lundi 1er janvier
Début de la bataille de Raate, opposant sur la route menant à Suomussalmi, la 9e division finlandaise du général Hjalmar Sillasvuo (6 000 hommes) à la 44e division soviétique du général Alexeï Vinogradov (14 000 hommes).
L’URSS rappelle son ambassadeur à Rome à la suite de manifestations antisoviétiques qui se sont déroulées dans la capitale italienne.
Aleksandra Kollontaï, ambassadeur d’URSS en Suède, prend des contacts à Stockholm pour essayer de résoudre par la diplomatie la question finlandaise.
mardi 2 janvier
Les forces soviétiques lancent une grande offensive en Carélie.
Le sous-marin soviétique S-2 a coulé en mer d’Åland, dans les eaux suédoises, après avoir heurté une mine. Il n’y a aucun survivant parmi les 50 membres d’équipage.
Le second récipiendaire (après Staline) de la décoration « Héros du Travail socialiste » est un inventeur de canons, Vassili Degtiariov.
mercredi 3 janvier
Des avions finlandais lancent trois millions de tracts sur Leningrad.
Le gouvernement finlandais déclare avoir détruit 400 chars soviétiques et abattu 150 avions depuis le début des hostilités.
vendredi 5 janvier
La 18e division soviétique est encerclée par les Finlandais au nord du lac Ladoga.
L’aviation soviétique a bombardé Mikkeli : 29 personnes sont tuées et 36 blessées.
A Moscou, l’URSS conclut un traité de commerce avec la Bulgarie dont la neutralité est encore garantie par le pacte germano-soviétique.
samedi 6 janvier
Deux chasseurs finlandais Fokker détruisent sept bombardiers Iliouchine au-dessus de Lahti.
dimanche 7 janvier
Victoire finlandaise dans la bataille de la route de Raate. La 9e division du général Hjalmar Siilasvuo a détruit la 44e division blindée soviétique qui tentait de venir en aide à la 163e division dans la bataille de Suomussalmi. L’état-major déclare qu’en une semaine les soldats finlandais ont pris à l’ennemi 102 canons de campagne, 43 tanks, plus de 300 véhicules et 1 170 chevaux, tout en déplorant 310 tués, 618 blessés et 92 disparus. Selon les sources soviétiques, l’Armée rouge a perdu 1 001 morts, 1 430 blessés, 2 243 disparus et 1 100 prisonniers. La tactique finlandaise - laisser le froid et la faim affaiblir l’ennemi - porte ses fruits. Helsinki est en fête. Suite à cette défaite, le général Semion Konstantinovich Timochenko prend le commandement des forces soviétiques contre la Finlande. Le bilan des pertes soviétiques de ces cinq dernières semaines s’élèverait à 50 000 morts.
mercredi 10 janvier
Les Etats-Unis consentent à la Finlande un prêt de 20 millions de dollars pour l’achat de matériel militaire.
jeudi 11 janvier
Condamné à mort pour l’échec de son commandement, le kombrig Alexeï Vinogradov a été fusillé avec deux membres de son état-major à Ukhta [aujourd’hui Kalevala, en Carélie]. Agé de 40 ans, il dirigeait la 44e division de fusiliers, une unité d’élite entièrement anéantie lors de la bataille de la route Raate. L’exécution a eu lieu devant les survivants de la division.
Créé en décembre 1938 à Brno, en Tchécoslovaquie, le ballet de Sergueï Prokofiev Roméo et Juliette est représenté pour la première fois en Russie, au théâtre Kirov de Leningrad. Le livret est d’Adrian Piotrovski, Sergueï Radlov, Prokofiev et Leonid Lavrovski, d’après la pièce éponyme de Shakespeare. La chorégraphie est de Lavrovski et les interprètes principaux sont Galina Ulanova et Konstantin Sergueïev.
vendredi 12 janvier
Les Soviétiques bombardent les villes de Finlande.
samedi 13 janvier
Premier vol du prototype de chasseur Yakovlev-1, aux mains du chef pilote Piontkovsky.
dimanche 14 janvier
L’armée finlandaise pénètre en URSS sur le front de Kuhmo.
lundi 15 janvier
L’Armée rouge commence à bombarder les lignes finlandaises à Summa.
mercredi 17 janvier
Sur le front de Salla, les Soviétiques sont repoussés de 19 kilomètres.
Il fait - 26° C à Moscou.
vendredi 19 janvier
L’armée finlandaise monte une attaque sans succès contre les positions soviétiques de Salla.
Le Premier ministre français Edouard Daladier demande au général Gamelin d’étudier une éventuelle intervention militaire contre les puits de pétrole soviétiques du Caucase.
dimanche 28 janvier
L’armée finlandaise tente d’enfoncer la 54e division soviétique près de Kuhmo.
lundi 29 janvier
Le gouvernement soviétique se déclare prêt à négocier avec le gouvernement légitime de la Finlande.
mardi 30 janvier
Fin des négociations frontalières soviéto-nippones.
jeudi 1er février
Le général soviétique Semen Timochenko lance une vaste offensive dans la région de Summa qui oblige les Finlandais à reculer. Une préparation d’artillerie gigantesque, avec plus de 300 000 obus qui sont tombées en quelques heures sur les positions finlandaises, a précédé l’assaut. Au même moment, les bombardiers soviétiques attaquaient les lignes de communication et les bases de repli de la ligne Mannerheim. On estime que les Russes ont rassemblé pour cette nouvelle offensive 1 500 avions de tous types. L’URSS a perdu 200 000 hommes depuis le début de la campagne.
samedi 3 février
L’armée finlandaise réussit à contenir l’offensive soviétique contre la ligne Mannerheim.
dimanche 4 février
De violents raids aériens soviétiques font 14 morts et 179 blessés à Helsinki.
Nikolaï Jejov, l’ancien chef du NKVD démissionné par Staline, a été exécuté dans sa prison de Moscou. Principal artisan des grandes purges de 1937-1938 (plus de 750 000 exécutions), il avait 44 ans.
Condamné à mort pour « conspiration », l’ancien chef du Guépéou (1937-1939) Mikhaïl Frinovski a été fusillé à Moscou. Il avait 42 ans.
lundi 5 février
Réunion du Conseil suprême interallié à Paris. Il est décidé de l’envoi en Finlande d’un corps expéditionnaire franco-anglais.
jeudi 8 février
Une descente de la police française à l’agence de presse soviétique, à Paris, établit que cette dernière sert de façade à la propagande pro-allemande.
samedi 10 février
L’URSS lance les opérations de déportation massive vers la Sibérie des Polonais habitant dans les zones de Pologne orientale occupées par les Soviétiques.
Grand bombardement soviétique sur la ville de Vyborg : les incendies ravagent la ville, en particulier le quartier de Havi qui, avec ses maisons en bois, est presque entièrement détruit. A l’occasion de cette attaque, les Soviétiques ont utilisé pour la première fois les « paniers à pain de Molotov », des bombes à fragmentation (RRAB-3).
Le président Roosevelt condamne l’URSS et déclare que le peuple américain soutient la Finlande.
dimanche 11 février
Après un formidable tir d’artillerie, dans une attaque sur un front de 19 kilomètres sur l’isthme de Carélie, la ligne Mannerheim est enfoncée à Summa par les Soviétiques du général Timochenko, qui disposent de 54 divisions face aux 15 finlandaises épuisées. La 123e division soviétique a attaqué en force réussissant à percer la première les défenses finlandaises.
A l’issue de six mois de négociations, un accord commercial germano-soviétique permet à l’Allemagne de contourner l’embargo britannique : livraison à l’Allemagne de pétrole, phosphates, métaux et de céréales. L’Allemagne fournira en échange du charbon et des armements aux Soviétiques.
jeudi 15 février
L’Armée rouge prend Summa, et les Finlandais se replient sur une position défensive, derrière la ligne Mannerheim.
samedi 17 février
La ligne Mannerheim est conquise par les Soviétiques. Le maréchal Mannerheim a donné l’ordre à ses troupes de se replier sur la seconde position de défense de la succession d’abris et de fortins qui protège l’isthme de Carélie. Les pertes finlandaises en hommes et en matériel sont très lourdes.
Le Reich commence à rapatrier les Allemands d’Estonie, de Lituanie et de Lettonie, bien que ces pays soient encore liés par des pactes de non-agression avec l’URSS.
dimanche 18 février
Le secrétaire d’Etat américain Cordell Hull applique l’embargo américain à l’URSS.
Vyborg subit le bombardement incendiaire le plus violent de la guerre d’hiver : en une semaine, la plus grande partie de la ville a été détruite par les flammes.
lundi 19 février
Le général finlandais Mannerheim réorganise le dispositif de défense.
vendredi 23 février
Par l’intermédiaire de la Suède, le gouvernement soviétique fait connaître à la Finlande une ultime offre de paix prévoyant la cession de l’isthme de Carélie, y compris Viipuri, et des rives du lac Ladoga ; il exige également la cession à bail pour 30 ans de la base navale stratégique de Hangö ; enfin, les Soviétiques évacueraient, en échange d’un traité garantissant la sécurité du golfe de Finlande, les territoires conquis autour de Petsamo. La Finlande refuse.
La Finlande redemande à la Suède et à la Norvège le droit de passage pour les troupes étrangères alliées.
L’état d’urgence est déclaré en Turquie, à la suite du prétendu franchissement de la frontière du Caucase par un détachement soviétique.
dimanche 25 février
A Copenhague, les ministres des Affaires étrangères des Etats scandinaves réaffirment leur neutralité et leur volonté de paix.
lundi 26 février
Les Suédois pressent Tanner, ministre des Affaires étrangères de Finlande, d’accepter les offres de paix soviétiques.
mardi 27 février
Pour la deuxième fois en moins d’un mois Timochenko enfonce les lignes finlandaises. Les 15 derniers chars de l’armée finlandaise ne peuvent arrêter l’offensive. Mannerheim ordonne à ses troupes d’évacuer leur seconde ligne de défense.
La Suède et la Norvège rejettent une nouvelle fois la demande finlandaise de droit de passage pour les troupes étrangères.
jeudi 29 février
Les troupes soviétiques franchissent la dernière ligne de défense finlandaise.
vendredi 1er mars
Expiration de l’ultimatum de l’Union soviétique pour la conclusion de la paix.
samedi 2 mars
L’Armée rouge atteint Vyborg [Viipuri], une ville stratégique de Carélie.
dimanche 3 mars
Le maréchal soviétique Timochenko lance une nouvelle offensive dévastatrice.
lundi 4 mars
L’Armée rouge assiège la ville stratégique de Vyborg [Viipuri].
mardi 5 mars
Le gouvernement finlandais accepte l’offre soviétique de reprendre les négociations pour une trêve et la cession de zones frontalières.
Six hauts responsables du Politburo soviétique (dont Staline) signent l'ordre d'exécution (préparé par Lavrenti Beria) de 25 000 Polonais, dont 14 700 prisonniers de guerre, surtout des officiers (massacre de Katyń).
mercredi 6 mars
Une délégation finlandaise, conduite par le Premier ministre Risto Ryti, arrive à Moscou, où elle est accueillie froidement par le ministre soviétique des Affaires étrangères, Viatcheslav Molotov. Juho Paasikivi est chargée des négociations.
Le tireur d’élite finlandais Simo Häyhä est enfin neutralisé par les Soviétiques. Il a été grièvement blessé à la tête par le tir d’un sniper (il survivra). En trois mois, celui qu’on surnomme « la Mort blanche » a abattu 505 soldats ennemis (une moyenne de 5,6 tués par jour), un total auquel il faut ajouter 200 tués au fusil-mitrailleur.
vendredi 8 mars
Après la chute de Vyborg, l’URSS rejette la demande finlandaise pour un armistice immédiat. L’Allemagne somme le gouvernement suédois de s’employer à faire céder la Finlande.
samedi 9 mars
Par l’intermédiaire de Ryti, resté à Moscou, la Finlande, incapable de résister plus longtemps à l’Armée rouge, négocie la paix, malgré les exigences démesurées des Soviétiques.
lundi 11 mars
A Moscou, les négociateurs finlandais rectifient le traité de paix avec l’URSS.
mardi 12 mars
Traité russo-finlandais de Moscou. La Finlande perd la Carélie (47 338 km², avec Vyborg) et une partie de la Laponie (Petsamo et ses mines de nickel, en partie propriété britannique), doit abandonner aux Soviétiques la presqu’île de Hangö pour une durée de 30 ans, mais la souveraineté du pays est garantie. L’URSS a néanmoins dû faire des concessions, surtout pour éviter une intervention alliée : Moscou renonce aux mines de nickel de la région de Petsamo, qui sont pour partie propriété britannique.
mercredi 13 mars
Entrée en vigueur du cessez-le-feu russo-finlandais à 11 heures du matin.
jeudi 14 mars
Conséquence du traité de Moscou, 470 000 Finlandais évacuent les territoires cédés à l’URSS.
Un livre blanc sur les relations germano-polonaises (1933-1939), publié à Paris par le gouvernement polonais en exil, révèle que, dès 1935, l’Allemagne songeait à envahir l’URSS avec le soutien de la Pologne, qui déclina l’offre.
mercredi 20 mars
L’URSS prévient qu’elle s’opposera à toute alliance des nations scandinaves qui lui serait hostile.
En poste depuis 1937, Jacob Surits quitte ses fonctions d’ambassadeur d’URSS en France. Il est remplacé par Alexandre Bogomolov.
mercredi 27 mars
Le gouvernement français demande à l’URSS de rappeler son ambassadeur à Paris.
Constitution en Finlande du cabinet Ryti, partisan de la conciliation avec Moscou.
samedi 30 mars
Hitler ordonne en public que la priorité soit donnée au transport d’armes en URSS, pendant qu’il planifie en privé de l’attaquer en 1941.
Dans une émission, Churchill dit que les Britanniques n’ont pas de désaccord avec les Soviétiques, mais jure de « poursuivre cette guerre où qu’elle nous mène ».
vendredi 5 avril
Vol initial du premier chasseur I-200 (MiG-1).
du vendredi 5 au jeudi 11 avril
4 143 officiers polonais sont exécutés par la police politique soviétique (NKVD) à Katyn, près de Smolensk (les tueries continueront à Katyn, Mednoïe, Kharkov et Minsk jusqu’à la mi-mai).
nuit du lundi 8 au mardi 9 avril
L’Allemagne attaque le Danemark et la Norvège.
lundi 22 avril
L’URSS proteste auprès de l’Allemagne pour 80 violations de son territoire aérien en 20 jours.
samedi 27 avril
Trois mois après son premier vol, le prototype de chasseur Yakovlev-1 s’écrase à la suite d’un défaut de fabrication.
dimanche 5 mai
Sortie à Moscou du film Podniataïa tselna (« les Terres défrichées »), de Youli Raïzman, produit par Mosfilm.
vendredi 10 mai
Les Allemands envahissent les Pays-Bas, la Belgique et la France.
mercredi 22 mai
Afin de distinguer plus spécialement les bénéficiaires de la décoration « Héros du travail socialiste » (créée en 1938), le Praesidium du Soviet suprême crée la médaille d’or « Marteau et Faucille ».
vendredi 24 mai
Au Mexique, Léon Trotski échappe à une tentative d’assassinat organisé sur ordre de Staline par l’agent du NKVD Iosif Grigulevitch : un mitraillage déclenché à Coyoacán par le peintre mexicain David Siqueiros.
vendredi 14 juin
Moscou adresse un ultimatum à la Lituanie.
samedi 15 juin
L'URSS exige des trois Etats baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) leur occupation par l'Armée rouge et la démission immédiate de leur gouvernement.
du samedi 15 au lundi 17 juin
Occupation des trois Etats baltes par les armées soviétiques et incorporation dans l'URSS après les accords Molotov-Ribbentrop. Les opposants sont éliminés.
dimanche 16 juin
Installation d’un gouvernement communiste en Lituanie.
lundi 17 juin
Le ministre soviétique des Affaires étrangères félicite l’Allemagne « pour la glorieuse victoire des forces armées allemandes en France ».
mercredi 19 juin
Augusts Kirhensteins succède à Kārlis Ulmanis comme Premier ministre de Lettonie. Ulmanis demeure cependant président de la République lettone.
jeudi 20 juin
Les Soviétiques occupent le port estonien de Pärnu.
vendredi 21 juin
Alors que l’Allemagne est sur le point de battre la France, Hitler demande déjà au général von Brauchitsch, commandant en chef de l’armée de terre allemande, de préparer un projet d’assaut vers l’est (URSS).
mercredi 26 juin
L’Union soviétique adresse un ultimatum de 24 heures à la Roumanie pour la cession de la Bessarabie [Moldavie] et du nord de la Bucovine [en Ukraine].
Loi sanctionnant les infractions à la discipline du travail.
jeudi 27 juin
Les chars soviétiques pénètrent sans combat en Bessarabie et dans le nord de la Bucovine.
vendredi 28 juin
La Roumanie est contrainte de céder à l'URSS la Bessarabie (45 650 km²) et la Bucovine (10 432 km²).
dimanche 30 juin
Création à l’Opernyi Teatr Stanislavski de Moscou de Semion Kotko, un opéra en cinq actes de Sergueï Prokofiev, sur un livret du compositeur, en collaboration avec V. Kataev, d’après un conte de ce dernier.
dimanche 21 juillet
Création de la République socialiste soviétique de Lituanie.
Le président letton en fuite Kārlis Ulmanis est arrêté et déporté en Union soviétique.
mardi 23 juillet
Le sous-secrétaire d’Etat américain Sumner Welles a publié une déclaration dans laquelle il affirme que les Etats-Unis ne reconnaîtront pas l’annexion des Etats baltes par l’Union soviétique.
du jeudi 1er au lundi 5 août
Les trois Républiques baltes sont incorporées à l’URSS.
lundi 5 août
L’union soviétique annexe officiellement la Lettonie.
mardi 6 août
Le brillant biologiste mendelévien et académicien Nikolaï Vavilov est arrêté pour s’être opposé aux théories de Lyssenko, fausses mais soutenues officiellement par le régime.
jeudi 8 août
Le maréchal allemand Keitel signe la directive « Aufbau Ost » (nom de code opérationnel allemand de l’opération « Barbarossa » sur l’attaque de l’URSS).
vendredi 9 août
Création dans l’ouest de l’Ukraine de l’oblast de Tchernovtsy, frontalier de la Roumanie et issu du nord de la Bucovine.
mardi 20 août
A Coyocan, au Mexique, Léon Trotski est grièvement blessé à la tête d’un coup de pic à glace par un agent de Staline, Ramon Mercader.
mercredi 21 août
Léon Trotski succombe à ses blessures à Mexico vers 19 h 25. Il avait 60 ans.
dimanche 25 août
Les studios de Kiev présentent à Moscou le dernier film d’Alexandre Dovjenko et de Youlia Solntseva, Osvobojdeniye (« Libération »).
samedi 31 août
L’URSS proteste de ne pas avoir été consultée sur la cession, la veille, à la Hongrie de la Transylvanie, territoire roumain qu’elle convoitait.
dimanche 1er septembre
A Kaunas, en Lituanie, le consul japonais Sugihara est expulsé pour avoir accordé des visas de sortie à des juifs.
jeudi 5 septembre
Ouverture à Moscou de la douzième édition du championnat d’échecs d’URSS.
mardi 1er octobre
L’Allemagne lance en Pologne l’opération « Otto » pour améliorer les routes et les voies ferrées vers l’URSS.
jeudi 3 octobre
Andor Lilienthal et Igor Bondarevski terminent égalité du championnat d’échecs d’URSS. Il est décidé d’organiser un tournoi en 1941 pour départager les six premiers joueurs de ce championnat.
samedi 12 octobre
Premier vol d’essai de l’avion d’attaque au sol Iliouchine Il-2 Sturmovik.
mardi 12 novembre
Sur invitation de Ribbentrop, visite à Berlin du commissaire soviétique aux Affaires étrangères, Viatcheslav Molotov (alors que le plan « Barbarossa » d'invasion de l'URSS est déjà décidé). Ribbentrop propose à Molotov de se joindre au pacte tripartite de l’Axe ; les Allemands souhaiteraient que les Russes se lancent vers le golfe Persique, pour porter la guerre dans les colonies britanniques. Molotov fait part des conditions de l’URSS pour donner son adhésion au pacte : retrait des Allemands en Finlande, conclusion d’une alliance soviéto-bulgare et renoncement du Japon à ses concessions minières et pétrolières dans l’île de Sakhaline.
mercredi 13 novembre
Hitler ordonne à Göring de préparer la Luftwaffe pour une invasion de l’URSS en mai 1941.
lundi 25 novembre
A la suite de pressions soviétiques, le gouvernement bulgare refuse de se joindre à l’Axe.
vendredi 29 novembre
Le haut commandement allemand achève ses préparatifs sur l’opération « Barbarossa », l’invasion de l’URSS.
dimanche 15 décembre
Premier vol d’essai du bombardier de haute altitude Petliakov Pe-2.
mercredi 18 décembre
Nouvelle visite du Soviétique Molotov à Berlin. Ce qui n’empêche pas Hitler de signer sa directive n°21, qui l’ordre de déclenchement de l’opération « Barbarossa » : l’attaque de l’Union soviétique, prévue le 15 mai.
samedi 21 décembre
En réponse à une question orale des représentants du canton de Bâle, le gouvernement suisse a refusé d’établir des relations diplomatiques avec l’URSS. Pour autant, un renforcement des échanges économiques est souhaitable, mais difficile à atteindre.
dans l’année
Vychinski devient commissaire adjoint aux Affaires étrangères.
Vorochilov n'est plus Commissaire du Peuple à la Défense.
Début de la bataille de Raate, opposant sur la route menant à Suomussalmi, la 9e division finlandaise du général Hjalmar Sillasvuo (6 000 hommes) à la 44e division soviétique du général Alexeï Vinogradov (14 000 hommes).
L’URSS rappelle son ambassadeur à Rome à la suite de manifestations antisoviétiques qui se sont déroulées dans la capitale italienne.
Aleksandra Kollontaï, ambassadeur d’URSS en Suède, prend des contacts à Stockholm pour essayer de résoudre par la diplomatie la question finlandaise.
mardi 2 janvier
Les forces soviétiques lancent une grande offensive en Carélie.
Le sous-marin soviétique S-2 a coulé en mer d’Åland, dans les eaux suédoises, après avoir heurté une mine. Il n’y a aucun survivant parmi les 50 membres d’équipage.
Le second récipiendaire (après Staline) de la décoration « Héros du Travail socialiste » est un inventeur de canons, Vassili Degtiariov.
mercredi 3 janvier
Des avions finlandais lancent trois millions de tracts sur Leningrad.
Le gouvernement finlandais déclare avoir détruit 400 chars soviétiques et abattu 150 avions depuis le début des hostilités.
vendredi 5 janvier
La 18e division soviétique est encerclée par les Finlandais au nord du lac Ladoga.
L’aviation soviétique a bombardé Mikkeli : 29 personnes sont tuées et 36 blessées.
A Moscou, l’URSS conclut un traité de commerce avec la Bulgarie dont la neutralité est encore garantie par le pacte germano-soviétique.
samedi 6 janvier
Deux chasseurs finlandais Fokker détruisent sept bombardiers Iliouchine au-dessus de Lahti.
dimanche 7 janvier
Victoire finlandaise dans la bataille de la route de Raate. La 9e division du général Hjalmar Siilasvuo a détruit la 44e division blindée soviétique qui tentait de venir en aide à la 163e division dans la bataille de Suomussalmi. L’état-major déclare qu’en une semaine les soldats finlandais ont pris à l’ennemi 102 canons de campagne, 43 tanks, plus de 300 véhicules et 1 170 chevaux, tout en déplorant 310 tués, 618 blessés et 92 disparus. Selon les sources soviétiques, l’Armée rouge a perdu 1 001 morts, 1 430 blessés, 2 243 disparus et 1 100 prisonniers. La tactique finlandaise - laisser le froid et la faim affaiblir l’ennemi - porte ses fruits. Helsinki est en fête. Suite à cette défaite, le général Semion Konstantinovich Timochenko prend le commandement des forces soviétiques contre la Finlande. Le bilan des pertes soviétiques de ces cinq dernières semaines s’élèverait à 50 000 morts.
mercredi 10 janvier
Les Etats-Unis consentent à la Finlande un prêt de 20 millions de dollars pour l’achat de matériel militaire.
jeudi 11 janvier
Condamné à mort pour l’échec de son commandement, le kombrig Alexeï Vinogradov a été fusillé avec deux membres de son état-major à Ukhta [aujourd’hui Kalevala, en Carélie]. Agé de 40 ans, il dirigeait la 44e division de fusiliers, une unité d’élite entièrement anéantie lors de la bataille de la route Raate. L’exécution a eu lieu devant les survivants de la division.
Créé en décembre 1938 à Brno, en Tchécoslovaquie, le ballet de Sergueï Prokofiev Roméo et Juliette est représenté pour la première fois en Russie, au théâtre Kirov de Leningrad. Le livret est d’Adrian Piotrovski, Sergueï Radlov, Prokofiev et Leonid Lavrovski, d’après la pièce éponyme de Shakespeare. La chorégraphie est de Lavrovski et les interprètes principaux sont Galina Ulanova et Konstantin Sergueïev.
vendredi 12 janvier
Les Soviétiques bombardent les villes de Finlande.
samedi 13 janvier
Premier vol du prototype de chasseur Yakovlev-1, aux mains du chef pilote Piontkovsky.
dimanche 14 janvier
L’armée finlandaise pénètre en URSS sur le front de Kuhmo.
lundi 15 janvier
L’Armée rouge commence à bombarder les lignes finlandaises à Summa.
mercredi 17 janvier
Sur le front de Salla, les Soviétiques sont repoussés de 19 kilomètres.
Il fait - 26° C à Moscou.
vendredi 19 janvier
L’armée finlandaise monte une attaque sans succès contre les positions soviétiques de Salla.
Le Premier ministre français Edouard Daladier demande au général Gamelin d’étudier une éventuelle intervention militaire contre les puits de pétrole soviétiques du Caucase.
dimanche 28 janvier
L’armée finlandaise tente d’enfoncer la 54e division soviétique près de Kuhmo.
lundi 29 janvier
Le gouvernement soviétique se déclare prêt à négocier avec le gouvernement légitime de la Finlande.
mardi 30 janvier
Fin des négociations frontalières soviéto-nippones.
jeudi 1er février
Le général soviétique Semen Timochenko lance une vaste offensive dans la région de Summa qui oblige les Finlandais à reculer. Une préparation d’artillerie gigantesque, avec plus de 300 000 obus qui sont tombées en quelques heures sur les positions finlandaises, a précédé l’assaut. Au même moment, les bombardiers soviétiques attaquaient les lignes de communication et les bases de repli de la ligne Mannerheim. On estime que les Russes ont rassemblé pour cette nouvelle offensive 1 500 avions de tous types. L’URSS a perdu 200 000 hommes depuis le début de la campagne.
samedi 3 février
L’armée finlandaise réussit à contenir l’offensive soviétique contre la ligne Mannerheim.
dimanche 4 février
De violents raids aériens soviétiques font 14 morts et 179 blessés à Helsinki.
Nikolaï Jejov, l’ancien chef du NKVD démissionné par Staline, a été exécuté dans sa prison de Moscou. Principal artisan des grandes purges de 1937-1938 (plus de 750 000 exécutions), il avait 44 ans.
Condamné à mort pour « conspiration », l’ancien chef du Guépéou (1937-1939) Mikhaïl Frinovski a été fusillé à Moscou. Il avait 42 ans.
lundi 5 février
Réunion du Conseil suprême interallié à Paris. Il est décidé de l’envoi en Finlande d’un corps expéditionnaire franco-anglais.
jeudi 8 février
Une descente de la police française à l’agence de presse soviétique, à Paris, établit que cette dernière sert de façade à la propagande pro-allemande.
samedi 10 février
L’URSS lance les opérations de déportation massive vers la Sibérie des Polonais habitant dans les zones de Pologne orientale occupées par les Soviétiques.
Grand bombardement soviétique sur la ville de Vyborg : les incendies ravagent la ville, en particulier le quartier de Havi qui, avec ses maisons en bois, est presque entièrement détruit. A l’occasion de cette attaque, les Soviétiques ont utilisé pour la première fois les « paniers à pain de Molotov », des bombes à fragmentation (RRAB-3).
Le président Roosevelt condamne l’URSS et déclare que le peuple américain soutient la Finlande.
dimanche 11 février
Après un formidable tir d’artillerie, dans une attaque sur un front de 19 kilomètres sur l’isthme de Carélie, la ligne Mannerheim est enfoncée à Summa par les Soviétiques du général Timochenko, qui disposent de 54 divisions face aux 15 finlandaises épuisées. La 123e division soviétique a attaqué en force réussissant à percer la première les défenses finlandaises.
A l’issue de six mois de négociations, un accord commercial germano-soviétique permet à l’Allemagne de contourner l’embargo britannique : livraison à l’Allemagne de pétrole, phosphates, métaux et de céréales. L’Allemagne fournira en échange du charbon et des armements aux Soviétiques.
jeudi 15 février
L’Armée rouge prend Summa, et les Finlandais se replient sur une position défensive, derrière la ligne Mannerheim.
samedi 17 février
La ligne Mannerheim est conquise par les Soviétiques. Le maréchal Mannerheim a donné l’ordre à ses troupes de se replier sur la seconde position de défense de la succession d’abris et de fortins qui protège l’isthme de Carélie. Les pertes finlandaises en hommes et en matériel sont très lourdes.
Le Reich commence à rapatrier les Allemands d’Estonie, de Lituanie et de Lettonie, bien que ces pays soient encore liés par des pactes de non-agression avec l’URSS.
dimanche 18 février
Le secrétaire d’Etat américain Cordell Hull applique l’embargo américain à l’URSS.
Vyborg subit le bombardement incendiaire le plus violent de la guerre d’hiver : en une semaine, la plus grande partie de la ville a été détruite par les flammes.
lundi 19 février
Le général finlandais Mannerheim réorganise le dispositif de défense.
vendredi 23 février
Par l’intermédiaire de la Suède, le gouvernement soviétique fait connaître à la Finlande une ultime offre de paix prévoyant la cession de l’isthme de Carélie, y compris Viipuri, et des rives du lac Ladoga ; il exige également la cession à bail pour 30 ans de la base navale stratégique de Hangö ; enfin, les Soviétiques évacueraient, en échange d’un traité garantissant la sécurité du golfe de Finlande, les territoires conquis autour de Petsamo. La Finlande refuse.
La Finlande redemande à la Suède et à la Norvège le droit de passage pour les troupes étrangères alliées.
L’état d’urgence est déclaré en Turquie, à la suite du prétendu franchissement de la frontière du Caucase par un détachement soviétique.
dimanche 25 février
A Copenhague, les ministres des Affaires étrangères des Etats scandinaves réaffirment leur neutralité et leur volonté de paix.
lundi 26 février
Les Suédois pressent Tanner, ministre des Affaires étrangères de Finlande, d’accepter les offres de paix soviétiques.
mardi 27 février
Pour la deuxième fois en moins d’un mois Timochenko enfonce les lignes finlandaises. Les 15 derniers chars de l’armée finlandaise ne peuvent arrêter l’offensive. Mannerheim ordonne à ses troupes d’évacuer leur seconde ligne de défense.
La Suède et la Norvège rejettent une nouvelle fois la demande finlandaise de droit de passage pour les troupes étrangères.
jeudi 29 février
Les troupes soviétiques franchissent la dernière ligne de défense finlandaise.
vendredi 1er mars
Expiration de l’ultimatum de l’Union soviétique pour la conclusion de la paix.
samedi 2 mars
L’Armée rouge atteint Vyborg [Viipuri], une ville stratégique de Carélie.
dimanche 3 mars
Le maréchal soviétique Timochenko lance une nouvelle offensive dévastatrice.
lundi 4 mars
L’Armée rouge assiège la ville stratégique de Vyborg [Viipuri].
mardi 5 mars
Le gouvernement finlandais accepte l’offre soviétique de reprendre les négociations pour une trêve et la cession de zones frontalières.
Six hauts responsables du Politburo soviétique (dont Staline) signent l'ordre d'exécution (préparé par Lavrenti Beria) de 25 000 Polonais, dont 14 700 prisonniers de guerre, surtout des officiers (massacre de Katyń).
mercredi 6 mars
Une délégation finlandaise, conduite par le Premier ministre Risto Ryti, arrive à Moscou, où elle est accueillie froidement par le ministre soviétique des Affaires étrangères, Viatcheslav Molotov. Juho Paasikivi est chargée des négociations.
Le tireur d’élite finlandais Simo Häyhä est enfin neutralisé par les Soviétiques. Il a été grièvement blessé à la tête par le tir d’un sniper (il survivra). En trois mois, celui qu’on surnomme « la Mort blanche » a abattu 505 soldats ennemis (une moyenne de 5,6 tués par jour), un total auquel il faut ajouter 200 tués au fusil-mitrailleur.
vendredi 8 mars
Après la chute de Vyborg, l’URSS rejette la demande finlandaise pour un armistice immédiat. L’Allemagne somme le gouvernement suédois de s’employer à faire céder la Finlande.
samedi 9 mars
Par l’intermédiaire de Ryti, resté à Moscou, la Finlande, incapable de résister plus longtemps à l’Armée rouge, négocie la paix, malgré les exigences démesurées des Soviétiques.
lundi 11 mars
A Moscou, les négociateurs finlandais rectifient le traité de paix avec l’URSS.
mardi 12 mars
Traité russo-finlandais de Moscou. La Finlande perd la Carélie (47 338 km², avec Vyborg) et une partie de la Laponie (Petsamo et ses mines de nickel, en partie propriété britannique), doit abandonner aux Soviétiques la presqu’île de Hangö pour une durée de 30 ans, mais la souveraineté du pays est garantie. L’URSS a néanmoins dû faire des concessions, surtout pour éviter une intervention alliée : Moscou renonce aux mines de nickel de la région de Petsamo, qui sont pour partie propriété britannique.
mercredi 13 mars
Entrée en vigueur du cessez-le-feu russo-finlandais à 11 heures du matin.
jeudi 14 mars
Conséquence du traité de Moscou, 470 000 Finlandais évacuent les territoires cédés à l’URSS.
Un livre blanc sur les relations germano-polonaises (1933-1939), publié à Paris par le gouvernement polonais en exil, révèle que, dès 1935, l’Allemagne songeait à envahir l’URSS avec le soutien de la Pologne, qui déclina l’offre.
mercredi 20 mars
L’URSS prévient qu’elle s’opposera à toute alliance des nations scandinaves qui lui serait hostile.
En poste depuis 1937, Jacob Surits quitte ses fonctions d’ambassadeur d’URSS en France. Il est remplacé par Alexandre Bogomolov.
mercredi 27 mars
Le gouvernement français demande à l’URSS de rappeler son ambassadeur à Paris.
Constitution en Finlande du cabinet Ryti, partisan de la conciliation avec Moscou.
samedi 30 mars
Hitler ordonne en public que la priorité soit donnée au transport d’armes en URSS, pendant qu’il planifie en privé de l’attaquer en 1941.
Dans une émission, Churchill dit que les Britanniques n’ont pas de désaccord avec les Soviétiques, mais jure de « poursuivre cette guerre où qu’elle nous mène ».
vendredi 5 avril
Vol initial du premier chasseur I-200 (MiG-1).
du vendredi 5 au jeudi 11 avril
4 143 officiers polonais sont exécutés par la police politique soviétique (NKVD) à Katyn, près de Smolensk (les tueries continueront à Katyn, Mednoïe, Kharkov et Minsk jusqu’à la mi-mai).
nuit du lundi 8 au mardi 9 avril
L’Allemagne attaque le Danemark et la Norvège.
lundi 22 avril
L’URSS proteste auprès de l’Allemagne pour 80 violations de son territoire aérien en 20 jours.
samedi 27 avril
Trois mois après son premier vol, le prototype de chasseur Yakovlev-1 s’écrase à la suite d’un défaut de fabrication.
dimanche 5 mai
Sortie à Moscou du film Podniataïa tselna (« les Terres défrichées »), de Youli Raïzman, produit par Mosfilm.
vendredi 10 mai
Les Allemands envahissent les Pays-Bas, la Belgique et la France.
mercredi 22 mai
Afin de distinguer plus spécialement les bénéficiaires de la décoration « Héros du travail socialiste » (créée en 1938), le Praesidium du Soviet suprême crée la médaille d’or « Marteau et Faucille ».
vendredi 24 mai
Au Mexique, Léon Trotski échappe à une tentative d’assassinat organisé sur ordre de Staline par l’agent du NKVD Iosif Grigulevitch : un mitraillage déclenché à Coyoacán par le peintre mexicain David Siqueiros.
vendredi 14 juin
Moscou adresse un ultimatum à la Lituanie.
samedi 15 juin
L'URSS exige des trois Etats baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) leur occupation par l'Armée rouge et la démission immédiate de leur gouvernement.
du samedi 15 au lundi 17 juin
Occupation des trois Etats baltes par les armées soviétiques et incorporation dans l'URSS après les accords Molotov-Ribbentrop. Les opposants sont éliminés.
dimanche 16 juin
Installation d’un gouvernement communiste en Lituanie.
lundi 17 juin
Le ministre soviétique des Affaires étrangères félicite l’Allemagne « pour la glorieuse victoire des forces armées allemandes en France ».
mercredi 19 juin
Augusts Kirhensteins succède à Kārlis Ulmanis comme Premier ministre de Lettonie. Ulmanis demeure cependant président de la République lettone.
jeudi 20 juin
Les Soviétiques occupent le port estonien de Pärnu.
vendredi 21 juin
Alors que l’Allemagne est sur le point de battre la France, Hitler demande déjà au général von Brauchitsch, commandant en chef de l’armée de terre allemande, de préparer un projet d’assaut vers l’est (URSS).
mercredi 26 juin
L’Union soviétique adresse un ultimatum de 24 heures à la Roumanie pour la cession de la Bessarabie [Moldavie] et du nord de la Bucovine [en Ukraine].
Loi sanctionnant les infractions à la discipline du travail.
jeudi 27 juin
Les chars soviétiques pénètrent sans combat en Bessarabie et dans le nord de la Bucovine.
vendredi 28 juin
La Roumanie est contrainte de céder à l'URSS la Bessarabie (45 650 km²) et la Bucovine (10 432 km²).
dimanche 30 juin
Création à l’Opernyi Teatr Stanislavski de Moscou de Semion Kotko, un opéra en cinq actes de Sergueï Prokofiev, sur un livret du compositeur, en collaboration avec V. Kataev, d’après un conte de ce dernier.
dimanche 21 juillet
Création de la République socialiste soviétique de Lituanie.
Le président letton en fuite Kārlis Ulmanis est arrêté et déporté en Union soviétique.
mardi 23 juillet
Le sous-secrétaire d’Etat américain Sumner Welles a publié une déclaration dans laquelle il affirme que les Etats-Unis ne reconnaîtront pas l’annexion des Etats baltes par l’Union soviétique.
du jeudi 1er au lundi 5 août
Les trois Républiques baltes sont incorporées à l’URSS.
lundi 5 août
L’union soviétique annexe officiellement la Lettonie.
mardi 6 août
Le brillant biologiste mendelévien et académicien Nikolaï Vavilov est arrêté pour s’être opposé aux théories de Lyssenko, fausses mais soutenues officiellement par le régime.
jeudi 8 août
Le maréchal allemand Keitel signe la directive « Aufbau Ost » (nom de code opérationnel allemand de l’opération « Barbarossa » sur l’attaque de l’URSS).
vendredi 9 août
Création dans l’ouest de l’Ukraine de l’oblast de Tchernovtsy, frontalier de la Roumanie et issu du nord de la Bucovine.
mardi 20 août
A Coyocan, au Mexique, Léon Trotski est grièvement blessé à la tête d’un coup de pic à glace par un agent de Staline, Ramon Mercader.
mercredi 21 août
Léon Trotski succombe à ses blessures à Mexico vers 19 h 25. Il avait 60 ans.
dimanche 25 août
Les studios de Kiev présentent à Moscou le dernier film d’Alexandre Dovjenko et de Youlia Solntseva, Osvobojdeniye (« Libération »).
samedi 31 août
L’URSS proteste de ne pas avoir été consultée sur la cession, la veille, à la Hongrie de la Transylvanie, territoire roumain qu’elle convoitait.
dimanche 1er septembre
A Kaunas, en Lituanie, le consul japonais Sugihara est expulsé pour avoir accordé des visas de sortie à des juifs.
jeudi 5 septembre
Ouverture à Moscou de la douzième édition du championnat d’échecs d’URSS.
mardi 1er octobre
L’Allemagne lance en Pologne l’opération « Otto » pour améliorer les routes et les voies ferrées vers l’URSS.
jeudi 3 octobre
Andor Lilienthal et Igor Bondarevski terminent égalité du championnat d’échecs d’URSS. Il est décidé d’organiser un tournoi en 1941 pour départager les six premiers joueurs de ce championnat.
samedi 12 octobre
Premier vol d’essai de l’avion d’attaque au sol Iliouchine Il-2 Sturmovik.
mardi 12 novembre
Sur invitation de Ribbentrop, visite à Berlin du commissaire soviétique aux Affaires étrangères, Viatcheslav Molotov (alors que le plan « Barbarossa » d'invasion de l'URSS est déjà décidé). Ribbentrop propose à Molotov de se joindre au pacte tripartite de l’Axe ; les Allemands souhaiteraient que les Russes se lancent vers le golfe Persique, pour porter la guerre dans les colonies britanniques. Molotov fait part des conditions de l’URSS pour donner son adhésion au pacte : retrait des Allemands en Finlande, conclusion d’une alliance soviéto-bulgare et renoncement du Japon à ses concessions minières et pétrolières dans l’île de Sakhaline.
mercredi 13 novembre
Hitler ordonne à Göring de préparer la Luftwaffe pour une invasion de l’URSS en mai 1941.
lundi 25 novembre
A la suite de pressions soviétiques, le gouvernement bulgare refuse de se joindre à l’Axe.
vendredi 29 novembre
Le haut commandement allemand achève ses préparatifs sur l’opération « Barbarossa », l’invasion de l’URSS.
dimanche 15 décembre
Premier vol d’essai du bombardier de haute altitude Petliakov Pe-2.
mercredi 18 décembre
Nouvelle visite du Soviétique Molotov à Berlin. Ce qui n’empêche pas Hitler de signer sa directive n°21, qui l’ordre de déclenchement de l’opération « Barbarossa » : l’attaque de l’Union soviétique, prévue le 15 mai.
samedi 21 décembre
En réponse à une question orale des représentants du canton de Bâle, le gouvernement suisse a refusé d’établir des relations diplomatiques avec l’URSS. Pour autant, un renforcement des échanges économiques est souhaitable, mais difficile à atteindre.
dans l’année
Vychinski devient commissaire adjoint aux Affaires étrangères.
Vorochilov n'est plus Commissaire du Peuple à la Défense.