mardi 2 janvier
Contre-attaque allemande en Hongrie pour briser l'encerclement de Budapest par les Soviétiques.
vendredi 5 janvier
Le gouvernement soviétique décide de reconnaître le comité pro-soviétique de Lublin comme gouvernement provisoire de Pologne, en lieu et place du gouvernement en exil à Londres.
samedi 6 janvier
Le Premier ministre britannique Churchill demande aux Soviétiques de déclencher une offensive sur la Vistule pour soulager la pression allemande à l'ouest.
dimanche 7 janvier
En Hongrie, les Allemands prennent Esztergom, au nord-ouest de Budapest, dans leur poussée pour libérer la garnison assiégée dans la capitale.
A Dantzig [Gdansk], la Kriegsmarine reçoit l’accord de Hitler pour évacuer les troupes isolées en Courlande [en Lettonie] et à Memel [Klaipeda, en Lituanie].
mercredi 10 janvier
Le général soviétique Grigori Savonenkov, vice-président de la Commission de surveillance, annonce que l’URSS exigera le retour des orphelins des Finnois d’Ingrie âgés de 1 à 16 ans qui ont déménagé en Finlande.
vendredi 12 janvier
L'opération « Vistule-Oder » est lancée dans le sud de la Pologne par le 1er front d'Ukraine commandé par le général Koniev. Avec le 1er front de Biélorussie du général Joukov, il totalise 163 divisions et 2,2 millions d'hommes sur les 5,3 millions engagés dans cette nouvelle offensive. Les Allemands disposent de défense bien établie, mais n’ont que 30 divisions à opposer aux Soviétiques et combattent à un char contre cinq.
samedi 13 janvier
Les Soviétiques encerclent Varsovie.
Réouverture des détroits turcs (Bosphore et Dardanelles) aux navires américains et anglais qui vont livrer des armes aux Soviétiques.
Création au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, par l’Orchestre symphonique de la fédération de Russie dirigé par le compositeur, de la Cinquième symphonie en si bémol de Sergueï Prokofiev. L’accueil est triomphal.
dimanche 14 janvier
Les Soviétiques passent à l'attaque dans la zone de Schlossberg [Dobrovolsk], près de la frontière nord-est de la Prusse-Orientale. Le général Tcherniakovski lance une attaque en direction de Königsberg [Kaliningrad].
En Pologne, Joukov marche vers Poznan, Radom et Lodz, et Koniev vers l'important nœud ferroviaire de Kielce.
lundi 15 janvier
L’Armée rouge s’empare du nœud ferroviaire de Kielce, au sud de Varsovie.
mardi 16 janvier
L’armée de Joukov prend Radom et marche sur Lodz. Varsovie est complètement encerclée. L’armée de Koniev a dépassé Kielce et se dirige vers Czestochowa et Cracovie.
mercredi 17 janvier
L'armée polonaise du général Berling, suivie par le 1er front soviétique de Biélorussie, du maréchal Joukov, entre dans Varsovie en ruines. Au sud, les Soviétiques prennent Czestochowa.
Raoul Wallenberg, diplomate suédois qui a sauvé des dizaines de milliers de juifs, quitte ses bureaux de Budapest sous la protection soviétique pour rencontrer le commandant des forces soviétiques et disparaît (mort le 17 juillet 1947 à la prison Loublianka de Moscou ?)
jeudi 18 janvier
En Hongrie, les troupes soviétiques et roumaines entrent dans Pest, tandis que les défenseurs de la capitale hongroise font sauter les ponts sur le Danube et se retirent dans Buda.
vendredi 19 janvier
L’opération « Vistule-Oder » se poursuit rapidement en Pologne : Joukov prend Lodz, Koniev prend Cracovie et Petrov enlève Gorlice.
L’armée soviétique entre dans Tilsit [aujourd’hui Sovetsk, oblast russe de Kaliningrad].
samedi 20 janvier
L’Armée rouge a progressé de 150 kilomètres en une semaine sur le territoire polonais. Au nord, le général Tcherniakhovski a ouvert une brèche de 65 km dans la défense prusso-orientale et se retrouve à 50 kilomètres à l’intérieur du territoire allemand. Le maréchal Rokossovski n’est plus qu’à 180 km au sud-est de Dantzig et menacer d’isoler toute la Prusse-Orientale. Joukov a pris Lodz la veille. Au sud, Koniev menace la frontière tchécoslovaque ; il s’est emparé de Praszka, à la frontière de la Silésie allemande. La tactique soviétique est d’avancer avec les détachements mobiles les plus rapides au-devant des chars et des groupes d’armées. Lorsqu’ils se heurtent à une quelconque résistance où qu’ils débordent une poche allemande, ils détachent une unité spéciale pour s’en occuper tandis que le gros des troupes continue à progresser. Ils sont suivis dans le ciel par des nuées d’avions soviétiques.
A Moscou, le gouvernement provisoire hongrois signe un armistice avec l'URSS, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Il accepte de payer trois cents millions de dollars de réparations aux Alliés et de se joindre aux combats contre l’Allemagne.
Présentation à Moscou de la première partie du film historique Ivan le Terrible, dernière réalisation de Sergueï Eisenstein, avec Nikolaï Tcherkassov, Erik Pyriev, Lioudmila Tselikovskaïa, Serafima Birman et Ada Voïtsik. La musique a été composée par Prokofiev (la seconde partie du film ne sortira qu’en 1958 en raison de la censure).
dimanche 21 janvier
Le général soviétique Koniev pénètre en Haute-Silésie allemande ; Rokossowski prend Tannenberg. L’Armée rouge libère également la ville d’Inowroclaw.
lundi 22 janvier
L’Armée rouge occupe la ville d’Allenstein [Olsztyn].
mardi 23 janvier
Les forces de Koniev atteignent la ligne Oder-Neisse, près de Breslau [Wroclaw], et Joukov conquiert Brombreg [Bydgoszcz]. L’Armée rouge libère également la ville polonaise de Sieradz. Les Allemands contre-attaquent en Hongrie, cherchant à conserver les gisements pétrolifères à l'ouest du pays, indispensables au ravitaillement de la Wehrmacht.
mercredi 24 janvier
En Haute-Silésie, l’Armée rouge s’empare de Cracovie et de Gleiwitz [Gliwice]. Plus au nord débute la bataille de Posen [Poznan] : l’Armée rouge (jusqu’à un total de 100 000 soldats) et 5 000 combattants polonais, sous les ordres du général Tchouikov, assiègent la forteresse défendue par 30 000 à 60 000 hommes (dont 1 100 Hongrois) commandés par le général Gonell.
jeudi 25 janvier
L’Armée rouge s’empare de Trebnitz [Trzebnica] en Basse-Silésie et d’Angerburg [Węgorzewo] en Mazurie.
vendredi 26 janvier
En Prusse-Orientale, l’Armée rouge atteint la Baltique, au nord-est d’Elbing [aujourd’hui Elblag, Pologne]. La 4e armée allemande du général Hossbach (environ 150 000 soldats) se retrouve bloquée avec de nombreux civils et réfugiés dans la poche d’Heiligenbeil [Mamonovo, dans l’oblast de Kaliningrad].
samedi 27 janvier
La 100e division (général Krasavine) de la 60e armée du Front de Voronej de l'Armée rouge (commandée par Koniev) entre vers 15 h dans Auschwitz-Birkenau après des combats ayant coûté la vie à 66 Soviétiques. Le plus grand des camps d'extermination allemands a été en grande partie évacué : tous les déportés qui étaient capables de marcher ont été transférés depuis quelques jours et il ne reste plus sur place qu’entre 7 000 et 7 500 détenus malades. Les Soviétiques découvrent les corps de 600 détenus morts durant l’évacuation.
Poznan est prise par les troupes de Joukov, dont l’avant-garde est aux portes de Bentschen, à seulement 150 kilomètres de Berlin. De son côté, Rokossovski a dû faire preuve de vitesse pour contrer une ultime contre-attaque allemande en direction de la Vistule. Tcherniakowski conquiert la Prusse-Orientale.
dimanche 28 janvier
En Pologne, l’Armée rouge s’empare de Katowice et des mines de charbon de Dabrowa.
L'armée de Bagramyan enlève la quasi-totalité de la poche allemande de Memel [Klaipeda], libérant le reste de la Lituanie.
lundi 29 janvier
L'armée de Joukov pénètre en Poméranie.
mardi 30 janvier
Au nord-ouest de Bromberg en Pologne, l'Armée rouge franchit la frontière à plusieurs endroits. Elle prend Stolzenburg à l'ouest de Poznan et de se trouve plus qu'à 110 kilomètres de Berlin.
nuit du mardi 30 au mercredi 31 janvier
Au large de la péninsule de Hela, près de Dantzig [Gdansk], le paquebot allemand Wilhelm Gustloff est coulé par le sous-marin soviétique S-13 (du capitaine Sasha Marinescu), alors qu’il emportait 6 000 personnes fuyant l’approche des combats (de nombreux civils et 918 officiers de marine et marins de la 2e division-école des sous-marins) de Gotenhafen (baie de Dantzig) à Kiel. Il n’y a que 1 000 rescapés.
mercredi 31 janvier
Le maréchal Joukov a franchi la frontière du Reich et avancé de 20 kilomètres à l’intérieur de la Poméranie, prenant Driesen, à 150 kilomètres de Berlin. Ses troupes sont arrivées sur l’Oder et ont coupé la voie ferroviaire de Berlin à Dantzig. Elles menacent maintenant Francfort-sur-l’Oder, à 70 kilomètres à l’est de la capitale.
La garnison allemande de Budapest résiste toujours ; l'armée de Talboukine est fortement ébranlée par une contre-attaque de blindés allemands au nord du lac Balaton.
En Prusse-Orientale, l’Armée rogue encercle Königsberg [Kaliningrad].
Le premier congrès de l’Eglise orthodoxe russe depuis la révolution de 1917 est ouvert à Moscou et prie pour Staline et pour la victoire.
jeudi 1er février
L’Armée rouge prend Torun, sur la Vistule.
vendredi 2 ou samedi 3 février
Désigné par le régime, Alexis Ier (67 ans) devient le treizième patriarche de Moscou et de toute la Russie.
dimanche 4 février
Ouverture en Crimée de la Conférence de Yalta entre Churchill, Roosevelt et Staline. Les trois dirigeants alliés vont définir au palais de Livadia les bases du monde de l'après-guerre.
lundi 5 février
Les troupes soviétiques de Joukov atteignent Küstrin, sur l’Oder, à 74 kilomètres de Berlin.
jeudi 8 février
Entre deux réunions de travail à Yalta, les commandants alliés visitent le champ de bataille de Balaklava.
Sur l’île d’Usedom, le pilote Mikhaïl Devyataev et huit prisonniers soviétiques ont réussi à s’évader du camp de concentration de Pennemünde en volant le Heinkel He 111 du commandant du camp. Un garde a été tué dans l’évasion. Après avoir réussi à éviter les chasseurs ennemis, le bombardier volé a été endommagé par la DCA soviétique mais a pu se poser sans perte. Les évadés apportent aux alliés de précieuses informations sur le programme de missiles allemand.
nuit du vendredi 9 au samedi 10 février
Le sous-marin soviétique S-13 du capitaine Alexandre Marinesko a torpillé vers 0 h 55 en mer Baltique le paquebot Steuben qui transportait 4 000 blessés de guerre, personnels médicaux et réfugiés embarqués à Pillau [aujourd’hui Baltijsk, port de Kaliningrad]. Le navire a sombré dans l’eau glaciale en seulement 15 minutes au large de Stolmünde [Ustka]. Seulement 630 personnes sont sauvées par un navire d’escorte.
samedi 10 février
Après avoir établi une tête de pont sur l’Oder à Küstrin, Joukov et son armée ne parviennent plus à progresser. Ils sont tenus en échec à 65 kilomètres de Berlin. Le maréchal soviétique a subi de lourdes pertes pendant la traversée de la Pologne et il doit attendre que ses lignes de ravitaillement le rattrapent. De plus, les Allemands ont bénéficié du radoucissement de la température : le sol gelé s’est transformé en bourbier. Par ailleurs, le maréchal Rokossovski s’est mis en route dans la matinée pour aller livrer bataille en Poméranie contre les forces nazies commandées par Himmler lui-même.
Après 18 jours de combat, l’Armée rouge s’empare de la ville d’Elbing [aujourd’hui Elblag, dans le nord de la Pologne]. Environ 5 000 personnes sont mortes dans la ville et 2 731 soldats soviétiques ont été tués.
dimanche 11 février
Fin de la Conférence de Yalta : division de l'Allemagne en quatre zones de contrôle ; reconnaissance des conquêtes soviétiques ; intervention soviétique contre le Japon ; projet de conférence à San Francisco pour créer une Organisation des Nations unies ; renvoi en URSS des Soviétiques (2 800 000) réfugiés dans les territoires occupés par les Anglo-Américains (800 000 seront exilés sur le champ ; environ 1 500 000 déportés en Sibérie) ; frontières de la Pologne repoussées vers l’ouest ; accords sur la composition des nouveaux gouvernements en Pologne et en Yougoslavie (Le Comité de Lublin mis en place par les Soviétiques devra inclure des membres du gouvernement polonais à Londres ; Tito devra accueillir au sein de son gouvernement Ivan Subasich, de l’ancien gouvernement monarchiste). Britanniques et Américains consentent devant l’URSS à l’indépendance de la Mongolie extérieure, à une administration paritaire conjointe des lignes de chemins de fer sud-mandchourien et du transmandchourien, ainsi qu’à la cession de droits portuaires à Port-Arthur (Lüshun) et Dalian (Dairen), situés sur la côte de Mandchourie.
mardi 13 février
Après 50 jours de siège, les Soviétiques s’emparent de Budapest, la capitale hongroise. Le commandant allemand, le général Pfeffer-Widenbruch, a été capturé alors qu’il cherchait à s’échapper par les égouts. D’après Moscou, plus de 49 000 soldats allemands et hongrois sont tombés dans la bataille.
En Silésie, l’Armée rouge entre dans la ville de Sorau [aujourd’hui Żary, dans l’ouest de la Pologne].
mercredi 14 février
Dans l’ouest de la Pologne, l’Armée rouge « libère » le camp de concentration de Gross-Rosen, évacué depuis trois jours.
jeudi 15 février
En Silésie du Nord, les troupes soviétiques de Koniev encerclent Breslau [Wroclaw] et atteignent le confluent de l’Oder et de la Neisse.
vendredi 16 février
Le général Wenck déclenche une contre-attaque en Poméranie, vers Pyritz [Pyrzyce], au nord-est de Berlin.
dimanche 18 février
L’offensive du général Wenck commence à faiblir en Poméranie.
Commandant du 3e front de Biélorussie, le général soviétique Ivan Tcherniakovski, commandant du troisième front de Biélorussie, est tué devant Königsberg [Kaliningrad]. Il avait 39 ans.
mardi 20 février
En Prusse-Orientale, le maréchal Alexandre Vassilevski est placé à la tête du 3e front de Biélorussie.
jeudi 22 février
Les Russes franchissent la Vistule.
vendredi 23 février
Après un mois de siège, l’Armée rouge s’empare de la forteresse de Poznań. La bataille a coûté la vie à 10 000 soldats soviétiques et 700 polonais, tandis que du côté des vaincus on déplore 6 000 Allemands (dont le général Gonell, tué ce dernier jour) et 100 Hongrois tués et 23 000 prisonniers.
samedi 24 février
Le 1er front ukrainien (front de Voronej) du maréchal Koniev atteint le fleuve Neisse : fin de l’opération en Basse-Silésie, lancée par l’Armée rouge le 8 février.
dimanche 4 mars
Constitution en Roumanie du ministère Groza (communiste).
mardi 6 mars
Opération « Réveil du printemps » (Frühlingserwachen) : la Wehrmacht lance sa dernière grande offensive de la guerre dans la région hongroise du lac Balaton, riche en pétrole. Sous les ordres des généraux Otto Wöhler et Maximilian von Weichs, la 6e armée panzer SS (25 divisions, 300 000 combattants, 595 chars, 600 canons), soutenue par 850 avions, attaque le 3e Front ukrainien du général soviétique Tolboukhine (55 divisions, 465 000 soldats, 407 chars, 2 600 canons et mortiers).
L’Armée rouge occupe la ville hongroise de Sopron, à la frontière autrichienne.
Constitution en Yougoslavie du ministère Tito (communiste)-Subasic (royaliste).
jeudi 8 mars
En Poméranie, l’Armée rouge prend la ville de Stolp [Słupsk]. Une partie de la ville est incendiée par les combats et on estime qu’un millier de civils allemands se sont suicidés pour ne pas tomber aux mains des Soviétiques.
vendredi 9 mars
Les Américains franchissent le Rhin à l’Ouest.
lundi 12 mars
Les Russes franchissent l'Oder.
mardi 13 mars
En Prusse-Orientale, l’Armée rouge déclenche l’opération « Braunsberg », l’offensive finale contre la poche d’Heiligenbeil [Mamonovo], assiégée depuis le 26 janvier.
jeudi 15 mars
L’Armée rouge déclenche l’offensive de Haute-Silésie [aujourd’hui dans le sud de la Pologne] avec 408 000 hommes sous les ordres du maréchal Konev.
vendredi 16 mars
La contre-offensive des forces soviétiques du 3e Front ukrainien entraîne l’échec de l’opération « Réveil du printemps » lancée le 6 mars par l’armée allemande dans la région hongroise du lac Balaton. En dix jours de combats, les Allemands ont perdu 12 358 hommes (tués ou blessés) et 600 à 700 chars, tandis que les Soviétiques déplorent 8 492 morts, 24 407 blessés et la perte de 152 tanks et 415 canons anti-char.
dimanche 18 mars
La 1re armée polonaise s’empare de Kolberg, sur la Baltique. L’Armée rouge s’approche des ports de Gdynia et de Dantzig [Gdansk].
lundi 19 ou mardi 20 mars
Staline dénonce le pacte d'amitié et de non-agression signé avec le Turquie en 1925 et réclame Kars et Ardahan (en Anatolie orientale), la cession à la Bulgarie d’une partie de la Thrace et la révision de la convention de Montreux.
mercredi 21 mars
Dans le sud-ouest de la Hongrie, les Bulgares de Vladimir Stoïchev et les Soviétiques de Mikhaïl Sharokhine remportent la bataille des Collines transdanubiennes (opération « Drava ») en défendant avec succès la rive nord de la Drave. En 15 jours de combats, les Allemands déplorent la perte de 10 000 hommes, les vainqueurs 2 500.
mercredi 28 mars
Les Soviétiques atteignent la frontière autrichienne. L’Armée rouge libère la ville hongroise de Zalaegerszeg, dans l’ouest du pays.
En Pologne l’Armée rouge s’empare du port de Gdynia.
jeudi 29 mars
L’offensive déclenchée le 13 mars entraîne la chute en Prusse-Orientale de la poche d’Heiligenbeil [Mamonovo], assiégée depuis le 26 janvier. La 4e armée allemande est anéantie. En deux mois, les pertes allemandes sont estimées à 80 000 tués, 50 000 prisonniers, 605 chars et 128 avions, celles des Soviétiques à 146 750 morts, 97 553 malades ou blessés et 2 000 chars et canons.
L’Armée rouge pénètre pour la première fois en territoire autrichien : des soldats soviétiques ont franchi la frontière hongroise pour entrer dans Klostermarienberg, un quartier de Mannersdorf an der Rabnitz.
du jeudi 29 au vendredi 30 mars
Capitulation de Dantzig [Gdansk].
samedi 31 mars
L’offensive soviétique lancée le 15 mars en Haute-Silésie par le maréchal Konev est un succès.
en mars
Intervention aux côtés des Allemands des formations militaires du KONR du général rebelle soviétique Vlassov.
dimanche 1er avril
L’Armée rouge entre dans Głogów (en Basse-Silésie) et libère Topoľčany (en Slovaquie).
lundi 2 avril
Début de la bataille de Vienne : commandées par Tolboukhine et Stoïchev, les forces soviéto-bulgares (77 divisions, 1 171 000 hommes, 1 600 chars, 5 425 canons) attaquent la grande ville autrichienne, défendue par 25 divisions allemandes (270 000 hommes, 772 chars et 434 canons) sous les ordres de Bünau et Bittrich.
mardi 3 avril
Les forces soviétiques et britanniques se rejoignent à Wismar.
mercredi 4 avril
Tout le territoire hongrois est libéré de l’occupation allemande par les Soviétiques.
jeudi 5 avril
Molotov informe l’ambassadeur du Japon à Moscou que le pacte de non-agression de 1941 ne sera pas renouvelé.
Tito a signé avec Moscou un accord autorisant « l’entrée temporaire des troupes soviétiques sur le territoire yougoslave ».
nuit du jeudi 5 au vendredi 6 avril
Les soldats de la Légion géorgienne déployés sur l’île de Texel se soulèvent contre la garnison allemande forte de 2 000 hommes. 400 Allemands sont tués mais les Géorgiens ne parviennent pas à s’emparer des batteries d’artillerie installées au sud et au nord de l’île.
lundi 9 avril
Assiégée depuis plus de deux mois, la place allemande de Königsberg [Kaliningrad] capitule devant l’armée soviétique. Depuis la fin janvier, les Allemands déplorent 42 000 morts (plus désormais 92 000 prisonniers), les Soviétiques 60 000 tués.
Sortie à Moscou de Matricule 217 (Tchelovek n°217), un film de Mikhaïl Romm qui décrit la vie des déportés en Allemagne, avec E. Kouzmina et A. Lissianskaïa.
mardi 10 avril
En Slovaquie, l’Armée rouge entre dans la ville de Trenčín.
mercredi 11 avril
Alliance soviéto-yougoslave contre l'Allemagne.
vendredi 13 avril
Fin de la bataille de Vienne. Après onze jours de combats, les armées soviétiques et bulgares s’emparent de la ville. Les Allemands déplorent 19 000 tués et 47 000 prisonniers, les Soviéto-Bulgares 18 000 morts.
samedi 14 avril
Création du Jardin botanique de Moscou par l’Académie soviétique des sciences. Nikolaï V. Tsitsine en est le premier directeur.
dimanche 15 avril
Choisi par les Soviétiques pour former un gouvernement autrichien provisoire, l’ancien chancelier (1918-1920) socialiste Karl Renner écrit une lettre à Staline.
Après un jour de combats, l’Armée rouge s’empare de la ville autrichienne de Sankt Pölten.
Destruction à l’explosif du monument érigé à Pärnu à la mémoire des 87 personnes tombées lors de la Guerre d’indépendance estonienne. L’œuvre avait été réalisée par le sculpteur Amandus Adamson.
lundi 16 avril
Les troupes soviétiques atteignent l’Oder. L’offensive soviéto-polonaise finale sur Berlin commence par la bataille des hauteurs de Seelow, à 70 km à l’est de la capitale allemande : 41 600 canons et mortiers entrent en action contre les premières lignes allemandes, que l’état-major hitlérien avait prudemment évacuées. Malgré l’énorme avantage numérique (200 000 soldats, 587 chars et 2625 canons sous les ordres du général Heinrici contre 1 000 000 d’hommes, 3 059 chars, 16 934 canons, commandés par le maréchal Joukov), la première attaque de l’Armée rouge, menée de nuit, dans la fumée et dans une zone marécageuse, tourne à la déroute.
nuit du lundi 16 au mardi 17 avril
Le navire Goya, qui participait à l’opération « Hannibal » en transférant de Prusse-Orientale vers l’ouest des réfugiés fuyant l’avance de l’Armée rouge ainsi que des soldats blessés, est coulé vers minuit à la sortie de la baie de Dantzig [Gdansk] par le sous-marin soviétique L-3. Le bilan est terrible avec seulement 183 survivants parmi les 6 700 passagers et membres d’équipage.
jeudi 19 avril
Le dernier grand verrou protégeant Berlin a sauté : après quatre jours de laborieuses offensives, l’armée soviétique du maréchal Joukov remporte la bataille de Seelow. Les Allemands déplorent 12 322 morts, les forces soviéto-polonaises entre 5 000 et 70 000 tués selon les sources.
Etablissement de relations diplomatiques entre l’Union soviétique et le Guatemala.
samedi 21 avril
L’Armée rouge parvient jusqu’au limites du Grand Berlin, à Malchow, dans la banlieue nord-est : début du combat urbain, maison par maison. A 40 km au sud de la capitale allemande, les forces soviétiques attaquent le grand quartier-général souterrain de la Wehrmacht (OKW) et du haut-commandement de l’armée (OKH).
La Wehrmacht lance en Saxe sa dernière grande offensive blindée de la guerre : sous les ordres des généraux Schörner et Gräser, 50 000 soldats, 300 chars et 620 pièces d’artillerie allemandes attaquent à Bautzen, à l’est de Dresde, les lignes ennemies (84 000 Polonais et 20 000 Soviétiques, plus 291 chars et 135 automoteurs antichars, sous les ordres de Koniev, Petrov et Świerczewski).
Alliance soviéto-polonaise contre l'Allemagne.
lundi 23 avril
Après avoir erré treize jours dans le nord de l’Allemagne, le « Train perdu » est libéré par les troupes soviétiques près de Tröbitz (entre Berlin et Dresde). Sur les 2 400 prisonniers évacués de Bergen-Belsen le 10 avril, 198 sont morts en chemin.
mercredi 25 avril
Les Soviétiques (maréchal Koniev) et les Américains (1re armée de Patton) font leur jonction sur l’Elbe à Torgau, au nord-est de Leipzig.
Berlin est investie par l’armée soviétique.
L’Armée rouge achève l’occupation de la Prusse-Orientale en s’emparant en Sambie du port de Pillau [aujourd’hui Baltiisk, oblast de Kaliningrad].
jeudi 26 avril
Les Allemands d’Hermann von Oppeln-Bronikowski remportent en Saxe la bataille de Bautzen : la dernière grande attaque de chars permet à la Wehrmacht de reprendre à l’est de Dresde la ville de Bautzen. En six jours, 3 500 Soviétiques ont été tués, 7 700 Polonais tués ou disparus, plus 10 532 blessés. Les Allemands déplorent 6 850 morts (dont 350 civils).
En Poméranie-Occidentale, l’Armée rouge s’empare de la ville de Stettin [Szczecin].
vendredi 27 avril
En Poméranie-Occidentale, les troupes soviétiques (2e front biélorusse) et polonaises s’emparent du port de Trzebież (Ziegenort), établi sur la baie de Szczecin.
lundi 30 avril
Suicide d’Adolf Hitler.
A Berlin, les Soviétiques hissent le drapeau rouge sur le Reichstag.
En Poméranie-occidentale, l’Armée rouge a libéré près de Barth (au nord-ouest de Stralsund) le camp de prisonniers de guerre Stalag Luft 1, où étaient détenus près de 9 000 militaires américains et britanniques.
en avril
Deuxième voyage du leader yougoslave Tito à Moscou.
mardi 1er mai
Première utilisation officielle du titre de « Ville héros » : par l’ordre suprême n°20, Staline honore ainsi les villes de Leningrad, Stalingrad, Sébastopol et Odessa.
Le général tchécoslovaque d’origine polonaise Sergueï Wojciechowski est arrêté par le NKVD soviétique (il sera transféré à Moscou). De 1917 à 1920, il avait combattu les rouges au sein de l’Armée blanche.
mercredi 2 mai
Fin de la bataille de Berlin (20 % des bâtiments détruits, 50 % endommagés ; 100 000 tués) : le général Helmuth Weidling a signé la reddition de la capitale allemande, désormais occupée par l’Armée rouge. Sur la côte baltique, les Soviétiques s’emparent de Rostock et Warnemünde.
vendredi 4 mai
Alors qu’il faisait route vers Copenhague avec à son bord des milliers de réfugiés fuyant les régions orientales allemandes, le croiseur auxiliaire Orion est coulé au large de Swinemünde [Świnoujście] par des avions soviétiques. Le naufrage fait plus de 150 victimes mais 4 000 personnes ont pu être sauvées.
dimanche 6 mai
Au lendemain du soulèvement de Prague, l’Armée rouge lance la dernière grande offensive de la guerre : sous les ordres du maréchal Koniev, 1 770 000 Soviétiques, 139 500 Roumains, 69 500 Polonais et 48 400 Tchécoslovaques attaquent l’ancienne capitale, défendue par 900 000 soldats allemands commandés par les généraux Schörner et Rendulic.
Fin de la bataille de Breslau [Wroclaw], débutée le 14 février : le général Hermann Niehoff a signé devant les Soviétiques la capitulation de la garnison allemande. En trois mois, les vaincus déplorent 6 000 morts, 23 000 blessés et 44 000 prisonniers, les vainqueurs 60 000 tués et blessés, tandis que 20 000 civils sont morts également.
lundi 7 mai
Le général allemand Jodl signe la capitulation sans conditions de la Wehrmacht à Reims. Capitulation allemande signée à 2 h 41, au QG d'Eisenhower à Reims (En France, installé dans une école technique). Y signent Jodl, Bedel-Smith (Américain), Susloparov (Russe), Sevez (Français). Le général Vlassov qui avait lutté avec les Allemands se rend avec trois divisions (18 000 hommes) aux Américains (il sera livré à l'URSS et pendu en 1946).
Le commandant allemand de la place refusant de capituler, l’aviation soviétique attaque l’île danoise de Bornholm dans la mer Baltique. Les villes de Rønne et Nexø vont subir des bombardements pendant deux jours.
mardi 8 mai
A 15 heures, proclamation officielle de la capitulation allemande dans les pays occidentaux ; entrée en vigueur à 23 h 01. Les combats sont suspendus pour toutes les armées allemandes.
nuit du mardi 8 au mercredi 9 mai
De 0 h 06 à 0 h 45, la capitulation allemande est signée à Berlin au QG soviétique par les maréchaux Keitel (Allemagne), soviétique (Joukov) et anglais (Tedder représentant Eisenhower) ; et à titre de témoins, les généraux De Lattre de Tassigny (France) et Sperez (Etats-Unis).
mercredi 9 mai
A Copenhague, le Prinz Eugen, le dernier croiseur lourd allemand, se rend.
Les troupes allemandes qui résistaient encore sur Bornholm capitulent devant les Soviétiques, qui occupent l’île danoise.
vendredi 11 mai
Soldats américains et soviétiques se rencontrent près de Budweis [České Budějovice] : fin de l’opération de Prague, dernière offensive majeure soviétique de la guerre.
samedi 12 mai
Washington suspend les expéditions de la loi prêt-bail vers l’URSS.
Le NKVD soviétique arrête le général tchécoslovaque Radola Gajda (il perdra un œil sous la torture).
jeudi 17 mai
Arthur Werner, sans parti, est nommé par le commandement soviétique bourgmestre-gouverneur de Berlin (le commandement allié se ralliera à ce choix par la suite).
dimanche 20 mai
Pacification du « dernier champ de bataille européen » : des troupes canadiennes débarquent sur l’île hollandaise de Texel, où les soldats de la Légion géorgienne se sont rebellés contre les Allemands le 6 avril. En un mois et demi, 812 Allemands, 565 Géorgiens et 123 habitants ont été tués. Les 228 Géorgiens survivants seront remis à l’URSS et déportés ou envoyés en camp de travail.
jeudi 24 mai
Lors de la célébration de la victoire, Staline salue « le peuple russe » et non le peuple soviétique, parce que « c'est la nation dirigeante de l'URSS,..., elle a acquis dans cette guerre le droit d'être reconnue pour guide de tout l'Union ». A contrario, Staline tient rigueur aux autres peuples, qui ont montré leur faiblesse durant la guerre : « Si j'avais voulu punir réellement, j'aurais dû déporter tout le peuple ukrainien ».
Les troupes britanniques arrivent à Berlin.
lundi 28 mai
A Washington, le diplomate américain Harry Hopkins affirme que Staline « fera tout son possible pour que la réunification de la Chine se fasse sous l’égide de Chiang Kai-shek ».
mercredi 30 mai
L’Iran réclame le retrait des troupes britanniques et soviétiques.
vendredi 1er juin
Ouverture à Moscou de la 14e édition du championnat d’échecs d’URSS.
mardi 5 juin
Création officielle de la Commission de contrôle alliée, qui assume au nom des puissances victorieuses le pouvoir gouvernemental suprême en Allemagne.
mercredi 6 juin
A Berlin, les Soviétiques découvrent un corps dans les jardins de la Chancellerie, supposé être celui d’Hitler.
samedi 9 juin
A Berlin-Karlshorst, le maréchal Joukov met en place l’administration militaire soviétique en Allemand (SMAD), le gouvernement de facto de la zone d’occupation soviétique.
dimanche 10 juin
L’administration militaire soviétique en Allemagne approuve dans sa zone les partis et syndicats démocratiques antifascistes.
lundi 11 juin
Le Groupe Ulbricht rétablit à Berlin le Parti communiste allemand.
Les autorités soviétiques de Tchécoslovaquie commencent l’expulsion des Allemands des Sudètes vers l’ouest.
dimanche 24 juin
Un grand défilé militaire de la Victoire - le plus grand de l’histoire soviétique - est organisé sur la place Rouge, à Moscou : 40 000 soldats et 1 850 véhicules ont participé à l’événement qui a duré deux heures.
vendredi 29 juin
La Ruthénie subcarpatique tchécoslovaque (12 200 km² confié en mandat en 1919) est rattachée à l’Ukraine soviétique. La région compte environ 750 000 habitants.
samedi 30 juin
Ouverture à Moscou des premières négociations entre la république nationaliste de Chine et l’Union soviétique en vue du traité d’amitié et d’alliance, prévu pour une durée de 30 ans.
Saisi par les Soviétiques, le « Trésor de Priam », une importante découverte archéologique effectuée en 1873 sur le site de Troie par l’archéologue Heinrich Schliemann, atterrit à l’aérodrome moscovite de Vnoukovo (d’où il rejoindra le musée Pouchkine… où il sera oublié dans les réserves jusqu’en 1987).
dimanche 1er juillet
Les troupes américaines évacuent la Saxe et la Thuringe.
Création dans la zone d’occupation soviétique d’Allemagne de la « Police du peuple » (Volkspolizei).
mardi 3 juillet
Michaïl Botvinnik est sacré pour la sixième fois champion d’échecs d’URSS.
lundi 9 juillet
Signature à Londres d’un accord sur le contrôle allié de l’Autriche : la ville de Vienne et le territoire national autrichien sont chacun divisés en quatre zones d’occupation (américaine, britannique, soviétique et française).
L’Administration militaire soviétique en Allemagne publie un arrêté établissant les Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale, de Brandebourg, de Saxe, de Thuringe et de Saxe-Anhalt.
mercredi 11 juillet
Le Commandement allié se réunit pour la première fois à Berlin. Il exerce le contrôle d’une ville divisée en quatre secteurs, trois à l’ouest et un à l’est.
mardi 17 juillet
Début de la conférence de Potsdam (à 29 km à l’ouest du centre de Berlin), organisée au château de Cecilienhof : les trois principaux alliés de la Seconde Guerre mondiale, Truman, Churchill et Staline, se réunissent pour sceller le sort de l'Allemagne.
lundi 23 juillet
L’Administration militaire soviétique en Allemagne prend l’ordre n°10 imposant la fermeture des banques privées et des compagnies d’assurances dans la zone sous son son contrôle.
En Allemagne, les Britanniques et Soviétiques procèdent dans les montagnes du Harz à un échange de territoire entre leurs zones d’occupations respectives, retirant leurs forces armées des territoires cédés. Ces zones couvrent plus de 430 km² et concernent plus de 36 000 personnes (villes de Blankenburg, Benzingerode, Heimburg, Timmenrode, Cattenstedt, Hüttenrode, Wienrode, Altenbrak, Treseburg, Allrode, Hasselfelde, Stiege, Trautenstein, Tanne, etc.). Pour éviter un exode massif des populations, ni les Britanniques ni les Soviétiques n’ont rendu public cet échange.
lundi 30 juillet
Créé le 5 juin, le Conseil de contrôle allié pour l’Allemagne tient sa réunion inaugurale au siège américain de Berlin-Dahlem. Il est décidé qu’une session plénière doit avoir lieu tous les dix jours.
jeudi 2 août
Clôture de la conférence de Potsdam : signature des accords de Potsdam sont signés promulguant la dénazification, la démilitarisation, la démocratisation et la décentralisation et du démantèlement de l’Allemagne. La ligne Oder-Neisse devient la nouvelle frontière entre la Pologne et l’Allemagne.
du mardi 7 au samedi 11 août
Deuxième session des négociations entre Soviétiques et nationalistes chinois. Ces derniers sont contraints de se plier au diktat de Yalta.
mercredi 8 août
L’URSS déclare la guerre au Japon, deux jours après l’explosion de la bombe atomique américaine sur Hiroshima.
Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Union soviétique ont signé la Charte de Londres, un document annexé à l’Accord de Londres qui fixe « la constitution, la juridiction et les fonctions » du Tribunal militaire international chargé de juger les grands criminels de guerre (procès de Nuremberg).
jeudi 9 août
L’armée soviétique de Malinovski envahit le Mandchoukouo, l’Etat fantoche de Mandchourie occupé par le Japon.
dimanche 12 août
Entrée des troupes soviétiques en Corée du Nord.
mardi 14 août
Traité d’amitié sino-soviétique conclu à Chongqing. En échange de la cession provisoire à l’URSS du port de Dalian, le gouvernement nationaliste chinois reçoit l’assurance écrite de se voir attribuer l’intégralité de l’aide que l’URSS va apporter à la Chine sous forme de matériel de guerre et de biens économiques. Par ailleurs, le traité reconnaît l’autonomie de la Mongolie-Extérieure, contrôlée par les Russes, à l’égard de la Chine.
mardi 14 ou mercredi 15 août
Capitulation du Japon, mais les troupes soviétiques poursuivent leurs attaques sur Sakhaline, les îles Kouriles et la Corée.
jeudi 16 août
Le gouvernement polonais, contrôlé par les communistes, signe avec l’Union soviétique un traité fixant officiellement la frontière entre les deux pays : Varsovie cède à Moscou environ 46 % de son ancien territoire.
samedi 18 août
Début de de l’invasion soviétique des îles Kouriles à partir de la pointe sud du Kamtchatka : sous les ordres du général Gnechko, 8 821 soldats russes, soutenus par 64 navires, débarquent sur la plage de Takeda, dans l’île de Choumchou, la plus au nord des Kouriles, défendue par 8 500 hommes et 77 chars commandés par le général Tsutsumi Fusaki.
dimanche 19 août
Dans les Kouriles, les forces japonaises présentes sur Choumchou, Paramushiro et Onekotan signent à 18 heures un accord de reddition inconditionnelle (des combats se poursuivront jusqu’au 23 août lorsque les derniers Japonais se rendront).
lundi 20 août
L’Armée rouge s’empare de Harbin (Mandchourie chinoise).
jeudi 23 août
Fin de la bataille de Choumchou dans les Kouriles avec la reddition des derniers combattants japonais. Le chiffre des pertes varie selon les sources, mais on estime que plus de Soviétiques sont tombés : 516 tués ou disparus et 1 051 blessés (plus la perte de cinq navires de débarquement), contre 256 morts et 762 blessés côté japonais. La bataille de Choumchou a mis en avant le manque d’expérience de l’URSS en matière de guerre amphibie.
samedi 25 août
Les Soviétiques complètent la conquête de Sakhaline par l’occupation de la capitale, Toyohara.
samedi 1er septembre
Capitulation des forces japonaises des îles Kouriles.
dimanche 2 septembre
Reddition totale japonaise sur tous les fronts.
mercredi 5 septembre
Chiffreur à l’ambassade soviétique d’Ottawa, Igor Gouzenko décide de passer à l’Ouest avec 109 documents secrets, qui permettront de découvrir un vaste réseau d’espionnage soviétique au Canada, dirigé par le colonel Zabotin. L’incrédulité et la lenteur bureaucratique canadienne l’obligent en premier lieu à se cacher avec sa famille par ses propres moyens.
vendredi 7 septembre
Après deux jours de cache, notamment grâce à un voisin, Igor Gouzenko et sa famille, recherchés par les agents soviétiques, reçoivent l’asile politique canadien et sont cachés dans un endroit secret à Whitby (Ontario).
mardi 11 septembre
Constitution du Conseil allié des quatre puissances occupantes de l’Autriche.
mercredi 12 septembre
Début d'une réforme agraire en zone d’occupation soviétique en Allemagne : expropriation des propriétaires possédant plus de cent hectares et des responsables nazis et des criminels de guerre.
lundi 17 septembre
Signature de l’accord de Wanfried : Américains et Soviétiques s’échangent des territoires de leurs zones d’occupation respectives en Allemagne afin de permettre au chemin de fer de Göttingen-Bebra de fonction sans perturbation. Des villages situés à l’est de Witzenhausen (Werleshausen, Neuseesen) sont transférés en Hesse américaine, tandis qu’au nord-est de Bad Sooden-Allendorf, d’autres villages (Ansbach, Sickenberg, Vatterode) passent sous domination de la Thuringe soviétique.
mercredi 19 septembre
800 soldats soviétiques occupent la ville iranienne de Ghazvin, sur la mer Caspienne.
jeudi 20 septembre
Sixième session à Berlin du Conseil de contrôle allié en Allemagne : il est décidé d’une politique commune d’égalité de traitement de tous les Allemands (dans toutes les zones ou secteurs). Les lois et autres règlements doivent être rendues également accessibles à tous.
mardi 2 octobre
A l’issue de la conférence interalliée sur les traités de paix, à Londres, les cinq Grands se séparent sans avoir trouvé d’accord.
dimanche 21 octobre
Un député iranien annonce au Madjlès (Parlement) que 50 wagons de bois coupés en Iran sont envoyés chaque jour par l’Armée rouge en URSS.
mercredi 24 octobre
Sous l'initiative soviétique et pour marquer la reconnaissance de leur contribution dans la lutte conte le nazisme, l’Ukraine et la Biélorussie obtiennent leurs propres places à l’ONU.
lundi 29 octobre
Staline se prononce pour la fabrication d'une bombe atomique soviétique.
samedi 10 novembre
Premier vol de l’avion d’entraînement Yak-11.
dimanche 18 novembre
L’armée soviétique occupe l’Azerbaïdjan iranien.
mardi 20 novembre
Première audience du procès de Nuremberg chargé de juger les criminels de guerre allemands.
mardi 4 décembre
Manifestations antisoviétiques à Istanbul.
lundi 31 décembre
A l’occasion d’une représentation du ballet Le Chant des cigognes donné à l’opéra d’Oufa (Bachkirie) par la compagnie de danse de la ville, accompagnée de danseurs du Bolchoï et du Kirov, un jeune garçon de sept ans, impressionné, décide de devenir danseur. Il se nomme Rudolf Noureev…
Contre-attaque allemande en Hongrie pour briser l'encerclement de Budapest par les Soviétiques.
vendredi 5 janvier
Le gouvernement soviétique décide de reconnaître le comité pro-soviétique de Lublin comme gouvernement provisoire de Pologne, en lieu et place du gouvernement en exil à Londres.
samedi 6 janvier
Le Premier ministre britannique Churchill demande aux Soviétiques de déclencher une offensive sur la Vistule pour soulager la pression allemande à l'ouest.
dimanche 7 janvier
En Hongrie, les Allemands prennent Esztergom, au nord-ouest de Budapest, dans leur poussée pour libérer la garnison assiégée dans la capitale.
A Dantzig [Gdansk], la Kriegsmarine reçoit l’accord de Hitler pour évacuer les troupes isolées en Courlande [en Lettonie] et à Memel [Klaipeda, en Lituanie].
mercredi 10 janvier
Le général soviétique Grigori Savonenkov, vice-président de la Commission de surveillance, annonce que l’URSS exigera le retour des orphelins des Finnois d’Ingrie âgés de 1 à 16 ans qui ont déménagé en Finlande.
vendredi 12 janvier
L'opération « Vistule-Oder » est lancée dans le sud de la Pologne par le 1er front d'Ukraine commandé par le général Koniev. Avec le 1er front de Biélorussie du général Joukov, il totalise 163 divisions et 2,2 millions d'hommes sur les 5,3 millions engagés dans cette nouvelle offensive. Les Allemands disposent de défense bien établie, mais n’ont que 30 divisions à opposer aux Soviétiques et combattent à un char contre cinq.
samedi 13 janvier
Les Soviétiques encerclent Varsovie.
Réouverture des détroits turcs (Bosphore et Dardanelles) aux navires américains et anglais qui vont livrer des armes aux Soviétiques.
Création au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, par l’Orchestre symphonique de la fédération de Russie dirigé par le compositeur, de la Cinquième symphonie en si bémol de Sergueï Prokofiev. L’accueil est triomphal.
dimanche 14 janvier
Les Soviétiques passent à l'attaque dans la zone de Schlossberg [Dobrovolsk], près de la frontière nord-est de la Prusse-Orientale. Le général Tcherniakovski lance une attaque en direction de Königsberg [Kaliningrad].
En Pologne, Joukov marche vers Poznan, Radom et Lodz, et Koniev vers l'important nœud ferroviaire de Kielce.
lundi 15 janvier
L’Armée rouge s’empare du nœud ferroviaire de Kielce, au sud de Varsovie.
mardi 16 janvier
L’armée de Joukov prend Radom et marche sur Lodz. Varsovie est complètement encerclée. L’armée de Koniev a dépassé Kielce et se dirige vers Czestochowa et Cracovie.
mercredi 17 janvier
L'armée polonaise du général Berling, suivie par le 1er front soviétique de Biélorussie, du maréchal Joukov, entre dans Varsovie en ruines. Au sud, les Soviétiques prennent Czestochowa.
Raoul Wallenberg, diplomate suédois qui a sauvé des dizaines de milliers de juifs, quitte ses bureaux de Budapest sous la protection soviétique pour rencontrer le commandant des forces soviétiques et disparaît (mort le 17 juillet 1947 à la prison Loublianka de Moscou ?)
jeudi 18 janvier
En Hongrie, les troupes soviétiques et roumaines entrent dans Pest, tandis que les défenseurs de la capitale hongroise font sauter les ponts sur le Danube et se retirent dans Buda.
vendredi 19 janvier
L’opération « Vistule-Oder » se poursuit rapidement en Pologne : Joukov prend Lodz, Koniev prend Cracovie et Petrov enlève Gorlice.
L’armée soviétique entre dans Tilsit [aujourd’hui Sovetsk, oblast russe de Kaliningrad].
samedi 20 janvier
L’Armée rouge a progressé de 150 kilomètres en une semaine sur le territoire polonais. Au nord, le général Tcherniakhovski a ouvert une brèche de 65 km dans la défense prusso-orientale et se retrouve à 50 kilomètres à l’intérieur du territoire allemand. Le maréchal Rokossovski n’est plus qu’à 180 km au sud-est de Dantzig et menacer d’isoler toute la Prusse-Orientale. Joukov a pris Lodz la veille. Au sud, Koniev menace la frontière tchécoslovaque ; il s’est emparé de Praszka, à la frontière de la Silésie allemande. La tactique soviétique est d’avancer avec les détachements mobiles les plus rapides au-devant des chars et des groupes d’armées. Lorsqu’ils se heurtent à une quelconque résistance où qu’ils débordent une poche allemande, ils détachent une unité spéciale pour s’en occuper tandis que le gros des troupes continue à progresser. Ils sont suivis dans le ciel par des nuées d’avions soviétiques.
A Moscou, le gouvernement provisoire hongrois signe un armistice avec l'URSS, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Il accepte de payer trois cents millions de dollars de réparations aux Alliés et de se joindre aux combats contre l’Allemagne.
Présentation à Moscou de la première partie du film historique Ivan le Terrible, dernière réalisation de Sergueï Eisenstein, avec Nikolaï Tcherkassov, Erik Pyriev, Lioudmila Tselikovskaïa, Serafima Birman et Ada Voïtsik. La musique a été composée par Prokofiev (la seconde partie du film ne sortira qu’en 1958 en raison de la censure).
dimanche 21 janvier
Le général soviétique Koniev pénètre en Haute-Silésie allemande ; Rokossowski prend Tannenberg. L’Armée rouge libère également la ville d’Inowroclaw.
lundi 22 janvier
L’Armée rouge occupe la ville d’Allenstein [Olsztyn].
mardi 23 janvier
Les forces de Koniev atteignent la ligne Oder-Neisse, près de Breslau [Wroclaw], et Joukov conquiert Brombreg [Bydgoszcz]. L’Armée rouge libère également la ville polonaise de Sieradz. Les Allemands contre-attaquent en Hongrie, cherchant à conserver les gisements pétrolifères à l'ouest du pays, indispensables au ravitaillement de la Wehrmacht.
mercredi 24 janvier
En Haute-Silésie, l’Armée rouge s’empare de Cracovie et de Gleiwitz [Gliwice]. Plus au nord débute la bataille de Posen [Poznan] : l’Armée rouge (jusqu’à un total de 100 000 soldats) et 5 000 combattants polonais, sous les ordres du général Tchouikov, assiègent la forteresse défendue par 30 000 à 60 000 hommes (dont 1 100 Hongrois) commandés par le général Gonell.
jeudi 25 janvier
L’Armée rouge s’empare de Trebnitz [Trzebnica] en Basse-Silésie et d’Angerburg [Węgorzewo] en Mazurie.
vendredi 26 janvier
En Prusse-Orientale, l’Armée rouge atteint la Baltique, au nord-est d’Elbing [aujourd’hui Elblag, Pologne]. La 4e armée allemande du général Hossbach (environ 150 000 soldats) se retrouve bloquée avec de nombreux civils et réfugiés dans la poche d’Heiligenbeil [Mamonovo, dans l’oblast de Kaliningrad].
samedi 27 janvier
La 100e division (général Krasavine) de la 60e armée du Front de Voronej de l'Armée rouge (commandée par Koniev) entre vers 15 h dans Auschwitz-Birkenau après des combats ayant coûté la vie à 66 Soviétiques. Le plus grand des camps d'extermination allemands a été en grande partie évacué : tous les déportés qui étaient capables de marcher ont été transférés depuis quelques jours et il ne reste plus sur place qu’entre 7 000 et 7 500 détenus malades. Les Soviétiques découvrent les corps de 600 détenus morts durant l’évacuation.
Poznan est prise par les troupes de Joukov, dont l’avant-garde est aux portes de Bentschen, à seulement 150 kilomètres de Berlin. De son côté, Rokossovski a dû faire preuve de vitesse pour contrer une ultime contre-attaque allemande en direction de la Vistule. Tcherniakowski conquiert la Prusse-Orientale.
dimanche 28 janvier
En Pologne, l’Armée rouge s’empare de Katowice et des mines de charbon de Dabrowa.
L'armée de Bagramyan enlève la quasi-totalité de la poche allemande de Memel [Klaipeda], libérant le reste de la Lituanie.
lundi 29 janvier
L'armée de Joukov pénètre en Poméranie.
mardi 30 janvier
Au nord-ouest de Bromberg en Pologne, l'Armée rouge franchit la frontière à plusieurs endroits. Elle prend Stolzenburg à l'ouest de Poznan et de se trouve plus qu'à 110 kilomètres de Berlin.
nuit du mardi 30 au mercredi 31 janvier
Au large de la péninsule de Hela, près de Dantzig [Gdansk], le paquebot allemand Wilhelm Gustloff est coulé par le sous-marin soviétique S-13 (du capitaine Sasha Marinescu), alors qu’il emportait 6 000 personnes fuyant l’approche des combats (de nombreux civils et 918 officiers de marine et marins de la 2e division-école des sous-marins) de Gotenhafen (baie de Dantzig) à Kiel. Il n’y a que 1 000 rescapés.
mercredi 31 janvier
Le maréchal Joukov a franchi la frontière du Reich et avancé de 20 kilomètres à l’intérieur de la Poméranie, prenant Driesen, à 150 kilomètres de Berlin. Ses troupes sont arrivées sur l’Oder et ont coupé la voie ferroviaire de Berlin à Dantzig. Elles menacent maintenant Francfort-sur-l’Oder, à 70 kilomètres à l’est de la capitale.
La garnison allemande de Budapest résiste toujours ; l'armée de Talboukine est fortement ébranlée par une contre-attaque de blindés allemands au nord du lac Balaton.
En Prusse-Orientale, l’Armée rogue encercle Königsberg [Kaliningrad].
Le premier congrès de l’Eglise orthodoxe russe depuis la révolution de 1917 est ouvert à Moscou et prie pour Staline et pour la victoire.
jeudi 1er février
L’Armée rouge prend Torun, sur la Vistule.
vendredi 2 ou samedi 3 février
Désigné par le régime, Alexis Ier (67 ans) devient le treizième patriarche de Moscou et de toute la Russie.
dimanche 4 février
Ouverture en Crimée de la Conférence de Yalta entre Churchill, Roosevelt et Staline. Les trois dirigeants alliés vont définir au palais de Livadia les bases du monde de l'après-guerre.
lundi 5 février
Les troupes soviétiques de Joukov atteignent Küstrin, sur l’Oder, à 74 kilomètres de Berlin.
jeudi 8 février
Entre deux réunions de travail à Yalta, les commandants alliés visitent le champ de bataille de Balaklava.
Sur l’île d’Usedom, le pilote Mikhaïl Devyataev et huit prisonniers soviétiques ont réussi à s’évader du camp de concentration de Pennemünde en volant le Heinkel He 111 du commandant du camp. Un garde a été tué dans l’évasion. Après avoir réussi à éviter les chasseurs ennemis, le bombardier volé a été endommagé par la DCA soviétique mais a pu se poser sans perte. Les évadés apportent aux alliés de précieuses informations sur le programme de missiles allemand.
nuit du vendredi 9 au samedi 10 février
Le sous-marin soviétique S-13 du capitaine Alexandre Marinesko a torpillé vers 0 h 55 en mer Baltique le paquebot Steuben qui transportait 4 000 blessés de guerre, personnels médicaux et réfugiés embarqués à Pillau [aujourd’hui Baltijsk, port de Kaliningrad]. Le navire a sombré dans l’eau glaciale en seulement 15 minutes au large de Stolmünde [Ustka]. Seulement 630 personnes sont sauvées par un navire d’escorte.
samedi 10 février
Après avoir établi une tête de pont sur l’Oder à Küstrin, Joukov et son armée ne parviennent plus à progresser. Ils sont tenus en échec à 65 kilomètres de Berlin. Le maréchal soviétique a subi de lourdes pertes pendant la traversée de la Pologne et il doit attendre que ses lignes de ravitaillement le rattrapent. De plus, les Allemands ont bénéficié du radoucissement de la température : le sol gelé s’est transformé en bourbier. Par ailleurs, le maréchal Rokossovski s’est mis en route dans la matinée pour aller livrer bataille en Poméranie contre les forces nazies commandées par Himmler lui-même.
Après 18 jours de combat, l’Armée rouge s’empare de la ville d’Elbing [aujourd’hui Elblag, dans le nord de la Pologne]. Environ 5 000 personnes sont mortes dans la ville et 2 731 soldats soviétiques ont été tués.
dimanche 11 février
Fin de la Conférence de Yalta : division de l'Allemagne en quatre zones de contrôle ; reconnaissance des conquêtes soviétiques ; intervention soviétique contre le Japon ; projet de conférence à San Francisco pour créer une Organisation des Nations unies ; renvoi en URSS des Soviétiques (2 800 000) réfugiés dans les territoires occupés par les Anglo-Américains (800 000 seront exilés sur le champ ; environ 1 500 000 déportés en Sibérie) ; frontières de la Pologne repoussées vers l’ouest ; accords sur la composition des nouveaux gouvernements en Pologne et en Yougoslavie (Le Comité de Lublin mis en place par les Soviétiques devra inclure des membres du gouvernement polonais à Londres ; Tito devra accueillir au sein de son gouvernement Ivan Subasich, de l’ancien gouvernement monarchiste). Britanniques et Américains consentent devant l’URSS à l’indépendance de la Mongolie extérieure, à une administration paritaire conjointe des lignes de chemins de fer sud-mandchourien et du transmandchourien, ainsi qu’à la cession de droits portuaires à Port-Arthur (Lüshun) et Dalian (Dairen), situés sur la côte de Mandchourie.
mardi 13 février
Après 50 jours de siège, les Soviétiques s’emparent de Budapest, la capitale hongroise. Le commandant allemand, le général Pfeffer-Widenbruch, a été capturé alors qu’il cherchait à s’échapper par les égouts. D’après Moscou, plus de 49 000 soldats allemands et hongrois sont tombés dans la bataille.
En Silésie, l’Armée rouge entre dans la ville de Sorau [aujourd’hui Żary, dans l’ouest de la Pologne].
mercredi 14 février
Dans l’ouest de la Pologne, l’Armée rouge « libère » le camp de concentration de Gross-Rosen, évacué depuis trois jours.
jeudi 15 février
En Silésie du Nord, les troupes soviétiques de Koniev encerclent Breslau [Wroclaw] et atteignent le confluent de l’Oder et de la Neisse.
vendredi 16 février
Le général Wenck déclenche une contre-attaque en Poméranie, vers Pyritz [Pyrzyce], au nord-est de Berlin.
dimanche 18 février
L’offensive du général Wenck commence à faiblir en Poméranie.
Commandant du 3e front de Biélorussie, le général soviétique Ivan Tcherniakovski, commandant du troisième front de Biélorussie, est tué devant Königsberg [Kaliningrad]. Il avait 39 ans.
mardi 20 février
En Prusse-Orientale, le maréchal Alexandre Vassilevski est placé à la tête du 3e front de Biélorussie.
jeudi 22 février
Les Russes franchissent la Vistule.
vendredi 23 février
Après un mois de siège, l’Armée rouge s’empare de la forteresse de Poznań. La bataille a coûté la vie à 10 000 soldats soviétiques et 700 polonais, tandis que du côté des vaincus on déplore 6 000 Allemands (dont le général Gonell, tué ce dernier jour) et 100 Hongrois tués et 23 000 prisonniers.
samedi 24 février
Le 1er front ukrainien (front de Voronej) du maréchal Koniev atteint le fleuve Neisse : fin de l’opération en Basse-Silésie, lancée par l’Armée rouge le 8 février.
dimanche 4 mars
Constitution en Roumanie du ministère Groza (communiste).
mardi 6 mars
Opération « Réveil du printemps » (Frühlingserwachen) : la Wehrmacht lance sa dernière grande offensive de la guerre dans la région hongroise du lac Balaton, riche en pétrole. Sous les ordres des généraux Otto Wöhler et Maximilian von Weichs, la 6e armée panzer SS (25 divisions, 300 000 combattants, 595 chars, 600 canons), soutenue par 850 avions, attaque le 3e Front ukrainien du général soviétique Tolboukhine (55 divisions, 465 000 soldats, 407 chars, 2 600 canons et mortiers).
L’Armée rouge occupe la ville hongroise de Sopron, à la frontière autrichienne.
Constitution en Yougoslavie du ministère Tito (communiste)-Subasic (royaliste).
jeudi 8 mars
En Poméranie, l’Armée rouge prend la ville de Stolp [Słupsk]. Une partie de la ville est incendiée par les combats et on estime qu’un millier de civils allemands se sont suicidés pour ne pas tomber aux mains des Soviétiques.
vendredi 9 mars
Les Américains franchissent le Rhin à l’Ouest.
lundi 12 mars
Les Russes franchissent l'Oder.
mardi 13 mars
En Prusse-Orientale, l’Armée rouge déclenche l’opération « Braunsberg », l’offensive finale contre la poche d’Heiligenbeil [Mamonovo], assiégée depuis le 26 janvier.
jeudi 15 mars
L’Armée rouge déclenche l’offensive de Haute-Silésie [aujourd’hui dans le sud de la Pologne] avec 408 000 hommes sous les ordres du maréchal Konev.
vendredi 16 mars
La contre-offensive des forces soviétiques du 3e Front ukrainien entraîne l’échec de l’opération « Réveil du printemps » lancée le 6 mars par l’armée allemande dans la région hongroise du lac Balaton. En dix jours de combats, les Allemands ont perdu 12 358 hommes (tués ou blessés) et 600 à 700 chars, tandis que les Soviétiques déplorent 8 492 morts, 24 407 blessés et la perte de 152 tanks et 415 canons anti-char.
dimanche 18 mars
La 1re armée polonaise s’empare de Kolberg, sur la Baltique. L’Armée rouge s’approche des ports de Gdynia et de Dantzig [Gdansk].
lundi 19 ou mardi 20 mars
Staline dénonce le pacte d'amitié et de non-agression signé avec le Turquie en 1925 et réclame Kars et Ardahan (en Anatolie orientale), la cession à la Bulgarie d’une partie de la Thrace et la révision de la convention de Montreux.
mercredi 21 mars
Dans le sud-ouest de la Hongrie, les Bulgares de Vladimir Stoïchev et les Soviétiques de Mikhaïl Sharokhine remportent la bataille des Collines transdanubiennes (opération « Drava ») en défendant avec succès la rive nord de la Drave. En 15 jours de combats, les Allemands déplorent la perte de 10 000 hommes, les vainqueurs 2 500.
mercredi 28 mars
Les Soviétiques atteignent la frontière autrichienne. L’Armée rouge libère la ville hongroise de Zalaegerszeg, dans l’ouest du pays.
En Pologne l’Armée rouge s’empare du port de Gdynia.
jeudi 29 mars
L’offensive déclenchée le 13 mars entraîne la chute en Prusse-Orientale de la poche d’Heiligenbeil [Mamonovo], assiégée depuis le 26 janvier. La 4e armée allemande est anéantie. En deux mois, les pertes allemandes sont estimées à 80 000 tués, 50 000 prisonniers, 605 chars et 128 avions, celles des Soviétiques à 146 750 morts, 97 553 malades ou blessés et 2 000 chars et canons.
L’Armée rouge pénètre pour la première fois en territoire autrichien : des soldats soviétiques ont franchi la frontière hongroise pour entrer dans Klostermarienberg, un quartier de Mannersdorf an der Rabnitz.
du jeudi 29 au vendredi 30 mars
Capitulation de Dantzig [Gdansk].
samedi 31 mars
L’offensive soviétique lancée le 15 mars en Haute-Silésie par le maréchal Konev est un succès.
en mars
Intervention aux côtés des Allemands des formations militaires du KONR du général rebelle soviétique Vlassov.
dimanche 1er avril
L’Armée rouge entre dans Głogów (en Basse-Silésie) et libère Topoľčany (en Slovaquie).
lundi 2 avril
Début de la bataille de Vienne : commandées par Tolboukhine et Stoïchev, les forces soviéto-bulgares (77 divisions, 1 171 000 hommes, 1 600 chars, 5 425 canons) attaquent la grande ville autrichienne, défendue par 25 divisions allemandes (270 000 hommes, 772 chars et 434 canons) sous les ordres de Bünau et Bittrich.
mardi 3 avril
Les forces soviétiques et britanniques se rejoignent à Wismar.
mercredi 4 avril
Tout le territoire hongrois est libéré de l’occupation allemande par les Soviétiques.
jeudi 5 avril
Molotov informe l’ambassadeur du Japon à Moscou que le pacte de non-agression de 1941 ne sera pas renouvelé.
Tito a signé avec Moscou un accord autorisant « l’entrée temporaire des troupes soviétiques sur le territoire yougoslave ».
nuit du jeudi 5 au vendredi 6 avril
Les soldats de la Légion géorgienne déployés sur l’île de Texel se soulèvent contre la garnison allemande forte de 2 000 hommes. 400 Allemands sont tués mais les Géorgiens ne parviennent pas à s’emparer des batteries d’artillerie installées au sud et au nord de l’île.
lundi 9 avril
Assiégée depuis plus de deux mois, la place allemande de Königsberg [Kaliningrad] capitule devant l’armée soviétique. Depuis la fin janvier, les Allemands déplorent 42 000 morts (plus désormais 92 000 prisonniers), les Soviétiques 60 000 tués.
Sortie à Moscou de Matricule 217 (Tchelovek n°217), un film de Mikhaïl Romm qui décrit la vie des déportés en Allemagne, avec E. Kouzmina et A. Lissianskaïa.
mardi 10 avril
En Slovaquie, l’Armée rouge entre dans la ville de Trenčín.
mercredi 11 avril
Alliance soviéto-yougoslave contre l'Allemagne.
vendredi 13 avril
Fin de la bataille de Vienne. Après onze jours de combats, les armées soviétiques et bulgares s’emparent de la ville. Les Allemands déplorent 19 000 tués et 47 000 prisonniers, les Soviéto-Bulgares 18 000 morts.
samedi 14 avril
Création du Jardin botanique de Moscou par l’Académie soviétique des sciences. Nikolaï V. Tsitsine en est le premier directeur.
dimanche 15 avril
Choisi par les Soviétiques pour former un gouvernement autrichien provisoire, l’ancien chancelier (1918-1920) socialiste Karl Renner écrit une lettre à Staline.
Après un jour de combats, l’Armée rouge s’empare de la ville autrichienne de Sankt Pölten.
Destruction à l’explosif du monument érigé à Pärnu à la mémoire des 87 personnes tombées lors de la Guerre d’indépendance estonienne. L’œuvre avait été réalisée par le sculpteur Amandus Adamson.
lundi 16 avril
Les troupes soviétiques atteignent l’Oder. L’offensive soviéto-polonaise finale sur Berlin commence par la bataille des hauteurs de Seelow, à 70 km à l’est de la capitale allemande : 41 600 canons et mortiers entrent en action contre les premières lignes allemandes, que l’état-major hitlérien avait prudemment évacuées. Malgré l’énorme avantage numérique (200 000 soldats, 587 chars et 2625 canons sous les ordres du général Heinrici contre 1 000 000 d’hommes, 3 059 chars, 16 934 canons, commandés par le maréchal Joukov), la première attaque de l’Armée rouge, menée de nuit, dans la fumée et dans une zone marécageuse, tourne à la déroute.
nuit du lundi 16 au mardi 17 avril
Le navire Goya, qui participait à l’opération « Hannibal » en transférant de Prusse-Orientale vers l’ouest des réfugiés fuyant l’avance de l’Armée rouge ainsi que des soldats blessés, est coulé vers minuit à la sortie de la baie de Dantzig [Gdansk] par le sous-marin soviétique L-3. Le bilan est terrible avec seulement 183 survivants parmi les 6 700 passagers et membres d’équipage.
jeudi 19 avril
Le dernier grand verrou protégeant Berlin a sauté : après quatre jours de laborieuses offensives, l’armée soviétique du maréchal Joukov remporte la bataille de Seelow. Les Allemands déplorent 12 322 morts, les forces soviéto-polonaises entre 5 000 et 70 000 tués selon les sources.
Etablissement de relations diplomatiques entre l’Union soviétique et le Guatemala.
samedi 21 avril
L’Armée rouge parvient jusqu’au limites du Grand Berlin, à Malchow, dans la banlieue nord-est : début du combat urbain, maison par maison. A 40 km au sud de la capitale allemande, les forces soviétiques attaquent le grand quartier-général souterrain de la Wehrmacht (OKW) et du haut-commandement de l’armée (OKH).
La Wehrmacht lance en Saxe sa dernière grande offensive blindée de la guerre : sous les ordres des généraux Schörner et Gräser, 50 000 soldats, 300 chars et 620 pièces d’artillerie allemandes attaquent à Bautzen, à l’est de Dresde, les lignes ennemies (84 000 Polonais et 20 000 Soviétiques, plus 291 chars et 135 automoteurs antichars, sous les ordres de Koniev, Petrov et Świerczewski).
Alliance soviéto-polonaise contre l'Allemagne.
lundi 23 avril
Après avoir erré treize jours dans le nord de l’Allemagne, le « Train perdu » est libéré par les troupes soviétiques près de Tröbitz (entre Berlin et Dresde). Sur les 2 400 prisonniers évacués de Bergen-Belsen le 10 avril, 198 sont morts en chemin.
mercredi 25 avril
Les Soviétiques (maréchal Koniev) et les Américains (1re armée de Patton) font leur jonction sur l’Elbe à Torgau, au nord-est de Leipzig.
Berlin est investie par l’armée soviétique.
L’Armée rouge achève l’occupation de la Prusse-Orientale en s’emparant en Sambie du port de Pillau [aujourd’hui Baltiisk, oblast de Kaliningrad].
jeudi 26 avril
Les Allemands d’Hermann von Oppeln-Bronikowski remportent en Saxe la bataille de Bautzen : la dernière grande attaque de chars permet à la Wehrmacht de reprendre à l’est de Dresde la ville de Bautzen. En six jours, 3 500 Soviétiques ont été tués, 7 700 Polonais tués ou disparus, plus 10 532 blessés. Les Allemands déplorent 6 850 morts (dont 350 civils).
En Poméranie-Occidentale, l’Armée rouge s’empare de la ville de Stettin [Szczecin].
vendredi 27 avril
En Poméranie-Occidentale, les troupes soviétiques (2e front biélorusse) et polonaises s’emparent du port de Trzebież (Ziegenort), établi sur la baie de Szczecin.
lundi 30 avril
Suicide d’Adolf Hitler.
A Berlin, les Soviétiques hissent le drapeau rouge sur le Reichstag.
En Poméranie-occidentale, l’Armée rouge a libéré près de Barth (au nord-ouest de Stralsund) le camp de prisonniers de guerre Stalag Luft 1, où étaient détenus près de 9 000 militaires américains et britanniques.
en avril
Deuxième voyage du leader yougoslave Tito à Moscou.
mardi 1er mai
Première utilisation officielle du titre de « Ville héros » : par l’ordre suprême n°20, Staline honore ainsi les villes de Leningrad, Stalingrad, Sébastopol et Odessa.
Le général tchécoslovaque d’origine polonaise Sergueï Wojciechowski est arrêté par le NKVD soviétique (il sera transféré à Moscou). De 1917 à 1920, il avait combattu les rouges au sein de l’Armée blanche.
mercredi 2 mai
Fin de la bataille de Berlin (20 % des bâtiments détruits, 50 % endommagés ; 100 000 tués) : le général Helmuth Weidling a signé la reddition de la capitale allemande, désormais occupée par l’Armée rouge. Sur la côte baltique, les Soviétiques s’emparent de Rostock et Warnemünde.
vendredi 4 mai
Alors qu’il faisait route vers Copenhague avec à son bord des milliers de réfugiés fuyant les régions orientales allemandes, le croiseur auxiliaire Orion est coulé au large de Swinemünde [Świnoujście] par des avions soviétiques. Le naufrage fait plus de 150 victimes mais 4 000 personnes ont pu être sauvées.
dimanche 6 mai
Au lendemain du soulèvement de Prague, l’Armée rouge lance la dernière grande offensive de la guerre : sous les ordres du maréchal Koniev, 1 770 000 Soviétiques, 139 500 Roumains, 69 500 Polonais et 48 400 Tchécoslovaques attaquent l’ancienne capitale, défendue par 900 000 soldats allemands commandés par les généraux Schörner et Rendulic.
Fin de la bataille de Breslau [Wroclaw], débutée le 14 février : le général Hermann Niehoff a signé devant les Soviétiques la capitulation de la garnison allemande. En trois mois, les vaincus déplorent 6 000 morts, 23 000 blessés et 44 000 prisonniers, les vainqueurs 60 000 tués et blessés, tandis que 20 000 civils sont morts également.
lundi 7 mai
Le général allemand Jodl signe la capitulation sans conditions de la Wehrmacht à Reims. Capitulation allemande signée à 2 h 41, au QG d'Eisenhower à Reims (En France, installé dans une école technique). Y signent Jodl, Bedel-Smith (Américain), Susloparov (Russe), Sevez (Français). Le général Vlassov qui avait lutté avec les Allemands se rend avec trois divisions (18 000 hommes) aux Américains (il sera livré à l'URSS et pendu en 1946).
Le commandant allemand de la place refusant de capituler, l’aviation soviétique attaque l’île danoise de Bornholm dans la mer Baltique. Les villes de Rønne et Nexø vont subir des bombardements pendant deux jours.
mardi 8 mai
A 15 heures, proclamation officielle de la capitulation allemande dans les pays occidentaux ; entrée en vigueur à 23 h 01. Les combats sont suspendus pour toutes les armées allemandes.
nuit du mardi 8 au mercredi 9 mai
De 0 h 06 à 0 h 45, la capitulation allemande est signée à Berlin au QG soviétique par les maréchaux Keitel (Allemagne), soviétique (Joukov) et anglais (Tedder représentant Eisenhower) ; et à titre de témoins, les généraux De Lattre de Tassigny (France) et Sperez (Etats-Unis).
mercredi 9 mai
A Copenhague, le Prinz Eugen, le dernier croiseur lourd allemand, se rend.
Les troupes allemandes qui résistaient encore sur Bornholm capitulent devant les Soviétiques, qui occupent l’île danoise.
vendredi 11 mai
Soldats américains et soviétiques se rencontrent près de Budweis [České Budějovice] : fin de l’opération de Prague, dernière offensive majeure soviétique de la guerre.
samedi 12 mai
Washington suspend les expéditions de la loi prêt-bail vers l’URSS.
Le NKVD soviétique arrête le général tchécoslovaque Radola Gajda (il perdra un œil sous la torture).
jeudi 17 mai
Arthur Werner, sans parti, est nommé par le commandement soviétique bourgmestre-gouverneur de Berlin (le commandement allié se ralliera à ce choix par la suite).
dimanche 20 mai
Pacification du « dernier champ de bataille européen » : des troupes canadiennes débarquent sur l’île hollandaise de Texel, où les soldats de la Légion géorgienne se sont rebellés contre les Allemands le 6 avril. En un mois et demi, 812 Allemands, 565 Géorgiens et 123 habitants ont été tués. Les 228 Géorgiens survivants seront remis à l’URSS et déportés ou envoyés en camp de travail.
jeudi 24 mai
Lors de la célébration de la victoire, Staline salue « le peuple russe » et non le peuple soviétique, parce que « c'est la nation dirigeante de l'URSS,..., elle a acquis dans cette guerre le droit d'être reconnue pour guide de tout l'Union ». A contrario, Staline tient rigueur aux autres peuples, qui ont montré leur faiblesse durant la guerre : « Si j'avais voulu punir réellement, j'aurais dû déporter tout le peuple ukrainien ».
Les troupes britanniques arrivent à Berlin.
lundi 28 mai
A Washington, le diplomate américain Harry Hopkins affirme que Staline « fera tout son possible pour que la réunification de la Chine se fasse sous l’égide de Chiang Kai-shek ».
mercredi 30 mai
L’Iran réclame le retrait des troupes britanniques et soviétiques.
vendredi 1er juin
Ouverture à Moscou de la 14e édition du championnat d’échecs d’URSS.
mardi 5 juin
Création officielle de la Commission de contrôle alliée, qui assume au nom des puissances victorieuses le pouvoir gouvernemental suprême en Allemagne.
mercredi 6 juin
A Berlin, les Soviétiques découvrent un corps dans les jardins de la Chancellerie, supposé être celui d’Hitler.
samedi 9 juin
A Berlin-Karlshorst, le maréchal Joukov met en place l’administration militaire soviétique en Allemand (SMAD), le gouvernement de facto de la zone d’occupation soviétique.
dimanche 10 juin
L’administration militaire soviétique en Allemagne approuve dans sa zone les partis et syndicats démocratiques antifascistes.
lundi 11 juin
Le Groupe Ulbricht rétablit à Berlin le Parti communiste allemand.
Les autorités soviétiques de Tchécoslovaquie commencent l’expulsion des Allemands des Sudètes vers l’ouest.
dimanche 24 juin
Un grand défilé militaire de la Victoire - le plus grand de l’histoire soviétique - est organisé sur la place Rouge, à Moscou : 40 000 soldats et 1 850 véhicules ont participé à l’événement qui a duré deux heures.
vendredi 29 juin
La Ruthénie subcarpatique tchécoslovaque (12 200 km² confié en mandat en 1919) est rattachée à l’Ukraine soviétique. La région compte environ 750 000 habitants.
samedi 30 juin
Ouverture à Moscou des premières négociations entre la république nationaliste de Chine et l’Union soviétique en vue du traité d’amitié et d’alliance, prévu pour une durée de 30 ans.
Saisi par les Soviétiques, le « Trésor de Priam », une importante découverte archéologique effectuée en 1873 sur le site de Troie par l’archéologue Heinrich Schliemann, atterrit à l’aérodrome moscovite de Vnoukovo (d’où il rejoindra le musée Pouchkine… où il sera oublié dans les réserves jusqu’en 1987).
dimanche 1er juillet
Les troupes américaines évacuent la Saxe et la Thuringe.
Création dans la zone d’occupation soviétique d’Allemagne de la « Police du peuple » (Volkspolizei).
mardi 3 juillet
Michaïl Botvinnik est sacré pour la sixième fois champion d’échecs d’URSS.
lundi 9 juillet
Signature à Londres d’un accord sur le contrôle allié de l’Autriche : la ville de Vienne et le territoire national autrichien sont chacun divisés en quatre zones d’occupation (américaine, britannique, soviétique et française).
L’Administration militaire soviétique en Allemagne publie un arrêté établissant les Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale, de Brandebourg, de Saxe, de Thuringe et de Saxe-Anhalt.
mercredi 11 juillet
Le Commandement allié se réunit pour la première fois à Berlin. Il exerce le contrôle d’une ville divisée en quatre secteurs, trois à l’ouest et un à l’est.
mardi 17 juillet
Début de la conférence de Potsdam (à 29 km à l’ouest du centre de Berlin), organisée au château de Cecilienhof : les trois principaux alliés de la Seconde Guerre mondiale, Truman, Churchill et Staline, se réunissent pour sceller le sort de l'Allemagne.
lundi 23 juillet
L’Administration militaire soviétique en Allemagne prend l’ordre n°10 imposant la fermeture des banques privées et des compagnies d’assurances dans la zone sous son son contrôle.
En Allemagne, les Britanniques et Soviétiques procèdent dans les montagnes du Harz à un échange de territoire entre leurs zones d’occupations respectives, retirant leurs forces armées des territoires cédés. Ces zones couvrent plus de 430 km² et concernent plus de 36 000 personnes (villes de Blankenburg, Benzingerode, Heimburg, Timmenrode, Cattenstedt, Hüttenrode, Wienrode, Altenbrak, Treseburg, Allrode, Hasselfelde, Stiege, Trautenstein, Tanne, etc.). Pour éviter un exode massif des populations, ni les Britanniques ni les Soviétiques n’ont rendu public cet échange.
lundi 30 juillet
Créé le 5 juin, le Conseil de contrôle allié pour l’Allemagne tient sa réunion inaugurale au siège américain de Berlin-Dahlem. Il est décidé qu’une session plénière doit avoir lieu tous les dix jours.
jeudi 2 août
Clôture de la conférence de Potsdam : signature des accords de Potsdam sont signés promulguant la dénazification, la démilitarisation, la démocratisation et la décentralisation et du démantèlement de l’Allemagne. La ligne Oder-Neisse devient la nouvelle frontière entre la Pologne et l’Allemagne.
du mardi 7 au samedi 11 août
Deuxième session des négociations entre Soviétiques et nationalistes chinois. Ces derniers sont contraints de se plier au diktat de Yalta.
mercredi 8 août
L’URSS déclare la guerre au Japon, deux jours après l’explosion de la bombe atomique américaine sur Hiroshima.
Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Union soviétique ont signé la Charte de Londres, un document annexé à l’Accord de Londres qui fixe « la constitution, la juridiction et les fonctions » du Tribunal militaire international chargé de juger les grands criminels de guerre (procès de Nuremberg).
jeudi 9 août
L’armée soviétique de Malinovski envahit le Mandchoukouo, l’Etat fantoche de Mandchourie occupé par le Japon.
dimanche 12 août
Entrée des troupes soviétiques en Corée du Nord.
mardi 14 août
Traité d’amitié sino-soviétique conclu à Chongqing. En échange de la cession provisoire à l’URSS du port de Dalian, le gouvernement nationaliste chinois reçoit l’assurance écrite de se voir attribuer l’intégralité de l’aide que l’URSS va apporter à la Chine sous forme de matériel de guerre et de biens économiques. Par ailleurs, le traité reconnaît l’autonomie de la Mongolie-Extérieure, contrôlée par les Russes, à l’égard de la Chine.
mardi 14 ou mercredi 15 août
Capitulation du Japon, mais les troupes soviétiques poursuivent leurs attaques sur Sakhaline, les îles Kouriles et la Corée.
jeudi 16 août
Le gouvernement polonais, contrôlé par les communistes, signe avec l’Union soviétique un traité fixant officiellement la frontière entre les deux pays : Varsovie cède à Moscou environ 46 % de son ancien territoire.
samedi 18 août
Début de de l’invasion soviétique des îles Kouriles à partir de la pointe sud du Kamtchatka : sous les ordres du général Gnechko, 8 821 soldats russes, soutenus par 64 navires, débarquent sur la plage de Takeda, dans l’île de Choumchou, la plus au nord des Kouriles, défendue par 8 500 hommes et 77 chars commandés par le général Tsutsumi Fusaki.
dimanche 19 août
Dans les Kouriles, les forces japonaises présentes sur Choumchou, Paramushiro et Onekotan signent à 18 heures un accord de reddition inconditionnelle (des combats se poursuivront jusqu’au 23 août lorsque les derniers Japonais se rendront).
lundi 20 août
L’Armée rouge s’empare de Harbin (Mandchourie chinoise).
jeudi 23 août
Fin de la bataille de Choumchou dans les Kouriles avec la reddition des derniers combattants japonais. Le chiffre des pertes varie selon les sources, mais on estime que plus de Soviétiques sont tombés : 516 tués ou disparus et 1 051 blessés (plus la perte de cinq navires de débarquement), contre 256 morts et 762 blessés côté japonais. La bataille de Choumchou a mis en avant le manque d’expérience de l’URSS en matière de guerre amphibie.
samedi 25 août
Les Soviétiques complètent la conquête de Sakhaline par l’occupation de la capitale, Toyohara.
samedi 1er septembre
Capitulation des forces japonaises des îles Kouriles.
dimanche 2 septembre
Reddition totale japonaise sur tous les fronts.
mercredi 5 septembre
Chiffreur à l’ambassade soviétique d’Ottawa, Igor Gouzenko décide de passer à l’Ouest avec 109 documents secrets, qui permettront de découvrir un vaste réseau d’espionnage soviétique au Canada, dirigé par le colonel Zabotin. L’incrédulité et la lenteur bureaucratique canadienne l’obligent en premier lieu à se cacher avec sa famille par ses propres moyens.
vendredi 7 septembre
Après deux jours de cache, notamment grâce à un voisin, Igor Gouzenko et sa famille, recherchés par les agents soviétiques, reçoivent l’asile politique canadien et sont cachés dans un endroit secret à Whitby (Ontario).
mardi 11 septembre
Constitution du Conseil allié des quatre puissances occupantes de l’Autriche.
mercredi 12 septembre
Début d'une réforme agraire en zone d’occupation soviétique en Allemagne : expropriation des propriétaires possédant plus de cent hectares et des responsables nazis et des criminels de guerre.
lundi 17 septembre
Signature de l’accord de Wanfried : Américains et Soviétiques s’échangent des territoires de leurs zones d’occupation respectives en Allemagne afin de permettre au chemin de fer de Göttingen-Bebra de fonction sans perturbation. Des villages situés à l’est de Witzenhausen (Werleshausen, Neuseesen) sont transférés en Hesse américaine, tandis qu’au nord-est de Bad Sooden-Allendorf, d’autres villages (Ansbach, Sickenberg, Vatterode) passent sous domination de la Thuringe soviétique.
mercredi 19 septembre
800 soldats soviétiques occupent la ville iranienne de Ghazvin, sur la mer Caspienne.
jeudi 20 septembre
Sixième session à Berlin du Conseil de contrôle allié en Allemagne : il est décidé d’une politique commune d’égalité de traitement de tous les Allemands (dans toutes les zones ou secteurs). Les lois et autres règlements doivent être rendues également accessibles à tous.
mardi 2 octobre
A l’issue de la conférence interalliée sur les traités de paix, à Londres, les cinq Grands se séparent sans avoir trouvé d’accord.
dimanche 21 octobre
Un député iranien annonce au Madjlès (Parlement) que 50 wagons de bois coupés en Iran sont envoyés chaque jour par l’Armée rouge en URSS.
mercredi 24 octobre
Sous l'initiative soviétique et pour marquer la reconnaissance de leur contribution dans la lutte conte le nazisme, l’Ukraine et la Biélorussie obtiennent leurs propres places à l’ONU.
lundi 29 octobre
Staline se prononce pour la fabrication d'une bombe atomique soviétique.
samedi 10 novembre
Premier vol de l’avion d’entraînement Yak-11.
dimanche 18 novembre
L’armée soviétique occupe l’Azerbaïdjan iranien.
mardi 20 novembre
Première audience du procès de Nuremberg chargé de juger les criminels de guerre allemands.
mardi 4 décembre
Manifestations antisoviétiques à Istanbul.
lundi 31 décembre
A l’occasion d’une représentation du ballet Le Chant des cigognes donné à l’opéra d’Oufa (Bachkirie) par la compagnie de danse de la ville, accompagnée de danseurs du Bolchoï et du Kirov, un jeune garçon de sept ans, impressionné, décide de devenir danseur. Il se nomme Rudolf Noureev…