1790
mardi 12 janvier
A Bruxelles, proclamation de l’indépendance belge.
mardi 26 janvier
Création au Burgtheater de Vienne de l’opéra Cosi fan tutte, dramma giocoso en deux actes de Mozart, sur un livret de Lorenzo da Ponte. Interprètes : Francesco Benucci, Dorotea Bussani, Francesco Bussani, Adriana Ferrari-Del Bene, Luisa Villeneuve, Vincenzo Calvesi.
samedi 20 février
Décès à Vienne de l’empereur Joseph II, à l’âge de 49 ans. Son frère Pierre-Léopold de Habsbourg-Lorraine (42 ans) devrait lui succéder.
jeudi 18 mars
Emeute à Bruxelles et défaite des partisans de la Révolution belge qui se réfugient en France.
samedi 26 juin
Début des entretiens à Reichenbach [aujourd’hui Dzierżoniów en Pologne] entre les représentants de l’Angleterre, de l’Autriche, de la Prusse et des Provinces-Unies en vue d’une éventuelle intervention contre les révolutionnaires français.
mardi 6 juillet
Fondation en Styrie du théâtre de la ville de Leoben.
mardi 27 juillet
Accord conclu à Reichenbach entre l’Angleterre, l’Autriche, la Prusse et les Provinces-Unies laissant le champ libre à l’Autriche pour reprendre le contrôle des provinces belges contre une paix séparée avec l’Empire ottoman. Le texte exprime également l’inquiétude de ces quatre pays devant l’évolution politique en France et ses conséquences à l’étranger.
mercredi 28 juillet
Refus de l’Assemblée nationale française de laisser passer par le territoire français les troupes autrichiennes envoyées contre la Belgique.
jeudi 30 septembre
Pierre-Léopold de Habsbourg-Lorraine (43 ans), frère cadet de Joseph II, est officiellement élu empereur germanique à Francfort-sur-le-Main. Il devient l’empereur Léopold II.
lundi 22 novembre
L’armée autrichienne pénètre en Belgique et ne rencontre qu’une faible résistance.
jeudi 2 décembre
Entrée de l’armée autrichienne dans Bruxelles.
dimanche 12 décembre
Rétablissement du pouvoir de l’empereur sur toute la Belgique.
mardi 14 décembre
Note de protestation de l’empereur Léopold II contre la spoliation des princes possessionnés en Alsace.
samedi 25 décembre
Les troupes autrichiennes occupant Charleroi.
dans l’année
Le fils de Léopold II, François (22 ans), épouse Marie-Thérèse de Bourbon-Naples (18 ans).
1791
mercredi 12 janvier
Occupation de la principauté de Liège par les troupes autrichiennes et rétablissement du prince-évêque.
mardi 3 mai
Mémoire du diplomate français Breteuil à Léopold II, le priant d’intervenir après l’affaire de Saint-Cloud du 18 avril (le roi de France a été empêché de se rendre à une messe par la foule).
samedi 18 juin
Mozart achève à Baden la composition de son petit motet Ave verum.
mercredi 6 juillet
A Padoue, l’empereur Léopold II appelle les autres souverains européens à se joindre à lui pour exiger le respect de la liberté et de l’honneur du roi de France Louis XVI.
Après avoir effectué ces dernières années plusieurs vols en Allemagne, le Français Jean-Pierre Blanchard réalise une ascension avec son ballon à hydrogène à Vienne. Il s’est envolé d’un pré du Prater pour atterrir dans la banlieue est de Groß-Enzersdorf.
mardi 26 juillet
Naissance d’un fils de Mozart, Franz Xaver Wolfgang.
jeudi 4 août
L’Autriche et l’Empire ottoman signent le traité de paix de Sistova [aujourd’hui Svichtov, dans le nord de la Bulgarie] : les terres conquises par les Autrichiens, dont la région de Belgrade, sont rendues aux Turcs et, en reprenant les terrmes du traité de Belgrade de 1739, la frontière austro-turque est fixée sur la Save.
du mercredi 24 au samedi 27 août
Entrevue au château de Pillnitz (faubourg de Dresde) entre l’empereur Léopold II et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, en présence de l’électeur de Saxe et du comte d’Artois et publication d’une déclaration commune des souverains affirmant leur volonté de « mettre le roi de France en état d’affermir les bases d’un gouvernement monarchique », déclaration vague mais perçue comme une menace directe par les partisans de la Révolution française.
mardi 6 septembre
Première au Théâtre national de Prague de l’opéra La Clemenza di Tito (la Clémence de Titus), de Wolfgang Amadeus Mozart, à l’occasion du couronnement de l’empereur Léopold II comme roi de Bohême.
vendredi 30 septembre
Première représentation à Vienne, au Teater an der Wien, de La Flûte enchantée, un opéra en deux actes de Mozart, sur un livret de Johann Emanuel Schikaneder, qui s’est notamment inspiré des Contes orientaux de Wieland. Accueilli froidement lors du premier acte, l’œuvre, dirigée ce soir là par le compositeur lui-même, finit par obtenir un certain succès. Parmi les interprètes, outre J.E. Schikaneder dans le rôle de Papageno, figurent la belle-sœur de Mozart, Josefa Hofer (dans le rôle de la Reine de la Nuit) et Benedict Schack, l'ami de Mozart, qui incarne Tamino, ainsi que Nannina Gottlieb et Franz Xaver Gerl.
samedi 12 novembre
Circulaire de l’empereur Léopold II reprenant la déclaration de Pillnitz du 27 août.
lundi 5 décembre
Le compositeur Wolfgang Amadeus Mozart est mort à Vienne, pauvre et abandonné. Il n'avait que 35 ans.
mardi 6 décembre
Après un service religieux des plus brefs, célébré sans messe dans une chapelle latérale de la cathédrale Saint-Etienne, Mozart est inhumé en l'absence de sa femme et de ses proches, dans l'anonymat d'une fosse commune du cimetière Saint-Marc, à cinq kilomètres de Vienne.
samedi 10 décembre
Ratification par l’empereur de la résolution de la diète de Francfort accordant la protection de l’Empire aux princes possessionnés d’Alsace spoliés par les décrets révolutionnaires français.
mercredi 14 décembre
Annonce du roi de France à l’Assemblée législative qu’il intime à l’archevêque-électeur de Trèves de disperser les rassemblements d’émigrés sur ses terres avant le 15 janvier 1792.
mercredi 21 décembre
Note de l’empereur avisant le gouvernement français qu’il défendra l’archevêque-électeur de Trèves contre une agression militaire de la France et reprenant les éléments de la déclaration de Pillnitz du 27 août.
1792
mercredi 25 janvier
Ultimatum de l’Assemblée législative française à Léopold II d’Autriche.
mardi 7 février
Convention militaire signée entre l’Autriche et la Prusse. Cette nouvelle alliance austro-prussienne vise plus un nouveau dépeçage de la Pologne que la répression de la Révolution en France.
Créé au Burgtheater de Vienne, l’opéra-comique en deux actes du compositeur italien Domenico Cimarosa (livret de Giovanni Bertati) Le Mariage secret plait tellement à Léopold II qu’on le rejoue en entier sur son désir le soir même de la première (après un dîner avec le compositeur et les acteurs), un fait sans précédent. Les interprètes sont Dorotea Bussani, Francesco Benucci, P. Mandini, A. Morichielli-Bosello et Francesco Bussani.
vendredi 17 février
Création à Londres de la Symphonie no 93 en ré majeur du compositeur autrichien Joseph Haydn qui l’a composée en 1791 lors de son premier voyage en Angleterre.
jeudi 1er mars
Décès à Vienne de l’empereur Léopold II, à l’âge de 45 ans. Son fils François II (24 ans) lui succède.
mercredi 7 mars
Nomination du duc de Brunswick à la tête des forces coalisées de la Prusse et de l’Autriche.
dimanche 25 mars
Ultimatum du ministère français à l’Autriche.
vendredi 20 avril
Déclaration de guerre de la France au « roi de Hongrie et de Bohême » (afin de laisser les Etats allemands de l’Empire hors du conflit) Léopold II, neveu de la reine de France Marie-Antoinette.
samedi 28 avril
Début de la guerre. Offensive française et entrée des troupes de Rochambeau dans les Pays-Bas autrichiens [Belgique]. Le général autrichien de Beaulieu surprend les Français, campés à Boussu, et les met en déroute.
dimanche 29 avril
Contre-offensive autrichienne : défaite française de Baisieux. Le maréchal Luckner bat en retraite précipitamment (il est destitué).
mercredi 6 juin
François II, fils de Léopold II, est couronné roi de Hongrie en l’église Notre-Dame de Buda par le cardinal József Batthyány, archevêque d’Esztergom.
dimanche 17 juin
La ville flamande de Menin [aujourd’hui en Belgique], défendue par une garnison de 43 hommes, est prise par le maréchal de camp Jarry (1700 soldats français et 750 hommes de la Légion belge).
jeudi 5 juillet
François II est élu roi des Romains.
samedi 14 juillet
François II est couronné empereur germanique dans la cathédrale de Francfort par son oncle Maximilien François d’Autriche, archevêque de Cologne.
dimanche 15 juillet
Les Autrichiens prennent Orchies, à 20 kilomètres de Lille.
samedi 21 juillet
Dans le nord de la France, les Autrichiens entrent dans la ville de Bavay [département du Nord].
mardi 7 août
Accord entre la Russie et la Prusse pour un nouveau partage de la Pologne dont l’Autriche est exclue.
jeudi 9 août
L’empereur François II est couronné roi de Bohême à Prague.
vendredi 17 août
Le général français Luckner est attaqué par 22 000 Autrichiens, qu'il écrase du feu de ses batteries.
dimanche 19 août
Luckner arrête près de Longwy une armée de 22 000 Autrichiens.
samedi 8 septembre
L’armée austro-prussienne de Brunswick arrive en Argonne, massif boisé aux confins des Ardennes, de la Marne et de la Meuse.
vendredi 14 septembre
Dumouriez se laisse déborder : l’armée autrichienne s’empare de la Croix-aux-Bois.
jeudi 20 septembre
A Valmy, les Prussiens, surpris par la résistance française, battent en retraite.
Décret abaissant l’âge de la majorité civile de 25 à 21 ans, pour les hommes comme pour les femmes.
dimanche 23 ou mardi 25 septembre
Début du siège de Lille par l’armée autrichienne.
samedi 6 ou dimanche 7 octobre
Levée du siège de Lille.
samedi 27 octobre
Invasion de la Belgique par les Français de Dumouriez.
dimanche 4 novembre
Combat de Boussu (Hainaut) entre l'armée autrichienne et l'armée française.
mardi 6 novembre
Bataille de Jemappes : les 40 000 Français et 100 canons du général Dumouriez inflige une lourde défaite aux 13 716 Autrichiens et 56 canons de Clerfayt.
mercredi 7 novembre
Les troupes françaises prennent Mons.
jeudi 8 novembre
Le général La Bourdonnaye s’empare de Tournai.
Menacées par la victoire française à Jemappes, les troupes autrichiennes évacuent la ville de Charleroi.
samedi 10 novembre
Ayant quitté l’Allemagne, le jeune compositeur Ludwig von Beethoven (22 ans) s’installe à Vienne.
lundi 12 novembre
Les Français entrent dans Charleroi.
mercredi 14 novembre
L’armée française, commandée par le général Dumouriez, entre dans Bruxelles.
mardi 27 novembre
L’Autriche licencie les corps d’armées des princes français émigrés. Seul subsiste celui du prince de Condé, soutenu par Vienne.
mercredi 28 novembre
L’armée française entre à Liège.
vendredi 30 novembre
Entrée des troupes françaises à Anvers.
dimanche 2 décembre
Reddition de Namur aux troupes françaises du général Cyrus de Valence. Dumouriez décide d’arrêter l’offensive française dans les Pays-Bas autrichiens.
mardi 4 décembre
Délégation belge à la Convention française lui demandant de reconnaître l’indépendance de la Belgique.
mardi 11 décembre
Les Français du général De Miranda s’emparent dans les Pays-Bas autrichiens de la ville de Roermond [aujourd’hui dans les Pays-Bas].
dans l’année
Décès de la femme de Léopold II, Marie-Louise de Bourbon-Espagne.
Agé de 81 ans, Wenzel Anton von Kaunitz-Rietberg n’est plus chancelier d’Etat, un poste qu’il occupait depuis 1753 ! Le comte Philipp von Cobenzl lui succède.
1793
vendredi 1er mars
Bataille d’Aldenhoven. Dans le nord-ouest de l’Allemagne, les 39 000 Autrichiens du prince Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld et de l’archiduc Charles de Teschen écrasent les 9 000 Français du général René Joseph de Lanoue à 20 kilomètres, au nord-est d’Aix-la-Chapelle. Les vaincus déplorent la perte de 2 000 hommes, plus 300 prisonniers, 7 canons et 2 drapeaux saisis, alors que du côté des vainqueurs seulement 50 hommes ont été perdus. Cette défaite va entraîner la fin du siège de Maastricht par les Français.
mardi 5 mars
Nouveau retour des troupes autrichiennes à Liège. Les Autrichiens reprennent également Roermond aux Français.
vendredi 15 mars
Dans les Pays-Bas autrichiens [Belgique], l’armée impériale du prince de Cobourg, parti de Maastricht pour rejoindre Bruxelles, se retrouve face à l’armée française du général Dumouriez, établie à Tirlemont.
lundi 18 mars
Malgré leur enthousiasme, les 45 000 Français indisciplinés et mal préparés du général Dumouriez sont battus à Neerwinden, dans le Brabant (entre Bruxelles et Liège), par les 39 000 Impériaux plus professionnels de Frédéric de Saxe-Cobourg-Gotha. Les vaincus déplorent 2 500 morts ou blessés et 1 500 prisonniers, les vainqueur 2 000 tués ou blessés. Cette défaite marque la perte des Pays-Bas autrichiens par la France (et le prélude à la défection de Dumouriez).
lundi 25 mars
Dans le Hainaut, le général Dumouriez rencontre à Ath le colonel autrichien Mack et lui proposer de marcher sur Paris.
Les troupes françaises évacuent la ville de Charleroi suite à la défaite de Neerwinden.
jeudi 28 mars
Les troupes autrichiennes font leur retour à Charleroi.
en mars
Les Autrichiens reprennent Aix-la-Chapelle aux Français.
lundi 1er avril
Le général français Dumouriez, en passe de trahir son pays, livre aux Autrichiens quatre représentants en mission, dont Nicolas Marie Quinette.
mercredi 3 ou vendredi 5 avril
Dumouriez passe, avec le duc de Chartres, aux Autrichiens et leur livre la Belgique. Son chef d'état-major, le futur maréchal Macdonald empêche les troupes de suivre.
mardi 9 avril
Réunion à Anvers des diplomates de la coalition.
vendredi 19 avril
Naissance à Vienne du futur empereur Ferdinand Ier, fils de François II.
jeudi 23 mai
Bataille du camp de Famars : à 5 km au sud de Valenciennes, les troupes coalisées (53 000 Autrichiens, Hanovriens et Britanniques) commandées par Frederick, duc d’York et d’Albany, ont battu les 27 000 Français du général François Drouot de Lamarche. Les vaincus déplorent 3 000 morts ou blessés, 300 prisonniers et la perte de 17 canons, les vaincus 1 100 tués ou blessés. Le général Jean-Baptiste Le Comte a été tué par le prince de Cobourg. Suite à ce succès, les Alliés mettent le siège devant Valenciennes.
mercredi 10 juillet
Prise de Condé-sur-Escaut (Nord) par les Autrichiens.
mardi 23 juillet
Après deux mois de siège et un mois de bombardements, les troupes françaises assiégées dans Mayence acceptent de capituler. Les 18 000 soldats obtiennent le droit de repartir libres et de rejoindre le territoire national français après la signature d’une convention interdisant de les employer sur des théâtres d’opérations extérieures (ces troupes iront servir en Vendée contre les contre-révolutionnaires). Le siège a fait 4 000 morts ou blessés dans les rangs français, 3 000 du côté des coalisés.
jeudi 12 septembre
Prise du Quesnoy par l’armée autrichienne.
samedi 21 septembre
Les Autrichiens, sous les ordres de Clairfayt et de Cobourg, commencent le siège de Maubeuge défendu par 20 000 hommes.
dimanche 13 octobre
Le comte von Wurmser et les Austro-Prussiens enlèvent aux Français les lignes de Wissembourg.
mardi 15 octobre
Début de la bataille de Wattignies : Jourdan attaque les Autrichiens de Clairfayt qui assiègent Maubeuge. Dans la soirée, après un conseil de guerre, Jourdan et Carnot décident d’affaiblir leur centre et leur gauche pour concentrer le gros des forces sur la droite.
mercredi 16 octobre
Seconde journée de la bataille de Wattignies : protégées par un épais brouillard, les troupes révolutionnaires désorganisent le dispositif autrichien.
400 Français qui s’étaient réfugiés à Boussu-lez-Walcourt [aujourd’hui à Froidchapelle, dans le Hainaut belge] ont été massacrés par 3 000 Autrichiens commandés par le major wallon Pessler.
jeudi 17 octobre
Les Autrichiens Cobourg et Clairfayt se replient sur Mons : le département du Nord est reconquis, le siège de Maubeuge est levé. Wattignies marque le début du redressement militaire français.
dans l’année
Le baron Franz Maria de Thugut est nommé directeur général des Affaires étrangères à la Hofburg.
L’archiduc Charles (22 ans), frère de François II, devient gouverneur général des Pays-Bas autrichiens [Belgique actuelle].
1794
vendredi 28 mars
A 24 km au sud-ouest de Cambrai, l’armée autrichienne du général Paul Kray (7 000 hommes) a battu trois divisions françaises (15 000 soldats) commandées par les généraux Balland, Goquet et Fromentin à la bataille du Cateau [-Cambrésis, département du Nord]. Les Impériaux ont perdu 293 hommes, les Français 1 200 hommes et 4 canons.
samedi 5 avril
Pour la deuxième fois de la guerre, les Français enlèvent aux Autrichiens la ville de Roermond [Pays-Bas].
samedi 26 avril
Campagne de Flandre : dans le département du Nord, les 30 000 soldats français du général René-Bernard Chapuy qui avançaient vers le nord de Cambrai, sont battu à Beaumont-en-Cambrésis par les 20 000 Autrichiens et Britanniques du duc d’York (2e fils du roi George III). La charge de la cavalerie britannique a été décisive. Les vaincus déplorent 7 000 morts, blessés ou prisonniers et la perte de 41 canons, les vainqueurs 1 450 tués, blessés ou disparus.
Bataille de Boussu-lez-Walcourt [aujourd’hui partie de Froidchapelle, dans le Hainaut belge] : l’armée française des Ardennes du général Charbonnier a mis en fuit les soldats autrichiens avant d’être attaqués par des paysans. En représailles, le village est incendié.
mardi 29 avril
Le maréchal autrichien Clerfayt est battu à Mouscron par l’armée du Nord des généraux Moreaux et Souham.
dimanche 11 mai
Bataille de Courtrai : victoire du général français Pichegru.
dimanche 18 mai
Victoire des généraux Jean Moreau et Joseph Souhans à Tourcoing, au nord-est de Lille : les 70 000 soldats français ont vaincu 74 000 Britanniques, Impériaux, Prussiens, Hanovriens, Hessois et Hollandais sous les ordres de Frederick de Saxe-Cobourg-Saalfeld et du duc Frederick d’York et d’Albany. Les vaincus déplorent 4 000 morts ou blessés, 1 500 prisonniers et 60 canons perdus, les vainqueurs 3 000 tués ou blessés et 6 canons perdus. Le département du Nord est reconquis pour la deuxième fois par les Français.
jeudi 22 mai
Bataille de Tournai : les coalisés austro-britanniques de Frederick Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld battent les troupes françaises du général Pichegru.
jeudi 29 mai
Les Autrichiens et les Piémontais signent un traité de défense mutuelle.
lundi 2 juin
Premier essai d’un ballon à hydrogène durant un conflit : l’Entreprenant, conçu par Coutelle, est utilisé par les Français lors du siège de Maubeuge afin de surveiller l’activité de la garnison autrichienne. La vision du ballon crée une certaine panique chez les soldats, certains évoquant la sorcellerie.
jeudi 26 juin
Bataille de Fleurus : à la tête de 89 000 hommes (dont 12 000 cavaliers et une centaine de canons), les généraux Jourdan, Kléber et Marceau (aile droite) stoppent les coalisés autrichiens et hollandais de Frédéric de Saxe-Cobourg (52 000 hommes, dont 18 000 cavaliers, et 111 canons) dans le Hainaut, à 12 km au nord-est de Charleroi [aujourd’hui en Belgique]. Les vaincus déplorent pour les Impériaux 208 morts, 1 017 blessés, 361 prisonniers et pour les Hollandais 700 morts, blessés ou prisonniers (auxquels s’ajoutent les 2 800 prisonniers de la garnison de Charleroi). Côté français, les pertes sont de 5 000 morts ou blessés. Cette victoire élimine tout péril extérieur pour la France. Cette bataille a vue le premier emploi d'un ballon captif (l'Entreprenant) comme poste d'observation.
vendredi 27 juin
Décès à Vienne de l’ancien chancelier d’Etat (1753-1792) Wenzel Anton, prince von Kaunitz-Rietberg, à l’âge de 83 ans.
vendredi 12 septembre
Evêque de Trieste depuis 1791, Mgr Sigismund Anton von Hohenwart (64 ans) est confirmé comme évêque de Sankt Pölten, en Autriche.
du mercredi 17 au jeudi 18 septembre
Bataille de Sprimont (Belgique) : à 20 kilomètres au sud de Liège, les Français de Jourdan et Schérer battent les Autrichiens de Clerfayt, qui doivent battre en retraite.
jeudi 2 octobre
Bataille d’Aldenhoven : l’armée française de Sambre et Meuse (88 000 hommes), commandée par le général Jourdan, a battu les 77 000 Autrichiens du comte de Clerfayt dans le duché de Juliers, à 20 kilomètres au nord-est de la ville allemande d’Aix-la-Chapelle. Les vaincus déplorent 3 000 morts et blessés et 800 prisonniers, les vainqueurs 1 500 tués et blessés.
lundi 6 octobre
Battant en retraite, le comte de Clerfayt traverse le Rhin avec ses troupes à Cologne. Le jour même, les forces françaises qui poursuivent son armée occupent la partie de la ville située sur la rive gauche du fleuve.
samedi 22 novembre
L’armée française du général Moreau commence le siège de la forteresse de Luxembourg, une place autrichienne défendue par 15 000 hommes et 500 bouches à feu sous les ordres du feld-maréchal baron de Bender.
1795
samedi 3 janvier
L’Autriche, qui n’a pas participé officiellement au deuxième partage de la Pologne, conclut une convention secrète avec la Russie sur un troisième partage, dans le dos de la Prusse, mais uniquement à l’intérieur des frontières de la partition russe.
dimanche 29 mars
Le jeune pianiste allemand Ludwig von Beethoven (24 ans) a créé à Vienne le Concerto pour piano n°2 en si bémol majeur qu’il a lui-même composé.
dimanche 7 juin
Après sept mois de siège par les troupes françaises du général, le feld-maréchal baron de Bender signe l’accord de capitulation de la ville de Luxembourg, possession autrichienne depuis 1703.
vendredi 12 juin
Les 12 396 soldats de la garnison luxembourgeoise sortent de la ville avec les honneurs de la guerre devant l’armée française. La dernière colonne impériale, formée de soldats issus des Pays-Bas autrichiens, dépose les armes.
lundi 10 août
La France rejette les propositions d’armistice de l’Autriche.
vendredi 28 août
Troisième traité de Bâle.
dimanche 6 septembre
L’armée de Sambre-et-Meuse du général Lefebvre franchit le Rhin à Eichelkamp et repousse les Autrichiens au-delà de Düsseldorf.
dimanche 20 septembre
Circonvenu par l’argent autrichien, le général Pichegru préfère s’emparer de Mannheim plutôt que de se joindre à Jourdan, compromettant ainsi le déroulement de la campagne française en Allemagne.
lundi 28 septembre
Triple-Alliance conclue entre la Grande-Bretagne, la Russie et l’Autriche.
jeudi 1er octobre
Décret de la Convention nationale proclamant l’annexion par la France des Pays-Bas autrichiens et de la principauté ecclésiastique de Liège [Belgique], suite à l’intervention de Carnot et Merlin de Douai : formation de neuf départements français.
samedi 24 octobre
Troisième et dernier partage de la Pologne entre la Russie (Courlande, Samogitie, Lituanie, Russie Noire, Polésie, Volhynie : 45 % du pays), l'Autriche (Galicie occidentale avec Cracovie, Lublin, Sandomierz) et la Prusse (Mazovie et Varsovie) : la Pologne disparaît. La ligne de démarcation entre les trois puissances suit le cours de trois rivières : la Pilica, la moyenne Vistule et le Bug. Dans un article secret, les trois puissances s'engagent à faire disparaître le nom de la Pologne du droit international. Le roi Stanislas II doit abdiquer et vivre en résidence surveillée à Saint-Pétersbourg.
mercredi 18 novembre
Le général Pichegru décide de se replier sur Landau, abandonnant ainsi la garnison de Mannheim.
samedi 21 novembre
Capitulation de la garnison française de Mannheim devant les Autrichiens de Wurmser.
du lundi 23 au mardi 24 novembre
A Loano, les généraux français Masséna et Sherer battent les Autrichiens et conquièrent la Riviera italienne jusqu'à Savone.
mercredi 25 novembre
Les Autrichiens sont repoussés au-delà des Apennins en Italie.
lundi 21 ou samedi 26 décembre
Echange organisé à Bâle (ou à Huningue ?) de Madame Royale, fille de Louis XVI et nièce de l’empereur d’Autriche, contre le ministre et général Beurnonville et des conventionnels (Bancal des Issarts, Armand Camus, Lamarque, Quinette, Drouet, Maret, Sémonville) livrés par Dumouriez à l'Autriche en 1793.
1796
lundi 4 janvier
Les troupes prussiennes se retirent de la ville de Cracovie, qui est annexée aux Etats des Habsbourg.
lundi 21 mars
L’empereur François II émet un brevet annexant officiellement la Petite-Pologne à l’Autriche. Renommé Galicie occidentale (Westgalizien), ce territoire a une superficie de 52 000 km² et compte 1,3 million d’habitants. Les principales villes sont Cracovie, Lublin et Kielce.
dimanche 10 avril
Le général français Bonaparte passe à l'offensive en Italie : son armée de 25 000 hommes quitte le port de Savone (à l’ouest de Gênes) et prend la direction de Cairo-Montenotte. En face, les Austro-Sardes alignent environ 70 000 soldats.
mardi 12 avril
Première victoire de Bonaparte dans la campagne d’Italie : sur les hauteurs de Savone, les 14 000 soldats français remportent une victoire à Montenotte sur les 4 500 Austro-Sardes du comte d’Argenteau et du général wallon de Beaulieu. Les vaincus déplorent 116 tués, 114 blessés, 416 disparus 1 500 prisonniers et 12 canons perdus, les vainqueurs 880 morts, blessés ou disparus. Dans la soirée, Bonaparte couche à Carcare.
mercredi 13 avril
Bataille de Millesimo : l’armée française du général Augereau (9 000 hommes et 23 canons) encercle et anéantit à l’ouest de Carcare le corps auxiliaire autrichien du général Provera (988 hommes et 2 canons). 600 Français et 96 Autrichiens ont été tués ou blessés et 892 Autrichiens (dont Provera) faits prisonniers.
du jeudi 14 au vendredi 15 avril
Bataille de Dego. Au nord de Cairo-Montenotte, les forces françaises de Bonaparte et Masséna (12 000 soldats, puis 15 000 le second jour) battent l’armée austro-sarde d’Argenteau et Vukassovic (5 700, puis 3 500 hommes). Après avoir conquis la ville de Dego, les Français l’ont perdu le lendemain avant de la reprendre. Vukassovic, arrivé en retard à la bataille, a pu tout de même semer la confusion dans les rangs français avant de devoir se retirer. Les vainqueurs déplorent 2 100 morts ou blessés et 317 prisonniers, les vaincus 3 700 tués ou blessés et 1 087 prisonniers.
jeudi 28 avril
L’armistice de Cherasco conclu entre Bonaparte et le roi de Sardaigne est signé au palais Salmatoris. Victor-Amédée III se retire de la coalition antifrançaise : il accepte de laisser le passage à travers le Piémont aux troupes de Bonaparte pour mener la guerre contre les Autrichiens et de céder les forteresses de Coni, Ceva, Alexandrie et Tortona. En revanche, il récupère Alba.
lundi 2 mai
Sur la rive sud du Pô, les troupes austro-russes s’emparent de Plaisance.
samedi 7 mai
Après avoir traversé le Pô à Plaisance, l’armée d’Italie de Bonaparte (11 500 hommes) engage la bataille de Fombio contre les 6 600 Autrichiens du général Beaulieu.
lundi 9 mai
Victoire française en Lombardie : après deux jours d’affrontements, l’armée de Bonaparte remporte la bataille de Fombio contre les Autrichiens. Les vaincus déplorent plus de 568 morts, blessés ou prisonniers, les vainqueurs 150 tués et 300 blessés.
Le duc de Parme et Plaisance signe à son tour un armistice avec Bonaparte.
mardi 10 mai
Le général Bonaparte remporte au sud-est de Milan une éclatante victoire, à la fois tactique et stratégique : les 17 500 soldats français ont pris à revers l’arrière-garde autrichienne du général Sebottendorf (6 800 hommes) qui voulait détruit à Lodi le pont permettant de franchir l’Adda. Les vaincus déplorent 3 200 morts ou blessés, 2 000 prisonniers et la perte de 14 canons, les vainqueurs 1 000 tués ou blessés.
jeudi 12 mai
Les patriotes lombards se soulèvent à l’approche des Français et se rendent quasiment maîtres de Milan.
samedi 14 mai
Masséna, à la tête de l’avant-garde des troupes françaises, atteint Milan.
mardi 31 mai
L’armée française de Sambre-et-Meuse franchit le Rhin avec pour objectif de menacer Vienne pendant que Bonaparte fixe une partie des troupes autrichiennes en Italie.
mercredi 1er juin
Le corps d’armée commandé par Kléber en Allemagne bat les Autrichiens à Uckerath.
vendredi 3 juin
La prise de Vérone par les Français de Bonaparte oblige les Autrichiens à se retirer vers le Tyrol. Seul Mantoue, qui occupe une position centrale dans la plaine du Pô, reste entre leurs mains.
samedi 4 juin
Les Autrichiens sont battus par Kléber à Altenkirchen, en Allemagne (Rhénanie-Palatinat).
dimanche 5 ou lundi 6 juin
Bonaparte signe un armistice avec le royaume de Naples.
dimanche 19 juin
Bataille de Kircheib (dite aussi d’Uckeraht) : les 24 000 Français du général Kléber sont vaincus par les 14 000 Autrichiens de Kray dans le Westerwald, à 50 km au sud-est de Cologne. Les vaincus déplorent la perte de 1 500 hommes, les vainqueurs 400.
lundi 4 juillet
Une bataille oppose dans le sud-ouest de l’Allemagne Français et Autrichiens près de Baden-Baden, au pied de la Forêt-Noire.
mardi 5 juillet
Moreau est victorieux de l’archiduc Charles à la bataille de Rastadt (Allemagne).
samedi 9 juillet
Bataille d’Ettlingen (dite aussi de Malsch), dans le pays de Bade : l’armée de Rhin et Moselle du général Moreau (36 000 hommes) écrase les 32 000 Autrichiens de l’archiduc Charles et émigrés du prince de Condé à 15 km au sud de Karlsruhe. Les vainqueurs ont perdu 2 400 hommes, les vaincus 2 600. Après cette victoire, les Français débouchent de la Forêt-Noire et se dirigent sur Pforzheim.
dimanche 17 juillet
Vaincu par le général français Moreau, le duc Frédéric-Eugène de Wurtemberg conclut l’armistice de Bade. Il s’engage à retirer ses troupes de l’armée impériale et à payer une contribution de 4 millions de florins.
lundi 18 juillet
Moreau entre à Stuttgart.
vendredi 29 juillet
Le maréchal autrichien Wurmser occupe Vérone, repoussant Masséna sur Rivoli puis sur Castelnuovo. Dans le même temps Quasdanovitch occupe Brescia.
samedi 30 juillet
20 000 Autrichiens de Wurmser attaquent par surprise à l'ouest du lac de Garde et entrent dans Brescia.
du mercredi 3 au jeudi 4 août
Bataille de Lonato : à 24 km au sud-est de Brescia, les 20 000 Français (15 canons) du général Bonaparte mettent en déroute en une vingtaine de combats la colonne de secours autrichienne du général Peter Quasdanovich (15 000 soldats, 78 canons) dépêchée pour débloquer Mantoue. Les Français déplorent 1 400 morts, blessés ou prisonniers, les Autrichiens 3 800.
vendredi 5 août
A 30 km au sud-est de Brescia, trois armées autrichiennes (25 000 hommes) commandées par le comte von Wurmser et par Peter Quasdanovich sont sévèrement battues par les 35 000 français des généraux Bonaparte, Masséna et Augereau à Castiglione. Les pertes autrichiennes sont de 6 000 morts ou blessés, 15 000 prisonniers et 70 canons, celle des Français de 1 100 à 1 500 tués ou blessés.
dimanche 7 août
Le Wurtemberg signe un traité de paix avec la France, qui l’oblige à céder Montbéliard, Héricourt et Riquewihr.
du dimanche 21 au lundi 22 août
Bataille de Deining (Theiningen) dans le Haut-Palatinat. A 45 km au sud-est de Nuremberg, malgré une nette infériorité numérique (9 000 hommes contre 28 000), l’armée française du général Bernadotte réussit à éviter une tentative d’encerclement menée par les forces autrichiennes de l’archiduc Charles, permettant ainsi à l’armée française de Sambre et Meuse de se retirer vers le Rhin.
lundi 22 août
Le Directoire signe un traité de paix avec le margrave de Bade, qui cède à la France les villes de Huningue et de Kehl.
mercredi 24 août
Bataille d’Amberg (Haut-Palatinat) : les 35 000 Français du général Jourdan ont été vaincus par les 40 000 Autrichiens de l’archiduc Charles à 60 km à l’est de Nuremberg. Les Français déplorent la perte de 2 000 hommes, les Autrichiens 400.
jeudi 1er septembre
Après un repos de trois semaines dans l’attente de renforts en provenance de Vendée, Bonaparte reprend l’offensive contre les Autrichiens. Remontant l’Adige, il a divisé son armée en trois corps commandés respectivement par Augereau, Vaubois et Masséna.
samedi 3 septembre
A la tête de 30 000 à 40 000 Impériaux, l’archiduc Charles-Louis d’Autriche-Teschen a battu les 30 000 Français du général Jean-Baptiste Jourdan près de Wurtzbourg, entre Francfort et Nuremberg (Bavière). Les vaincus déplorent 2 000 tués ou blessés, 1 000 prisonniers et 7 canons, les vainqueurs 1 200 morts et blessés et 300 prisonniers. Cette deuxième défaite en neuf jours, après Amberg, contraint Jourdan à démissionner de son commandement.
dimanche 4 septembre
Wurmser et Davidovitch sont battus à Roveredo par Augereau et Masséna.
mercredi 7 septembre
Bonaparte défait l’arrière-garde de Wurmser à Primolano.
jeudi 8 septembre
Wurmser est battu par Bonaparte à Bassano.
dimanche 11 septembre
Bonaparte bouscule de nouveau Wurmser à Cerea.
jeudi 15 septembre
Le général Wurmser est battu alors qu’il tentait de sortir de Mantoue.
vendredi 16 septembre
En Allemagne, le général Marceau, qui commande l’arrière-garde de l’armée de Sambre-et-Meuse, arrête les Autrichiens à Limburg.
lundi 19 septembre
Le général français Marceau est abattu par un Autrichien au lendemain de la bataille d'Altenkirchen (défaite française).
dimanche 2 octobre
Moreau défait en Allemagne le général autrichien de La Tour à Biberach et poursuit sa retraite en direction du lac de Constance.
mardi 4 octobre
Bonaparte rompt unilatéralement l’armistice signé avec le duc de Modène et envahit ses Etats.
lundi 10 octobre
Les Deux-Siciles se retirent de la coalition anti-française.
vendredi 21 octobre
Kléber empêcher les Autrichiens de forcer le passage du Rhin à Neuwied.
mercredi 26 octobre
L’ensemble des troupes de Moreau ont retraversé le Rhin, excepté le corps d’armée de Desaix qui assure la protection du pont de Kehl.
mercredi 2 novembre
Le nouveau général en chef autrichien en Italie Alvinczy se remet en campagne à la tête de 45 000 hommes.
dimanche 6 novembre
Alvinczy bouscule Masséna à Bassano.
lundi 7 novembre
Poursuivant son avance en Italie, la seconde armée autrichienne, commandée par Davidovitch, défait le corps de Vaubois à Calliano.
samedi 12 novembre
Bonaparte est à son tour battu par Alvinczy. Les Français se replient sur Vérone.
mardi 15 novembre
Début près de Vérone de la bataille d'Arcole entre les Français de Napoléon Bonaparte et les Autrichiens d'Alvinczy.
jeudi 17 novembre
Après trois jours de combats indécis, Bonaparte remporte la bataille d’Arcole.
vendredi 18 novembre
L’armée de Bonaparte revient à Vérone.
mercredi 23 novembre
En tentant de sortir de Mantoue, l’Autrichien Wurmser est repoussé par Sérurier.
jeudi 8 décembre
En Allemagne, le général Pierre de Beurnonville signe avec l’Autriche un armistice séparé qui permet à l’archiduc Charles de concentrer ses troupes contre le général Moreau.
1797
lundi 9 ou mardi 10 janvier
Après une résistance acharnée de plus de deux mois, Desaix évacue Kehl, qui tombe aux mains de l'archiduc Charles. Seul Huningue reste aux mains des Français.
samedi 14 janvier
Bonaparte écrase les Autrichiens d'Alvinczy à Rivoli (en Vénétie, sur l'Adige).
lundi 16 ou mardi 17 janvier
Le corps d’armée autrichien de Provera se rend à Bonaparte à La Favorite.
samedi 28 janvier
Le général Joubert s’empare de Trente, en Italie.
jeudi 2 février
L’Autrichien Von Wurmser capitule dans Mantoue après un siège de neuf mois : les Autrichiens perdent l'Italie du Nord au profit des Français.
dimanche 5 février
Les Autrichiens achèvent la première campagne d’Allemagne en s’emparant de la place forte de Huningue sur le Rhin, défendue par le général Ferino.
dimanche 12 février
Première représentation en grande pompe au Burgtheater de Vienne, en présence de François II, dont on célèbre le 29e anniversaire, de l’Hymne impérial (Gott ! erhalte). L’œuvre a été composée par Joseph Haydn sur un texte du jésuite Lorenz Leopold Haschka sur ordre de l’empereur pour s’opposer à la Marseillaise française.
jeudi 9 mars
Sans attendre que les armées du Rhin soient prêtes, le général Bonaparte lance une grande offensive en Italie : trois colonnes, celles de Joubert et de Masséna, ainsi que la sienne marchent en direction de Vienne.
jeudi 16 mars
Dans le Frioul, les forces autrichiennes de l’archiduc Charles qui gardaient le passage du fleuve Tagliamento sont vaincues à Valvasone (à l’ouest d’Udine) par l’armée française du général Bonaparte. Contraints de se retirer dans la montagne durant la nuit, les vaincus déplorent 700 morts, blessés ou prisonniers et la perte de 6 canons, les vainqueurs 500 tués ou blessés. La route menant de Trévise à Udine à la forteresse de Palmanova est désormais ouverte aux Français.
dimanche 19 mars
Dans l’est du Frioul, les Français s’emparent sur l’Isonzo de la ville de Gradisca.
mardi 21 mars
Prise de Gorizia par les Français.
jeudi 23 mars
Bernadotte occupe Trieste, tandis que Joubert s’avance dans le Tyrol.
vendredi 24 mars
Victoire de Bonaparte à Tarvis.
mardi 28 ou mercredi 29 mars
Bonaparte prend Klagenfurt.
vendredi 31 mars
Depuis la Carinthie, Bonaparte adresse à l’archiduc Charles d’Autriche des propositions de paix.
samedi 1er avril
Bernadotte s’empare de Laibach [Ljubljana, Slovénie].
dimanche 2 avril
Bonaparte s’empare de Neumarkt.
lundi 3 avril
Ungmarkt est prise par Bonaparte.
Dans le Tyrol du Sud, les troupes françaises de Joubert sont chassées de Bozen [Bolzano] et refoulées sur Brixen [Bressanone] par Quasdanovitch.
jeudi 6 avril
Bonaparte s’empare de Judenburg.
vendredi 7 avril
Sans nouvelle de la situation en Allemagne, le général français Bonaparte propose à Judenburg (en Styrie) un armistice aux plénipotentiaires autrichiens.
lundi 10 avril
Les premières troupes françaises entrent dans la ville de Graz.
mercredi 12 avril
Le général Bonaparte et son état-major arrivent à Graz.
jeudi 13 avril
Bonaparte arrive à Leoben, où il rencontre les plénipotentiaires autrichiens Beauregard et Merveldt.
dimanche 16 avril
Hoche décide d’entrer à son tour en campagne en Allemagne, malgré l’attentisme de Moreau avec qui il devait mener une action combinée.
lundi 17 avril
Sous les ordres de Hoche, le général français Ney contribue au succès du passage du Rhin à Neuwied en culbutant les Autrichiens.
mardi 18 avril
Signature en Styrie du traité de paix préliminaire de Leoben entre le général Bonaparte et les plénipotentiaires impériaux (marquis de Gallo, comte de Merveldt, baron de Saint-Vincent) : un cessez-le-feu de six mois est conclu. Selon les clauses secrètes, l’Autriche cède à la France les Pays-Bas autrichiens et la Lombardie, en échange des possessions vénitiennes d’Istrie et de Dalmatie.
Campagne d’Allemagne : Championnet emporte les positions d’Altenkirchen et d’Utherath. Au cours de la bataille de Diedorff, le général Ney est fait prisonnier par les Autrichiens (Hoche le récupérera avec empressement).
jeudi 20 avril
L’armée française Rhin-et-Moselle de Moreau reprend enfin l’offensive : elle franchit le Rhin et entre en Rhénanie.
samedi 22 avril
A l’annonce de la signature des préliminaires de paix avec l’Autriche, les troupes françaises parvenues à Francfort, cessent leur avancée.
mardi 25 avril
A Graz, Bonaparte déclare aux délégués vénitiens Francesco Donà et Leonardo Zustinian qu'il sera « un Attila pour l'Etat vénitien ».
samedi 10 juin
Conformément au traité de Leoben, l’armée autrichienne occupe la Dalmatie vénitienne.
mercredi 28 juin
Conformément aux clauses secrètes de l’accord franco-autrichien de Leoben, des troupes françaises débarquent à Corfou et prennent le contrôle de l’île autrefois vénitienne.
nuit du jeudi 13 au vendredi 14 juillet
Le Français Murat franchit le lac de Garde et se porte sur les arrières de l'armée autrichienne.
samedi 15 juillet
Murat surprend les autrichiens à la Corona.
lundi 21 août
Le général Wurmser meurt à Vienne.
mardi 19 septembre
A la demande du Directoire français, les Autrichiens libèrent le général La Fayette emprisonné en Moravie dans la forteresse d’Olmütz [aujourd’hui Olomouc, en République tchèque].
du mardi 17 au mercredi 18 octobre
Français et Autrichiens signent le Traité de Campoformio à la villa Manin, à Passariano, au sud-ouest d’Udine : le texte donne à la France la rive gauche du Rhin. La France reprend ses droits sur les Pays-Bas espagnols aux dépens de l'Autriche. Le dernier duc de Modène Hercule III d’Este est dépossédé de son duché.
en décembre
L’écrivain et patriote grec Constantin Rhigas est arrêté à Trieste par les autorités autrichiennes (il sera livré aux Ottomans qui l’exécuteront).
dans l’année
Venise cède la ville croate de Zara à l'Autriche.
1798
dimanche 29 avril
Le compositeur Joseph Haydn fait triompher au Palais Schwarzenberg de Vienne La Création, un oratorio inspiré du Paradis perdu de Milton et des Saisons de Thomson. L'œuvre est conçue pour 24 choristes, 60 instrumentistes et 3 solistes ; le chœur divisé en 4 parties, dialogue avec l'orchestre. L'évocation des ténèbres caractérise par un chromatisme descendant, comme le chant de Raphaël célébrant la création des eaux, décrit une nature grandiose et exalte les sentiments.
vendredi 24 août
Les Autrichiens annexent la place de Castelnuovo [aujourd’hui Herceg Novi, port du Monténégro].
1799
jeudi 3 janvier
Création au Theater am Kärntnertor de Vienne de l’opéra Falstaff ossia Le tre burle, dramma giacoso du Vénitien Antonio Salieri, sur un livret de Carlo Prospero Defranceschi, d’après les Joyeuses commères de Windsor de Shakespeare. Les rôles principaux sont tenus par Carlo Angrisani, Giuseppe Simoni, Irene Tomeoni, Ignaz Saal et Milloch. C’est un énorme succès et le compositeur est porté en triomphe.
en janvier
Le général autrichien Mack signe l’armistice de Calvano.
vendredi 1er mars
Alors que la guerre n’est pas encore déclarée contre l’Autriche, l’armée française du général Jourdan traverse le Rhin entre Kehl et Bâle.
mercredi 6 mars
Afin de venir à la rencontre de Jourdan, l’armée française de Suisse franchit le Rhin dans les environs de Coire (Grisons).
mardi 12 mars
La France déclare la guerre à l’Autriche : Paris accuse Vienne d’avoir laissé passer sur son territoire les troupes russes. Les Autrichiens rejoignent la deuxième coalition anti-française.
mardi 19 mars
Création au Burgtheater de Vienne de l’oratorio La Création (Die Schopfung), de Joseph Haydn.
du mercredi 20 au jeudi 21 mars
Bataille d’Ostrach : dans le sud de l’Allemagne, les 52 000 Autrichiens de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche-Teschen sont victorieux des 28 000 Français du général Jourdan au nord du lac de Constance [aujourd’hui dans le Bade-Wurtemberg]. Les vainqueurs déplorent 2 113 morts, blessés ou prisonniers, les vaincus 2 257 tués, blessés ou prisonniers.
jeudi 21 mars
Première à Vienne de l’opéra Dankgefühl einer Geretteten (« Sentiment de gratitude d'une personne sauvée »), du jeune compositeur Johann Nepomuk Hummel, vingt ans seulement.
lundi 25 mars
Bataille de Stockach : l’armée autrichienne de l’archiduc Charles (72 335 hommes et 114 canons) est victorieuse en Bade des troupes françaises du général Jourdan, deux fois moins nombreuses (34 823 soldats et 62 canons). Les vaincus déplorent 500 morts, 2 400 blessés et 2 900 prisonniers, les vainqueurs 400 tués, 1 600 blessés et 2 000 prisonniers. L’armée française du Danube est contrainte de battre en Rhin vers le Rhin.
mardi 26 mars
Bataille indécise de Vérone opposant dans trois combats distincts l’armée autrichienne du général Pal Kray (41 400 hommes) aux troupes françaises du général Scherer (46 400 soldats). Victorieux à Pastrengo, les Français sont battus à Legnago, tandis l’affrontement ne désigne aucun vainqueur à Vérone même. Les pertes sont de 5 400 hommes et 17 canons chez les Français, 6 900 hommes et 12 canons chez les Autrichiens.
mercredi 27 mars
En Vénétie, l’armée de Kray occupe Vérone. Plus au sud, les troupes françaises entrent dans Florence.
vendredi 5 avril
Nouvelle victoire autrichienne sur les Français, près de l’Adige. A la tête d’une armée de 41 000 hommes, le général Schérer a été battu à Magnano, près de Vérone, par les 46 000 Autrichiens du général Kray. Les pertes françaises sont de 8 000 hommes, tandis que les vainqueurs déplorent 6 000 hommes perdus. Schérer doit battre en retraite.
lundi 15 avril
L’armée coalisée, commandée par le général russe Souvorov, entre dans Vérone.
mardi 23 avril
Dissous en raison de la reprise de la guerre, le congrès de Rastatt, réuni depuis décembre 1797 pour discuter du transfert de la rive gauche du Rhin à la France, s’achève sur un échec.
dimanche 28 avril
Alors qu’ils s’apprêtaient à quitter Rastatt, deux plénipotentiaires français sont massacrés à coups de sabre par une escouade de hussards hongrois commandés par Barbaczy : Claude Roberjot (quarante-sept ans) et Antoine Bonnier d'Alco. Le troisième, Jean Debry, survit à quatorze coups de sabre.
lundi 29 avril
Les Russes de Souvarov entrent dans Milan.
mardi 30 avril
Victorieuses dans le nord de l’Italie, les armées russes et autrichiennes lancent une offensive en Suisse contre les troupes françaises commandées par Masséna.
lundi 13 mai
Vaincues à Monte Cineri par le général Lecourbe, les troupes autrichiennes commandées par prince de Rohan sont contraintes de se retirer du sud de la Suisse vers la Tresa.
mardi 14 mai
Double victoire autrichienne dans les Grisons : à Coire, les troupes françaises du général Ménard, cinq fois moins nombreuses que leurs adversaires, sont mises en déroute, abandonnant sur le terrain 3 000 prisonniers, quinze canons et vingt-et-une voitures de munitions. Près de Davos, les forces autrichiennes du général Bellegarde, là aussi supérieures nombres, ont vaincu d’autres soldats français.
samedi 25 mai
En Suisse, le général Masséna lance une double offensive dans le canton de Zurich à partir de Winterthur : au nord, les généraux Ney et Paillard repoussent les Autrichiens dans Andelfingen, tandis qu’à l’est (Thurgovie), la ville de Frauenfeld est prise par Oudinot et Soult.
dimanche 26 mai
Les Autrichiens et les Russes entrent dans Turin.
lundi 27 mai
Bataille de Winterthur, au nord-est de Zurich : 8 000 Autrichiens, commandés par le baron Friedrich von Hotze et le comte Friedrich Josef de Nauendorf, battent les 7 000 Français du général Ney. Les vainqueurs déplorent 1 000 tués, blessés ou disparus, les vaincus 800 hommes et quatre canons perdus. Suite à cette défaite, le général Masséna est contraint de se replier sur Zurich.
lundi 3 juin
Début de la première bataille de Zurich : les 30 000 soldats du général Masséna font face sur la Limmat aux 40 000 Autrichiens de Charles-Louis d’Autriche et de Friedrich von Hotze.
mardi 4 juin
Les positions françaises de Zurich sont attaquées par les Autrichiens.
jeudi 6 juin
Harcelé par l’ennemi, le général Masséna est contraint de se retrancher sur la rive gauche du Limmat. L’archiduc Charles peut entrer dans Zurich. Mais les pertes sont plus lourdes chez les Autrichiens (3 500 hommes tués ou blessés) que chez les Français (1 700 hommes).
lundi 17 juin
Début dans le nord de l’Italie de la bataille de la rivière Trébie (Trebbia) opposant les 35 000 soldats du général Macdonald aux 18 000 Russes et aux 14 000 Autrichiens des généraux Souvorov et Melas.
mardi 18 juin
En Italie, à la demande du pape, l’armée autrichienne s’empare de la cité ombrienne de Cita di Castello, en proie aux troubles depuis plus d’un an.
mercredi 19 juin
Après trois jours de combat longtemps indécis, les forces austro-russes de Souvorov battent l’armée française de Macdonald sur les rives de la Trébie, en Emilie. Les vaincus déplorent 6 000 morts et 12 000 prisonniers, les vainqueurs seulement 900 morts et 4 300 blessés. Macdonald doit battre en retraite vers les Apennins tandis que l’armée d’Italie du général Moreau doit se retirer vers les Alpes.
jeudi 25 juillet
Dans le nord de l’Italie, la garnison française de Mantoue (8 000 soldats et plus de 600 canons), commandée par le général de Latour-Foissac, s’est rendue aux Autrichiens après quatre mois de siège. Le général Kray, qui commande à 30 000 hommes, a accordé aux simples soldats français le droit de se retirer librement sous la promesse de ne se battre contre les Alliés pendant un an. En revanche, l’état-major sera conduit en Autriche comme otage. Le siège a coûté 1 700 hommes tués et 1 400 autres blessés à la garnison française.
jeudi 15 août
Bataille de Novi Ligure : forte de 38 000 hommes, l’armée française des généraux Joubert et Moreau est battue dans le Piémont par les 45 000 Russes et Autrichiens de Souvorov. Les pertes humaines sont assez proches : 1 500 morts, 5 000 blessés et 3 000 prisonniers côté français, 1 800 tués, 5 200 blessés et 1 200 prisonniers côté russe. Parmi les victimes française figure le commandant en chef de l’armée d’Italie : le général Barthélémy Joubert, âgé de trente ans, a trouvé la mort de façon héroïque. Désormais à la tête des dernières troupes françaises d’Italie, le général Moreau bat en retraite en direction de Gênes.
dimanche 8 septembre
Victoire française dans le nord de l’Italie : les troupes du général Championnet ont repris aux Autrichiens la ville de Suse.
Création à Eisenstadt de la Theresienmesse de Joseph Haydn.
25 septembre
Début de la bataille de Zurich : les 80 000 Français de Masséna contre les 100 000 Russo-Autrichiens de Korsakov. Masséna repousse les Russes sous les murs de la ville. Pendant ce temps, Soult bouscule les Autrichiens de Hötze et les sépare des Russes.
26 septembre
Reprise de la bataille de Zurich : les Russes de Korsakov, taillés en pièces, doivent quitter la ville, y laissant 5 000 prisonniers. Masséna se tourne alors contre l’autre armée russe, celle de Souvorov, qui vient de franchir le Saint-Gothard.
27 septembre
Seconde bataille de Zurich : Souvorov est obligé à se frayer un passage difficilement à travers la région montagneuse et à se replier sur l’Allemagne. Cette double victoire française a des conséquences importantes : furieux de la défaite de ses troupes, en attribuant la responsabilité aux Autrichiens, le tsar Paul Ier se retire de la coalition contre la France.
mercredi 25 septembre
Début de la bataille de Zurich : afin d’empêcher les Russes et les Autrichiens de se rejoindre, les 75 000 soldats du général Masséna attaquent Zurich, défendue par les 44 000 Russes du général Korsakov. Dans le même temps, plus au Sud, Soult bouscule les 32 000 Autrichiens de Hötze : séparés de leurs alliés, ceux-ci sont repoussés entre le lac de Wallenstadt et la Linth. Les forces coalisées paient leur manque total de coordination.
jeudi 26 septembre
Reprise et fin de la bataille de Zurich : les Russes de Korsakov, taillés en pièces, doivent quitter la ville, y laissant 6 000 prisonniers, et se retirer vers l’Allemagne au nord-est. Une retraite qui tourne rapidement à la débacle. Les pertes russes sont lourdes (7 000 tués ou blessés, sans compter cent pièces d’artillerie et tous les bagages perdus), alors que celles des Français sont deux fois moins importantes (3 000 morts et blessés). Laissant Lorges et Ménard poursuivre Korsakov, Masséna se tourne aussitôt contre l’autre armée russe, celle de Souvorov, qui arrive du Sud après avoir franchi le col du Saint-Gothard, mais trop tard…
vendredi 27 septembre
A son tour vaincu par Masséna, Souvorov est obligé à se frayer un passage difficile à travers la région montagneuse des Grisons pour se replier sur l’Allemagne. Cette double victoire française a des conséquences importantes : furieux de la défaite de ses troupes, en attribuant la responsabilité aux Autrichiens, le tsar Paul Ier se retire de la coalition contre la France.
samedi 19 octobre
Ulcérés par les défaites et l’attitude de ses alliés, le tsar de Russie Paul Ier rompt avec l’Autriche et le Royaume-Uni.
mardi 22 octobre
La Russie quitte officiellement la coalition dirigée contre la France.
lundi 4 novembre
Bataille de Savigliano (dite aussi de Genola) : à cinquante-six kilomètres au sud de Turin, l’armée autrichienne du général Mélas, forte de 29 000 soldats, a vaincu les 15 000 Français du général Championnet. Ayant perdu 7 600 hommes (3 400 tués et 4 200 blessés), sans compter les 4 000 prisonniers, l’Armée d’Italie doit battre en retraite vers les Alpes, laissant la forteresse de Cunéo à la merci des Alliés. Ces derniers déplorent 2 150 morts (dont le général Karl von Adorjan) et blessés et 250 prisonniers. Les Autrichiens n’ont jamais été aussi proches de la frontière française.
mercredi 13 novembre
Nouvelle défaite de l’Armée d’Italie au Piémont : les 9 000 hommes du général Championnet doivent battre en retraite après avoir été vaincu à Mondovi, à l’ouest de Gênes, par les 14 000 Autrichiens de Mélas. Chaque camp a perdu 500 hommes.
samedi 16 novembre
Assiégé depuis des semaines dans le port italien d’Ancône par les alliés commandés l’Autrichien Fröhlich, le général Mounier a été contraint de capituler, avec les honneurs. Les 9 000 Autrichiens et Napolitains et les 4 000 Romains étaient soutenus en mer par une flotte comprenant 2 000 Turcs et 1 300 Russes.
samedi 30 novembre
Trois mois après le décès en France du pape Pie VI s’ouvre à Venise le conclave devant élire son successeur. Les trente-cinq cardinaux se sont réunis dans l’abbaye bénédictine de San Giorgio, sous la protection autrichienne.
dimanche 1er décembre
Chargée de mettre fin au siège de la forteresse de Philippsburg [aujourd’hui en Bade-Wurtemberg], l’armée autrichienne du maréchal Sztaray de Nagy-Mihaly parvient à enfoncer les lignes françaises.
mardi 3 décembre
Au sud d’Heidelberg [Bade-Wurtemberg], les 5 000 soldats autrichiens du maréchal Anton Sztaray de Nagy-Mihaly ont battu les 12 000 hommes du général Claude Lecourbe lors de la bataille de Wiesloch. Les vainqueurs ont perdu 500 hommes, les vaincus 1 500. Le siège de la forteresse de Philippsburg est levé et l’armée française est expulsée de la rive droite du Rhin.
Abandonnée par l’Armée d’Italie, la garnison française de la forteresse de Cunéo (Coni) a été contrainte de capituler au Piémont, à l’issue d’un siège de huit jours mené par les Autrichiens de Mélas. Les vainqueurs se sont emparés de 187 canons et de 14 000 quintaux de poudre.
mardi 12 janvier
A Bruxelles, proclamation de l’indépendance belge.
mardi 26 janvier
Création au Burgtheater de Vienne de l’opéra Cosi fan tutte, dramma giocoso en deux actes de Mozart, sur un livret de Lorenzo da Ponte. Interprètes : Francesco Benucci, Dorotea Bussani, Francesco Bussani, Adriana Ferrari-Del Bene, Luisa Villeneuve, Vincenzo Calvesi.
samedi 20 février
Décès à Vienne de l’empereur Joseph II, à l’âge de 49 ans. Son frère Pierre-Léopold de Habsbourg-Lorraine (42 ans) devrait lui succéder.
jeudi 18 mars
Emeute à Bruxelles et défaite des partisans de la Révolution belge qui se réfugient en France.
samedi 26 juin
Début des entretiens à Reichenbach [aujourd’hui Dzierżoniów en Pologne] entre les représentants de l’Angleterre, de l’Autriche, de la Prusse et des Provinces-Unies en vue d’une éventuelle intervention contre les révolutionnaires français.
mardi 6 juillet
Fondation en Styrie du théâtre de la ville de Leoben.
mardi 27 juillet
Accord conclu à Reichenbach entre l’Angleterre, l’Autriche, la Prusse et les Provinces-Unies laissant le champ libre à l’Autriche pour reprendre le contrôle des provinces belges contre une paix séparée avec l’Empire ottoman. Le texte exprime également l’inquiétude de ces quatre pays devant l’évolution politique en France et ses conséquences à l’étranger.
mercredi 28 juillet
Refus de l’Assemblée nationale française de laisser passer par le territoire français les troupes autrichiennes envoyées contre la Belgique.
jeudi 30 septembre
Pierre-Léopold de Habsbourg-Lorraine (43 ans), frère cadet de Joseph II, est officiellement élu empereur germanique à Francfort-sur-le-Main. Il devient l’empereur Léopold II.
lundi 22 novembre
L’armée autrichienne pénètre en Belgique et ne rencontre qu’une faible résistance.
jeudi 2 décembre
Entrée de l’armée autrichienne dans Bruxelles.
dimanche 12 décembre
Rétablissement du pouvoir de l’empereur sur toute la Belgique.
mardi 14 décembre
Note de protestation de l’empereur Léopold II contre la spoliation des princes possessionnés en Alsace.
samedi 25 décembre
Les troupes autrichiennes occupant Charleroi.
dans l’année
Le fils de Léopold II, François (22 ans), épouse Marie-Thérèse de Bourbon-Naples (18 ans).
1791
mercredi 12 janvier
Occupation de la principauté de Liège par les troupes autrichiennes et rétablissement du prince-évêque.
mardi 3 mai
Mémoire du diplomate français Breteuil à Léopold II, le priant d’intervenir après l’affaire de Saint-Cloud du 18 avril (le roi de France a été empêché de se rendre à une messe par la foule).
samedi 18 juin
Mozart achève à Baden la composition de son petit motet Ave verum.
mercredi 6 juillet
A Padoue, l’empereur Léopold II appelle les autres souverains européens à se joindre à lui pour exiger le respect de la liberté et de l’honneur du roi de France Louis XVI.
Après avoir effectué ces dernières années plusieurs vols en Allemagne, le Français Jean-Pierre Blanchard réalise une ascension avec son ballon à hydrogène à Vienne. Il s’est envolé d’un pré du Prater pour atterrir dans la banlieue est de Groß-Enzersdorf.
mardi 26 juillet
Naissance d’un fils de Mozart, Franz Xaver Wolfgang.
jeudi 4 août
L’Autriche et l’Empire ottoman signent le traité de paix de Sistova [aujourd’hui Svichtov, dans le nord de la Bulgarie] : les terres conquises par les Autrichiens, dont la région de Belgrade, sont rendues aux Turcs et, en reprenant les terrmes du traité de Belgrade de 1739, la frontière austro-turque est fixée sur la Save.
du mercredi 24 au samedi 27 août
Entrevue au château de Pillnitz (faubourg de Dresde) entre l’empereur Léopold II et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, en présence de l’électeur de Saxe et du comte d’Artois et publication d’une déclaration commune des souverains affirmant leur volonté de « mettre le roi de France en état d’affermir les bases d’un gouvernement monarchique », déclaration vague mais perçue comme une menace directe par les partisans de la Révolution française.
mardi 6 septembre
Première au Théâtre national de Prague de l’opéra La Clemenza di Tito (la Clémence de Titus), de Wolfgang Amadeus Mozart, à l’occasion du couronnement de l’empereur Léopold II comme roi de Bohême.
vendredi 30 septembre
Première représentation à Vienne, au Teater an der Wien, de La Flûte enchantée, un opéra en deux actes de Mozart, sur un livret de Johann Emanuel Schikaneder, qui s’est notamment inspiré des Contes orientaux de Wieland. Accueilli froidement lors du premier acte, l’œuvre, dirigée ce soir là par le compositeur lui-même, finit par obtenir un certain succès. Parmi les interprètes, outre J.E. Schikaneder dans le rôle de Papageno, figurent la belle-sœur de Mozart, Josefa Hofer (dans le rôle de la Reine de la Nuit) et Benedict Schack, l'ami de Mozart, qui incarne Tamino, ainsi que Nannina Gottlieb et Franz Xaver Gerl.
samedi 12 novembre
Circulaire de l’empereur Léopold II reprenant la déclaration de Pillnitz du 27 août.
lundi 5 décembre
Le compositeur Wolfgang Amadeus Mozart est mort à Vienne, pauvre et abandonné. Il n'avait que 35 ans.
mardi 6 décembre
Après un service religieux des plus brefs, célébré sans messe dans une chapelle latérale de la cathédrale Saint-Etienne, Mozart est inhumé en l'absence de sa femme et de ses proches, dans l'anonymat d'une fosse commune du cimetière Saint-Marc, à cinq kilomètres de Vienne.
samedi 10 décembre
Ratification par l’empereur de la résolution de la diète de Francfort accordant la protection de l’Empire aux princes possessionnés d’Alsace spoliés par les décrets révolutionnaires français.
mercredi 14 décembre
Annonce du roi de France à l’Assemblée législative qu’il intime à l’archevêque-électeur de Trèves de disperser les rassemblements d’émigrés sur ses terres avant le 15 janvier 1792.
mercredi 21 décembre
Note de l’empereur avisant le gouvernement français qu’il défendra l’archevêque-électeur de Trèves contre une agression militaire de la France et reprenant les éléments de la déclaration de Pillnitz du 27 août.
1792
mercredi 25 janvier
Ultimatum de l’Assemblée législative française à Léopold II d’Autriche.
mardi 7 février
Convention militaire signée entre l’Autriche et la Prusse. Cette nouvelle alliance austro-prussienne vise plus un nouveau dépeçage de la Pologne que la répression de la Révolution en France.
Créé au Burgtheater de Vienne, l’opéra-comique en deux actes du compositeur italien Domenico Cimarosa (livret de Giovanni Bertati) Le Mariage secret plait tellement à Léopold II qu’on le rejoue en entier sur son désir le soir même de la première (après un dîner avec le compositeur et les acteurs), un fait sans précédent. Les interprètes sont Dorotea Bussani, Francesco Benucci, P. Mandini, A. Morichielli-Bosello et Francesco Bussani.
vendredi 17 février
Création à Londres de la Symphonie no 93 en ré majeur du compositeur autrichien Joseph Haydn qui l’a composée en 1791 lors de son premier voyage en Angleterre.
jeudi 1er mars
Décès à Vienne de l’empereur Léopold II, à l’âge de 45 ans. Son fils François II (24 ans) lui succède.
mercredi 7 mars
Nomination du duc de Brunswick à la tête des forces coalisées de la Prusse et de l’Autriche.
dimanche 25 mars
Ultimatum du ministère français à l’Autriche.
vendredi 20 avril
Déclaration de guerre de la France au « roi de Hongrie et de Bohême » (afin de laisser les Etats allemands de l’Empire hors du conflit) Léopold II, neveu de la reine de France Marie-Antoinette.
samedi 28 avril
Début de la guerre. Offensive française et entrée des troupes de Rochambeau dans les Pays-Bas autrichiens [Belgique]. Le général autrichien de Beaulieu surprend les Français, campés à Boussu, et les met en déroute.
dimanche 29 avril
Contre-offensive autrichienne : défaite française de Baisieux. Le maréchal Luckner bat en retraite précipitamment (il est destitué).
mercredi 6 juin
François II, fils de Léopold II, est couronné roi de Hongrie en l’église Notre-Dame de Buda par le cardinal József Batthyány, archevêque d’Esztergom.
dimanche 17 juin
La ville flamande de Menin [aujourd’hui en Belgique], défendue par une garnison de 43 hommes, est prise par le maréchal de camp Jarry (1700 soldats français et 750 hommes de la Légion belge).
jeudi 5 juillet
François II est élu roi des Romains.
samedi 14 juillet
François II est couronné empereur germanique dans la cathédrale de Francfort par son oncle Maximilien François d’Autriche, archevêque de Cologne.
dimanche 15 juillet
Les Autrichiens prennent Orchies, à 20 kilomètres de Lille.
samedi 21 juillet
Dans le nord de la France, les Autrichiens entrent dans la ville de Bavay [département du Nord].
mardi 7 août
Accord entre la Russie et la Prusse pour un nouveau partage de la Pologne dont l’Autriche est exclue.
jeudi 9 août
L’empereur François II est couronné roi de Bohême à Prague.
vendredi 17 août
Le général français Luckner est attaqué par 22 000 Autrichiens, qu'il écrase du feu de ses batteries.
dimanche 19 août
Luckner arrête près de Longwy une armée de 22 000 Autrichiens.
samedi 8 septembre
L’armée austro-prussienne de Brunswick arrive en Argonne, massif boisé aux confins des Ardennes, de la Marne et de la Meuse.
vendredi 14 septembre
Dumouriez se laisse déborder : l’armée autrichienne s’empare de la Croix-aux-Bois.
jeudi 20 septembre
A Valmy, les Prussiens, surpris par la résistance française, battent en retraite.
Décret abaissant l’âge de la majorité civile de 25 à 21 ans, pour les hommes comme pour les femmes.
dimanche 23 ou mardi 25 septembre
Début du siège de Lille par l’armée autrichienne.
samedi 6 ou dimanche 7 octobre
Levée du siège de Lille.
samedi 27 octobre
Invasion de la Belgique par les Français de Dumouriez.
dimanche 4 novembre
Combat de Boussu (Hainaut) entre l'armée autrichienne et l'armée française.
mardi 6 novembre
Bataille de Jemappes : les 40 000 Français et 100 canons du général Dumouriez inflige une lourde défaite aux 13 716 Autrichiens et 56 canons de Clerfayt.
mercredi 7 novembre
Les troupes françaises prennent Mons.
jeudi 8 novembre
Le général La Bourdonnaye s’empare de Tournai.
Menacées par la victoire française à Jemappes, les troupes autrichiennes évacuent la ville de Charleroi.
samedi 10 novembre
Ayant quitté l’Allemagne, le jeune compositeur Ludwig von Beethoven (22 ans) s’installe à Vienne.
lundi 12 novembre
Les Français entrent dans Charleroi.
mercredi 14 novembre
L’armée française, commandée par le général Dumouriez, entre dans Bruxelles.
mardi 27 novembre
L’Autriche licencie les corps d’armées des princes français émigrés. Seul subsiste celui du prince de Condé, soutenu par Vienne.
mercredi 28 novembre
L’armée française entre à Liège.
vendredi 30 novembre
Entrée des troupes françaises à Anvers.
dimanche 2 décembre
Reddition de Namur aux troupes françaises du général Cyrus de Valence. Dumouriez décide d’arrêter l’offensive française dans les Pays-Bas autrichiens.
mardi 4 décembre
Délégation belge à la Convention française lui demandant de reconnaître l’indépendance de la Belgique.
mardi 11 décembre
Les Français du général De Miranda s’emparent dans les Pays-Bas autrichiens de la ville de Roermond [aujourd’hui dans les Pays-Bas].
dans l’année
Décès de la femme de Léopold II, Marie-Louise de Bourbon-Espagne.
Agé de 81 ans, Wenzel Anton von Kaunitz-Rietberg n’est plus chancelier d’Etat, un poste qu’il occupait depuis 1753 ! Le comte Philipp von Cobenzl lui succède.
1793
vendredi 1er mars
Bataille d’Aldenhoven. Dans le nord-ouest de l’Allemagne, les 39 000 Autrichiens du prince Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld et de l’archiduc Charles de Teschen écrasent les 9 000 Français du général René Joseph de Lanoue à 20 kilomètres, au nord-est d’Aix-la-Chapelle. Les vaincus déplorent la perte de 2 000 hommes, plus 300 prisonniers, 7 canons et 2 drapeaux saisis, alors que du côté des vainqueurs seulement 50 hommes ont été perdus. Cette défaite va entraîner la fin du siège de Maastricht par les Français.
mardi 5 mars
Nouveau retour des troupes autrichiennes à Liège. Les Autrichiens reprennent également Roermond aux Français.
vendredi 15 mars
Dans les Pays-Bas autrichiens [Belgique], l’armée impériale du prince de Cobourg, parti de Maastricht pour rejoindre Bruxelles, se retrouve face à l’armée française du général Dumouriez, établie à Tirlemont.
lundi 18 mars
Malgré leur enthousiasme, les 45 000 Français indisciplinés et mal préparés du général Dumouriez sont battus à Neerwinden, dans le Brabant (entre Bruxelles et Liège), par les 39 000 Impériaux plus professionnels de Frédéric de Saxe-Cobourg-Gotha. Les vaincus déplorent 2 500 morts ou blessés et 1 500 prisonniers, les vainqueur 2 000 tués ou blessés. Cette défaite marque la perte des Pays-Bas autrichiens par la France (et le prélude à la défection de Dumouriez).
lundi 25 mars
Dans le Hainaut, le général Dumouriez rencontre à Ath le colonel autrichien Mack et lui proposer de marcher sur Paris.
Les troupes françaises évacuent la ville de Charleroi suite à la défaite de Neerwinden.
jeudi 28 mars
Les troupes autrichiennes font leur retour à Charleroi.
en mars
Les Autrichiens reprennent Aix-la-Chapelle aux Français.
lundi 1er avril
Le général français Dumouriez, en passe de trahir son pays, livre aux Autrichiens quatre représentants en mission, dont Nicolas Marie Quinette.
mercredi 3 ou vendredi 5 avril
Dumouriez passe, avec le duc de Chartres, aux Autrichiens et leur livre la Belgique. Son chef d'état-major, le futur maréchal Macdonald empêche les troupes de suivre.
mardi 9 avril
Réunion à Anvers des diplomates de la coalition.
vendredi 19 avril
Naissance à Vienne du futur empereur Ferdinand Ier, fils de François II.
jeudi 23 mai
Bataille du camp de Famars : à 5 km au sud de Valenciennes, les troupes coalisées (53 000 Autrichiens, Hanovriens et Britanniques) commandées par Frederick, duc d’York et d’Albany, ont battu les 27 000 Français du général François Drouot de Lamarche. Les vaincus déplorent 3 000 morts ou blessés, 300 prisonniers et la perte de 17 canons, les vaincus 1 100 tués ou blessés. Le général Jean-Baptiste Le Comte a été tué par le prince de Cobourg. Suite à ce succès, les Alliés mettent le siège devant Valenciennes.
mercredi 10 juillet
Prise de Condé-sur-Escaut (Nord) par les Autrichiens.
mardi 23 juillet
Après deux mois de siège et un mois de bombardements, les troupes françaises assiégées dans Mayence acceptent de capituler. Les 18 000 soldats obtiennent le droit de repartir libres et de rejoindre le territoire national français après la signature d’une convention interdisant de les employer sur des théâtres d’opérations extérieures (ces troupes iront servir en Vendée contre les contre-révolutionnaires). Le siège a fait 4 000 morts ou blessés dans les rangs français, 3 000 du côté des coalisés.
jeudi 12 septembre
Prise du Quesnoy par l’armée autrichienne.
samedi 21 septembre
Les Autrichiens, sous les ordres de Clairfayt et de Cobourg, commencent le siège de Maubeuge défendu par 20 000 hommes.
dimanche 13 octobre
Le comte von Wurmser et les Austro-Prussiens enlèvent aux Français les lignes de Wissembourg.
mardi 15 octobre
Début de la bataille de Wattignies : Jourdan attaque les Autrichiens de Clairfayt qui assiègent Maubeuge. Dans la soirée, après un conseil de guerre, Jourdan et Carnot décident d’affaiblir leur centre et leur gauche pour concentrer le gros des forces sur la droite.
mercredi 16 octobre
Seconde journée de la bataille de Wattignies : protégées par un épais brouillard, les troupes révolutionnaires désorganisent le dispositif autrichien.
400 Français qui s’étaient réfugiés à Boussu-lez-Walcourt [aujourd’hui à Froidchapelle, dans le Hainaut belge] ont été massacrés par 3 000 Autrichiens commandés par le major wallon Pessler.
jeudi 17 octobre
Les Autrichiens Cobourg et Clairfayt se replient sur Mons : le département du Nord est reconquis, le siège de Maubeuge est levé. Wattignies marque le début du redressement militaire français.
dans l’année
Le baron Franz Maria de Thugut est nommé directeur général des Affaires étrangères à la Hofburg.
L’archiduc Charles (22 ans), frère de François II, devient gouverneur général des Pays-Bas autrichiens [Belgique actuelle].
1794
vendredi 28 mars
A 24 km au sud-ouest de Cambrai, l’armée autrichienne du général Paul Kray (7 000 hommes) a battu trois divisions françaises (15 000 soldats) commandées par les généraux Balland, Goquet et Fromentin à la bataille du Cateau [-Cambrésis, département du Nord]. Les Impériaux ont perdu 293 hommes, les Français 1 200 hommes et 4 canons.
samedi 5 avril
Pour la deuxième fois de la guerre, les Français enlèvent aux Autrichiens la ville de Roermond [Pays-Bas].
samedi 26 avril
Campagne de Flandre : dans le département du Nord, les 30 000 soldats français du général René-Bernard Chapuy qui avançaient vers le nord de Cambrai, sont battu à Beaumont-en-Cambrésis par les 20 000 Autrichiens et Britanniques du duc d’York (2e fils du roi George III). La charge de la cavalerie britannique a été décisive. Les vaincus déplorent 7 000 morts, blessés ou prisonniers et la perte de 41 canons, les vainqueurs 1 450 tués, blessés ou disparus.
Bataille de Boussu-lez-Walcourt [aujourd’hui partie de Froidchapelle, dans le Hainaut belge] : l’armée française des Ardennes du général Charbonnier a mis en fuit les soldats autrichiens avant d’être attaqués par des paysans. En représailles, le village est incendié.
mardi 29 avril
Le maréchal autrichien Clerfayt est battu à Mouscron par l’armée du Nord des généraux Moreaux et Souham.
dimanche 11 mai
Bataille de Courtrai : victoire du général français Pichegru.
dimanche 18 mai
Victoire des généraux Jean Moreau et Joseph Souhans à Tourcoing, au nord-est de Lille : les 70 000 soldats français ont vaincu 74 000 Britanniques, Impériaux, Prussiens, Hanovriens, Hessois et Hollandais sous les ordres de Frederick de Saxe-Cobourg-Saalfeld et du duc Frederick d’York et d’Albany. Les vaincus déplorent 4 000 morts ou blessés, 1 500 prisonniers et 60 canons perdus, les vainqueurs 3 000 tués ou blessés et 6 canons perdus. Le département du Nord est reconquis pour la deuxième fois par les Français.
jeudi 22 mai
Bataille de Tournai : les coalisés austro-britanniques de Frederick Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld battent les troupes françaises du général Pichegru.
jeudi 29 mai
Les Autrichiens et les Piémontais signent un traité de défense mutuelle.
lundi 2 juin
Premier essai d’un ballon à hydrogène durant un conflit : l’Entreprenant, conçu par Coutelle, est utilisé par les Français lors du siège de Maubeuge afin de surveiller l’activité de la garnison autrichienne. La vision du ballon crée une certaine panique chez les soldats, certains évoquant la sorcellerie.
jeudi 26 juin
Bataille de Fleurus : à la tête de 89 000 hommes (dont 12 000 cavaliers et une centaine de canons), les généraux Jourdan, Kléber et Marceau (aile droite) stoppent les coalisés autrichiens et hollandais de Frédéric de Saxe-Cobourg (52 000 hommes, dont 18 000 cavaliers, et 111 canons) dans le Hainaut, à 12 km au nord-est de Charleroi [aujourd’hui en Belgique]. Les vaincus déplorent pour les Impériaux 208 morts, 1 017 blessés, 361 prisonniers et pour les Hollandais 700 morts, blessés ou prisonniers (auxquels s’ajoutent les 2 800 prisonniers de la garnison de Charleroi). Côté français, les pertes sont de 5 000 morts ou blessés. Cette victoire élimine tout péril extérieur pour la France. Cette bataille a vue le premier emploi d'un ballon captif (l'Entreprenant) comme poste d'observation.
vendredi 27 juin
Décès à Vienne de l’ancien chancelier d’Etat (1753-1792) Wenzel Anton, prince von Kaunitz-Rietberg, à l’âge de 83 ans.
vendredi 12 septembre
Evêque de Trieste depuis 1791, Mgr Sigismund Anton von Hohenwart (64 ans) est confirmé comme évêque de Sankt Pölten, en Autriche.
du mercredi 17 au jeudi 18 septembre
Bataille de Sprimont (Belgique) : à 20 kilomètres au sud de Liège, les Français de Jourdan et Schérer battent les Autrichiens de Clerfayt, qui doivent battre en retraite.
jeudi 2 octobre
Bataille d’Aldenhoven : l’armée française de Sambre et Meuse (88 000 hommes), commandée par le général Jourdan, a battu les 77 000 Autrichiens du comte de Clerfayt dans le duché de Juliers, à 20 kilomètres au nord-est de la ville allemande d’Aix-la-Chapelle. Les vaincus déplorent 3 000 morts et blessés et 800 prisonniers, les vainqueurs 1 500 tués et blessés.
lundi 6 octobre
Battant en retraite, le comte de Clerfayt traverse le Rhin avec ses troupes à Cologne. Le jour même, les forces françaises qui poursuivent son armée occupent la partie de la ville située sur la rive gauche du fleuve.
samedi 22 novembre
L’armée française du général Moreau commence le siège de la forteresse de Luxembourg, une place autrichienne défendue par 15 000 hommes et 500 bouches à feu sous les ordres du feld-maréchal baron de Bender.
1795
samedi 3 janvier
L’Autriche, qui n’a pas participé officiellement au deuxième partage de la Pologne, conclut une convention secrète avec la Russie sur un troisième partage, dans le dos de la Prusse, mais uniquement à l’intérieur des frontières de la partition russe.
dimanche 29 mars
Le jeune pianiste allemand Ludwig von Beethoven (24 ans) a créé à Vienne le Concerto pour piano n°2 en si bémol majeur qu’il a lui-même composé.
dimanche 7 juin
Après sept mois de siège par les troupes françaises du général, le feld-maréchal baron de Bender signe l’accord de capitulation de la ville de Luxembourg, possession autrichienne depuis 1703.
vendredi 12 juin
Les 12 396 soldats de la garnison luxembourgeoise sortent de la ville avec les honneurs de la guerre devant l’armée française. La dernière colonne impériale, formée de soldats issus des Pays-Bas autrichiens, dépose les armes.
lundi 10 août
La France rejette les propositions d’armistice de l’Autriche.
vendredi 28 août
Troisième traité de Bâle.
dimanche 6 septembre
L’armée de Sambre-et-Meuse du général Lefebvre franchit le Rhin à Eichelkamp et repousse les Autrichiens au-delà de Düsseldorf.
dimanche 20 septembre
Circonvenu par l’argent autrichien, le général Pichegru préfère s’emparer de Mannheim plutôt que de se joindre à Jourdan, compromettant ainsi le déroulement de la campagne française en Allemagne.
lundi 28 septembre
Triple-Alliance conclue entre la Grande-Bretagne, la Russie et l’Autriche.
jeudi 1er octobre
Décret de la Convention nationale proclamant l’annexion par la France des Pays-Bas autrichiens et de la principauté ecclésiastique de Liège [Belgique], suite à l’intervention de Carnot et Merlin de Douai : formation de neuf départements français.
samedi 24 octobre
Troisième et dernier partage de la Pologne entre la Russie (Courlande, Samogitie, Lituanie, Russie Noire, Polésie, Volhynie : 45 % du pays), l'Autriche (Galicie occidentale avec Cracovie, Lublin, Sandomierz) et la Prusse (Mazovie et Varsovie) : la Pologne disparaît. La ligne de démarcation entre les trois puissances suit le cours de trois rivières : la Pilica, la moyenne Vistule et le Bug. Dans un article secret, les trois puissances s'engagent à faire disparaître le nom de la Pologne du droit international. Le roi Stanislas II doit abdiquer et vivre en résidence surveillée à Saint-Pétersbourg.
mercredi 18 novembre
Le général Pichegru décide de se replier sur Landau, abandonnant ainsi la garnison de Mannheim.
samedi 21 novembre
Capitulation de la garnison française de Mannheim devant les Autrichiens de Wurmser.
du lundi 23 au mardi 24 novembre
A Loano, les généraux français Masséna et Sherer battent les Autrichiens et conquièrent la Riviera italienne jusqu'à Savone.
mercredi 25 novembre
Les Autrichiens sont repoussés au-delà des Apennins en Italie.
lundi 21 ou samedi 26 décembre
Echange organisé à Bâle (ou à Huningue ?) de Madame Royale, fille de Louis XVI et nièce de l’empereur d’Autriche, contre le ministre et général Beurnonville et des conventionnels (Bancal des Issarts, Armand Camus, Lamarque, Quinette, Drouet, Maret, Sémonville) livrés par Dumouriez à l'Autriche en 1793.
1796
lundi 4 janvier
Les troupes prussiennes se retirent de la ville de Cracovie, qui est annexée aux Etats des Habsbourg.
lundi 21 mars
L’empereur François II émet un brevet annexant officiellement la Petite-Pologne à l’Autriche. Renommé Galicie occidentale (Westgalizien), ce territoire a une superficie de 52 000 km² et compte 1,3 million d’habitants. Les principales villes sont Cracovie, Lublin et Kielce.
dimanche 10 avril
Le général français Bonaparte passe à l'offensive en Italie : son armée de 25 000 hommes quitte le port de Savone (à l’ouest de Gênes) et prend la direction de Cairo-Montenotte. En face, les Austro-Sardes alignent environ 70 000 soldats.
mardi 12 avril
Première victoire de Bonaparte dans la campagne d’Italie : sur les hauteurs de Savone, les 14 000 soldats français remportent une victoire à Montenotte sur les 4 500 Austro-Sardes du comte d’Argenteau et du général wallon de Beaulieu. Les vaincus déplorent 116 tués, 114 blessés, 416 disparus 1 500 prisonniers et 12 canons perdus, les vainqueurs 880 morts, blessés ou disparus. Dans la soirée, Bonaparte couche à Carcare.
mercredi 13 avril
Bataille de Millesimo : l’armée française du général Augereau (9 000 hommes et 23 canons) encercle et anéantit à l’ouest de Carcare le corps auxiliaire autrichien du général Provera (988 hommes et 2 canons). 600 Français et 96 Autrichiens ont été tués ou blessés et 892 Autrichiens (dont Provera) faits prisonniers.
du jeudi 14 au vendredi 15 avril
Bataille de Dego. Au nord de Cairo-Montenotte, les forces françaises de Bonaparte et Masséna (12 000 soldats, puis 15 000 le second jour) battent l’armée austro-sarde d’Argenteau et Vukassovic (5 700, puis 3 500 hommes). Après avoir conquis la ville de Dego, les Français l’ont perdu le lendemain avant de la reprendre. Vukassovic, arrivé en retard à la bataille, a pu tout de même semer la confusion dans les rangs français avant de devoir se retirer. Les vainqueurs déplorent 2 100 morts ou blessés et 317 prisonniers, les vaincus 3 700 tués ou blessés et 1 087 prisonniers.
jeudi 28 avril
L’armistice de Cherasco conclu entre Bonaparte et le roi de Sardaigne est signé au palais Salmatoris. Victor-Amédée III se retire de la coalition antifrançaise : il accepte de laisser le passage à travers le Piémont aux troupes de Bonaparte pour mener la guerre contre les Autrichiens et de céder les forteresses de Coni, Ceva, Alexandrie et Tortona. En revanche, il récupère Alba.
lundi 2 mai
Sur la rive sud du Pô, les troupes austro-russes s’emparent de Plaisance.
samedi 7 mai
Après avoir traversé le Pô à Plaisance, l’armée d’Italie de Bonaparte (11 500 hommes) engage la bataille de Fombio contre les 6 600 Autrichiens du général Beaulieu.
lundi 9 mai
Victoire française en Lombardie : après deux jours d’affrontements, l’armée de Bonaparte remporte la bataille de Fombio contre les Autrichiens. Les vaincus déplorent plus de 568 morts, blessés ou prisonniers, les vainqueurs 150 tués et 300 blessés.
Le duc de Parme et Plaisance signe à son tour un armistice avec Bonaparte.
mardi 10 mai
Le général Bonaparte remporte au sud-est de Milan une éclatante victoire, à la fois tactique et stratégique : les 17 500 soldats français ont pris à revers l’arrière-garde autrichienne du général Sebottendorf (6 800 hommes) qui voulait détruit à Lodi le pont permettant de franchir l’Adda. Les vaincus déplorent 3 200 morts ou blessés, 2 000 prisonniers et la perte de 14 canons, les vainqueurs 1 000 tués ou blessés.
jeudi 12 mai
Les patriotes lombards se soulèvent à l’approche des Français et se rendent quasiment maîtres de Milan.
samedi 14 mai
Masséna, à la tête de l’avant-garde des troupes françaises, atteint Milan.
mardi 31 mai
L’armée française de Sambre-et-Meuse franchit le Rhin avec pour objectif de menacer Vienne pendant que Bonaparte fixe une partie des troupes autrichiennes en Italie.
mercredi 1er juin
Le corps d’armée commandé par Kléber en Allemagne bat les Autrichiens à Uckerath.
vendredi 3 juin
La prise de Vérone par les Français de Bonaparte oblige les Autrichiens à se retirer vers le Tyrol. Seul Mantoue, qui occupe une position centrale dans la plaine du Pô, reste entre leurs mains.
samedi 4 juin
Les Autrichiens sont battus par Kléber à Altenkirchen, en Allemagne (Rhénanie-Palatinat).
dimanche 5 ou lundi 6 juin
Bonaparte signe un armistice avec le royaume de Naples.
dimanche 19 juin
Bataille de Kircheib (dite aussi d’Uckeraht) : les 24 000 Français du général Kléber sont vaincus par les 14 000 Autrichiens de Kray dans le Westerwald, à 50 km au sud-est de Cologne. Les vaincus déplorent la perte de 1 500 hommes, les vainqueurs 400.
lundi 4 juillet
Une bataille oppose dans le sud-ouest de l’Allemagne Français et Autrichiens près de Baden-Baden, au pied de la Forêt-Noire.
mardi 5 juillet
Moreau est victorieux de l’archiduc Charles à la bataille de Rastadt (Allemagne).
samedi 9 juillet
Bataille d’Ettlingen (dite aussi de Malsch), dans le pays de Bade : l’armée de Rhin et Moselle du général Moreau (36 000 hommes) écrase les 32 000 Autrichiens de l’archiduc Charles et émigrés du prince de Condé à 15 km au sud de Karlsruhe. Les vainqueurs ont perdu 2 400 hommes, les vaincus 2 600. Après cette victoire, les Français débouchent de la Forêt-Noire et se dirigent sur Pforzheim.
dimanche 17 juillet
Vaincu par le général français Moreau, le duc Frédéric-Eugène de Wurtemberg conclut l’armistice de Bade. Il s’engage à retirer ses troupes de l’armée impériale et à payer une contribution de 4 millions de florins.
lundi 18 juillet
Moreau entre à Stuttgart.
vendredi 29 juillet
Le maréchal autrichien Wurmser occupe Vérone, repoussant Masséna sur Rivoli puis sur Castelnuovo. Dans le même temps Quasdanovitch occupe Brescia.
samedi 30 juillet
20 000 Autrichiens de Wurmser attaquent par surprise à l'ouest du lac de Garde et entrent dans Brescia.
du mercredi 3 au jeudi 4 août
Bataille de Lonato : à 24 km au sud-est de Brescia, les 20 000 Français (15 canons) du général Bonaparte mettent en déroute en une vingtaine de combats la colonne de secours autrichienne du général Peter Quasdanovich (15 000 soldats, 78 canons) dépêchée pour débloquer Mantoue. Les Français déplorent 1 400 morts, blessés ou prisonniers, les Autrichiens 3 800.
vendredi 5 août
A 30 km au sud-est de Brescia, trois armées autrichiennes (25 000 hommes) commandées par le comte von Wurmser et par Peter Quasdanovich sont sévèrement battues par les 35 000 français des généraux Bonaparte, Masséna et Augereau à Castiglione. Les pertes autrichiennes sont de 6 000 morts ou blessés, 15 000 prisonniers et 70 canons, celle des Français de 1 100 à 1 500 tués ou blessés.
dimanche 7 août
Le Wurtemberg signe un traité de paix avec la France, qui l’oblige à céder Montbéliard, Héricourt et Riquewihr.
du dimanche 21 au lundi 22 août
Bataille de Deining (Theiningen) dans le Haut-Palatinat. A 45 km au sud-est de Nuremberg, malgré une nette infériorité numérique (9 000 hommes contre 28 000), l’armée française du général Bernadotte réussit à éviter une tentative d’encerclement menée par les forces autrichiennes de l’archiduc Charles, permettant ainsi à l’armée française de Sambre et Meuse de se retirer vers le Rhin.
lundi 22 août
Le Directoire signe un traité de paix avec le margrave de Bade, qui cède à la France les villes de Huningue et de Kehl.
mercredi 24 août
Bataille d’Amberg (Haut-Palatinat) : les 35 000 Français du général Jourdan ont été vaincus par les 40 000 Autrichiens de l’archiduc Charles à 60 km à l’est de Nuremberg. Les Français déplorent la perte de 2 000 hommes, les Autrichiens 400.
jeudi 1er septembre
Après un repos de trois semaines dans l’attente de renforts en provenance de Vendée, Bonaparte reprend l’offensive contre les Autrichiens. Remontant l’Adige, il a divisé son armée en trois corps commandés respectivement par Augereau, Vaubois et Masséna.
samedi 3 septembre
A la tête de 30 000 à 40 000 Impériaux, l’archiduc Charles-Louis d’Autriche-Teschen a battu les 30 000 Français du général Jean-Baptiste Jourdan près de Wurtzbourg, entre Francfort et Nuremberg (Bavière). Les vaincus déplorent 2 000 tués ou blessés, 1 000 prisonniers et 7 canons, les vainqueurs 1 200 morts et blessés et 300 prisonniers. Cette deuxième défaite en neuf jours, après Amberg, contraint Jourdan à démissionner de son commandement.
dimanche 4 septembre
Wurmser et Davidovitch sont battus à Roveredo par Augereau et Masséna.
mercredi 7 septembre
Bonaparte défait l’arrière-garde de Wurmser à Primolano.
jeudi 8 septembre
Wurmser est battu par Bonaparte à Bassano.
dimanche 11 septembre
Bonaparte bouscule de nouveau Wurmser à Cerea.
jeudi 15 septembre
Le général Wurmser est battu alors qu’il tentait de sortir de Mantoue.
vendredi 16 septembre
En Allemagne, le général Marceau, qui commande l’arrière-garde de l’armée de Sambre-et-Meuse, arrête les Autrichiens à Limburg.
lundi 19 septembre
Le général français Marceau est abattu par un Autrichien au lendemain de la bataille d'Altenkirchen (défaite française).
dimanche 2 octobre
Moreau défait en Allemagne le général autrichien de La Tour à Biberach et poursuit sa retraite en direction du lac de Constance.
mardi 4 octobre
Bonaparte rompt unilatéralement l’armistice signé avec le duc de Modène et envahit ses Etats.
lundi 10 octobre
Les Deux-Siciles se retirent de la coalition anti-française.
vendredi 21 octobre
Kléber empêcher les Autrichiens de forcer le passage du Rhin à Neuwied.
mercredi 26 octobre
L’ensemble des troupes de Moreau ont retraversé le Rhin, excepté le corps d’armée de Desaix qui assure la protection du pont de Kehl.
mercredi 2 novembre
Le nouveau général en chef autrichien en Italie Alvinczy se remet en campagne à la tête de 45 000 hommes.
dimanche 6 novembre
Alvinczy bouscule Masséna à Bassano.
lundi 7 novembre
Poursuivant son avance en Italie, la seconde armée autrichienne, commandée par Davidovitch, défait le corps de Vaubois à Calliano.
samedi 12 novembre
Bonaparte est à son tour battu par Alvinczy. Les Français se replient sur Vérone.
mardi 15 novembre
Début près de Vérone de la bataille d'Arcole entre les Français de Napoléon Bonaparte et les Autrichiens d'Alvinczy.
jeudi 17 novembre
Après trois jours de combats indécis, Bonaparte remporte la bataille d’Arcole.
vendredi 18 novembre
L’armée de Bonaparte revient à Vérone.
mercredi 23 novembre
En tentant de sortir de Mantoue, l’Autrichien Wurmser est repoussé par Sérurier.
jeudi 8 décembre
En Allemagne, le général Pierre de Beurnonville signe avec l’Autriche un armistice séparé qui permet à l’archiduc Charles de concentrer ses troupes contre le général Moreau.
1797
lundi 9 ou mardi 10 janvier
Après une résistance acharnée de plus de deux mois, Desaix évacue Kehl, qui tombe aux mains de l'archiduc Charles. Seul Huningue reste aux mains des Français.
samedi 14 janvier
Bonaparte écrase les Autrichiens d'Alvinczy à Rivoli (en Vénétie, sur l'Adige).
lundi 16 ou mardi 17 janvier
Le corps d’armée autrichien de Provera se rend à Bonaparte à La Favorite.
samedi 28 janvier
Le général Joubert s’empare de Trente, en Italie.
jeudi 2 février
L’Autrichien Von Wurmser capitule dans Mantoue après un siège de neuf mois : les Autrichiens perdent l'Italie du Nord au profit des Français.
dimanche 5 février
Les Autrichiens achèvent la première campagne d’Allemagne en s’emparant de la place forte de Huningue sur le Rhin, défendue par le général Ferino.
dimanche 12 février
Première représentation en grande pompe au Burgtheater de Vienne, en présence de François II, dont on célèbre le 29e anniversaire, de l’Hymne impérial (Gott ! erhalte). L’œuvre a été composée par Joseph Haydn sur un texte du jésuite Lorenz Leopold Haschka sur ordre de l’empereur pour s’opposer à la Marseillaise française.
jeudi 9 mars
Sans attendre que les armées du Rhin soient prêtes, le général Bonaparte lance une grande offensive en Italie : trois colonnes, celles de Joubert et de Masséna, ainsi que la sienne marchent en direction de Vienne.
jeudi 16 mars
Dans le Frioul, les forces autrichiennes de l’archiduc Charles qui gardaient le passage du fleuve Tagliamento sont vaincues à Valvasone (à l’ouest d’Udine) par l’armée française du général Bonaparte. Contraints de se retirer dans la montagne durant la nuit, les vaincus déplorent 700 morts, blessés ou prisonniers et la perte de 6 canons, les vainqueurs 500 tués ou blessés. La route menant de Trévise à Udine à la forteresse de Palmanova est désormais ouverte aux Français.
dimanche 19 mars
Dans l’est du Frioul, les Français s’emparent sur l’Isonzo de la ville de Gradisca.
mardi 21 mars
Prise de Gorizia par les Français.
jeudi 23 mars
Bernadotte occupe Trieste, tandis que Joubert s’avance dans le Tyrol.
vendredi 24 mars
Victoire de Bonaparte à Tarvis.
mardi 28 ou mercredi 29 mars
Bonaparte prend Klagenfurt.
vendredi 31 mars
Depuis la Carinthie, Bonaparte adresse à l’archiduc Charles d’Autriche des propositions de paix.
samedi 1er avril
Bernadotte s’empare de Laibach [Ljubljana, Slovénie].
dimanche 2 avril
Bonaparte s’empare de Neumarkt.
lundi 3 avril
Ungmarkt est prise par Bonaparte.
Dans le Tyrol du Sud, les troupes françaises de Joubert sont chassées de Bozen [Bolzano] et refoulées sur Brixen [Bressanone] par Quasdanovitch.
jeudi 6 avril
Bonaparte s’empare de Judenburg.
vendredi 7 avril
Sans nouvelle de la situation en Allemagne, le général français Bonaparte propose à Judenburg (en Styrie) un armistice aux plénipotentiaires autrichiens.
lundi 10 avril
Les premières troupes françaises entrent dans la ville de Graz.
mercredi 12 avril
Le général Bonaparte et son état-major arrivent à Graz.
jeudi 13 avril
Bonaparte arrive à Leoben, où il rencontre les plénipotentiaires autrichiens Beauregard et Merveldt.
dimanche 16 avril
Hoche décide d’entrer à son tour en campagne en Allemagne, malgré l’attentisme de Moreau avec qui il devait mener une action combinée.
lundi 17 avril
Sous les ordres de Hoche, le général français Ney contribue au succès du passage du Rhin à Neuwied en culbutant les Autrichiens.
mardi 18 avril
Signature en Styrie du traité de paix préliminaire de Leoben entre le général Bonaparte et les plénipotentiaires impériaux (marquis de Gallo, comte de Merveldt, baron de Saint-Vincent) : un cessez-le-feu de six mois est conclu. Selon les clauses secrètes, l’Autriche cède à la France les Pays-Bas autrichiens et la Lombardie, en échange des possessions vénitiennes d’Istrie et de Dalmatie.
Campagne d’Allemagne : Championnet emporte les positions d’Altenkirchen et d’Utherath. Au cours de la bataille de Diedorff, le général Ney est fait prisonnier par les Autrichiens (Hoche le récupérera avec empressement).
jeudi 20 avril
L’armée française Rhin-et-Moselle de Moreau reprend enfin l’offensive : elle franchit le Rhin et entre en Rhénanie.
samedi 22 avril
A l’annonce de la signature des préliminaires de paix avec l’Autriche, les troupes françaises parvenues à Francfort, cessent leur avancée.
mardi 25 avril
A Graz, Bonaparte déclare aux délégués vénitiens Francesco Donà et Leonardo Zustinian qu'il sera « un Attila pour l'Etat vénitien ».
samedi 10 juin
Conformément au traité de Leoben, l’armée autrichienne occupe la Dalmatie vénitienne.
mercredi 28 juin
Conformément aux clauses secrètes de l’accord franco-autrichien de Leoben, des troupes françaises débarquent à Corfou et prennent le contrôle de l’île autrefois vénitienne.
nuit du jeudi 13 au vendredi 14 juillet
Le Français Murat franchit le lac de Garde et se porte sur les arrières de l'armée autrichienne.
samedi 15 juillet
Murat surprend les autrichiens à la Corona.
lundi 21 août
Le général Wurmser meurt à Vienne.
mardi 19 septembre
A la demande du Directoire français, les Autrichiens libèrent le général La Fayette emprisonné en Moravie dans la forteresse d’Olmütz [aujourd’hui Olomouc, en République tchèque].
du mardi 17 au mercredi 18 octobre
Français et Autrichiens signent le Traité de Campoformio à la villa Manin, à Passariano, au sud-ouest d’Udine : le texte donne à la France la rive gauche du Rhin. La France reprend ses droits sur les Pays-Bas espagnols aux dépens de l'Autriche. Le dernier duc de Modène Hercule III d’Este est dépossédé de son duché.
en décembre
L’écrivain et patriote grec Constantin Rhigas est arrêté à Trieste par les autorités autrichiennes (il sera livré aux Ottomans qui l’exécuteront).
dans l’année
Venise cède la ville croate de Zara à l'Autriche.
1798
dimanche 29 avril
Le compositeur Joseph Haydn fait triompher au Palais Schwarzenberg de Vienne La Création, un oratorio inspiré du Paradis perdu de Milton et des Saisons de Thomson. L'œuvre est conçue pour 24 choristes, 60 instrumentistes et 3 solistes ; le chœur divisé en 4 parties, dialogue avec l'orchestre. L'évocation des ténèbres caractérise par un chromatisme descendant, comme le chant de Raphaël célébrant la création des eaux, décrit une nature grandiose et exalte les sentiments.
vendredi 24 août
Les Autrichiens annexent la place de Castelnuovo [aujourd’hui Herceg Novi, port du Monténégro].
1799
jeudi 3 janvier
Création au Theater am Kärntnertor de Vienne de l’opéra Falstaff ossia Le tre burle, dramma giacoso du Vénitien Antonio Salieri, sur un livret de Carlo Prospero Defranceschi, d’après les Joyeuses commères de Windsor de Shakespeare. Les rôles principaux sont tenus par Carlo Angrisani, Giuseppe Simoni, Irene Tomeoni, Ignaz Saal et Milloch. C’est un énorme succès et le compositeur est porté en triomphe.
en janvier
Le général autrichien Mack signe l’armistice de Calvano.
vendredi 1er mars
Alors que la guerre n’est pas encore déclarée contre l’Autriche, l’armée française du général Jourdan traverse le Rhin entre Kehl et Bâle.
mercredi 6 mars
Afin de venir à la rencontre de Jourdan, l’armée française de Suisse franchit le Rhin dans les environs de Coire (Grisons).
mardi 12 mars
La France déclare la guerre à l’Autriche : Paris accuse Vienne d’avoir laissé passer sur son territoire les troupes russes. Les Autrichiens rejoignent la deuxième coalition anti-française.
mardi 19 mars
Création au Burgtheater de Vienne de l’oratorio La Création (Die Schopfung), de Joseph Haydn.
du mercredi 20 au jeudi 21 mars
Bataille d’Ostrach : dans le sud de l’Allemagne, les 52 000 Autrichiens de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche-Teschen sont victorieux des 28 000 Français du général Jourdan au nord du lac de Constance [aujourd’hui dans le Bade-Wurtemberg]. Les vainqueurs déplorent 2 113 morts, blessés ou prisonniers, les vaincus 2 257 tués, blessés ou prisonniers.
jeudi 21 mars
Première à Vienne de l’opéra Dankgefühl einer Geretteten (« Sentiment de gratitude d'une personne sauvée »), du jeune compositeur Johann Nepomuk Hummel, vingt ans seulement.
lundi 25 mars
Bataille de Stockach : l’armée autrichienne de l’archiduc Charles (72 335 hommes et 114 canons) est victorieuse en Bade des troupes françaises du général Jourdan, deux fois moins nombreuses (34 823 soldats et 62 canons). Les vaincus déplorent 500 morts, 2 400 blessés et 2 900 prisonniers, les vainqueurs 400 tués, 1 600 blessés et 2 000 prisonniers. L’armée française du Danube est contrainte de battre en Rhin vers le Rhin.
mardi 26 mars
Bataille indécise de Vérone opposant dans trois combats distincts l’armée autrichienne du général Pal Kray (41 400 hommes) aux troupes françaises du général Scherer (46 400 soldats). Victorieux à Pastrengo, les Français sont battus à Legnago, tandis l’affrontement ne désigne aucun vainqueur à Vérone même. Les pertes sont de 5 400 hommes et 17 canons chez les Français, 6 900 hommes et 12 canons chez les Autrichiens.
mercredi 27 mars
En Vénétie, l’armée de Kray occupe Vérone. Plus au sud, les troupes françaises entrent dans Florence.
vendredi 5 avril
Nouvelle victoire autrichienne sur les Français, près de l’Adige. A la tête d’une armée de 41 000 hommes, le général Schérer a été battu à Magnano, près de Vérone, par les 46 000 Autrichiens du général Kray. Les pertes françaises sont de 8 000 hommes, tandis que les vainqueurs déplorent 6 000 hommes perdus. Schérer doit battre en retraite.
lundi 15 avril
L’armée coalisée, commandée par le général russe Souvorov, entre dans Vérone.
mardi 23 avril
Dissous en raison de la reprise de la guerre, le congrès de Rastatt, réuni depuis décembre 1797 pour discuter du transfert de la rive gauche du Rhin à la France, s’achève sur un échec.
dimanche 28 avril
Alors qu’ils s’apprêtaient à quitter Rastatt, deux plénipotentiaires français sont massacrés à coups de sabre par une escouade de hussards hongrois commandés par Barbaczy : Claude Roberjot (quarante-sept ans) et Antoine Bonnier d'Alco. Le troisième, Jean Debry, survit à quatorze coups de sabre.
lundi 29 avril
Les Russes de Souvarov entrent dans Milan.
mardi 30 avril
Victorieuses dans le nord de l’Italie, les armées russes et autrichiennes lancent une offensive en Suisse contre les troupes françaises commandées par Masséna.
lundi 13 mai
Vaincues à Monte Cineri par le général Lecourbe, les troupes autrichiennes commandées par prince de Rohan sont contraintes de se retirer du sud de la Suisse vers la Tresa.
mardi 14 mai
Double victoire autrichienne dans les Grisons : à Coire, les troupes françaises du général Ménard, cinq fois moins nombreuses que leurs adversaires, sont mises en déroute, abandonnant sur le terrain 3 000 prisonniers, quinze canons et vingt-et-une voitures de munitions. Près de Davos, les forces autrichiennes du général Bellegarde, là aussi supérieures nombres, ont vaincu d’autres soldats français.
samedi 25 mai
En Suisse, le général Masséna lance une double offensive dans le canton de Zurich à partir de Winterthur : au nord, les généraux Ney et Paillard repoussent les Autrichiens dans Andelfingen, tandis qu’à l’est (Thurgovie), la ville de Frauenfeld est prise par Oudinot et Soult.
dimanche 26 mai
Les Autrichiens et les Russes entrent dans Turin.
lundi 27 mai
Bataille de Winterthur, au nord-est de Zurich : 8 000 Autrichiens, commandés par le baron Friedrich von Hotze et le comte Friedrich Josef de Nauendorf, battent les 7 000 Français du général Ney. Les vainqueurs déplorent 1 000 tués, blessés ou disparus, les vaincus 800 hommes et quatre canons perdus. Suite à cette défaite, le général Masséna est contraint de se replier sur Zurich.
lundi 3 juin
Début de la première bataille de Zurich : les 30 000 soldats du général Masséna font face sur la Limmat aux 40 000 Autrichiens de Charles-Louis d’Autriche et de Friedrich von Hotze.
mardi 4 juin
Les positions françaises de Zurich sont attaquées par les Autrichiens.
jeudi 6 juin
Harcelé par l’ennemi, le général Masséna est contraint de se retrancher sur la rive gauche du Limmat. L’archiduc Charles peut entrer dans Zurich. Mais les pertes sont plus lourdes chez les Autrichiens (3 500 hommes tués ou blessés) que chez les Français (1 700 hommes).
lundi 17 juin
Début dans le nord de l’Italie de la bataille de la rivière Trébie (Trebbia) opposant les 35 000 soldats du général Macdonald aux 18 000 Russes et aux 14 000 Autrichiens des généraux Souvorov et Melas.
mardi 18 juin
En Italie, à la demande du pape, l’armée autrichienne s’empare de la cité ombrienne de Cita di Castello, en proie aux troubles depuis plus d’un an.
mercredi 19 juin
Après trois jours de combat longtemps indécis, les forces austro-russes de Souvorov battent l’armée française de Macdonald sur les rives de la Trébie, en Emilie. Les vaincus déplorent 6 000 morts et 12 000 prisonniers, les vainqueurs seulement 900 morts et 4 300 blessés. Macdonald doit battre en retraite vers les Apennins tandis que l’armée d’Italie du général Moreau doit se retirer vers les Alpes.
jeudi 25 juillet
Dans le nord de l’Italie, la garnison française de Mantoue (8 000 soldats et plus de 600 canons), commandée par le général de Latour-Foissac, s’est rendue aux Autrichiens après quatre mois de siège. Le général Kray, qui commande à 30 000 hommes, a accordé aux simples soldats français le droit de se retirer librement sous la promesse de ne se battre contre les Alliés pendant un an. En revanche, l’état-major sera conduit en Autriche comme otage. Le siège a coûté 1 700 hommes tués et 1 400 autres blessés à la garnison française.
jeudi 15 août
Bataille de Novi Ligure : forte de 38 000 hommes, l’armée française des généraux Joubert et Moreau est battue dans le Piémont par les 45 000 Russes et Autrichiens de Souvorov. Les pertes humaines sont assez proches : 1 500 morts, 5 000 blessés et 3 000 prisonniers côté français, 1 800 tués, 5 200 blessés et 1 200 prisonniers côté russe. Parmi les victimes française figure le commandant en chef de l’armée d’Italie : le général Barthélémy Joubert, âgé de trente ans, a trouvé la mort de façon héroïque. Désormais à la tête des dernières troupes françaises d’Italie, le général Moreau bat en retraite en direction de Gênes.
dimanche 8 septembre
Victoire française dans le nord de l’Italie : les troupes du général Championnet ont repris aux Autrichiens la ville de Suse.
Création à Eisenstadt de la Theresienmesse de Joseph Haydn.
25 septembre
Début de la bataille de Zurich : les 80 000 Français de Masséna contre les 100 000 Russo-Autrichiens de Korsakov. Masséna repousse les Russes sous les murs de la ville. Pendant ce temps, Soult bouscule les Autrichiens de Hötze et les sépare des Russes.
26 septembre
Reprise de la bataille de Zurich : les Russes de Korsakov, taillés en pièces, doivent quitter la ville, y laissant 5 000 prisonniers. Masséna se tourne alors contre l’autre armée russe, celle de Souvorov, qui vient de franchir le Saint-Gothard.
27 septembre
Seconde bataille de Zurich : Souvorov est obligé à se frayer un passage difficilement à travers la région montagneuse et à se replier sur l’Allemagne. Cette double victoire française a des conséquences importantes : furieux de la défaite de ses troupes, en attribuant la responsabilité aux Autrichiens, le tsar Paul Ier se retire de la coalition contre la France.
mercredi 25 septembre
Début de la bataille de Zurich : afin d’empêcher les Russes et les Autrichiens de se rejoindre, les 75 000 soldats du général Masséna attaquent Zurich, défendue par les 44 000 Russes du général Korsakov. Dans le même temps, plus au Sud, Soult bouscule les 32 000 Autrichiens de Hötze : séparés de leurs alliés, ceux-ci sont repoussés entre le lac de Wallenstadt et la Linth. Les forces coalisées paient leur manque total de coordination.
jeudi 26 septembre
Reprise et fin de la bataille de Zurich : les Russes de Korsakov, taillés en pièces, doivent quitter la ville, y laissant 6 000 prisonniers, et se retirer vers l’Allemagne au nord-est. Une retraite qui tourne rapidement à la débacle. Les pertes russes sont lourdes (7 000 tués ou blessés, sans compter cent pièces d’artillerie et tous les bagages perdus), alors que celles des Français sont deux fois moins importantes (3 000 morts et blessés). Laissant Lorges et Ménard poursuivre Korsakov, Masséna se tourne aussitôt contre l’autre armée russe, celle de Souvorov, qui arrive du Sud après avoir franchi le col du Saint-Gothard, mais trop tard…
vendredi 27 septembre
A son tour vaincu par Masséna, Souvorov est obligé à se frayer un passage difficile à travers la région montagneuse des Grisons pour se replier sur l’Allemagne. Cette double victoire française a des conséquences importantes : furieux de la défaite de ses troupes, en attribuant la responsabilité aux Autrichiens, le tsar Paul Ier se retire de la coalition contre la France.
samedi 19 octobre
Ulcérés par les défaites et l’attitude de ses alliés, le tsar de Russie Paul Ier rompt avec l’Autriche et le Royaume-Uni.
mardi 22 octobre
La Russie quitte officiellement la coalition dirigée contre la France.
lundi 4 novembre
Bataille de Savigliano (dite aussi de Genola) : à cinquante-six kilomètres au sud de Turin, l’armée autrichienne du général Mélas, forte de 29 000 soldats, a vaincu les 15 000 Français du général Championnet. Ayant perdu 7 600 hommes (3 400 tués et 4 200 blessés), sans compter les 4 000 prisonniers, l’Armée d’Italie doit battre en retraite vers les Alpes, laissant la forteresse de Cunéo à la merci des Alliés. Ces derniers déplorent 2 150 morts (dont le général Karl von Adorjan) et blessés et 250 prisonniers. Les Autrichiens n’ont jamais été aussi proches de la frontière française.
mercredi 13 novembre
Nouvelle défaite de l’Armée d’Italie au Piémont : les 9 000 hommes du général Championnet doivent battre en retraite après avoir été vaincu à Mondovi, à l’ouest de Gênes, par les 14 000 Autrichiens de Mélas. Chaque camp a perdu 500 hommes.
samedi 16 novembre
Assiégé depuis des semaines dans le port italien d’Ancône par les alliés commandés l’Autrichien Fröhlich, le général Mounier a été contraint de capituler, avec les honneurs. Les 9 000 Autrichiens et Napolitains et les 4 000 Romains étaient soutenus en mer par une flotte comprenant 2 000 Turcs et 1 300 Russes.
samedi 30 novembre
Trois mois après le décès en France du pape Pie VI s’ouvre à Venise le conclave devant élire son successeur. Les trente-cinq cardinaux se sont réunis dans l’abbaye bénédictine de San Giorgio, sous la protection autrichienne.
dimanche 1er décembre
Chargée de mettre fin au siège de la forteresse de Philippsburg [aujourd’hui en Bade-Wurtemberg], l’armée autrichienne du maréchal Sztaray de Nagy-Mihaly parvient à enfoncer les lignes françaises.
mardi 3 décembre
Au sud d’Heidelberg [Bade-Wurtemberg], les 5 000 soldats autrichiens du maréchal Anton Sztaray de Nagy-Mihaly ont battu les 12 000 hommes du général Claude Lecourbe lors de la bataille de Wiesloch. Les vainqueurs ont perdu 500 hommes, les vaincus 1 500. Le siège de la forteresse de Philippsburg est levé et l’armée française est expulsée de la rive droite du Rhin.
Abandonnée par l’Armée d’Italie, la garnison française de la forteresse de Cunéo (Coni) a été contrainte de capituler au Piémont, à l’issue d’un siège de huit jours mené par les Autrichiens de Mélas. Les vainqueurs se sont emparés de 187 canons et de 14 000 quintaux de poudre.