jeudi 1er janvier
L’Armée rouge progresse en Crimée, malgré une énergique contre-attaque allemande.
Déclaration des Nations Unies : les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union soviétique, la Chine et 22 autres pays s’engagent, à Washington, à combattre à l’extrême les forces de l’Axe et de ne pas conclure de paix séparée. Ils s’engagent également à mettre en place au lendemain de la guerre un système de paix et de sécurité. Outre les quatre grandes puissances, on compte parmi les signataires quatre nations de l’Empire britannique (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud), les gouvernements en exil de huit pays européens occupés par les nazis (Belgique, Norvège, Tchécoslovaquie, Pays-Bas, Grèce, Luxembourg, Pologne et Yougoslavie) et dix républiques latino-américaines (Costa Rica, Cuba, Guatemala, Honduras, République dominicaine, Salvador, Haïti, Honduras, Nicaragua et Panama).
lundi 5 janvier
Staline décide de lancer une offensive générale sur tous les fronts, contre l’avis de son chef d’état-major, le général Joukov.
samedi 10 janvier
Le général Joukov a déclenché une vaste contre-offensive contre la « ligne d’hiver » allemande qui s’étend de Briansk au nord jusqu’à Rjev. L’Armée rouge pousse les Allemands à la retraite, ce qui cause la déroute à certains endroits. Les Russes ont pris Mosalsk, sur la route de Smolensk. Ils menacent d’encercler la base allemande de Mojaïsk. Vlassov progresse dans le secteur de Volokolansk.
mardi 13 janvier
Dans le secteur centre, l’Armée rouge reprend Kirov. Elle enfonce ainsi un coin entre les 2e et 4e divisions Panzer.
jeudi 15 janvier
Les Soviétiques attaquent le front sud tenu par les Italiens.
samedi 17 janvier
Première attaque d’U-Boote contre un convoi de l’Arctique. Le destroyer HMS Matabele, escortant le convoi PQ-8, est coulé par l’U-454 au large de Mourmansk.
dimanche 18 janvier
Offensive générale de l’Armée rouge sur le front sud, en Ukraine.
Sur le front de Moscou, des parachutistes soviétiques (deux bataillons de la 201e brigade aéroportée) pénètrent derrière les lignes ennemies au sud-ouest de Viazma.
lundi 19 janvier
En Crimée, les Allemands reprennent Théodosie [Feodossia].
mardi 20 janvier
L’Armée rouge reprend Mojaïsk, à 100 kilomètres à l’ouest de Moscou.
jeudi 22 janvier
Evacuation de Leningrad de 500 000 civils par le lac de Ladoga qui est gelé.
vendredi 23 janvier
Au sud de Novgorod, les blindés de la 3e armée de choc soviétique encerclent la ville de Kholm, où sont retranchés les 5 000 soldats allemands du général Theodor Scherer (le siège va durer plus de trois mois).
samedi 24 janvier
Sur le front sud, l’Armée rouge enfonce les lignes allemandes près d’Izioum, à 125 km au sud-est de Kharkov.
Des groupes de partisans soviétiques, vivant et luttant derrière les lignes allemandes, ont réussi à faire leur jonction avec le 250e régiment aéroporté. Pour la première fois, l’armée régulière et les partisans ont recours à une tactique qui allie leurs efforts.
mardi 27 janvier
En Ukraine, les Soviétiques prennent Lozovaïa, un nœud ferroviaire près de Dniepropetrovsk.
mardi 27 ou mercredi 28 janvier
L’ancien Premier ministre estonien (1938-1939) Karel Eenpalu est mort dans le camp de prisonnier de Vyatka, dans l’oblast de Kirov. Il avait 53 ans.
jeudi 29 janvier
Londres et Moscou signent avec le jeune chah d’Iran un traité d’alliance. Aux termes de celui-ci, les Britanniques et les Soviétiques pourront rester sur le territoire iranien pendant les six mois qui suivront la fin du conflit. Ils respecteront l’intégrité territoriale du pays, sa souveraineté et son indépendance. Il s’engagent à défendre l’Iran contre toute agression. En échange, le chah a promis de ne pas adopter dans ses rapports avec l’étranger d’attitude contraire au principe de l’alliance.
samedi 31 janvier
La contre-offensive de l’Armée rouge se heurte à la résistance farouche des Allemands. Les Russes avancent vers le sud en direction de Viazma. Une bataille décisive a lieu pour le contrôle de Rhzev. De son côté, le général Joukov se dirige vers Briansk pour se rapprocher également de Viazma. Pendant ce temps, plus au sud, le maréchal Timochenko s’avance sur Izioum et veut reprendre Kharkov. Enfin, le général Vlassov a traversé la rivière Volkhov et continue vers Leningrad.
Le général des SS Franz Stahlecker, commandant des Einsatzgruppen dans les Pays baltes, signale qu’il a déjà fait assassiner 229 052 juifs.
en janvier
Vlassov est placée à la tête de la 2e armée de choc.
dimanche 8 février
Sur le front de Moscou, l’Armée rouge encercle 90 000 soldats allemands à Demiansk (oblast de Novgorod).
vendredi 20 février
Les Etats-Unis accordent à l’URSS un prêt d’un milliard de dollars.
mardi 24 février
Le sous-marin soviétique Shch-213 a coulé en mer Noire, non loin de l’extrémité du Bosphore, le vapeur panaméen Struma en route pour la Palestine. 781 juifs roumains périssent. Sur pression des Britanniques, les autorités turques avaient interdit au navire le passage en Méditerranée.
Un pont aérien est mis en place pour ravitailler les 100 000 soldats allemands encerclés par les Soviétiques dans la poche de Demiansk. Les pertes de la Luftwaffe sont importantes.
dimanche 1er mars
Les Soviétiques lancent une offensive en Crimée.
mercredi 4 mars
En Biélorussie, les Allemands commencent l’évacuation vers les camps de concentration du ghetto juif de Baranavitchy, soit 12 000 personnes (l’opération sera achevée en décembre).
jeudi 5 mars
La première représentation de la 7e Symphonie en ut majeur de Dmitri Chostakovitch, écrite pendant le siège de Leningrad, est donnée au Théâtre de Kouïbychev (oblast de Samara) par l’orchestre du Théâtre du Bolchoï, sous la direction de Samuel Samossoud. C’est un grand succès. Le concert est retransmis dans tout le pays.
vendredi 13 mars
L’Armée rouge lance en Crimée une nouvelle offensive pour dégager Sébastopol.
lundi 16 mars
L’ambassadeur soviétique à Londres demande à Winston Churchill d’ouvrir un second front en Europe de l’Ouest.
vendredi 20 mars
La 22e division Panzer est détruite en avançant en Crimée dans une zone tenue par les Soviétiques.
mercredi 25 mars
Les Britanniques indiquent que 40 000 réfugiés polonais, en provenance de Russie, sont sur le point d’arriver en Iran, un pays occupé par les Anglo-Soviétiques.
dimanche 29 mars
Sortie à Moscou d’Oborona Tsaritsyna (« la Défense de Tsaritsyne »), film patriotique de Serge et Georges Vassiliev.
24 jours après sa création à Kouïbychev, la 7e Symphonie de Chostakovitch est donnée à Moscou, dans la salle aux colonnes du Palais des Unions.
dimanche 5 avril
Directive de guerre n°41 : Hitler ordonne de prendre Leningrad au nord et, au sud, de concentrer les attaques dans le Caucase afin de s’emparer des puits de pétrole.
mercredi 8 avril
Siège de Leningrad : les Soviétiques ouvrent une liaison ferroviaire indispensable à la résistance de la ville.
A Londres, le gouvernement étudie la demande de Moscou pour l’ouverture d’un nouveau front à l’ouest.
samedi 11 avril
En Crimée, une tentative de débarquement soviétique à Eupatoria est repoussée par la 11e armée allemande.
mardi 14 avril
Le régime soviétique lance un emprunt de guerre de 10 milliards de roubles.
mardi 21 avril
Au sud de Leningrad, les Allemands délivrent les troupes encerclées dans la poche de Demiansk. Elles étaient ravitaillées par un pont aérien depuis dix semaines.
jeudi 30 avril
Le croiseur HMS Edinburgh est gravement endommagé en mer de Barents par l’U-456. Il transporte de l’or soviétique destiné à payer du matériel de guerre américain.
vendredi 1er mai
Fin de la bataille de la poche de Demiansk.
samedi 2 mai
Touché le 30 avril par une torpille tirée par le sous-marin allemand U-456 puis harcelé par des destroyers et des avions, le croiseur léger britannique HMS Edinburgh sombre dans l’océan glacial Arctique après avoir été abandonné par son équipage et achevé par la Royal Navy. Parti de Mourmansk, le navire transportait 465 lingots d’or (d’une valeur actuelle de plus de 63 millions de livres) livrés par Moscou comme paiement partiel pour l’achat de matériel militaire (l’or sera récupéré en 1986).
mardi 5 mai
Fin de la bataille de la poche de Kholm, au sud de Novgorod. Après 105 jours de résistance, les forces allemandes du général Theodor Scherer sont secourues par une offensive qui brise le siège soviétique. Depuis le 23 janvier 1 550 des 5 000 soldats allemands encerclés ont été tués.
vendredi 8 mai
Début de l’opération « chasse aux outardes » (Trappenjagd), l’offensive allemande sur la Crimée et le Caucase : la 11 armée veut reprendre Kertch en détruisant les têtes de pont des trois armées soviétiques défendant la péninsule.
En Biélorussie, les juifs du ghetto de Lida sont triés : 5 670 d’entre eux sont conduits dans un terrain militaire des environs pour y être exécutés par groupes.
samedi 9 mai
588 juifs de la ville de Zinkiv, en Podolie [aujourd’hui dans l’oblast ukrainien de Poltava], sont exécutés par les SS. Plus au nord-ouest [Biélorussie], le ghetto de Zoludek est anéanti et ses habitants exécutés ou déportés.
mardi 12 mai
Les Allemands progressent en Crimée vers Kertch. De son côté, Staline lance dans l’est de l’Ukraine une contre-offensive soviétique dans la région de Kharkov : 765 000 hommes, 1 176 chars, 300 canons et 926 avions attaquent sous les ordres du maréchal Timochenko les 550 000 soldats, 1 000 chars et 7 00 avions des généraux von Bock et Paulus depuis la tête de pont d’Izioum.
vendredi 15 mai
Les Allemands reprennent Kertch aux Soviétiques.
dimanche 17 mai
Deuxième bataille de Kharkov. Rejointe par leurs alliés roumains, la Wehrmacht lance une contre-offensive contre l’Armée rouge.
lundi 18 mai
Fin de la bataille de Kertch : les six divisions allemandes et roumaines de Panzer et d’infanterie ont anéanti deux armées soviétiques.
samedi 23 mai
Bataille de Kharkov : une partie des forces soviétiques du saillant d’Izioum est isolée par les Allemands.
dimanche 24 mai
En route pour Washington, Viatcheslav Molotov, le ministre soviétique des Affaires étrangères, fait escale à Londres. Il y rencontre Charles de Gaulle, le chef de la France libre.
mardi 26 mai
Viatcheslav Molotov signe à Londres avec Winston Churchill un traité anglo-soviétique d’aide mutuelle sur 20 ans. Molotov insiste pour l’ouverture d’un nouveau front pour soulager l’effort russe.
jeudi 28 mai
Victoire allemande dans la seconde bataille de Kharkov : les troupes soviétiques encerclées depuis le 23 mai se rendent. Les généraux von Bock et Paulus ont repoussé avec succès l’offensive lancée 16 jours plus tôt par Timochenko. Les vaincus déplorent la perte de 270 000 hommes (171 000 tués, disparus ou prisonniers, 106 blessés), 2 086 canons, 1 250 chars et 542 avions. Côté vainqueurs, le bilan est de 20 000 morts, blessés ou disparus, 49 avions détruits, 12 pilotes tués et 98 disparus.
samedi 30 mai
Création à Moscou d’un état-major spécial pour coordonner l’activité des partisans.
dimanche 31 mai
Au cours du mois de mai, environ 130 000 juifs ont été tués dans les camps de la mort ou par les Einsatzgruppen, essentiellement en Pologne, dans les Pays baltes et en URSS.
mardi 2 juin
En Crimée, Sébastopol est bombardée par la 11e armée allemande.
vendredi 5 juin
Opération allemande de grande envergure contre les partisans soviétiques.
dimanche 7 juin
Troisième offensive de l’Axe sur Sébastopol : après cinq jours de très violentes préparations d’artillerie, sept divisions allemandes et deux roumaines attaquent la ville.
mardi 9 juin
Les Allemands lancent une nouvelle offensive sur le front de Kharkov.
jeudi 11 juin
Les Etats-Unis acceptent d’accorder der l’aide en prêt-bail à l’Union soviétique.
jeudi 18 juin
A Sébastopol, les Allemands sont maîtres de onze forts, dont le redoutable Maxime-Gorki. Sur les douze bastions soviétiques, seul le fort Lénine résiste encore.
vendredi 19 juin
Un avion allemand atterrit en catastrophe derrière les lignes soviétiques en Ukraine. Il contient les plans de l’offensive du maréchal von Bock.
samedi 20 juin
En Crimée, les troupes germano-roumaines prennent le fort Lénine et atteignent le port de Sébastopol.
mercredi 24 juin
Des fusiliers-marins soviétiques débarquent en Crimée pour soutenir Sébastopol.
samedi 27 juin
Les divisions allemandes franchissent le Don à Rostov.
Le convoi PQ-17 appareille de Reykjavik (Islande) pour Mourmansk.
dimanche 28 juin
Début de l’ « Opération bleue » (Fall Blau). L’armée allemande déclenche son offensive estivale dans le sud de l’URSS : des centaines de milliers de soldats se lancent à l’assaut des positions de 300 000 Soviétiques dans l’est de l’Ukraine.
mardi 30 juin
L’Armée rouge abandonne Sébastopol.
Le maréchal von Paulus lance la 6e armée allemande vers Stalingrad.
100 000 partisans harcèlent les Allemands sur le front russe.
en juin
La Decima Mas du prince italien Borghèse participe activement à la reddition de la forteresse de Sébastopol en Crimée. Des canots explosifs coulent ou endommagent gravement, en mer Noire, deux croiseurs soviétiques, un torpilleur et un navire de 13 000 tonnes.
samedi 4 juillet
Chute en Crimée de la place soviétique de Sébastopol, après plus de huit mois de siège par les forces allemandes du général Erich von Manstein. Depuis le 30 octobre 1941, Allemands déplorent 4 264 tués, 21 626 blessés et 1 522 disparus, les Roumains 1 597 tués, 6 571 blessés et 277 disparus et les Soviétiques au moins 18 000 morts, 5 000 blessés et 95 000 prisonniers.
Les Allemands massacrent 4 000 juifs à Loutsk.
dimanche 5 juillet
Les forces allemandes atteignent Voronej, à l’est de Koursk.
Fin de la résistance soviétique en Crimée.
lundi 6 juillet
Début du transfert vers le front de l’Est de la 8e armée italienne. Formée et dissoute en 1940, elle a été recrée au début de l’année. Commandée par le général Italo Gariboldi, elle est déployée sur le Don pour protéger l’aile gauche des forces allemandes qui attaquent Stalingrad.
Les Allemands lancent l’opération « Fleur des marais » : élimination des partisans à Dorogobouj, à 85 km à l’est de Smolensk.
mercredi 8 juillet
En Biélorussie, les Allemands assassinent les 120 membres du personnel de l’hôpital psychiatrique de Lida.
jeudi 9 juillet
Hitler divise le groupe d’armées Sud en deux parties. Elles doivent attaquer séparément le Caucase et Stalingrad.
Leningrad en armes, film de montage documentaire, réalisé par quatre opérateurs pendant le siège de la ville, est présenté à Moscou par les studios de Leningrad.
vendredi 10 juillet
Les Allemands prennent Rossoch, à l’est de Kharkov. Ils coupent la voie ferrée entre Moscou et Rostov et traversent le Don.
samedi 11 juillet
Dans l’est de l’Ukraine, les Allemands prennent Lisitchansk [Lyssytchansk], sur la rive droite du Donets.
dimanche 12 juillet
Les armées allemandes s'élancent entre Koursk et la mer d'Azov : occupation de la ville industrielle ukrainienne d’Altchevsk.
Staline nomme le maréchal Timochenko à la tête du front de Stalingrad.
lundi 13 juillet
Hitler fait de Stalingrad le principal objectif du groupe d’armées B. Il remplace son commandant, von Bock, par von Weich.
Dans l’ouest de l’Ukraine, les 5 000 derniers juifs de Rivne sont massacrés (25 000 autres avaient été tués dès novembre 1941).
jeudi 16 juillet
Les Allemands avancent sur Rostov ; ils se heurtent à la résistance acharnée des Soviétiques.
Hitler installe son nouveau quartier général, le « Loup-garou », à Vinnitsa, en Ukraine.
vendredi 17 juillet
Hitler déplace la 4e armée de Panzer du groupe d’armées B au groupe A. Il remodifie les priorités de l’avance sur Stalingrad.
samedi 18 juillet
Dans l’est de l’Ukraine, les Allemands s’emparent de Vorochilovgrad [aujourd’hui Louhansk], important centre minier du bassin du Donets.
lundi 20 juillet
Fondation du mouvement de jeunesse antifasciste « Jeune Garde » dans la ville ukrainienne de Krasnodon, occupée par les Allemands.
jeudi 23 juillet
L’armée allemande lance deux offensives sur le front russe dans le cadre général de l’opération « Braunschweig ». L’opération « Edelweiss » a pour mission de prendre le contrôle du Caucase et des champs de pétrole de Bakou, avec le groupe d’Armées A (général List), la 1re armée de panzers (von Kleist), la 4e armée de panzers (Hoth), la 17e armée (Ruoff), la Luftflotte 4 (von Richthofen) et la 3e armée roumaine (Dumitrescu), soit environ 167 000 hommes, 4 540 canons et 1 130 chars. Plus au nord, l’opération « Fischreiher » donne pour cible la ville de Stalingrad à la 6e armée du général Paulus et une partie de 4e armée panzer de Hoth.
vendredi 24 juillet
Le groupe d’armées A des Allemands s’empare de Rostov-sur-le-Don et de Novotcherkassk.
samedi 25 juillet
Début de la bataille de Kalatch (-no-Donou) : la 6e armée allemande du général Paulus (environ 270 000 hommes) attaque les positions soviétiques du général Vassili Gordov (1ere et 4e armées de chars, 62e et 64e armées, soit 160 000 hommes) établies sur le Don, à 80 km à l’ouest de Stalingrad.
lundi 27 juillet
A 10 km au sud de Rostov, les Allemands prennent Bataïsk.
mardi 28 juillet
En tant que commissaire du Peuple à la Défense, Staline signe l’ordre n°227 qui interdit toute retraite sur le champ de bataille. Sous le slogan « Pas un pas en arrière », cette ordonnance impose à un tribunal militaire d’infliger de lourdes peines à toute personne qui s’est retirée ou qui a quitté ses fonctions sans ordre spécifique : service dans un bataillon pénitentiaire shtrafbat, Goulag, exécution.
mercredi 29 juillet
Les Allemands s’emparent de Proletarskaïa, au sud du Don, dans le Caucase.
en juillet ou en août
A 120 km à l’est de Saint-Pétersbourg, le général Vlassov est fait prisonnier par les Allemands à Volkhov avec sa 2e armée. Il va passer au service de l’occupant nazi.
samedi 1er août
A 180 km au sud-est de Rostov, les Allemands prennent Salsk. Ils coupent la voie ferrée de Krasnodar à Stalingrad.
lundi 3 août
La quatrième armée de Panzer traverse le Don à Tsimlanskaïa. Dans la boucle du fleuve, face à Stalingrad, les Soviétiques tiennent la tête de pont de Kletskaya.
mercredi 5 août
Les Allemands occupent Kropotkin, au nord du Caucase. Ils se dirigent vers les champs pétrolifères de Maïkop, et prennent Kotelnikovo sur le front de Stalingrad.
dimanche 9 août
Dans le Caucase, les Allemands s’emparent des centres pétroliers de Maïkop et Krasnodar. En se repliant, l’Armée rouge a détruit les raffineries de pétrole. Les troupes allemandes ont également pris le port de Ieïsk (kraï de Krasnodar), situé sur la mer d’Azov.
« Match de la mort ». La volonté des autorités nazies de prouver la « supériorité aryenne » dans le sport a échoué. Après sept victoires consécutives contre des équipes de soldats allemands, roumains et hongrois, l’équipe de football ukrainienne du FK Start a battu au stade Zenit de Kiev, devant 45 000 spectateurs, une équipe d’aviateurs de la Luftwaffe, et cela malgré les menaces de la Gestapo et les tricheries de l’arbitre, un soldat allemand qui avait tenté en vain de forcer les joueurs ukrainiens à faire le salut fasciste. Les Ukrainiens s’imposent au final cinq buts à trois. Neuf joueurs de l’équipe vainqueur seront arrêtés quelques jours après une autre victoire, plusieurs torturés et trois exécutés… (la propagande soviétique s’emparera de l’événement en exagérant certains faits).
mardi 11 août
Victoire de la 6e armée allemande du général Paulus dans la bataille de Kalatch. En 18 jours, les Soviétiques ont perdu 270 chars et 560 canons (détruits ou capturés). 35 000 soldats sont faits prisonniers.
mercredi 12 août
Début de la seconde conférence de Moscou, réunissant dans la capitale soviétique Joseph Staline, Winston Churchill et le représentant américain W. Averell Harriman.
vendredi 14 août
La 6e armée de Paulus franchit le Don à Kalatch.
lundi 17 août
Les Allemands traversent le fleuve Kouban dans le Caucase. Ils occupent les centrales électriques vitales d’Iessentuki et Piatigorsk.
mercredi 19 août
L’Armée rouge lance sa première offensive de l’opération « Siniavino » dans le but de briser le siège de Leningrad. Par manque d’hommes et de matériel, le Front de Leningrad n’a d’abord pour but que de s’emparer de têtes de pont sur la Neva, au sud de Chlisselbourg, en vue d’une prochaine jonction avec le front de Volkhov.
Le corps alpin italien du général Nasci, fort des trois divisions Julia, Tridentina et Cuneense, initialement prévu pour être engagé au Caucase, est envoyé sur le Don par Hitler. Il accomplit une marche de 300 kilomètres à pied de Jsyum au Don. Les alpini, entraînés et équipés pour lutter en montagne, doivent affronter les chars soviétiques dans la steppe poussiéreuse.
vendredi 21 août
Des troupes de montagne allemandes plantent le drapeau à croix gammée sur le point culminant du Caucase, le mont Elbrouz (5 600 mètres).
samedi 22 août
Des Allemands parachutés en arrière des lignes soviétiques sont massacrés à Stalingrad.
Depuis le 10 août, 75 000 juifs de Lwow [Lviv] ont été déportés à Belzec, en Pologne.
dimanche 23 août
Les Allemands de la 6e armée de Von Paulus atteignent Stalingrad. 600 bombardiers de la Luftwaffe attaquent la ville. Dans la boucle du Don, face à Stalingrad, 600 cavaliers de la Savoia Cavalleria italienne mettent en déroute 2 000 Soviétiques armés de mitrailleuses.
mercredi 26 août
Afin de réduire la pression sur Stalingrad, l’Armée rouge lance des attaques Viazma et Rjev, à l’ouest de Moscou.
jeudi 27 août
Opération « Siniavino » : l’offensive principal du front de Volkhov pour briser le siège de Leningrad est lancée à 45 km à l’est de la grande ville russe. Bénéficiant d’une nette supériorité en termes d’hommes, de chars et de pièces d’artillerie, la 8e armée soviétique enfonce au sud-est de Chlisselbourg les lignes de défense de la 223e division d’infanterie allemande et avance de 3 kilomètres dès ce premier jour.
lundi 31 août
A Bruxelles, les services de sécurité allemands démantèlent le réseau d’espionnage et de résistance antinazie l' « Orchestre rouge » qui transmettait des renseignements à l'URSS. Ses membres n’étaient pas communistes et venaient de divers milieux : officiers, employés, scientifiques, artisans ou ouvriers. Quelques-uns des collaborateurs de l’Orchestre rouge appartenaient aux ministères allemands de l’Air, de l’Economie ou de la Défense. 500 membres de ce réseau sont arrêtés (50 seront exécutés).
mardi 1er septembre
La 6e armée allemande atteint les faubourgs de Stalingrad. Le port d’Anapa est occupé.
mercredi 2 septembre
Les Allemands lancent une grande offensive contre les partisans dans la région biélorusse de Moguilev.
L’aviation soviétique bombarde Varsovie.
jeudi 3 septembre
Les Allemands percent sur la Volga, au sud de la ville, et pénètrent dans les faubourgs ouest.
vendredi 4 septembre
L'aile droite allemande atteint la Volga au sud de Stalingrad.
samedi 5 septembre
Les Allemands assiègent la base navale de Novorossisk, sur la mer Noire.
Raid aérien des Soviétiques sur Budapest. Le couvre-feu est instauré.
dimanche 6 septembre
Les Allemands s’emparent du port soviétique de Novorossisk.
mercredi 9 septembre
De son nouveau QG de Vinnitsa, en Ukraine, Hitler relève le maréchal List du commandement du groupe d’armées A. Il n’a pas atteint les puits de pétrole de Groznyï. Le général von Kleist le remplace.
jeudi 10 septembre
A 40 km à l’est de Leningrad, l’armée allemande arrête la progression soviétique (front de Volkhov) de l’offensive « Siniavino ».
samedi 12 septembre
Le général Tchouïkov est nommé à la tête de la 62e armée, chargée de la défense de Stalingrad.
vendredi 18 septembre
A Stalingrad, les fusiliers marins soviétiques chargés de la défense du silo à grains repoussent dix attaques allemandes.
dimanche 20 septembre
Arrêté après l’invasion soviétique de juin 1940, le dernier président letton (1936-1940) Kārlis Ulmanis est décédé dans la prison turkmène de Krasnovodsk [aujourd’hui Türkmenbaşy]. Agé de 65 ans, il avait été chef du gouvernement letton à cinq reprises (1918, 1919-1921, 1925-1926, 1931 et 1934-1940).
lundi 21 septembre
Six divisions allemandes lancent une contre-offensive à 45 kilomètres à l’est de Leningrad pour récupérer le terrain perdu lors de l’offensive soviétique de Siniavino.
mardi 22 septembre
A Stalingrad, les Allemands enlèvent enfin aux fusiliers marins soviétiques le silo à grains. Dans le centre de la ville, les combats se déroulent immeuble par immeuble.
mercredi 23 septembre
Les Soviétiques demandent que les usines d’armes iraniennes soient dirigées par eux-mêmes.
jeudi 24 septembre
Dans le ciel de Stalingrad, la Soviétique Olga Yamschikova est la première pilote de chasse à abattre un avion ennemi, un bombardier en piqué Junkers Ju-88.
Dans l’oblast de Briansk, des partisans soviétiques détruisent le dépôt de ravitaillement allemand de Ryabchichi.
dimanche 27 septembre
Masayuki Tani, nouveau ministre japonais des Affaires étrangères, annonce qu’il poursuivra la politique de non-agression vers l’URSS.
lundi 28 septembre
Le front de Stalingrad est renommé front du Don par les Soviétiques. Le front sud-est du général Eremenko devient le nouveau front de Stalingrad.
mardi 29 septembre
A Tokyo, l’espion soviétique d’origine allemande Sorge est condamné à mort.
lundi 5 octobre
Le leader nationaliste chinois Chiang Kaï-shek réincorpore formellement la province du Xinjiang à la Chine. Il demande à l’URSS d’en retirer ses troupes.
mardi 6 octobre
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne décident d’intensifier leur aide à l’URSS.
vendredi 9 octobre
Staline supprime les pouvoirs de décisions militaires des commissaires politiques dans l’armée.
samedi 10 octobre
L’offensive soviétique de « Siniavino », lancée le 19 août à l’est de Leningrad, s’achève sur un échec. L’Armée rouge déplore 40 085 morts et disparus (dont 12 000 prisonniers) et 73 589 blessés et malades, les Allemands entre 26 000 et 30 000 hommes perdus.
mercredi 14 octobre
A Vinnitsa, Hitler ordonne la suspension de toutes les opérations sur le front de l’Est, excepté à Stalingrad et sur le fleuve Terek dans le Caucase.
A Stalingrad, les défenseurs soviétiques de l’usine Octobre rouge soutiennent des attaques presque constantes.
jeudi 15 octobre
Le gouvernement soviétique réclame le jugement immédiat de Rudolf Hess et de tous les généraux allemands détenus par les Alliés.
samedi 17 octobre
Début d’une nouvelle attaque allemande contre Stalingrad.
mercredi 21 octobre
Les Allemands essaient de couper la route de ravitaillement des Soviétiques vers Leningrad. Ils lancent une attaque sans succès contre l’île Suho, sur le lac Ladoga.
jeudi 22 octobre
Les premières neiges tombent sur les collines à l’extérieur de Stalingrad.
lundi 26 ou mercredi 28 octobre
Dans le Caucase, les Allemands prennent Naltchik, au sud de Piatigorsk.
mardi 27 octobre
A Stalingrad, les Allemands avancent à portée de feu des débarcadères soviétiques sur la rive ouest de la Volga. La bande de terrain tenue par l’Armée rouge n’a plus que 300 mètres de large en moyenne.
jeudi 29 octobre
60 000 soldats allemands et deux divisions Panzer lancent une nouvelle attaque sur Stalingrad : ils parviennent à avancer de… 50 mètres !
En Biélorussie, les Allemands massacrent 16 000 juifs à Pinsk, en grande partie noyés dans les marais des environs.
samedi 31 octobre
L’armée allemande est bloquée dans le Caucase.
en octobre
Une partie de l'aile droite allemande atteint la ville d’Ordjonikidzé [aujourd’hui Vladikavkaz], en Ossétie du Nord.
jeudi 19 novembre
Les Soviétiques achèvent une opération de ravitaillement de Stalingrad de deux semaines : 160 000 hommes, 430 chars, 600 canons, 4 000 véhicules et 7 000 tonnes de munitions ont été transbordés par bac sur la Volga.
vendredi 20 novembre
Les généraux soviétiques Rokossovski, Vatoutine et Ieremenko lancent une puissante contre-offensive : cette manœuvre en tenailles, à la fois au nord et au sud de Stalingrad, vise à encercler 22 divisions allemandes (soit 270 000 hommes) entre le Don et la Volga.
lundi 23 novembre
A l’ouest de Stalingrad, les armées soviétiques de Joukov font leur jonction en prenant Kalatch : la 6e armée allemande de Paulus (300 000 hommes) est totalement encerclée. A son quartier général de Rastenburg, Hitler refuse de céder du terrain à Stalingrad : il ordonne à ses troupes de « s’y établir et d’attendre des renforts ».
mardi 24 novembre
Le maréchal von Manstein est nommé à la tête du groupe d’armées du Don, sur le front de Stalingrad.
lundi 30 novembre
Les douze premiers pilotes français du groupe de chasse n° 3 des FAFL, le Normandie, arrivent à Ivanovo.
jeudi 3 décembre
Sur le front de Moscou, les Soviétiques font une percée dans les positions allemandes, à l’ouest de Rjev.
vendredi 11 décembre
A Vinnitsa, Hitler refuse d’autoriser la 6e armée à évacuer Stalingrad.
samedi 12 décembre
Staline décide de déjouer les tentatives allemandes de ravitailler Stalingrad avant d’écraser l’armée encerclée de Paulus.
lundi 14 décembre
Commencée en mars dernier, l’opération de « nettoyage » du ghetto juif de Baranavitchy, en Biélorussie, est achevée : ses 12 000 occupants ont été transférés vers divers camps de concentration (seulement 250 d’entre eux survivront à la guerre).
samedi 19 décembre
Les Soviétiques reprennent Kantemirovka, entre le Don et le Donets.
La Luftwaffe livre 300 tonnes de ravitaillement en une seule journée à la 6e armée encerclée dans Stalingrad.
mardi 22 décembre
Dans le Caucase, von Kleist commence à retirer ses Panzer des positions les plus avancées.
mercredi 23 décembre
Les troupes allemandes arrivées à 50 kilomètres de Stalingrad n’arrivent pas à faire la jonction avec la 6e armée du général von Paulus, enfermée dans la ville. La situation allemande est désespérée.
jeudi 24 décembre
L’Armée rouge repousse la 4e armée de Panzer de Hoth du fleuve Myschkova, à 60 kilomètres au sud de Stalingrad. Dans la ville même, les Soviétiques reprennent l’usine Octobre rouge.
vendredi 25 décembre
Liquidation du ghetto de Pastavy dans le nord de la Biélorussie : sur les 2 000 juifs rassemblés sur la place du marché par l’Einsatzkommando 3, 1 150 sont tués par balles. Les 850 survivants sont conduits hors de la ville et à leur exécutés et enterrés dans des fosses communes.
dimanche 27 décembre
Sous protection allemande, le général Andreï Vlassov recrute à Smolensk une armée russe de libération, destinée à lutter contre le bolchevisme.
lundi 28 décembre
A Rastenburg, Hitler accepte l’évacuation du groupe d’armées A du Caucase.
mardi 29 décembre
L’Armée rouge reprend Kotelnikovo, au sud-ouest de Stalingrad.
jeudi 31 décembre
A Rastenburg, Hitler reçoit le rapport n° 51 de Himmler sur l’exécution de 336 211 juifs en URSS.
En un mois, 18 000 prisonniers de guerre soviétiques sont morts de faim au camp de Poniatowa, en Pologne.
dans l’année
Beria devient ministre de l'Intérieur.
L’Armée rouge progresse en Crimée, malgré une énergique contre-attaque allemande.
Déclaration des Nations Unies : les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union soviétique, la Chine et 22 autres pays s’engagent, à Washington, à combattre à l’extrême les forces de l’Axe et de ne pas conclure de paix séparée. Ils s’engagent également à mettre en place au lendemain de la guerre un système de paix et de sécurité. Outre les quatre grandes puissances, on compte parmi les signataires quatre nations de l’Empire britannique (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud), les gouvernements en exil de huit pays européens occupés par les nazis (Belgique, Norvège, Tchécoslovaquie, Pays-Bas, Grèce, Luxembourg, Pologne et Yougoslavie) et dix républiques latino-américaines (Costa Rica, Cuba, Guatemala, Honduras, République dominicaine, Salvador, Haïti, Honduras, Nicaragua et Panama).
lundi 5 janvier
Staline décide de lancer une offensive générale sur tous les fronts, contre l’avis de son chef d’état-major, le général Joukov.
samedi 10 janvier
Le général Joukov a déclenché une vaste contre-offensive contre la « ligne d’hiver » allemande qui s’étend de Briansk au nord jusqu’à Rjev. L’Armée rouge pousse les Allemands à la retraite, ce qui cause la déroute à certains endroits. Les Russes ont pris Mosalsk, sur la route de Smolensk. Ils menacent d’encercler la base allemande de Mojaïsk. Vlassov progresse dans le secteur de Volokolansk.
mardi 13 janvier
Dans le secteur centre, l’Armée rouge reprend Kirov. Elle enfonce ainsi un coin entre les 2e et 4e divisions Panzer.
jeudi 15 janvier
Les Soviétiques attaquent le front sud tenu par les Italiens.
samedi 17 janvier
Première attaque d’U-Boote contre un convoi de l’Arctique. Le destroyer HMS Matabele, escortant le convoi PQ-8, est coulé par l’U-454 au large de Mourmansk.
dimanche 18 janvier
Offensive générale de l’Armée rouge sur le front sud, en Ukraine.
Sur le front de Moscou, des parachutistes soviétiques (deux bataillons de la 201e brigade aéroportée) pénètrent derrière les lignes ennemies au sud-ouest de Viazma.
lundi 19 janvier
En Crimée, les Allemands reprennent Théodosie [Feodossia].
mardi 20 janvier
L’Armée rouge reprend Mojaïsk, à 100 kilomètres à l’ouest de Moscou.
jeudi 22 janvier
Evacuation de Leningrad de 500 000 civils par le lac de Ladoga qui est gelé.
vendredi 23 janvier
Au sud de Novgorod, les blindés de la 3e armée de choc soviétique encerclent la ville de Kholm, où sont retranchés les 5 000 soldats allemands du général Theodor Scherer (le siège va durer plus de trois mois).
samedi 24 janvier
Sur le front sud, l’Armée rouge enfonce les lignes allemandes près d’Izioum, à 125 km au sud-est de Kharkov.
Des groupes de partisans soviétiques, vivant et luttant derrière les lignes allemandes, ont réussi à faire leur jonction avec le 250e régiment aéroporté. Pour la première fois, l’armée régulière et les partisans ont recours à une tactique qui allie leurs efforts.
mardi 27 janvier
En Ukraine, les Soviétiques prennent Lozovaïa, un nœud ferroviaire près de Dniepropetrovsk.
mardi 27 ou mercredi 28 janvier
L’ancien Premier ministre estonien (1938-1939) Karel Eenpalu est mort dans le camp de prisonnier de Vyatka, dans l’oblast de Kirov. Il avait 53 ans.
jeudi 29 janvier
Londres et Moscou signent avec le jeune chah d’Iran un traité d’alliance. Aux termes de celui-ci, les Britanniques et les Soviétiques pourront rester sur le territoire iranien pendant les six mois qui suivront la fin du conflit. Ils respecteront l’intégrité territoriale du pays, sa souveraineté et son indépendance. Il s’engagent à défendre l’Iran contre toute agression. En échange, le chah a promis de ne pas adopter dans ses rapports avec l’étranger d’attitude contraire au principe de l’alliance.
samedi 31 janvier
La contre-offensive de l’Armée rouge se heurte à la résistance farouche des Allemands. Les Russes avancent vers le sud en direction de Viazma. Une bataille décisive a lieu pour le contrôle de Rhzev. De son côté, le général Joukov se dirige vers Briansk pour se rapprocher également de Viazma. Pendant ce temps, plus au sud, le maréchal Timochenko s’avance sur Izioum et veut reprendre Kharkov. Enfin, le général Vlassov a traversé la rivière Volkhov et continue vers Leningrad.
Le général des SS Franz Stahlecker, commandant des Einsatzgruppen dans les Pays baltes, signale qu’il a déjà fait assassiner 229 052 juifs.
en janvier
Vlassov est placée à la tête de la 2e armée de choc.
dimanche 8 février
Sur le front de Moscou, l’Armée rouge encercle 90 000 soldats allemands à Demiansk (oblast de Novgorod).
vendredi 20 février
Les Etats-Unis accordent à l’URSS un prêt d’un milliard de dollars.
mardi 24 février
Le sous-marin soviétique Shch-213 a coulé en mer Noire, non loin de l’extrémité du Bosphore, le vapeur panaméen Struma en route pour la Palestine. 781 juifs roumains périssent. Sur pression des Britanniques, les autorités turques avaient interdit au navire le passage en Méditerranée.
Un pont aérien est mis en place pour ravitailler les 100 000 soldats allemands encerclés par les Soviétiques dans la poche de Demiansk. Les pertes de la Luftwaffe sont importantes.
dimanche 1er mars
Les Soviétiques lancent une offensive en Crimée.
mercredi 4 mars
En Biélorussie, les Allemands commencent l’évacuation vers les camps de concentration du ghetto juif de Baranavitchy, soit 12 000 personnes (l’opération sera achevée en décembre).
jeudi 5 mars
La première représentation de la 7e Symphonie en ut majeur de Dmitri Chostakovitch, écrite pendant le siège de Leningrad, est donnée au Théâtre de Kouïbychev (oblast de Samara) par l’orchestre du Théâtre du Bolchoï, sous la direction de Samuel Samossoud. C’est un grand succès. Le concert est retransmis dans tout le pays.
vendredi 13 mars
L’Armée rouge lance en Crimée une nouvelle offensive pour dégager Sébastopol.
lundi 16 mars
L’ambassadeur soviétique à Londres demande à Winston Churchill d’ouvrir un second front en Europe de l’Ouest.
vendredi 20 mars
La 22e division Panzer est détruite en avançant en Crimée dans une zone tenue par les Soviétiques.
mercredi 25 mars
Les Britanniques indiquent que 40 000 réfugiés polonais, en provenance de Russie, sont sur le point d’arriver en Iran, un pays occupé par les Anglo-Soviétiques.
dimanche 29 mars
Sortie à Moscou d’Oborona Tsaritsyna (« la Défense de Tsaritsyne »), film patriotique de Serge et Georges Vassiliev.
24 jours après sa création à Kouïbychev, la 7e Symphonie de Chostakovitch est donnée à Moscou, dans la salle aux colonnes du Palais des Unions.
dimanche 5 avril
Directive de guerre n°41 : Hitler ordonne de prendre Leningrad au nord et, au sud, de concentrer les attaques dans le Caucase afin de s’emparer des puits de pétrole.
mercredi 8 avril
Siège de Leningrad : les Soviétiques ouvrent une liaison ferroviaire indispensable à la résistance de la ville.
A Londres, le gouvernement étudie la demande de Moscou pour l’ouverture d’un nouveau front à l’ouest.
samedi 11 avril
En Crimée, une tentative de débarquement soviétique à Eupatoria est repoussée par la 11e armée allemande.
mardi 14 avril
Le régime soviétique lance un emprunt de guerre de 10 milliards de roubles.
mardi 21 avril
Au sud de Leningrad, les Allemands délivrent les troupes encerclées dans la poche de Demiansk. Elles étaient ravitaillées par un pont aérien depuis dix semaines.
jeudi 30 avril
Le croiseur HMS Edinburgh est gravement endommagé en mer de Barents par l’U-456. Il transporte de l’or soviétique destiné à payer du matériel de guerre américain.
vendredi 1er mai
Fin de la bataille de la poche de Demiansk.
samedi 2 mai
Touché le 30 avril par une torpille tirée par le sous-marin allemand U-456 puis harcelé par des destroyers et des avions, le croiseur léger britannique HMS Edinburgh sombre dans l’océan glacial Arctique après avoir été abandonné par son équipage et achevé par la Royal Navy. Parti de Mourmansk, le navire transportait 465 lingots d’or (d’une valeur actuelle de plus de 63 millions de livres) livrés par Moscou comme paiement partiel pour l’achat de matériel militaire (l’or sera récupéré en 1986).
mardi 5 mai
Fin de la bataille de la poche de Kholm, au sud de Novgorod. Après 105 jours de résistance, les forces allemandes du général Theodor Scherer sont secourues par une offensive qui brise le siège soviétique. Depuis le 23 janvier 1 550 des 5 000 soldats allemands encerclés ont été tués.
vendredi 8 mai
Début de l’opération « chasse aux outardes » (Trappenjagd), l’offensive allemande sur la Crimée et le Caucase : la 11 armée veut reprendre Kertch en détruisant les têtes de pont des trois armées soviétiques défendant la péninsule.
En Biélorussie, les juifs du ghetto de Lida sont triés : 5 670 d’entre eux sont conduits dans un terrain militaire des environs pour y être exécutés par groupes.
samedi 9 mai
588 juifs de la ville de Zinkiv, en Podolie [aujourd’hui dans l’oblast ukrainien de Poltava], sont exécutés par les SS. Plus au nord-ouest [Biélorussie], le ghetto de Zoludek est anéanti et ses habitants exécutés ou déportés.
mardi 12 mai
Les Allemands progressent en Crimée vers Kertch. De son côté, Staline lance dans l’est de l’Ukraine une contre-offensive soviétique dans la région de Kharkov : 765 000 hommes, 1 176 chars, 300 canons et 926 avions attaquent sous les ordres du maréchal Timochenko les 550 000 soldats, 1 000 chars et 7 00 avions des généraux von Bock et Paulus depuis la tête de pont d’Izioum.
vendredi 15 mai
Les Allemands reprennent Kertch aux Soviétiques.
dimanche 17 mai
Deuxième bataille de Kharkov. Rejointe par leurs alliés roumains, la Wehrmacht lance une contre-offensive contre l’Armée rouge.
lundi 18 mai
Fin de la bataille de Kertch : les six divisions allemandes et roumaines de Panzer et d’infanterie ont anéanti deux armées soviétiques.
samedi 23 mai
Bataille de Kharkov : une partie des forces soviétiques du saillant d’Izioum est isolée par les Allemands.
dimanche 24 mai
En route pour Washington, Viatcheslav Molotov, le ministre soviétique des Affaires étrangères, fait escale à Londres. Il y rencontre Charles de Gaulle, le chef de la France libre.
mardi 26 mai
Viatcheslav Molotov signe à Londres avec Winston Churchill un traité anglo-soviétique d’aide mutuelle sur 20 ans. Molotov insiste pour l’ouverture d’un nouveau front pour soulager l’effort russe.
jeudi 28 mai
Victoire allemande dans la seconde bataille de Kharkov : les troupes soviétiques encerclées depuis le 23 mai se rendent. Les généraux von Bock et Paulus ont repoussé avec succès l’offensive lancée 16 jours plus tôt par Timochenko. Les vaincus déplorent la perte de 270 000 hommes (171 000 tués, disparus ou prisonniers, 106 blessés), 2 086 canons, 1 250 chars et 542 avions. Côté vainqueurs, le bilan est de 20 000 morts, blessés ou disparus, 49 avions détruits, 12 pilotes tués et 98 disparus.
samedi 30 mai
Création à Moscou d’un état-major spécial pour coordonner l’activité des partisans.
dimanche 31 mai
Au cours du mois de mai, environ 130 000 juifs ont été tués dans les camps de la mort ou par les Einsatzgruppen, essentiellement en Pologne, dans les Pays baltes et en URSS.
mardi 2 juin
En Crimée, Sébastopol est bombardée par la 11e armée allemande.
vendredi 5 juin
Opération allemande de grande envergure contre les partisans soviétiques.
dimanche 7 juin
Troisième offensive de l’Axe sur Sébastopol : après cinq jours de très violentes préparations d’artillerie, sept divisions allemandes et deux roumaines attaquent la ville.
mardi 9 juin
Les Allemands lancent une nouvelle offensive sur le front de Kharkov.
jeudi 11 juin
Les Etats-Unis acceptent d’accorder der l’aide en prêt-bail à l’Union soviétique.
jeudi 18 juin
A Sébastopol, les Allemands sont maîtres de onze forts, dont le redoutable Maxime-Gorki. Sur les douze bastions soviétiques, seul le fort Lénine résiste encore.
vendredi 19 juin
Un avion allemand atterrit en catastrophe derrière les lignes soviétiques en Ukraine. Il contient les plans de l’offensive du maréchal von Bock.
samedi 20 juin
En Crimée, les troupes germano-roumaines prennent le fort Lénine et atteignent le port de Sébastopol.
mercredi 24 juin
Des fusiliers-marins soviétiques débarquent en Crimée pour soutenir Sébastopol.
samedi 27 juin
Les divisions allemandes franchissent le Don à Rostov.
Le convoi PQ-17 appareille de Reykjavik (Islande) pour Mourmansk.
dimanche 28 juin
Début de l’ « Opération bleue » (Fall Blau). L’armée allemande déclenche son offensive estivale dans le sud de l’URSS : des centaines de milliers de soldats se lancent à l’assaut des positions de 300 000 Soviétiques dans l’est de l’Ukraine.
mardi 30 juin
L’Armée rouge abandonne Sébastopol.
Le maréchal von Paulus lance la 6e armée allemande vers Stalingrad.
100 000 partisans harcèlent les Allemands sur le front russe.
en juin
La Decima Mas du prince italien Borghèse participe activement à la reddition de la forteresse de Sébastopol en Crimée. Des canots explosifs coulent ou endommagent gravement, en mer Noire, deux croiseurs soviétiques, un torpilleur et un navire de 13 000 tonnes.
samedi 4 juillet
Chute en Crimée de la place soviétique de Sébastopol, après plus de huit mois de siège par les forces allemandes du général Erich von Manstein. Depuis le 30 octobre 1941, Allemands déplorent 4 264 tués, 21 626 blessés et 1 522 disparus, les Roumains 1 597 tués, 6 571 blessés et 277 disparus et les Soviétiques au moins 18 000 morts, 5 000 blessés et 95 000 prisonniers.
Les Allemands massacrent 4 000 juifs à Loutsk.
dimanche 5 juillet
Les forces allemandes atteignent Voronej, à l’est de Koursk.
Fin de la résistance soviétique en Crimée.
lundi 6 juillet
Début du transfert vers le front de l’Est de la 8e armée italienne. Formée et dissoute en 1940, elle a été recrée au début de l’année. Commandée par le général Italo Gariboldi, elle est déployée sur le Don pour protéger l’aile gauche des forces allemandes qui attaquent Stalingrad.
Les Allemands lancent l’opération « Fleur des marais » : élimination des partisans à Dorogobouj, à 85 km à l’est de Smolensk.
mercredi 8 juillet
En Biélorussie, les Allemands assassinent les 120 membres du personnel de l’hôpital psychiatrique de Lida.
jeudi 9 juillet
Hitler divise le groupe d’armées Sud en deux parties. Elles doivent attaquer séparément le Caucase et Stalingrad.
Leningrad en armes, film de montage documentaire, réalisé par quatre opérateurs pendant le siège de la ville, est présenté à Moscou par les studios de Leningrad.
vendredi 10 juillet
Les Allemands prennent Rossoch, à l’est de Kharkov. Ils coupent la voie ferrée entre Moscou et Rostov et traversent le Don.
samedi 11 juillet
Dans l’est de l’Ukraine, les Allemands prennent Lisitchansk [Lyssytchansk], sur la rive droite du Donets.
dimanche 12 juillet
Les armées allemandes s'élancent entre Koursk et la mer d'Azov : occupation de la ville industrielle ukrainienne d’Altchevsk.
Staline nomme le maréchal Timochenko à la tête du front de Stalingrad.
lundi 13 juillet
Hitler fait de Stalingrad le principal objectif du groupe d’armées B. Il remplace son commandant, von Bock, par von Weich.
Dans l’ouest de l’Ukraine, les 5 000 derniers juifs de Rivne sont massacrés (25 000 autres avaient été tués dès novembre 1941).
jeudi 16 juillet
Les Allemands avancent sur Rostov ; ils se heurtent à la résistance acharnée des Soviétiques.
Hitler installe son nouveau quartier général, le « Loup-garou », à Vinnitsa, en Ukraine.
vendredi 17 juillet
Hitler déplace la 4e armée de Panzer du groupe d’armées B au groupe A. Il remodifie les priorités de l’avance sur Stalingrad.
samedi 18 juillet
Dans l’est de l’Ukraine, les Allemands s’emparent de Vorochilovgrad [aujourd’hui Louhansk], important centre minier du bassin du Donets.
lundi 20 juillet
Fondation du mouvement de jeunesse antifasciste « Jeune Garde » dans la ville ukrainienne de Krasnodon, occupée par les Allemands.
jeudi 23 juillet
L’armée allemande lance deux offensives sur le front russe dans le cadre général de l’opération « Braunschweig ». L’opération « Edelweiss » a pour mission de prendre le contrôle du Caucase et des champs de pétrole de Bakou, avec le groupe d’Armées A (général List), la 1re armée de panzers (von Kleist), la 4e armée de panzers (Hoth), la 17e armée (Ruoff), la Luftflotte 4 (von Richthofen) et la 3e armée roumaine (Dumitrescu), soit environ 167 000 hommes, 4 540 canons et 1 130 chars. Plus au nord, l’opération « Fischreiher » donne pour cible la ville de Stalingrad à la 6e armée du général Paulus et une partie de 4e armée panzer de Hoth.
vendredi 24 juillet
Le groupe d’armées A des Allemands s’empare de Rostov-sur-le-Don et de Novotcherkassk.
samedi 25 juillet
Début de la bataille de Kalatch (-no-Donou) : la 6e armée allemande du général Paulus (environ 270 000 hommes) attaque les positions soviétiques du général Vassili Gordov (1ere et 4e armées de chars, 62e et 64e armées, soit 160 000 hommes) établies sur le Don, à 80 km à l’ouest de Stalingrad.
lundi 27 juillet
A 10 km au sud de Rostov, les Allemands prennent Bataïsk.
mardi 28 juillet
En tant que commissaire du Peuple à la Défense, Staline signe l’ordre n°227 qui interdit toute retraite sur le champ de bataille. Sous le slogan « Pas un pas en arrière », cette ordonnance impose à un tribunal militaire d’infliger de lourdes peines à toute personne qui s’est retirée ou qui a quitté ses fonctions sans ordre spécifique : service dans un bataillon pénitentiaire shtrafbat, Goulag, exécution.
mercredi 29 juillet
Les Allemands s’emparent de Proletarskaïa, au sud du Don, dans le Caucase.
en juillet ou en août
A 120 km à l’est de Saint-Pétersbourg, le général Vlassov est fait prisonnier par les Allemands à Volkhov avec sa 2e armée. Il va passer au service de l’occupant nazi.
samedi 1er août
A 180 km au sud-est de Rostov, les Allemands prennent Salsk. Ils coupent la voie ferrée de Krasnodar à Stalingrad.
lundi 3 août
La quatrième armée de Panzer traverse le Don à Tsimlanskaïa. Dans la boucle du fleuve, face à Stalingrad, les Soviétiques tiennent la tête de pont de Kletskaya.
mercredi 5 août
Les Allemands occupent Kropotkin, au nord du Caucase. Ils se dirigent vers les champs pétrolifères de Maïkop, et prennent Kotelnikovo sur le front de Stalingrad.
dimanche 9 août
Dans le Caucase, les Allemands s’emparent des centres pétroliers de Maïkop et Krasnodar. En se repliant, l’Armée rouge a détruit les raffineries de pétrole. Les troupes allemandes ont également pris le port de Ieïsk (kraï de Krasnodar), situé sur la mer d’Azov.
« Match de la mort ». La volonté des autorités nazies de prouver la « supériorité aryenne » dans le sport a échoué. Après sept victoires consécutives contre des équipes de soldats allemands, roumains et hongrois, l’équipe de football ukrainienne du FK Start a battu au stade Zenit de Kiev, devant 45 000 spectateurs, une équipe d’aviateurs de la Luftwaffe, et cela malgré les menaces de la Gestapo et les tricheries de l’arbitre, un soldat allemand qui avait tenté en vain de forcer les joueurs ukrainiens à faire le salut fasciste. Les Ukrainiens s’imposent au final cinq buts à trois. Neuf joueurs de l’équipe vainqueur seront arrêtés quelques jours après une autre victoire, plusieurs torturés et trois exécutés… (la propagande soviétique s’emparera de l’événement en exagérant certains faits).
mardi 11 août
Victoire de la 6e armée allemande du général Paulus dans la bataille de Kalatch. En 18 jours, les Soviétiques ont perdu 270 chars et 560 canons (détruits ou capturés). 35 000 soldats sont faits prisonniers.
mercredi 12 août
Début de la seconde conférence de Moscou, réunissant dans la capitale soviétique Joseph Staline, Winston Churchill et le représentant américain W. Averell Harriman.
vendredi 14 août
La 6e armée de Paulus franchit le Don à Kalatch.
lundi 17 août
Les Allemands traversent le fleuve Kouban dans le Caucase. Ils occupent les centrales électriques vitales d’Iessentuki et Piatigorsk.
mercredi 19 août
L’Armée rouge lance sa première offensive de l’opération « Siniavino » dans le but de briser le siège de Leningrad. Par manque d’hommes et de matériel, le Front de Leningrad n’a d’abord pour but que de s’emparer de têtes de pont sur la Neva, au sud de Chlisselbourg, en vue d’une prochaine jonction avec le front de Volkhov.
Le corps alpin italien du général Nasci, fort des trois divisions Julia, Tridentina et Cuneense, initialement prévu pour être engagé au Caucase, est envoyé sur le Don par Hitler. Il accomplit une marche de 300 kilomètres à pied de Jsyum au Don. Les alpini, entraînés et équipés pour lutter en montagne, doivent affronter les chars soviétiques dans la steppe poussiéreuse.
vendredi 21 août
Des troupes de montagne allemandes plantent le drapeau à croix gammée sur le point culminant du Caucase, le mont Elbrouz (5 600 mètres).
samedi 22 août
Des Allemands parachutés en arrière des lignes soviétiques sont massacrés à Stalingrad.
Depuis le 10 août, 75 000 juifs de Lwow [Lviv] ont été déportés à Belzec, en Pologne.
dimanche 23 août
Les Allemands de la 6e armée de Von Paulus atteignent Stalingrad. 600 bombardiers de la Luftwaffe attaquent la ville. Dans la boucle du Don, face à Stalingrad, 600 cavaliers de la Savoia Cavalleria italienne mettent en déroute 2 000 Soviétiques armés de mitrailleuses.
mercredi 26 août
Afin de réduire la pression sur Stalingrad, l’Armée rouge lance des attaques Viazma et Rjev, à l’ouest de Moscou.
jeudi 27 août
Opération « Siniavino » : l’offensive principal du front de Volkhov pour briser le siège de Leningrad est lancée à 45 km à l’est de la grande ville russe. Bénéficiant d’une nette supériorité en termes d’hommes, de chars et de pièces d’artillerie, la 8e armée soviétique enfonce au sud-est de Chlisselbourg les lignes de défense de la 223e division d’infanterie allemande et avance de 3 kilomètres dès ce premier jour.
lundi 31 août
A Bruxelles, les services de sécurité allemands démantèlent le réseau d’espionnage et de résistance antinazie l' « Orchestre rouge » qui transmettait des renseignements à l'URSS. Ses membres n’étaient pas communistes et venaient de divers milieux : officiers, employés, scientifiques, artisans ou ouvriers. Quelques-uns des collaborateurs de l’Orchestre rouge appartenaient aux ministères allemands de l’Air, de l’Economie ou de la Défense. 500 membres de ce réseau sont arrêtés (50 seront exécutés).
mardi 1er septembre
La 6e armée allemande atteint les faubourgs de Stalingrad. Le port d’Anapa est occupé.
mercredi 2 septembre
Les Allemands lancent une grande offensive contre les partisans dans la région biélorusse de Moguilev.
L’aviation soviétique bombarde Varsovie.
jeudi 3 septembre
Les Allemands percent sur la Volga, au sud de la ville, et pénètrent dans les faubourgs ouest.
vendredi 4 septembre
L'aile droite allemande atteint la Volga au sud de Stalingrad.
samedi 5 septembre
Les Allemands assiègent la base navale de Novorossisk, sur la mer Noire.
Raid aérien des Soviétiques sur Budapest. Le couvre-feu est instauré.
dimanche 6 septembre
Les Allemands s’emparent du port soviétique de Novorossisk.
mercredi 9 septembre
De son nouveau QG de Vinnitsa, en Ukraine, Hitler relève le maréchal List du commandement du groupe d’armées A. Il n’a pas atteint les puits de pétrole de Groznyï. Le général von Kleist le remplace.
jeudi 10 septembre
A 40 km à l’est de Leningrad, l’armée allemande arrête la progression soviétique (front de Volkhov) de l’offensive « Siniavino ».
samedi 12 septembre
Le général Tchouïkov est nommé à la tête de la 62e armée, chargée de la défense de Stalingrad.
vendredi 18 septembre
A Stalingrad, les fusiliers marins soviétiques chargés de la défense du silo à grains repoussent dix attaques allemandes.
dimanche 20 septembre
Arrêté après l’invasion soviétique de juin 1940, le dernier président letton (1936-1940) Kārlis Ulmanis est décédé dans la prison turkmène de Krasnovodsk [aujourd’hui Türkmenbaşy]. Agé de 65 ans, il avait été chef du gouvernement letton à cinq reprises (1918, 1919-1921, 1925-1926, 1931 et 1934-1940).
lundi 21 septembre
Six divisions allemandes lancent une contre-offensive à 45 kilomètres à l’est de Leningrad pour récupérer le terrain perdu lors de l’offensive soviétique de Siniavino.
mardi 22 septembre
A Stalingrad, les Allemands enlèvent enfin aux fusiliers marins soviétiques le silo à grains. Dans le centre de la ville, les combats se déroulent immeuble par immeuble.
mercredi 23 septembre
Les Soviétiques demandent que les usines d’armes iraniennes soient dirigées par eux-mêmes.
jeudi 24 septembre
Dans le ciel de Stalingrad, la Soviétique Olga Yamschikova est la première pilote de chasse à abattre un avion ennemi, un bombardier en piqué Junkers Ju-88.
Dans l’oblast de Briansk, des partisans soviétiques détruisent le dépôt de ravitaillement allemand de Ryabchichi.
dimanche 27 septembre
Masayuki Tani, nouveau ministre japonais des Affaires étrangères, annonce qu’il poursuivra la politique de non-agression vers l’URSS.
lundi 28 septembre
Le front de Stalingrad est renommé front du Don par les Soviétiques. Le front sud-est du général Eremenko devient le nouveau front de Stalingrad.
mardi 29 septembre
A Tokyo, l’espion soviétique d’origine allemande Sorge est condamné à mort.
lundi 5 octobre
Le leader nationaliste chinois Chiang Kaï-shek réincorpore formellement la province du Xinjiang à la Chine. Il demande à l’URSS d’en retirer ses troupes.
mardi 6 octobre
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne décident d’intensifier leur aide à l’URSS.
vendredi 9 octobre
Staline supprime les pouvoirs de décisions militaires des commissaires politiques dans l’armée.
samedi 10 octobre
L’offensive soviétique de « Siniavino », lancée le 19 août à l’est de Leningrad, s’achève sur un échec. L’Armée rouge déplore 40 085 morts et disparus (dont 12 000 prisonniers) et 73 589 blessés et malades, les Allemands entre 26 000 et 30 000 hommes perdus.
mercredi 14 octobre
A Vinnitsa, Hitler ordonne la suspension de toutes les opérations sur le front de l’Est, excepté à Stalingrad et sur le fleuve Terek dans le Caucase.
A Stalingrad, les défenseurs soviétiques de l’usine Octobre rouge soutiennent des attaques presque constantes.
jeudi 15 octobre
Le gouvernement soviétique réclame le jugement immédiat de Rudolf Hess et de tous les généraux allemands détenus par les Alliés.
samedi 17 octobre
Début d’une nouvelle attaque allemande contre Stalingrad.
mercredi 21 octobre
Les Allemands essaient de couper la route de ravitaillement des Soviétiques vers Leningrad. Ils lancent une attaque sans succès contre l’île Suho, sur le lac Ladoga.
jeudi 22 octobre
Les premières neiges tombent sur les collines à l’extérieur de Stalingrad.
lundi 26 ou mercredi 28 octobre
Dans le Caucase, les Allemands prennent Naltchik, au sud de Piatigorsk.
mardi 27 octobre
A Stalingrad, les Allemands avancent à portée de feu des débarcadères soviétiques sur la rive ouest de la Volga. La bande de terrain tenue par l’Armée rouge n’a plus que 300 mètres de large en moyenne.
jeudi 29 octobre
60 000 soldats allemands et deux divisions Panzer lancent une nouvelle attaque sur Stalingrad : ils parviennent à avancer de… 50 mètres !
En Biélorussie, les Allemands massacrent 16 000 juifs à Pinsk, en grande partie noyés dans les marais des environs.
samedi 31 octobre
L’armée allemande est bloquée dans le Caucase.
en octobre
Une partie de l'aile droite allemande atteint la ville d’Ordjonikidzé [aujourd’hui Vladikavkaz], en Ossétie du Nord.
jeudi 19 novembre
Les Soviétiques achèvent une opération de ravitaillement de Stalingrad de deux semaines : 160 000 hommes, 430 chars, 600 canons, 4 000 véhicules et 7 000 tonnes de munitions ont été transbordés par bac sur la Volga.
vendredi 20 novembre
Les généraux soviétiques Rokossovski, Vatoutine et Ieremenko lancent une puissante contre-offensive : cette manœuvre en tenailles, à la fois au nord et au sud de Stalingrad, vise à encercler 22 divisions allemandes (soit 270 000 hommes) entre le Don et la Volga.
lundi 23 novembre
A l’ouest de Stalingrad, les armées soviétiques de Joukov font leur jonction en prenant Kalatch : la 6e armée allemande de Paulus (300 000 hommes) est totalement encerclée. A son quartier général de Rastenburg, Hitler refuse de céder du terrain à Stalingrad : il ordonne à ses troupes de « s’y établir et d’attendre des renforts ».
mardi 24 novembre
Le maréchal von Manstein est nommé à la tête du groupe d’armées du Don, sur le front de Stalingrad.
lundi 30 novembre
Les douze premiers pilotes français du groupe de chasse n° 3 des FAFL, le Normandie, arrivent à Ivanovo.
jeudi 3 décembre
Sur le front de Moscou, les Soviétiques font une percée dans les positions allemandes, à l’ouest de Rjev.
vendredi 11 décembre
A Vinnitsa, Hitler refuse d’autoriser la 6e armée à évacuer Stalingrad.
samedi 12 décembre
Staline décide de déjouer les tentatives allemandes de ravitailler Stalingrad avant d’écraser l’armée encerclée de Paulus.
lundi 14 décembre
Commencée en mars dernier, l’opération de « nettoyage » du ghetto juif de Baranavitchy, en Biélorussie, est achevée : ses 12 000 occupants ont été transférés vers divers camps de concentration (seulement 250 d’entre eux survivront à la guerre).
samedi 19 décembre
Les Soviétiques reprennent Kantemirovka, entre le Don et le Donets.
La Luftwaffe livre 300 tonnes de ravitaillement en une seule journée à la 6e armée encerclée dans Stalingrad.
mardi 22 décembre
Dans le Caucase, von Kleist commence à retirer ses Panzer des positions les plus avancées.
mercredi 23 décembre
Les troupes allemandes arrivées à 50 kilomètres de Stalingrad n’arrivent pas à faire la jonction avec la 6e armée du général von Paulus, enfermée dans la ville. La situation allemande est désespérée.
jeudi 24 décembre
L’Armée rouge repousse la 4e armée de Panzer de Hoth du fleuve Myschkova, à 60 kilomètres au sud de Stalingrad. Dans la ville même, les Soviétiques reprennent l’usine Octobre rouge.
vendredi 25 décembre
Liquidation du ghetto de Pastavy dans le nord de la Biélorussie : sur les 2 000 juifs rassemblés sur la place du marché par l’Einsatzkommando 3, 1 150 sont tués par balles. Les 850 survivants sont conduits hors de la ville et à leur exécutés et enterrés dans des fosses communes.
dimanche 27 décembre
Sous protection allemande, le général Andreï Vlassov recrute à Smolensk une armée russe de libération, destinée à lutter contre le bolchevisme.
lundi 28 décembre
A Rastenburg, Hitler accepte l’évacuation du groupe d’armées A du Caucase.
mardi 29 décembre
L’Armée rouge reprend Kotelnikovo, au sud-ouest de Stalingrad.
jeudi 31 décembre
A Rastenburg, Hitler reçoit le rapport n° 51 de Himmler sur l’exécution de 336 211 juifs en URSS.
En un mois, 18 000 prisonniers de guerre soviétiques sont morts de faim au camp de Poniatowa, en Pologne.
dans l’année
Beria devient ministre de l'Intérieur.