 30 juillet
Les 200 000 autrichiens de Wurmser attaquent par surprise à l'ouest du lac de Garde et entrent dans Brescia.
du mercredi 3 au jeudi 4 août
Bataille de Lonato : à 24 km au sud-est de Brescia, les 20 000 Français (15 canons) du général Bonaparte mettent en déroute en une vingtaine de combats la colonne de secours autrichienne du général Peter Quasdanovich (15 000 soldats, 78 canons) dépêchée pour débloquer Mantoue. Les Français déplorent 1 400 morts, blessés ou prisonniers, les Autrichiens 3 800.
vendredi 5 août
A 30 km au sud-est de Brescia, trois armées autrichiennes (25 000 hommes) commandées par le comte von Wurmser et par Peter Quasdanovich sont sévèrement battues par les 35 000 français des généraux Bonaparte, Masséna et Augereau à Castiglione. Les pertes autrichiennes sont de 6 000 morts ou blessés, 15 000 prisonniers et 70 canons, celle des Français de 1 100 à 1 500 tués ou blessés.
dimanche 14 août
Le Directoire fait expulser de Paris l’envoyé du pape, l’abbé Pierachi, qui était porteur du projet d’un bref, favorable à une reconnaissance de la République par les catholiques de France.
lundi 15 août
Dans le nord-est de l’Italie, les Français s’emparent de la localité d’Ala.
David, Girodet, Soufflot et d’autres artistes français signent à Paris une pétition hostile à l’enlèvement des objets d’art en Italie.
vendredi 26 août
A Milan, Bonaparte met en place une administration générale de la Lombardie qui est confiée à des patriotes italiens.
jeudi 1er septembre
Après un repos de trois semaines dans l’attente de renforts en provenance de Vendée, Bonaparte reprend l’offensive contre les Autrichiens. Remontant l’Adige, il a divisé son armée en trois corps commandés respectivement par Augereau, Vaubois et Masséna.
dimanche 4 septembre
Le général Masséna livre bataille près d’Ala, dans le nord-est de l’Italie. Wurmser et Davidovitch sont battus à Roveredo par Augereau et Masséna.
mercredi 7 septembre
Bonaparte défait l’arrière-garde de Wurmser à Primolano.
jeudi 8 septembre
Bonaparte bat Wurmser à Bassano.
dimanche 11 septembre
Bonaparte bouscule de nouveau Wurmser à Cerea.
mercredi 14 septembre
Bataille de Saint Georges.
jeudi 15 septembre
Le général Wurmser est battu alors qu’il tentait de sortir de Mantoue.
vendredi 16 septembre
A Rome, le jacobin Michele Laurora réclame la convocation d’une Convention pour toute l’Italie.
lundi 26 septembre
Le ministre de la Guerre avoue au Directoire qu’il n’a plus aucune autorité sur l’armée française d’Italie.
mardi 4 octobre
Bonaparte rompt unilatéralement l’armistice signé avec le duc de Modène et envahit ses Etats.
lundi 10 octobre
Le Directoire et le roi de Naples Ferdinand IV signent un traité de paix prévoyant le paiement d’un tribut de huit millions en denrées et la libération des Français détenus dans les prisons napolitaines. Les Deux-Siciles se retirent de la coalition anti-française.
mardi 11 octobre
Napoléon Bonaparte établit en République transpadane la Légion lombarde, qui se donne un drapeau inspiré du drapeau français mais dont les couleurs sont changées : le bleu, blanc, rouge sont remplacées par le vert, blanc, rouge, des couleurs apparues à Gênes en 1789.
dimanche 16 octobre
Congrès de Modène, réuni par Bonaparte : fondation de la République cispadane.
Décès à Moncalieri du roi de Savoie-Sardaigne Victor-Amédée III, à l’âge de 70 ans. Son fils Charles-Emmanuel IV (45 ans) lui succède.
mercredi 2 novembre
Le nouveau général en chef autrichien en Italie Alvinczy se remet en campagne à la tête de 45 000 hommes.
dimanche 6 novembre
Alvinczy bouscule Masséna à Bassano.
lundi 7 novembre
Poursuivant son avance en Italie, la seconde armée autrichienne, commandée par Davidovitch, défait le corps de Vaubois à Calliano.
samedi 12 novembre
Bonaparte est à son tour battu par Alvinczy. Les Français se replient sur Vérone.
mardi 15 novembre
Début près de Vérone de la bataille d'Arcole entre les Français de Napoléon Bonaparte et les Autrichiens d'Alvinczy.
jeudi 17 novembre
Après trois jours de combats indécis, Bonaparte remporte la bataille d’Arcole.
vendredi 18 novembre
L’armée de Bonaparte revient à Vérone.
mercredi 23 novembre
En tentant de sortir de Mantoue, l’Autrichien Wurmser est repoussé par Sérurier.
lundi 26 décembre
Création à La Fenice de Venise de l’opéra Les Horaces et les Curiaces, de Domenico Cimarosa, sur un livret d’Antonio Simeone Sografi. Interprètes : Giuseppe Grassini, Carolina Manaresi, Girolamo Crescentini, Odoardo Capritti, Antonio Mangini. Véritable échec lors de cette première représentation, l’œuvre se transformera peu à peu en triomphe.
mardi 27 décembre
Ouverture à Reggio Emilia d’un Congrès qui adopte les bases de la Constitution cispadane et donne à la République un drapeau vert, blanc et rouge.
1797
mercredi 4 janvier
Arrivée en renfort en Italie de la division du général Bernadotte, dont les soldats ont la réputation d’être royalistes et s’amalgameront difficilement à l’armée d’Italie.
samedi 7 janvier
L’actuel drapeau tricolore italien est utilisé pour la première fois, par la République Cispadane, à Reggio d’Emilie. Les trois couleurs (vert, blanc, rouge) avaient fait leur apparition à Gênes en août 1789 et le premier drapeau portant ces trois couleurs avait été adopté en octobre 1796 par la Légion lombarde.
Les membres de la Commission française des arts envoyés en Italie demandent au peintre Gros de les rejoindre à Milan.
jeudi 12 janvier
Le général Masséna bouscule les Autrichiens sur Caldiero. Bonaparte rentre au galop de Bologne et arrive à Vérone dans la soirée.
samedi 14 janvier
Bonaparte écrase les Autrichiens d'Alvinczy à Rivoli, en Vénétie, sur l'Adige.
lundi 16 ou mardi 17 janvier
A La Favorite, le corps d’armée autrichien de Provera se rend à Bonaparte.
vendredi 20 janvier
A la suite d’un accord avec Bonaparte, le général polonais Dobrowski lance un appel aux armes aux patriotes polonais pour qu’ils se joignent à lui et forment une légion en Italie.
samedi 28 janvier
Le général Joubert s’empare de Trente.
jeudi 2 février
L’Autrichien Von Wurmser capitule dans Mantoue après un siège de neuf mois : les Autrichiens perdent l'Italie du Nord au profit des Français.
samedi 4 février
Le général français Victor par les troupes pontificales près de Faenza.
jeudi 9 février
Afin de contraindre le pape Pie VI à négocier, l’armée de Bonaparte pénètre dans les légations et occupe Ancône.
dimanche 19 février
Traité de Tolentino (dans les Marches) signé par Bonaparte et Pie VI consacrant la réunion d'Avignon à la France. Le pape cède aussi 30 millions de livres-or et des œuvres d'art (100 statues ou tableaux, 500 manuscrits).
mardi 28 février
Le Directoire français ordonne à Bonaparte d'envahir le Frioul.
jeudi 9 mars
Sans attendre que les armées du Rhin soient prêtes, le général Bonaparte lance une grande offensive en Italie : trois colonnes, celles de Joubert et de Masséna, ainsi que la sienne marchent en direction de Vienne.
mardi 14 mars
La municipalité provisoire est proclamée à Bergame.
jeudi 16 mars
Dans le Frioul, les forces autrichiennes de l’archiduc Charles qui gardaient le passage du fleuve Tagliamento sont vaincues à Valvasone (à l’ouest d’Udine) par l’armée française du général Bonaparte. Contraints de se retirer dans la montagne durant la nuit, les vaincus déplorent 700 morts, blessés ou prisonniers et la perte de 6 canons, les vainqueurs 500 tués ou blessés. La route menant de Trévise à Udine à la forteresse de Palmanova est désormais ouverte aux Français.
samedi 18 mars
Municipalité provisoire à Brescia.
dimanche 19 mars
Dans l’est du Frioul, les Français s’emparent sur l’Isonzo de la ville de Gradisca.
mardi 21 mars
Prise de Gorizia par les Français.
jeudi 23 mars
Bernadotte occupe Trieste, tandis que Joubert s’avance dans le Tyrol.
vendredi 24 mars
Victoire de Bonaparte à Tarvis.
lundi 27 mars
Promulgation à Bologne de la Constitution de la République cispadane, qui fait du catholicisme la religion d’Etat.
jeudi 30 mars
Venise accorde à Bonaparte une subvention de 250 000 ducats par mois.
lundi 3 avril
Dans le Tyrol du Sud, les troupes françaises de Joubert sont chassées de Bozen [Bolzano] et refoulées sur Brixen [Bressanone] par Quasdanovitch.
samedi 15 avril
Le général français Junot présente au Collège vénitien une lettre péremptoire de Bonaparte.
dimanche 16 avril
Dimanche de Pâques.
lundi 17 avril
« Pâques Véronaises » : le tocsin sonne la révolte contre les Français à Vérone, une ville de la République vénitienne. Les habitants se ruent dans les rues et tuent tous les Français isolés ou vivant dans des maisons particulières, ainsi que les Véronais soupçonnés de collaboration. En prévision d’un soulèvement, le général Balland, commandant la place, s’était enfermé dans le fort Saint-Félix avec le gros de ses troupes mais environ 500 blessés français qui n’ont pu être évacués de l'hôpital sont massacrés.
mardi 18 avril
Signature en Styrie du traité de paix préliminaire de Leoben entre le général Bonaparte et les plénipotentiaires impériaux (marquis de Gallo, comte de Merveldt, baron de Saint-Vincent) : un cessez-le-feu de six mois est conclu. Selon les clauses secrètes, l’Autriche cède à la France les Pays-Bas autrichiens et la Lombardie, en échange des possessions vénitiennes d’Istrie et de Dalmatie.
mardi 18 ou jeudi 20 avril
Entré sans autorisation dans la lagune de Venise, le navire français Libérateur de l’Italie est bombardé par les forces vénitiennes tandis qu'il tente de forcer le port du Lido.
dimanche 23 avril
Fin des Pâques véronaises : menacés par une armée de 15 000 soldats français, les habitants de Vérone acceptent de se rendre.
lundi 24 avril
Les Français qui occupent la ville italienne de Padoue accordent aux juifs l’égalité des droits. Ils rebaptisent à cette occasion la rue principale du ghetto via Libera.
mardi 25 avril
A Graz, Bonaparte déclare aux délégués vénitiens Francesco Donà et Leonardo Zustinian qu'il sera « un Attila pour l'Etat vénitien ».
jeudi 27 avril
Les troupes françaises matent durement les « Pâques véronaises ».
samedi 29 avril
Le Sénat vénitien tient sa dernière réunion avant de céder la place à un conseil suprême de hauts magistrats chargés du pouvoir dans les cas d’extrême gravité.
lundi 1er mai
De Palmanova, proclamation de Bonaparte contre la République de Venise.
mardi 2 ou mercredi 3 mai
Refusant les excuses du doge, Bonaparte déclare la guerre à la République de Venise.
jeudi 4 mai
Arrestation des inquisiteurs d'Etat vénitiens à la demande de Bonaparte.
vendredi 12 mai
Les patriotes vénitiens se soulèvent et demandent le soutien des troupes françaises du général Baraguay d’Hilliers. Dernière séance et abdication du grand Conseil vénitien. Agitation populaire.
lundi 15 mai
Le doge vénitien Ludovico Manin quitte le palais ducal pour se retirer dans le palais familial. Les troupes françaises entrent dans Venise. Bonaparte s’empresse de traiter avec l’ancien gouvernement pour ne pas reconnaître celui qui s’est mis en place le 12.
A Vérone, les Français Monge et Berthollet pénètrent dans l’église San Zeno pour s’emparer du retable de Mantegna : ils abandonnent le cadre et font transporter les six peintures à Paris.
mardi 16 mai
Traité de Milan entre la République de Venise et la République française.
dimanche 21 mai
Arrestation à Trieste du comte d’Antraigues, chef de l’un des principaux réseaux d’espionnage royaliste français.
lundi 22 mai
Soulèvement des patriotes génois qui demandent la protection des troupes françaises.
jeudi 1er juin
Bonaparte rencontre dans sa prison de Milan le comte d’Antraigues.
dimanche 4 juin
Fête nationale vénitienne. On danse autour de l'arbre de la liberté en présence de la garnison française.
du lundi 5 au mardi 6 juin
En tant que représentant du petit conseil de la République de Gênes, l’ancien doge Michelangelo Cambiaso signe à Mombello une convention secrète avec Napoléon Bonaparte.
mardi 6 juin
A Gênes, les patriotes renversent le doge et proclament la République ligurienne.
samedi 10 juin
Conformément au traité de Leoben, l’armée autrichienne occupe la Dalmatie vénitienne. Par ailleurs, à Venise même, Bonaparte fait détruire les portes du ghetto juif. Il accorde aux juifs les mêmes droits qu’aux Vénitiens.
mercredi 14 juin
Entrée en fonction à Gênes d’un gouvernement de vingt-deux membres nommés par Bonaparte : proclamation de la République ligurienne.
A Milan, Pauline Bonaparte (16 ans), sœur du général Napoléon Bonaparte, épouse le général Leclerc (25 ans).
lundi 19 juin
La Valteline et les comtés de Chiavenna et Bormio proclament leur séparation et leur indépendance vis-à-vis des Ligues grisonnes (alliées des cantons suisses).
mardi 27 juin
Le poète et patriote vénitien Ugo Foscolo publie une Ode à Bonaparte libérateur.
mercredi 28 juin
Conformément aux clauses secrètes de l’accord franco-autrichien de Leoben, des troupes françaises débarquent à Corfou et prennent le contrôle de l’île autrefois vénitienne.
jeudi 29 juin
Bonaparte réunit la République transpadane (au nord du Pô) et la République cispadane (au sud) en une seule entité pour former la République cisalpine qu’il gouverne sans titre depuis Mombello. La capitale est Milan.
samedi 1er juillet
Occupation autrichienne de Zara. Les bannières vénitiennes de Saint-Marc sont déposées dans la cathédrale au cours d'une cérémonie solennelle. Protestation de la municipalité provisoire de Venise contre l'occupation autrichienne de la Dalmatie et de l'Istrie.
mardi 4 juillet
Création en Toscane du diocèse de Pontremoli, qui relève de l’archevêché de Pise.
A Rome, Monge règle les détails du dernier envoi d’œuvres d’art en France.
samedi 8 juillet
Adoption à Milan de la Constitution de la République Cisalpine, modelée sur la Constitution française de 1795.
nuit du jeudi 13 au vendredi 14 juillet
Murat franchit le lac de Garde et se porte sur les arrières de l'armée autrichienne.
samedi 15 juillet
Les Autrichiens en retraite sont surpris par Murat à La Corona.
vendredi 21 juillet
Une partie du Trésor de Saint-Marc est transportée en France, à la Monnaie, pour être fondue.
mercredi 23 août
Les habitants de Perasto déposent la bannière vénitienne sous l'autel.
dimanche 27 août
Bonaparte s’installe à Udine pour conférer avec les représentants autrichiens, en vue de la conclusion d’une paix définitive.
nuit du dimanche 27 au lundi 28 août
Napoléon Bonaparte passe la nuit à la villa Manin, à Passariano, près de Codroipo (à 24 km au sud-ouest d’Udine).
du mardi 17 au mercredi 18 octobre
Français et Autrichiens signent le Traité de Campoformio à la villa Manin, à Passariano, au sud-ouest d’Udine : le texte donne à la France la rive gauche du Rhin. La France reprend ses droits sur les Pays-Bas espagnols aux dépens de l'Autriche. Le dernier duc de Modène Hercule III d’Este est dépossédé de son duché.
dimanche 22 octobre
La République Cisalpine s'agrandit de la Valteline et des comtés de Chiavenna et Bormio, qui se sont séparées des Ligues grisonnes (Suisse) en juin dernier.
jeudi 7 décembre
Les chevaux de Saint-Marc de Venise partent pour Paris.
jeudi 28 décembre
Emeute à Rome, au cours de laquelle le général Duphot est tué. L'ambassadeur français, Joseph Bonaparte, s'enfuit.
en décembre
L’écrivain et patriote grec Constantin Rhigas est arrêté à Trieste par les autorités autrichiennes (il sera livré aux Ottomans qui l’exécuteront).
dans l’année
La papauté perd La Romagne.
Venise cède Zara (Croatie) à l'Autriche et l'île de Zante (Zakynthos) à la France.
1798
mardi 9 janvier
Pillage de l'Arsenal de Venise ; le Bucentaure est disloqué.
vendredi 12 janvier
Les soldats de la République cisalpine entrent dans la cité ombrienne de Citta di Castello pour y proclamer la République.
jeudi 18 janvier
Départ de Venise des Français du gouverneur et général Sérurier ; entrée dans la ville des troupes autrichiennes.
samedi 3 février
Charles Trouvé est nommé ambassadeur de France près la république Cisalpine.
samedi 10 février
Louis Alexandre Berthier envahit Rome et fait prisonnier le pape Pie VI.
jeudi 15 février
Proclamation d’une République romaine. Avec une poignée de jacobins locaux, les Français Daunou et Monge organisent la nouvelle République sœur sur le modèle français.
jeudi 22 février
Dans la salle du Grand Conseil vénitien, les ex-patriciens jurent fidélité à l'empereur d'Autriche.
jeudi 29 mars
Le général français de Latour-Foissac est chargé de surveiller la ligne de démarcation avec les Autrichiens et de construire de nouvelle place-forte dans le nord de l’Italie.
dimanche 8 avril
Dimanche de Pâques.
dimanche 28 avril
Murat embarque à Gènes pour une destination inconnue (l'Egypte ?).
samedi 5 mai
Rébellion antirépublicaine dans les campagnes environnant la ville de Citta di Castello, en Ombrie.
vendredi 11 mai
Seize mois après la République cispadane, la République cisalpine adopte à son tour le drapeau tricolore vert, blanc et rouge.
samedi 26 mai
Un fort séisme a frappé à 13 h 10 la ville de Sienne, faisant des victimes et causant d’importants dégâts à de nombreux bâtiments.
lundi 4 juin
Décès au château de Dux, en Bohême, de l’aventurier vénitien Giovanni Giacomo Casanova. Agé de 73 ans, il était le bibliothécaire du comte de Waldstein-Wartenberg.
mercredi 11 juillet
Le général français Jacques Macdonald est nommé gouverneur de Rome et des Etats de l’Eglise.
jeudi 25 juillet
Création au théâtre Feydeau de Paris de L’Hôtellerie portugaise, un opéra en un acte du compositeur italien Luigi Cherubini, sur un livret d’Etienne Aignan. C’est un échec.
mardi 13 novembre
Le pape Pie VI publie une ordonnance selon laquelle le prochain conclave aura lieu dans la ville où se trouvent le plus grand nombre de cardinaux.
en novembre
Prise de Rome par l'armée de Naples. Les Romains accueillent les Napolitains en libérateurs.
mardi 4 décembre
La France déclare la guerre au royaume de Naples.
1799
jeudi 3 janvier
Création au Theater am Kärntnertor de Vienne de l’opéra Falstaff ossia Le tre burle, dramma giacoso du Vénitien Antonio Salieri, sur un livret de Carlo Prospero Defranceschi, d’après les Joyeuses commères de Windsor de Shakespeare. Les rôles principaux sont tenus par Carlo Angrisani, Giuseppe Simoni, Irene Tomeoni, Ignaz Saal et Milloch. C’est un énorme succès et le compositeur est porté en triomphe.
lundi 7 janvier
Le général Championnet s’entretient à Teano avec le commissaire à l’armée de Naples, Guillaume-Charles Faipoult, auquel il transmet les ordres du Directoire : afin d’éviter une reprise de la guerre, il est hors de question de créer une République à Naples.
jeudi 10 janvier
Les troupes françaises prennent Capoue.
lundi 14 janvier
Menacé par l’avance de l’armée française, le roi Ferdinand IV fuit la ville pour se réfugier en Sicile.
mardi 15 janvier
Les habitants de Naples se soulèvent contre l’évêque et les autorités. Ceux-ci sont accusés par les lazzaroni de vouloir livrer la ville aux Français. La révolte se retourne rapidement contre les riches, accusés d’être des traîtres : des nobles seront massacrés, les autres contraints de se cacher.
mardi 22 janvier
Le général Schérer, ministre français de la Guerre, est nommé à la tête de l’armée d’Italie.
Fuyant l’occupation française du Piémont, le diplomate et philosophe savoyard Joseph de Maistre se réfugie à Venise.
mercredi 23 janvier
Après trois jours de violents combats de rues contre les lazzaroni, l’armée française du général Championnet est maîtresse de Naples, grâce notamment au soutien apporté par les jacobins locaux.
vendredi 25 janvier
Le roi Ferdinand VII nomme le cardinal Fabrizzio Ruffo vicaire général du royaume de Naples.
samedi 26 janvier
Soutenus par le général Championnet, qui refuse d’appliquer les ordres venus de Paris, les « jacobins » napolitains proclament la République Parthénopéenne.
jeudi 31 janvier
Le général russe Souvorov est nommé commandant en chef de toutes les troupes coalisées en Italie.
en janvier
Le général autrichien Mack signe l’armistice de Calvano.
mercredi 6 février
Le général Championnet expulse de Naples le commissaire civil envoyé par le Directoire et auquel il refuse d’obéir. Dans une lettre, Faipoult demande le rappel du général à Paris.
vendredi 8 février
Le cardinal Ruffo débarque en Calabre, à Pezzo, en provenance de Sicile. Il prend la tête de l’armée paysanne de la « Sainte Foi » (Santa Fede). Aidé de quelques troupes régulières, les « sanfédistes » vont s’opposer aux Français.
Le général Grouchy organise au Piémont un référendum sur l’annexion de la province par la France : une forte majorité se dégage en faveur d’un rattachement de la province à la France (le projet sera annulé à la suite de l’intervention russe).
mercredi 13 février
Le Directoire ordonne le rappel à Paris du général Championnet. Pour le remplacer, le général Jacques Macdonald est nommé commandant en chef de l’armée de Naples.
samedi 16 février
Le général Grouchy a fait ouvrir le feu sur des patriotes italiens, de tendance babouviste, qui contestaient le référendum sur l’annexion du Piémont à la France. Une quarantaine de personnes ont été tuées. Des villages ont été incendiés dans les ragions d’Asti, d’Alba et de Mondovi.
mercredi 20 février
A Paris, le Directoire nomme André-Joseph Abrial commissaire civil en charge d’organiser la République napolitaine.
samedi 23 février
Création à Paris, au théâtre Feydeau de la nouvelle œuvre du compositeur italien Luigi Cherubini, La Punition, comédie en un acte, sur un livret de Jean Louis Brousse-Desfaucherets.
dimanche 24 février
Le Directoire émet un décret d’arrestation du général Championnet.
mercredi 27 février
Le général Macdonald prend effectivement en charge le commandement militaire des soldats français présents à Naples.
samedi 9 mars
Conduits par le cardinal Ruffo, les révoltés calabrais s’emparent de la ville de Paola : les patriotes jacobins sont massacrés.
mardi 12 mars
La France déclare la guerre à l’Autriche : Paris accuse Vienne d’avoir laissé passer sur son territoire les troupes russes. Les Autrichiens rejoignent la deuxième coalition anti-française.
dimanche 24 mars
Dimanche de Pâques.
du lundi 25 au vendredi 29 mars
En Apulie, les réactionnaires de la ville de Trani, menacés par les troupes françaises du général Broussier, massacrent 35 prisonniers politiques républicains et plusieurs habitants accusés de les soutenir.
mardi 26 mars
Bataille indécise de Vérone opposant dans trois combats distincts l’armée autrichienne du général Pal Kray (41 400 hommes) aux troupes françaises du général Scherer (46 400 soldats). Victorieux à Pastrengo, les Français sont battus à Legnago, tandis que l’affrontement ne désigne aucun vainqueur à Vérone même. Les pertes sont de 5 400 hommes et 17 canons chez les Français, 6 900 hommes et 12canons chez les Autrichiens.
mercredi 27 mars
En Vénétie, l’armée de Kray occupe Vérone. Plus au sud, les troupes françaises entrent dans Florence.
samedi 30 mars
L’armée française du général Broussier assiège la cité apulienne de Trani.
dimanche 31 mars
Fait prisonnier par les sanfédistes du cardinal Ruffo, le maire jacobin de Crotone, Francesco Antonio Lucifero, baron d’Aprigliano, est condamné à mort avec trois autres « rebelles » pour le crime de lèse-majesté.
lundi 1er avril
Les troupes françaises et leurs alliés républicains italiens menés par Carafa pillent et détruisent en partie la cité de Trani, dont une partie de la population est massacrée : 800 habitants sont morts et une grande partie de la ville incendiée. Les navires de guerre français qui bloquaient le port ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche qui tentaient de fuir avec des citoyens.
mercredi 3 avril
Francesco Antonio Lucifero, baron d’Aprigliano, a été fusillé avec ses trois compagnons par les sanfédistes dans le château-forteresse de Crotone.
vendredi 5 avril
Nouvelle victoire autrichienne sur les Français, près de l’Adige. A la tête d’une armée de 41 000 hommes, le général Schérer a été battu à Magnano, près de Vérone, par les 46 000 Autrichiens du général Kray. Les pertes françaises sont de 8 000 hommes, tandis que les vainqueurs déplorent 6 000 hommes perdus. Schérer doit battre en retraite.
mercredi 10 avril
Sur ordre du Directoire, le pape Pie VI quitte Parme pour Turin, sous forte escorte française.
lundi 15 avril
L’armée coalisée, commandée par le général russe Souvorov, entre dans Vérone.
dimanche 21 avril
Le gouvernement français retire la direction de l’armée d’Italie au général Schérer pour la confier au général Moreau, qui avait été écarté de tout commandement depuis 18 mois.
samedi 27 avril
Offensive russe en Italie du Nord : ayant traversé l’Adda, les 24 500 hommes du général Souvarov ont battu à Cassano d’Adda, en Lombardie, les 28 000 Français du général Moreau. Les vaincus déplorent 2 500 morts, 5 000 prisonniers et 27 canons perdus, tandis que les pertes russes ne se montent qu’à 2 000 hommes. Cerné et à court de munitions, le général Serrurier a été contraint de capituler dans le village de Verderio.
lundi 29 avril
Les Russes de Souvorov entrent dans Milan.
mardi 30 avril
Victorieuses dans le nord de l’Italie, les armées russes et autrichiennes lancent une offensive en Suisse contre les troupes françaises commandées par Masséna.
A l’est de Naples, les troupes françaises du général Championnet, stationnées à Sarno, incendient le château Lancellotti à Lauro.
mercredi 1er mai
Les succès des Alliés dans le nord de l’Italie rendent la présence du pape Pie VI à Briançon trop dangereuse. Il quitte sous bonne escorte la cité alpine pour rejoindre Valence (où il arrivera le 14 juillet).
lundi 6 mai
En Toscane, les habitants d’Arezzo se soulèvent contre l’occupation française.
mercredi 8 mai
Le général Macdonald quitte Naples pour aller secourir, à marche forcée, les armées françaises en difficulté dans le Piémont.
vendredi 10 mai
L’armée russe du général Souvorov entre dans Novi.
dimanche 12 mai
Bataille de Bassignana : les 12 000 soldats français du général Moreau sont victorieux au Piémont des troupes russes d’Andrei Rosenberg et du prince Constantin (entre 3 500 et 7 000 hommes). Les pertes françaises sont de 617 hommes, celles des vaincus entre 990 et 2 000.
lundi 13 mai
Vaincues à Monte Cineri par le général Lecourbe, les troupes autrichiennes commandées par prince de Rohan sont contraintes de se retirer du sud de la Suisse vers la Tresa.
dimanche 19 mai
Bataille de Bassignano.
samedi 25 mai
Décès de l’archevêque de Manfredonia, Mgr Tommaso Francone. Agé de 66 ans, il était à la tête de ce diocèse des Pouilles depuis 1777.
dimanche 26 mai
Les Autrichiens et les Russes entrent dans Turin.
jeudi 13 juin
Soutenus militairement par l’amiral anglais Nelson, mais également par les Russes et des Turcs, le cardinal italien Ruffo et les troupes sanfédistes se lancent à l’assaut de Naples. Dure répression contre les libéraux italiens qui avaient collaboré avec les Français.
lundi 17 juin
Début dans le nord de l’Italie de la bataille de la rivière Trébie (Trebbia) opposant les 35 000 soldats du général Macdonald aux 18 000 Russes et aux 14 000 Autrichiens des généraux Souvorov et Melas.
mardi 18 juin
A la demande du pape, l’armée autrichienne s’empare de la cité ombrienne de Cita di Castello, en proie aux troubles depuis plus d’un an.
mercredi 19 juin
Après trois jours de combats longtemps indécis, les forces austro-russes de Souvorov battent l’armée française de Macdonald sur les rives de la Trébie, en Emilie. Les vaincus déplorent 6 000 morts et 12 000 prisonniers, les vainqueurs seulement 900 morts et 4 300 blessés. Macdonald doit battre en retraite vers les Apennins tandis que l’armée d’Italie du général Moreau doit se retirer vers les Alpes.
A l’issue de six jours de combats, les dernières troupes françaises encore présentes dans la ville se retirent de Naples : les sanfédistes du cardinal Ruffo s’emparent de la ville, mettant ainsi fin à la République Parthénopéenne créée cinq mois auparavant par Championnet. Une sanglante répression conservatrice va s’abattre sur les jacobins et les partisans des Français.
lundi 24 juin
Les jacobins napolitains sont exclus de la capitulation de la garnison de la ville par l’amiral Nelson. Le cardinal Ruffo proposait de les laisser quitter la ville pour rejoindre les troupes françaises.
vendredi 28 juin
La répression s’abat sur les jacobins de Sienne : ils sont massacrés par le groupe contre-révolutionnaire Viva Maria. Les réactionnaires ont également brûlé vifs treize juifs dont la « loyauté » semblait suspecte.
dimanche 30 juin
Exclu de la capitulation, l’amiral napolitain Francesco Caracciolo est pendu au grand-mât de sa frégate dans le port de Naples. Agé de 47 ans, il s’était mis au service de la république parthénopéenne après avoir servi aux côtés des Britanniques. Son corps a été jeté à la mer.
vendredi 5 juillet
Chargé de la défense de Paris, le général Joubert est nommé par les Directeurs commandant en chef de l’armée d’Italie.
samedi 6 juillet
Parti de Briançon le 1er mai pour rejoindre Valence, le pape Pie VI parcourt ce jour l’étape Vizille-Grenoble. Il a été accueilli par une foule chaleureuse, qu’il a bénie.
dimanche 7 juillet
Menés par Lorenzo Mari, les contre-révolutionnaires arétins du groupe Viva Maria occupent Florence.
dimanche 14 juillet
Fatigué et en partie paralysé, le « citoyen pape » Pie VI arrive à Valence, sa dernière demeure. Il était parti de Briançon le 1er mai.
dimanche 21 juillet
Le général russe Souvarov oblige les Français à quitter Alexandrie.
jeudi 15 août
Bataille de Novi Ligure : forte de 38 000 hommes, l’armée française des généraux Joubert et Moreau est battue dans le Piémont par les 45 000 Russes et Autrichiens de Souvorov. Les pertes humaines sont assez proches : 1 500 morts, 5 000 blessés et 3 000 prisonniers côté français, 1 800 tués, 5 200 blessés et 1 200 prisonniers côté russe. Parmi les victimes française figure le commandant en chef de l’armée d’Italie : le général Barthélémy Joubert, âgé de 30 ans, a trouvé la mort de façon héroïque. Désormais à la tête des dernières troupes françaises d’Italie, le général Moreau bat en retraite en direction de Gênes.
jeudi 29 août
Le pape Pie VI meurt en captivité en France, à Valence. Il avait 82 ans.
dimanche 8 septembre
Victoire française dans le nord de l’Italie : les troupes du général Championnet ont repris aux Autrichiens la ville de Suse.
jeudi 12 septembre
Création au théâtre Montansier de Paris de l’opéra-comique en un acte Emma ou la Prisonnière, créé par le compositeur italien Luigi Cherubini, en collaboration avec François-Adrien Boieldieu, sur un livret de Claude Godard d'Aucourt de Saint-Just, Etienne de Jouy et Charles de Longchamps.
lundi 30 septembre
Les troupes napolitaines, soutenues par la Grande-Bretagne, reprennent Rome : la restauration des Etats pontificaux entraîne la fin de la République romaine, proclamée en février 1798.
jeudi 31 octobre
Dans le Piémont, Madame Sans-Gêne, de son vrai nom Marie-Thérèse Figueur, a été capturée par des hussards autrichiens. Femme soldat engagée dans l’armée française d’Italie, elle venait de déposer un blessé à l’hôpital de Busca (elle sera libérée quasiment aussitôt).
lundi 4 novembre
Bataille de Savigliano (dite aussi de Genola) : à 56 kilomètres au sud de Turin, l’armée autrichienne du général Mélas, forte de 29 000 soldats, a vaincu les 15 000 Français du général Championnet. Ayant perdu 7 600 hommes (3 400 tués et 4 200 blessés), sans compter les 4 000 prisonniers, l’Armée d’Italie doit battre en retraite vers les Alpes, laissant la forteresse de Cunéo à la merci des Alliés. Ces derniers déplorent 2 150 morts (dont le général Karl von Adorjan) et blessés et 250 prisonniers. Les Autrichiens n’ont jamais été aussi proches de la frontière française.
mercredi 13 novembre
Nouvelle défaite de l’Armée d’Italie au Piémont : les 9 000 hommes du général Championnet doivent battre en retraite après avoir été vaincu à Mondovi, à l’ouest de Gênes, par les 14 000 Autrichiens de Mélas. Chaque camp a perdu 500 hommes.
samedi 16 novembre
Assiégé depuis des semaines dans le port italien d’Ancône par les alliés commandés l’Autrichien Fröhlich, le général Mounier a été contraint de capituler, avec les honneurs. Les 9 000 Autrichiens et Napolitains et les 4 000 Romains étaient soutenus en mer par une flotte comprenant 2 000 Turcs et 1 300 Russes.
samedi 23 novembre
L’Armée française d’Italie a un nouveau commandant en chef : le général Masséna est chargé de défendre Gênes à tous prix.
samedi 30 novembre
Trois mois après le décès en France du pape Pie VI s’ouvre à Venise le conclave devant élire son successeur. Les 35 cardinaux se sont réunis dans l’abbaye bénédictine de San Giorgio, sous la protection autrichienne.
mardi 3 décembre
Abandonnée par l’Armée d’Italie, la garnison française de la forteresse de Cunéo (Coni) a été contrainte de capituler au Piémont, à l’issue d’un siège de huit jours mené par les Autrichiens de Mélas. Les vainqueurs se sont emparés de 187 canons et de 14 000 quintaux de poudre.
lundi 30 décembre
Dans un esprit d’apaisement religieux, Bonaparte organise pour la dépouille du pape Pie VI des funérailles solennelles (mais non religieuses) et les honneurs funèbres.
samedi 20 février
Le grand-duc Léopold Ier de Toscane (45 ans) devient empereur d'Autriche. Il cède le grand-duché de Toscane à son fils puîné Ferdinand III (31 ans), chef d'une ligne cadette.
mercredi 24 mars
Le Sénat vénitien approuve le Code pharmaceutique.
lundi 29 mars
Condamnation par le pape Pie VI de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (Révolution française) devant le consistoire.
dimanche 4 avril
Dimanche de Pâques.
jeudi 10 juin
Insurrection contre-révolutionnaire à Avignon (possession pontificale en France) où la municipalité est favorable à la Révolution française.
vendredi 11 juin
Victoire des révolutionnaires à Avignon et dans le comtat Venaissin.
samedi 12 juin
Avignon demande par un plébiscite son rattachement à la France après cinq siècles d'administration pontificale.
samedi 26 juin
Demande de réunion d’Avignon à la France. L’Assemblée nationale réserve sa réponse pour ne pas heurter le pape dont elle attend l’agrément de la Constitution civile du clergé.
lundi 12 juillet
En France, l’Assemblée nationale constituante vote la Constitution civile du clergé qui intègre l'Eglise catholique française à la Nation. Le clergé séculier est réorganisé au sein d’une nouvelle Eglise, l’Eglise constitutionnelle, sur laquelle le pape est privé de ses droits.
1791
jeudi 10 mars
Par le bref Quod aliquantum, le Pape Pie VI condamne publiquement la Constitution civile française du Clergé. Les prêtres jureurs sont tenus de se rétracter.
mardi 15 mars
Rupture des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège.
en mars
Le comte Louis-Philippe de Ségur (fils du maréchal de Ségur) est nommé, à la place du cardinal de Bernis, ambassadeur de France à Rome ; mais le pape interdira l’entrée de ses Etats à ce « représentant de la Révolution ».
mercredi 13 avril
Condamnation réitérée de la Constitution civile du clergé par le pape.
mardi 3 mai
A Paris, le pape Pie VI est brûlé en effigie au Palais-Royal. N’ayant pu obtenir réparation, le nonce Dugnani quitte peu après la France.
mercredi 4 mai
Le pape Pie VI publie à Terracina, sur la côte du Latium, le bref apostolique Quo luctu sur les exceptions aux normes canoniques concernant les évêques de France.
mercredi 6 juillet
A Padoue, l’empereur Léopold II appelle les autres souverains européens à se joindre à lui pour exiger le respect de la liberté et de l’honneur du roi de France Louis XVI.
samedi 3 septembre
Michelangelo Cambiaso succède à Alerame Maria Pallavicini comme doge de Gênes.
lundi 12 septembre
La papauté perd Avignon et le Comtat Venaissin au profit de la France.
lundi 26 septembre
Trésorier de Pie VI, le Calabrais Fabrizio Dionigi Ruffo est créé cardinal in pectore.
Le prêtre jésuite Sigismund Anton von Hohenwart (61 ans) est confirmé comme évêque de Trieste.
1792
jeudi 12 janvier
Créé en 1758 à Rome, l’opéra Alexandre aux Indes, de Nicola Piccini est repris, dans une autre version, au théâtre San Carlo de Naples. Le succès est immense.
mardi 7 février
Créé au Burgtheater de Vienne, l’opéra-comique en deux actes du compositeur italien Domenico Cimarosa (livret de Giovanni Bertati) Le Mariage secret plait tellement à Léopold II qu’on le rejoue en entier sur son désir le soir même de la première (après un dîner avec le compositeur et les acteurs), un fait sans précédent. Les interprètes sont Dorotea Bussani, Francesco Benucci, P. Mandini, A. Morichielli-Bosello et Francesco Bussani.
dimanche 8 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 16 mai
Ouverture à Venise du théâtre de la Fenice, avec une représentation de l’opéra et ballet I giuochi d'Agrigento (Les jeux d'Agrigente) de Giovanni Paisiello. Ce bâtiment a été construit par Gian Antonio Selva à l’emplacement du théâtre San Benedetto, détruit par un incendie en 1773 (lui sera ravagé par les flammes en 1836).
mercredi 30 mai
Le pape Pie VI a publié la lettre encyclique Quo fluctu sur les exceptions aux règles canoniques pour les évêques français en raison des conséquences de la Révolution.
mercredi 13 juin
Encyclique Ubi Lutetiam : le pape Pie VI étend aux cardinaux, archevêques et évêques de France le pouvoir d’absoudre ceux qui se repentent d’avoir prêté un serment civil et d’avoir adhéré à la Constitution civile du clergé.
jeudi 30 août
Décès de l’épouse du doge de Venise Elisabetta Grimani. Ses funérailles se déroulent dans la Basilique Saint-Marc. Ludovico Manin envisage d’abdiquer mais cela lui est refusé.
samedi 22 septembre
La toute jeune République française déclare la guerre au royaume de Savoie-Piémont-Sardaigne. La Savoie est aussitôt envahie par de Montesquiou.
vendredi 28 ou samedi 29 septembre
Prise et pillage de Nice, possession savoyarde, par les soldats français du général Anselme.
mardi 27 novembre
La France annexe la Savoie.
lundi 17 décembre
La flotte française se présente devant Naples, contraignant le roi Ferdinand IV à accepter les exigences françaises.
1793
mardi 1er janvier
Décès à Venise du peintre Francesco Guardi, à l’âge de 81 ans.
dimanche 13 janvier
Assassinat à Rome de l’ambassadeur de France, Hugon de Bassville, par une foule hostile aux idées révolutionnaires.
jeudi 31 janvier
Proclamation de l’annexion du comté de Nice par la Convention.
de janvier au 18 février
Echec de l’expédition française de Sardaigne, dirigée depuis la Corse. L’officier Bonaparte parvient à occuper l’îlot San Stefano et à placer ses canons face au fort de la Maddalena. Mais la corvette chargée du débarquement, en pleine mutinerie, fait demi-tour et le laisse en plan.
mercredi 6 février
Décès à Paris du dramaturge italien Carlo Goldoni, à l’âge de 86 ans. Ruiné par la Révolution, il est mort dans la misère.
dimanche 31 mars
Dimanche de Pâques.
mardi 21 mai
Victor-Amédée III de Sardaigne crée les Médailles de la valeur militaire (remplacée en 1815 par l’ordre militaire de Savoie et rétablie en 1833).
mardi 3 septembre
Giuseppe Maria Doria succède à Michelangelo Cambiaso comme doge de Gênes.
1794
samedi 8 février
Face à une proposition d'alliance du roi de Naples, la République de Venise confirme sa neutralité désarmée.
samedi 1er mars
Création au théâtre vénitien de la Fenice de l’opéra Il primo navigatore, une pastorale du compositeur allemand Friedrich Heinrich Himmel.
dimanche 20 avril
Dimanche de Pâques.
jeudi 24 avril
Début de la bataille de Saorgio [aujourd’hui Saorge, dans les Alpes-Maritimes] opposant l’armée française du général Pierre Jadard du Merbion aux forces austro-sardes.
lundi 28 avril
Grâce aux plans du jeune général d’artillerie, le général Jadart du Merbion remporte la victoire de Saorgio.
Début de la révolution sarde contre la domination savoyarde à la suite de deux fonctionnaires piémontais à Cagliari : l’avocat Giovanni Maria Angioy chasse de la ville le vice-roi Balbiano et les autres officiels. Une véritable chasse aux Piémontais est déclenchée dans Cagliari, avant que le mouvement ne se répande au reste de l’île.
samedi 24 mai
A la suite de l'échec de son complot, le révolutionnaire Francesco De Stefanis est pendu à Bielle, au Piémont (les dirigeants révolutionnaires Francisco Junot et Giovanni Chatel le seront un peu plus tard).
jeudi 29 mai
Les Autrichiens et les Piémontais signent un traité de défense mutuelle.
mardi 17 juin
Protestation française contre l'hospitalité donnée aux émigrés de France.
mardi 15 juillet
Eruption du Vésuve : explosion de cendres et coulées de lave.
mercredi 16 juillet
A 6 heures du matin, Terre del Greco est submergée par la lave du Vésuve.
mardi 26 août
Création au Teatro dei Fiorentini de Naples de l’opéra Les Ruses de femmes, mélodramma giocoso en quatre actes de Domenico Cimarosa, sur un livret de Giuseppe Palomba. Interprètes : Carlo Casaccia, L. Martinelli, Antonio Benelli, Giovana Codecasa, Marianna Muraglia, Luisa Negli.
lundi 1er septembre
Première représentation, au théâtre de la Pergola de Florence, de l’opéra Alzira, de Nicola Antonio Zingarelli, sur un livret de G. Rossi, d’après une œuvre de Voltaire. C’est un échec.
vendredi 12 septembre
Evêque de Trieste depuis 1791, Mgr Sigismund Anton von Hohenwart (64 ans) est confirmé comme nouvel évêque de Sankt Pölten, en Autriche.
samedi 18 octobre
Le jeune révolutionnaire Emanuele de Deo, originaire des Pouilles, est pendu à Naples. Il avait 22 ans. Sous la torture, il a refusé de livrer les noms de ses complices.
jeudi 13 novembre
Le nouveau ministre français, J.B. Lallement, se présente au Collège de Venise.
du jeudi 13 au vendredi 14 novembre
Echec à Bologne d’une révolte menée par Luigi Zamboni et Giovanni Battista De Rolandis contre les Etats pontificaux.
1795
lundi 9 février
La France et le grand-duché de Toscane signent un traité de paix à Paris. Florence affirme sa neutralité.
vendredi 6 mars
Depuis Venise, des patriotes polonais exilés proposent à la Convention la formation de légions au service de la France.
vendredi 13 mars
Une bataille navale indécise oppose au large de Savone la flotte française du contre-amiral Martin, qui tentait de gagner la Corse, à une flotte anglaise.
dimanche 5 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 20 mai
Condamné à mort pour complot en vue de la création d’une République sicilienne, Francesco Paolo Di Blasi est décapité à Palerme, à la « Piano di Santa Teresa » [aujourd’hui Piazza Indipendenza]. Il avait 40 ans environ.
du lundi 23 au mardi 24 novembre
A Loano, les généraux français Masséna et Sherer battent les Autrichiens et conquièrent la Riviera italienne jusqu'à Savone.
mercredi 25 novembre
Les Autrichiens sont repoussés au-delà des Apennins en Italie.
1796
en janvier
Déroulement du Carnaval vénitien « le plus débridé du siècle ».
jeudi 4 février
Le général français Schérer adresse au Directoire sa démission, se refusant à appliquer le plan d’offensive en Italie, préparé par Bonaparte.
mercredi 17 février
Le ministre français Lallement annonce au Collège vénitien la descente imminente en Italie de « 100 000 républicains ».
dimanche 21 février
A Paris, Buonarroti remet au ministre des Relations extérieures, Charles Delacroix, un mémoire sur l’aide que pourrait apporter les patriotes italiens à l’armée française en échange d’un appui de la France pour fonder la République.
mercredi 2 mars
Le général Napoléon Bonaparte est nommé commandant en chef de l’armée d’Italie. Il reçoit du Directoire des instructions lui recommandant de faire vivre l’armée sur le pays et de lever des contributions pour renflouer le Trésor et payer la solde.
dimanche 20 mars
Le général Bonaparte, nommé commandant de l'armée française d'Italie, entre en fonctions.
dimanche 27 mars
Dimanche de Pâques.
mardi 5 avril
Bonaparte installe son quartier-général à Albenga, sur la côte ligure.
dimanche 10 avril
Le général français Bonaparte passe à l’offensive en Italie : son armée de 25 000 hommes quitte le port de Savone (à l’ouest de Gênes) et prend la direction de Cairo-Montenotte. En face, les Austro-Sardes alignent environ 70 000 soldats.
mardi 12 avril
Première victoire de Bonaparte dans la campagne d’Italie : sur les hauteurs de Savone, les 14 000 soldats français remportent une victoire à Montenotte sur les 4 500 austro-sardes du comte d’Argenteau et du général wallon de Beaulieu. Les vaincus déplorent 116 tués, 114 blessés, 416 disparus 1 500 prisonniers et 12 canons perdus, les vainqueurs 880 morts, blessés ou disparus. Dans la soirée, Bonaparte couche à Carcare.
mercredi 13 avril
Bataille de Millesimo : l’armée française du général Augereau (9 000 hommes et 23 canons) encercle et anéantit à l’ouest de Carcare le corps auxiliaire autrichien du général Provera (988 hommes et 2 canons). 600 Français et 96 Autrichiens ont été tués ou blessés et 892 Autrichiens (dont Provera) faits prisonniers.
du jeudi 14 au vendredi 15 avril
Bataille de Dego. Au nord de Cairo-Montenotte, les forces françaises de Bonaparte et Masséna (12 000 soldats, puis 15 000 le second jour) battent l’armée austro-sarde d’Argenteau et Vukassovic (5 700, puis 3 500 hommes). Après avoir conquis la ville de Dego, les Français l’ont perdu le lendemain avant de la reprendre. Vukassovic, arrivé en retard à la bataille, a pu tout de même semer la confusion dans les rangs français avant de devoir se retirer. Les vainqueurs déplorent 2 100 morts ou blessés et 317 prisonniers, les vaincus 3 700 tués ou blessés et 1 087 prisonniers.
dimanche 17 avril
Le général piémontais Colli est rejeté de Cerva par une attaque convergente des Français.
mercredi 20 avril
Le comte français de Lille (Louis XVIII), prétendant au trône de France, est invité à quitter l'Etat vénitien.
jeudi 21 avril
A l’est de Coni, l’armée française de Bonaparte, forte de 17 500 hommes, remporte grâce au général Philibert la bataille de Mondovi contre les 13 000 Piémontais du général Michelangelo Alessandro Colli-Marchi. Côté vaincu, on déplore 1 600 tués, blessés ou prisonniers (dont dix officiers généraux, comme Stettler, Flayes et Stengel, mortellement blessé) et 8 canons, alors chez les vainqueurs le bilan est de 600 morts ou blessés. La bataille a duré de 4 h du matin à 17 h. Vers 18 h, la ville de Mondovi capitule à l’issue d’un bombardement d’une heure.
dimanche 24 avril
Les Piémontais déposent les armes.
lundi 26 avril
Dans le Piémont, les Français occupent la ville d’Alba, où est proclamée la république d’Alba (qui ne durera que deux jours).
jeudi 28 avril
L’armistice de Cherasco conclu entre Bonaparte et le roi de Sardaigne est signé au palais Salmatoris. Victor-Amédée III se retire de la coalition antifrançaise : il accepte de laisser le passage à travers le Piémont aux troupes de Bonaparte pour mener la guerre contre les Autrichiens et de céder les forteresses de Coni, Ceva, Alexandrie et Tortona. En revanche, il récupère Alba.
lundi 2 mai
Sur la rive sud du Pô, les troupes austro-russes s’emparent de Plaisance.
samedi 7 mai
Après avoir traversé le Pô à Plaisance, l’armée d’Italie de Bonaparte (11 500 hommes) engage la bataille de Fombio contre les 6 600 Autrichiens du général Beaulieu.
lundi 9 mai
Victoire française en Lombardie : après deux jours d’affrontements, l’armée de Bonaparte remporte la bataille de Fombio contre les Autrichiens. Les vaincus déplorent plus de 568 morts, blessés ou prisonniers, les vainqueurs 150 tués et 300 blessés.
Le duc de Parme et Plaisance signe à son tour un armistice avec Bonaparte. Il doit verser une contribution de deux millions en numéraire et donner vingt tableaux.
mardi 10 mai
Le général Bonaparte remporte au sud-est de Milan une éclatante victoire, à la fois tactique et stratégique : les 17 500 soldats français ont pris à revers l’arrière-garde autrichienne du général Sebottendorf (6 800 hommes) qui voulait détruit à Lodi le pont permettant de franchir l’Adda. Les vaincus déplorent 3 200 morts ou blessés, 2 000 prisonniers et la perte de 14 canons, les vainqueurs 1 000 tués ou blessés.
jeudi 12 mai
Les patriotes lombards se soulèvent à l’approche des Français et se rendent quasiment maîtres de Milan.
samedi 14 mai
Masséna, à la tête de l’avant-garde des troupes françaises, atteint Milan.
dimanche 15 mai
Traité de Paris : le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Amédée III cède la Savoie et les comtés de Nice, Tende et Breuil à la France ; il garantit également le libre passage des troupes françaises sur ses terres.
Le général Bonaparte fait une entrée triomphale dans Milan.
samedi 21 mai
Des troubles éclatent à Milan.
lundi 23 mai
Des troubles éclatent également à Pavie : la population massacre des soldats français, contraignant le reste de la garnison à se réfugier dans la citadelle.
mercredi 25 mai
En Lombardie, la commune de Binasco est brûlée par Napoléon Bonaparte pour s’être insurgée contre les Français.
jeudi 26 mai
Les Autrichiens occupent Peschiera (qui sera ensuite prise par les Français).
L’armée française mate la révolte de Pavie. Bonaparte ordonne de fusiller un prisonnier sur dix.
dimanche 29 mai
Proclamation adressée par Bonaparte aux populations italiennes depuis Brescia.
mercredi 1er juin
Rencontre à Valeggio entre Bonaparte et le provéditeur général vénitien Foscarini qui consent à l'entrée des Français à Vérone.
Bataille de Peschiera.
vendredi 3 juin
La prise de Vérone par les Français de Bonaparte oblige les Autrichiens à se retirer vers le Tyrol. Seul Mantoue, qui occupe une position centrale dans la plaine du Pô, reste entre leurs mains.
dimanche 5 ou lundi 6 juin
Bonaparte signe un armistice avec le royaume de Naples.
vendredi 10 juin
Les commissaires du Directoire français visitent à Milan le musée de la Brera et la Bibliothèque Ambrosienne, où ils saisissent quantité de tableaux, livres et manuscrits.
dimanche 12 juin
Les troupes françaises entrent dans les Etats pontificaux.
mercredi 15 juin
Bonaparte charge Murat de faire régner l'ordre à Gênes.
dimanche 19 juin
Les Français occupent la légation de Bologne.
lundi 20 juin
Les Français occupent la légation de Ferrare.
jeudi 23 juin
Le pape Pie VI signe un armistice avec Bonaparte, à Bologne. Les commissaires du Directoire, Saliceti et Garrau, ne peuvent obtenir le retrait des brefs condamnant la Constitution civile du clergé.
lundi 27 juin
Violant la neutralité de la Toscane, les troupes françaises de Bonaparte occupent Livourne pour contraindre les Brittaniques à évacuer la Corse.
lundi 4 juillet
Révolte des paysans d’Imola.
jeudi 7 juillet
Le général Augereau réprime sévèrement la révolte des paysans d’Imola.
lundi 18 juillet
Murat prend le fortin de Migliaretto.
vendredi 29 juillet
Le maréchal autrichien Wurmser occupe Vérone, repoussant Masséna sur Rivoli puis sur Castelnuovo. Dans le même temps Quasdanovitch occupe Brescia.
samedi 30 juillet
Les 200 000 autrichiens de Wurmser attaquent par surprise à l'ouest du lac de Garde et entrent dans Brescia.
du mercredi 3 au jeudi 4 août
Bataille de Lonato : à 24 km au sud-est de Brescia, les 20 000 Français (15 canons) du général Bonaparte mettent en déroute en une vingtaine de combats la colonne de secours autrichienne du général Peter Quasdanovich (15 000 soldats, 78 canons) dépêchée pour débloquer Mantoue. Les Français déplorent 1 400 morts, blessés ou prisonniers, les Autrichiens 3 800.
vendredi 5 août
A 30 km au sud-est de Brescia, trois armées autrichiennes (25 000 hommes) commandées par le comte von Wurmser et par Peter Quasdanovich sont sévèrement battues par les 35 000 français des généraux Bonaparte, Masséna et Augereau à Castiglione. Les pertes autrichiennes sont de 6 000 morts ou blessés, 15 000 prisonniers et 70 canons, celle des Français de 1 100 à 1 500 tués ou blessés.
dimanche 14 août
Le Directoire fait expulser de Paris l’envoyé du pape, l’abbé Pierachi, qui était porteur du projet d’un bref, favorable à une reconnaissance de la République par les catholiques de France.
lundi 15 août
Dans le nord-est de l’Italie, les Français s’emparent de la localité d’Ala.
David, Girodet, Soufflot et d’autres artistes français signent à Paris une pétition hostile à l’enlèvement des objets d’art en Italie.
vendredi 26 août
A Milan, Bonaparte met en place une administration générale de la Lombardie qui est confiée à des patriotes italiens.
jeudi 1er septembre
Après un repos de trois semaines dans l’attente de renforts en provenance de Vendée, Bonaparte reprend l’offensive contre les Autrichiens. Remontant l’Adige, il a divisé son armée en trois corps commandés respectivement par Augereau, Vaubois et Masséna.
dimanche 4 septembre
Le général Masséna livre bataille près d’Ala, dans le nord-est de l’Italie. Wurmser et Davidovitch sont battus à Roveredo par Augereau et Masséna.
mercredi 7 septembre
Bonaparte défait l’arrière-garde de Wurmser à Primolano.
jeudi 8 septembre
Bonaparte bat Wurmser à Bassano.
dimanche 11 septembre
Bonaparte bouscule de nouveau Wurmser à Cerea.
mercredi 14 septembre
Bataille de Saint Georges.
jeudi 15 septembre
Le général Wurmser est battu alors qu’il tentait de sortir de Mantoue.
vendredi 16 septembre
A Rome, le jacobin Michele Laurora réclame la convocation d’une Convention pour toute l’Italie.
lundi 26 septembre
Le ministre de la Guerre avoue au Directoire qu’il n’a plus aucune autorité sur l’armée française d’Italie.
mardi 4 octobre
Bonaparte rompt unilatéralement l’armistice signé avec le duc de Modène et envahit ses Etats.
lundi 10 octobre
Le Directoire et le roi de Naples Ferdinand IV signent un traité de paix prévoyant le paiement d’un tribut de huit millions en denrées et la libération des Français détenus dans les prisons napolitaines. Les Deux-Siciles se retirent de la coalition anti-française.
mardi 11 octobre
Napoléon Bonaparte établit en République transpadane la Légion lombarde, qui se donne un drapeau inspiré du drapeau français mais dont les couleurs sont changées : le bleu, blanc, rouge sont remplacées par le vert, blanc, rouge, des couleurs apparues à Gênes en 1789.
dimanche 16 octobre
Congrès de Modène, réuni par Bonaparte : fondation de la République cispadane.
Décès à Moncalieri du roi de Savoie-Sardaigne Victor-Amédée III, à l’âge de 70 ans. Son fils Charles-Emmanuel IV (45 ans) lui succède.
mercredi 2 novembre
Le nouveau général en chef autrichien en Italie Alvinczy se remet en campagne à la tête de 45 000 hommes.
dimanche 6 novembre
Alvinczy bouscule Masséna à Bassano.
lundi 7 novembre
Poursuivant son avance en Italie, la seconde armée autrichienne, commandée par Davidovitch, défait le corps de Vaubois à Calliano.
samedi 12 novembre
Bonaparte est à son tour battu par Alvinczy. Les Français se replient sur Vérone.
mardi 15 novembre
Début près de Vérone de la bataille d'Arcole entre les Français de Napoléon Bonaparte et les Autrichiens d'Alvinczy.
jeudi 17 novembre
Après trois jours de combats indécis, Bonaparte remporte la bataille d’Arcole.
vendredi 18 novembre
L’armée de Bonaparte revient à Vérone.
mercredi 23 novembre
En tentant de sortir de Mantoue, l’Autrichien Wurmser est repoussé par Sérurier.
lundi 26 décembre
Création à La Fenice de Venise de l’opéra Les Horaces et les Curiaces, de Domenico Cimarosa, sur un livret d’Antonio Simeone Sografi. Interprètes : Giuseppe Grassini, Carolina Manaresi, Girolamo Crescentini, Odoardo Capritti, Antonio Mangini. Véritable échec lors de cette première représentation, l’œuvre se transformera peu à peu en triomphe.
mardi 27 décembre
Ouverture à Reggio Emilia d’un Congrès qui adopte les bases de la Constitution cispadane et donne à la République un drapeau vert, blanc et rouge.
1797
mercredi 4 janvier
Arrivée en renfort en Italie de la division du général Bernadotte, dont les soldats ont la réputation d’être royalistes et s’amalgameront difficilement à l’armée d’Italie.
samedi 7 janvier
L’actuel drapeau tricolore italien est utilisé pour la première fois, par la République Cispadane, à Reggio d’Emilie. Les trois couleurs (vert, blanc, rouge) avaient fait leur apparition à Gênes en août 1789 et le premier drapeau portant ces trois couleurs avait été adopté en octobre 1796 par la Légion lombarde.
Les membres de la Commission française des arts envoyés en Italie demandent au peintre Gros de les rejoindre à Milan.
jeudi 12 janvier
Le général Masséna bouscule les Autrichiens sur Caldiero. Bonaparte rentre au galop de Bologne et arrive à Vérone dans la soirée.
samedi 14 janvier
Bonaparte écrase les Autrichiens d'Alvinczy à Rivoli, en Vénétie, sur l'Adige.
lundi 16 ou mardi 17 janvier
A La Favorite, le corps d’armée autrichien de Provera se rend à Bonaparte.
vendredi 20 janvier
A la suite d’un accord avec Bonaparte, le général polonais Dobrowski lance un appel aux armes aux patriotes polonais pour qu’ils se joignent à lui et forment une légion en Italie.
samedi 28 janvier
Le général Joubert s’empare de Trente.
jeudi 2 février
L’Autrichien Von Wurmser capitule dans Mantoue après un siège de neuf mois : les Autrichiens perdent l'Italie du Nord au profit des Français.
samedi 4 février
Le général français Victor par les troupes pontificales près de Faenza.
jeudi 9 février
Afin de contraindre le pape Pie VI à négocier, l’armée de Bonaparte pénètre dans les légations et occupe Ancône.
dimanche 19 février
Traité de Tolentino (dans les Marches) signé par Bonaparte et Pie VI consacrant la réunion d'Avignon à la France. Le pape cède aussi 30 millions de livres-or et des œuvres d'art (100 statues ou tableaux, 500 manuscrits).
mardi 28 février
Le Directoire français ordonne à Bonaparte d'envahir le Frioul.
jeudi 9 mars
Sans attendre que les armées du Rhin soient prêtes, le général Bonaparte lance une grande offensive en Italie : trois colonnes, celles de Joubert et de Masséna, ainsi que la sienne marchent en direction de Vienne.
mardi 14 mars
La municipalité provisoire est proclamée à Bergame.
jeudi 16 mars
Dans le Frioul, les forces autrichiennes de l’archiduc Charles qui gardaient le passage du fleuve Tagliamento sont vaincues à Valvasone (à l’ouest d’Udine) par l’armée française du général Bonaparte. Contraints de se retirer dans la montagne durant la nuit, les vaincus déplorent 700 morts, blessés ou prisonniers et la perte de 6 canons, les vainqueurs 500 tués ou blessés. La route menant de Trévise à Udine à la forteresse de Palmanova est désormais ouverte aux Français.
samedi 18 mars
Municipalité provisoire à Brescia.
dimanche 19 mars
Dans l’est du Frioul, les Français s’emparent sur l’Isonzo de la ville de Gradisca.
mardi 21 mars
Prise de Gorizia par les Français.
jeudi 23 mars
Bernadotte occupe Trieste, tandis que Joubert s’avance dans le Tyrol.
vendredi 24 mars
Victoire de Bonaparte à Tarvis.
lundi 27 mars
Promulgation à Bologne de la Constitution de la République cispadane, qui fait du catholicisme la religion d’Etat.
jeudi 30 mars
Venise accorde à Bonaparte une subvention de 250 000 ducats par mois.
lundi 3 avril
Dans le Tyrol du Sud, les troupes françaises de Joubert sont chassées de Bozen [Bolzano] et refoulées sur Brixen [Bressanone] par Quasdanovitch.
samedi 15 avril
Le général français Junot présente au Collège vénitien une lettre péremptoire de Bonaparte.
dimanche 16 avril
Dimanche de Pâques.
lundi 17 avril
« Pâques Véronaises » : le tocsin sonne la révolte contre les Français à Vérone, une ville de la République vénitienne. Les habitants se ruent dans les rues et tuent tous les Français isolés ou vivant dans des maisons particulières, ainsi que les Véronais soupçonnés de collaboration. En prévision d’un soulèvement, le général Balland, commandant la place, s’était enfermé dans le fort Saint-Félix avec le gros de ses troupes mais environ 500 blessés français qui n’ont pu être évacués de l'hôpital sont massacrés.
mardi 18 avril
Signature en Styrie du traité de paix préliminaire de Leoben entre le général Bonaparte et les plénipotentiaires impériaux (marquis de Gallo, comte de Merveldt, baron de Saint-Vincent) : un cessez-le-feu de six mois est conclu. Selon les clauses secrètes, l’Autriche cède à la France les Pays-Bas autrichiens et la Lombardie, en échange des possessions vénitiennes d’Istrie et de Dalmatie.
mardi 18 ou jeudi 20 avril
Entré sans autorisation dans la lagune de Venise, le navire français Libérateur de l’Italie est bombardé par les forces vénitiennes tandis qu'il tente de forcer le port du Lido.
dimanche 23 avril
Fin des Pâques véronaises : menacés par une armée de 15 000 soldats français, les habitants de Vérone acceptent de se rendre.
lundi 24 avril
Les Français qui occupent la ville italienne de Padoue accordent aux juifs l’égalité des droits. Ils rebaptisent à cette occasion la rue principale du ghetto via Libera.
mardi 25 avril
A Graz, Bonaparte déclare aux délégués vénitiens Francesco Donà et Leonardo Zustinian qu'il sera « un Attila pour l'Etat vénitien ».
jeudi 27 avril
Les troupes françaises matent durement les « Pâques véronaises ».
samedi 29 avril
Le Sénat vénitien tient sa dernière réunion avant de céder la place à un conseil suprême de hauts magistrats chargés du pouvoir dans les cas d’extrême gravité.
lundi 1er mai
De Palmanova, proclamation de Bonaparte contre la République de Venise.
mardi 2 ou mercredi 3 mai
Refusant les excuses du doge, Bonaparte déclare la guerre à la République de Venise.
jeudi 4 mai
Arrestation des inquisiteurs d'Etat vénitiens à la demande de Bonaparte.
vendredi 12 mai
Les patriotes vénitiens se soulèvent et demandent le soutien des troupes françaises du général Baraguay d’Hilliers. Dernière séance et abdication du grand Conseil vénitien. Agitation populaire.
lundi 15 mai
Le doge vénitien Ludovico Manin quitte le palais ducal pour se retirer dans le palais familial. Les troupes françaises entrent dans Venise. Bonaparte s’empresse de traiter avec l’ancien gouvernement pour ne pas reconnaître celui qui s’est mis en place le 12.
A Vérone, les Français Monge et Berthollet pénètrent dans l’église San Zeno pour s’emparer du retable de Mantegna : ils abandonnent le cadre et font transporter les six peintures à Paris.
mardi 16 mai
Traité de Milan entre la République de Venise et la République française.
dimanche 21 mai
Arrestation à Trieste du comte d’Antraigues, chef de l’un des principaux réseaux d’espionnage royaliste français.
lundi 22 mai
Soulèvement des patriotes génois qui demandent la protection des troupes françaises.
jeudi 1er juin
Bonaparte rencontre dans sa prison de Milan le comte d’Antraigues.
dimanche 4 juin
Fête nationale vénitienne. On danse autour de l'arbre de la liberté en présence de la garnison française.
du lundi 5 au mardi 6 juin
En tant que représentant du petit conseil de la République de Gênes, l’ancien doge Michelangelo Cambiaso signe à Mombello une convention secrète avec Napoléon Bonaparte.
mardi 6 juin
A Gênes, les patriotes renversent le doge et proclament la République ligurienne.
samedi 10 juin
Conformément au traité de Leoben, l’armée autrichienne occupe la Dalmatie vénitienne. Par ailleurs, à Venise même, Bonaparte fait détruire les portes du ghetto juif. Il accorde aux juifs les mêmes droits qu’aux Vénitiens.
mercredi 14 juin
Entrée en fonction à Gênes d’un gouvernement de vingt-deux membres nommés par Bonaparte : proclamation de la République ligurienne.
A Milan, Pauline Bonaparte (16 ans), sœur du général Napoléon Bonaparte, épouse le général Leclerc (25 ans).
lundi 19 juin
La Valteline et les comtés de Chiavenna et Bormio proclament leur séparation et leur indépendance vis-à-vis des Ligues grisonnes (alliées des cantons suisses).
mardi 27 juin
Le poète et patriote vénitien Ugo Foscolo publie une Ode à Bonaparte libérateur.
mercredi 28 juin
Conformément aux clauses secrètes de l’accord franco-autrichien de Leoben, des troupes françaises débarquent à Corfou et prennent le contrôle de l’île autrefois vénitienne.
jeudi 29 juin
Bonaparte réunit la République transpadane (au nord du Pô) et la République cispadane (au sud) en une seule entité pour former la République cisalpine qu’il gouverne sans titre depuis Mombello. La capitale est Milan.
samedi 1er juillet
Occupation autrichienne de Zara. Les bannières vénitiennes de Saint-Marc sont déposées dans la cathédrale au cours d'une cérémonie solennelle. Protestation de la municipalité provisoire de Venise contre l'occupation autrichienne de la Dalmatie et de l'Istrie.
mardi 4 juillet
Création en Toscane du diocèse de Pontremoli, qui relève de l’archevêché de Pise.
A Rome, Monge règle les détails du dernier envoi d’œuvres d’art en France.
samedi 8 juillet
Adoption à Milan de la Constitution de la République Cisalpine, modelée sur la Constitution française de 1795.
nuit du jeudi 13 au vendredi 14 juillet
Murat franchit le lac de Garde et se porte sur les arrières de l'armée autrichienne.
samedi 15 juillet
Les Autrichiens en retraite sont surpris par Murat à La Corona.
vendredi 21 juillet
Une partie du Trésor de Saint-Marc est transportée en France, à la Monnaie, pour être fondue.
mercredi 23 août
Les habitants de Perasto déposent la bannière vénitienne sous l'autel.
dimanche 27 août
Bonaparte s’installe à Udine pour conférer avec les représentants autrichiens, en vue de la conclusion d’une paix définitive.
nuit du dimanche 27 au lundi 28 août
Napoléon Bonaparte passe la nuit à la villa Manin, à Passariano, près de Codroipo (à 24 km au sud-ouest d’Udine).
du mardi 17 au mercredi 18 octobre
Français et Autrichiens signent le Traité de Campoformio à la villa Manin, à Passariano, au sud-ouest d’Udine : le texte donne à la France la rive gauche du Rhin. La France reprend ses droits sur les Pays-Bas espagnols aux dépens de l'Autriche. Le dernier duc de Modène Hercule III d’Este est dépossédé de son duché.
dimanche 22 octobre
La République Cisalpine s'agrandit de la Valteline et des comtés de Chiavenna et Bormio, qui se sont séparées des Ligues grisonnes (Suisse) en juin dernier.
jeudi 7 décembre
Les chevaux de Saint-Marc de Venise partent pour Paris.
jeudi 28 décembre
Emeute à Rome, au cours de laquelle le général Duphot est tué. L'ambassadeur français, Joseph Bonaparte, s'enfuit.
en décembre
L’écrivain et patriote grec Constantin Rhigas est arrêté à Trieste par les autorités autrichiennes (il sera livré aux Ottomans qui l’exécuteront).
dans l’année
La papauté perd La Romagne.
Venise cède Zara (Croatie) à l'Autriche et l'île de Zante (Zakynthos) à la France.
1798
mardi 9 janvier
Pillage de l'Arsenal de Venise ; le Bucentaure est disloqué.
vendredi 12 janvier
Les soldats de la République cisalpine entrent dans la cité ombrienne de Citta di Castello pour y proclamer la République.
jeudi 18 janvier
Départ de Venise des Français du gouverneur et général Sérurier ; entrée dans la ville des troupes autrichiennes.
samedi 3 février
Charles Trouvé est nommé ambassadeur de France près la république Cisalpine.
samedi 10 février
Louis Alexandre Berthier envahit Rome et fait prisonnier le pape Pie VI.
jeudi 15 février
Proclamation d’une République romaine. Avec une poignée de jacobins locaux, les Français Daunou et Monge organisent la nouvelle République sœur sur le modèle français.
jeudi 22 février
Dans la salle du Grand Conseil vénitien, les ex-patriciens jurent fidélité à l'empereur d'Autriche.
jeudi 29 mars
Le général français de Latour-Foissac est chargé de surveiller la ligne de démarcation avec les Autrichiens et de construire de nouvelle place-forte dans le nord de l’Italie.
dimanche 8 avril
Dimanche de Pâques.
dimanche 28 avril
Murat embarque à Gènes pour une destination inconnue (l'Egypte ?).
samedi 5 mai
Rébellion antirépublicaine dans les campagnes environnant la ville de Citta di Castello, en Ombrie.
vendredi 11 mai
Seize mois après la République cispadane, la République cisalpine adopte à son tour le drapeau tricolore vert, blanc et rouge.
samedi 26 mai
Un fort séisme a frappé à 13 h 10 la ville de Sienne, faisant des victimes et causant d’importants dégâts à de nombreux bâtiments.
lundi 4 juin
Décès au château de Dux, en Bohême, de l’aventurier vénitien Giovanni Giacomo Casanova. Agé de 73 ans, il était le bibliothécaire du comte de Waldstein-Wartenberg.
mercredi 11 juillet
Le général français Jacques Macdonald est nommé gouverneur de Rome et des Etats de l’Eglise.
jeudi 25 juillet
Création au théâtre Feydeau de Paris de L’Hôtellerie portugaise, un opéra en un acte du compositeur italien Luigi Cherubini, sur un livret d’Etienne Aignan. C’est un échec.
mardi 13 novembre
Le pape Pie VI publie une ordonnance selon laquelle le prochain conclave aura lieu dans la ville où se trouvent le plus grand nombre de cardinaux.
en novembre
Prise de Rome par l'armée de Naples. Les Romains accueillent les Napolitains en libérateurs.
mardi 4 décembre
La France déclare la guerre au royaume de Naples.
1799
jeudi 3 janvier
Création au Theater am Kärntnertor de Vienne de l’opéra Falstaff ossia Le tre burle, dramma giacoso du Vénitien Antonio Salieri, sur un livret de Carlo Prospero Defranceschi, d’après les Joyeuses commères de Windsor de Shakespeare. Les rôles principaux sont tenus par Carlo Angrisani, Giuseppe Simoni, Irene Tomeoni, Ignaz Saal et Milloch. C’est un énorme succès et le compositeur est porté en triomphe.
lundi 7 janvier
Le général Championnet s’entretient à Teano avec le commissaire à l’armée de Naples, Guillaume-Charles Faipoult, auquel il transmet les ordres du Directoire : afin d’éviter une reprise de la guerre, il est hors de question de créer une République à Naples.
jeudi 10 janvier
Les troupes françaises prennent Capoue.
lundi 14 janvier
Menacé par l’avance de l’armée française, le roi Ferdinand IV fuit la ville pour se réfugier en Sicile.
mardi 15 janvier
Les habitants de Naples se soulèvent contre l’évêque et les autorités. Ceux-ci sont accusés par les lazzaroni de vouloir livrer la ville aux Français. La révolte se retourne rapidement contre les riches, accusés d’être des traîtres : des nobles seront massacrés, les autres contraints de se cacher.
mardi 22 janvier
Le général Schérer, ministre français de la Guerre, est nommé à la tête de l’armée d’Italie.
Fuyant l’occupation française du Piémont, le diplomate et philosophe savoyard Joseph de Maistre se réfugie à Venise.
mercredi 23 janvier
Après trois jours de violents combats de rues contre les lazzaroni, l’armée française du général Championnet est maîtresse de Naples, grâce notamment au soutien apporté par les jacobins locaux.
vendredi 25 janvier
Le roi Ferdinand VII nomme le cardinal Fabrizzio Ruffo vicaire général du royaume de Naples.
samedi 26 janvier
Soutenus par le général Championnet, qui refuse d’appliquer les ordres venus de Paris, les « jacobins » napolitains proclament la République Parthénopéenne.
jeudi 31 janvier
Le général russe Souvorov est nommé commandant en chef de toutes les troupes coalisées en Italie.
en janvier
Le général autrichien Mack signe l’armistice de Calvano.
mercredi 6 février
Le général Championnet expulse de Naples le commissaire civil envoyé par le Directoire et auquel il refuse d’obéir. Dans une lettre, Faipoult demande le rappel du général à Paris.
vendredi 8 février
Le cardinal Ruffo débarque en Calabre, à Pezzo, en provenance de Sicile. Il prend la tête de l’armée paysanne de la « Sainte Foi » (Santa Fede). Aidé de quelques troupes régulières, les « sanfédistes » vont s’opposer aux Français.
Le général Grouchy organise au Piémont un référendum sur l’annexion de la province par la France : une forte majorité se dégage en faveur d’un rattachement de la province à la France (le projet sera annulé à la suite de l’intervention russe).
mercredi 13 février
Le Directoire ordonne le rappel à Paris du général Championnet. Pour le remplacer, le général Jacques Macdonald est nommé commandant en chef de l’armée de Naples.
samedi 16 février
Le général Grouchy a fait ouvrir le feu sur des patriotes italiens, de tendance babouviste, qui contestaient le référendum sur l’annexion du Piémont à la France. Une quarantaine de personnes ont été tuées. Des villages ont été incendiés dans les ragions d’Asti, d’Alba et de Mondovi.
mercredi 20 février
A Paris, le Directoire nomme André-Joseph Abrial commissaire civil en charge d’organiser la République napolitaine.
samedi 23 février
Création à Paris, au théâtre Feydeau de la nouvelle œuvre du compositeur italien Luigi Cherubini, La Punition, comédie en un acte, sur un livret de Jean Louis Brousse-Desfaucherets.
dimanche 24 février
Le Directoire émet un décret d’arrestation du général Championnet.
mercredi 27 février
Le général Macdonald prend effectivement en charge le commandement militaire des soldats français présents à Naples.
samedi 9 mars
Conduits par le cardinal Ruffo, les révoltés calabrais s’emparent de la ville de Paola : les patriotes jacobins sont massacrés.
mardi 12 mars
La France déclare la guerre à l’Autriche : Paris accuse Vienne d’avoir laissé passer sur son territoire les troupes russes. Les Autrichiens rejoignent la deuxième coalition anti-française.
dimanche 24 mars
Dimanche de Pâques.
du lundi 25 au vendredi 29 mars
En Apulie, les réactionnaires de la ville de Trani, menacés par les troupes françaises du général Broussier, massacrent 35 prisonniers politiques républicains et plusieurs habitants accusés de les soutenir.
mardi 26 mars
Bataille indécise de Vérone opposant dans trois combats distincts l’armée autrichienne du général Pal Kray (41 400 hommes) aux troupes françaises du général Scherer (46 400 soldats). Victorieux à Pastrengo, les Français sont battus à Legnago, tandis que l’affrontement ne désigne aucun vainqueur à Vérone même. Les pertes sont de 5 400 hommes et 17 canons chez les Français, 6 900 hommes et 12canons chez les Autrichiens.
mercredi 27 mars
En Vénétie, l’armée de Kray occupe Vérone. Plus au sud, les troupes françaises entrent dans Florence.
samedi 30 mars
L’armée française du général Broussier assiège la cité apulienne de Trani.
dimanche 31 mars
Fait prisonnier par les sanfédistes du cardinal Ruffo, le maire jacobin de Crotone, Francesco Antonio Lucifero, baron d’Aprigliano, est condamné à mort avec trois autres « rebelles » pour le crime de lèse-majesté.
lundi 1er avril
Les troupes françaises et leurs alliés républicains italiens menés par Carafa pillent et détruisent en partie la cité de Trani, dont une partie de la population est massacrée : 800 habitants sont morts et une grande partie de la ville incendiée. Les navires de guerre français qui bloquaient le port ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche qui tentaient de fuir avec des citoyens.
mercredi 3 avril
Francesco Antonio Lucifero, baron d’Aprigliano, a été fusillé avec ses trois compagnons par les sanfédistes dans le château-forteresse de Crotone.
vendredi 5 avril
Nouvelle victoire autrichienne sur les Français, près de l’Adige. A la tête d’une armée de 41 000 hommes, le général Schérer a été battu à Magnano, près de Vérone, par les 46 000 Autrichiens du général Kray. Les pertes françaises sont de 8 000 hommes, tandis que les vainqueurs déplorent 6 000 hommes perdus. Schérer doit battre en retraite.
mercredi 10 avril
Sur ordre du Directoire, le pape Pie VI quitte Parme pour Turin, sous forte escorte française.
lundi 15 avril
L’armée coalisée, commandée par le général russe Souvorov, entre dans Vérone.
dimanche 21 avril
Le gouvernement français retire la direction de l’armée d’Italie au général Schérer pour la confier au général Moreau, qui avait été écarté de tout commandement depuis 18 mois.
samedi 27 avril
Offensive russe en Italie du Nord : ayant traversé l’Adda, les 24 500 hommes du général Souvarov ont battu à Cassano d’Adda, en Lombardie, les 28 000 Français du général Moreau. Les vaincus déplorent 2 500 morts, 5 000 prisonniers et 27 canons perdus, tandis que les pertes russes ne se montent qu’à 2 000 hommes. Cerné et à court de munitions, le général Serrurier a été contraint de capituler dans le village de Verderio.
lundi 29 avril
Les Russes de Souvorov entrent dans Milan.
mardi 30 avril
Victorieuses dans le nord de l’Italie, les armées russes et autrichiennes lancent une offensive en Suisse contre les troupes françaises commandées par Masséna.
A l’est de Naples, les troupes françaises du général Championnet, stationnées à Sarno, incendient le château Lancellotti à Lauro.
mercredi 1er mai
Les succès des Alliés dans le nord de l’Italie rendent la présence du pape Pie VI à Briançon trop dangereuse. Il quitte sous bonne escorte la cité alpine pour rejoindre Valence (où il arrivera le 14 juillet).
lundi 6 mai
En Toscane, les habitants d’Arezzo se soulèvent contre l’occupation française.
mercredi 8 mai
Le général Macdonald quitte Naples pour aller secourir, à marche forcée, les armées françaises en difficulté dans le Piémont.
vendredi 10 mai
L’armée russe du général Souvorov entre dans Novi.
dimanche 12 mai
Bataille de Bassignana : les 12 000 soldats français du général Moreau sont victorieux au Piémont des troupes russes d’Andrei Rosenberg et du prince Constantin (entre 3 500 et 7 000 hommes). Les pertes françaises sont de 617 hommes, celles des vaincus entre 990 et 2 000.
lundi 13 mai
Vaincues à Monte Cineri par le général Lecourbe, les troupes autrichiennes commandées par prince de Rohan sont contraintes de se retirer du sud de la Suisse vers la Tresa.
dimanche 19 mai
Bataille de Bassignano.
samedi 25 mai
Décès de l’archevêque de Manfredonia, Mgr Tommaso Francone. Agé de 66 ans, il était à la tête de ce diocèse des Pouilles depuis 1777.
dimanche 26 mai
Les Autrichiens et les Russes entrent dans Turin.
jeudi 13 juin
Soutenus militairement par l’amiral anglais Nelson, mais également par les Russes et des Turcs, le cardinal italien Ruffo et les troupes sanfédistes se lancent à l’assaut de Naples. Dure répression contre les libéraux italiens qui avaient collaboré avec les Français.
lundi 17 juin
Début dans le nord de l’Italie de la bataille de la rivière Trébie (Trebbia) opposant les 35 000 soldats du général Macdonald aux 18 000 Russes et aux 14 000 Autrichiens des généraux Souvorov et Melas.
mardi 18 juin
A la demande du pape, l’armée autrichienne s’empare de la cité ombrienne de Cita di Castello, en proie aux troubles depuis plus d’un an.
mercredi 19 juin
Après trois jours de combats longtemps indécis, les forces austro-russes de Souvorov battent l’armée française de Macdonald sur les rives de la Trébie, en Emilie. Les vaincus déplorent 6 000 morts et 12 000 prisonniers, les vainqueurs seulement 900 morts et 4 300 blessés. Macdonald doit battre en retraite vers les Apennins tandis que l’armée d’Italie du général Moreau doit se retirer vers les Alpes.
A l’issue de six jours de combats, les dernières troupes françaises encore présentes dans la ville se retirent de Naples : les sanfédistes du cardinal Ruffo s’emparent de la ville, mettant ainsi fin à la République Parthénopéenne créée cinq mois auparavant par Championnet. Une sanglante répression conservatrice va s’abattre sur les jacobins et les partisans des Français.
lundi 24 juin
Les jacobins napolitains sont exclus de la capitulation de la garnison de la ville par l’amiral Nelson. Le cardinal Ruffo proposait de les laisser quitter la ville pour rejoindre les troupes françaises.
vendredi 28 juin
La répression s’abat sur les jacobins de Sienne : ils sont massacrés par le groupe contre-révolutionnaire Viva Maria. Les réactionnaires ont également brûlé vifs treize juifs dont la « loyauté » semblait suspecte.
dimanche 30 juin
Exclu de la capitulation, l’amiral napolitain Francesco Caracciolo est pendu au grand-mât de sa frégate dans le port de Naples. Agé de 47 ans, il s’était mis au service de la république parthénopéenne après avoir servi aux côtés des Britanniques. Son corps a été jeté à la mer.
vendredi 5 juillet
Chargé de la défense de Paris, le général Joubert est nommé par les Directeurs commandant en chef de l’armée d’Italie.
samedi 6 juillet
Parti de Briançon le 1er mai pour rejoindre Valence, le pape Pie VI parcourt ce jour l’étape Vizille-Grenoble. Il a été accueilli par une foule chaleureuse, qu’il a bénie.
dimanche 7 juillet
Menés par Lorenzo Mari, les contre-révolutionnaires arétins du groupe Viva Maria occupent Florence.
dimanche 14 juillet
Fatigué et en partie paralysé, le « citoyen pape » Pie VI arrive à Valence, sa dernière demeure. Il était parti de Briançon le 1er mai.
dimanche 21 juillet
Le général russe Souvarov oblige les Français à quitter Alexandrie.
jeudi 15 août
Bataille de Novi Ligure : forte de 38 000 hommes, l’armée française des généraux Joubert et Moreau est battue dans le Piémont par les 45 000 Russes et Autrichiens de Souvorov. Les pertes humaines sont assez proches : 1 500 morts, 5 000 blessés et 3 000 prisonniers côté français, 1 800 tués, 5 200 blessés et 1 200 prisonniers côté russe. Parmi les victimes française figure le commandant en chef de l’armée d’Italie : le général Barthélémy Joubert, âgé de 30 ans, a trouvé la mort de façon héroïque. Désormais à la tête des dernières troupes françaises d’Italie, le général Moreau bat en retraite en direction de Gênes.
jeudi 29 août
Le pape Pie VI meurt en captivité en France, à Valence. Il avait 82 ans.
dimanche 8 septembre
Victoire française dans le nord de l’Italie : les troupes du général Championnet ont repris aux Autrichiens la ville de Suse.
jeudi 12 septembre
Création au théâtre Montansier de Paris de l’opéra-comique en un acte Emma ou la Prisonnière, créé par le compositeur italien Luigi Cherubini, en collaboration avec François-Adrien Boieldieu, sur un livret de Claude Godard d'Aucourt de Saint-Just, Etienne de Jouy et Charles de Longchamps.
lundi 30 septembre
Les troupes napolitaines, soutenues par la Grande-Bretagne, reprennent Rome : la restauration des Etats pontificaux entraîne la fin de la République romaine, proclamée en février 1798.
jeudi 31 octobre
Dans le Piémont, Madame Sans-Gêne, de son vrai nom Marie-Thérèse Figueur, a été capturée par des hussards autrichiens. Femme soldat engagée dans l’armée française d’Italie, elle venait de déposer un blessé à l’hôpital de Busca (elle sera libérée quasiment aussitôt).
lundi 4 novembre
Bataille de Savigliano (dite aussi de Genola) : à 56 kilomètres au sud de Turin, l’armée autrichienne du général Mélas, forte de 29 000 soldats, a vaincu les 15 000 Français du général Championnet. Ayant perdu 7 600 hommes (3 400 tués et 4 200 blessés), sans compter les 4 000 prisonniers, l’Armée d’Italie doit battre en retraite vers les Alpes, laissant la forteresse de Cunéo à la merci des Alliés. Ces derniers déplorent 2 150 morts (dont le général Karl von Adorjan) et blessés et 250 prisonniers. Les Autrichiens n’ont jamais été aussi proches de la frontière française.
mercredi 13 novembre
Nouvelle défaite de l’Armée d’Italie au Piémont : les 9 000 hommes du général Championnet doivent battre en retraite après avoir été vaincu à Mondovi, à l’ouest de Gênes, par les 14 000 Autrichiens de Mélas. Chaque camp a perdu 500 hommes.
samedi 16 novembre
Assiégé depuis des semaines dans le port italien d’Ancône par les alliés commandés l’Autrichien Fröhlich, le général Mounier a été contraint de capituler, avec les honneurs. Les 9 000 Autrichiens et Napolitains et les 4 000 Romains étaient soutenus en mer par une flotte comprenant 2 000 Turcs et 1 300 Russes.
samedi 23 novembre
L’Armée française d’Italie a un nouveau commandant en chef : le général Masséna est chargé de défendre Gênes à tous prix.
samedi 30 novembre
Trois mois après le décès en France du pape Pie VI s’ouvre à Venise le conclave devant élire son successeur. Les 35 cardinaux se sont réunis dans l’abbaye bénédictine de San Giorgio, sous la protection autrichienne.
mardi 3 décembre
Abandonnée par l’Armée d’Italie, la garnison française de la forteresse de Cunéo (Coni) a été contrainte de capituler au Piémont, à l’issue d’un siège de huit jours mené par les Autrichiens de Mélas. Les vainqueurs se sont emparés de 187 canons et de 14 000 quintaux de poudre.
lundi 30 décembre
Dans un esprit d’apaisement religieux, Bonaparte organise pour la dépouille du pape Pie VI des funérailles solennelles (mais non religieuses) et les honneurs funèbres.