Le Monténégro de 1990 à 2009 |
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1990
lundi 1er janvier
Nouveau dinar qui vaut 10 000 dinars anciens.
samedi 20 janvier
Ouverture du 14e Congrès extraordinaire de la LCY.
lundi 22 janvier
Les communistes yougoslaves ont décidé à une écrasante majorité de renoncer au monopole politique que lui garantit la Constitution.
mardi 23 janvier
Clôture du Congrès de la LCY, marqué par le départ de la délégation slovène.
mardi 15 mai
Borisav Jovic, représentant de la Serbie, est élu président de la Fédération (il succède au Slovène Janez Drnovsek) ; le Croate Stipe Suvar est vice-président.
lundi 28 mai
Possibilité acceptée pour certaines républiques de faire sécession, et pour la Yougoslavie de se transformer en confédération.
lundi 2 juillet
La Slovénie se déclare indépendante.
dimanche 29 juillet
Le Premier ministre Ante Markovic crée un parti réformateur.
mercredi 8 août
Suppression officielle du système d'autogestion.
dimanche 9 décembre
Momir Bulatovic (Ligue communiste) est élu président de la République du Monténégro avec 76 % des voix devant Ljubisa Stankovic (Alliance des Forces Réf.) 21,4 %. 65,8 % de participation. Election à la Chambre unique : 25 % d'abstentions. Ligue communiste 83 sièges (66,5 % des voix), Alliance des Forces Réf. 17 s., Coalition démocrate 13 s., Parti nat. 12 s.
1991
mardi 1er janvier
Le dinar yougoslave est lié au deutschemark allemand : 9 DIN = 1 DM.
vendredi 25 janvier
Le Parlement macédonien proclame sa souveraineté et son droit à la sécession.
mercredi 20 février
Résolution sur la « dissociation de la Yougoslavie en deux ou plusieurs Etats souverains ».
mercredi 6 mars
25 000 Albanais de souche serbe ou monténégrine sont autorisés à émigrer vers la Yougoslavie.
dimanche 10 mars
Plus de 1 000 Albanais arrivent au Monténégro.
du vendredi 15 au samedi 16 mars
Démissions du président yougoslave Borisav Jovic, et des représentants du Monténégro (Nedad Bucin) et de la Voïvodine (Jugoslav Kostic).
lundi 18 mars
Le Parlement limoge Riza Sapundzija, représentant du Kosovo à la présidence. Celle-ci ne compte plus que les représentants de la Slovénie, de la Croatie, de la Bosnie-Herzégovine et de la Macédoine. Le Parlement décide aussi, par 211 voix, l'abrogation de la présidence du Kosovo.
vendredi 19 avril
Désormais 13 dinars valent 1 DM allemand.
début mai
Les dirigeants macédoniens et slovènes veulent retirer leurs recrues de l'armée fédérale.
mardi 7 mai
Le ministre yougoslave de la Défense déclare que le pays est en situation de guerre civile.
mercredi 29 mai
La Croatie proclame sa souveraineté.
mardi 25 juin
A Zagreb, le Parlement croate a proclamé l’indépendance de la Croatie. En Slovénie, c’est en pleurant de joie que le président Milan Kucan a déclaré lui aussi l’indépendance de sa république. Leurs police et armée assureront le contrôle des frontières.
lundi 1er juillet
Le Croate Stjepan Mesić est nommé président de l'Etat yougoslave.
mardi 15 octobre
L’assemblée nationale bosniaque proclame sa souveraineté (autonomie de la Bosnie dans une fédération yougoslave) ; abstention des députés serbes.
vendredi 20 décembre
Le Croate Ante Markovic, Premier ministre fédéral, démissionne.
1992
lundi 24 février
Fondation dans la ville monténégrine de Herceg Novi du centre culturel « JUK Herceg-Fest ».
dimanche 1er mars
Deux référendums se sont tenus au Monténégro (0,6 million d'habitants) et en Bosnie-Herzégovine (4,4 millions). Les Monténégrins ont choisis à 96 % (avec une participation de 66 % des inscrits) de rester à l'intérieur de la Yougoslavie tandis que 99,4 % des votants bosniaques (soit 62,6 % des inscrits) ont opté pour l'indépendance. Contrairement aux Musulmans et aux Croates, les Serbes de Bosnie (qui ont largement boycotté le scrutin) n'acceptent pas ce résultat.
mardi 3 mars
Le président bosniaque Alija Izetbegović proclame l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine.
en mars
Baptisée « Ivangrad » en 1949, la ville monténégrine de Berane retrouve son ancien nom.
jeudi 2 avril
Au Monténégro, un référendum rend à la ville de Titograd son ancien nom de Podgorica.
lundi 27 avril
Les deux républiques survivantes de la Yougoslavie, la Serbie et le Monténégro, ont proclamé la République fédérale de Yougoslavie. Le nouvel Etat compte 10,5 millions d'habitants, contre 23,7 millions pour l'ex-Yougoslavie. Les nations membres de la CSCE refusent de reconnaître la nouvelle entité comme seul Etat successeur de l'ancienne fédération.
lundi 25 mai
A Podgorica, une bombe explose contre un meeting politique dirigé par le dirigeant serbe d'extrême droite Vojislav Seselj, blessant une quarantaine de personnes.
lundi 15 juin
Création de la fonction de président de la République de Yougoslavie : le romancier Dobrica Ćosić en est le premier titulaire (mais c’est Milosevic qui détient le pouvoir réel).
mardi 14 juillet
Milan Panic a été investi à une forte majorité de la charge de Premier ministre de la nouvelle Yougoslavie. Ce chimiste de 62 ans vit depuis 1956 aux Etats-Unis où il a fait fortune ; son programme est centré sur la paix et la constitution d'une société « multinationale et multiconfessionnelle ». Certains doutent de sa sincérité et mettent en avant ses liens avec Milosevic. Nikola Sainovic est nommé ministre yougoslave de l’Economie.
jeudi 16 juillet
Une douzaine de bateaux de guerre, appuyés par une quinzaine d'avions de surveillance et des hélicoptères de l'OTAN et de l'UEO, patrouillent dans l'Adriatique pour contrôler l'application de l'embargo des Nations unies contre la Serbie et le Monténégro.
mercredi 2 septembre
Malgré l’embargo décidé contre la Yougoslavie, le joueur d’échecs américain Bobby Fischer et le Français d’origine soviétique Boris Spassky se sont retrouvés dans une île du Monténégro, Sveti Stefan, pour y jouer la partie d’échecs du siècle.
en décembre
Réélection de Momir Bulatovic comme président du Monténégro.
1993
vendredi 5 mars
Milo Djukanovic devient Premier ministre du Monténégro.
vendredi 25 juin
Nomination de Zoran Lilic à la présidence de la République fédérale de Yougoslavie. Il succède à Radulovic.
1994
mardi 22 février
Nikola Sainovic est nommé vice-Premier ministre de Yougoslavie.
lundi 24 octobre
Fondation de la compagnie aérienne du Monténégro, Montenegro Airlines.
1995
1996
dimanche 3 mars
L’ancien évêque catholique de Kotor (Monténégro) Ivo Gujic a été assassiné à Kotor, trois mois seulement après avoir quitté ses fonctions. Il travaillait avec le gouvernement monténégrin au comité de protection des minorités ethniques.
mardi 9 avril
L’Union européenne reconnaît officiellement la République fédérale de Yougoslavie.
mercredi 17 juillet
Radovan Karadzic a été refoulé à plusieurs reprises ces temps-ci aux frontières du Monténégro. Né aux environs de Niksic, dans cette république, il a tenté en vain, plusieurs fois depuis six semaines, de rendre visite à sa mère, mais les autorités l'ont officiellement interdit de séjour pour n'avoir pas à l'arrêter comme criminel de guerre.
dimanche 3 novembre
Elections législatives en Serbie-Monténégro. Elles ont redessiné le paysage politique en dégageant trois forces dominantes : la coalition de gauche qui a remporté ces élections, le bloc de droite (nationalistes et libéraux) et l'extrême-droite. La victoire de la gauche cautionne la politique du président Milosevic. Beaucoup s'inquiètent, cependant, de l'entrée de la Gauche yougoslave (JUL), dirigée par l'épouse du président serbe, dans la vie politique du pays, car ce mouvement se réclame ouvertement de l'idéologie communiste.
mardi 26 novembre
Malgré une pluie battante, c'est par dizaines de milliers (50 000 ? 100 000 ?) que les manifestants se sont fait entendre un peu partout en Serbie, et même, pour la première fois, à Podgorica, la capitale du Monténégro.
dimanche 8 décembre
Le Monténégro est intervenu contre le pouvoir de Belgrade : elle a accusé le pouvoir serbe de porter préjudice à ses intérêts économiques. Podgorica a lancé un appel aux « puissants du monde » pour l'aider.
jeudi 12 décembre
L'Allemagne et l'Italie ont fait directement pression sur Milosevic pour qu'il ouvre le dialogue avec l'opposition serbe. Mais le Monténégro interpelle à son tour le président serbe. Bien qu'il appartienne à la même sensibilité politique que Milosevic, Momir Bulatovic, le président du Monténégro n'apprécie pas le silence obstiné opposé par le président serbe aux revendications des manifestants de Belgrade. « Celui qui détient le pouvoir doit savoir qu'il n'est pas éternel », avait-il lancé, comme une menace, la semaine dernière. La situation qui prévaut en Serbie risque d'avoir des « répercussions imprévisibles » au Monténégro.
vendredi 27 décembre
Le Monténégro refuse de payer les frais de la crise serbe. Depuis quelques jours, son président, Momir Bulatovic, le dit avec tant d'insistance que ses protestations commencent à inquiéter sérieusement le pouvoir serbe et aussi l'opposition. Ils craignent qu'il ne claque la porte de la fédération yougoslave.
dimanche 29 décembre
La seule radio indépendante du Monténégro, Antena M, vient d'être interdite d'émission par les autorités yougoslaves.
1997
jeudi 20 février
Le Premier ministre monténégrin, Milo Djukanovic, a estimé que le président serbe Milosevic ne méritait plus « aucun poste politique » car il est « incapable de répondre aux défis » du monde moderne.
mercredi 21 mai
Le président du Monténégro, Momir Bulatovic, a renforcé son pouvoir en prenant le contrôle de la police secrète. Jusqu'alors, c'est le gouvernement dirigé par son rival Milo Djukanovic, qui exerçait sa tutelle sur ce service. Bulatovic est l'allié le plus fidèle du président serbe Milosevic, alors que Djukanovic en est l'un des adversaires les plus farouches.
lundi 23 juin
Le Monténégro a donné son feu vert pour la candidature de Slobodan Milosevic à la présidence yougoslave. Le débat ouvert au sein de la direction du parti au pouvoir à propos de cette candidature témoigne de divergences profondes dans la hiérarchie monténégrine. Les conservateurs, fidèles au président Momir Bulatovic, sont proches de Belgrade, mais les réformateurs, alliés du Premier ministre Milo Djukanovic, sont hostiles à Milosevic.
vendredi 11 juillet
Le Parti démocratique des socialistes (DSP) au pouvoir au Monténégro a limogé de sa présidence Momir Bulatovic. Celui-ci, qui est aussi président de la République, refuse son éviction de la direction du parti. Bulatovic est un proche du président serbe Milosevic, qui cherche à se faire élire à la tête de la Yougoslavie et vient d'être reconnu seul candidat habilité par les deux chambres du Parlement fédéral.
lundi 1er septembre
Lancement au Monténégro du quotidien Vijesti (« les Nouvelles »). Cette fondation met fin au monopole de Pobjeda (« Victoire »), le journal qui détenait le monopole de la presse quotidienne au Monténégro depuis 1944 !
dimanche 5 octobre
Elections présidentielles en Serbie et au Monténégro. En Serbie, où le scrutin du second tour opposait Zoran Lilic à Vojislav Seselj, deux des principaux partis d'opposition appelaient au boycottage. Ils ont été entendus puisque la participation n'a été que de 48,7 % et que l’élection, par conséquent, n'est pas valable. Il faudra revoter avant la fin décembre. Le Parti socialiste reconnaissait que son candidat était devancé par son adversaire ultranationaliste. Au Monténégro, la participation a été plus convenable mais aucun des huit candidats n'a dépassé la barre indispensable des 50 %. Si l'allié de Milosevic, le président sortant Momir Bulatovic, semble en tête du scrutin, il est talonné par son adversaire et Premier ministre, Milo Djukanovic, qu'il ne devance que de 2 500 voix. Le second tour aura lieu le 19 octobre.
vendredi 17 octobre
Début au Monténégro des programmes de la radio NTV Montana.
dimanche 19 octobre
Second tour de l’élection présidentielle au Monténégro : la province s’est choisie pour président le pire adversaire de Milosevic. Si Milo Djukanovic (35 ans), jusqu'alors Premier ministre, met en pratique ses discours électoraux, les jours de l'actuelle Yougoslavie seront bel et bien comptés...
mardi 21 octobre
Momir Butalovic, président sortant du Monténégro et fidèle allié de Milosevic, refuse de reconnaître sa défaite électorale face à Djukanovic. Il a appelé ses partisans à manifester quotidiennement jusqu'à ce que soit établi « le bien-fondé des soupçons pesant sur la régularité du scrutin ». Le parti de Bulatovic laisse entendre qu'il pourrait saisir la justice fédérale yougoslave pour obtenir gain de cause.
mercredi 22 octobre
Selon les résultats définitifs de la commission électorale, il n'y a finalement que 5 488 voix d'écart entre les deux candidats à la présidence du Monténégro, mais c'est bel et bien Djukanovic qui l'emporte sur le président sortant Bulatovic. Ce dernier a reçu le « soutien sans réserve » du parti de Milosevic. La télévision de Belgrade a complaisamment montré des images de partisans du candidat battu menaçant de prendre les armes contre leurs adversaires. Par ailleurs, les Serbes sont de nouveau appelés aux urnes le 27 décembre, pour élire leur président. Le Parti démocratique, qui dénonce « le climat de lynchage politique de tout ce qui pourrait faire souffler un vent nouveau », appelle au boycottage du scrutin. Il avait déjà donné la même consigne à ses électeurs, avec onze autres partis d'opposition pour les législatives du 5 octobre (invalidées en raison de la faiblesse du taux de participation) et le premier tour de la présidentielle, le 21 septembre.
vendredi 7 novembre
Milo Djukanovic, le nouveau président élu du Monténégro, a fait savoir que son pays « n'hébergerait pas de criminels de guerre présumés ». L'allusion vise Karadzic, né au Monténégro où sa famille réside toujours. Djukanovic creuse ainsi encore un peu plus le fossé qui le sépare de Milosevic.
lundi 15 décembre
Milo Djukanovic, le président élu du Monténégro, qualifie de « geste stupide » le boycottage de la fin des travaux de la conférence de suivi sur la Bosnie, la semaine passée, par la délégation yougoslave, au sujet du Kosovo.
1998
vendredi 9 janvier
Momir Bulatovic, le président sortant du Monténégro, protégé de Belgrade, appelle ses partisans à manifester contre Milo Djukanovic, son successeur élu, qu'il accuse de « séparatisme ». La manifestation, « organisée contre le pouvoir illégal monténégrin qui menace l'Etat et les droits des libertés élémentaires de l'homme, garantis par la Constitution », est programmée pour le 12 janvier. L'investiture du nouveau président doit avoir lieu le 15 janvier.
dimanche 11 janvier
Bulatovic a demandé au président yougoslave Milosevic d'instaurer l'état d'urgence au Monténégro. Bulatovic, qui doit céder le 15 janvier sa place à Djukanovic, n'a toujours pas reconnu sa défaite à l'élection présidentielle.
du lundi 12 au mardi 13 janvier
Bulatovic avait prévu la mobilisation de 200 000 de ses partisans pour empêcher l'investiture de son successeur et rival, Djukanovic, qu'il accuse de fraude électorale, il n'a pu rassembler que 7 000 manifestants à Podgorica, et on estime son soutien actif à un millier de personnes.
mercredi 14 janvier
A Podgorica, la police antiémeutes a du disperser à coups de bombes lacrymogènes plus de 10 000 manifestants rassemblés devant le Parlement et le siège du gouvernement monténégrin. Bulatovic a appelé ses sympathisants à éviter toute violence.
nuit du mercredi 14 au jeudi 15 janvier
Une nuit de violence a secoué Podgorica. Les affrontements ont duré plusieurs heures entre les forces de l'ordre et les partisans de Bulatovic. Quelque 3 000 manifestants s'étaient rassemblés devant le siège du gouvernement puis du Parlement aux cris de « Yougoslavie », « Milo voleur ! » ou « aux armes ». Une cinquantaine de personnes ont été blessées.
jeudi 15 janvier
L'émissaire américain Robert Gelbard a qualifié de « choquant et illégal » le comportement du mauvais perdant au Monténégro, Bulatovic. Il a également désigné Milosevic comme « responsable » des troubles de Podgorica pour avoir soutenu les manifestants. Il a averti l'homme fort de Belgrade que les sanctions imposées par les Etats-Unis à la Fédération yougoslave « ne seront pas levées » tant que « les dirigeants de ce pays n'auront pas accepté les normes internationales et les processus démocratiques ». Cependant, Milo Djukanovic a été investi président du Monténégro à Cetinje, ancienne capitale royale devenue lieu de résidence officiel du chef de l'Etat.
jeudi 2 avril
Le Parlement du Monténégro a adopté une résolution affirmant que les manifestations organisées en janvier par l'ancien président Bulatovic contre son successeur constituent une « tentative de coup d'Etat ». Cette résolution accuse les dirigeants yougoslaves, le président Milosevic, le Premier ministre, les institutions de l'Etat serbe et les médias officiels d'avoir « soutenu pleinement et activement la déstabilisation du Monténégro ».
vendredi 3 avril
Le président du Monténégro, Milo Djukanovic, a présenté un plan de réformes radicales qui, à ses yeux, sont seules encore capables de sauver la Yougoslavie d'un désastre.
mardi 14 avril
Après Londres et avant Washington, le président du Monténégro est arrivé à Paris pour chercher un appui de l'Occident afin d’échapper au « suicide collectif » de la fédération yougoslave.
lundi 18 mai
Le Parlement yougoslave a retiré sa confiance à Radoje Kontic, qui dirigeait le gouvernement depuis 1993. Kontic est monténégrin et il semble bien qu'il fasse les frais de la guerre qui couve entre le président yougoslave, Milosevic, et le président monténégrin, Djukanovic, accusé de « séparatisme » par Belgrade. La motion de censure qui a fait tomber Kontic avait été déposée par les partisans de Momir Bulatovic, ancien président du Monténégro et adversaire de Djukanovic. Des législatives anticipées doivent se dérouler au Monténégro le 31 mai et les partisans de Djukanovic soupçonnent Milosevic d'avoir monté ce mauvais coup pour semer le trouble et empêcher le déroulement normal du scrutin.
mardi 19 mai
Slobodan Milosevic a nommé Momir Bulatovic au poste de Premier ministre de Yougoslavie.
dimanche 31 mai
Elections législatives anticipées au Monténégro : la coalition « Vivre mieux » du président réformateur Milo Djukanovic a recueilli 49,5 % des suffrages (soit 45 des 78 sièges du Parlement) contre 36 % au Parti socialiste populaire (SNP) du protégé de Belgrade, le conservateur Momir Bulatovic. « Ces élections permettront au Monténégro d'exercer une plus grande influence au niveau de la Fédération, estime le Premier ministre monténégrin, Filip Vujanovic. Cela affaiblira le pouvoir de Slobodan Milosevic ».
samedi 27 juin
Zef Gashi (59 ans) est nommé archevêque catholique de Bar.
lundi 7 septembre
L’Union européenne a décidé, avec « effet immédiat », d’interdire les liaisons aériennes de la compagnie aérienne yougoslave JAT et de toutes les compagnies yougoslaves privées avec les pays de l’Union, à titre de sanction contre l’intervention militaire de Belgrade au Kosovo. Le Monténégro échappe à la mesure et la Montenegro Airlines pourra poursuivre ses vols charters entre Tivat et Leipzig. Belgrade a menacé les compagnies européennes de leur appliquer le même traitement, mais, si c’était le cas, la Yougoslavie n’en serait que plus isolée…
samedi 12 septembre
Devant le nouvel afflux de Kosovars affamés et épuisés fuyant leur pays, le Monténégro a commencé à refouler une partie des arrivants vers l’Albanie. La police serbe a fait évacuer, à Istinic, dans le sud-ouest du Kosovo, quelque 40 000 réfugiés qui s’entassaient dans un camp formé de tracteurs et de charrettes leur servant d’abris. A Plav, dans le nord du Monténégro, on compte 5 000 nouveaux réfugiés. A Ulcinj, sur la côte, les Kosovars (17 000) sont déjà plus nombreux que les résidents.
jeudi 31 décembre
Fondation au Monténégro du quotidien Dan (« le Jour »).
1999
mercredi 24 mars
Les autorités yougoslaves refusant toute concession sur le Kosovo, l’OTAN a déclenché à 20 h une forte offensive contre une quarantaine de sites militaires en Yougoslavie. 70 chasseurs et bombardiers occidentaux (américains, français, allemands, britanniques et de quatre autres pays) ont tiré leurs missiles (en particulier des Tomahawk américains) sur leurs cibles à Pristina, Novi Sad et au Monténégro.
nuit du mercredi 24 au jeudi 25 mars
Avec l’opération « Force déterminée », l’OTAN a poursuivi ses frappes sur les objectifs militaire serbes. Cette première série d’attaques a été qualifiée de « succès ». 80 % des 40 cibles militaires choisies auraient été touchées, dont cinq aéroports, cinq casernes et des centres de communication. Ces cibles se trouvaient dans les environs de Belgrade et à Danilovgrad, Novi Sad, Pancevo, Kursumlija, Uzice, Pristina (Kosovo) et Podgorica (Monténégro).
jeudi 25 mars
Belgrade a décidé l’expulsion immédiate des journalistes des pays « agresseurs » (une décision non valable au Monténégro). Les frappes occidentales ont réveillé les ardeurs sécessionnistes du président monténégrin, Milo Djukanovic.
dimanche 28 mars
Bien que 500 000 habitants de la province aient été déplacés depuis le début du conflit, les frappes occidentales n’ont pu empêcher un nouvel exode forcé des Albanais. Selon les autorités de Tirana et les responsables du HCR, 50 000 Kosovars ont été repoussés, sous la contrainte, vers la frontière albanaise. Macédoine et Monténégro continuent, eux aussi, de recevoir des réfugiés qui fuient le Kosovo depuis le milieu de la semaine. 30 000 nouveaux réfugiés, encadrés des forces serbes, marchaient dans la soirée vers le Monténégro, fuyant la ville de Pec en feu.
lundi 29 mars
Les Serbes poursuivent leur nettoyage ethnique du Kosovo. Le quart des Kosovars aurait déjà fui, malgré les appels de l’UCK : 100 000 vers l’Albanie, 40 000 au Monténégro et 15 000 en Macédoine. A Pec, la police serbe a ordonné aux Albanais de quitter la ville sous peine d’« être massacrés ».
mardi 30 mars
L’arrivée massive de réfugiés kosovars déstabilise les pays d’accueil (Albanie, Monténégro et Macédoine) qui appellent l’Europe à l’aide. Le porte-parole de l’OTAN, Jamie Shea, affirme que ce « nettoyage ethnique » avait été « planifié à l’avance » par Milosevic.
jeudi 1er avril
Milosevic a limogé huit généraux à la tête de la 2e armée (dont le général monténégrin Radosav Martinovic remplacé par un Serbe acquis au régime de Belgrade, le général Obradovic), couvrant le Monténégro. Cette décision, opérée à l’insu du président monténégrin Djukanovic, inquiète les dirigeants réformateurs du pays ; ils craignent la tentative d’un putsch proserbe.
vendredi 2 avril
L’OTAN s’est déclarée « très inquiète » en raison d’un possible putsch militaire au Monténégro.
nuit du mardi 6 au mercredi 7 avril
L’OTAN a poursuivi ses attaques, en particulier contre des chars serbes. Ces frappes intensives n’ont pas épargné la capitale du Monténégro, Podgorica.
jeudi 8 avril
La Serbie semble préparer un mauvais coup au Monténégro : le nouveau général de la 2e armée, Milorad Obradovic, a exigé la mobilisation des Monténégrins en âge de combattre et que la police de la province soit placée sous l’autorité de son armée. Non seulement, le président Djukanovic a refusé, mais il a aussitôt procédé à la mobilisation de toutes les forces de police disponibles (environ 15 000 hommes), disposée aux abords des principales institutions et des bâtiments publics. Des unités de l’armée yougoslave se sont déployées un peu partout dans Podgorica, et à la périphérie.
mardi 13 avril
Les Serbes ont repris leurs expulsions de population : quelques milliers de Kosovars sont arrivés en Albanie, Monténégro et Macédoine depuis deux jours.
dimanche 18 avril
Nouvelle péripétie au Monténégro : les autorités militaires yougoslaves ont lancé un mandat d’amener contre le vice-Premier ministre monténégrin, Novak Kilibarda, recherché pour avoir « sapé la capacité de défense militaire de la République fédérale de Yougoslavie ». Kilibarda a refusé de répondre aux convocations. Par ailleurs, huit personnes ont trouvé la mort dans un attentat près de la ville de Rozaje (Monténégro). Plusieurs responsables monténégrins accusent les unités de l’armée yougoslave.
lundi 19 avril
Au Monténégro, l’armée yougoslave a investi trois villages au peuplement majoritairement albanais de la commune de Rozaje, sur la route qui mène à Pec, au Kosovo. L’armée et des réservistes ont chassé l’ensemble de la population civile de ces villages et six personnes au moins ont été exécutées. En réponse, le gouvernement monténégrin a immédiatement envoyé 200 hommes de la police spéciale en renfort à Rozaje.
mardi 20 avril
La police militaire yougoslave a investi le poste frontière de Debeli Brijeg, seul point de passage entre le Monténégro et la Yougoslavie. Des pourparlers se sont engagés dans la soirée entre le président Djukanovic et le commandement de la 2e armée yougoslave.
mercredi 21 avril
La crise se poursuit au Monténégro, où des forces yougoslaves ont même pénétré dans la péninsule de Plevlaka, zone théoriquement démilitarisée et contestée entre la Croatie et le Monténégro, une incursion énergiquement dénoncée par le gouvernement croate. La panique commence à gagner la population monténégrine qui fait massivement des réserves d’essence et de nourriture.
jeudi 22 avril
La minorité albanaise du Monténégro a commencé, à son tour, à s’exiler vers l’Albanie, dans la crainte de possibles opérations d’élimination ethnique. A Podgorica, 7 000 partisans de Milosevic ont manifesté contre l’OTAN et contre le président Djukanovic.
dimanche 25 avril
L’armée yougoslave a engagé une offensive contre la presse monténégrine, dont certains titres, comme le Monitor, ont dénoncé les exactions de l’armée au Kosovo. Le secrétaire à l’Information de la République, Bozidar Jaredic, a exprimé son soutien au titre menacé.
lundi 26 avril
L’armée yougoslave a envoyé, sans y être invitée, le « secours » de la Serbie au Monténégro.
vendredi 30 avril
En fin d’après-midi, le village monténégrin de Murino a été touché par des bombes : quatre civils ont été tués.
mardi 11 mai
Le président monténégrin, Milo Djukanovic, a été reçu à Bonn par le chancelier allemand Schröder. Il s’est également entretenu avec l’opposant serbe Zoran Djindjic.
jeudi 13 mai
Les adversaires du président monténégrin, ont engagé une procédure de destitution contre le chef de l’Etat.
vendredi 14 mai
A Paris, le président monténégrin a été reçu par son homologue français Jacques Chirac.
dimanche 16 mai
Le commandement de la 2e armée yougoslave, basée au Monténégro, a déclaré qu’il ne laissera plus aucun homme âgé de 16 à 60 ans quitter le Monténégro pour l’Albanie. Ceux qui tentent de le faire sont emmenés au secret. Avec des barrages placés sur la frontière avec la Bosnie, l’armée yougoslave bloque à nouveau, totalement, le Monténégro.
vendredi 21 mai
Dans la matinée, des milliers de citoyens de Cetinje se sont retrouvés devant la mairie de la capitale historique du Monténégro pour protester contre la présence de l’armée yougoslave (les soldats ont investi la ville depuis cinq jours). Bastion indépendantiste, Cetinje a vu naître l’Armée de libération du Monténégro (3 000 à 4 000 combattants potentiels), dont plusieurs centaines d’hommes sont en position dans la montagne Lovcen. Cetinje est aussi un refuge de réfractaires et déserteurs yougoslaves.
dimanche 23 mai
Le président monténégrin a franchi un nouveau pas dans la contestation en revendiquant une plus grande autonomie.
samedi 29 mai
A Belgrade, le président Milosevic a limogé le chef d’état-major de la marine de guerre yougoslave, un Monténégrin jugé trop coopératif avec les autorités civiles du Monténégro. Il a été remplacé par un officier réputé pour sa fidélité au chef de l’Etat.
mercredi 9 juin
Les militaires de Belgrade et de l’OTAN ont travaillé toute la journée à Kumanovo à la mise au point pratique du retrait serbe du Kosovo et de l’entrée de la Kfor dans la province. Pour ne pas laisser le champ libre aux extrémistes kosovars. L’annonce d’un accord technique a été faite à 21 h 40. Les Serbes disposent de 11 jours pour se retirer. De son côté, le Monténégro a proposé à la Kfor d’utiliser le port de Bar pour son déploiement au Kosovo.
jeudi 10 juin
Après 79 jours et nuits de bombardements, l’OTAN a suspendu vers 15 h 20 ses frappes aériennes contre la Yougoslavie.
jeudi 17 juin
Un convoi de Serbes réfugiés au Monténégro et qui regagnaient le Kosovo a été attaqué par l’UCK. Un adolescent serbe a été tué.
vendredi 25 juin
Plus de 300 000 Albanais sur le million expulsé ou ayant fui le Kosovo sont rentrés dans leur pays en dix jours, tandis que 75 000 Serbes ont, eux, quitté le Kosovo. Au cours de cette seule journée, près de 50 000 réfugiés albanais ont quitté leurs camps ou leurs familles d’accueil en Albanie, en Macédoine et au Monténégro pour regagner leurs villages souvent détruits.
mardi 29 juin
En Serbie, pour la première fois depuis la fin de la guerre du Kosovo, 10 000 Serbes ont manifesté, à Cacak, contre Milosevic, à l’appel de six partis d’opposition réunis dans l’Alliance pour des changements. La manifestation avait été interdite. Réfugié au Monténégro, le maire de la ville, Velimir Ilic, un opposant au président yougoslave, avait rejoint ses compatriotes pour cette manifestation. Un message de soutien est venu du Monténégro. Dans la soirée, Milosevic a promis « des réformes ».
vendredi 2 juillet
Le général Clark, commandant suprême de l’OTAN, affirme que Milosevic a envoyé des renforts militaires au Monténégro et qu’il y a placé des proches aux postes clés, en vue d’une éventuelle action.
dimanche 4 juillet
A Belgrade, l’opposition démocratique à Milosevic a vu réapparaître l’un de ses leaders : Zoran Djindjic, le président du Parti démocratique (DS) et ancien maire de la capitale serbe, est rentré du Monténégro où il avait trouvé refuge afin d’échapper aux poursuites de la justice militaire yougoslave pour insoumission. Djindjic n’a nullement été inquiété par la police à son arrivée à l’aéroport où l’attendaient plus de 200 militants de son parti.
jeudi 22 juillet
Bien que l’OTAN considère déjà l’effectif des troupes yougoslaves au Monténégro « quatre fois supérieur à la normale », Belgrade continue d’y transférer des recrues.
vendredi 30 juillet
Le sommet de Sarajevo pour la reconstruction des Balkans a réuni les membres du Pacte de stabilité pour la région. Le président finlandais, Martti Ahtisaari, a ouvert la réunion, en présence de plusieurs chefs d’Etat, dont les présidents français et américain, Jacques Chirac et Bill Clinton, les Premiers ministres britannique et russe, Tony Blair et Sergueï Stepachine, le chancelier allemand, Gerhardt Schröder, et les délégués de tous les pays concernés, à l’exception, forcée, du président de la Yougoslavie, Milosevic. Les débats n’ont duré que deux heures et demie. Les pays occidentaux ont promis d’aider financièrement les pays de la région, sauf la Serbie tant que Milosevic sera en place. Le Monténégro et le Kosovo seront, eux, aidés, ainsi que l’opposition serbe. Les pays de la région ont pris des engagements concernant leur « démocratisation » et la « coopération mutuelle », leurs efforts pour intégrer les « structures euro-atlantiques », le droit au retour des réfugiés et l’ouverture économique.
Le président monténégrin Milo Djukanovic a annoncé qu’il y aurait un référendum sur l’indépendance de sa république si la Serbie n’accepter pas son programme de réforme de la fédération.
dimanche 1er août
Le président monténégrin Djukanovic est arrivé à Moscou pour tenter de convaincre les investisseurs russes.
mardi 3 août
Le président monténégrin Djukanovic, en visite à Moscou, affirme que la Russie reconnaît la responsabilité de Milosevic dans la tragédie yougoslave.
jeudi 5 août
Pour faire taire la contestation qui monte dans le pays, le Premier ministre yougoslave, Momir Bulatovic, a proposé aux partis de l’opposition de participer à un gouvernement remanié. Les deux principaux partis ont refusé et Vuk Draskovic a même demandé la démission de Bulatovic et la nomination d’un proche du président monténégrin Djukanovic. Justement, le gouvernement du Monténégro demande ni plus ni moins le remplacement de la République fédérale de Yougoslavie par une « Communauté du Monténégro et de la Serbie » où les responsabilités seraient partagées paritairement par les deux Etats. Si les Serbes font la sourde oreille, le gouvernement menace d’organiser un référendum sur l’indépendance du Monténégro.
dimanche 22 août
Pour le vice-Premier ministre monténégrin, Dragisa Burzan, il n’y a pas d’alternative à l’indépendance du Monténégro, aucun changement suffisant ne pouvant être attendu de la part de l’opposition quand elle sera au pouvoir en Serbie. Selon les derniers sondages, 40 % de la population désire que le pays devienne indépendant.
du lundi 23 au mardi 24 août
Les corps de 33 Roms (Tziganes) yougoslaves ont été repêchés au large des côtes du Monténégro. Il s’agirait de réfugiés tziganes du Kosovo qui tentaient de se rendre clandestinement en Italie, à bord d’une embarcation (contre 500 marks par enfant et 2 500 par adulte) qui a coulé, probablement le 20 août, à 40 kilomètres de la côte monténégrine. Au moins 100 personnes se trouvaient à bord de l’embarcation lors du drame.
jeudi 16 septembre
Dans la soirée, les composantes de l’opposition serbe (SZP) ont tenu leur première convention au Palais des sports de Novi Sad. Ils y ont présenté leur programme d’action, avec notamment la redéfinition des relations entre la Serbie et le Monténégro.
vendredi 24 septembre
Le gouvernement du Monténégro ne supporte plus le renforcement des contrôles décidé à sa frontière par les autorités serbes et l’embargo décrété par Belgrade sur les livraisons de viande et de céréales. Podgorica a donc décidé de mener sa propre politique de commerce extérieur « jusqu’à la création de conditions normales dans ce domaine en Yougoslavie ». Le Monténégro a en outre proposé à la Serbie de transformer en une communauté d’Etats indépendants la fédération yougoslave que les deux pays forment depuis 1992.
samedi 23 octobre
Contrainte d’arrêter ses opérations depuis plusieurs mois à cause des bombardements de l’OTAN, la compagnie Montenegro Airlines est à nouveau autorisée à voler.
mardi 2 novembre
Nouveau pas vers l’autonomie monténégrine par rapport à la Serbie de Milosevic. Le Monténégro a choisi la devise allemande, le mark, comme monnaie parallèle au dinar yougoslave. Pour défendre, est-il dit, les intérêts économiques du pays contre la politique monétaire « irresponsable » de Belgrade. Le dinar a perdu un tiers de sa valeur en trois semaines et 100 % depuis le début de 1999. Belgrade a réagi mollement, le vice-Premier ministre yougoslave Javan Zebic estimant que « cela n’entraînera pas de problèmes significatifs ». Le cours sera de 17 dinars pour 1 mark.
2000
mercredi 31 mai
Le conseiller à la sécurité du président du Monténégro a été abattu à Podgorica.
dimanche 11 juin
Elections municipales partielles à Podgorica et dans la ville portuaire de Herceg Novi, au Monténégro : la formation politique du président Djukanovic, pro-occidental, a difficilement franchi la barre des 50 % dans la capitale et a perdu Herceg Novi en faveur des partisans de Belgrade.
jeudi 15 juin
Dans la soirée, Vuk Draskovic, le leader du Mouvement serbe du renouveau (SPO), l’une des principales formations de l’opposition serbe, a été victime d’un attentat dans sa ville de Budva, sur la côte du Monténégro. Les agresseurs ont réussi à pénétrer chez lui, mais les balles l’ont seulement effleuré.
samedi 7 octobre
Vojislav Kostunica devient le nouveau président de la République fédérale de Yougoslavie.
2001
dimanche 22 avril
Au Monténégro, la coalition pro-indépendantiste de Milo Djukanovic obtient une courte majorité aux législatives.
dimanche 20 mai
Deux jeunes Roms du Monténégro, Roki Selimovic (9 ans) et Milanka Rizvanovic (12 ans), se sont mariés à Bjelo Polje, dans le nord du pays.
lundi 21 mai
La coalition « Victoire du Monténégro », emmenée par le président Djukanovic, devrait former un gouvernement minoritaire à Podgorica. Un mois après les élections législatives, l’Alliance libérale du Monténégro (LSCG) a renoncé à ses prétentions : elle exigeait les ministères de la Justice, de l’Intérieur, des sièges supplémentaires au Parlement et l’organisation du référendum sur l’indépendance « dans les six mois ». Les dirigeants du LSCG ont annoncé qu’ils ne participeront pas au gouvernement, mais que leurs six députés lui apporteront leur « plein soutien ». La coalition indépendantiste du chef de l’Etat ne détient que 36 des 77 sièges du Parlement, contre 33 à la coalition pro-yougoslave.
jeudi 24 mai
Plus d’un mois après les élections législatives du 22 avril, le Monténégro n’a toujours pas de gouvernement. Le Parlement monténégrin s’est réuni mais sans parvenir à accorder sa confiance à un gouvernement minoritaire des partisans du président Milo Djukanovic. La coalition qu’il dirige, favorable à la séparation du Monténégro du reste de la Yougoslavie, ne détient que 36 sièges contre 33 à la coalition proserbe favorable au maintien du Monténégro dans la fédération. Sur les 8 sièges restants, 6 sont occupés par l’alliance libérale « indépendantiste », au jeu politique imprévisible.
lundi 28 mai
Au Monténégro, la coalition du président Djukanovic et l’Alliance libérale ont signé un accord de coopération, qui ouvre la voie à la tenue d’un référendum sur l’indépendance dans un délai de huit mois.
dimanche 21 octobre
Le général yougoslave Pavle Strugar (68 ans), inculpé par le TPI pour crimes de guerre en Croatie, est parti de Podgorica, au Monténégro, pour La Haye. C’est le premier Yougoslave à se rendre volontairement au TPI.
lundi 26 novembre
L’Union européenne est « clairement » opposée à l’indépendance du Monténégro. Le haut représentant européen pour la politique extérieure, Javier Solana, a fait cette déclaration à Belgrade, à l’issue d’une rencontre avec le ministre yougoslave des Affaires étrangères.
2002
2003
mardi 4 février
Adoption en Yougoslavie d’une nouvelle Constitution : la « République fédérale de Yougoslavie » est officiellement renommée « Serbie et Monténégro ».
vendredi 7 mars
Vojislav Kostunica n’est plus président de la République fédérale de Yougoslavie.
mercredi 12 mars
Qualifications pour le championnat d’Europe de football 2004 : au stade de Podgorica, la Serbie et Monténégro et l’Azerbaïdjan ont fait match nul deux à deux (Mijatović sur pénalty et Lazetić pour les Serbo-Monténégrins, Gurbanov deux fois pour les Azerbaïdjanais), devant 6 500 spectateurs.
dimanche 11 mai
Le candidat indépendantiste Filip Vujanovic est élu à la présidence du Monténégro.
2004
jeudi 27 mai
Au Monténégro, le journaliste Duško Jovanović, fondateur et rédacteur en chef du journal Dan, favorable à l’union avec la Serbie, a été assassiné dans une rue de Podgorica, devant le bureau du quotidien.
2005
mercredi 6 juillet
Après 14 ans d’interruption à cause de la guerre, une ligne de bus régulière est mise en service entre la Croatie et le Monténégro. Elle relie Ulcinj, sur la côte monténégrine, à Split via Dubrovnik.
lundi 11 juillet
A Podgorica, un homme a jeté un engin explosif, mais non activé, contre les bureaux du quotidien Dan, favorable à l’union du Monténégro avec la Serbie.
mercredi 13 juillet
Inauguration à Podgorica, capitale du Monténégro, du pont « Millenium ». Dans le sud du pays, est par ailleurs ouvert officiellement le tunnel routier (à péages) Sozina, long de 4 189 mètres. Il permet de rejoindre plus rapidement Podgorica à Bar.
jeudi 1er décembre
Au Monténégro, privatisation de l’usine d’aluminium Kombinat Aluminijuma Podgorica (KAP), située à 10 kilomètres au sud de Podgorica.
2006
lundi 23 janvier
Le Monténégro a connu la pire catastrophe ferroviaire de son histoire. Suite à une défaillance de ses freins, un train a déraillé peu après 16 h au-dessus d’un ravin de 100 m de profondeur, près de Bioče, à 10 km au nord de Podgorica. Le bilan est d’au moins 45 morts (dont 5 enfants) et 184 blessés. Le train transportait environ 300 personnes de Bijelo Polje au port de Bar, sur l’Adriatique.
dimanche 21 mai
Référendum sur l’indépendance du Monténégro : le « oui » l’a emporté avec 55,5 % des voix, pour un taux de participation de 86,5 %. Les municipalités du nord, frontalières de la Serbie ont voté majoritairement contre (75,36 % de « non » à Plužine, 71,89 % à Andrijevica, 60,85 % à Žabljak, 63,36 % à Pljevlja, 60,75 % à Herceg Novi, plus de 50 % à Berane, Kolašin, Mojkovac et Šavnik). La diaspora monténégrine (800 000 personnes en Serbie alors que le Monténégro ne compte que 600 000 habitants) n’avait pas le droit de voter.
lundi 22 mai
Le président de la commission référendaire monténégrine, František Lipka, a annoncé les résultats du référendum de la veille. Le « oui » l’a emporté avec 55,4 % des suffrages. Les communes les plus favorables à l’indépendance étaient Rožaje (90,79 %), Ulcinj (87,64 %) et Cetinje (85,21 %) alors que les plus hostiles étaient Plužine (24,2 %) et Andrijevica (27,6 %). A Podgorica, le « oui » a obtenu 53,22 %. Le taux de participation était de 86,3 %.
samedi 3 juin
Le Parlement monténégrin a déclaré officiellement l’indépendance du Monténégro.
Le procureur d’Etat du Monténégro Vesna Medenica a engagé des poursuites contre le journaliste Dragan Rosandic, rédacteur au quotidien Dan, favorable à l’union avec la Serbie.
mardi 6 juin
A son tour, la Serbie déclare officiellement sa souveraineté et quitte la Confédération de Serbie et Monténégro.
jeudi 22 juin
Le Conseil de l’OSCE a officiellement confirmé que la République du Monténégro est devenue le 56e membre de l’organisation internationale.
mercredi 28 juin
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté à l’unanimité une résolution approuvant l’admission du Monténégro comme nouveau membre de l’ONU.
lundi 3 juillet
Le nombre d’Etats membres de l’ONU passe à 192 avec l’entrée du Monténégro.
2007
vendredi 12 janvier
Ouverture de l’ambassade de Croatie à Podgorica, la capitale du Monténégro.
samedi 24 mars
Match amical de football : le Monténégro a battu la Hongrie deux buts à un.
jeudi 10 mai
Ouverture à Zagreb de l’ambassade du Monténégro en Croatie.
vendredi 11 mai
Le Monténégro est devenu le 47e Etat membre du Conseil de l’Europe.
dimanche 17 juin
L'ancien général de la police serbe Vlastimir Djordjevic, recherché pour des crimes de guerre commis au Kosovo, a été arrêté au Monténégro grâce au soutien de la Serbie.
samedi 23 juin
Introduction au Monténégro de l’indicatif régional +382. Il remplace le +381 qui était celui de la Serbie-et-Monténégro et, avec la dissolution de l’union entre les deux Etats, est désormais celui de la seule Serbie.
dimanche 22 juillet
Match amical de football : le Monténégro et la Slovénie ont fait match nul un à un.
mercredi 12 septembre
Match amical de football : à Podgorica, le Monténégro a été battue à domicile par la Suède deux buts à un.
mardi 18 septembre
L'Union européenne a signé à Bruxelles un accord avec l'Albanie, la Bosnie, le Monténégro, la Macédoine et la Serbie visant à faciliter l'octroi de visas aux citoyens de ces pays désireux de venir durant trois mois maximum dans l'Union. Le texte de cet accord prévoit de ramener à 35 euros le prix de ces visas Schengen, contre 60 euros actuellement. Les étudiants, journalistes, hommes d'affaires de ces pays bénéficieront en outre de formalités allégées pour obtenir l'accès au territoire européen. En échange de ces facilités, les pays bénéficiaires ont signé des accords de réadmission par lesquels ils s'engagent à reprendre leurs citoyens trouvés en séjour illégal sur le sol européen, ainsi que les clandestins qui auront transité par leur territoire avant d'entrer dans l'UE.
lundi 15 octobre
Le Monténégro a pu signer à Luxembourg un accord de stabilisation et d'association (ASA) avec l'Union européenne, après que la Bulgarie eut levé sa menace de véto sur un détail orthographique du texte.
vendredi 19 octobre
Le Parlement du Monténégro a approuvé par la majorité des deux tiers (55 députés pour, 21 contre, 5 abstentions) une nouvelle Constitution. Le texte a été élaboré par des experts monténégrins avec le soutien d'experts du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne. La Constitution définit le Monténégro comme l'Etat de ses citoyens où les peuples sont égaux en droits et où le monténégrin est la langue officielle. Elle précise que l'utilisation officielle des langues serbe, bosniaque, croate et albanaise est acceptée. Toutes les communautés religieuses sont égales en droits. Pour la première fois, elle reconnaît la primauté du droit international sur le droit local et introduit l'égalité en droits des sexes. Elle prévoit également un contrôle civil et démocratique de l'armée et des services de sécurité ainsi que le contrôle parlementaire du travail du gouvernement.
2008
mercredi 6 février
Milo Djukanovic va redevenir Premier ministre du Monténégro pour la cinquième fois, en remplacement de Zeljko Sturanovic, qui a démissionné la semaine dernière pour raisons de santé, a annoncé sa formation, le Parti démocrate des socialistes (DPS).
mercredi 26 mars
Match amical de football : à Podgorica, le Monténégro a battu la Norvège trois buts à un. C’était la première fois que ces deux sélections se rencontraient.
dimanche 6 avril
Premier scrutin présidentielle au Monténégro depuis l’indépendance : le président sortant Filip Vujanovic a été réélu dès le premier tour avec 52,3 % des voix. Andrija Mandic, qui avait courtisé les voix de la minorité serbe (25 % à 30 % de la population) en promettant un rapprochement avec Belgrade et en jurant de ne jamais reconnaître le Kosovo, a recueilli environ 19 % des voix. Nebojsa Medojevic, qui avait fait campagne en promettant de lutter contre la corruption, est arrivé troisième avec environ 17 % des suffrages, alors qu'on l'attendait à la deuxième place. Selon les observateurs, la participation était de 68,7%.
mardi 20 mai
Le premier président élu du Monténégro indépendant, Filip Vujanovic, a prêté serment dans la capitale historique de Cetinje.
mardi 27 mai
Les autorités monténégrines ont décidé d'introduire, à partir de la mi-juin, une taxe écologique pour tous les véhicules étrangers qui se rendront dans cette petite république adriatique.
mercredi 25 juin
Le représentant de l’Union européenne au Kosovo, Pieter Feith, a déclaré s’attendre à ce que le Monténégro reconnaisse l’indépendance unilatérale du Kosovo « dès que possible », car cela « contribuerait à la stabilité régionale ».
samedi 6 septembre
Début des qualifications pour la Coupe du monde de football 2010 : au stade Pod Goricom de Podgorica, le Monténégro et la Bulgarie ont fait match nul deux à deux (Vučinić et Jovetić sur pénalty pour les Monténégrins ; S. Petrov et Georgiev pour les Bulgares), devant 9 000 spectateurs. C’était la première fois que ces deux équipes se rencontraient.
mercredi 10 septembre
Eliminatoires de la Coupe du monde de football 2010 : au stade Pod Goricom de Podgorica, le Monténégro et l’Eire ont fait match nul zéro à zéro, devant 12 000 spectateurs.
jeudi 9 octobre
L’indépendance du Kosovo est reconnue par la Macédoine et le Monténégro.
mercredi 15 octobre
Eliminatoires de la Coupe du monde de football 2010 : au stade Via del Mare de Lecce, l’Italie a battu le Monténégro deux buts (Aquilani deux fois) à un (Vučinić), devant 20 162 spectateurs. C’était la première fois que ces deux équipes se rencontraient.
2009
samedi 28 mars
Qualifications pour la Coupe du monde de football 2010 : au stade Pod Goricom de Podgorica, le Monténégro a été battu par l’Italie deux buts (Pirlo sur pénalty, Pazzini) à zéro, devant 10 500 spectateurs.
dimanche 29 mars
Elections législatives au Monténégro : large victoire de la Coalition pour un Monténégro européen (ECG) du Premier ministre Milo Dukanovic avec 51,95 % des voix et 48 sièges (+ 5) sur 76. Suivent le Parti populaire socialiste (SNP) de Srdan Milic (16,84 %, 16 s., + 8), la Nouvelle Démocratie serbe (NSD) d’Andrija Mandic (9,22 %, 8 s., + 8) et le Mouvement pour le changement (PzP) de Nebojsa Medojevic). S’y ajoute quatre élus albanais : un pour l’UDSH de Ferhat Dinosha, un pour le FORCA de Nazif Cungu, un pour le DS-AA de Mhemet Bardhi et un pour l’AKP de Vasilj Sinistaj. La participation est en baisse à 66,19 % (- 5,18).
mercredi 1er avril
Eliminatoires de la Coupe du monde de football 2010 : au stade Boris Paichadze de Tbilissi, la Géorgie et le Monténégro ont fait match nul zéro à zéro, devant 16 000 spectateurs.
samedi 6 juin
Qualifications pour la Coupe du monde de football 2010 : au stade Antonis Papadopoulos de Larnaca, Chypre et le Monténégro ont fait match nul deux à deux (Konstantinou et Michail sur pénalty pour les Chypriotes, Damjanovic deux fois pour les Monténégrins), devant 4 500 spectateurs.
samedi 5 septembre
Qualifications pour la Coupe du monde de football 2010 : au Stade National Vasil Levski de Sofia, la Bulgarie a battu le Monténégro quatre buts (Kishishev, Telkyiski, Berbatov sur pénalty, Domovchiyski) à un (Jovetić), devant 7 543 spectateurs.
mercredi 9 septembre
Eliminatoires de la Coupe du monde de football 2010 : au stade Pod Goricom de Podgorica, le Monténégro et Chypre ont fait match nul un à un (Vučinić sur pénalty pour les Monténégrins, Okkás pour les Chypriotes), devant 4 000 spectateurs.
samedi 10 octobre
Qualifications pour la Coupe du monde de football 2010 : au stade Pod Goricom de Podgorica, le Monténégro a battu la Géorgie deux buts (Batak et Delibašić) à un (Dvalishvili), devant 5 420 spectateurs.
mercredi 14 octobre
Derniers matchs des éliminatoires de la Coupe du monde de football 2010 : au Croke Park de Dublin, l’Irlande et le Monténégro ont fait match nul zéro à zéro, devant 36 442 spectateurs. Cinquièmes du groupe 8, les Monténégrins sont éliminés.
lundi 1er janvier
Nouveau dinar qui vaut 10 000 dinars anciens.
samedi 20 janvier
Ouverture du 14e Congrès extraordinaire de la LCY.
lundi 22 janvier
Les communistes yougoslaves ont décidé à une écrasante majorité de renoncer au monopole politique que lui garantit la Constitution.
mardi 23 janvier
Clôture du Congrès de la LCY, marqué par le départ de la délégation slovène.
mardi 15 mai
Borisav Jovic, représentant de la Serbie, est élu président de la Fédération (il succède au Slovène Janez Drnovsek) ; le Croate Stipe Suvar est vice-président.
lundi 28 mai
Possibilité acceptée pour certaines républiques de faire sécession, et pour la Yougoslavie de se transformer en confédération.
lundi 2 juillet
La Slovénie se déclare indépendante.
dimanche 29 juillet
Le Premier ministre Ante Markovic crée un parti réformateur.
mercredi 8 août
Suppression officielle du système d'autogestion.
dimanche 9 décembre
Momir Bulatovic (Ligue communiste) est élu président de la République du Monténégro avec 76 % des voix devant Ljubisa Stankovic (Alliance des Forces Réf.) 21,4 %. 65,8 % de participation. Election à la Chambre unique : 25 % d'abstentions. Ligue communiste 83 sièges (66,5 % des voix), Alliance des Forces Réf. 17 s., Coalition démocrate 13 s., Parti nat. 12 s.
1991
mardi 1er janvier
Le dinar yougoslave est lié au deutschemark allemand : 9 DIN = 1 DM.
vendredi 25 janvier
Le Parlement macédonien proclame sa souveraineté et son droit à la sécession.
mercredi 20 février
Résolution sur la « dissociation de la Yougoslavie en deux ou plusieurs Etats souverains ».
mercredi 6 mars
25 000 Albanais de souche serbe ou monténégrine sont autorisés à émigrer vers la Yougoslavie.
dimanche 10 mars
Plus de 1 000 Albanais arrivent au Monténégro.
du vendredi 15 au samedi 16 mars
Démissions du président yougoslave Borisav Jovic, et des représentants du Monténégro (Nedad Bucin) et de la Voïvodine (Jugoslav Kostic).
lundi 18 mars
Le Parlement limoge Riza Sapundzija, représentant du Kosovo à la présidence. Celle-ci ne compte plus que les représentants de la Slovénie, de la Croatie, de la Bosnie-Herzégovine et de la Macédoine. Le Parlement décide aussi, par 211 voix, l'abrogation de la présidence du Kosovo.
vendredi 19 avril
Désormais 13 dinars valent 1 DM allemand.
début mai
Les dirigeants macédoniens et slovènes veulent retirer leurs recrues de l'armée fédérale.
mardi 7 mai
Le ministre yougoslave de la Défense déclare que le pays est en situation de guerre civile.
mercredi 29 mai
La Croatie proclame sa souveraineté.
mardi 25 juin
A Zagreb, le Parlement croate a proclamé l’indépendance de la Croatie. En Slovénie, c’est en pleurant de joie que le président Milan Kucan a déclaré lui aussi l’indépendance de sa république. Leurs police et armée assureront le contrôle des frontières.
lundi 1er juillet
Le Croate Stjepan Mesić est nommé président de l'Etat yougoslave.
mardi 15 octobre
L’assemblée nationale bosniaque proclame sa souveraineté (autonomie de la Bosnie dans une fédération yougoslave) ; abstention des députés serbes.
vendredi 20 décembre
Le Croate Ante Markovic, Premier ministre fédéral, démissionne.
1992
lundi 24 février
Fondation dans la ville monténégrine de Herceg Novi du centre culturel « JUK Herceg-Fest ».
dimanche 1er mars
Deux référendums se sont tenus au Monténégro (0,6 million d'habitants) et en Bosnie-Herzégovine (4,4 millions). Les Monténégrins ont choisis à 96 % (avec une participation de 66 % des inscrits) de rester à l'intérieur de la Yougoslavie tandis que 99,4 % des votants bosniaques (soit 62,6 % des inscrits) ont opté pour l'indépendance. Contrairement aux Musulmans et aux Croates, les Serbes de Bosnie (qui ont largement boycotté le scrutin) n'acceptent pas ce résultat.
mardi 3 mars
Le président bosniaque Alija Izetbegović proclame l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine.
en mars
Baptisée « Ivangrad » en 1949, la ville monténégrine de Berane retrouve son ancien nom.
jeudi 2 avril
Au Monténégro, un référendum rend à la ville de Titograd son ancien nom de Podgorica.
lundi 27 avril
Les deux républiques survivantes de la Yougoslavie, la Serbie et le Monténégro, ont proclamé la République fédérale de Yougoslavie. Le nouvel Etat compte 10,5 millions d'habitants, contre 23,7 millions pour l'ex-Yougoslavie. Les nations membres de la CSCE refusent de reconnaître la nouvelle entité comme seul Etat successeur de l'ancienne fédération.
lundi 25 mai
A Podgorica, une bombe explose contre un meeting politique dirigé par le dirigeant serbe d'extrême droite Vojislav Seselj, blessant une quarantaine de personnes.
lundi 15 juin
Création de la fonction de président de la République de Yougoslavie : le romancier Dobrica Ćosić en est le premier titulaire (mais c’est Milosevic qui détient le pouvoir réel).
mardi 14 juillet
Milan Panic a été investi à une forte majorité de la charge de Premier ministre de la nouvelle Yougoslavie. Ce chimiste de 62 ans vit depuis 1956 aux Etats-Unis où il a fait fortune ; son programme est centré sur la paix et la constitution d'une société « multinationale et multiconfessionnelle ». Certains doutent de sa sincérité et mettent en avant ses liens avec Milosevic. Nikola Sainovic est nommé ministre yougoslave de l’Economie.
jeudi 16 juillet
Une douzaine de bateaux de guerre, appuyés par une quinzaine d'avions de surveillance et des hélicoptères de l'OTAN et de l'UEO, patrouillent dans l'Adriatique pour contrôler l'application de l'embargo des Nations unies contre la Serbie et le Monténégro.
mercredi 2 septembre
Malgré l’embargo décidé contre la Yougoslavie, le joueur d’échecs américain Bobby Fischer et le Français d’origine soviétique Boris Spassky se sont retrouvés dans une île du Monténégro, Sveti Stefan, pour y jouer la partie d’échecs du siècle.
en décembre
Réélection de Momir Bulatovic comme président du Monténégro.
1993
vendredi 5 mars
Milo Djukanovic devient Premier ministre du Monténégro.
vendredi 25 juin
Nomination de Zoran Lilic à la présidence de la République fédérale de Yougoslavie. Il succède à Radulovic.
1994
mardi 22 février
Nikola Sainovic est nommé vice-Premier ministre de Yougoslavie.
lundi 24 octobre
Fondation de la compagnie aérienne du Monténégro, Montenegro Airlines.
1995
1996
dimanche 3 mars
L’ancien évêque catholique de Kotor (Monténégro) Ivo Gujic a été assassiné à Kotor, trois mois seulement après avoir quitté ses fonctions. Il travaillait avec le gouvernement monténégrin au comité de protection des minorités ethniques.
mardi 9 avril
L’Union européenne reconnaît officiellement la République fédérale de Yougoslavie.
mercredi 17 juillet
Radovan Karadzic a été refoulé à plusieurs reprises ces temps-ci aux frontières du Monténégro. Né aux environs de Niksic, dans cette république, il a tenté en vain, plusieurs fois depuis six semaines, de rendre visite à sa mère, mais les autorités l'ont officiellement interdit de séjour pour n'avoir pas à l'arrêter comme criminel de guerre.
dimanche 3 novembre
Elections législatives en Serbie-Monténégro. Elles ont redessiné le paysage politique en dégageant trois forces dominantes : la coalition de gauche qui a remporté ces élections, le bloc de droite (nationalistes et libéraux) et l'extrême-droite. La victoire de la gauche cautionne la politique du président Milosevic. Beaucoup s'inquiètent, cependant, de l'entrée de la Gauche yougoslave (JUL), dirigée par l'épouse du président serbe, dans la vie politique du pays, car ce mouvement se réclame ouvertement de l'idéologie communiste.
mardi 26 novembre
Malgré une pluie battante, c'est par dizaines de milliers (50 000 ? 100 000 ?) que les manifestants se sont fait entendre un peu partout en Serbie, et même, pour la première fois, à Podgorica, la capitale du Monténégro.
dimanche 8 décembre
Le Monténégro est intervenu contre le pouvoir de Belgrade : elle a accusé le pouvoir serbe de porter préjudice à ses intérêts économiques. Podgorica a lancé un appel aux « puissants du monde » pour l'aider.
jeudi 12 décembre
L'Allemagne et l'Italie ont fait directement pression sur Milosevic pour qu'il ouvre le dialogue avec l'opposition serbe. Mais le Monténégro interpelle à son tour le président serbe. Bien qu'il appartienne à la même sensibilité politique que Milosevic, Momir Bulatovic, le président du Monténégro n'apprécie pas le silence obstiné opposé par le président serbe aux revendications des manifestants de Belgrade. « Celui qui détient le pouvoir doit savoir qu'il n'est pas éternel », avait-il lancé, comme une menace, la semaine dernière. La situation qui prévaut en Serbie risque d'avoir des « répercussions imprévisibles » au Monténégro.
vendredi 27 décembre
Le Monténégro refuse de payer les frais de la crise serbe. Depuis quelques jours, son président, Momir Bulatovic, le dit avec tant d'insistance que ses protestations commencent à inquiéter sérieusement le pouvoir serbe et aussi l'opposition. Ils craignent qu'il ne claque la porte de la fédération yougoslave.
dimanche 29 décembre
La seule radio indépendante du Monténégro, Antena M, vient d'être interdite d'émission par les autorités yougoslaves.
1997
jeudi 20 février
Le Premier ministre monténégrin, Milo Djukanovic, a estimé que le président serbe Milosevic ne méritait plus « aucun poste politique » car il est « incapable de répondre aux défis » du monde moderne.
mercredi 21 mai
Le président du Monténégro, Momir Bulatovic, a renforcé son pouvoir en prenant le contrôle de la police secrète. Jusqu'alors, c'est le gouvernement dirigé par son rival Milo Djukanovic, qui exerçait sa tutelle sur ce service. Bulatovic est l'allié le plus fidèle du président serbe Milosevic, alors que Djukanovic en est l'un des adversaires les plus farouches.
lundi 23 juin
Le Monténégro a donné son feu vert pour la candidature de Slobodan Milosevic à la présidence yougoslave. Le débat ouvert au sein de la direction du parti au pouvoir à propos de cette candidature témoigne de divergences profondes dans la hiérarchie monténégrine. Les conservateurs, fidèles au président Momir Bulatovic, sont proches de Belgrade, mais les réformateurs, alliés du Premier ministre Milo Djukanovic, sont hostiles à Milosevic.
vendredi 11 juillet
Le Parti démocratique des socialistes (DSP) au pouvoir au Monténégro a limogé de sa présidence Momir Bulatovic. Celui-ci, qui est aussi président de la République, refuse son éviction de la direction du parti. Bulatovic est un proche du président serbe Milosevic, qui cherche à se faire élire à la tête de la Yougoslavie et vient d'être reconnu seul candidat habilité par les deux chambres du Parlement fédéral.
lundi 1er septembre
Lancement au Monténégro du quotidien Vijesti (« les Nouvelles »). Cette fondation met fin au monopole de Pobjeda (« Victoire »), le journal qui détenait le monopole de la presse quotidienne au Monténégro depuis 1944 !
dimanche 5 octobre
Elections présidentielles en Serbie et au Monténégro. En Serbie, où le scrutin du second tour opposait Zoran Lilic à Vojislav Seselj, deux des principaux partis d'opposition appelaient au boycottage. Ils ont été entendus puisque la participation n'a été que de 48,7 % et que l’élection, par conséquent, n'est pas valable. Il faudra revoter avant la fin décembre. Le Parti socialiste reconnaissait que son candidat était devancé par son adversaire ultranationaliste. Au Monténégro, la participation a été plus convenable mais aucun des huit candidats n'a dépassé la barre indispensable des 50 %. Si l'allié de Milosevic, le président sortant Momir Bulatovic, semble en tête du scrutin, il est talonné par son adversaire et Premier ministre, Milo Djukanovic, qu'il ne devance que de 2 500 voix. Le second tour aura lieu le 19 octobre.
vendredi 17 octobre
Début au Monténégro des programmes de la radio NTV Montana.
dimanche 19 octobre
Second tour de l’élection présidentielle au Monténégro : la province s’est choisie pour président le pire adversaire de Milosevic. Si Milo Djukanovic (35 ans), jusqu'alors Premier ministre, met en pratique ses discours électoraux, les jours de l'actuelle Yougoslavie seront bel et bien comptés...
mardi 21 octobre
Momir Butalovic, président sortant du Monténégro et fidèle allié de Milosevic, refuse de reconnaître sa défaite électorale face à Djukanovic. Il a appelé ses partisans à manifester quotidiennement jusqu'à ce que soit établi « le bien-fondé des soupçons pesant sur la régularité du scrutin ». Le parti de Bulatovic laisse entendre qu'il pourrait saisir la justice fédérale yougoslave pour obtenir gain de cause.
mercredi 22 octobre
Selon les résultats définitifs de la commission électorale, il n'y a finalement que 5 488 voix d'écart entre les deux candidats à la présidence du Monténégro, mais c'est bel et bien Djukanovic qui l'emporte sur le président sortant Bulatovic. Ce dernier a reçu le « soutien sans réserve » du parti de Milosevic. La télévision de Belgrade a complaisamment montré des images de partisans du candidat battu menaçant de prendre les armes contre leurs adversaires. Par ailleurs, les Serbes sont de nouveau appelés aux urnes le 27 décembre, pour élire leur président. Le Parti démocratique, qui dénonce « le climat de lynchage politique de tout ce qui pourrait faire souffler un vent nouveau », appelle au boycottage du scrutin. Il avait déjà donné la même consigne à ses électeurs, avec onze autres partis d'opposition pour les législatives du 5 octobre (invalidées en raison de la faiblesse du taux de participation) et le premier tour de la présidentielle, le 21 septembre.
vendredi 7 novembre
Milo Djukanovic, le nouveau président élu du Monténégro, a fait savoir que son pays « n'hébergerait pas de criminels de guerre présumés ». L'allusion vise Karadzic, né au Monténégro où sa famille réside toujours. Djukanovic creuse ainsi encore un peu plus le fossé qui le sépare de Milosevic.
lundi 15 décembre
Milo Djukanovic, le président élu du Monténégro, qualifie de « geste stupide » le boycottage de la fin des travaux de la conférence de suivi sur la Bosnie, la semaine passée, par la délégation yougoslave, au sujet du Kosovo.
1998
vendredi 9 janvier
Momir Bulatovic, le président sortant du Monténégro, protégé de Belgrade, appelle ses partisans à manifester contre Milo Djukanovic, son successeur élu, qu'il accuse de « séparatisme ». La manifestation, « organisée contre le pouvoir illégal monténégrin qui menace l'Etat et les droits des libertés élémentaires de l'homme, garantis par la Constitution », est programmée pour le 12 janvier. L'investiture du nouveau président doit avoir lieu le 15 janvier.
dimanche 11 janvier
Bulatovic a demandé au président yougoslave Milosevic d'instaurer l'état d'urgence au Monténégro. Bulatovic, qui doit céder le 15 janvier sa place à Djukanovic, n'a toujours pas reconnu sa défaite à l'élection présidentielle.
du lundi 12 au mardi 13 janvier
Bulatovic avait prévu la mobilisation de 200 000 de ses partisans pour empêcher l'investiture de son successeur et rival, Djukanovic, qu'il accuse de fraude électorale, il n'a pu rassembler que 7 000 manifestants à Podgorica, et on estime son soutien actif à un millier de personnes.
mercredi 14 janvier
A Podgorica, la police antiémeutes a du disperser à coups de bombes lacrymogènes plus de 10 000 manifestants rassemblés devant le Parlement et le siège du gouvernement monténégrin. Bulatovic a appelé ses sympathisants à éviter toute violence.
nuit du mercredi 14 au jeudi 15 janvier
Une nuit de violence a secoué Podgorica. Les affrontements ont duré plusieurs heures entre les forces de l'ordre et les partisans de Bulatovic. Quelque 3 000 manifestants s'étaient rassemblés devant le siège du gouvernement puis du Parlement aux cris de « Yougoslavie », « Milo voleur ! » ou « aux armes ». Une cinquantaine de personnes ont été blessées.
jeudi 15 janvier
L'émissaire américain Robert Gelbard a qualifié de « choquant et illégal » le comportement du mauvais perdant au Monténégro, Bulatovic. Il a également désigné Milosevic comme « responsable » des troubles de Podgorica pour avoir soutenu les manifestants. Il a averti l'homme fort de Belgrade que les sanctions imposées par les Etats-Unis à la Fédération yougoslave « ne seront pas levées » tant que « les dirigeants de ce pays n'auront pas accepté les normes internationales et les processus démocratiques ». Cependant, Milo Djukanovic a été investi président du Monténégro à Cetinje, ancienne capitale royale devenue lieu de résidence officiel du chef de l'Etat.
jeudi 2 avril
Le Parlement du Monténégro a adopté une résolution affirmant que les manifestations organisées en janvier par l'ancien président Bulatovic contre son successeur constituent une « tentative de coup d'Etat ». Cette résolution accuse les dirigeants yougoslaves, le président Milosevic, le Premier ministre, les institutions de l'Etat serbe et les médias officiels d'avoir « soutenu pleinement et activement la déstabilisation du Monténégro ».
vendredi 3 avril
Le président du Monténégro, Milo Djukanovic, a présenté un plan de réformes radicales qui, à ses yeux, sont seules encore capables de sauver la Yougoslavie d'un désastre.
mardi 14 avril
Après Londres et avant Washington, le président du Monténégro est arrivé à Paris pour chercher un appui de l'Occident afin d’échapper au « suicide collectif » de la fédération yougoslave.
lundi 18 mai
Le Parlement yougoslave a retiré sa confiance à Radoje Kontic, qui dirigeait le gouvernement depuis 1993. Kontic est monténégrin et il semble bien qu'il fasse les frais de la guerre qui couve entre le président yougoslave, Milosevic, et le président monténégrin, Djukanovic, accusé de « séparatisme » par Belgrade. La motion de censure qui a fait tomber Kontic avait été déposée par les partisans de Momir Bulatovic, ancien président du Monténégro et adversaire de Djukanovic. Des législatives anticipées doivent se dérouler au Monténégro le 31 mai et les partisans de Djukanovic soupçonnent Milosevic d'avoir monté ce mauvais coup pour semer le trouble et empêcher le déroulement normal du scrutin.
mardi 19 mai
Slobodan Milosevic a nommé Momir Bulatovic au poste de Premier ministre de Yougoslavie.
dimanche 31 mai
Elections législatives anticipées au Monténégro : la coalition « Vivre mieux » du président réformateur Milo Djukanovic a recueilli 49,5 % des suffrages (soit 45 des 78 sièges du Parlement) contre 36 % au Parti socialiste populaire (SNP) du protégé de Belgrade, le conservateur Momir Bulatovic. « Ces élections permettront au Monténégro d'exercer une plus grande influence au niveau de la Fédération, estime le Premier ministre monténégrin, Filip Vujanovic. Cela affaiblira le pouvoir de Slobodan Milosevic ».
samedi 27 juin
Zef Gashi (59 ans) est nommé archevêque catholique de Bar.
lundi 7 septembre
L’Union européenne a décidé, avec « effet immédiat », d’interdire les liaisons aériennes de la compagnie aérienne yougoslave JAT et de toutes les compagnies yougoslaves privées avec les pays de l’Union, à titre de sanction contre l’intervention militaire de Belgrade au Kosovo. Le Monténégro échappe à la mesure et la Montenegro Airlines pourra poursuivre ses vols charters entre Tivat et Leipzig. Belgrade a menacé les compagnies européennes de leur appliquer le même traitement, mais, si c’était le cas, la Yougoslavie n’en serait que plus isolée…
samedi 12 septembre
Devant le nouvel afflux de Kosovars affamés et épuisés fuyant leur pays, le Monténégro a commencé à refouler une partie des arrivants vers l’Albanie. La police serbe a fait évacuer, à Istinic, dans le sud-ouest du Kosovo, quelque 40 000 réfugiés qui s’entassaient dans un camp formé de tracteurs et de charrettes leur servant d’abris. A Plav, dans le nord du Monténégro, on compte 5 000 nouveaux réfugiés. A Ulcinj, sur la côte, les Kosovars (17 000) sont déjà plus nombreux que les résidents.
jeudi 31 décembre
Fondation au Monténégro du quotidien Dan (« le Jour »).
1999
mercredi 24 mars
Les autorités yougoslaves refusant toute concession sur le Kosovo, l’OTAN a déclenché à 20 h une forte offensive contre une quarantaine de sites militaires en Yougoslavie. 70 chasseurs et bombardiers occidentaux (américains, français, allemands, britanniques et de quatre autres pays) ont tiré leurs missiles (en particulier des Tomahawk américains) sur leurs cibles à Pristina, Novi Sad et au Monténégro.
nuit du mercredi 24 au jeudi 25 mars
Avec l’opération « Force déterminée », l’OTAN a poursuivi ses frappes sur les objectifs militaire serbes. Cette première série d’attaques a été qualifiée de « succès ». 80 % des 40 cibles militaires choisies auraient été touchées, dont cinq aéroports, cinq casernes et des centres de communication. Ces cibles se trouvaient dans les environs de Belgrade et à Danilovgrad, Novi Sad, Pancevo, Kursumlija, Uzice, Pristina (Kosovo) et Podgorica (Monténégro).
jeudi 25 mars
Belgrade a décidé l’expulsion immédiate des journalistes des pays « agresseurs » (une décision non valable au Monténégro). Les frappes occidentales ont réveillé les ardeurs sécessionnistes du président monténégrin, Milo Djukanovic.
dimanche 28 mars
Bien que 500 000 habitants de la province aient été déplacés depuis le début du conflit, les frappes occidentales n’ont pu empêcher un nouvel exode forcé des Albanais. Selon les autorités de Tirana et les responsables du HCR, 50 000 Kosovars ont été repoussés, sous la contrainte, vers la frontière albanaise. Macédoine et Monténégro continuent, eux aussi, de recevoir des réfugiés qui fuient le Kosovo depuis le milieu de la semaine. 30 000 nouveaux réfugiés, encadrés des forces serbes, marchaient dans la soirée vers le Monténégro, fuyant la ville de Pec en feu.
lundi 29 mars
Les Serbes poursuivent leur nettoyage ethnique du Kosovo. Le quart des Kosovars aurait déjà fui, malgré les appels de l’UCK : 100 000 vers l’Albanie, 40 000 au Monténégro et 15 000 en Macédoine. A Pec, la police serbe a ordonné aux Albanais de quitter la ville sous peine d’« être massacrés ».
mardi 30 mars
L’arrivée massive de réfugiés kosovars déstabilise les pays d’accueil (Albanie, Monténégro et Macédoine) qui appellent l’Europe à l’aide. Le porte-parole de l’OTAN, Jamie Shea, affirme que ce « nettoyage ethnique » avait été « planifié à l’avance » par Milosevic.
jeudi 1er avril
Milosevic a limogé huit généraux à la tête de la 2e armée (dont le général monténégrin Radosav Martinovic remplacé par un Serbe acquis au régime de Belgrade, le général Obradovic), couvrant le Monténégro. Cette décision, opérée à l’insu du président monténégrin Djukanovic, inquiète les dirigeants réformateurs du pays ; ils craignent la tentative d’un putsch proserbe.
vendredi 2 avril
L’OTAN s’est déclarée « très inquiète » en raison d’un possible putsch militaire au Monténégro.
nuit du mardi 6 au mercredi 7 avril
L’OTAN a poursuivi ses attaques, en particulier contre des chars serbes. Ces frappes intensives n’ont pas épargné la capitale du Monténégro, Podgorica.
jeudi 8 avril
La Serbie semble préparer un mauvais coup au Monténégro : le nouveau général de la 2e armée, Milorad Obradovic, a exigé la mobilisation des Monténégrins en âge de combattre et que la police de la province soit placée sous l’autorité de son armée. Non seulement, le président Djukanovic a refusé, mais il a aussitôt procédé à la mobilisation de toutes les forces de police disponibles (environ 15 000 hommes), disposée aux abords des principales institutions et des bâtiments publics. Des unités de l’armée yougoslave se sont déployées un peu partout dans Podgorica, et à la périphérie.
mardi 13 avril
Les Serbes ont repris leurs expulsions de population : quelques milliers de Kosovars sont arrivés en Albanie, Monténégro et Macédoine depuis deux jours.
dimanche 18 avril
Nouvelle péripétie au Monténégro : les autorités militaires yougoslaves ont lancé un mandat d’amener contre le vice-Premier ministre monténégrin, Novak Kilibarda, recherché pour avoir « sapé la capacité de défense militaire de la République fédérale de Yougoslavie ». Kilibarda a refusé de répondre aux convocations. Par ailleurs, huit personnes ont trouvé la mort dans un attentat près de la ville de Rozaje (Monténégro). Plusieurs responsables monténégrins accusent les unités de l’armée yougoslave.
lundi 19 avril
Au Monténégro, l’armée yougoslave a investi trois villages au peuplement majoritairement albanais de la commune de Rozaje, sur la route qui mène à Pec, au Kosovo. L’armée et des réservistes ont chassé l’ensemble de la population civile de ces villages et six personnes au moins ont été exécutées. En réponse, le gouvernement monténégrin a immédiatement envoyé 200 hommes de la police spéciale en renfort à Rozaje.
mardi 20 avril
La police militaire yougoslave a investi le poste frontière de Debeli Brijeg, seul point de passage entre le Monténégro et la Yougoslavie. Des pourparlers se sont engagés dans la soirée entre le président Djukanovic et le commandement de la 2e armée yougoslave.
mercredi 21 avril
La crise se poursuit au Monténégro, où des forces yougoslaves ont même pénétré dans la péninsule de Plevlaka, zone théoriquement démilitarisée et contestée entre la Croatie et le Monténégro, une incursion énergiquement dénoncée par le gouvernement croate. La panique commence à gagner la population monténégrine qui fait massivement des réserves d’essence et de nourriture.
jeudi 22 avril
La minorité albanaise du Monténégro a commencé, à son tour, à s’exiler vers l’Albanie, dans la crainte de possibles opérations d’élimination ethnique. A Podgorica, 7 000 partisans de Milosevic ont manifesté contre l’OTAN et contre le président Djukanovic.
dimanche 25 avril
L’armée yougoslave a engagé une offensive contre la presse monténégrine, dont certains titres, comme le Monitor, ont dénoncé les exactions de l’armée au Kosovo. Le secrétaire à l’Information de la République, Bozidar Jaredic, a exprimé son soutien au titre menacé.
lundi 26 avril
L’armée yougoslave a envoyé, sans y être invitée, le « secours » de la Serbie au Monténégro.
vendredi 30 avril
En fin d’après-midi, le village monténégrin de Murino a été touché par des bombes : quatre civils ont été tués.
mardi 11 mai
Le président monténégrin, Milo Djukanovic, a été reçu à Bonn par le chancelier allemand Schröder. Il s’est également entretenu avec l’opposant serbe Zoran Djindjic.
jeudi 13 mai
Les adversaires du président monténégrin, ont engagé une procédure de destitution contre le chef de l’Etat.
vendredi 14 mai
A Paris, le président monténégrin a été reçu par son homologue français Jacques Chirac.
dimanche 16 mai
Le commandement de la 2e armée yougoslave, basée au Monténégro, a déclaré qu’il ne laissera plus aucun homme âgé de 16 à 60 ans quitter le Monténégro pour l’Albanie. Ceux qui tentent de le faire sont emmenés au secret. Avec des barrages placés sur la frontière avec la Bosnie, l’armée yougoslave bloque à nouveau, totalement, le Monténégro.
vendredi 21 mai
Dans la matinée, des milliers de citoyens de Cetinje se sont retrouvés devant la mairie de la capitale historique du Monténégro pour protester contre la présence de l’armée yougoslave (les soldats ont investi la ville depuis cinq jours). Bastion indépendantiste, Cetinje a vu naître l’Armée de libération du Monténégro (3 000 à 4 000 combattants potentiels), dont plusieurs centaines d’hommes sont en position dans la montagne Lovcen. Cetinje est aussi un refuge de réfractaires et déserteurs yougoslaves.
dimanche 23 mai
Le président monténégrin a franchi un nouveau pas dans la contestation en revendiquant une plus grande autonomie.
samedi 29 mai
A Belgrade, le président Milosevic a limogé le chef d’état-major de la marine de guerre yougoslave, un Monténégrin jugé trop coopératif avec les autorités civiles du Monténégro. Il a été remplacé par un officier réputé pour sa fidélité au chef de l’Etat.
mercredi 9 juin
Les militaires de Belgrade et de l’OTAN ont travaillé toute la journée à Kumanovo à la mise au point pratique du retrait serbe du Kosovo et de l’entrée de la Kfor dans la province. Pour ne pas laisser le champ libre aux extrémistes kosovars. L’annonce d’un accord technique a été faite à 21 h 40. Les Serbes disposent de 11 jours pour se retirer. De son côté, le Monténégro a proposé à la Kfor d’utiliser le port de Bar pour son déploiement au Kosovo.
jeudi 10 juin
Après 79 jours et nuits de bombardements, l’OTAN a suspendu vers 15 h 20 ses frappes aériennes contre la Yougoslavie.
jeudi 17 juin
Un convoi de Serbes réfugiés au Monténégro et qui regagnaient le Kosovo a été attaqué par l’UCK. Un adolescent serbe a été tué.
vendredi 25 juin
Plus de 300 000 Albanais sur le million expulsé ou ayant fui le Kosovo sont rentrés dans leur pays en dix jours, tandis que 75 000 Serbes ont, eux, quitté le Kosovo. Au cours de cette seule journée, près de 50 000 réfugiés albanais ont quitté leurs camps ou leurs familles d’accueil en Albanie, en Macédoine et au Monténégro pour regagner leurs villages souvent détruits.
mardi 29 juin
En Serbie, pour la première fois depuis la fin de la guerre du Kosovo, 10 000 Serbes ont manifesté, à Cacak, contre Milosevic, à l’appel de six partis d’opposition réunis dans l’Alliance pour des changements. La manifestation avait été interdite. Réfugié au Monténégro, le maire de la ville, Velimir Ilic, un opposant au président yougoslave, avait rejoint ses compatriotes pour cette manifestation. Un message de soutien est venu du Monténégro. Dans la soirée, Milosevic a promis « des réformes ».
vendredi 2 juillet
Le général Clark, commandant suprême de l’OTAN, affirme que Milosevic a envoyé des renforts militaires au Monténégro et qu’il y a placé des proches aux postes clés, en vue d’une éventuelle action.
dimanche 4 juillet
A Belgrade, l’opposition démocratique à Milosevic a vu réapparaître l’un de ses leaders : Zoran Djindjic, le président du Parti démocratique (DS) et ancien maire de la capitale serbe, est rentré du Monténégro où il avait trouvé refuge afin d’échapper aux poursuites de la justice militaire yougoslave pour insoumission. Djindjic n’a nullement été inquiété par la police à son arrivée à l’aéroport où l’attendaient plus de 200 militants de son parti.
jeudi 22 juillet
Bien que l’OTAN considère déjà l’effectif des troupes yougoslaves au Monténégro « quatre fois supérieur à la normale », Belgrade continue d’y transférer des recrues.
vendredi 30 juillet
Le sommet de Sarajevo pour la reconstruction des Balkans a réuni les membres du Pacte de stabilité pour la région. Le président finlandais, Martti Ahtisaari, a ouvert la réunion, en présence de plusieurs chefs d’Etat, dont les présidents français et américain, Jacques Chirac et Bill Clinton, les Premiers ministres britannique et russe, Tony Blair et Sergueï Stepachine, le chancelier allemand, Gerhardt Schröder, et les délégués de tous les pays concernés, à l’exception, forcée, du président de la Yougoslavie, Milosevic. Les débats n’ont duré que deux heures et demie. Les pays occidentaux ont promis d’aider financièrement les pays de la région, sauf la Serbie tant que Milosevic sera en place. Le Monténégro et le Kosovo seront, eux, aidés, ainsi que l’opposition serbe. Les pays de la région ont pris des engagements concernant leur « démocratisation » et la « coopération mutuelle », leurs efforts pour intégrer les « structures euro-atlantiques », le droit au retour des réfugiés et l’ouverture économique.
Le président monténégrin Milo Djukanovic a annoncé qu’il y aurait un référendum sur l’indépendance de sa république si la Serbie n’accepter pas son programme de réforme de la fédération.
dimanche 1er août
Le président monténégrin Djukanovic est arrivé à Moscou pour tenter de convaincre les investisseurs russes.
mardi 3 août
Le président monténégrin Djukanovic, en visite à Moscou, affirme que la Russie reconnaît la responsabilité de Milosevic dans la tragédie yougoslave.
jeudi 5 août
Pour faire taire la contestation qui monte dans le pays, le Premier ministre yougoslave, Momir Bulatovic, a proposé aux partis de l’opposition de participer à un gouvernement remanié. Les deux principaux partis ont refusé et Vuk Draskovic a même demandé la démission de Bulatovic et la nomination d’un proche du président monténégrin Djukanovic. Justement, le gouvernement du Monténégro demande ni plus ni moins le remplacement de la République fédérale de Yougoslavie par une « Communauté du Monténégro et de la Serbie » où les responsabilités seraient partagées paritairement par les deux Etats. Si les Serbes font la sourde oreille, le gouvernement menace d’organiser un référendum sur l’indépendance du Monténégro.
dimanche 22 août
Pour le vice-Premier ministre monténégrin, Dragisa Burzan, il n’y a pas d’alternative à l’indépendance du Monténégro, aucun changement suffisant ne pouvant être attendu de la part de l’opposition quand elle sera au pouvoir en Serbie. Selon les derniers sondages, 40 % de la population désire que le pays devienne indépendant.
du lundi 23 au mardi 24 août
Les corps de 33 Roms (Tziganes) yougoslaves ont été repêchés au large des côtes du Monténégro. Il s’agirait de réfugiés tziganes du Kosovo qui tentaient de se rendre clandestinement en Italie, à bord d’une embarcation (contre 500 marks par enfant et 2 500 par adulte) qui a coulé, probablement le 20 août, à 40 kilomètres de la côte monténégrine. Au moins 100 personnes se trouvaient à bord de l’embarcation lors du drame.
jeudi 16 septembre
Dans la soirée, les composantes de l’opposition serbe (SZP) ont tenu leur première convention au Palais des sports de Novi Sad. Ils y ont présenté leur programme d’action, avec notamment la redéfinition des relations entre la Serbie et le Monténégro.
vendredi 24 septembre
Le gouvernement du Monténégro ne supporte plus le renforcement des contrôles décidé à sa frontière par les autorités serbes et l’embargo décrété par Belgrade sur les livraisons de viande et de céréales. Podgorica a donc décidé de mener sa propre politique de commerce extérieur « jusqu’à la création de conditions normales dans ce domaine en Yougoslavie ». Le Monténégro a en outre proposé à la Serbie de transformer en une communauté d’Etats indépendants la fédération yougoslave que les deux pays forment depuis 1992.
samedi 23 octobre
Contrainte d’arrêter ses opérations depuis plusieurs mois à cause des bombardements de l’OTAN, la compagnie Montenegro Airlines est à nouveau autorisée à voler.
mardi 2 novembre
Nouveau pas vers l’autonomie monténégrine par rapport à la Serbie de Milosevic. Le Monténégro a choisi la devise allemande, le mark, comme monnaie parallèle au dinar yougoslave. Pour défendre, est-il dit, les intérêts économiques du pays contre la politique monétaire « irresponsable » de Belgrade. Le dinar a perdu un tiers de sa valeur en trois semaines et 100 % depuis le début de 1999. Belgrade a réagi mollement, le vice-Premier ministre yougoslave Javan Zebic estimant que « cela n’entraînera pas de problèmes significatifs ». Le cours sera de 17 dinars pour 1 mark.
2000
mercredi 31 mai
Le conseiller à la sécurité du président du Monténégro a été abattu à Podgorica.
dimanche 11 juin
Elections municipales partielles à Podgorica et dans la ville portuaire de Herceg Novi, au Monténégro : la formation politique du président Djukanovic, pro-occidental, a difficilement franchi la barre des 50 % dans la capitale et a perdu Herceg Novi en faveur des partisans de Belgrade.
jeudi 15 juin
Dans la soirée, Vuk Draskovic, le leader du Mouvement serbe du renouveau (SPO), l’une des principales formations de l’opposition serbe, a été victime d’un attentat dans sa ville de Budva, sur la côte du Monténégro. Les agresseurs ont réussi à pénétrer chez lui, mais les balles l’ont seulement effleuré.
samedi 7 octobre
Vojislav Kostunica devient le nouveau président de la République fédérale de Yougoslavie.
2001
dimanche 22 avril
Au Monténégro, la coalition pro-indépendantiste de Milo Djukanovic obtient une courte majorité aux législatives.
dimanche 20 mai
Deux jeunes Roms du Monténégro, Roki Selimovic (9 ans) et Milanka Rizvanovic (12 ans), se sont mariés à Bjelo Polje, dans le nord du pays.
lundi 21 mai
La coalition « Victoire du Monténégro », emmenée par le président Djukanovic, devrait former un gouvernement minoritaire à Podgorica. Un mois après les élections législatives, l’Alliance libérale du Monténégro (LSCG) a renoncé à ses prétentions : elle exigeait les ministères de la Justice, de l’Intérieur, des sièges supplémentaires au Parlement et l’organisation du référendum sur l’indépendance « dans les six mois ». Les dirigeants du LSCG ont annoncé qu’ils ne participeront pas au gouvernement, mais que leurs six députés lui apporteront leur « plein soutien ». La coalition indépendantiste du chef de l’Etat ne détient que 36 des 77 sièges du Parlement, contre 33 à la coalition pro-yougoslave.
jeudi 24 mai
Plus d’un mois après les élections législatives du 22 avril, le Monténégro n’a toujours pas de gouvernement. Le Parlement monténégrin s’est réuni mais sans parvenir à accorder sa confiance à un gouvernement minoritaire des partisans du président Milo Djukanovic. La coalition qu’il dirige, favorable à la séparation du Monténégro du reste de la Yougoslavie, ne détient que 36 sièges contre 33 à la coalition proserbe favorable au maintien du Monténégro dans la fédération. Sur les 8 sièges restants, 6 sont occupés par l’alliance libérale « indépendantiste », au jeu politique imprévisible.
lundi 28 mai
Au Monténégro, la coalition du président Djukanovic et l’Alliance libérale ont signé un accord de coopération, qui ouvre la voie à la tenue d’un référendum sur l’indépendance dans un délai de huit mois.
dimanche 21 octobre
Le général yougoslave Pavle Strugar (68 ans), inculpé par le TPI pour crimes de guerre en Croatie, est parti de Podgorica, au Monténégro, pour La Haye. C’est le premier Yougoslave à se rendre volontairement au TPI.
lundi 26 novembre
L’Union européenne est « clairement » opposée à l’indépendance du Monténégro. Le haut représentant européen pour la politique extérieure, Javier Solana, a fait cette déclaration à Belgrade, à l’issue d’une rencontre avec le ministre yougoslave des Affaires étrangères.
2002
2003
mardi 4 février
Adoption en Yougoslavie d’une nouvelle Constitution : la « République fédérale de Yougoslavie » est officiellement renommée « Serbie et Monténégro ».
vendredi 7 mars
Vojislav Kostunica n’est plus président de la République fédérale de Yougoslavie.
mercredi 12 mars
Qualifications pour le championnat d’Europe de football 2004 : au stade de Podgorica, la Serbie et Monténégro et l’Azerbaïdjan ont fait match nul deux à deux (Mijatović sur pénalty et Lazetić pour les Serbo-Monténégrins, Gurbanov deux fois pour les Azerbaïdjanais), devant 6 500 spectateurs.
dimanche 11 mai
Le candidat indépendantiste Filip Vujanovic est élu à la présidence du Monténégro.
2004
jeudi 27 mai
Au Monténégro, le journaliste Duško Jovanović, fondateur et rédacteur en chef du journal Dan, favorable à l’union avec la Serbie, a été assassiné dans une rue de Podgorica, devant le bureau du quotidien.
2005
mercredi 6 juillet
Après 14 ans d’interruption à cause de la guerre, une ligne de bus régulière est mise en service entre la Croatie et le Monténégro. Elle relie Ulcinj, sur la côte monténégrine, à Split via Dubrovnik.
lundi 11 juillet
A Podgorica, un homme a jeté un engin explosif, mais non activé, contre les bureaux du quotidien Dan, favorable à l’union du Monténégro avec la Serbie.
mercredi 13 juillet
Inauguration à Podgorica, capitale du Monténégro, du pont « Millenium ». Dans le sud du pays, est par ailleurs ouvert officiellement le tunnel routier (à péages) Sozina, long de 4 189 mètres. Il permet de rejoindre plus rapidement Podgorica à Bar.
jeudi 1er décembre
Au Monténégro, privatisation de l’usine d’aluminium Kombinat Aluminijuma Podgorica (KAP), située à 10 kilomètres au sud de Podgorica.
2006
lundi 23 janvier
Le Monténégro a connu la pire catastrophe ferroviaire de son histoire. Suite à une défaillance de ses freins, un train a déraillé peu après 16 h au-dessus d’un ravin de 100 m de profondeur, près de Bioče, à 10 km au nord de Podgorica. Le bilan est d’au moins 45 morts (dont 5 enfants) et 184 blessés. Le train transportait environ 300 personnes de Bijelo Polje au port de Bar, sur l’Adriatique.
dimanche 21 mai
Référendum sur l’indépendance du Monténégro : le « oui » l’a emporté avec 55,5 % des voix, pour un taux de participation de 86,5 %. Les municipalités du nord, frontalières de la Serbie ont voté majoritairement contre (75,36 % de « non » à Plužine, 71,89 % à Andrijevica, 60,85 % à Žabljak, 63,36 % à Pljevlja, 60,75 % à Herceg Novi, plus de 50 % à Berane, Kolašin, Mojkovac et Šavnik). La diaspora monténégrine (800 000 personnes en Serbie alors que le Monténégro ne compte que 600 000 habitants) n’avait pas le droit de voter.
lundi 22 mai
Le président de la commission référendaire monténégrine, František Lipka, a annoncé les résultats du référendum de la veille. Le « oui » l’a emporté avec 55,4 % des suffrages. Les communes les plus favorables à l’indépendance étaient Rožaje (90,79 %), Ulcinj (87,64 %) et Cetinje (85,21 %) alors que les plus hostiles étaient Plužine (24,2 %) et Andrijevica (27,6 %). A Podgorica, le « oui » a obtenu 53,22 %. Le taux de participation était de 86,3 %.
samedi 3 juin
Le Parlement monténégrin a déclaré officiellement l’indépendance du Monténégro.
Le procureur d’Etat du Monténégro Vesna Medenica a engagé des poursuites contre le journaliste Dragan Rosandic, rédacteur au quotidien Dan, favorable à l’union avec la Serbie.
mardi 6 juin
A son tour, la Serbie déclare officiellement sa souveraineté et quitte la Confédération de Serbie et Monténégro.
jeudi 22 juin
Le Conseil de l’OSCE a officiellement confirmé que la République du Monténégro est devenue le 56e membre de l’organisation internationale.
mercredi 28 juin
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté à l’unanimité une résolution approuvant l’admission du Monténégro comme nouveau membre de l’ONU.
lundi 3 juillet
Le nombre d’Etats membres de l’ONU passe à 192 avec l’entrée du Monténégro.
2007
vendredi 12 janvier
Ouverture de l’ambassade de Croatie à Podgorica, la capitale du Monténégro.
samedi 24 mars
Match amical de football : le Monténégro a battu la Hongrie deux buts à un.
jeudi 10 mai
Ouverture à Zagreb de l’ambassade du Monténégro en Croatie.
vendredi 11 mai
Le Monténégro est devenu le 47e Etat membre du Conseil de l’Europe.
dimanche 17 juin
L'ancien général de la police serbe Vlastimir Djordjevic, recherché pour des crimes de guerre commis au Kosovo, a été arrêté au Monténégro grâce au soutien de la Serbie.
samedi 23 juin
Introduction au Monténégro de l’indicatif régional +382. Il remplace le +381 qui était celui de la Serbie-et-Monténégro et, avec la dissolution de l’union entre les deux Etats, est désormais celui de la seule Serbie.
dimanche 22 juillet
Match amical de football : le Monténégro et la Slovénie ont fait match nul un à un.
mercredi 12 septembre
Match amical de football : à Podgorica, le Monténégro a été battue à domicile par la Suède deux buts à un.
mardi 18 septembre
L'Union européenne a signé à Bruxelles un accord avec l'Albanie, la Bosnie, le Monténégro, la Macédoine et la Serbie visant à faciliter l'octroi de visas aux citoyens de ces pays désireux de venir durant trois mois maximum dans l'Union. Le texte de cet accord prévoit de ramener à 35 euros le prix de ces visas Schengen, contre 60 euros actuellement. Les étudiants, journalistes, hommes d'affaires de ces pays bénéficieront en outre de formalités allégées pour obtenir l'accès au territoire européen. En échange de ces facilités, les pays bénéficiaires ont signé des accords de réadmission par lesquels ils s'engagent à reprendre leurs citoyens trouvés en séjour illégal sur le sol européen, ainsi que les clandestins qui auront transité par leur territoire avant d'entrer dans l'UE.
lundi 15 octobre
Le Monténégro a pu signer à Luxembourg un accord de stabilisation et d'association (ASA) avec l'Union européenne, après que la Bulgarie eut levé sa menace de véto sur un détail orthographique du texte.
vendredi 19 octobre
Le Parlement du Monténégro a approuvé par la majorité des deux tiers (55 députés pour, 21 contre, 5 abstentions) une nouvelle Constitution. Le texte a été élaboré par des experts monténégrins avec le soutien d'experts du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne. La Constitution définit le Monténégro comme l'Etat de ses citoyens où les peuples sont égaux en droits et où le monténégrin est la langue officielle. Elle précise que l'utilisation officielle des langues serbe, bosniaque, croate et albanaise est acceptée. Toutes les communautés religieuses sont égales en droits. Pour la première fois, elle reconnaît la primauté du droit international sur le droit local et introduit l'égalité en droits des sexes. Elle prévoit également un contrôle civil et démocratique de l'armée et des services de sécurité ainsi que le contrôle parlementaire du travail du gouvernement.
2008
mercredi 6 février
Milo Djukanovic va redevenir Premier ministre du Monténégro pour la cinquième fois, en remplacement de Zeljko Sturanovic, qui a démissionné la semaine dernière pour raisons de santé, a annoncé sa formation, le Parti démocrate des socialistes (DPS).
mercredi 26 mars
Match amical de football : à Podgorica, le Monténégro a battu la Norvège trois buts à un. C’était la première fois que ces deux sélections se rencontraient.
dimanche 6 avril
Premier scrutin présidentielle au Monténégro depuis l’indépendance : le président sortant Filip Vujanovic a été réélu dès le premier tour avec 52,3 % des voix. Andrija Mandic, qui avait courtisé les voix de la minorité serbe (25 % à 30 % de la population) en promettant un rapprochement avec Belgrade et en jurant de ne jamais reconnaître le Kosovo, a recueilli environ 19 % des voix. Nebojsa Medojevic, qui avait fait campagne en promettant de lutter contre la corruption, est arrivé troisième avec environ 17 % des suffrages, alors qu'on l'attendait à la deuxième place. Selon les observateurs, la participation était de 68,7%.
mardi 20 mai
Le premier président élu du Monténégro indépendant, Filip Vujanovic, a prêté serment dans la capitale historique de Cetinje.
mardi 27 mai
Les autorités monténégrines ont décidé d'introduire, à partir de la mi-juin, une taxe écologique pour tous les véhicules étrangers qui se rendront dans cette petite république adriatique.
mercredi 25 juin
Le représentant de l’Union européenne au Kosovo, Pieter Feith, a déclaré s’attendre à ce que le Monténégro reconnaisse l’indépendance unilatérale du Kosovo « dès que possible », car cela « contribuerait à la stabilité régionale ».
samedi 6 septembre
Début des qualifications pour la Coupe du monde de football 2010 : au stade Pod Goricom de Podgorica, le Monténégro et la Bulgarie ont fait match nul deux à deux (Vučinić et Jovetić sur pénalty pour les Monténégrins ; S. Petrov et Georgiev pour les Bulgares), devant 9 000 spectateurs. C’était la première fois que ces deux équipes se rencontraient.
mercredi 10 septembre
Eliminatoires de la Coupe du monde de football 2010 : au stade Pod Goricom de Podgorica, le Monténégro et l’Eire ont fait match nul zéro à zéro, devant 12 000 spectateurs.
jeudi 9 octobre
L’indépendance du Kosovo est reconnue par la Macédoine et le Monténégro.
mercredi 15 octobre
Eliminatoires de la Coupe du monde de football 2010 : au stade Via del Mare de Lecce, l’Italie a battu le Monténégro deux buts (Aquilani deux fois) à un (Vučinić), devant 20 162 spectateurs. C’était la première fois que ces deux équipes se rencontraient.
2009
samedi 28 mars
Qualifications pour la Coupe du monde de football 2010 : au stade Pod Goricom de Podgorica, le Monténégro a été battu par l’Italie deux buts (Pirlo sur pénalty, Pazzini) à zéro, devant 10 500 spectateurs.
dimanche 29 mars
Elections législatives au Monténégro : large victoire de la Coalition pour un Monténégro européen (ECG) du Premier ministre Milo Dukanovic avec 51,95 % des voix et 48 sièges (+ 5) sur 76. Suivent le Parti populaire socialiste (SNP) de Srdan Milic (16,84 %, 16 s., + 8), la Nouvelle Démocratie serbe (NSD) d’Andrija Mandic (9,22 %, 8 s., + 8) et le Mouvement pour le changement (PzP) de Nebojsa Medojevic). S’y ajoute quatre élus albanais : un pour l’UDSH de Ferhat Dinosha, un pour le FORCA de Nazif Cungu, un pour le DS-AA de Mhemet Bardhi et un pour l’AKP de Vasilj Sinistaj. La participation est en baisse à 66,19 % (- 5,18).
mercredi 1er avril
Eliminatoires de la Coupe du monde de football 2010 : au stade Boris Paichadze de Tbilissi, la Géorgie et le Monténégro ont fait match nul zéro à zéro, devant 16 000 spectateurs.
samedi 6 juin
Qualifications pour la Coupe du monde de football 2010 : au stade Antonis Papadopoulos de Larnaca, Chypre et le Monténégro ont fait match nul deux à deux (Konstantinou et Michail sur pénalty pour les Chypriotes, Damjanovic deux fois pour les Monténégrins), devant 4 500 spectateurs.
samedi 5 septembre
Qualifications pour la Coupe du monde de football 2010 : au Stade National Vasil Levski de Sofia, la Bulgarie a battu le Monténégro quatre buts (Kishishev, Telkyiski, Berbatov sur pénalty, Domovchiyski) à un (Jovetić), devant 7 543 spectateurs.
mercredi 9 septembre
Eliminatoires de la Coupe du monde de football 2010 : au stade Pod Goricom de Podgorica, le Monténégro et Chypre ont fait match nul un à un (Vučinić sur pénalty pour les Monténégrins, Okkás pour les Chypriotes), devant 4 000 spectateurs.
samedi 10 octobre
Qualifications pour la Coupe du monde de football 2010 : au stade Pod Goricom de Podgorica, le Monténégro a battu la Géorgie deux buts (Batak et Delibašić) à un (Dvalishvili), devant 5 420 spectateurs.
mercredi 14 octobre
Derniers matchs des éliminatoires de la Coupe du monde de football 2010 : au Croke Park de Dublin, l’Irlande et le Monténégro ont fait match nul zéro à zéro, devant 36 442 spectateurs. Cinquièmes du groupe 8, les Monténégrins sont éliminés.
Le Monténégro de 1990 à 2009 |