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1900
2 mai
Le peintre d’origine arménienne Ivan Aïvazovski est décédé à Théodosie, en Crimée. Spécialiste de la peinture de marine, il avait 82 ans.
1903
12 juin
Le gouvernement confisque des biens de l'Eglise arménienne.
1905
5 août
Des massacres ethniques éclatent dans le Caucase, entre Azéris et Arméniens du Haut-Karabagh : des dizaines de personnes sont tuées à Chouchi et plus de 200 maisons brûlées.
2 septembre
A Bakou, les combats de rue entre Tatars et Arméniens ont détruit une partie des installations pétrolières (derricks, chevalements d’extractions…) de Bakou. Les émeutes gagnent d’autres villes du Caucase : on dénombre plus de 1 000 victimes. Dans certains pays d’Europe, on estime que si la police n’est pas encore intervenue, c’est très certainement parce qu’elle apporte son soutien aux Tatars contre les Arméniens.
1906
en juillet
Fin de la « guerre arméno-tartare ».
1909
19 octobre
Extradé par l’Allemagne, le révolutionnaire arménien Semeno Archakovitch Ter-Petrossian, dit « Kamo », est envoyé à Tiflis [Tbilissi, en Géorgie] pour purger la peine infligée pour un braquage de banque qui permis de collecter des fonds pour les bolcheviques en 1907.
1911
4 février
Nouvel assassinat d’un haut responsable perse par des sujets russes : le ministre des Finances, Sani al-Dowleh, a été tué à Téhéran par deux Arméniens. Les deux meurtriers se sont réfugiés dans la légation russe qui refuse de les remettre à la justice perse.
16 juillet
Le patriarche arménien a présenté au gouvernement ottoman une liste de griefs. Il réclame notamment des améliorations en matière d’éducation, d’emploi de la langue arménienne, le droit de participer au service militaire et le droit pour les chrétiens de se présenter comme témoins dans les procédures judiciaires. Des réformes sont promises (mais elles seront bloquées au Parlement).
1915
5 mai
Dans l’est de l’Asie Mineure, les Arméniens libèrent la ville de Van de l’occupation ottomane.
19 mai
Les Russes occupent Van (Arménie turque).
17 juin
Plus de 300 000 Arméniens se sont réfugiés en Russie. Les Turcs les massacrent depuis trois ans.
31 juillet
Fin de l'occupation russe de Van.
1916
3 mars
Dans l’est de l’Asie Mineure (Kurdistan), la ville de Bitlis est prise par l’armée russe (1er bataillon arménien des Unités de volontaires arméniens).
1917
15 mars
Une délégation du comité provisoire se rend auprès du tsar à Pskov, exigeant son abdication. Nicolas II abdique, sans tenter de résister, en faveur de son frère Michel Romanov.
7 novembre
Révolution d’Octobre. A 18 heures, le croiseur Aurora, venu de Kronstadt, tire sur le Palais d'Hiver à Petrograd. Kerenski s'enfuit à 20 h 40. Réunion du deuxième congrès panrusse des Soviets, avec une majorité bolchevique (390 sièges sur 650). Il désigne un Conseil des commissaires du peuple (Sovnarkom), entièrement bolchevique (président : Lénine ; Affaires étrangères : Trotski ; Nationalités : Staline). Kerenski prend la fuite.
1918
dimanche 3 mars
Paix germano-russe de Brest-Litovsk : les Russes acceptent de céder la Pologne, l'Ukraine, la Russie blanche, les Pays baltes, la Finlande, la Géorgie et l'Arménie.
samedi 30 mars
Début des événements sanglants de mars à Bakou et dans les alentours : les bolcheviques et des membres de la Fédération révolutionnaire arménienne commencent à massacrer des habitants azéris.
mardi 2 avril
Fin des événements sanglants de mars dans le gouvernorat de Bakou : entre 3 000 et 12 000 personnes, presque exclusivement des Azéris, ont été tués en quatre jours.
en avril
Proclamation de la Fédération de Transcaucasie (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan).
du vendredi 24 au dimanche 26 mai
Bataille de Sardarapat [aujourd’hui Nor Armavir] : les forces arméniennes (9 000 hommes) ont remporté une victoire décisive en repoussant l’offensive de 10 000 et 13 000 soldats turcs (dont 1 500 à 3 000 cavaliers kurdes) à 40 km à l’ouest d’Erevan. Les vaincus déplorent la perte de 3 500 hommes, les vainqueurs quelques centaines.
dimanche 26 mai
La Géorgie et l’Arménie proclament leur indépendance.
en décembre
Conflit arméno-géorgien.
1919
en avril
Conflit arméno-tatar.
vendredi 16 mai
Fondation en Arménie de l’Université d’Erevan (ouverte en janvier 1920).
mercredi 28 mai
Indépendance de l’Arménie russe.
du mercredi 4 au jeudi 5 juin
Un affrontement armé entre Azéris et Arméniens a éclaté à Chouchi, au Haut-Karabakh, à l’initiative du gouverneur-général Khosrov bek Sultanov. Les quartiers arméniens sont placés sous blocus, sans accès à l’eau et à la nourriture, tandis que des troupes azéries venues de Bakou et Ganca occupent les baraquements militaires russes de Khankendi [Stepanakert].
du jeudi 5 au samedi 7 juin
Massacre de Khaibalikend [Qeybalı] commis au Haut-Karabakh à l’initiative du gouverneur Khosrov bek Sultanov : entre 600 et 700 civils arméniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans les villages de Khaibalikend, Jamillu, Karkujahan et Pahliul par des irréguliers kurdes et azéris et par des soldats azéris.
1920
dimanche 11 janvier
A Versailles, les puissances européennes membres du Conseil suprême de la Société des nations ont voté pour reconnaître pleinement l’indépendance des républiques démocratiques d’Azerbaïdjan, d’Arménie et de Géorgie, séparées de l’ancien empire russe.
mercredi 21 janvier
Début de la bataille de Marash [aujourd’hui Kahramanmaraş] : les Forces nationales turques liées à Mustafa Kemal assiègent cette ville du sud-est de l’Anatolie, occupée par l’armée française, la Légion arménienne française et des troupes sénégalaises.
mercredi 28 janvier
Le Conseil supérieur allié reconnaît les trois républiques d'Arménie, Géorgie et Azerbaïdjan.
samedi 31 janvier
L’Université d’Etat d’Erevan, fondée en 1919, est inaugurée à Alexandropol [aujourd’hui Gyumri], dans le nord-ouest de l’Arménie (transférée à Erevan à l’automne).
du mercredi 11 au jeudi 12 février
Après trois semaines de siège, le général français Quérette ordonne le retrait des troupes françaises de Marash [aujourd’hui Kahramanmaraş], après avoir détruit les dépôts de munitions restants. 3 000 Arméniens parviennent à les suivre pour entreprendre une longue marche (121 km) de trois jours jusqu’à Islahiye (un millier mourra de froid et d’épuisement en chemin). La bataille de Marash a fait 160 tués, 280 blessés et 170 disparus dans les rangs français, tandis que du côté turc, le bilan serait de 4 500 morts et plus de 500 blessés (civils compris). On estime également qu’entre 5 000 et 12 000 civils arméniens seront massacrés après la prise de la ville par les Turcs.
du lundi 22 au vendredi 26 mars
Massacres de Chouchi : environ 20 000 Arméniens sont tués par les Azéris dans cette ville du Haut-Karabagh. Des quartiers arméniens ont été entièrement détruits.
samedi 19 juin
Première victime de l’opération « Némésis » (lancée par les Arméniens pour venger le génocide commis et le massacre de Bakou) : l’ancien ministre azéri Fatali Khan Khoyski a été assassiné à Tbilissi, en Géorgie, par Aram Yerganian et Misak Krakosyan.Khoyski avait 44 ans.
samedi 10 juillet
« Incident de Kaç Kaç » : afin d’atténuer la surpopulation à Adana, grande ville de Cilicie, les forces d’occupation franco-arméniennes lancent une opération pour contraindre la population turque locale à partir vers le nord. En quatre jours, environ 40 000 personnes vont fuir vers la campagne et les montagnes. Des centaines de personnes vont perdre la vie. Depuis l’occupation de la ville en 1919, des dizaines de milliers d’Arméniens s’y sont installés.
mercredi 22 ou 23 septembre
Les Turcs envahissent la jeune République arménienne et marchent sur Olti et Sarikamich : l’Arménie décrète la mobilisation générale et porte son armée à 35 000 hommes.
dimanche 17 octobre
Après un mois de résistance arménienne, les forces turques parviennent à faire leur jonction à Iktir avec les Tartares d’Azerbaïdjan.
vendredi 22 octobre
Mission Chanth-Derderian : les Soviétiques font traîner les négociations entre Turcs et Arméniens.
samedi 30 octobre
Les Turcs entrent dans Kars.
dimanche 7 novembre
Les Turcs entrent dans Alexandropol [aujourd’hui Gyumri].
mardi 23 novembre
Simon Vratsian devient le nouveau Premier ministre de l’Arménie, avec le portefeuille des Affaires étrangères. Jusque-là ministre de l’Agriculture et du Travail, il succède à Hamo Ohanjanyan.
lundi 29 novembre
L’Armée rouge soviétique envahit l’Arménie, vaincue par les Turcs.
jeudi 2 décembre
L’Arménie se proclame République soviétique sur l’initiative d’Anastas Mikoïan, dirigeant du mouvement révolutionnaire dans le Caucase. Elle est incorporée dans l’URSS sous le nom de République Socialiste Soviétique d’Arménie. Elle est réunie à l’Azerbaïdjan et à la Géorgie dans la République Socialiste Soviétique de Transcaucasie. Le Zankézour refuse la création d’une République arménienne soviétique et entre en dissidence sous la direction du général Nejtch.
Traité d'Alexandropol [aujourd’hui Gyumri] : conclu entre les Turcs et la République démocratique d’Arménie, il remplace le traité de Batoumi signé le 4 juin 1918. Les Arméniens renoncent au traité de Sèvres et acceptent de réduire leur armée à 1 500 hommes. La Turquie se voit restituer les villes de Kars, Ardahan et Artvin, conquises par la Russie en 1878.
1921
lundi 3 janvier
La Turquie fait la paix avec l’Arménie, désormais intégrée à l’URSS.
vendredi 15 février
En Arménie, les Dachnaks déclenchent un soulèvement paysan : le gouvernement communiste et les troupes russes sont chassés du territoire. Mise en place d’un comité de Salut de l’Arménie, sous la présidence de Simon Vratsian.
samedi 2 avril
Un mois et demi après avoir été chassée d’Arménie, l’Armée rouge est de retour à Erevan : rétablissement du régime communiste sous la direction d’Alexandre Miasnikian. Les Dachnaks se retirent vers le Zanzékour (puis à Ghapan avant de replier en Perse).
mardi 26 avril
Le deuxième congrès Pan-Zangézourien, réuni au monastère de Tatev par Garéguine Njdeh, proclame l’indépendance de la République arménienne de la Montagne. Formant la partie sud-est de l’Arménie, avec le Haut-Karabakh, elle a pour capitale la ville de Goris (fin en juillet).
vendredi 10 juin
Déclaration de Paris : trois Etats de Transcaucasie et du Caucase du Nord, l’Azerbaïdjan, l’Arménie et la Géorgie, proclament leur indépendance, établissant entre eux une union douanière et une alliance militaire. Ces décisions resteront sans effets auprès des puissances étrangères.
mercredi 13 juillet
Dissolution de la République arménienne de la montagne, proclamée en avril dans le sud-est de l’Arménie.
lundi 18 juillet
Opération « Némésis » : considéré comme l’un des responsables du massacre de Bakou, l’ancien ministre de l’Intérieur azéri Behbud Khan Javanshir a été abattu à Constantinople, devant l’hôtel Pera Palace, par l’Arménien Misak Torlakian. La victime avait 44 ans. L’assassin a été arrêté.
jeudi 13 octobre
Traité de Kars conclu entre la Turquie et les trois Républiques transcaucasiennes soviétiques (Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie), afin de définir les différentes frontières.
dans l’année
Les femmes obtiennent le droit de vote en Arménie.
1922
du mercredi 4 au jeudi 5 janvier
Après plus de trois ans d’occupation, la Légion arménienne, principale force française en Cilicie, évacue la ville d’Adana, aussitôt occupée par l’armée turque. Depuis 1919, une grande partie de la population turque a fui la ville et des dizaines de milliers d’Arméniens s’y sont installés.
dimanche 12 mars
Deux ans après leur création, les républiques socialistes soviétiques de Géorgie, d’Arménie et d’Azerbaïdjan fusionnent pour former la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie (Zakavkazskaïa Sovetskaïa Federativnaïa Sotsialistitcheskaïa Respoublika), dont la capitale est Tbilissi (elle sera dissoute en 1936).
vendredi 21 juillet
Opération « Némésis » : considérée comme l’un des principaux responsables du génocide arménien, le général Djémal Pacha a été abattu à Tiflis [Tbilissi, en Géorgie] par les agents arméniens Stepan Dzaghigian, Artashes Gevorgian et Bedros Ter Boghosian. Ancien gouverneur de Syrie et ministre de la Marine ottomane, Djémal Pacha était âgé de 50 ans.
lundi 11 septembre
Ratification à Erevan du traité de Kars.
vendredi 22 décembre
Les RSFS de Russie et de Transcaucasie et les RSS d’Ukraine et de Biélorussie signent un traité d’union.
samedi 30 décembre
A Moscou, le premier Congrès des Soviets des Républiques socialistes soviétiques (RSS) décide de créer l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), comprenant les territoires reconquis depuis la fin de la guerre civile : Russie, Turkestan, Sibérie occidentale, Biélorussie, Ukraine, Fédération transcaucasienne (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie).
1923
vendredi 6 juillet
Adoption de la première Constitution de l’URSS par le Comité exécutif central. Elle reprend les grands traits de la Constitution de l'Etat russe de juillet 1918 : Congrès des Soviets souverains ; comité exécutif central de deux chambres (Conseil de l'Union et Conseil des nationalités) ; Présidium de 21 membres élus par le conseil exécutif ; chef d'Etat collectif aux pouvoirs illimités. Le poste de Commissaire du peuple à la Justice, détenu depuis 1918 par Dimitri Kursky, est supprimé (entrée en vigueur de la Constitution le 31 janvier 1924).
1924
vendredi 25 juillet
Le gouvernement d’Athènes annonce avoir expulsé de Grèce environ 50 000 Arméniens.
1928
mardi 31 janvier
Sortie du film arménien Khaspush, drame de guerre réalisé par Hamo Beknazarian, avec Hrachia Nersisyan, M. Dulgaryan et Avet Avetisyan.
dimanche 25 novembre
Première du film arménien Char vogi, drame de Patvakan Barkhudaryan et Mikheil Gelovani, avec Hasmik, Nina Manucharyan, M. Gelovani et B. Madatova.
1931
lundi 27 avril
Un tremblement de terre de magnitude 6,5 a frappé à 20 h 50 (heure locale) les monts Zangezour, à la frontière entre l’Arménie (province de Syunik) et l’enclave azerbaïdjanaise de Nakhitchevan : entre 390 et 2 890 morts. 57 villages arméniens et 45 villages de la région azérie d’Orduban ont été détruits ou gravement endommagés. Le monastère de Tatev a subi des dégâts.
1936
samedi 5 décembre
Dissolution de la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie (créée en 1922) et formation des républiques socialistes d’Arménie, d’Azerbaïdjan et de Géorgie. Fondation par ailleurs de la République autonome de Kabardino-Balkarie, sur le flanc nord du Grand Caucase.
1953
jeudi 5 mars
Joseph Staline est mort dans sa datcha des environs de Moscou, à 21 h 50. Il avait 73 ans. Malenkov (51 ans) devient chef du gouvernement (président du Conseil). Avec Beria, ministre des « affaires intérieures et de la sécurité d'Etat », et Molotov, il appartient au triumvirat qui dirige le pays.
samedi 14 mars
Après d’intenses luttes de pouvoir au Kremlin, Malenkov, sommé de choisir entre les fonctions de direction gouvernementale et celles du secrétariat du parti, choisit les premières. Nikita Khrouchtchev remplace Malenkov au secrétariat du Comité central, un poste clé.
lundi 7 septembre
Nikita Khrouchtchev est élu secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique. C’est le nouvel homme fort du pays.
1961
dimanche 10 septembre
Trois Arméniens tentent de détourner un avion Yak-12 de l'Aeroflot effectuant la ligne Erevan/Yekhegnadzor. Un agent de sécurité tue l'un des pirates. Un passager est blessé lors de l'échange de tirs et l'appareil effectue un atterrissage forcé. Les deux autres pirates sont arrêtés (et seront condamnés à la peine de mort).
1962
lundi 8 janvier
Une Caravelle de la compagnie belge Sabena est interceptée par des MiG soviétiques et contrainte de se poser en Arménie.
mercredi 21 novembre
Ouverture à Erevan (pour la première fois) de la 30e édition du championnat d’échecs d’URSS.
jeudi 20 décembre
Viktor Korchnoï est sacré champion d’échecs d’URSS pour la seconde fois (après 1960), devant Taïmanov et Tal.
1964
mercredi 14 octobre
Alors qu’il se reposait au bord de la mer Noire, le secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique Nikita Khrouchtchev est destitué par le présidium et remplacé par Leonid Brejnev (qui devient Premier secrétaire du PC) et Kossyguine (qui devient Premier ministre). L’opération avait été préparée par A. Chelepine.
1965
mardi 20 avril
L’Uruguay est le premier pays à reconnaître officiellement le génocide arménien.
samedi 24 avril
Cinquantenaire du génocide arménien par les Turcs : manifestation dans la diaspora arménienne et à Erevan.
1966
jeudi 6 octobre
Fin des épreuves d’athlétisme organisées à Leninakan [Gyumri], en Arménie. Les médailles d’or masculine sont revenues à Guennadi Agapov (50 km marche), Iouri Diachkov (décathlon), V. Kasatkine, Edvin Ozoline, Ioulian Kascheev et V. Dent (relais 4 x 100 m), Alexander Ivanov, V. Frolov, Vassili Anisimov et Grigory Sverbetov (relais 4 x 400 m). Chez les femmes, les titres de relais ont été gagnés par L. Grigorieva, Tatiana Arnautova, Lioudmila Samotosova et Renate Dentelle (4 x 100 m) et L. Grigorieva, L. Yesina, Renate Dentelle et Lioudmila Samtosova (4 x 200 m).
mercredi 26 octobre
Ouverture à Leninakan [Gyumri], en Arménie, de la suite des championnats d’URSS de lutte gréco-romaine.
vendredi 28 octobre
Clôture à Leninakan des championnats d’URSS de lutte gréco-romaine. Les titres nationaux ont été gagnés par Sergueï Rybalko (poids mouches), Vladlen Trostiansky (poids coqs), Sergueï Agamov (plumes), David Gvantseladze (légers), Georgi Vershinine (welters), Tamaz Machavariani (moyens), Vassili Merkulov (lourds légers), Nikolaï Shmalov (lourds).
1970
mercredi 21 octobre
Un avion de l’US Air Force a du réaliser un atterrissage d’urgence à Leninakan [aujourd’hui Gyumri], dans le nord-ouest de l’Arménie. Les Soviétiques retiennent plusieurs officiers, dont deux généraux.
mardi 10 novembre
Les Soviétiques libèrent les officiers et soldats américains détenus depuis leur atterrissage en Arménie le 21 octobre dernier.
jeudi 31 décembre
Un avion de l’Aeroflot-Arménie s’est écrasé peu après son décollage de l’aéroport de Leningrad : 93 morts. L’accident est dû à plusieurs pannes moteur.
1975
mardi 6 mai
Profitant d’une accalmie dans les violences libanaises, 100 000 Arméniens se sont rassemblés à Beyrouth pour commémorer le 60e anniversaire du génocide commis par les Turcs.
mercredi 22 octobre
L'ambassadeur de Turquie en Autriche est assassiné à Vienne par des terroristes arméniens.
vendredi 28 novembre
Ouverture à Erevan de la 43e édition du championnat d’échecs d’URSS.
lundi 22 décembre
Tigran Petrossian est sacré à Erevan champion du monde d’échecs d’URSS pour la quatrième fois, devant Vaganian, Goulko, Romanichine et Tal.
1976
jeudi 16 septembre
A Erevan, alors qu’il venait de parcourir 20 km pour un entraînement, le champion de natation sous-marine arménien Charvarch Karapetian assiste à l’accident d’un trolleybus qui tombe dans le lac Erevanian. Il replonge aussitôt dans les eaux glacées et malgré les conditions de visibilité quasi nulles, il parvient à remonter 30 personnes (dont 20 survivront) en plusieurs fois. Grièvement blessé par des éclats de verre et en hypothermie, Karapetian s’effondre (il passera 45 jours inconscient à l’hôpital).
mercredi 22 décembre
Mise en service du premier réacteur de la centrale nucléaire arménienne de Metsamor. La construction avait commencé en 1969 à 35 kilomètres à l’ouest d’Erevan.
1977
samedi 8 janvier
Attentat dans le métro de Moscou attribué à des séparatistes arméniens : sept morts.
1978
mercredi 5 avril
Match amical de football : à Erevan, l’Union soviétique a écrasé la Finlande dix buts à deux.
mercredi 20 septembre
Début pour les Soviétiques des qualifications pour le championnat d’Europe de football 1980 : au stade Hrazdan d’Erevan, l’URSS a battu la Grèce deux buts (Tchesnokov et Bezsonov) à zéro, devant 26 913 spectateurs.
1979
mercredi 24 janvier
Procès secret des trois nationalistes arméniens suspectés de l’attentat contre le métro de Moscou de janvier 1977 : membres du Parti national uni, Stepan Zatikyan, Halop Stepanyan et Zaven Bagdasaryan ont été condamnés à mort.
lundi 29 ou mardi 30 janvier
Cinq jours après avoir été condamnés à mort, les nationalistes arméniens Zatikyan, Stepanyan et Bagdasaryan ont été fusillés.
1980
samedi 5 janvier
Mise en service du second réacteur de la centrale nucléaire arménienne de Metsamor, construite à 35 kilomètres à l’ouest d’Erevan.
1981
vendredi 19 juin
L’ASALA (nationalistes arméniens) fait exploser une bombe contre le Parlement suisse à Berne.
1982
jeudi 8 ou vendredi 9 avril
Un diplomate turc a été grièvement blessé au Canada dans un attentat revendiqué par l’Armée secrète arménienne pour la libération de l’Arménie.
jeudi 29 avril
La Chambre des représentants de Chypre, partie grecque, a reconnu officiellement le génocide arménien par les Turcs.
vendredi 15 octobre
Un incendie s’est produit dans la centrale nucléaire arménienne de Metsamor. Il a fallu sept heures à 110 pompiers pour circonscrire le sinistre. Les dégâts sont estimés à un million de roubles.
mercredi 10 novembre
Décès à Moscou de Leonid Brejnev, à l’âge de 76 ans. Avant de mourir, il n’a pu imposer son candidat à sa succession, Konstantin Tchernenko. La nouvelle est gardée secrète quelques heures.
vendredi 12 novembre
L’ancien chef du KGB Iouri Andropov (68 ans) est élu secrétaire général du Parti communiste soviétique.
1983
jeudi 14 avril
Le patriarche arménien d’Istanbul Shnork Kaloustian a appelé les Arméniens du monde entier à combattre « ces Arméniens qui ont entaché leur peuple » en commettant des attentats antiturcs.
jeudi 21 juillet
Ouverture à Lausanne du deuxième Congrès mondial arménien, réunissant pendant trois jours 70 délégués (sur les 200 attendus) venus de 17 pays. Les participants ont tous condamné l’attentat de l’ASALA qui a fait sept morts il y a six jours à l’aéroport français d’Orly : l’absence de nombreux délégués s’explique sans doute par la peur de subir des représailles turques. Une délégation de journalistes turcs a été interdite d’assister aux débats.
dimanche 24 juillet
Clôture du deuxième Congrès mondial arménien à Lausanne : les délégués demandent au gouvernement turc de « reconnaître la réalité du génocide, prologue à l’ouverture d’un dialogue en vue de régler la question arménienne », et invitent l’URSS et la République socialiste soviétique d'Arménie à soutenir les efforts de la diaspora arménienne.
1984
jeudi 9 février
Le numéro un soviétique Iouri Andropov, au pouvoir depuis 15 mois, est mort à Moscou, à l’âge de 69 ans. Cela faisait plus de six mois qu’il n’était plus apparu en public. Son probable successeur est Konstantin Tchernenko.
lundi 13 février
Comme prévu, le conservateur Konstantin Tchernenko (72 ans) a été désigné dans la matinée pour succéder à Andropov comme secrétaire général du Parti communiste soviétique. Le dauphin de Brejnev a pris sa revanche, un an et demi après avoir été écarté du poste de numéro un soviétique.
lundi 16 avril
A Paris, le génocide arménien perpétré par la Turquie en 1915 a été reconnu de façon « imprescriptible » par le Tribunal permanent des peuples réuni à la Sorbonne.
1985
dimanche 10 mars
Décès à Moscou du numéro un soviétique Konstantin Tchernenko. Secrétaire général du Parti communiste et chef de l’Etat, il était âgé de 73 ans.
lundi 11 mars
Les responsables soviétiques ont désigné Mikhaïl Gorbatchev (55 ans) comme le nouveau secrétaire général du Parti communiste d’URSS.
mardi 2 juillet
Une sous-commission de l’ONU pour la prévention des droits de l’homme et la protection des minorités publie un rapport qualifiant de génocide le massacre des Arméniens dans les années 1910.
1986
mardi 13 mai
Tremblement de terre en Arménie : 2 morts et 1 500 maisons détruites.
1987
vendredi 22 mai
L’athlète arménien Robert Emmiyan a établi à Tsakhkadzor le nouveau record d’Europe du saut en longueur : 8,86 mètres (record toujours en vigueur et quatrième meilleure performance mondiale de tous les temps).
jeudi 18 juin
Le Parlement européen a adopté une résolution reconnaissant le génocide arménien de 1915 en Turquie.
1988
jeudi 11 février
Le parlement régional du Haut-Karabakh, un territoire azerbaïdjanais peuplé à 80 % d'Arméniens, proclame l'autodétermination du territoire autonome. Des centaines d'Arméniens ont manifesté à Stepanakert en faveur du rattachement de cette région à l'Arménie. L’information est tenue secrète.
dimanche 14 février
Un haut responsable du Comité central d’Azerbaïdjan, Asadov, a déclaré que « des centaines de milliers d’Azerbaïdjanais sont prêts à s’emparer d’Artsakh [Karabakh] et d’y organiser un massacre ».
samedi 20 février
Le Conseil des députés du peuple de l’oblast autonome du Haut-Karabakh (Nagorny-Karabakh) a voté la sécession vis-à-vis de l’Azerbaïdjan et réclamé le rattachement à l’Arménie.
lundi 22 février
Début des grandes manifestations pacifiques à Erevan pour réclamer le rattachement à l’Arménie du Karabakh. Dans le même temps, une foule d’Azéris manifestent à Bakou et à Soumgaït en proclamant que cette région fait intégralement partie de l’Azerbaïdjan.
mardi 23 février
100 000 Arméniens ont manifesté à Erevan pour réclamer le rattachement à leur république de la région du Nagorny-Karabakh, attribuée à l’Azerbaïdjan en 1923.
mercredi 24 février
« Réveil national arménien » : près de 200 000 personnes ont manifesté à Erevan pour réclamer le rattachement à l’Arménie du Haut-Karabagh, cette région réunie à l’Azerbaïdjan sous Staline et peuplée à 75 % d’Arméniens. Un autre rassemblement s’est tenu à Stepanakert, la capitale du dit Haut-Karabagh. A Moscou, Gorbatchev a fait une première concession aux nationalistes arméniens en limogeant le premier secrétaire du comité du parti (Obkom) Boris Kevorkov, en poste depuis 15 ans, et en le remplaçant par Guenrik Pogossian, un Arménien.
jeudi 25 février
Pour la deuxième journée consécutive une foule importante a réclamé à Erevan le retour du Haut-Karabagh. L’armée soviétique aurait pris position dans certaines rues de la capitale arménienne.
vendredi 26 février
Mikhaïl Gorbatchev est intervenu à la radio et à la télévision pour réclamer un retour à l’ordre dans le Caucase. Mais ni cet appel ni le déploiement de l’armée n’ont réussi à ramener le calme à Erevan : près d’un million de personnes ont défilé dans les rues de la capitale arménienne pour réclamer au Soviet suprême le rattachement du Karabagh.
Plusieurs petites manifestations anti-arméniennes sont organisées dans le parc Lénine de Soumgaït, un grand centre industriel situé à 30 kilomètres au nord de Bakou (223 000 habitants, dont 17 000 Arméniens). Les participants, chauffés à blanc par les rumeurs (Azéris chassés du Haut-Karabakh), appellent à expulser les Arméniens d’Azerbaïdjan. Chaque discours s’achève sur les cris : « Mort aux Arméniens ! ».
samedi 27 février
L’annonce à la radio par le procureur Aleksandr Katusev du meurtre de deux jeunes Azerbaïdjanais par des Arméniens près d’Agsam quelques jours plus tôt déclenche un déferlement de haine à Soumgaït, où de jeunes nationalistes azéris organisent dans la soirée un pogrom contre les Arméniens. Des groupes d’émeutiers attaquent et tuent les Arméniens dans les rues et dans les maisons et appartements, sans être dérangés par les forces de police locales. Par ailleurs, de l’alcool et de la drogue aurait pu être fourni à la foule en colère. Des magasins et bâtiments appartenant à des Arméniens sont pillés. Des milliers d’Arméniens sont cependant mis à l’abri et défendus par leurs amis ou voisins azéris.
dimanche 28 février
Le pogrom se poursuit à Soumgaït. Un petit contingent mal équipé est déployé par le ministère des Affaires intérieures dans la ville pour tenter, en vain, de mettre fin aux violences. Les soldats se retrouvent eux-mêmes la cible des émeutiers. Des cocktails Molotov sont jetés sur leurs véhicules.
lundi 29 février
L’arrivée de troupes aguerris supplémentaires, soutenues par des véhicules blindés, met fin au pogrom de Soumgaït. Les autorités imposent dans la soirée la loi martiale et le couvre-feu de 18 h à 7 h du matin. En trois jours, selon les chiffres officiels, environ 26 Arméniens et 6 Azéris ont été tués, tandis que 2 000 personnes ont été blessées, en majorité des Arméniens. On recense également de nombreux viols. Des femmes et des enfants figurent parmi les victimes. Les sources dissidentes estiment que le nombre de morts est bien plus élevé (plusieurs centaines de tués). Les troupes soviétiques procéderont à 400 arrestations (84 seront poursuivis en justice).
samedi 5 mars
Pour la première fois, l’agence de presse officielle soviétique Tass a reconnu dans un communiqué que les affrontements ethniques en Azerbaïdjan auraient fait 31 victimes arméniennes à Soumgaït.
dimanche 13 mars
Un millier de personnes se sont rassemblées dans le cimetière arménien de Moscou pour réclamer le rattachement du Haut-Karabakh à la République d’Arménie.
mercredi 23 mars
Réunie à Moscou en présence de Mikhaïl Gorbatchev, la plus haute instance du régime soviétique, le présidium du Soviet suprême, a rejeté les revendications des nationalistes arméniens. Et notamment le rattachement à l’Arménie de la région du Haut-Karabakh, enclavée dans la République d’Azerbaïdjan.
jeudi 24 mars
Mikhaïl Gorbatchev a fait adopter toute une série de mesures visant à atténuer les discriminations économiques, sociales et culturelles dont sont victimes les Arméniens du Haut-Karabakh.
samedi 26 mars
Face à l’interdiction des manifestations, les Arméniens ont organisé une journée « ville morte » dans Erevan afin de protester contre le refus de Moscou de restituer la région du Haut-Karabakh. Le mouvement a été bien suivi. Une grève générale est par ailleurs déclenchée à Stepanakert.
vendredi 1er avril
Pour la première fois, la télévision soviétique a montré un reportage consacré à la situation au Haut-Karabakh. Mais, tout en reconnaissant qu’une grève s’y déroule depuis neuf jours, le journaliste ne propose que des images de travaux des champs se déroulant normalement dans un kolkhoze ainsi qu’une vue tranquille des rues de la capitale, Stepanakert.
jeudi 28 avril
Diffusion d’un documentaire de 90 minutes de Genrikh Borovik montrant des images des pogroms antiarméniens de Soumgaït en février dernier. Le journaliste critique le blackout imposé par le gouvernement soviétique sur la couverture médiatique de l’événement.
samedi 21 mai
Deux mois après les pogroms anti-arméniens provoqués par la crise au Haut-Karabakh, le premier secrétaire d’Azerbaïdjan et celui d’Arménie sont démis de leur fonction. Officiellement pour raisons de santé.
dimanche 5 juin
Une centaine de personnes (Arméniens et militants de l’Union démocratique) ont manifesté à Moscou en scandant des slogans hostiles au KGB et au numéro deux du Kremlin, Ligatchev. La police n’est pas intervenue.
samedi 11 juin
Reprise des manifestations monstres à Erevan pour réclamer le rattachement à l’Arménie du Haut-Karabakh.
dimanche 12 juin
Manifestation anti-arménienne à Bakou. La région autonome du Haut-Karabakh se proclame en état de sécession vis-à-vis de l’Azerbaïdjan.
lundi 13 juin
Une grève générale a été décrétée dans plusieurs villes d’Arménie : 500 000 personnes ont manifesté à Erevan. Un autre rassemblement s’est déroulé à Moscou en soutien aux Arméniens du Nagorny-Karabakh.
mardi 14 juin
Le chef du Parti communiste d’Arménie a obtenu la suspension de la grève générale après avoir annoncé que les plus hautes autorités de la République vont appuyer les demandes des manifestants pour le retour du Nagorny-Karabakh.
mercredi 15 juin
Le Parlement arménien a voté en faveur du rattachement total à l’Arménie de la région du Nagorny-Karabakh.
vendredi 17 juin
Le Parlement d’Azerbaïdjan rejette le rattachement du Nagorny-Karabakh à l’Arménie.
mardi 21 juin
Les députés du Haut-Karabakh demandent que leur territoire autonome soit directement placé sous l’autorité de Moscou.
mercredi 6 juillet
Des nationalistes arméniens ont occupé un cimetière arménien de Moscou en signe de soutien avec Erevan.
jeudi 7 juillet
Le Parlement européen a voté une résolution condamnant les violences commises en Azerbaïdjan soviétique contre les populations arméniennes
mardi 12 juillet
Les députés arméniens ont proclamé le rattachement du Haut-Karabakh à la République d’Arménie.
jeudi 14 juillet
Près de 200 000 personnes ont manifesté en Arménie pour réclamer l’annexion du Nagorny-Karabakh.
vendredi 15 juillet
L’Arménie reste paralysée par un mouvement de grève. Des armes ont été saisies par la police.
lundi 18 juillet
Le rattachement du Haut-Karabakh à la République d'Arménie décrété par des députés arméniens six jours plus tôt a été rejeté par le Présidium du Soviet suprême. Cependant, les responsables du Présidium ont promis d’agir en faveur de la mise en place d’un véritable statut d’autonomie pour cette région disputée.
mardi 19 juillet
Moscou menace les Arméniens d’employer la force s’il le faut. Le gouvernement soviétique ordonne aux autorités civiles locales de maintenir l’ordre et la paix civile en instaurant le couvre-feu si nécessaire.
mercredi 20 juillet
Plus centaines de milliers de personnes sont descendus dans les rues d’Erevan pour protester contre le refus du régime soviétique de rattacher le Haut-Karabakh à l’Arménie.
lundi 25 juillet
La télévision soviétique a annoncé que la grève déclenchée en Arménie le 23 mai est officiellement terminée à Erevan. Mais dans le même temps, l’agence Tass affirme qu’environ 25 % des employés n’ont pas repris le travail dans la capitale du Haut-Karabakh, Stepanakert.
vendredi 29 juillet
300 000 personnes ont manifesté dans la soirée à Erevan.
samedi 30 juillet
Accusé par les autorités soviétiques d’être à l’origine des émeutes en Arménie, le nationaliste arménien Parouir Airikian a été déchu de sa nationalité et expulsé d’URSS par le KGB. Il est arrivé dans la soirée à Rome, via l’Ethiopie.
lundi 8 août
Le dissident nationaliste arménien Parouir Airikian, expulsé d’URSS, a décidé d’entamer avec l’aide d’un avocat français (Me Bertrand Lavril) une procédure judiciaire pour obtenir le droit de rentrer chez lui et de récupérer sa nationalité. Il estime comme illégal le décret sur son expulsion et sa déchéance de nationalité. C’est une première.
jeudi 22 septembre
La reprise de l’agitation nationaliste oblige l’armée à envoyer des renforts en Arménie.
mardi 22 novembre
Des affrontements interethniques ont éclaté en Azerbaïdjan. Trois soldats ont été tués (les émeutes vont rapidement se transformer en pogroms contre la population arménienne).
jeudi 1er décembre
Reçus à Moscou par Mikhaïl Gorbatchev, les premiers secrétaires des Républiques d'Arménie et d'Azerbaïdjan sont sommés de rétablir l'ordre dans leurs républiques respectives.
mercredi 7 décembre
Un violent tremblement de terre (magnitude de 6,9) a frappé le nord de l’Arménie : entre 25 000 et 100 000 morts, 15 000 blessés, 400 000 sans-abri (alors que la température est au-dessous de 0°). La région de Spitak est la plus touchée par la catastrophe. Plusieurs villes et villages sont entièrement détruits, tandis que Leninakan (280 000 habitants), Kirovakan et Stepanavan sont gravement endommagées. De nombreux habitants de Bakou sont descendus dans les rues pour célébrer avec joie le « châtiment d'Allah ». L’aide internationale est proposée au gouvernement soviétique et, chose inédite, celle-ci est acceptée.
dimanche 11 décembre
Début de l’arrestation des nationalistes arméniens du comité Karabakh.
lundi 19 décembre
Douze jours après le séisme meurtrier d’Arménie, le Premier ministre Nicolaï Rijkov déclare que l'heure est à présent à la reconstruction.
lundi 26 décembre
Le gouvernement central de Moscou entend reprendre en main la situation dans le Caucase : des sanctions sont prises contre plusieurs responsables azéris après les violences du mois dernier.
1989
jeudi 12 janvier
La situation entre Arméniens et Azerbaïdjanais est telle que le gouvernement central de Moscou décide de prendre temporairement le contrôle de la région contestée du Haut-Karabakh.
mardi 28 février
Manifestation à Erevan pour le premier anniversaire du pogrom de Soumgaït en Azerbaïdjan.
samedi 20 mai
200 000 personnes manifestent à Erevan et demandent la libération des dirigeants arméniens.
samedi 23 septembre
Déclaration de souveraineté arménienne.
2 mai
Le peintre d’origine arménienne Ivan Aïvazovski est décédé à Théodosie, en Crimée. Spécialiste de la peinture de marine, il avait 82 ans.
1903
12 juin
Le gouvernement confisque des biens de l'Eglise arménienne.
1905
5 août
Des massacres ethniques éclatent dans le Caucase, entre Azéris et Arméniens du Haut-Karabagh : des dizaines de personnes sont tuées à Chouchi et plus de 200 maisons brûlées.
2 septembre
A Bakou, les combats de rue entre Tatars et Arméniens ont détruit une partie des installations pétrolières (derricks, chevalements d’extractions…) de Bakou. Les émeutes gagnent d’autres villes du Caucase : on dénombre plus de 1 000 victimes. Dans certains pays d’Europe, on estime que si la police n’est pas encore intervenue, c’est très certainement parce qu’elle apporte son soutien aux Tatars contre les Arméniens.
1906
en juillet
Fin de la « guerre arméno-tartare ».
1909
19 octobre
Extradé par l’Allemagne, le révolutionnaire arménien Semeno Archakovitch Ter-Petrossian, dit « Kamo », est envoyé à Tiflis [Tbilissi, en Géorgie] pour purger la peine infligée pour un braquage de banque qui permis de collecter des fonds pour les bolcheviques en 1907.
1911
4 février
Nouvel assassinat d’un haut responsable perse par des sujets russes : le ministre des Finances, Sani al-Dowleh, a été tué à Téhéran par deux Arméniens. Les deux meurtriers se sont réfugiés dans la légation russe qui refuse de les remettre à la justice perse.
16 juillet
Le patriarche arménien a présenté au gouvernement ottoman une liste de griefs. Il réclame notamment des améliorations en matière d’éducation, d’emploi de la langue arménienne, le droit de participer au service militaire et le droit pour les chrétiens de se présenter comme témoins dans les procédures judiciaires. Des réformes sont promises (mais elles seront bloquées au Parlement).
1915
5 mai
Dans l’est de l’Asie Mineure, les Arméniens libèrent la ville de Van de l’occupation ottomane.
19 mai
Les Russes occupent Van (Arménie turque).
17 juin
Plus de 300 000 Arméniens se sont réfugiés en Russie. Les Turcs les massacrent depuis trois ans.
31 juillet
Fin de l'occupation russe de Van.
1916
3 mars
Dans l’est de l’Asie Mineure (Kurdistan), la ville de Bitlis est prise par l’armée russe (1er bataillon arménien des Unités de volontaires arméniens).
1917
15 mars
Une délégation du comité provisoire se rend auprès du tsar à Pskov, exigeant son abdication. Nicolas II abdique, sans tenter de résister, en faveur de son frère Michel Romanov.
7 novembre
Révolution d’Octobre. A 18 heures, le croiseur Aurora, venu de Kronstadt, tire sur le Palais d'Hiver à Petrograd. Kerenski s'enfuit à 20 h 40. Réunion du deuxième congrès panrusse des Soviets, avec une majorité bolchevique (390 sièges sur 650). Il désigne un Conseil des commissaires du peuple (Sovnarkom), entièrement bolchevique (président : Lénine ; Affaires étrangères : Trotski ; Nationalités : Staline). Kerenski prend la fuite.
1918
dimanche 3 mars
Paix germano-russe de Brest-Litovsk : les Russes acceptent de céder la Pologne, l'Ukraine, la Russie blanche, les Pays baltes, la Finlande, la Géorgie et l'Arménie.
samedi 30 mars
Début des événements sanglants de mars à Bakou et dans les alentours : les bolcheviques et des membres de la Fédération révolutionnaire arménienne commencent à massacrer des habitants azéris.
mardi 2 avril
Fin des événements sanglants de mars dans le gouvernorat de Bakou : entre 3 000 et 12 000 personnes, presque exclusivement des Azéris, ont été tués en quatre jours.
en avril
Proclamation de la Fédération de Transcaucasie (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan).
du vendredi 24 au dimanche 26 mai
Bataille de Sardarapat [aujourd’hui Nor Armavir] : les forces arméniennes (9 000 hommes) ont remporté une victoire décisive en repoussant l’offensive de 10 000 et 13 000 soldats turcs (dont 1 500 à 3 000 cavaliers kurdes) à 40 km à l’ouest d’Erevan. Les vaincus déplorent la perte de 3 500 hommes, les vainqueurs quelques centaines.
dimanche 26 mai
La Géorgie et l’Arménie proclament leur indépendance.
en décembre
Conflit arméno-géorgien.
1919
en avril
Conflit arméno-tatar.
vendredi 16 mai
Fondation en Arménie de l’Université d’Erevan (ouverte en janvier 1920).
mercredi 28 mai
Indépendance de l’Arménie russe.
du mercredi 4 au jeudi 5 juin
Un affrontement armé entre Azéris et Arméniens a éclaté à Chouchi, au Haut-Karabakh, à l’initiative du gouverneur-général Khosrov bek Sultanov. Les quartiers arméniens sont placés sous blocus, sans accès à l’eau et à la nourriture, tandis que des troupes azéries venues de Bakou et Ganca occupent les baraquements militaires russes de Khankendi [Stepanakert].
du jeudi 5 au samedi 7 juin
Massacre de Khaibalikend [Qeybalı] commis au Haut-Karabakh à l’initiative du gouverneur Khosrov bek Sultanov : entre 600 et 700 civils arméniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans les villages de Khaibalikend, Jamillu, Karkujahan et Pahliul par des irréguliers kurdes et azéris et par des soldats azéris.
1920
dimanche 11 janvier
A Versailles, les puissances européennes membres du Conseil suprême de la Société des nations ont voté pour reconnaître pleinement l’indépendance des républiques démocratiques d’Azerbaïdjan, d’Arménie et de Géorgie, séparées de l’ancien empire russe.
mercredi 21 janvier
Début de la bataille de Marash [aujourd’hui Kahramanmaraş] : les Forces nationales turques liées à Mustafa Kemal assiègent cette ville du sud-est de l’Anatolie, occupée par l’armée française, la Légion arménienne française et des troupes sénégalaises.
mercredi 28 janvier
Le Conseil supérieur allié reconnaît les trois républiques d'Arménie, Géorgie et Azerbaïdjan.
samedi 31 janvier
L’Université d’Etat d’Erevan, fondée en 1919, est inaugurée à Alexandropol [aujourd’hui Gyumri], dans le nord-ouest de l’Arménie (transférée à Erevan à l’automne).
du mercredi 11 au jeudi 12 février
Après trois semaines de siège, le général français Quérette ordonne le retrait des troupes françaises de Marash [aujourd’hui Kahramanmaraş], après avoir détruit les dépôts de munitions restants. 3 000 Arméniens parviennent à les suivre pour entreprendre une longue marche (121 km) de trois jours jusqu’à Islahiye (un millier mourra de froid et d’épuisement en chemin). La bataille de Marash a fait 160 tués, 280 blessés et 170 disparus dans les rangs français, tandis que du côté turc, le bilan serait de 4 500 morts et plus de 500 blessés (civils compris). On estime également qu’entre 5 000 et 12 000 civils arméniens seront massacrés après la prise de la ville par les Turcs.
du lundi 22 au vendredi 26 mars
Massacres de Chouchi : environ 20 000 Arméniens sont tués par les Azéris dans cette ville du Haut-Karabagh. Des quartiers arméniens ont été entièrement détruits.
samedi 19 juin
Première victime de l’opération « Némésis » (lancée par les Arméniens pour venger le génocide commis et le massacre de Bakou) : l’ancien ministre azéri Fatali Khan Khoyski a été assassiné à Tbilissi, en Géorgie, par Aram Yerganian et Misak Krakosyan.Khoyski avait 44 ans.
samedi 10 juillet
« Incident de Kaç Kaç » : afin d’atténuer la surpopulation à Adana, grande ville de Cilicie, les forces d’occupation franco-arméniennes lancent une opération pour contraindre la population turque locale à partir vers le nord. En quatre jours, environ 40 000 personnes vont fuir vers la campagne et les montagnes. Des centaines de personnes vont perdre la vie. Depuis l’occupation de la ville en 1919, des dizaines de milliers d’Arméniens s’y sont installés.
mercredi 22 ou 23 septembre
Les Turcs envahissent la jeune République arménienne et marchent sur Olti et Sarikamich : l’Arménie décrète la mobilisation générale et porte son armée à 35 000 hommes.
dimanche 17 octobre
Après un mois de résistance arménienne, les forces turques parviennent à faire leur jonction à Iktir avec les Tartares d’Azerbaïdjan.
vendredi 22 octobre
Mission Chanth-Derderian : les Soviétiques font traîner les négociations entre Turcs et Arméniens.
samedi 30 octobre
Les Turcs entrent dans Kars.
dimanche 7 novembre
Les Turcs entrent dans Alexandropol [aujourd’hui Gyumri].
mardi 23 novembre
Simon Vratsian devient le nouveau Premier ministre de l’Arménie, avec le portefeuille des Affaires étrangères. Jusque-là ministre de l’Agriculture et du Travail, il succède à Hamo Ohanjanyan.
lundi 29 novembre
L’Armée rouge soviétique envahit l’Arménie, vaincue par les Turcs.
jeudi 2 décembre
L’Arménie se proclame République soviétique sur l’initiative d’Anastas Mikoïan, dirigeant du mouvement révolutionnaire dans le Caucase. Elle est incorporée dans l’URSS sous le nom de République Socialiste Soviétique d’Arménie. Elle est réunie à l’Azerbaïdjan et à la Géorgie dans la République Socialiste Soviétique de Transcaucasie. Le Zankézour refuse la création d’une République arménienne soviétique et entre en dissidence sous la direction du général Nejtch.
Traité d'Alexandropol [aujourd’hui Gyumri] : conclu entre les Turcs et la République démocratique d’Arménie, il remplace le traité de Batoumi signé le 4 juin 1918. Les Arméniens renoncent au traité de Sèvres et acceptent de réduire leur armée à 1 500 hommes. La Turquie se voit restituer les villes de Kars, Ardahan et Artvin, conquises par la Russie en 1878.
1921
lundi 3 janvier
La Turquie fait la paix avec l’Arménie, désormais intégrée à l’URSS.
vendredi 15 février
En Arménie, les Dachnaks déclenchent un soulèvement paysan : le gouvernement communiste et les troupes russes sont chassés du territoire. Mise en place d’un comité de Salut de l’Arménie, sous la présidence de Simon Vratsian.
samedi 2 avril
Un mois et demi après avoir été chassée d’Arménie, l’Armée rouge est de retour à Erevan : rétablissement du régime communiste sous la direction d’Alexandre Miasnikian. Les Dachnaks se retirent vers le Zanzékour (puis à Ghapan avant de replier en Perse).
mardi 26 avril
Le deuxième congrès Pan-Zangézourien, réuni au monastère de Tatev par Garéguine Njdeh, proclame l’indépendance de la République arménienne de la Montagne. Formant la partie sud-est de l’Arménie, avec le Haut-Karabakh, elle a pour capitale la ville de Goris (fin en juillet).
vendredi 10 juin
Déclaration de Paris : trois Etats de Transcaucasie et du Caucase du Nord, l’Azerbaïdjan, l’Arménie et la Géorgie, proclament leur indépendance, établissant entre eux une union douanière et une alliance militaire. Ces décisions resteront sans effets auprès des puissances étrangères.
mercredi 13 juillet
Dissolution de la République arménienne de la montagne, proclamée en avril dans le sud-est de l’Arménie.
lundi 18 juillet
Opération « Némésis » : considéré comme l’un des responsables du massacre de Bakou, l’ancien ministre de l’Intérieur azéri Behbud Khan Javanshir a été abattu à Constantinople, devant l’hôtel Pera Palace, par l’Arménien Misak Torlakian. La victime avait 44 ans. L’assassin a été arrêté.
jeudi 13 octobre
Traité de Kars conclu entre la Turquie et les trois Républiques transcaucasiennes soviétiques (Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie), afin de définir les différentes frontières.
dans l’année
Les femmes obtiennent le droit de vote en Arménie.
1922
du mercredi 4 au jeudi 5 janvier
Après plus de trois ans d’occupation, la Légion arménienne, principale force française en Cilicie, évacue la ville d’Adana, aussitôt occupée par l’armée turque. Depuis 1919, une grande partie de la population turque a fui la ville et des dizaines de milliers d’Arméniens s’y sont installés.
dimanche 12 mars
Deux ans après leur création, les républiques socialistes soviétiques de Géorgie, d’Arménie et d’Azerbaïdjan fusionnent pour former la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie (Zakavkazskaïa Sovetskaïa Federativnaïa Sotsialistitcheskaïa Respoublika), dont la capitale est Tbilissi (elle sera dissoute en 1936).
vendredi 21 juillet
Opération « Némésis » : considérée comme l’un des principaux responsables du génocide arménien, le général Djémal Pacha a été abattu à Tiflis [Tbilissi, en Géorgie] par les agents arméniens Stepan Dzaghigian, Artashes Gevorgian et Bedros Ter Boghosian. Ancien gouverneur de Syrie et ministre de la Marine ottomane, Djémal Pacha était âgé de 50 ans.
lundi 11 septembre
Ratification à Erevan du traité de Kars.
vendredi 22 décembre
Les RSFS de Russie et de Transcaucasie et les RSS d’Ukraine et de Biélorussie signent un traité d’union.
samedi 30 décembre
A Moscou, le premier Congrès des Soviets des Républiques socialistes soviétiques (RSS) décide de créer l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), comprenant les territoires reconquis depuis la fin de la guerre civile : Russie, Turkestan, Sibérie occidentale, Biélorussie, Ukraine, Fédération transcaucasienne (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie).
1923
vendredi 6 juillet
Adoption de la première Constitution de l’URSS par le Comité exécutif central. Elle reprend les grands traits de la Constitution de l'Etat russe de juillet 1918 : Congrès des Soviets souverains ; comité exécutif central de deux chambres (Conseil de l'Union et Conseil des nationalités) ; Présidium de 21 membres élus par le conseil exécutif ; chef d'Etat collectif aux pouvoirs illimités. Le poste de Commissaire du peuple à la Justice, détenu depuis 1918 par Dimitri Kursky, est supprimé (entrée en vigueur de la Constitution le 31 janvier 1924).
1924
vendredi 25 juillet
Le gouvernement d’Athènes annonce avoir expulsé de Grèce environ 50 000 Arméniens.
1928
mardi 31 janvier
Sortie du film arménien Khaspush, drame de guerre réalisé par Hamo Beknazarian, avec Hrachia Nersisyan, M. Dulgaryan et Avet Avetisyan.
dimanche 25 novembre
Première du film arménien Char vogi, drame de Patvakan Barkhudaryan et Mikheil Gelovani, avec Hasmik, Nina Manucharyan, M. Gelovani et B. Madatova.
1931
lundi 27 avril
Un tremblement de terre de magnitude 6,5 a frappé à 20 h 50 (heure locale) les monts Zangezour, à la frontière entre l’Arménie (province de Syunik) et l’enclave azerbaïdjanaise de Nakhitchevan : entre 390 et 2 890 morts. 57 villages arméniens et 45 villages de la région azérie d’Orduban ont été détruits ou gravement endommagés. Le monastère de Tatev a subi des dégâts.
1936
samedi 5 décembre
Dissolution de la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie (créée en 1922) et formation des républiques socialistes d’Arménie, d’Azerbaïdjan et de Géorgie. Fondation par ailleurs de la République autonome de Kabardino-Balkarie, sur le flanc nord du Grand Caucase.
1953
jeudi 5 mars
Joseph Staline est mort dans sa datcha des environs de Moscou, à 21 h 50. Il avait 73 ans. Malenkov (51 ans) devient chef du gouvernement (président du Conseil). Avec Beria, ministre des « affaires intérieures et de la sécurité d'Etat », et Molotov, il appartient au triumvirat qui dirige le pays.
samedi 14 mars
Après d’intenses luttes de pouvoir au Kremlin, Malenkov, sommé de choisir entre les fonctions de direction gouvernementale et celles du secrétariat du parti, choisit les premières. Nikita Khrouchtchev remplace Malenkov au secrétariat du Comité central, un poste clé.
lundi 7 septembre
Nikita Khrouchtchev est élu secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique. C’est le nouvel homme fort du pays.
1961
dimanche 10 septembre
Trois Arméniens tentent de détourner un avion Yak-12 de l'Aeroflot effectuant la ligne Erevan/Yekhegnadzor. Un agent de sécurité tue l'un des pirates. Un passager est blessé lors de l'échange de tirs et l'appareil effectue un atterrissage forcé. Les deux autres pirates sont arrêtés (et seront condamnés à la peine de mort).
1962
lundi 8 janvier
Une Caravelle de la compagnie belge Sabena est interceptée par des MiG soviétiques et contrainte de se poser en Arménie.
mercredi 21 novembre
Ouverture à Erevan (pour la première fois) de la 30e édition du championnat d’échecs d’URSS.
jeudi 20 décembre
Viktor Korchnoï est sacré champion d’échecs d’URSS pour la seconde fois (après 1960), devant Taïmanov et Tal.
1964
mercredi 14 octobre
Alors qu’il se reposait au bord de la mer Noire, le secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique Nikita Khrouchtchev est destitué par le présidium et remplacé par Leonid Brejnev (qui devient Premier secrétaire du PC) et Kossyguine (qui devient Premier ministre). L’opération avait été préparée par A. Chelepine.
1965
mardi 20 avril
L’Uruguay est le premier pays à reconnaître officiellement le génocide arménien.
samedi 24 avril
Cinquantenaire du génocide arménien par les Turcs : manifestation dans la diaspora arménienne et à Erevan.
1966
jeudi 6 octobre
Fin des épreuves d’athlétisme organisées à Leninakan [Gyumri], en Arménie. Les médailles d’or masculine sont revenues à Guennadi Agapov (50 km marche), Iouri Diachkov (décathlon), V. Kasatkine, Edvin Ozoline, Ioulian Kascheev et V. Dent (relais 4 x 100 m), Alexander Ivanov, V. Frolov, Vassili Anisimov et Grigory Sverbetov (relais 4 x 400 m). Chez les femmes, les titres de relais ont été gagnés par L. Grigorieva, Tatiana Arnautova, Lioudmila Samotosova et Renate Dentelle (4 x 100 m) et L. Grigorieva, L. Yesina, Renate Dentelle et Lioudmila Samtosova (4 x 200 m).
mercredi 26 octobre
Ouverture à Leninakan [Gyumri], en Arménie, de la suite des championnats d’URSS de lutte gréco-romaine.
vendredi 28 octobre
Clôture à Leninakan des championnats d’URSS de lutte gréco-romaine. Les titres nationaux ont été gagnés par Sergueï Rybalko (poids mouches), Vladlen Trostiansky (poids coqs), Sergueï Agamov (plumes), David Gvantseladze (légers), Georgi Vershinine (welters), Tamaz Machavariani (moyens), Vassili Merkulov (lourds légers), Nikolaï Shmalov (lourds).
1970
mercredi 21 octobre
Un avion de l’US Air Force a du réaliser un atterrissage d’urgence à Leninakan [aujourd’hui Gyumri], dans le nord-ouest de l’Arménie. Les Soviétiques retiennent plusieurs officiers, dont deux généraux.
mardi 10 novembre
Les Soviétiques libèrent les officiers et soldats américains détenus depuis leur atterrissage en Arménie le 21 octobre dernier.
jeudi 31 décembre
Un avion de l’Aeroflot-Arménie s’est écrasé peu après son décollage de l’aéroport de Leningrad : 93 morts. L’accident est dû à plusieurs pannes moteur.
1975
mardi 6 mai
Profitant d’une accalmie dans les violences libanaises, 100 000 Arméniens se sont rassemblés à Beyrouth pour commémorer le 60e anniversaire du génocide commis par les Turcs.
mercredi 22 octobre
L'ambassadeur de Turquie en Autriche est assassiné à Vienne par des terroristes arméniens.
vendredi 28 novembre
Ouverture à Erevan de la 43e édition du championnat d’échecs d’URSS.
lundi 22 décembre
Tigran Petrossian est sacré à Erevan champion du monde d’échecs d’URSS pour la quatrième fois, devant Vaganian, Goulko, Romanichine et Tal.
1976
jeudi 16 septembre
A Erevan, alors qu’il venait de parcourir 20 km pour un entraînement, le champion de natation sous-marine arménien Charvarch Karapetian assiste à l’accident d’un trolleybus qui tombe dans le lac Erevanian. Il replonge aussitôt dans les eaux glacées et malgré les conditions de visibilité quasi nulles, il parvient à remonter 30 personnes (dont 20 survivront) en plusieurs fois. Grièvement blessé par des éclats de verre et en hypothermie, Karapetian s’effondre (il passera 45 jours inconscient à l’hôpital).
mercredi 22 décembre
Mise en service du premier réacteur de la centrale nucléaire arménienne de Metsamor. La construction avait commencé en 1969 à 35 kilomètres à l’ouest d’Erevan.
1977
samedi 8 janvier
Attentat dans le métro de Moscou attribué à des séparatistes arméniens : sept morts.
1978
mercredi 5 avril
Match amical de football : à Erevan, l’Union soviétique a écrasé la Finlande dix buts à deux.
mercredi 20 septembre
Début pour les Soviétiques des qualifications pour le championnat d’Europe de football 1980 : au stade Hrazdan d’Erevan, l’URSS a battu la Grèce deux buts (Tchesnokov et Bezsonov) à zéro, devant 26 913 spectateurs.
1979
mercredi 24 janvier
Procès secret des trois nationalistes arméniens suspectés de l’attentat contre le métro de Moscou de janvier 1977 : membres du Parti national uni, Stepan Zatikyan, Halop Stepanyan et Zaven Bagdasaryan ont été condamnés à mort.
lundi 29 ou mardi 30 janvier
Cinq jours après avoir été condamnés à mort, les nationalistes arméniens Zatikyan, Stepanyan et Bagdasaryan ont été fusillés.
1980
samedi 5 janvier
Mise en service du second réacteur de la centrale nucléaire arménienne de Metsamor, construite à 35 kilomètres à l’ouest d’Erevan.
1981
vendredi 19 juin
L’ASALA (nationalistes arméniens) fait exploser une bombe contre le Parlement suisse à Berne.
1982
jeudi 8 ou vendredi 9 avril
Un diplomate turc a été grièvement blessé au Canada dans un attentat revendiqué par l’Armée secrète arménienne pour la libération de l’Arménie.
jeudi 29 avril
La Chambre des représentants de Chypre, partie grecque, a reconnu officiellement le génocide arménien par les Turcs.
vendredi 15 octobre
Un incendie s’est produit dans la centrale nucléaire arménienne de Metsamor. Il a fallu sept heures à 110 pompiers pour circonscrire le sinistre. Les dégâts sont estimés à un million de roubles.
mercredi 10 novembre
Décès à Moscou de Leonid Brejnev, à l’âge de 76 ans. Avant de mourir, il n’a pu imposer son candidat à sa succession, Konstantin Tchernenko. La nouvelle est gardée secrète quelques heures.
vendredi 12 novembre
L’ancien chef du KGB Iouri Andropov (68 ans) est élu secrétaire général du Parti communiste soviétique.
1983
jeudi 14 avril
Le patriarche arménien d’Istanbul Shnork Kaloustian a appelé les Arméniens du monde entier à combattre « ces Arméniens qui ont entaché leur peuple » en commettant des attentats antiturcs.
jeudi 21 juillet
Ouverture à Lausanne du deuxième Congrès mondial arménien, réunissant pendant trois jours 70 délégués (sur les 200 attendus) venus de 17 pays. Les participants ont tous condamné l’attentat de l’ASALA qui a fait sept morts il y a six jours à l’aéroport français d’Orly : l’absence de nombreux délégués s’explique sans doute par la peur de subir des représailles turques. Une délégation de journalistes turcs a été interdite d’assister aux débats.
dimanche 24 juillet
Clôture du deuxième Congrès mondial arménien à Lausanne : les délégués demandent au gouvernement turc de « reconnaître la réalité du génocide, prologue à l’ouverture d’un dialogue en vue de régler la question arménienne », et invitent l’URSS et la République socialiste soviétique d'Arménie à soutenir les efforts de la diaspora arménienne.
1984
jeudi 9 février
Le numéro un soviétique Iouri Andropov, au pouvoir depuis 15 mois, est mort à Moscou, à l’âge de 69 ans. Cela faisait plus de six mois qu’il n’était plus apparu en public. Son probable successeur est Konstantin Tchernenko.
lundi 13 février
Comme prévu, le conservateur Konstantin Tchernenko (72 ans) a été désigné dans la matinée pour succéder à Andropov comme secrétaire général du Parti communiste soviétique. Le dauphin de Brejnev a pris sa revanche, un an et demi après avoir été écarté du poste de numéro un soviétique.
lundi 16 avril
A Paris, le génocide arménien perpétré par la Turquie en 1915 a été reconnu de façon « imprescriptible » par le Tribunal permanent des peuples réuni à la Sorbonne.
1985
dimanche 10 mars
Décès à Moscou du numéro un soviétique Konstantin Tchernenko. Secrétaire général du Parti communiste et chef de l’Etat, il était âgé de 73 ans.
lundi 11 mars
Les responsables soviétiques ont désigné Mikhaïl Gorbatchev (55 ans) comme le nouveau secrétaire général du Parti communiste d’URSS.
mardi 2 juillet
Une sous-commission de l’ONU pour la prévention des droits de l’homme et la protection des minorités publie un rapport qualifiant de génocide le massacre des Arméniens dans les années 1910.
1986
mardi 13 mai
Tremblement de terre en Arménie : 2 morts et 1 500 maisons détruites.
1987
vendredi 22 mai
L’athlète arménien Robert Emmiyan a établi à Tsakhkadzor le nouveau record d’Europe du saut en longueur : 8,86 mètres (record toujours en vigueur et quatrième meilleure performance mondiale de tous les temps).
jeudi 18 juin
Le Parlement européen a adopté une résolution reconnaissant le génocide arménien de 1915 en Turquie.
1988
jeudi 11 février
Le parlement régional du Haut-Karabakh, un territoire azerbaïdjanais peuplé à 80 % d'Arméniens, proclame l'autodétermination du territoire autonome. Des centaines d'Arméniens ont manifesté à Stepanakert en faveur du rattachement de cette région à l'Arménie. L’information est tenue secrète.
dimanche 14 février
Un haut responsable du Comité central d’Azerbaïdjan, Asadov, a déclaré que « des centaines de milliers d’Azerbaïdjanais sont prêts à s’emparer d’Artsakh [Karabakh] et d’y organiser un massacre ».
samedi 20 février
Le Conseil des députés du peuple de l’oblast autonome du Haut-Karabakh (Nagorny-Karabakh) a voté la sécession vis-à-vis de l’Azerbaïdjan et réclamé le rattachement à l’Arménie.
lundi 22 février
Début des grandes manifestations pacifiques à Erevan pour réclamer le rattachement à l’Arménie du Karabakh. Dans le même temps, une foule d’Azéris manifestent à Bakou et à Soumgaït en proclamant que cette région fait intégralement partie de l’Azerbaïdjan.
mardi 23 février
100 000 Arméniens ont manifesté à Erevan pour réclamer le rattachement à leur république de la région du Nagorny-Karabakh, attribuée à l’Azerbaïdjan en 1923.
mercredi 24 février
« Réveil national arménien » : près de 200 000 personnes ont manifesté à Erevan pour réclamer le rattachement à l’Arménie du Haut-Karabagh, cette région réunie à l’Azerbaïdjan sous Staline et peuplée à 75 % d’Arméniens. Un autre rassemblement s’est tenu à Stepanakert, la capitale du dit Haut-Karabagh. A Moscou, Gorbatchev a fait une première concession aux nationalistes arméniens en limogeant le premier secrétaire du comité du parti (Obkom) Boris Kevorkov, en poste depuis 15 ans, et en le remplaçant par Guenrik Pogossian, un Arménien.
jeudi 25 février
Pour la deuxième journée consécutive une foule importante a réclamé à Erevan le retour du Haut-Karabagh. L’armée soviétique aurait pris position dans certaines rues de la capitale arménienne.
vendredi 26 février
Mikhaïl Gorbatchev est intervenu à la radio et à la télévision pour réclamer un retour à l’ordre dans le Caucase. Mais ni cet appel ni le déploiement de l’armée n’ont réussi à ramener le calme à Erevan : près d’un million de personnes ont défilé dans les rues de la capitale arménienne pour réclamer au Soviet suprême le rattachement du Karabagh.
Plusieurs petites manifestations anti-arméniennes sont organisées dans le parc Lénine de Soumgaït, un grand centre industriel situé à 30 kilomètres au nord de Bakou (223 000 habitants, dont 17 000 Arméniens). Les participants, chauffés à blanc par les rumeurs (Azéris chassés du Haut-Karabakh), appellent à expulser les Arméniens d’Azerbaïdjan. Chaque discours s’achève sur les cris : « Mort aux Arméniens ! ».
samedi 27 février
L’annonce à la radio par le procureur Aleksandr Katusev du meurtre de deux jeunes Azerbaïdjanais par des Arméniens près d’Agsam quelques jours plus tôt déclenche un déferlement de haine à Soumgaït, où de jeunes nationalistes azéris organisent dans la soirée un pogrom contre les Arméniens. Des groupes d’émeutiers attaquent et tuent les Arméniens dans les rues et dans les maisons et appartements, sans être dérangés par les forces de police locales. Par ailleurs, de l’alcool et de la drogue aurait pu être fourni à la foule en colère. Des magasins et bâtiments appartenant à des Arméniens sont pillés. Des milliers d’Arméniens sont cependant mis à l’abri et défendus par leurs amis ou voisins azéris.
dimanche 28 février
Le pogrom se poursuit à Soumgaït. Un petit contingent mal équipé est déployé par le ministère des Affaires intérieures dans la ville pour tenter, en vain, de mettre fin aux violences. Les soldats se retrouvent eux-mêmes la cible des émeutiers. Des cocktails Molotov sont jetés sur leurs véhicules.
lundi 29 février
L’arrivée de troupes aguerris supplémentaires, soutenues par des véhicules blindés, met fin au pogrom de Soumgaït. Les autorités imposent dans la soirée la loi martiale et le couvre-feu de 18 h à 7 h du matin. En trois jours, selon les chiffres officiels, environ 26 Arméniens et 6 Azéris ont été tués, tandis que 2 000 personnes ont été blessées, en majorité des Arméniens. On recense également de nombreux viols. Des femmes et des enfants figurent parmi les victimes. Les sources dissidentes estiment que le nombre de morts est bien plus élevé (plusieurs centaines de tués). Les troupes soviétiques procéderont à 400 arrestations (84 seront poursuivis en justice).
samedi 5 mars
Pour la première fois, l’agence de presse officielle soviétique Tass a reconnu dans un communiqué que les affrontements ethniques en Azerbaïdjan auraient fait 31 victimes arméniennes à Soumgaït.
dimanche 13 mars
Un millier de personnes se sont rassemblées dans le cimetière arménien de Moscou pour réclamer le rattachement du Haut-Karabakh à la République d’Arménie.
mercredi 23 mars
Réunie à Moscou en présence de Mikhaïl Gorbatchev, la plus haute instance du régime soviétique, le présidium du Soviet suprême, a rejeté les revendications des nationalistes arméniens. Et notamment le rattachement à l’Arménie de la région du Haut-Karabakh, enclavée dans la République d’Azerbaïdjan.
jeudi 24 mars
Mikhaïl Gorbatchev a fait adopter toute une série de mesures visant à atténuer les discriminations économiques, sociales et culturelles dont sont victimes les Arméniens du Haut-Karabakh.
samedi 26 mars
Face à l’interdiction des manifestations, les Arméniens ont organisé une journée « ville morte » dans Erevan afin de protester contre le refus de Moscou de restituer la région du Haut-Karabakh. Le mouvement a été bien suivi. Une grève générale est par ailleurs déclenchée à Stepanakert.
vendredi 1er avril
Pour la première fois, la télévision soviétique a montré un reportage consacré à la situation au Haut-Karabakh. Mais, tout en reconnaissant qu’une grève s’y déroule depuis neuf jours, le journaliste ne propose que des images de travaux des champs se déroulant normalement dans un kolkhoze ainsi qu’une vue tranquille des rues de la capitale, Stepanakert.
jeudi 28 avril
Diffusion d’un documentaire de 90 minutes de Genrikh Borovik montrant des images des pogroms antiarméniens de Soumgaït en février dernier. Le journaliste critique le blackout imposé par le gouvernement soviétique sur la couverture médiatique de l’événement.
samedi 21 mai
Deux mois après les pogroms anti-arméniens provoqués par la crise au Haut-Karabakh, le premier secrétaire d’Azerbaïdjan et celui d’Arménie sont démis de leur fonction. Officiellement pour raisons de santé.
dimanche 5 juin
Une centaine de personnes (Arméniens et militants de l’Union démocratique) ont manifesté à Moscou en scandant des slogans hostiles au KGB et au numéro deux du Kremlin, Ligatchev. La police n’est pas intervenue.
samedi 11 juin
Reprise des manifestations monstres à Erevan pour réclamer le rattachement à l’Arménie du Haut-Karabakh.
dimanche 12 juin
Manifestation anti-arménienne à Bakou. La région autonome du Haut-Karabakh se proclame en état de sécession vis-à-vis de l’Azerbaïdjan.
lundi 13 juin
Une grève générale a été décrétée dans plusieurs villes d’Arménie : 500 000 personnes ont manifesté à Erevan. Un autre rassemblement s’est déroulé à Moscou en soutien aux Arméniens du Nagorny-Karabakh.
mardi 14 juin
Le chef du Parti communiste d’Arménie a obtenu la suspension de la grève générale après avoir annoncé que les plus hautes autorités de la République vont appuyer les demandes des manifestants pour le retour du Nagorny-Karabakh.
mercredi 15 juin
Le Parlement arménien a voté en faveur du rattachement total à l’Arménie de la région du Nagorny-Karabakh.
vendredi 17 juin
Le Parlement d’Azerbaïdjan rejette le rattachement du Nagorny-Karabakh à l’Arménie.
mardi 21 juin
Les députés du Haut-Karabakh demandent que leur territoire autonome soit directement placé sous l’autorité de Moscou.
mercredi 6 juillet
Des nationalistes arméniens ont occupé un cimetière arménien de Moscou en signe de soutien avec Erevan.
jeudi 7 juillet
Le Parlement européen a voté une résolution condamnant les violences commises en Azerbaïdjan soviétique contre les populations arméniennes
mardi 12 juillet
Les députés arméniens ont proclamé le rattachement du Haut-Karabakh à la République d’Arménie.
jeudi 14 juillet
Près de 200 000 personnes ont manifesté en Arménie pour réclamer l’annexion du Nagorny-Karabakh.
vendredi 15 juillet
L’Arménie reste paralysée par un mouvement de grève. Des armes ont été saisies par la police.
lundi 18 juillet
Le rattachement du Haut-Karabakh à la République d'Arménie décrété par des députés arméniens six jours plus tôt a été rejeté par le Présidium du Soviet suprême. Cependant, les responsables du Présidium ont promis d’agir en faveur de la mise en place d’un véritable statut d’autonomie pour cette région disputée.
mardi 19 juillet
Moscou menace les Arméniens d’employer la force s’il le faut. Le gouvernement soviétique ordonne aux autorités civiles locales de maintenir l’ordre et la paix civile en instaurant le couvre-feu si nécessaire.
mercredi 20 juillet
Plus centaines de milliers de personnes sont descendus dans les rues d’Erevan pour protester contre le refus du régime soviétique de rattacher le Haut-Karabakh à l’Arménie.
lundi 25 juillet
La télévision soviétique a annoncé que la grève déclenchée en Arménie le 23 mai est officiellement terminée à Erevan. Mais dans le même temps, l’agence Tass affirme qu’environ 25 % des employés n’ont pas repris le travail dans la capitale du Haut-Karabakh, Stepanakert.
vendredi 29 juillet
300 000 personnes ont manifesté dans la soirée à Erevan.
samedi 30 juillet
Accusé par les autorités soviétiques d’être à l’origine des émeutes en Arménie, le nationaliste arménien Parouir Airikian a été déchu de sa nationalité et expulsé d’URSS par le KGB. Il est arrivé dans la soirée à Rome, via l’Ethiopie.
lundi 8 août
Le dissident nationaliste arménien Parouir Airikian, expulsé d’URSS, a décidé d’entamer avec l’aide d’un avocat français (Me Bertrand Lavril) une procédure judiciaire pour obtenir le droit de rentrer chez lui et de récupérer sa nationalité. Il estime comme illégal le décret sur son expulsion et sa déchéance de nationalité. C’est une première.
jeudi 22 septembre
La reprise de l’agitation nationaliste oblige l’armée à envoyer des renforts en Arménie.
mardi 22 novembre
Des affrontements interethniques ont éclaté en Azerbaïdjan. Trois soldats ont été tués (les émeutes vont rapidement se transformer en pogroms contre la population arménienne).
jeudi 1er décembre
Reçus à Moscou par Mikhaïl Gorbatchev, les premiers secrétaires des Républiques d'Arménie et d'Azerbaïdjan sont sommés de rétablir l'ordre dans leurs républiques respectives.
mercredi 7 décembre
Un violent tremblement de terre (magnitude de 6,9) a frappé le nord de l’Arménie : entre 25 000 et 100 000 morts, 15 000 blessés, 400 000 sans-abri (alors que la température est au-dessous de 0°). La région de Spitak est la plus touchée par la catastrophe. Plusieurs villes et villages sont entièrement détruits, tandis que Leninakan (280 000 habitants), Kirovakan et Stepanavan sont gravement endommagées. De nombreux habitants de Bakou sont descendus dans les rues pour célébrer avec joie le « châtiment d'Allah ». L’aide internationale est proposée au gouvernement soviétique et, chose inédite, celle-ci est acceptée.
dimanche 11 décembre
Début de l’arrestation des nationalistes arméniens du comité Karabakh.
lundi 19 décembre
Douze jours après le séisme meurtrier d’Arménie, le Premier ministre Nicolaï Rijkov déclare que l'heure est à présent à la reconstruction.
lundi 26 décembre
Le gouvernement central de Moscou entend reprendre en main la situation dans le Caucase : des sanctions sont prises contre plusieurs responsables azéris après les violences du mois dernier.
1989
jeudi 12 janvier
La situation entre Arméniens et Azerbaïdjanais est telle que le gouvernement central de Moscou décide de prendre temporairement le contrôle de la région contestée du Haut-Karabakh.
mardi 28 février
Manifestation à Erevan pour le premier anniversaire du pogrom de Soumgaït en Azerbaïdjan.
samedi 20 mai
200 000 personnes manifestent à Erevan et demandent la libération des dirigeants arméniens.
samedi 23 septembre
Déclaration de souveraineté arménienne.