1985
jeudi 17 janvier
L’ETA a kidnappé l’industriel Angel Urteaga alors qu’il mangeait à Asteasu (Guipuzcoa).
samedi 19 janvier
Un accord d’action conjointe contre l’ETA a été conclu par le gouvernement régional nationaliste du Pays basque et le gouvernement de Madrid.
jeudi 24 janvier
José Antonio Ardanza (PNV) devient le nouveau président du gouvernement basque espagnol.
mercredi 30 janvier
La police française de l’air et des frontières a arrêté dans la soirée dans une villa d’Anglet huit personnes dont deux des chefs présumés de l’ETA-Militaire, Juan Lorenzo Santiago Lasa Michelena et José Martinez de la Fuente. Selon les enquêteurs, le premier, surnommé « Txikierdi », serait le numéro deux de l’organisation indépendantiste basque et le second le responsable des commandos action en Navarre. Les forces de l’ordre ont découvert un important arsenal, des faux-papiers d’identité et de l’argent dans la maison.
jeudi 31 janvier
Les policiers ont appréhendé un jeune Basque français soupçonné d’appartenir à Iparretarrak et qui aurait commis un attentat contre une gendarmerie.
nuit du jeudi 7 au vendredi 8 février
Des militaires ont découvert un véritable arsenal caché dans une dune près de Bayonne : les armes (pistolets-mitrailleurs, fusils de guerre, détonateurs, etc.) se trouvaient dans un réservoir sous le sable. Deux ou trois hommes armés ont réussi à s’enfuir.
samedi 16 février
Les policiers ont découvert à Anglet, près de Biarritz, une nouvelle cache d’armes appartenant à des indépendantistes basques.
mardi 19 février
Venant de Madrid, un Boeing 727, l’Alhambra de Grenada, de la compagnie Iberia (vol 610) s’est écrasé dans une vallée proche de Bilbao après avoir heurté un pylône de télévision installé au sommet du mont Oiz : 148 morts, dont un ancien ministre espagnol des Affaires étrangères (Gregorio Lopez Bravo) et l’actuel ministre bolivien du Travail (Gonzalo Guzman). L’appareil volait trop bas lors de son approche de l’aéroport.
L’ETA a assassiné Ricardo Tejero, directeur général de la Banque centrale, le principal établissement financier privé d’Espagne.
vendredi 22 février
Arrêtés l’automne dernier, des responsables basques du mouvement séparatiste ETA ont été expulsés par la France vers le Cap-Vert dans la soirée.
samedi 23 février
L’ETA a libéré Angel Urteaga après avoir reçu une rançon de 150 millions de pesetas. L’industriel, enlevé 38 jours plus tôt, a été relâché peu après 20 heures sur une route proche d’Astigarraga (Guipuzcoa), près de Saint-Sébastien.
jeudi 7 mars
Le chef de la police autonome basque a été tué à Vitoria, dans la province d’Alava. Le colonel Carlos Diaz Arcocha est mort dans l’explosion de sa voiture. Selon la police, la bombe a été placée dans le véhicule par l’ETA-Militaire. C’est la première fois que la police autonome basque est la cible d’une attaque de ce genre. Il est le 51e militaire victime du terrorisme en Espagne.
mercredi 20 mars
Arrestation par la police française à Dax, dans les Landes, de quatre membres de l’organisation basque ETA-Politico-Militaire.
jeudi 21 mars
Les quatre membres de l’organisation basque ETA-Politico-Militaire arrêtés la veille à Dax ont été déférés au tribunal de Bayonne.
vendredi 29 mars
Dans la soirée, une fusillade a éclaté dans un bar de Bayonne fréquenté par des nationalistes basques : un jeune homme a été tué et plusieurs autres blessés.
samedi 30 mars
A 19 h 15, un réfugié basque espagnol a été abattu à Saint-Jean-de-Luz de cinq coups de feu tirés d’une voiture, dans laquelle se trouvaient quatre hommes. La victime s’apprêtait à apporter un rouleau de pellicule au journal basque Egin. Ses photos avaient été prises dans l’après-midi à l’occasion d’une manifestation contre la violence et les assassinats du GAL. C’est le treizième réfugié basque tué dans le Sud-Ouest de la France en 15 mois. Prise à partie par des sympathisants de l’ETA lors de la levée du corps, la police a du charger avec des grenades lacrymogènes.
dimanche 31 mars
Le Groupe antiterroriste de libération (GAL) a revendiqué les trois attentats commis au Pays basque français ces deux derniers jours. Ces actions ont fait deux morts et quatre blessés. Dans l’après-midi, plus d’un millier de personnes ont manifesté à Saint-Jean-de-Luz pour protester contre ces attentats.
mardi 9 avril
Pour la deuxième fois en deux jours, l’Audiencia nacional a acquitté à Madrid deux personnes soupçonnées d’avoir commis plusieurs attentats au Pays basque pour le compte de l’ETA. Motif invoqué : le manque de preuves. Les deux libérés avaient été extradés par la France à la demande du gouvernement espagnol.
vendredi 12 avril
A Saint-Sébastien, deux inconnus ont jeté des cocktails Molotov contre un entrepôt de l’entreprise Koipe. Le bâtiment du premier groupe huilier espagnol (contrôlé majoritairement par le Français Lesieur) a été ravagé par un incendie.
samedi 13 avril
Le cardinal basque français Roger Etchegaray (62 ans) abandonne la tête de l’archevêché de Marseille, qu’il occupait depuis 1970.
lundi 15 avril
La police française a procédé à sa plus grosse prise en lien avec le terrorisme basque : 3,5 tonnes d’explosifs et de munitions ont été découverts à Saint-Pée-sur-Nivelle, près de Saint-Jean-de-Luz. La cache était aménagée dans le garage d’une ville, dont le propriétaire s’est suicidé en révélant dans une lettre son existence.
vendredi 19 avril
Deux des trois Basques extradés par la France en septembre 1984 ont été acquittés par la justice espagnole, faute de preuve. Le troisième homme attend encore son verdict.
lundi 22 avril
Trois jours après l’acquittement de ses deux coaccusés, le troisième Basque extradé par la France en septembre 1984, Francisco J. L. Galdeano, a été condamné par un tribunal de Madrid à 54 ans de prison (deux peines de 27 ans pour des attentats ayant causé la mort de policiers).
samedi 4 mai
Cinq bombes déposées par l’ETA sont retrouvées à Alicante par la police.
vendredi 10 mai
Le Festival international du film de Saint-Sébastien retrouve son caractère de compétition, supprimé en 1977.
jeudi 16 mai
L’ETA fait exploser une voiture piégée à Bilbao : un mort et dix blessés.
dimanche 19 mai
25 kilos d’explosifs ont été désamorcés dans une voiturée piégée près du terrain de football de Mendizorroza, à Vitoria-Gasteiz (province basque d’Alava).
nuit du samedi 25 au dimanche 26 mai
Des membres de l’ETA ont incendié au Pays basque espagnol un supermarché appartenant à une marque française.
jeudi 30 mai
Deux attentats meurtriers ont été commis en Navarre et au Pays basque. A Pampelune, un enfant a été tué et plusieurs policiers blessés.
lundi 3 juin
Grande manifestation des Basques contre l’ETA.
mercredi 12 juin
L’ETA militaire a commis trois attentats meurtriers : vers 9 h 30, un colonel a été abattu à la sortie de son domicile de Madrid par deux hommes et une femme ; son chauffeur a également été tué. Parvenant à prendre la fuite, les terroristes ont ensuite abandonné leur voiture remplie d’explosifs dans un parking souterrain d’un grand magasin. Prévenue par téléphone, la police est intervenue mais l’explosion du véhicule piégé a causé la mort d’un policier et blessé plusieurs autres ; les centaines de clients avaient pu être évacués. Le même jour, au Pays basque, vers 15 h, un premier maître de la marine militaire a été tué à bout portant d’une balle dans la tête à Portugalete (Biscaye).
vendredi 14 juin
Au Pays basque français (Pyrénées-Atlantiques), deux hommes ont ouvert le feu dans la soirée dans un bar de Ciboure, tuant deux personnes (l’attaque sera revendiquée par le GAL le 16 juin).
lundi 24 juin
Dans la matinée, deux ou trois personnes ont abattu un pêcheur dans une rue de Lekeitio (Biscaye). Les munitions retrouvées près du corps de la victime sont habituellement utilisées par l’ETA-Militaire.
mardi 9 juillet
Deux gardes civils, chargés de la sécurité au ministère des Finances de la province basque, ont été tués dans le centre-ville de Saint-Sébastien. Plusieurs hommes ont ouvert le feu sur leur véhicule avec des armes automatiques.
nuit du vendredi 12 au samedi 13 juillet
Un attentat a été commis à Bayonne (rue Lormand) dans le hall de l’agence locale du journal Sud-Ouest.
lundi 29 juillet
Le vice-amiral Fausto Escrigas Estrada a été abattu de plusieurs tirs de mitraillettes dans une rue de Madrid par trois hommes et une femme circulant en voiture. Homme de confiance du ministre de la Défense, il avait cinquante-neuf ans. Son chauffeur a été grièvement blessé. La police soupçonne l’ETA.
Un policier basque a été tué par l’ETA à Vitoria.
samedi 10 août
Divers mouvements indépendantistes (FNKS, Basques français et espagnols, irlandais, guadeloupéens, arméniens) participent aux Journées internationales de Corte qui s’ouvrent ce jour en Haute-Corse. Elles sont organisées par le Mouvement corse pour l’autodétermination (MCA).
mercredi 14 août
Drame à Saint-Sébastien lors d’un feu d’artifice offert dans la soirée par la municipalité : une fusée a dévié de sa trajectoire pour s’écraser et exploser dans la foule des spectateurs : un enfant de 6 ans a été tué et 89 personnes blessées.
dimanche 18 août
Venus pour manifester à Latche, dans les Landes, les parents et les élèves des écoles privées de langue basque (les ikastolaks) ont été arrêtés par la police à deux kilomètres de la résidence du président de la République.
mercredi 25 septembre
A 21 heures, quatre réfugiés basques espagnols ont été assassinés par le GAL dans un bar de Bayonne. Les victimes, mitraillées à bout portant au comptoir du Monbar, étaient considérées comme proches de l’ETA. Pourchassés par des témoins, deux des trois meurtriers présumés ont été arrêtés par la police. Il s’agit de petits truands marseillais bien connus des services de police.
jeudi 26 septembre
Manifestation de protestation organisée à Bayonne contre les meurtres de sympathisants basques commis la veille. Un mouvement de grève générale l’accompagne au Pays basque français.
dimanche 6 octobre
Clôture du Festival du film ibérique et latino-américain de Biarritz : le grand prix a été décerné à la Ville et les chiens (La ciudad y los perros) du Péruvien Francesco Lombardi.
vendredi 11 octobre
Retour au Pays basque espagnole de Maria Dolores Gonzalez Catarain, dite « Yoyes » (une des chefs de l'ETA militaire dans les années 1970). La justice n'a plus rien à son encontre depuis l'amnistie de 1977.
mercredi 18 décembre
Des milliers de personnes ont manifesté à Saint-Sébastien et Pampelune afin de protester contre la mort d’un indépendantiste basque, Michel Zabalza, membre présumé de l’ETA militaire.
samedi 21 décembre
Représailles d’Iparretarrak après la condamnation d’un de ses militants à cinq ans de prison : un attentat commis par le mouvement a en partie détruit une nouvelle fois l’office du tourisme de Biarritz (cible d’une précédente attaque en 1983). Un commando masqué a fait évacuer les lieux avant de poser la bombe.
Une grande manifestation a rassemblé à Saint-Sébastien des milliers de personnes venues protester contre la mort d’un jeune militant nationaliste basque dont le corps a été retrouvé dans une rivière près de la frontière française. Des slogans favorables à l’ETA et hostiles au pouvoir socialiste et à sa police ont été entendus. Selon l’autopsie officielle, la victime est morte noyée et aucune trace de violence n’a été constatée sur son corps.
dimanche 22 décembre
20 000 nationalistes basques ont manifesté à Pampelune.
lundi 23 décembre
Le général de la Garde civile Juan Atarés est assassiné à Pampelune par deux membres de l’ETA, un homme et une femme. Il avait 67 ans.
lundi 30 décembre
L’ETA a enlevé l’homme d’affaires Juan Pedro Guzman, dirigeant du club de football de l’Athletic Bilbao.
1986
vendredi 10 janvier
Dans la matinée, un commando spécial de la police a réussi à libérer près de Bilbao Juan Pedro Guzman, un dirigeant du club de football de l’Athletic Club. Il avait été enlevé par l’ETA 12 jours auparavant. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées et de nombreuses armes et munitions ont été saisies. Les nationalistes semblent être allés trop loin cette fois en s’attaquant à ce club : la police aurait pour la première fois bénéficié d’informations fournies par des habitants.
nuit du mercredi 15 au jeudi 16 janvier
Trois jeunes (deux hommes et une femme) qui avaient ouvert le feu sur un camion français ont été tués par la Garde civile au Pays basque espagnol, près de Saint-Sébastien.
jeudi 6 février
Le vice-amiral Cristobal Colon de Carvajal a été assassiné à 10 h 30 par un commando en pleine rue, dans le quartier résidentiel de Viso, dans la banlieue nord de Madrid. Descendant direct de Christophe Colomb et trois fois Grand d’Espagne, il était âgé de 60 ans. Un terroriste a jeté une grenade sur son véhicule tandis qu’un autre ouvrait le feu au pistolet-mitrailleur. Le chauffeur de l’amiral, Miguel Trigo, a également tué tandis que son aide de camp a été grièvement blessé. La police soupçonne l’ETA-Militaire.
samedi 8 février
Dans la soirée, trois hommes ont ouvert le feu dans un bar du vieux Bayonne, le Batxoki, connu pour accueillir comme clients des réfugiés basques espagnols : cinq personnes, dont une fillette de trois ans (fille de Juan Ortegui, assassiné par le GAL en août 1984), ont été blessées.
jeudi 13 février
A Saint-Jean-de-Luz, trois hommes ont ouvert le feu à 14 h 15 dans un bar fréquenté par la communauté des réfugiés basques espagnols. Une personne a été grièvement blessée. L’un des terroristes a été arrêté.
lundi 17 février
Les GAL ont commis en troisième attentat en dix jours au Pays basque français, mais cette fois les terroristes se sont trompés de cible : vers 21 h, deux hommes ont tué par erreur un berger de 60 ans et sa nièce de 16 ans en mitraillant leur voiture, une 2CV, à la sortie de Bidarray. A proximité du lieu de l’attentat se trouve une maison fréquentée par de nombreux réfugiés basques espagnols.
nuit du dimanche 2 au lundi 3 mars
« Nuit bleue » au Pays basque français : cinq attentats ont causé des dégâts matériels. La permanence du socialiste Jean-Pierre Destrade a été détruite à Biarritz, alors qu’à Anglet c’était la permanence du RPR qui était visé, tout comme la voiture et le garage de deux policiers, ainsi que le véhicule d’un indicateur à Chéraute. Le cinquième acte terroriste a été commis contre le domicile d’un agriculteur. Les enquêteurs soupçonnent le groupe Iparretarrak.
mercredi 12 mars
Succès électoral personnel pour le Premier ministre Felipe Gonzalez : contre tous les sondages, le référendum sur le maintien de l’Espagne dans l’OTAN a vu la victoire du camp du « oui » avec 52,53 % des votes, contre 39,84 % pour le « non » (65,2 % au Pays basque). Mais l’abstention a atteint les 40,27 %.
mercredi 9 avril
De violents affrontements se sont produits à Bilbao à l’occasion de la demi-finale de la Coupe d’Espagne opposant l’Athletic Bilbao et le FC Barcelone. Des supporters basques ont envahi le terrain pour faire part de leur colère à l’arbitre, coupable à leurs yeux d’avoir délibérément favorisé les Catalans. La police a du intervenir avant d’être contraint de se retirer devant l’hostilité générale. Bilan : trente blessés, dont quatre policiers.
jeudi 24 avril
Echec d’une conférence réunissant des représentants du Parti national basque et de l’organisation indépendantiste Herri Batasuna (proche de l’ETA). La violence politique est remise en question.
vendredi 25 avril
L’explosion d’une voiture piégée a tué cinq gardes civils et blessé grièvement deux autres dans la matinée à Madrid, à l’angle de la rue Juan Bravo et de la rue du Principe de Vergara. Huit autres personnes ont été blessées. La bombe, probablement télécommandée, s’est déclenchée au passage de leur véhicule. La police soupçonne fortement l’ETA militaire.
dimanche 27 avril
Considéré par les autorités espagnoles comme les des chefs historiques et le principal chef militaire actuel de l’ETA, Domingo Iturbe Abacolo, dit « Txomin », a été arrêté dans la soirée à un barrage établi par la police française près d’Arbonne, dans les Pyrénées-Atlantiques. Réfugié politique en France depuis dix ans, il avait disparu en février 1985 alors qu’il était assigné à résidence à Tours après sa libération de prison en 1983.
mardi 29 avril
Arrêté deux jours plus tôt, le Basque Domingo Iturbe Abacolo a été inculpé par la justice française d’infraction à l’arrêté d’assignation à résidence et écroué à la maison d’arrêt de Gradignan, près de Bordeaux.
jeudi 8 mai
A Madrid, un commando de l’ETA-Militaire a ouvert le feu au bazooka contre la voiture d’un juge de la Cour suprême sans la toucher. Pas de victime.
mardi 27 mai
L’ETA met ses menaces à exécutions en s’attaquant aux sites touristiques : une bombe a explosé dans un hôtel de la station balnéaire andalouse de Torremolinos (province de Malaga).
mercredi 28 mai
Ouverture devant la Cour d’assises de Pau du premier procès d’un tueur du Groupe antiterroriste de libération, le tristement célèbre GAL espagnol : jugé pour le meurtre à Bayonne d’une personne n’ayant aucun lien avec la cause basque (29 mars 1985), l’accusé est un petit truand français de 34 ans, Pierre Baldès. Actuellement, les prisons françaises accueillent 27 membres présumés du GAL, tous issus de la petite criminalité française et engagés par des hommes venus d’Espagne.
vendredi 30 mai
Attentat à la bombe dans un hôtel de Fuengirola, sur la Costa del Sol (province de Malaga).
Membre présumé du GAL, Pierre Baldès a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre d’un jeune homme le 29 mars 1985.
samedi 31 mai
Lancement semi-illégal au Pays basque espagnol de la deuxième chaîne de télévision généraliste du groupe Euskal Irrati Telebista, ETB 2. Elle émet exclusivement en espagnol.
dimanche 8 juin
Un militant de l’ETA est décédé dans une prison du centre de l’Espagne, officiellement de mort naturelle. Les milieux indépendantistes basques accusent l’administration pénitentiaire de l’avoir laissé sans soin.
lundi 9 juin
300 chalutiers espagnols ont entamé le blocus du port d’Hendaye, au Pays basque français. Les marins-pêcheurs ibériques protestent contre la décision du gouvernement français de leur interdire l’accès à une zone de pêche traditionnelle située au large de l'embouchure de la Bidassoa.
mardi 10 juin
La marine de guerre française a dépêché deux navires le long de la côte basque pour mettre fin au blocus espagnol du port d’Hendaye. Deux vedettes des Affaires maritimes sont également présentes sur zone.
mercredi 11 juin
Des affrontements violents se produits à Bilbao entre policiers et indépendantistes lors des obsèques du militant de l’ETA mort dans une prison il y a quatre jours. On dénombre une trentaine de blessés.
jeudi 12 juin
Suite au succès de la réunion organisée dans la matinée à Fontarabie, les marins-pêcheurs espagnols ont accepté de lever le blocus du port d’Hendaye. Le gouvernement français s’est déclaré prêt à engager des discussions avec Madrid et la Communauté européenne.
mardi 17 juin
Circulant à bord d’un véhicule volé, le « commando Madrid » de l’ETA a mitraillé en pleine rue une voiture dans laquelle se trouvaient trois militaires, deux officiers supérieurs et un appelé du contingent. Les trois hommes ont été tués. L’une des victimes est une figure de l’extrême-droite espagnole, le commandant Ricardo Saenz de Inestrillas, auteur il y a plusieurs années d’une tentative de coup d’Etat contre le Premier ministre Adolfo Suarez. Les terroristes ont réussi à prendre la fuite.
mardi 24 juin
La justice française a condamné à un an de prison le militant basque Domingo Iturbe Abasolo, dit « Txomin ». Numéro un présumé de l’ETA-politico-militaire, il avait été arrêté en France en avril dernier.
dimanche 22 juin
Elections générales qui confortent le Premier ministre Félipe Gonzalez : le PSOE obtient 44,06 % des voix et conserve la majorité absolue aux Congrès des députés avec 184 sièges (- 18). Le Parti national basque atteint 1,53 % des suffrages et 6 s. (- 2), Herri Batasuna 1,15 % et 5 s. (+ 3), Gauche basque 0,53 % et 2 s. (+ 1). Au Sénat, Parti nationaliste basque 9 élus, Herri Batasuna 1.
samedi 28 juin
Des bombes télécommandées explosent, à San Sébastian, contre des véhicules de la Garde civile. Une personne est tuée et six autres blessées. L'attentat est revendiqué par l'ETA-Militaire.
samedi 12 juillet
Un soldat a été blessé à Pampelune suite à une attaque à la bombe menée par l'ETA-Militaire.
nuit du samedi 12 au dimanche 13 juillet
Les autorités françaises ont expulsé vers le Gabon Domingo Iturbe Abasolo, dit « Txomin ». Considéré comme l’un des chefs de l’ETA militaire, il avait été condamné à un an de prison il y a dix-huit jours.
lundi 14 juillet
Terrible attentat à la voiture piégée vers huit heures du matin en plein centre de Madrid : la bombe a explosé place de la République-Dominicaine au passage d’un car transportant des élèves de la Garde Civile. Le bilan est extrêmement lourd : 11 morts et 55 blessés (dont 43 gardes civils). La police soupçonne l’ETA-Militaire.
mardi 15 juillet
Obsèques dans une cour de caserne des onze gardes civils tués la veille, en présence des familles, des officiers et de membres du gouvernement. Trois minutes de silence ont été décrétées à midi : afin de marquer sa haine du terrorisme, tout un peuple s’est arrêté simultanément à Madrid, dans la rue, les bureaux et les entreprises. Le Parti politique basque a dénoncé l’attentat.
mercredi 16 juillet
L’ETA a revendiqué l’attentat meurtrier commis deux jours plus tôt contre un car de la Garde civile.
samedi 19 juillet
Interpellé la nuit dernière au Pays basque français, où il vivait réfugié, un membre supposé de l’ETA-militaire, José Lopez Barona, dit « Txema », a été extradé en urgence par la France vers l’Espagne. Il a aussitôt été arrêté à sa descente d’avion à Madrid. La police espagnole lui attribue plusieurs attentats et assassinats récents. Le communiqué du ministère français de l’Intérieur assure qu’il préparait des attentats terroristes (quatre autres extraditions auront lieu entre le 22 et le 31 juillet).
dimanche 20 juillet
Interrogé sur Radio-Monte-Carlo, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Bernard Raimond a annoncé qu’il y aura peut-être prochainement d’autres expulsions de terroristes. En représailles à l’extradition de « Txema », trois voitures immatriculées en France ont été incendiées dans la ville basque espagnole de Saint-Sébastien.
lundi 21 juillet
Double attentat de l’ETA dans le centre de Madrid : sept grenades antichars ont d’abord été tirées d’une voiture en stationnement sur les façades et les étages du ministère de la Défense. Un amiral a été blessé. Peu après, une voiture a explosé dans une impasse située en face du bâtiment ministériel, blessant six passants et un policier.
mardi 22 juillet
Nouvelle expulsion « d’urgence absolue » vers Madrid d’un Basque espagnol réfugié en France et interpellé la nuit dernière dans un village du Pays basque français. Suspecté d’appartenir à l’ETA, Nafarrete Arretche ne faisait l’objet d’aucune demande d’extradition. Il a été arrêté et incarcéré dès son arrivée dans la capitale espagnole.
mercredi 23 juillet
L’ETA-Militaire menace désormais d’inclure la France dans ses futurs objectifs. L’organisation basque espagnole prévient qu’elle risque de ne pas pouvoir retenir les actions des indépendantistes basques français d’Iparretarrak.
vendredi 25 juillet
Afin de protester contre l’extradition de deux membres de l’ETA, des membres de l’organisation séparatiste basque française Iparretarrak ont lancé vers 5 heures du matin des explosifs artisanaux de faible puissance contre le palais de justice de Bayonne. Circulant en voiture, ils ont également ouvert le feu contre les deux CRS de garde devant le bâtiment, blessant l’un d’entre eux. Des barrages ont immédiatement été mis en place dans la région et des contrôles effectués dans les milieux indépendantistes. En fin de matinée, quelques centaines de personnes se sont rassemblés à Bayonne et Saint-Jean-de-Luz pour protester contre les expulsions.
samedi 26 juillet
Deux gardes civils ont été tués dans un attentat à la bombe commis vers 7 heures du matin sur un sentier près de la caserne d’Aretxabaleta, dans la province basque de Guipúzcoa. Ils avaient été attirés sur place par une première explosion d’une grenade. Dans la matinée un autre attentat a visé une autre caserne faisant trois blessés légers.
lundi 28 juillet
La France a de nouveau procédé à l’expulsion « en urgence absolue » vers l’Espagne d’un Basque espagnol installé en France qui se serait « préparé à commettre » des actions terroristes : José Luis Artola Amenza vivait à Sare (Pyrénées-Atlantiques) depuis 1982 mais son statut de réfugié avait été refusé. Il a été immédiatement arrêté dès son arrivée à Madrid.
mardi 29 juillet
La police a procédé à l’interpellation au Pays basque français d’une douzaine de personnes soupçonnées d’être liées au mouvement indépendantiste Iparretarrak. Dans la soirée, les forces de l’ordre ont mené une opération près de Bayonne contre des réfugiés basques espagnols.
mercredi 30 juillet
Expulsion en urgence vers l’Espagne d’un quatrième réfugié basque espagnol. Les comités de soutien aux réfugiés basques espagnols ont organisé des manifestations dans la soirée à Sare et à Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques.
jeudi 31 juillet
La France a procédé à l’expulsion vers l’Espagne d’un cinquième réfugié basque, présumé membre de l’ETA. Cette fois aussi, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques assure qu’il se préparait à commettre un attentat. Un autre militant basque a été arrêté et sera jugé en France.
mardi 5 août
Le ministre français de la Sécurité, Robert Pandraud, s’est rendu à Madrid, où il s’est entretenu de coopération antiterroriste avec le ministre espagnol de l’Intérieur, José Barrionuevo, puis avec le Premier ministre, Felipe Gonzalez. Les deux pays souhaitent renforcer leur commune, en particulier contre l’ETA.
mercredi 6 août
Contestant la procédure d’ « urgence absolue » utilisée par les autorités françaises, les avocats des réfugiés basques expulsés de France entendent déposer un recours devant les tribunaux administratifs. Pour eux, il n’y avait pas d’ « atteinte à la sûreté de l’Etat » justifiant ces décisions.
nuit du vendredi 6 au jeudi 7 août
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Vitoria (province d’Alava) contre les récentes expulsions de cinq réfugiés basques espagnols par la France. De violents affrontements ont éclaté avec la police, faisant trente-huit blessés.
mardi 26 août
Utilisant une nouvelle la procédure « d’urgence absolue » (sans consultation des autorités judiciaires), la police française a expulsé vers l’Espagne deux militants basques espagnols (dont un chef d’entreprise installé en France depuis seize ans) qui venaient d’être arrêtés sur soupçons de préparation d’attentats.
mercredi 27 août
Manifestation dans la soirée au Pays basque espagnol, à Saint-Sébastien, contre les expulsions de réfugiés basques par la France. Un véhicule immatriculé en France a été incendié.
samedi 30 août
Une manifestation a été organisée à Bayonne contre les expulsions de réfugiés basques. L’intervention de la police pour disperser la foule a fait une dizaine de blessés, dont une grièvement.
jeudi 4 septembre
Scission au sein du Parti nationaliste basque (PNV) : naissance à Vitoria-Gasteiz (province d’Alava) d’Eusko Alkartasuna (EA, « Solidarité basque »), le Parti social-démocrate basque, marqué plus à gauche.
samedi 6 septembre
L’un des chefs présumés du groupe terroriste italien Prima Linea a été arrêté au Pays basque français. Il a été emprisonné dans l’attente de son extradition.
mercredi 10 septembre
Dans la soirée, une ancienne dirigeante de l’ETA, Maria Dolores Gonzales Catarain, a été abattue d’une balle dans la tête sur une place d’Ordizia (Guipuzcoa), sous les yeux de son enfant de 3 ans. Ses deux meurtriers ont réussi à prendre la fuite. Agée de 32 ans, « Yoyes » avait négocié son retour en Espagne, après 12 ans d’exil, avec le ministère de l’Intérieur. Des slogans la qualifiant de « traître » et de « moucharde » avaient fleuri sur les murs de sa ville natale, où elle revenait pour la première fois.
jeudi 11 septembre
L’ETA a officiellement revendiqué le meurtre de « Yoyes », dans le but de dissuader d’autres anciens militants de faire comme elle (retour négocié).
Pour la huitième fois, la police française a utilisé la procédure d’ « urgence absolue » pour expulser un militant basque résidant en France. Celui-ci venait de sortir de prison (incarcéré pour infraction à un arrêté d’assignation à résidence).
vendredi 12 septembre
Le Basque espagnol José Antonio Guinéa, membre supposé de l’ETA, est expulsé de France en vertu de la procédure d’ « urgence absolue ». Agé de 30 ans, il avait été interpellé à Saint-Jean-de-Luz.
vendredi 26 septembre
Soupçonné d’appartenir à l’ETA militaire, un militant basque espagnol a été placé sous écrou extraditionnel à la prison de Pau. Madrid le réclame.
lundi 29 septembre
La France a procédé à une nouvelle expulsion d’un militant basque vers l’Espagne, Joaquim Martinez Jimenez.
mardi 30 septembre
Un plan de représailles de l’ETA contre la France, suite aux récentes expulsions de militants basques, a été découvert en Espagne.
mercredi 1er octobre
La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Pau a autorisé pour la première fois en France l’expulsion vers l’Espagne d’un militant basque ayant obtenu le statut de réfugié politique. Le sort de « Txema », interpellé en juillet dernier, est désormais entre les mains du gouvernement français.
dimanche 5 octobre
Après des années de conflits opposants régulièrement pêcheurs espagnols et garde-côtes français, Paris et Madrid ont conclu un accord provisoire sur la question du golfe de Gascogne. Les pêcheurs ibériques pourront jeter leurs filets dans la zone à juridiction française qu’ils contestent.
vendredi 10 octobre
La France a procédé pour la dixième fois à l’expulsion « en urgence absolue » vers l’Espagne d’un militant basque espagnol, membre présumé des Commandos autonomes anticapitalistes.
mardi 14 octobre
Un attentat à la voiture piégée a été commis dans la soirée à Barcelone : 1 mort et 18 blessés. L’explosion s’est produite près d’une caserne de la police. La police soupçonne l’ETA-Militaire.
nuit du vendredi 17 au samedi 18 octobre
Trois attentats à la bombe ont été commis contre des sociétés françaises à Bilbao, au Pays basque espagnol. Il n’y a pas de victime mais les dégâts matériels sont importants. Des concessionnaires Peugeot et Renault ont été visés. L’ETA avait prévenu quelques minutes avant les explosions.
samedi 18 octobre
Un treizième Basque espagnol qui résidait en France a été expulsé dans la soirée vers l’Espagne selon la procédure d’ « urgence absolue ». Il est soupçonné par la police espagnole d’être membre de l’ETA-Militaire.
vendredi 24 octobre
A Ordiza, l'ETA-Militaire commet des attentats à la bombe contre les bureaux de trois sociétés françaises, sans provoquer de victime.
samedi 25 octobre
En ce jour anniversaire du statut de Guernica, le gouverneur militaire de la province de Guipuzcoa, son épouse et son fils ont été tués dans un attentat à la bombe. L’engin explosif a été déposé par deux hommes à moto alors que la voiture des victimes se trouvait à l’arrêt dans le centre de la ville de Saint-Sébastien. Rafael Garrido Gil avait 59 ans. Le chauffeur et cinq passants ont été grièvement blessés.
Des attentats à la bombe dans deux supermarchés de Vitoria ont fait cinq blessés.
Dans la soirée, une manifestation a réuni à Bilbao des milliers de personnes contre les attentats à l’appel du parti nationaliste basque Herri Batasuna. Les manifestants ont réclamé l’ouverture de négociations pour mettre fin à la sale guerre.
mardi 28 octobre
Un policier a été abattu d’une balle en pleine tête au Pays basque espagnol.
lundi 27 octobre
Un quinzième Basque espagnol réfugié en France a été expulsé en fin de journée vers l’Espagne. Carlos Gil Garcia vivait et travaillait en France depuis 1982. L’évêque de Bayonne a protesté contre cette expulsion en cette journée mondiale de la paix proclamée par le pape à Assise.
mercredi 5 novembre
Vaste opération de police dans les Pyrénées-Atlantiques : onze personnes ont été interpellées. La perquisition effectuée dans une entreprise de meubles Sokda, Hendaye, a permis la découverte d’un stock d’armes de guerre (dont des missiles), d’explosifs, de faux papiers d’identité ainsi qu’un million de francs en devises.
jeudi 6 novembre
En visite officielle à Madrid, le Premier ministre français Jacques Chirac a été reçu par son homologue espagnol Felipe Gonzalez. Les deux hommes ont confirmé que les relations entre les deux pays sont au beau fixe. Le jour même, sept Basques espagnols interpellés la veille lors de la découverte d’une cache d’armes à Hendaye, ont été expulsés de France.
samedi 29 novembre
Un attentat a été commis dans la matinée, sans faire de victime, contre un concessionnaire Peugeot de Saint-Sébastien, au Pays basque espagnol. C’est la quatrième fois que le site est victime d’une attaque terroriste.
dimanche 30 novembre
Les élections au Parlement régional basque sont marquées par une légère victoire du Parti socialiste ouvrier sur le Parti nationaliste basque. L’ESE-PSOEP a obtenu 18 sièges et le PNV 17. Mais au total, les différents partis nationalistes ont rassemblé 70 % des suffrages. Avec 17,47 %, les indépendantistes d’Herri Batasuna recueillent 13 élus, tout comme EA. Parmi les autres résultats : EE 9 sièges, CIS 2 s. et CP 2 s.
Un nouveau réfugié basque espagnol a été expulsé par la France en direction de son pays d’origine selon la « procédure d’urgence ».
nuit du samedi 13 au dimanche 14 décembre
Deux militants de l’organisation Iparretarrak ont réussi à s’évader de la prison de Pau. Cinq complices, dont trois déguisés en gendarmes, ont d’abord pris en otages à 20 heures la fille et le gendre du directeur de l’établissement afin d’attirer celui-ci dans un piège. Ils parviennent ensuite à pénétrer dans la maison d’arrêt et à maîtriser les gardiens avant de libérer Gabriel Mouesca et Marie-France Hégui et de prendre la fuite. Les otages ont été libérés dans un bois.
lundi 15 décembre
La France a expulsé « en urgence » vers l’Espagne un 25e militant basque espagnol réfugié sur son territoire.
nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre
Deux attentats à la bombe ont été commis à Barcelone contre des bâtiments abritant des sociétés françaises, Ricard et Roche-Bobois. 28 personnes ont été blessées, en majorité par des éclats de verre. La police soupçonne des représailles de l’ETA après les récentes expulsions de militants basques par le gouvernement français.
jeudi 18 décembre
Nouvelle expulsion à Biarritz d’un réfugié basque espagnol installé en France (à Bayonne) depuis des années.
mercredi 24 décembre
Dans la soirée, l’ETA a commis un attentat à la bombe contre un supermarché de l’enseigne française Carrefour à Saint-Sébastien.
nuit du jeudi 25 au vendredi 26 décembre
Un attentat à la bombe a frappé peu avant minuit l’hôtel Novotel de Madrid. Il n’y a pas de victime mais les dégâts sont très importants. L’action a été revendiquée par l’ETA, qui affirme avoir ainsi visé la coopération franco-espagnole contre les nationalistes basques.
nuit du dimanche 28 au lundi 29 décembre
Nouvel attentat revendiqué par l’ETA militaire : la bombe avait été placée près d’un hôtel de la station de sports d’hiver de Baqueira Beret, dans le Val d’Aran, en Catalogne. Il n’y a pas de victime et les dégâts matériels sont peu importants. La famille royale passe actuellement ses vacances dans un autre hôtel de la même station.
1987
vendredi 16 janvier
Six militants de l’ETA militaire, membres du commando España (également dit commando Madrid), ont été arrêtés sans résistance dans un immeuble de la capitale espagnole. Une cache abritant une voiture, des explosifs, des armes et d’autres matériels a également été découverte. Les trois hommes et les trois femmes interpellés sont considérés comme les auteurs de nombreux attentats, responsables de 20 morts et une soixantaine de blessés.
mercredi 28 janvier
Un Basque espagnol, Fernando Iduarte, expulsé vers l’Espagne au mois d’août par la France selon la procédure d’urgence absolue est autorisé à revenir en France sur décision du tribunal administratif de Pau. Chef d’entreprise vivant en France depuis 1969, il avait été remis en liberté par la justice espagnole.
vendredi 30 janvier
Une voiture piégée a explosé à Saragosse sur le passage d’un autocar transportant des officiers de l’Académie générale militaire. Le chauffeur et un militaire ont été tués, tandis qu’une vingtaine de personnes ont été blessées. Les enquêteurs soupçonnent l’ETA-Militaire.
jeudi 26 février
Le nationaliste modéré José Antonio Ardanza a été réélu à la majorité absolue à la tête du gouvernement autonome par le Parlement basque, au détriment du radical Juan Carlos Yoldi.
4 Basques espagnols ont été expulsés par la France. 36 ont été reconduits à la frontière française depuis le mois de juillet.
vendredi 27 février
Expulsé par la France vers le Gabon en juillet 1986, puis installé en Algérie, le militant basque espagnol Domingo Iturbe Abasolo, dit « Txomin », est mort dans un accident de voiture à Berrouaghia, dans la wilaya de Médéa.. Interlocuteur privilégié de l’ETA-Militaire pour les discussions avec le gouvernement espagnol, il était âgé de 43 ans.
dimanche 1er mars
Le décès de « Txomin » est rendu public.
Début en Navarre du championnat 1987 de bertsolari.
dimanche 8 mars
Des dizaines de milliers de Basques espagnols ont défilé à Arrasate (Mondragon) devant le cercueil de « Txomin », le chef présumé de l’ETA militaire décédé en Algérie. Le centre-ville était noir de monde. A la fin des funérailles, le cercueil a été transféré en manifestation sur une place bloquée par plusieurs milliers de personnes.
jeudi 12 mars
Alors que s’achevait à Madrid le premier sommet annuel franco-espagnol, un 49e militant basque a été expulsé par la France et remis aux autorités espagnoles à la frontière.
vendredi 27 mars
Une voiture piégée a explosé devant une petite caserne de la Garde civile située sur le port de Barcelone : le policier en faction devant le bâtiment a été tué et plusieurs personnes, dont quatre hommes revenant de patrouille, blessées. Les autorités soupçonnent l’ETA.
dimanche 5 avril
A Beran, Ernest Alkhat est désigné champion de bertsolari 1987.
nuit du samedi 25 au dimanche 26 avril
Attentat contre le siège du Parti socialiste de Portugalete, dans la province basque de Biscaye : sept cocktails Molotov ont été jetés contre le bâtiment de la Maison du Peuple par des nationalistes basques qui ont crié Mendeku (« revanche »). Six membres du PSE ont été grièvement blessés.
dimanche 26 avril
Des cérémonies sont organisées pour le 50e anniversaire du bombardement de Guernica. Des affrontements ont opposé des militants nationalistes basques au service d’ordre du parti au pouvoir au Pays basque.
mardi 28 avril
Décès à l’hôpital Cruces de Baracaldo de l’une des victimes de l’attentat contre le Parti socialiste à Portugalete. Maria Teresa Torrado (40 ans) avait été brûlée sur 50 % de son corps. Un autre blessé dans un état critique.
mardi 5 mai
L’attentat du 25 avril dernier contre le Parti socialiste à Portugalete a fait une deuxième victime. Félix Peña Mazagatos a succombé à ses brûlures.
nuit du samedi 16 au dimanche 17 mai
Trois attentats à la voiture piégée ont frappé le centre de Madrid dans la matinée. La Garde civile et les états-majors de l’armée de l’air et de la marine étaient visés. On dénombre un mort et sept blessés. Cette action porte selon la police la marque de l’ETA-militaire, malgré le démantèlement du « commando Madrid » en janvier dernier.
mercredi 20 mai
Trois petits truands engagés par les Groupes antiterroristes de libération (GAL) ont été condamnés dans la soirée par la justice française à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d’un journaliste nationaliste basque à Saint-Jean-de-Luz (mars 1985). Le procès du commanditaire présumé, Guy Cantavenera, a été disjoint de cette affaire.
jeudi 21 mai
La France a procédé à sa 60e expulsion vers l’Espagne d’un militant basque, selon l’habituelle procédure d’urgence.
vendredi 29 mai
Le ministre français de la Sécurité Robert Pandraud et le ministre espagnol de l’Intérieur José Barrionuevo ont signé à Gérone un accord technique sur la lutte antiterroriste et contre la criminalité organisée. Le document prévoit des échanges d’informations et de méthodes. Le jour même, deux nouveaux Basques espagnols ont été expulsés de France.
samedi 30 mai
La France a expulsé un 64e Basque espagnol.
mercredi 10 juin
Triple élection : tout en perdant 4 % de son électorat, le Parti socialiste s’est imposé dans les scrutins européens, régionaux et municipaux. Un nationaliste basque a été élu au Parlement européen. En Navarre, les socialistes restent en tête avec 15 élus mais perdent 5 sièges ; l’Union populaire se maintient à 13 s., tandis qu’Herri Batasuna progresse à 7 s. (+ 4).
vendredi 19 juin
L’attentat le plus meurtrier qu’ait connu l’Espagne ces 12 dernières années s’est produit à Barcelone : une voiture piégée a explosé à 16 h 15 sur le parking du supermarché Hipercor. 17 personnes (dont deux enfants) ont été tuées et 39 autres blessées (plusieurs grièvement brûlées). La police soupçonne l’ETA-Militaire.
L’entraîneur du club de football Everton, champion d’Angleterre en titre, Howard Kendall, a démissionné pour prendre la direction de l’Atletico Bilbao, au Pays basque espagnol.
dimanche 21 juin
70 000 personnes ont manifesté en silence dans les rues de Barcelone pour dénoncer le terrorisme à l’appel de tous les partis du Parlement autonome de Catalogne. La foule s’est rendue dignement sur les lieux de l’attentat. L’ETA-Militaire a revendiqué aujourd’hui l’action tout en affirmer regretter « cette grave erreur ». Pour la première fois, la vitrine politique de l’ETA, Herri Batasuna, a condamné un attentat de l’organisation indépendantiste basque.
lundi 22 juin
Une course poursuite entre un véhicule de police des airs et des frontières et une voiture transportant des militants du groupe indépendantiste basque Iparretarak a tourné au drame. Le policier Roger Latassa et Marie-France Hégui sont morts percutés par un train près de Biarritz. Hégui s’était évadée de la prison de Pau le 13 décembre dernier. L’un de ses compagnons de route a été interpellé.
Près de 300 000 personnes ont manifesté dans la soirée contre le terrorisme à Barcelone. Une dix-huitième personne a succombé aux blessures reçues lors de l’attentat du 19 juin.
samedi 27 juin
La Real Sociedad a remporté pour la deuxième fois la Coupe d’Espagne de football. Au stade La Romareda de Saragosse, les Basques ont battu l’Atlético de Madrid aux penalties (4-2) à l’issue d’un match nul deux à deux après prolongations (Lopez Ufarte et Txiki Beguiristain pour la Sociedad, Da Silva et Rubio pour les Madrilènes), devant 37 000 spectateurs.
nuit du dimanche 5 au lundi 6 juillet
Série d’attentats au Pays basque français : les bombes ont détruit les perceptions d’Iholdy et de Cambo. L’un des terroristes, Christophe Istèque, âgé de 27 ans, a été tué par l’explosion de son propre engin devant la perception d’Anglet, et un second, Patrick Lembeye, a été grièvement blessé (amputé de la jambe). Jean-Marc Abadie et de Philippe Lescourgues ont été interpellés. Toutes ces actions ont été revendiquées par le groupe Iparretarrak.
mardi 7 juillet
Deux membres présumés de l’ETA-Militaire ont été arrêtés au Pays basque espagnol. Par ailleurs, une voiture piégée a explosé à Saint-Sébastien sans faire de blessé et une roquette a été tirée contre un bâtiment militaire de la même ville, blessant légèrement quatre soldats.
Le chanteur d’opérette basque André Dassary est décédé à Paris à l’âge de soixante-quatorze ans.
vendredi 10 juillet
Poursuivant sa visite en Aquitaine, Jacques Chirac a commencé la journée par inaugurer à Arcachon l’esplanade Georges-Pompidou, en présence de Jacques Chaban-Delmas. Il a poursuivi sa matinée à Mimizan, dans les Landes, avant de se rendre au Pays basque français, à Bayonne et à Biarritz. Le Premier ministre a profité de plusieurs bains de foule. En fin de journée, il a été reçu à Pau par le maire socialiste, André Labarrère. Un engin explosif de fabrication artisanale a été découvert à Anglet, deux heures avant la venue du chef du gouvernement.
samedi 11 juillet
La police a arrêté deux militants d’Iparretarrak qui dormaient sous une tente près d’Argelès-Gazost, dans le massif de Cabaliros (Hautes-Pyrénées). L’un des deux est Gabriel Mouesca, lieutenant de Philippe Bidard, le chef de l’organisation séparatiste basque.
mardi 14 juillet
Une patrouille est tombée dans une embuscade de l’ETA près du village d’Ognate, dans la province de Guipuscoa : deux gardes civils ont été tués et deux autres ont été blessés
mercredi 15 juillet
Conseil des ministres français : par la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat les milices privées, le gouvernement prend un décret sur la dissolution de l’organisation nationaliste basque Iparretarrak.
dimanche 19 juillet
Attentat de l'ETA à Madrid : deux militaires ont été tués.
jeudi 23 juillet
Démantèlement d’un commando de l’ETA à Saint-Sébastien.
vendredi 24 juillet
Un réfugié basque espagnol, connu comme un sympathisant de l’ETA militaire, a été tué dans la matinée dans un attentat au Pays basque français. Il quittait le parking de sa résidence d’Hendaye quand une bombe placée dans sa voiture a explosé à 5 h45. Agé de 28 ans, Juan Carlos Garcia Goena vivait en France depuis 7 ans. Les enquêteurs soupçonnent le Groupe antiterroriste de libération (GAL) qui ne s’était plus manifesté depuis février 1986.
Une voiture piégée a explosé dans le nord du Pays basque français, faisant six blessés, dont trois civils.
vendredi 14 août
Guerre des drapeaux : des manifestations contre le drapeau espagnol, dont le gouverneur civil a ordonné qu’il soit levé au fronton de l’hôtel de ville de Saint-Sébastien, ont dégénéré en émeutes dans la soirée. Des militants du parti nationaliste basque Herri Batasuna ont violemment affronté les forces de l’ordre.
samedi 15 août
Deux terroristes, un homme et une femme, ont été tués par l’explosion de la bombe qu’ils manipulaient dans une voiture à Saint-Sébastien. Quelques minutes auparavant un coup de téléphone anonyme avait prévenu de l’imminence d’un attentat.
Les violences se sont poursuivies à Saint-Sébastien. En 24 heures, on dénombre au moins 25 blessés.
nuit du vendredi 21 au samedi 22 août
Une semaine après Saint-Sébastien, Bilbao a connu à son tour une nuit de violences après la tenue d’une manifestation interdite organisée par des mouvements proches de l’ETA. Les affrontements entre militants indépendantistes et forces de l’ordre ont fait plus de cent blessés.
samedi 22 août
Trois grenades ont été lancées contre une caserne de la police nationale au nord de Bilbao. A Saint-Sébastien, une voiture immatriculée en France a été brûlée (la cinquième depuis cinq jours).
mardi 25 août
Vers 17 heures, un gendarme a été tué et un autre blessé lors d’un contrôle routier de routine effectué à Port-Maguide, près de Biscarosse, dans le département des Landes. Un automobiliste a refusé de s’arrêter avant d’ouvrir le feu et de réussir à s’enfuir. Les enquêteurs soupçonnent le meurtrier d’être le chef du mouvement autonomiste basque Iparretarak, Philippe Bidart. Le plan « Epervier » a été déclenché : des hélicoptères et toutes les brigades du département ont sont mobilisés pour retrouver l’assassin.
mercredi 26 août
1 500 gendarmes et policiers se sont lancés dans une grande chasse à l’homme dans les Landes et les départements voisins pour retrouver Philippe Bidart. En vain.
samedi 5 septembre
La police a arrêté à Barcelone trois membres de l’ETA-Militaire supposés être les auteurs de l’attentat contre le supermarché Hipercor (21 morts le 19 juin).
mardi 8 septembre
Un sous-lieutenant de la garde civile, Cristobal Martin, a été abattu par l’ETA en plein centre de Bilbao.
nuit du mercredi 9 au jeudi 10 septembre
L’ETA a commis un attentat à Guernica et deux autres au Pays basque. Trois personnes, dont deux Gardes civils ont été tués dans l’explosion de bombes.
jeudi 10 septembre
Le gouvernement espagnol affirme que l’ETA a reconstitué le tristement célèbre « commando Madrid » de l’ETA.
samedi 12 septembre
La procureure Carmen Tagle a été assassinée par l'ETA devant son domicile du 17 rue Julio Palacios, à Madrid. Elle avait 44 ans.
dimanche 27 septembre
Une voiture piégée a explosé à Saint-Sébastien au passage d’un fourgon de police : un membre des forces de l’ordre a été tué et un deuxième grièvement blessé.
mercredi 30 septembre
Enorme succès pour la police française. Dans les Pyrénées-Atlantiques, les forces de l’ordre ont interpellé au domicile d’un sympathisant français, à Anglet (allée d’Iraty), le numéro deux de l’ETA-Militaire, Santiago Arrospide. Surnommé « Santi Potros », il était le responsable des commandos terroristes. Quelques heures plus tard, un autre membre de l’ETA, José Ignacio Picabea Burunza, a été arrêté dans une ferme isolée de Saint-Pée-sur-Nivelle. D’importants documents sur l’organisation du groupe terroriste ont été découverts sur place (avec notamment les noms de cinq cents personnes et des numéros de téléphone), ainsi que des cibles à frapper et des informations sur des actions terroristes prévues. Ces données sont aussitôt transmises aux autorités espagnoles.
Un double attentat de l’ETA a visé le palais de justice de Madrid, où s’est ouvert ce jour le procès des huit membres du commando Madrid arrêtés le 16 janvier dernier : deux bombes cachées dans des voitures ont explosé près du tribunal sans faire de victime.
nuit du mercredi 30 septembre au jeudi 1er octobre
Grâce aux informations fournies par les autorités françaises, la police espagnole procède à plusieurs opérations contre les terroristes basques (en quelques jours, une quarantaine de personnes seront arrêtées et deux caches d’armes découvertes).
samedi 3 octobre
Une grande opération conjointe réunissant 500 hommes (police judiciaire, renseignements généraux, sécurité publique, gendarmerie) a été lancée à l’aube en divers endroits de France contre les réfugiés basques espagnols : 132 domiciles ont été perquisitionnées au Pays basque, mais également à Rennes, Quimper, Angoulême, Angers, Carcassonne et Limoux. 97 nationalistes ont été arrêtés, dont douze membres actifs de l’ETA (bénéficiant du statut de réfugié politique, ceux-ci vont être expulsés vers l’Algérie, avec une quarantaine de leurs camarades ; les autres seront livrés aux autorités espagnoles). Arrêté quelques jours plus tôt, le dirigeant de l’ETA Santi Potros a été inculpé par la justice française en même temps que cinq de ses camarades. Dans la soirée, une centaine de personnes ont manifesté aux cris de « police dehors » à l’appel du Comité de soutien aux réfugiés politiques basques espagnols avant d’être rapidement dispersés par les CRS. Quelques échauffourées ont éclaté et trois personnes ont été interpellées.
dimanche 4 octobre
Une quinzaine d’arrêtés d’expulsion ont été signés par les autorités françaises à l’encontre des réfugiés et sympathisants basques arrêtés la veille. Ils ont aussitôt été remis aux policiers espagnols. Entre 500 et 600 personnes ont assiégé en fin d’après-midi la gendarmerie d’Ustaritz avant de se disperser à l’arrivée des renforts des forces de l’ordre. De l’autre côté de la frontière, des milliers de Basques espagnols ont manifesté pour protester dans le calme contre la politique menée par la France.
mardi 6 octobre
La police française a interpellé dans la soirée dans un immeuble de Bayonne un homme soupçonné d’être l’un des principaux artificiers de l’ETA-Militaire, José Ramón González Valderrama, dit « el Mono ».
mercredi 7 octobre
Arrestation à Bayonne du chef présumé du commando de Navarre de l’ETA, Miguel Garcia Minguez, dit « Peque ». Une grande journée de mobilisation avait été organisée dans toutes les grandes villes du Pays basque espagnol : magasins fermés, circulation interrompue, etc. Mais tout rassemblement étant interdit, les manifestants ont passé la journée à jouer à « cache-cache » avec les policiers, fortement mobilisés. Des échauffourées ont éclaté dans l’après-midi à Bilbao. Une alerte à la bombe a totalement paralysé le trafic routier au poste-frontière d’Irun. A Bayonne, huit cents membres des forces de l’ordre ont bloqué dans la soirée la manifestation organisée par le comité de soutien aux prisonniers basques.
jeudi 26 novembre
Un important réseau de l’ETA a été démantelé par la Police au Guipuzcoa. Douze militants basques ont été arrêtés, dont José Antonio Lopez. Surnommé « Kubati », celui-ci était l’un des activistes les plus recherchés de l'organisation terroristes.
lundi 30 novembre
Ouverture devant la Cour d’assise de Pau (France) du procès de deux truands marseillais (Pierre Frugoli et Lucien Mattei), soupçonnés d’avoir assassiné quatre réfugiés basques espagnols à Bayonne en septembre 1985 pour le compte du GAL. En Espagne, la presse accuse un sous-commissaire de Bilbao, José Amedo Fouce, d’être leur commanditaire.
mardi 1er décembre
A Pau, la Cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques a condamné Pierre Frugoli et Lucien Mattei à la réclusion criminelle à perpétuité pour les meurtres de quatre réfugiés basques espagnols.
vendredi 4 décembre
Deux membres du GAL ont été condamnés en France à des peines de huit et douze ans de réclusion criminelle pour avoir enlevé et séquestré en 1983 en ressortissant espagnol résidant sur le territoire français.
vendredi 11 décembre
Une voiture piégée a explosé à 6 h 10 devant la caserne de la garde civile de Saragosse (avenue de Catalogne). 11 personnes ont été tuées, dont 5 fillettes âgées de 5 à 7 ans, et 88 autres blessées, dont trente grièvement. Les trois étages de l’immeuble visé se sont effondrés sous la puissance de la déflagration (250 kilos d’explosifs). L’attentat n’a pas encore été revendiqué mais le gouvernement de Saragosse accuse l’ETA (cette action terroriste a été commise par le commando Argala, composé notamment de ressortissants français ; ils seront arrêtés en 1992 et condamnés à la prison à vie).
samedi 12 décembre
Un garde civil a été tué et un autre a été grièvement blessé dans des attentats au Pays basque espagnol.
Les funérailles des victimes de l’attentat de Saragosse se sont déroulées en la basilique Notre-Dame en présence du président de l’Aragon, Hipólito Gómez de las Roces, et des ministres de la Défense et de l’Intérieur, Narcís Serra et José Barrionuevo.
dimanche 13 décembre
Entre 200 000 et 250 000 personnes ont manifesté contre l’ETA dans les rues de Saragosse.
lundi 14 décembre
L’ETA a revendiqué l’attentat de Saragosse.
vendredi 18 décembre
Il fait doux sur l’ensemble de la France avec des moyennes allant de 13 à 16° au nord et de 16 à 22° au sud (le maximum pour le Pays basque).
samedi 19 décembre
Au Pays basque français, les gendarmes ont intercepté près de Saint-Pée-sur-Nivelle une camionnette qui transportait une tonne et demi d’explosifs. Le conducteur est parvenu à s’échapper mais un ressortissant espagnol soupçonné d’appartenir à l’ETA a été arrêté.
mercredi 23 décembre
Un haut responsable de l’ETA, Inaki Pujana, a été arrêté à Angoulême, dans l’ouest de la France. Selon la police espagnole il pourrait être le nouveau chef militaire de l’organisation basque et aurait pu commanditer l’attentat meurtrier commis à Saragosse le 11 décembre dernier.
jeudi 24 décembre
Aiora Zulaika, Joxe Mari Agirretxe et Mertxe Rodriguez fondent à Lasarte-Oria (Guipuzcoa) le groupe de clowns « Pirritx, Porrotx et Marimotots ».
1988
mardi 5 janvier
Les gendarmes français ont mené tôt dans la matinée une opération à Bayonne et dans plusieurs communes du Pays basque : une dizaine de domiciles ont été perquisitionnées. Sept personnes soupçonnées d’être liées à l’ETA-Militaire ont été interpellées.
vendredi 8 janvier
Les ministres espagnols et français de l’Intérieur, José Barrionuevo et Robert Pandraud, ont signé à Madrid un accord concernant la coopération des polices dans la lutte contre le terrorisme. Le texte prévoit notamment le renvoi dans le pays d’origine des ressortissants entrés illégalement.
vendredi 14 janvier
Belle douceur sur la côte basque française avec une température de 17° enregistrée à Biarritz.
jeudi 21 janvier
Au Pays basque, la Banco de Bilbabo et la Banco de Vizcaya fusionnent pour former la Banco Bilbao Viscaya (BBV).
jeudi 28 janvier
L’ETA-Militaire a créé la surprise dans la soirée en proposant pour la première fois une trêve de soixante jours en échange de la fin des « hostilités policières » et la reprise des contacts avec les autorités. Jusque-là l’organisation séparatiste basque avait toujours exigé la satisfaction de ses revendications avant tout pause dans ses actions. Le gouvernement espagnol a déclaré accueillir avec prudence cette proposition.
mercredi 3 février
Le tribunal français de Bayonne a lancé un mandat d’arrêt international contre un commissaire adjoint de la police espagnole. José Amedo Fouce est accusé d’être l’un des commanditaires du Groupe antiterroriste de libération (GAL).
nuit du vendredi 19 au samedi 20 février
Après six années de cavale, le chef historique du mouvement séparatiste basque français Iparretarrak, Philippe Boucau, a été arrêté dans les Pyrénées-Atlantiques avec quatre de ses compagnons. Surveillés et sur écoute depuis plusieurs jours, ils ont été interpellés par le GIGN alors qu’ils sortaient à une heure du matin de leur planque établie dans un appartement du Boucau, dans la banlieue de Bayonne. Une fusillade a éclaté et deux clandestins (dont Ttotte Etxebesté) ont été blessés. Plusieurs armes et de grosses sommes d’argents ont été saisies.
samedi 20 février
Il est révélé que des négociations entre le gouvernement espagnol et les séparatistes basques de l’ETA vont prochainement reprendre sur terrain neutre, à Alger.
Le ministre français chargé de la Sécurité, Robert Pandraud, s’est rendu au Boucau pour féliciter les gendarmes du GIGN.
dimanche 21 février
Au lendemain de l’arrestation de Philippe Bidart, plusieurs perquisitions et arrestations ont eu lieu au Pays basque français.
Début de la 17e édition du championnat de Navarre de bertsolari (chant de vers rimés et strophés en langue basque).
nuit du mercredi 24 au jeudi 25 février
L’homme d’affaires Emiliano Revilla, un important promoteur immobilier, a été enlevé par un commando de l’ETA (deux hommes et une femme armés) à son domicile de Madrid, place de Cristo Rey.
lundi 14 mars
Un minibus de la police a été détruit à l’explosif à Vigo. Par ailleurs des colis piégés destinés à des directeurs de prisons où sont incarcérés des membres de l’ETA militaire ont été désamorcés dans différentes villes espagnoles.
nuit du lundi 14 au mardi 15 mars
Un commando de l’ETA a attaqué depuis la rue au lance-grenades une caserne de la Garde civile près de Vitoria. Un policier a été légèrement blessé mais les dégâts sont importants.
dimanche 20 mars
Mixel Aire, dit Xalbador II, a remporté pour la troisième fois à Pampelune le titre de champion de Navarre de bertsolari.
lundi 21 mars
Ouverture à Pau, devant la Cour d’assises spéciale, du procès de trois Français accusés d’être membres des Groupes antiterroristes de libération (GAL), une organisation clandestine qui traque les militants basques espagnols. Ils doivent répondre de l’explosion d’une moto piégée qui avait tué deux réfugiés à Biarritz le 15 juin 1984.
vendredi 25 mars
Reconnu coupable d’avoir commis deux attentats contre des réfugiés basques au nom du GAL en mars et juin 1984, les Français Jean-Philippe Labade et Patrick de Carvalho ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité à Pau par la Cour d’assises spéciale des Pyrénées-Atlantiques.
dimanche 27 mars
Un général à la retraite a été assassiné à Salvatierra, dans la province basque d’Alava.
mercredi 30 mars
Finale de la Coupe d’Espagne de football : au stade Santiago Bernabéu de Madrid, le FC Barcelone a battu le club basque de la Real Sociedad un but (Alexanko) à zéro, devant 40 000 spectateurs.
vendredi 1er avril
Donnant pour la première fois son avis sur ce sujet, le Conseil d’Etat français a annulé le décret d’extradition pris en janvier 1987 à l’encontre d’un Basque espagnol accusé d’être membre de l’ETA.
vendredi 15 avril
Deux policiers qui effectuaient un contrôle d’identité ont été tués à la mitraillette au Pays basque espagnol. Une troisième personne est gravement blessée. Les meurtriers ont réussi à prendre la fuite.
mardi 26 avril
Un chef de l’ETA a tenté de se défendre avec une arme à feu lors de son arrestation par la police française à Bayonne. José Pérez Alonso a blessé légèrement par balle une femme policier. Une importante somme (35 millions de francs) a été retrouvée à son domicile, sans doute la rançon versée par la famille d’un industriel madrilène enlevé par les indépendantistes basques.
dimanche 8 mai
La police espagnole a réalisé une saisie record de drogue en Europe : dissimulée derrière des caisses de bouteilles de vin dans, une tonne de cocaïne pure en provenance de Colombie a été découverte dans une cave d’un immeuble d’Irun, près de la frontière française. Une prise estimée à plus de 600 millions de francs. Sept personnes, dont un agent des douanes du poste-frontière voisin, ont été arrêtées.
mardi 5 juillet
Arrestation en France de Dominique Thomas. Soupçonnée par la police et la justice d’être la « tueuse blonde » du GAL, elle a été inculpée à Bayonne de tentative d’assassinat et d’association de malfaiteurs.
lundi 11 juillet
Arrestation de 15 membres présumés de l’ETA dans la province de Guipuzcoa. Un véritable arsenal (pistolets, tubes lance-grenades, etc.) et 100 kilos d’explosifs ont été saisis.
mercredi 13 juillet
Les policiers français ont découvert chez un entrepreneur de Saint-Pée-sur-Nivelle (Pyrénées-Atlantiques) une ancienne cache de l’ETA qui contenait notamment des presses hors d’usage.
mardi 19 juillet
Des pluies diluviennes se sont abattues dans la soirée sur le Pays basque espagnol. La province de Guipuzcoa est victime de graves inondations, notamment dans les vallées de Deba et d’Alava. On déplore seize morts. Les rivières en crue ont inondé des dizaines de maisons, balayé des voitures et détruit des récoltes. L’eau et l’électricité sont coupées. Elgoibar est la ville la plus touchée.
dimanche 30 octobre
Après neuf mois de détention, l’homme d’affaires Emiliano Revilla est libéré suite au versement d’une importante rançon. Il avait été enlevé par l’ETA le 24 février dernier.
mardi 22 novembre
Attentat à la voiture piégée contre le siège de la Garde civile à Madrid : deux policiers ont été tuées et une quarantaine de personnes blessées. Cet acte, attribué à l’ETA, s’est déroulées quelques heures avant l’ouverture en France d’un sommet franco-espagnol consacré notamment à la lute antiterroriste.
1989
dimanche 8 janvier
Début d’une trêve décrétée l’ETA.
mercredi 11 janvier
Arrestation en France du chef de l’ETA, Josu Urrutikoetxea.
mardi 4 avril
Sous la pression de ses éléments « durs », l’ETA annonce la rupture de la trêve en vigueur depuis le 8 janvier. Des négociations étaient en cours entre l’organisation indépendantiste et les autorités espagnoles à Alger.
mardi 7 novembre
Le parti indépendantiste basque Herri Batasuna, proche de l’ETA, a annoncé qu’il mettait un terme à son boycott des travaux du Parlement espagnol.
mardi 12 septembre
Un commando de l’ETA militaire a assassiné à Madrid Carmen Tagle, un procureur spécialisé dans les affaires de terrorisme.
vendredi 17 novembre
L'ETA (commando Argala) a assassiné à Madrid le lieutenant-colonel de l’armée de terre José Martinez dans sa voiture. Le chauffeur de l’officier a été grièvement blessé.
lundi 20 novembre
A la veille de la séance d’investiture à laquelle ils devaient participer pour la première fois, deux députés basques d’Herri Batasuna ont été victimes dans la soirée d’un attentat à Madrid. Deux hommes armés et masqués ont pénétré dans l’hôtel Alcala et ouvert le feu sur les élus indépendantistes qui dînaient. Le député Josu Muguruza (31 ans) a été tué et son collègue Iñaki Esnaola grièvement blessé. Cet attentat a été revendiqué par les GAL.
mercredi 6 décembre
En France, deux militants nationalistes basques d’EMA, Xan Ansalas et Daniel Harotzaren, ont été inculpés dans le cadre de l’enquête sur la conférence de presse clandestine d’Iparretarrak au mois dernier.
jeudi 17 janvier
L’ETA a kidnappé l’industriel Angel Urteaga alors qu’il mangeait à Asteasu (Guipuzcoa).
samedi 19 janvier
Un accord d’action conjointe contre l’ETA a été conclu par le gouvernement régional nationaliste du Pays basque et le gouvernement de Madrid.
jeudi 24 janvier
José Antonio Ardanza (PNV) devient le nouveau président du gouvernement basque espagnol.
mercredi 30 janvier
La police française de l’air et des frontières a arrêté dans la soirée dans une villa d’Anglet huit personnes dont deux des chefs présumés de l’ETA-Militaire, Juan Lorenzo Santiago Lasa Michelena et José Martinez de la Fuente. Selon les enquêteurs, le premier, surnommé « Txikierdi », serait le numéro deux de l’organisation indépendantiste basque et le second le responsable des commandos action en Navarre. Les forces de l’ordre ont découvert un important arsenal, des faux-papiers d’identité et de l’argent dans la maison.
jeudi 31 janvier
Les policiers ont appréhendé un jeune Basque français soupçonné d’appartenir à Iparretarrak et qui aurait commis un attentat contre une gendarmerie.
nuit du jeudi 7 au vendredi 8 février
Des militaires ont découvert un véritable arsenal caché dans une dune près de Bayonne : les armes (pistolets-mitrailleurs, fusils de guerre, détonateurs, etc.) se trouvaient dans un réservoir sous le sable. Deux ou trois hommes armés ont réussi à s’enfuir.
samedi 16 février
Les policiers ont découvert à Anglet, près de Biarritz, une nouvelle cache d’armes appartenant à des indépendantistes basques.
mardi 19 février
Venant de Madrid, un Boeing 727, l’Alhambra de Grenada, de la compagnie Iberia (vol 610) s’est écrasé dans une vallée proche de Bilbao après avoir heurté un pylône de télévision installé au sommet du mont Oiz : 148 morts, dont un ancien ministre espagnol des Affaires étrangères (Gregorio Lopez Bravo) et l’actuel ministre bolivien du Travail (Gonzalo Guzman). L’appareil volait trop bas lors de son approche de l’aéroport.
L’ETA a assassiné Ricardo Tejero, directeur général de la Banque centrale, le principal établissement financier privé d’Espagne.
vendredi 22 février
Arrêtés l’automne dernier, des responsables basques du mouvement séparatiste ETA ont été expulsés par la France vers le Cap-Vert dans la soirée.
samedi 23 février
L’ETA a libéré Angel Urteaga après avoir reçu une rançon de 150 millions de pesetas. L’industriel, enlevé 38 jours plus tôt, a été relâché peu après 20 heures sur une route proche d’Astigarraga (Guipuzcoa), près de Saint-Sébastien.
jeudi 7 mars
Le chef de la police autonome basque a été tué à Vitoria, dans la province d’Alava. Le colonel Carlos Diaz Arcocha est mort dans l’explosion de sa voiture. Selon la police, la bombe a été placée dans le véhicule par l’ETA-Militaire. C’est la première fois que la police autonome basque est la cible d’une attaque de ce genre. Il est le 51e militaire victime du terrorisme en Espagne.
mercredi 20 mars
Arrestation par la police française à Dax, dans les Landes, de quatre membres de l’organisation basque ETA-Politico-Militaire.
jeudi 21 mars
Les quatre membres de l’organisation basque ETA-Politico-Militaire arrêtés la veille à Dax ont été déférés au tribunal de Bayonne.
vendredi 29 mars
Dans la soirée, une fusillade a éclaté dans un bar de Bayonne fréquenté par des nationalistes basques : un jeune homme a été tué et plusieurs autres blessés.
samedi 30 mars
A 19 h 15, un réfugié basque espagnol a été abattu à Saint-Jean-de-Luz de cinq coups de feu tirés d’une voiture, dans laquelle se trouvaient quatre hommes. La victime s’apprêtait à apporter un rouleau de pellicule au journal basque Egin. Ses photos avaient été prises dans l’après-midi à l’occasion d’une manifestation contre la violence et les assassinats du GAL. C’est le treizième réfugié basque tué dans le Sud-Ouest de la France en 15 mois. Prise à partie par des sympathisants de l’ETA lors de la levée du corps, la police a du charger avec des grenades lacrymogènes.
dimanche 31 mars
Le Groupe antiterroriste de libération (GAL) a revendiqué les trois attentats commis au Pays basque français ces deux derniers jours. Ces actions ont fait deux morts et quatre blessés. Dans l’après-midi, plus d’un millier de personnes ont manifesté à Saint-Jean-de-Luz pour protester contre ces attentats.
mardi 9 avril
Pour la deuxième fois en deux jours, l’Audiencia nacional a acquitté à Madrid deux personnes soupçonnées d’avoir commis plusieurs attentats au Pays basque pour le compte de l’ETA. Motif invoqué : le manque de preuves. Les deux libérés avaient été extradés par la France à la demande du gouvernement espagnol.
vendredi 12 avril
A Saint-Sébastien, deux inconnus ont jeté des cocktails Molotov contre un entrepôt de l’entreprise Koipe. Le bâtiment du premier groupe huilier espagnol (contrôlé majoritairement par le Français Lesieur) a été ravagé par un incendie.
samedi 13 avril
Le cardinal basque français Roger Etchegaray (62 ans) abandonne la tête de l’archevêché de Marseille, qu’il occupait depuis 1970.
lundi 15 avril
La police française a procédé à sa plus grosse prise en lien avec le terrorisme basque : 3,5 tonnes d’explosifs et de munitions ont été découverts à Saint-Pée-sur-Nivelle, près de Saint-Jean-de-Luz. La cache était aménagée dans le garage d’une ville, dont le propriétaire s’est suicidé en révélant dans une lettre son existence.
vendredi 19 avril
Deux des trois Basques extradés par la France en septembre 1984 ont été acquittés par la justice espagnole, faute de preuve. Le troisième homme attend encore son verdict.
lundi 22 avril
Trois jours après l’acquittement de ses deux coaccusés, le troisième Basque extradé par la France en septembre 1984, Francisco J. L. Galdeano, a été condamné par un tribunal de Madrid à 54 ans de prison (deux peines de 27 ans pour des attentats ayant causé la mort de policiers).
samedi 4 mai
Cinq bombes déposées par l’ETA sont retrouvées à Alicante par la police.
vendredi 10 mai
Le Festival international du film de Saint-Sébastien retrouve son caractère de compétition, supprimé en 1977.
jeudi 16 mai
L’ETA fait exploser une voiture piégée à Bilbao : un mort et dix blessés.
dimanche 19 mai
25 kilos d’explosifs ont été désamorcés dans une voiturée piégée près du terrain de football de Mendizorroza, à Vitoria-Gasteiz (province basque d’Alava).
nuit du samedi 25 au dimanche 26 mai
Des membres de l’ETA ont incendié au Pays basque espagnol un supermarché appartenant à une marque française.
jeudi 30 mai
Deux attentats meurtriers ont été commis en Navarre et au Pays basque. A Pampelune, un enfant a été tué et plusieurs policiers blessés.
lundi 3 juin
Grande manifestation des Basques contre l’ETA.
mercredi 12 juin
L’ETA militaire a commis trois attentats meurtriers : vers 9 h 30, un colonel a été abattu à la sortie de son domicile de Madrid par deux hommes et une femme ; son chauffeur a également été tué. Parvenant à prendre la fuite, les terroristes ont ensuite abandonné leur voiture remplie d’explosifs dans un parking souterrain d’un grand magasin. Prévenue par téléphone, la police est intervenue mais l’explosion du véhicule piégé a causé la mort d’un policier et blessé plusieurs autres ; les centaines de clients avaient pu être évacués. Le même jour, au Pays basque, vers 15 h, un premier maître de la marine militaire a été tué à bout portant d’une balle dans la tête à Portugalete (Biscaye).
vendredi 14 juin
Au Pays basque français (Pyrénées-Atlantiques), deux hommes ont ouvert le feu dans la soirée dans un bar de Ciboure, tuant deux personnes (l’attaque sera revendiquée par le GAL le 16 juin).
lundi 24 juin
Dans la matinée, deux ou trois personnes ont abattu un pêcheur dans une rue de Lekeitio (Biscaye). Les munitions retrouvées près du corps de la victime sont habituellement utilisées par l’ETA-Militaire.
mardi 9 juillet
Deux gardes civils, chargés de la sécurité au ministère des Finances de la province basque, ont été tués dans le centre-ville de Saint-Sébastien. Plusieurs hommes ont ouvert le feu sur leur véhicule avec des armes automatiques.
nuit du vendredi 12 au samedi 13 juillet
Un attentat a été commis à Bayonne (rue Lormand) dans le hall de l’agence locale du journal Sud-Ouest.
lundi 29 juillet
Le vice-amiral Fausto Escrigas Estrada a été abattu de plusieurs tirs de mitraillettes dans une rue de Madrid par trois hommes et une femme circulant en voiture. Homme de confiance du ministre de la Défense, il avait cinquante-neuf ans. Son chauffeur a été grièvement blessé. La police soupçonne l’ETA.
Un policier basque a été tué par l’ETA à Vitoria.
samedi 10 août
Divers mouvements indépendantistes (FNKS, Basques français et espagnols, irlandais, guadeloupéens, arméniens) participent aux Journées internationales de Corte qui s’ouvrent ce jour en Haute-Corse. Elles sont organisées par le Mouvement corse pour l’autodétermination (MCA).
mercredi 14 août
Drame à Saint-Sébastien lors d’un feu d’artifice offert dans la soirée par la municipalité : une fusée a dévié de sa trajectoire pour s’écraser et exploser dans la foule des spectateurs : un enfant de 6 ans a été tué et 89 personnes blessées.
dimanche 18 août
Venus pour manifester à Latche, dans les Landes, les parents et les élèves des écoles privées de langue basque (les ikastolaks) ont été arrêtés par la police à deux kilomètres de la résidence du président de la République.
mercredi 25 septembre
A 21 heures, quatre réfugiés basques espagnols ont été assassinés par le GAL dans un bar de Bayonne. Les victimes, mitraillées à bout portant au comptoir du Monbar, étaient considérées comme proches de l’ETA. Pourchassés par des témoins, deux des trois meurtriers présumés ont été arrêtés par la police. Il s’agit de petits truands marseillais bien connus des services de police.
jeudi 26 septembre
Manifestation de protestation organisée à Bayonne contre les meurtres de sympathisants basques commis la veille. Un mouvement de grève générale l’accompagne au Pays basque français.
dimanche 6 octobre
Clôture du Festival du film ibérique et latino-américain de Biarritz : le grand prix a été décerné à la Ville et les chiens (La ciudad y los perros) du Péruvien Francesco Lombardi.
vendredi 11 octobre
Retour au Pays basque espagnole de Maria Dolores Gonzalez Catarain, dite « Yoyes » (une des chefs de l'ETA militaire dans les années 1970). La justice n'a plus rien à son encontre depuis l'amnistie de 1977.
mercredi 18 décembre
Des milliers de personnes ont manifesté à Saint-Sébastien et Pampelune afin de protester contre la mort d’un indépendantiste basque, Michel Zabalza, membre présumé de l’ETA militaire.
samedi 21 décembre
Représailles d’Iparretarrak après la condamnation d’un de ses militants à cinq ans de prison : un attentat commis par le mouvement a en partie détruit une nouvelle fois l’office du tourisme de Biarritz (cible d’une précédente attaque en 1983). Un commando masqué a fait évacuer les lieux avant de poser la bombe.
Une grande manifestation a rassemblé à Saint-Sébastien des milliers de personnes venues protester contre la mort d’un jeune militant nationaliste basque dont le corps a été retrouvé dans une rivière près de la frontière française. Des slogans favorables à l’ETA et hostiles au pouvoir socialiste et à sa police ont été entendus. Selon l’autopsie officielle, la victime est morte noyée et aucune trace de violence n’a été constatée sur son corps.
dimanche 22 décembre
20 000 nationalistes basques ont manifesté à Pampelune.
lundi 23 décembre
Le général de la Garde civile Juan Atarés est assassiné à Pampelune par deux membres de l’ETA, un homme et une femme. Il avait 67 ans.
lundi 30 décembre
L’ETA a enlevé l’homme d’affaires Juan Pedro Guzman, dirigeant du club de football de l’Athletic Bilbao.
1986
vendredi 10 janvier
Dans la matinée, un commando spécial de la police a réussi à libérer près de Bilbao Juan Pedro Guzman, un dirigeant du club de football de l’Athletic Club. Il avait été enlevé par l’ETA 12 jours auparavant. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées et de nombreuses armes et munitions ont été saisies. Les nationalistes semblent être allés trop loin cette fois en s’attaquant à ce club : la police aurait pour la première fois bénéficié d’informations fournies par des habitants.
nuit du mercredi 15 au jeudi 16 janvier
Trois jeunes (deux hommes et une femme) qui avaient ouvert le feu sur un camion français ont été tués par la Garde civile au Pays basque espagnol, près de Saint-Sébastien.
jeudi 6 février
Le vice-amiral Cristobal Colon de Carvajal a été assassiné à 10 h 30 par un commando en pleine rue, dans le quartier résidentiel de Viso, dans la banlieue nord de Madrid. Descendant direct de Christophe Colomb et trois fois Grand d’Espagne, il était âgé de 60 ans. Un terroriste a jeté une grenade sur son véhicule tandis qu’un autre ouvrait le feu au pistolet-mitrailleur. Le chauffeur de l’amiral, Miguel Trigo, a également tué tandis que son aide de camp a été grièvement blessé. La police soupçonne l’ETA-Militaire.
samedi 8 février
Dans la soirée, trois hommes ont ouvert le feu dans un bar du vieux Bayonne, le Batxoki, connu pour accueillir comme clients des réfugiés basques espagnols : cinq personnes, dont une fillette de trois ans (fille de Juan Ortegui, assassiné par le GAL en août 1984), ont été blessées.
jeudi 13 février
A Saint-Jean-de-Luz, trois hommes ont ouvert le feu à 14 h 15 dans un bar fréquenté par la communauté des réfugiés basques espagnols. Une personne a été grièvement blessée. L’un des terroristes a été arrêté.
lundi 17 février
Les GAL ont commis en troisième attentat en dix jours au Pays basque français, mais cette fois les terroristes se sont trompés de cible : vers 21 h, deux hommes ont tué par erreur un berger de 60 ans et sa nièce de 16 ans en mitraillant leur voiture, une 2CV, à la sortie de Bidarray. A proximité du lieu de l’attentat se trouve une maison fréquentée par de nombreux réfugiés basques espagnols.
nuit du dimanche 2 au lundi 3 mars
« Nuit bleue » au Pays basque français : cinq attentats ont causé des dégâts matériels. La permanence du socialiste Jean-Pierre Destrade a été détruite à Biarritz, alors qu’à Anglet c’était la permanence du RPR qui était visé, tout comme la voiture et le garage de deux policiers, ainsi que le véhicule d’un indicateur à Chéraute. Le cinquième acte terroriste a été commis contre le domicile d’un agriculteur. Les enquêteurs soupçonnent le groupe Iparretarrak.
mercredi 12 mars
Succès électoral personnel pour le Premier ministre Felipe Gonzalez : contre tous les sondages, le référendum sur le maintien de l’Espagne dans l’OTAN a vu la victoire du camp du « oui » avec 52,53 % des votes, contre 39,84 % pour le « non » (65,2 % au Pays basque). Mais l’abstention a atteint les 40,27 %.
mercredi 9 avril
De violents affrontements se sont produits à Bilbao à l’occasion de la demi-finale de la Coupe d’Espagne opposant l’Athletic Bilbao et le FC Barcelone. Des supporters basques ont envahi le terrain pour faire part de leur colère à l’arbitre, coupable à leurs yeux d’avoir délibérément favorisé les Catalans. La police a du intervenir avant d’être contraint de se retirer devant l’hostilité générale. Bilan : trente blessés, dont quatre policiers.
jeudi 24 avril
Echec d’une conférence réunissant des représentants du Parti national basque et de l’organisation indépendantiste Herri Batasuna (proche de l’ETA). La violence politique est remise en question.
vendredi 25 avril
L’explosion d’une voiture piégée a tué cinq gardes civils et blessé grièvement deux autres dans la matinée à Madrid, à l’angle de la rue Juan Bravo et de la rue du Principe de Vergara. Huit autres personnes ont été blessées. La bombe, probablement télécommandée, s’est déclenchée au passage de leur véhicule. La police soupçonne fortement l’ETA militaire.
dimanche 27 avril
Considéré par les autorités espagnoles comme les des chefs historiques et le principal chef militaire actuel de l’ETA, Domingo Iturbe Abacolo, dit « Txomin », a été arrêté dans la soirée à un barrage établi par la police française près d’Arbonne, dans les Pyrénées-Atlantiques. Réfugié politique en France depuis dix ans, il avait disparu en février 1985 alors qu’il était assigné à résidence à Tours après sa libération de prison en 1983.
mardi 29 avril
Arrêté deux jours plus tôt, le Basque Domingo Iturbe Abacolo a été inculpé par la justice française d’infraction à l’arrêté d’assignation à résidence et écroué à la maison d’arrêt de Gradignan, près de Bordeaux.
jeudi 8 mai
A Madrid, un commando de l’ETA-Militaire a ouvert le feu au bazooka contre la voiture d’un juge de la Cour suprême sans la toucher. Pas de victime.
mardi 27 mai
L’ETA met ses menaces à exécutions en s’attaquant aux sites touristiques : une bombe a explosé dans un hôtel de la station balnéaire andalouse de Torremolinos (province de Malaga).
mercredi 28 mai
Ouverture devant la Cour d’assises de Pau du premier procès d’un tueur du Groupe antiterroriste de libération, le tristement célèbre GAL espagnol : jugé pour le meurtre à Bayonne d’une personne n’ayant aucun lien avec la cause basque (29 mars 1985), l’accusé est un petit truand français de 34 ans, Pierre Baldès. Actuellement, les prisons françaises accueillent 27 membres présumés du GAL, tous issus de la petite criminalité française et engagés par des hommes venus d’Espagne.
vendredi 30 mai
Attentat à la bombe dans un hôtel de Fuengirola, sur la Costa del Sol (province de Malaga).
Membre présumé du GAL, Pierre Baldès a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre d’un jeune homme le 29 mars 1985.
samedi 31 mai
Lancement semi-illégal au Pays basque espagnol de la deuxième chaîne de télévision généraliste du groupe Euskal Irrati Telebista, ETB 2. Elle émet exclusivement en espagnol.
dimanche 8 juin
Un militant de l’ETA est décédé dans une prison du centre de l’Espagne, officiellement de mort naturelle. Les milieux indépendantistes basques accusent l’administration pénitentiaire de l’avoir laissé sans soin.
lundi 9 juin
300 chalutiers espagnols ont entamé le blocus du port d’Hendaye, au Pays basque français. Les marins-pêcheurs ibériques protestent contre la décision du gouvernement français de leur interdire l’accès à une zone de pêche traditionnelle située au large de l'embouchure de la Bidassoa.
mardi 10 juin
La marine de guerre française a dépêché deux navires le long de la côte basque pour mettre fin au blocus espagnol du port d’Hendaye. Deux vedettes des Affaires maritimes sont également présentes sur zone.
mercredi 11 juin
Des affrontements violents se produits à Bilbao entre policiers et indépendantistes lors des obsèques du militant de l’ETA mort dans une prison il y a quatre jours. On dénombre une trentaine de blessés.
jeudi 12 juin
Suite au succès de la réunion organisée dans la matinée à Fontarabie, les marins-pêcheurs espagnols ont accepté de lever le blocus du port d’Hendaye. Le gouvernement français s’est déclaré prêt à engager des discussions avec Madrid et la Communauté européenne.
mardi 17 juin
Circulant à bord d’un véhicule volé, le « commando Madrid » de l’ETA a mitraillé en pleine rue une voiture dans laquelle se trouvaient trois militaires, deux officiers supérieurs et un appelé du contingent. Les trois hommes ont été tués. L’une des victimes est une figure de l’extrême-droite espagnole, le commandant Ricardo Saenz de Inestrillas, auteur il y a plusieurs années d’une tentative de coup d’Etat contre le Premier ministre Adolfo Suarez. Les terroristes ont réussi à prendre la fuite.
mardi 24 juin
La justice française a condamné à un an de prison le militant basque Domingo Iturbe Abasolo, dit « Txomin ». Numéro un présumé de l’ETA-politico-militaire, il avait été arrêté en France en avril dernier.
dimanche 22 juin
Elections générales qui confortent le Premier ministre Félipe Gonzalez : le PSOE obtient 44,06 % des voix et conserve la majorité absolue aux Congrès des députés avec 184 sièges (- 18). Le Parti national basque atteint 1,53 % des suffrages et 6 s. (- 2), Herri Batasuna 1,15 % et 5 s. (+ 3), Gauche basque 0,53 % et 2 s. (+ 1). Au Sénat, Parti nationaliste basque 9 élus, Herri Batasuna 1.
samedi 28 juin
Des bombes télécommandées explosent, à San Sébastian, contre des véhicules de la Garde civile. Une personne est tuée et six autres blessées. L'attentat est revendiqué par l'ETA-Militaire.
samedi 12 juillet
Un soldat a été blessé à Pampelune suite à une attaque à la bombe menée par l'ETA-Militaire.
nuit du samedi 12 au dimanche 13 juillet
Les autorités françaises ont expulsé vers le Gabon Domingo Iturbe Abasolo, dit « Txomin ». Considéré comme l’un des chefs de l’ETA militaire, il avait été condamné à un an de prison il y a dix-huit jours.
lundi 14 juillet
Terrible attentat à la voiture piégée vers huit heures du matin en plein centre de Madrid : la bombe a explosé place de la République-Dominicaine au passage d’un car transportant des élèves de la Garde Civile. Le bilan est extrêmement lourd : 11 morts et 55 blessés (dont 43 gardes civils). La police soupçonne l’ETA-Militaire.
mardi 15 juillet
Obsèques dans une cour de caserne des onze gardes civils tués la veille, en présence des familles, des officiers et de membres du gouvernement. Trois minutes de silence ont été décrétées à midi : afin de marquer sa haine du terrorisme, tout un peuple s’est arrêté simultanément à Madrid, dans la rue, les bureaux et les entreprises. Le Parti politique basque a dénoncé l’attentat.
mercredi 16 juillet
L’ETA a revendiqué l’attentat meurtrier commis deux jours plus tôt contre un car de la Garde civile.
samedi 19 juillet
Interpellé la nuit dernière au Pays basque français, où il vivait réfugié, un membre supposé de l’ETA-militaire, José Lopez Barona, dit « Txema », a été extradé en urgence par la France vers l’Espagne. Il a aussitôt été arrêté à sa descente d’avion à Madrid. La police espagnole lui attribue plusieurs attentats et assassinats récents. Le communiqué du ministère français de l’Intérieur assure qu’il préparait des attentats terroristes (quatre autres extraditions auront lieu entre le 22 et le 31 juillet).
dimanche 20 juillet
Interrogé sur Radio-Monte-Carlo, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Bernard Raimond a annoncé qu’il y aura peut-être prochainement d’autres expulsions de terroristes. En représailles à l’extradition de « Txema », trois voitures immatriculées en France ont été incendiées dans la ville basque espagnole de Saint-Sébastien.
lundi 21 juillet
Double attentat de l’ETA dans le centre de Madrid : sept grenades antichars ont d’abord été tirées d’une voiture en stationnement sur les façades et les étages du ministère de la Défense. Un amiral a été blessé. Peu après, une voiture a explosé dans une impasse située en face du bâtiment ministériel, blessant six passants et un policier.
mardi 22 juillet
Nouvelle expulsion « d’urgence absolue » vers Madrid d’un Basque espagnol réfugié en France et interpellé la nuit dernière dans un village du Pays basque français. Suspecté d’appartenir à l’ETA, Nafarrete Arretche ne faisait l’objet d’aucune demande d’extradition. Il a été arrêté et incarcéré dès son arrivée dans la capitale espagnole.
mercredi 23 juillet
L’ETA-Militaire menace désormais d’inclure la France dans ses futurs objectifs. L’organisation basque espagnole prévient qu’elle risque de ne pas pouvoir retenir les actions des indépendantistes basques français d’Iparretarrak.
vendredi 25 juillet
Afin de protester contre l’extradition de deux membres de l’ETA, des membres de l’organisation séparatiste basque française Iparretarrak ont lancé vers 5 heures du matin des explosifs artisanaux de faible puissance contre le palais de justice de Bayonne. Circulant en voiture, ils ont également ouvert le feu contre les deux CRS de garde devant le bâtiment, blessant l’un d’entre eux. Des barrages ont immédiatement été mis en place dans la région et des contrôles effectués dans les milieux indépendantistes. En fin de matinée, quelques centaines de personnes se sont rassemblés à Bayonne et Saint-Jean-de-Luz pour protester contre les expulsions.
samedi 26 juillet
Deux gardes civils ont été tués dans un attentat à la bombe commis vers 7 heures du matin sur un sentier près de la caserne d’Aretxabaleta, dans la province basque de Guipúzcoa. Ils avaient été attirés sur place par une première explosion d’une grenade. Dans la matinée un autre attentat a visé une autre caserne faisant trois blessés légers.
lundi 28 juillet
La France a de nouveau procédé à l’expulsion « en urgence absolue » vers l’Espagne d’un Basque espagnol installé en France qui se serait « préparé à commettre » des actions terroristes : José Luis Artola Amenza vivait à Sare (Pyrénées-Atlantiques) depuis 1982 mais son statut de réfugié avait été refusé. Il a été immédiatement arrêté dès son arrivée à Madrid.
mardi 29 juillet
La police a procédé à l’interpellation au Pays basque français d’une douzaine de personnes soupçonnées d’être liées au mouvement indépendantiste Iparretarrak. Dans la soirée, les forces de l’ordre ont mené une opération près de Bayonne contre des réfugiés basques espagnols.
mercredi 30 juillet
Expulsion en urgence vers l’Espagne d’un quatrième réfugié basque espagnol. Les comités de soutien aux réfugiés basques espagnols ont organisé des manifestations dans la soirée à Sare et à Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques.
jeudi 31 juillet
La France a procédé à l’expulsion vers l’Espagne d’un cinquième réfugié basque, présumé membre de l’ETA. Cette fois aussi, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques assure qu’il se préparait à commettre un attentat. Un autre militant basque a été arrêté et sera jugé en France.
mardi 5 août
Le ministre français de la Sécurité, Robert Pandraud, s’est rendu à Madrid, où il s’est entretenu de coopération antiterroriste avec le ministre espagnol de l’Intérieur, José Barrionuevo, puis avec le Premier ministre, Felipe Gonzalez. Les deux pays souhaitent renforcer leur commune, en particulier contre l’ETA.
mercredi 6 août
Contestant la procédure d’ « urgence absolue » utilisée par les autorités françaises, les avocats des réfugiés basques expulsés de France entendent déposer un recours devant les tribunaux administratifs. Pour eux, il n’y avait pas d’ « atteinte à la sûreté de l’Etat » justifiant ces décisions.
nuit du vendredi 6 au jeudi 7 août
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Vitoria (province d’Alava) contre les récentes expulsions de cinq réfugiés basques espagnols par la France. De violents affrontements ont éclaté avec la police, faisant trente-huit blessés.
mardi 26 août
Utilisant une nouvelle la procédure « d’urgence absolue » (sans consultation des autorités judiciaires), la police française a expulsé vers l’Espagne deux militants basques espagnols (dont un chef d’entreprise installé en France depuis seize ans) qui venaient d’être arrêtés sur soupçons de préparation d’attentats.
mercredi 27 août
Manifestation dans la soirée au Pays basque espagnol, à Saint-Sébastien, contre les expulsions de réfugiés basques par la France. Un véhicule immatriculé en France a été incendié.
samedi 30 août
Une manifestation a été organisée à Bayonne contre les expulsions de réfugiés basques. L’intervention de la police pour disperser la foule a fait une dizaine de blessés, dont une grièvement.
jeudi 4 septembre
Scission au sein du Parti nationaliste basque (PNV) : naissance à Vitoria-Gasteiz (province d’Alava) d’Eusko Alkartasuna (EA, « Solidarité basque »), le Parti social-démocrate basque, marqué plus à gauche.
samedi 6 septembre
L’un des chefs présumés du groupe terroriste italien Prima Linea a été arrêté au Pays basque français. Il a été emprisonné dans l’attente de son extradition.
mercredi 10 septembre
Dans la soirée, une ancienne dirigeante de l’ETA, Maria Dolores Gonzales Catarain, a été abattue d’une balle dans la tête sur une place d’Ordizia (Guipuzcoa), sous les yeux de son enfant de 3 ans. Ses deux meurtriers ont réussi à prendre la fuite. Agée de 32 ans, « Yoyes » avait négocié son retour en Espagne, après 12 ans d’exil, avec le ministère de l’Intérieur. Des slogans la qualifiant de « traître » et de « moucharde » avaient fleuri sur les murs de sa ville natale, où elle revenait pour la première fois.
jeudi 11 septembre
L’ETA a officiellement revendiqué le meurtre de « Yoyes », dans le but de dissuader d’autres anciens militants de faire comme elle (retour négocié).
Pour la huitième fois, la police française a utilisé la procédure d’ « urgence absolue » pour expulser un militant basque résidant en France. Celui-ci venait de sortir de prison (incarcéré pour infraction à un arrêté d’assignation à résidence).
vendredi 12 septembre
Le Basque espagnol José Antonio Guinéa, membre supposé de l’ETA, est expulsé de France en vertu de la procédure d’ « urgence absolue ». Agé de 30 ans, il avait été interpellé à Saint-Jean-de-Luz.
vendredi 26 septembre
Soupçonné d’appartenir à l’ETA militaire, un militant basque espagnol a été placé sous écrou extraditionnel à la prison de Pau. Madrid le réclame.
lundi 29 septembre
La France a procédé à une nouvelle expulsion d’un militant basque vers l’Espagne, Joaquim Martinez Jimenez.
mardi 30 septembre
Un plan de représailles de l’ETA contre la France, suite aux récentes expulsions de militants basques, a été découvert en Espagne.
mercredi 1er octobre
La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Pau a autorisé pour la première fois en France l’expulsion vers l’Espagne d’un militant basque ayant obtenu le statut de réfugié politique. Le sort de « Txema », interpellé en juillet dernier, est désormais entre les mains du gouvernement français.
dimanche 5 octobre
Après des années de conflits opposants régulièrement pêcheurs espagnols et garde-côtes français, Paris et Madrid ont conclu un accord provisoire sur la question du golfe de Gascogne. Les pêcheurs ibériques pourront jeter leurs filets dans la zone à juridiction française qu’ils contestent.
vendredi 10 octobre
La France a procédé pour la dixième fois à l’expulsion « en urgence absolue » vers l’Espagne d’un militant basque espagnol, membre présumé des Commandos autonomes anticapitalistes.
mardi 14 octobre
Un attentat à la voiture piégée a été commis dans la soirée à Barcelone : 1 mort et 18 blessés. L’explosion s’est produite près d’une caserne de la police. La police soupçonne l’ETA-Militaire.
nuit du vendredi 17 au samedi 18 octobre
Trois attentats à la bombe ont été commis contre des sociétés françaises à Bilbao, au Pays basque espagnol. Il n’y a pas de victime mais les dégâts matériels sont importants. Des concessionnaires Peugeot et Renault ont été visés. L’ETA avait prévenu quelques minutes avant les explosions.
samedi 18 octobre
Un treizième Basque espagnol qui résidait en France a été expulsé dans la soirée vers l’Espagne selon la procédure d’ « urgence absolue ». Il est soupçonné par la police espagnole d’être membre de l’ETA-Militaire.
vendredi 24 octobre
A Ordiza, l'ETA-Militaire commet des attentats à la bombe contre les bureaux de trois sociétés françaises, sans provoquer de victime.
samedi 25 octobre
En ce jour anniversaire du statut de Guernica, le gouverneur militaire de la province de Guipuzcoa, son épouse et son fils ont été tués dans un attentat à la bombe. L’engin explosif a été déposé par deux hommes à moto alors que la voiture des victimes se trouvait à l’arrêt dans le centre de la ville de Saint-Sébastien. Rafael Garrido Gil avait 59 ans. Le chauffeur et cinq passants ont été grièvement blessés.
Des attentats à la bombe dans deux supermarchés de Vitoria ont fait cinq blessés.
Dans la soirée, une manifestation a réuni à Bilbao des milliers de personnes contre les attentats à l’appel du parti nationaliste basque Herri Batasuna. Les manifestants ont réclamé l’ouverture de négociations pour mettre fin à la sale guerre.
mardi 28 octobre
Un policier a été abattu d’une balle en pleine tête au Pays basque espagnol.
lundi 27 octobre
Un quinzième Basque espagnol réfugié en France a été expulsé en fin de journée vers l’Espagne. Carlos Gil Garcia vivait et travaillait en France depuis 1982. L’évêque de Bayonne a protesté contre cette expulsion en cette journée mondiale de la paix proclamée par le pape à Assise.
mercredi 5 novembre
Vaste opération de police dans les Pyrénées-Atlantiques : onze personnes ont été interpellées. La perquisition effectuée dans une entreprise de meubles Sokda, Hendaye, a permis la découverte d’un stock d’armes de guerre (dont des missiles), d’explosifs, de faux papiers d’identité ainsi qu’un million de francs en devises.
jeudi 6 novembre
En visite officielle à Madrid, le Premier ministre français Jacques Chirac a été reçu par son homologue espagnol Felipe Gonzalez. Les deux hommes ont confirmé que les relations entre les deux pays sont au beau fixe. Le jour même, sept Basques espagnols interpellés la veille lors de la découverte d’une cache d’armes à Hendaye, ont été expulsés de France.
samedi 29 novembre
Un attentat a été commis dans la matinée, sans faire de victime, contre un concessionnaire Peugeot de Saint-Sébastien, au Pays basque espagnol. C’est la quatrième fois que le site est victime d’une attaque terroriste.
dimanche 30 novembre
Les élections au Parlement régional basque sont marquées par une légère victoire du Parti socialiste ouvrier sur le Parti nationaliste basque. L’ESE-PSOEP a obtenu 18 sièges et le PNV 17. Mais au total, les différents partis nationalistes ont rassemblé 70 % des suffrages. Avec 17,47 %, les indépendantistes d’Herri Batasuna recueillent 13 élus, tout comme EA. Parmi les autres résultats : EE 9 sièges, CIS 2 s. et CP 2 s.
Un nouveau réfugié basque espagnol a été expulsé par la France en direction de son pays d’origine selon la « procédure d’urgence ».
nuit du samedi 13 au dimanche 14 décembre
Deux militants de l’organisation Iparretarrak ont réussi à s’évader de la prison de Pau. Cinq complices, dont trois déguisés en gendarmes, ont d’abord pris en otages à 20 heures la fille et le gendre du directeur de l’établissement afin d’attirer celui-ci dans un piège. Ils parviennent ensuite à pénétrer dans la maison d’arrêt et à maîtriser les gardiens avant de libérer Gabriel Mouesca et Marie-France Hégui et de prendre la fuite. Les otages ont été libérés dans un bois.
lundi 15 décembre
La France a expulsé « en urgence » vers l’Espagne un 25e militant basque espagnol réfugié sur son territoire.
nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre
Deux attentats à la bombe ont été commis à Barcelone contre des bâtiments abritant des sociétés françaises, Ricard et Roche-Bobois. 28 personnes ont été blessées, en majorité par des éclats de verre. La police soupçonne des représailles de l’ETA après les récentes expulsions de militants basques par le gouvernement français.
jeudi 18 décembre
Nouvelle expulsion à Biarritz d’un réfugié basque espagnol installé en France (à Bayonne) depuis des années.
mercredi 24 décembre
Dans la soirée, l’ETA a commis un attentat à la bombe contre un supermarché de l’enseigne française Carrefour à Saint-Sébastien.
nuit du jeudi 25 au vendredi 26 décembre
Un attentat à la bombe a frappé peu avant minuit l’hôtel Novotel de Madrid. Il n’y a pas de victime mais les dégâts sont très importants. L’action a été revendiquée par l’ETA, qui affirme avoir ainsi visé la coopération franco-espagnole contre les nationalistes basques.
nuit du dimanche 28 au lundi 29 décembre
Nouvel attentat revendiqué par l’ETA militaire : la bombe avait été placée près d’un hôtel de la station de sports d’hiver de Baqueira Beret, dans le Val d’Aran, en Catalogne. Il n’y a pas de victime et les dégâts matériels sont peu importants. La famille royale passe actuellement ses vacances dans un autre hôtel de la même station.
1987
vendredi 16 janvier
Six militants de l’ETA militaire, membres du commando España (également dit commando Madrid), ont été arrêtés sans résistance dans un immeuble de la capitale espagnole. Une cache abritant une voiture, des explosifs, des armes et d’autres matériels a également été découverte. Les trois hommes et les trois femmes interpellés sont considérés comme les auteurs de nombreux attentats, responsables de 20 morts et une soixantaine de blessés.
mercredi 28 janvier
Un Basque espagnol, Fernando Iduarte, expulsé vers l’Espagne au mois d’août par la France selon la procédure d’urgence absolue est autorisé à revenir en France sur décision du tribunal administratif de Pau. Chef d’entreprise vivant en France depuis 1969, il avait été remis en liberté par la justice espagnole.
vendredi 30 janvier
Une voiture piégée a explosé à Saragosse sur le passage d’un autocar transportant des officiers de l’Académie générale militaire. Le chauffeur et un militaire ont été tués, tandis qu’une vingtaine de personnes ont été blessées. Les enquêteurs soupçonnent l’ETA-Militaire.
jeudi 26 février
Le nationaliste modéré José Antonio Ardanza a été réélu à la majorité absolue à la tête du gouvernement autonome par le Parlement basque, au détriment du radical Juan Carlos Yoldi.
4 Basques espagnols ont été expulsés par la France. 36 ont été reconduits à la frontière française depuis le mois de juillet.
vendredi 27 février
Expulsé par la France vers le Gabon en juillet 1986, puis installé en Algérie, le militant basque espagnol Domingo Iturbe Abasolo, dit « Txomin », est mort dans un accident de voiture à Berrouaghia, dans la wilaya de Médéa.. Interlocuteur privilégié de l’ETA-Militaire pour les discussions avec le gouvernement espagnol, il était âgé de 43 ans.
dimanche 1er mars
Le décès de « Txomin » est rendu public.
Début en Navarre du championnat 1987 de bertsolari.
dimanche 8 mars
Des dizaines de milliers de Basques espagnols ont défilé à Arrasate (Mondragon) devant le cercueil de « Txomin », le chef présumé de l’ETA militaire décédé en Algérie. Le centre-ville était noir de monde. A la fin des funérailles, le cercueil a été transféré en manifestation sur une place bloquée par plusieurs milliers de personnes.
jeudi 12 mars
Alors que s’achevait à Madrid le premier sommet annuel franco-espagnol, un 49e militant basque a été expulsé par la France et remis aux autorités espagnoles à la frontière.
vendredi 27 mars
Une voiture piégée a explosé devant une petite caserne de la Garde civile située sur le port de Barcelone : le policier en faction devant le bâtiment a été tué et plusieurs personnes, dont quatre hommes revenant de patrouille, blessées. Les autorités soupçonnent l’ETA.
dimanche 5 avril
A Beran, Ernest Alkhat est désigné champion de bertsolari 1987.
nuit du samedi 25 au dimanche 26 avril
Attentat contre le siège du Parti socialiste de Portugalete, dans la province basque de Biscaye : sept cocktails Molotov ont été jetés contre le bâtiment de la Maison du Peuple par des nationalistes basques qui ont crié Mendeku (« revanche »). Six membres du PSE ont été grièvement blessés.
dimanche 26 avril
Des cérémonies sont organisées pour le 50e anniversaire du bombardement de Guernica. Des affrontements ont opposé des militants nationalistes basques au service d’ordre du parti au pouvoir au Pays basque.
mardi 28 avril
Décès à l’hôpital Cruces de Baracaldo de l’une des victimes de l’attentat contre le Parti socialiste à Portugalete. Maria Teresa Torrado (40 ans) avait été brûlée sur 50 % de son corps. Un autre blessé dans un état critique.
mardi 5 mai
L’attentat du 25 avril dernier contre le Parti socialiste à Portugalete a fait une deuxième victime. Félix Peña Mazagatos a succombé à ses brûlures.
nuit du samedi 16 au dimanche 17 mai
Trois attentats à la voiture piégée ont frappé le centre de Madrid dans la matinée. La Garde civile et les états-majors de l’armée de l’air et de la marine étaient visés. On dénombre un mort et sept blessés. Cette action porte selon la police la marque de l’ETA-militaire, malgré le démantèlement du « commando Madrid » en janvier dernier.
mercredi 20 mai
Trois petits truands engagés par les Groupes antiterroristes de libération (GAL) ont été condamnés dans la soirée par la justice française à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d’un journaliste nationaliste basque à Saint-Jean-de-Luz (mars 1985). Le procès du commanditaire présumé, Guy Cantavenera, a été disjoint de cette affaire.
jeudi 21 mai
La France a procédé à sa 60e expulsion vers l’Espagne d’un militant basque, selon l’habituelle procédure d’urgence.
vendredi 29 mai
Le ministre français de la Sécurité Robert Pandraud et le ministre espagnol de l’Intérieur José Barrionuevo ont signé à Gérone un accord technique sur la lutte antiterroriste et contre la criminalité organisée. Le document prévoit des échanges d’informations et de méthodes. Le jour même, deux nouveaux Basques espagnols ont été expulsés de France.
samedi 30 mai
La France a expulsé un 64e Basque espagnol.
mercredi 10 juin
Triple élection : tout en perdant 4 % de son électorat, le Parti socialiste s’est imposé dans les scrutins européens, régionaux et municipaux. Un nationaliste basque a été élu au Parlement européen. En Navarre, les socialistes restent en tête avec 15 élus mais perdent 5 sièges ; l’Union populaire se maintient à 13 s., tandis qu’Herri Batasuna progresse à 7 s. (+ 4).
vendredi 19 juin
L’attentat le plus meurtrier qu’ait connu l’Espagne ces 12 dernières années s’est produit à Barcelone : une voiture piégée a explosé à 16 h 15 sur le parking du supermarché Hipercor. 17 personnes (dont deux enfants) ont été tuées et 39 autres blessées (plusieurs grièvement brûlées). La police soupçonne l’ETA-Militaire.
L’entraîneur du club de football Everton, champion d’Angleterre en titre, Howard Kendall, a démissionné pour prendre la direction de l’Atletico Bilbao, au Pays basque espagnol.
dimanche 21 juin
70 000 personnes ont manifesté en silence dans les rues de Barcelone pour dénoncer le terrorisme à l’appel de tous les partis du Parlement autonome de Catalogne. La foule s’est rendue dignement sur les lieux de l’attentat. L’ETA-Militaire a revendiqué aujourd’hui l’action tout en affirmer regretter « cette grave erreur ». Pour la première fois, la vitrine politique de l’ETA, Herri Batasuna, a condamné un attentat de l’organisation indépendantiste basque.
lundi 22 juin
Une course poursuite entre un véhicule de police des airs et des frontières et une voiture transportant des militants du groupe indépendantiste basque Iparretarak a tourné au drame. Le policier Roger Latassa et Marie-France Hégui sont morts percutés par un train près de Biarritz. Hégui s’était évadée de la prison de Pau le 13 décembre dernier. L’un de ses compagnons de route a été interpellé.
Près de 300 000 personnes ont manifesté dans la soirée contre le terrorisme à Barcelone. Une dix-huitième personne a succombé aux blessures reçues lors de l’attentat du 19 juin.
samedi 27 juin
La Real Sociedad a remporté pour la deuxième fois la Coupe d’Espagne de football. Au stade La Romareda de Saragosse, les Basques ont battu l’Atlético de Madrid aux penalties (4-2) à l’issue d’un match nul deux à deux après prolongations (Lopez Ufarte et Txiki Beguiristain pour la Sociedad, Da Silva et Rubio pour les Madrilènes), devant 37 000 spectateurs.
nuit du dimanche 5 au lundi 6 juillet
Série d’attentats au Pays basque français : les bombes ont détruit les perceptions d’Iholdy et de Cambo. L’un des terroristes, Christophe Istèque, âgé de 27 ans, a été tué par l’explosion de son propre engin devant la perception d’Anglet, et un second, Patrick Lembeye, a été grièvement blessé (amputé de la jambe). Jean-Marc Abadie et de Philippe Lescourgues ont été interpellés. Toutes ces actions ont été revendiquées par le groupe Iparretarrak.
mardi 7 juillet
Deux membres présumés de l’ETA-Militaire ont été arrêtés au Pays basque espagnol. Par ailleurs, une voiture piégée a explosé à Saint-Sébastien sans faire de blessé et une roquette a été tirée contre un bâtiment militaire de la même ville, blessant légèrement quatre soldats.
Le chanteur d’opérette basque André Dassary est décédé à Paris à l’âge de soixante-quatorze ans.
vendredi 10 juillet
Poursuivant sa visite en Aquitaine, Jacques Chirac a commencé la journée par inaugurer à Arcachon l’esplanade Georges-Pompidou, en présence de Jacques Chaban-Delmas. Il a poursuivi sa matinée à Mimizan, dans les Landes, avant de se rendre au Pays basque français, à Bayonne et à Biarritz. Le Premier ministre a profité de plusieurs bains de foule. En fin de journée, il a été reçu à Pau par le maire socialiste, André Labarrère. Un engin explosif de fabrication artisanale a été découvert à Anglet, deux heures avant la venue du chef du gouvernement.
samedi 11 juillet
La police a arrêté deux militants d’Iparretarrak qui dormaient sous une tente près d’Argelès-Gazost, dans le massif de Cabaliros (Hautes-Pyrénées). L’un des deux est Gabriel Mouesca, lieutenant de Philippe Bidard, le chef de l’organisation séparatiste basque.
mardi 14 juillet
Une patrouille est tombée dans une embuscade de l’ETA près du village d’Ognate, dans la province de Guipuscoa : deux gardes civils ont été tués et deux autres ont été blessés
mercredi 15 juillet
Conseil des ministres français : par la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat les milices privées, le gouvernement prend un décret sur la dissolution de l’organisation nationaliste basque Iparretarrak.
dimanche 19 juillet
Attentat de l'ETA à Madrid : deux militaires ont été tués.
jeudi 23 juillet
Démantèlement d’un commando de l’ETA à Saint-Sébastien.
vendredi 24 juillet
Un réfugié basque espagnol, connu comme un sympathisant de l’ETA militaire, a été tué dans la matinée dans un attentat au Pays basque français. Il quittait le parking de sa résidence d’Hendaye quand une bombe placée dans sa voiture a explosé à 5 h45. Agé de 28 ans, Juan Carlos Garcia Goena vivait en France depuis 7 ans. Les enquêteurs soupçonnent le Groupe antiterroriste de libération (GAL) qui ne s’était plus manifesté depuis février 1986.
Une voiture piégée a explosé dans le nord du Pays basque français, faisant six blessés, dont trois civils.
vendredi 14 août
Guerre des drapeaux : des manifestations contre le drapeau espagnol, dont le gouverneur civil a ordonné qu’il soit levé au fronton de l’hôtel de ville de Saint-Sébastien, ont dégénéré en émeutes dans la soirée. Des militants du parti nationaliste basque Herri Batasuna ont violemment affronté les forces de l’ordre.
samedi 15 août
Deux terroristes, un homme et une femme, ont été tués par l’explosion de la bombe qu’ils manipulaient dans une voiture à Saint-Sébastien. Quelques minutes auparavant un coup de téléphone anonyme avait prévenu de l’imminence d’un attentat.
Les violences se sont poursuivies à Saint-Sébastien. En 24 heures, on dénombre au moins 25 blessés.
nuit du vendredi 21 au samedi 22 août
Une semaine après Saint-Sébastien, Bilbao a connu à son tour une nuit de violences après la tenue d’une manifestation interdite organisée par des mouvements proches de l’ETA. Les affrontements entre militants indépendantistes et forces de l’ordre ont fait plus de cent blessés.
samedi 22 août
Trois grenades ont été lancées contre une caserne de la police nationale au nord de Bilbao. A Saint-Sébastien, une voiture immatriculée en France a été brûlée (la cinquième depuis cinq jours).
mardi 25 août
Vers 17 heures, un gendarme a été tué et un autre blessé lors d’un contrôle routier de routine effectué à Port-Maguide, près de Biscarosse, dans le département des Landes. Un automobiliste a refusé de s’arrêter avant d’ouvrir le feu et de réussir à s’enfuir. Les enquêteurs soupçonnent le meurtrier d’être le chef du mouvement autonomiste basque Iparretarak, Philippe Bidart. Le plan « Epervier » a été déclenché : des hélicoptères et toutes les brigades du département ont sont mobilisés pour retrouver l’assassin.
mercredi 26 août
1 500 gendarmes et policiers se sont lancés dans une grande chasse à l’homme dans les Landes et les départements voisins pour retrouver Philippe Bidart. En vain.
samedi 5 septembre
La police a arrêté à Barcelone trois membres de l’ETA-Militaire supposés être les auteurs de l’attentat contre le supermarché Hipercor (21 morts le 19 juin).
mardi 8 septembre
Un sous-lieutenant de la garde civile, Cristobal Martin, a été abattu par l’ETA en plein centre de Bilbao.
nuit du mercredi 9 au jeudi 10 septembre
L’ETA a commis un attentat à Guernica et deux autres au Pays basque. Trois personnes, dont deux Gardes civils ont été tués dans l’explosion de bombes.
jeudi 10 septembre
Le gouvernement espagnol affirme que l’ETA a reconstitué le tristement célèbre « commando Madrid » de l’ETA.
samedi 12 septembre
La procureure Carmen Tagle a été assassinée par l'ETA devant son domicile du 17 rue Julio Palacios, à Madrid. Elle avait 44 ans.
dimanche 27 septembre
Une voiture piégée a explosé à Saint-Sébastien au passage d’un fourgon de police : un membre des forces de l’ordre a été tué et un deuxième grièvement blessé.
mercredi 30 septembre
Enorme succès pour la police française. Dans les Pyrénées-Atlantiques, les forces de l’ordre ont interpellé au domicile d’un sympathisant français, à Anglet (allée d’Iraty), le numéro deux de l’ETA-Militaire, Santiago Arrospide. Surnommé « Santi Potros », il était le responsable des commandos terroristes. Quelques heures plus tard, un autre membre de l’ETA, José Ignacio Picabea Burunza, a été arrêté dans une ferme isolée de Saint-Pée-sur-Nivelle. D’importants documents sur l’organisation du groupe terroriste ont été découverts sur place (avec notamment les noms de cinq cents personnes et des numéros de téléphone), ainsi que des cibles à frapper et des informations sur des actions terroristes prévues. Ces données sont aussitôt transmises aux autorités espagnoles.
Un double attentat de l’ETA a visé le palais de justice de Madrid, où s’est ouvert ce jour le procès des huit membres du commando Madrid arrêtés le 16 janvier dernier : deux bombes cachées dans des voitures ont explosé près du tribunal sans faire de victime.
nuit du mercredi 30 septembre au jeudi 1er octobre
Grâce aux informations fournies par les autorités françaises, la police espagnole procède à plusieurs opérations contre les terroristes basques (en quelques jours, une quarantaine de personnes seront arrêtées et deux caches d’armes découvertes).
samedi 3 octobre
Une grande opération conjointe réunissant 500 hommes (police judiciaire, renseignements généraux, sécurité publique, gendarmerie) a été lancée à l’aube en divers endroits de France contre les réfugiés basques espagnols : 132 domiciles ont été perquisitionnées au Pays basque, mais également à Rennes, Quimper, Angoulême, Angers, Carcassonne et Limoux. 97 nationalistes ont été arrêtés, dont douze membres actifs de l’ETA (bénéficiant du statut de réfugié politique, ceux-ci vont être expulsés vers l’Algérie, avec une quarantaine de leurs camarades ; les autres seront livrés aux autorités espagnoles). Arrêté quelques jours plus tôt, le dirigeant de l’ETA Santi Potros a été inculpé par la justice française en même temps que cinq de ses camarades. Dans la soirée, une centaine de personnes ont manifesté aux cris de « police dehors » à l’appel du Comité de soutien aux réfugiés politiques basques espagnols avant d’être rapidement dispersés par les CRS. Quelques échauffourées ont éclaté et trois personnes ont été interpellées.
dimanche 4 octobre
Une quinzaine d’arrêtés d’expulsion ont été signés par les autorités françaises à l’encontre des réfugiés et sympathisants basques arrêtés la veille. Ils ont aussitôt été remis aux policiers espagnols. Entre 500 et 600 personnes ont assiégé en fin d’après-midi la gendarmerie d’Ustaritz avant de se disperser à l’arrivée des renforts des forces de l’ordre. De l’autre côté de la frontière, des milliers de Basques espagnols ont manifesté pour protester dans le calme contre la politique menée par la France.
mardi 6 octobre
La police française a interpellé dans la soirée dans un immeuble de Bayonne un homme soupçonné d’être l’un des principaux artificiers de l’ETA-Militaire, José Ramón González Valderrama, dit « el Mono ».
mercredi 7 octobre
Arrestation à Bayonne du chef présumé du commando de Navarre de l’ETA, Miguel Garcia Minguez, dit « Peque ». Une grande journée de mobilisation avait été organisée dans toutes les grandes villes du Pays basque espagnol : magasins fermés, circulation interrompue, etc. Mais tout rassemblement étant interdit, les manifestants ont passé la journée à jouer à « cache-cache » avec les policiers, fortement mobilisés. Des échauffourées ont éclaté dans l’après-midi à Bilbao. Une alerte à la bombe a totalement paralysé le trafic routier au poste-frontière d’Irun. A Bayonne, huit cents membres des forces de l’ordre ont bloqué dans la soirée la manifestation organisée par le comité de soutien aux prisonniers basques.
jeudi 26 novembre
Un important réseau de l’ETA a été démantelé par la Police au Guipuzcoa. Douze militants basques ont été arrêtés, dont José Antonio Lopez. Surnommé « Kubati », celui-ci était l’un des activistes les plus recherchés de l'organisation terroristes.
lundi 30 novembre
Ouverture devant la Cour d’assise de Pau (France) du procès de deux truands marseillais (Pierre Frugoli et Lucien Mattei), soupçonnés d’avoir assassiné quatre réfugiés basques espagnols à Bayonne en septembre 1985 pour le compte du GAL. En Espagne, la presse accuse un sous-commissaire de Bilbao, José Amedo Fouce, d’être leur commanditaire.
mardi 1er décembre
A Pau, la Cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques a condamné Pierre Frugoli et Lucien Mattei à la réclusion criminelle à perpétuité pour les meurtres de quatre réfugiés basques espagnols.
vendredi 4 décembre
Deux membres du GAL ont été condamnés en France à des peines de huit et douze ans de réclusion criminelle pour avoir enlevé et séquestré en 1983 en ressortissant espagnol résidant sur le territoire français.
vendredi 11 décembre
Une voiture piégée a explosé à 6 h 10 devant la caserne de la garde civile de Saragosse (avenue de Catalogne). 11 personnes ont été tuées, dont 5 fillettes âgées de 5 à 7 ans, et 88 autres blessées, dont trente grièvement. Les trois étages de l’immeuble visé se sont effondrés sous la puissance de la déflagration (250 kilos d’explosifs). L’attentat n’a pas encore été revendiqué mais le gouvernement de Saragosse accuse l’ETA (cette action terroriste a été commise par le commando Argala, composé notamment de ressortissants français ; ils seront arrêtés en 1992 et condamnés à la prison à vie).
samedi 12 décembre
Un garde civil a été tué et un autre a été grièvement blessé dans des attentats au Pays basque espagnol.
Les funérailles des victimes de l’attentat de Saragosse se sont déroulées en la basilique Notre-Dame en présence du président de l’Aragon, Hipólito Gómez de las Roces, et des ministres de la Défense et de l’Intérieur, Narcís Serra et José Barrionuevo.
dimanche 13 décembre
Entre 200 000 et 250 000 personnes ont manifesté contre l’ETA dans les rues de Saragosse.
lundi 14 décembre
L’ETA a revendiqué l’attentat de Saragosse.
vendredi 18 décembre
Il fait doux sur l’ensemble de la France avec des moyennes allant de 13 à 16° au nord et de 16 à 22° au sud (le maximum pour le Pays basque).
samedi 19 décembre
Au Pays basque français, les gendarmes ont intercepté près de Saint-Pée-sur-Nivelle une camionnette qui transportait une tonne et demi d’explosifs. Le conducteur est parvenu à s’échapper mais un ressortissant espagnol soupçonné d’appartenir à l’ETA a été arrêté.
mercredi 23 décembre
Un haut responsable de l’ETA, Inaki Pujana, a été arrêté à Angoulême, dans l’ouest de la France. Selon la police espagnole il pourrait être le nouveau chef militaire de l’organisation basque et aurait pu commanditer l’attentat meurtrier commis à Saragosse le 11 décembre dernier.
jeudi 24 décembre
Aiora Zulaika, Joxe Mari Agirretxe et Mertxe Rodriguez fondent à Lasarte-Oria (Guipuzcoa) le groupe de clowns « Pirritx, Porrotx et Marimotots ».
1988
mardi 5 janvier
Les gendarmes français ont mené tôt dans la matinée une opération à Bayonne et dans plusieurs communes du Pays basque : une dizaine de domiciles ont été perquisitionnées. Sept personnes soupçonnées d’être liées à l’ETA-Militaire ont été interpellées.
vendredi 8 janvier
Les ministres espagnols et français de l’Intérieur, José Barrionuevo et Robert Pandraud, ont signé à Madrid un accord concernant la coopération des polices dans la lutte contre le terrorisme. Le texte prévoit notamment le renvoi dans le pays d’origine des ressortissants entrés illégalement.
vendredi 14 janvier
Belle douceur sur la côte basque française avec une température de 17° enregistrée à Biarritz.
jeudi 21 janvier
Au Pays basque, la Banco de Bilbabo et la Banco de Vizcaya fusionnent pour former la Banco Bilbao Viscaya (BBV).
jeudi 28 janvier
L’ETA-Militaire a créé la surprise dans la soirée en proposant pour la première fois une trêve de soixante jours en échange de la fin des « hostilités policières » et la reprise des contacts avec les autorités. Jusque-là l’organisation séparatiste basque avait toujours exigé la satisfaction de ses revendications avant tout pause dans ses actions. Le gouvernement espagnol a déclaré accueillir avec prudence cette proposition.
mercredi 3 février
Le tribunal français de Bayonne a lancé un mandat d’arrêt international contre un commissaire adjoint de la police espagnole. José Amedo Fouce est accusé d’être l’un des commanditaires du Groupe antiterroriste de libération (GAL).
nuit du vendredi 19 au samedi 20 février
Après six années de cavale, le chef historique du mouvement séparatiste basque français Iparretarrak, Philippe Boucau, a été arrêté dans les Pyrénées-Atlantiques avec quatre de ses compagnons. Surveillés et sur écoute depuis plusieurs jours, ils ont été interpellés par le GIGN alors qu’ils sortaient à une heure du matin de leur planque établie dans un appartement du Boucau, dans la banlieue de Bayonne. Une fusillade a éclaté et deux clandestins (dont Ttotte Etxebesté) ont été blessés. Plusieurs armes et de grosses sommes d’argents ont été saisies.
samedi 20 février
Il est révélé que des négociations entre le gouvernement espagnol et les séparatistes basques de l’ETA vont prochainement reprendre sur terrain neutre, à Alger.
Le ministre français chargé de la Sécurité, Robert Pandraud, s’est rendu au Boucau pour féliciter les gendarmes du GIGN.
dimanche 21 février
Au lendemain de l’arrestation de Philippe Bidart, plusieurs perquisitions et arrestations ont eu lieu au Pays basque français.
Début de la 17e édition du championnat de Navarre de bertsolari (chant de vers rimés et strophés en langue basque).
nuit du mercredi 24 au jeudi 25 février
L’homme d’affaires Emiliano Revilla, un important promoteur immobilier, a été enlevé par un commando de l’ETA (deux hommes et une femme armés) à son domicile de Madrid, place de Cristo Rey.
lundi 14 mars
Un minibus de la police a été détruit à l’explosif à Vigo. Par ailleurs des colis piégés destinés à des directeurs de prisons où sont incarcérés des membres de l’ETA militaire ont été désamorcés dans différentes villes espagnoles.
nuit du lundi 14 au mardi 15 mars
Un commando de l’ETA a attaqué depuis la rue au lance-grenades une caserne de la Garde civile près de Vitoria. Un policier a été légèrement blessé mais les dégâts sont importants.
dimanche 20 mars
Mixel Aire, dit Xalbador II, a remporté pour la troisième fois à Pampelune le titre de champion de Navarre de bertsolari.
lundi 21 mars
Ouverture à Pau, devant la Cour d’assises spéciale, du procès de trois Français accusés d’être membres des Groupes antiterroristes de libération (GAL), une organisation clandestine qui traque les militants basques espagnols. Ils doivent répondre de l’explosion d’une moto piégée qui avait tué deux réfugiés à Biarritz le 15 juin 1984.
vendredi 25 mars
Reconnu coupable d’avoir commis deux attentats contre des réfugiés basques au nom du GAL en mars et juin 1984, les Français Jean-Philippe Labade et Patrick de Carvalho ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité à Pau par la Cour d’assises spéciale des Pyrénées-Atlantiques.
dimanche 27 mars
Un général à la retraite a été assassiné à Salvatierra, dans la province basque d’Alava.
mercredi 30 mars
Finale de la Coupe d’Espagne de football : au stade Santiago Bernabéu de Madrid, le FC Barcelone a battu le club basque de la Real Sociedad un but (Alexanko) à zéro, devant 40 000 spectateurs.
vendredi 1er avril
Donnant pour la première fois son avis sur ce sujet, le Conseil d’Etat français a annulé le décret d’extradition pris en janvier 1987 à l’encontre d’un Basque espagnol accusé d’être membre de l’ETA.
vendredi 15 avril
Deux policiers qui effectuaient un contrôle d’identité ont été tués à la mitraillette au Pays basque espagnol. Une troisième personne est gravement blessée. Les meurtriers ont réussi à prendre la fuite.
mardi 26 avril
Un chef de l’ETA a tenté de se défendre avec une arme à feu lors de son arrestation par la police française à Bayonne. José Pérez Alonso a blessé légèrement par balle une femme policier. Une importante somme (35 millions de francs) a été retrouvée à son domicile, sans doute la rançon versée par la famille d’un industriel madrilène enlevé par les indépendantistes basques.
dimanche 8 mai
La police espagnole a réalisé une saisie record de drogue en Europe : dissimulée derrière des caisses de bouteilles de vin dans, une tonne de cocaïne pure en provenance de Colombie a été découverte dans une cave d’un immeuble d’Irun, près de la frontière française. Une prise estimée à plus de 600 millions de francs. Sept personnes, dont un agent des douanes du poste-frontière voisin, ont été arrêtées.
mardi 5 juillet
Arrestation en France de Dominique Thomas. Soupçonnée par la police et la justice d’être la « tueuse blonde » du GAL, elle a été inculpée à Bayonne de tentative d’assassinat et d’association de malfaiteurs.
lundi 11 juillet
Arrestation de 15 membres présumés de l’ETA dans la province de Guipuzcoa. Un véritable arsenal (pistolets, tubes lance-grenades, etc.) et 100 kilos d’explosifs ont été saisis.
mercredi 13 juillet
Les policiers français ont découvert chez un entrepreneur de Saint-Pée-sur-Nivelle (Pyrénées-Atlantiques) une ancienne cache de l’ETA qui contenait notamment des presses hors d’usage.
mardi 19 juillet
Des pluies diluviennes se sont abattues dans la soirée sur le Pays basque espagnol. La province de Guipuzcoa est victime de graves inondations, notamment dans les vallées de Deba et d’Alava. On déplore seize morts. Les rivières en crue ont inondé des dizaines de maisons, balayé des voitures et détruit des récoltes. L’eau et l’électricité sont coupées. Elgoibar est la ville la plus touchée.
dimanche 30 octobre
Après neuf mois de détention, l’homme d’affaires Emiliano Revilla est libéré suite au versement d’une importante rançon. Il avait été enlevé par l’ETA le 24 février dernier.
mardi 22 novembre
Attentat à la voiture piégée contre le siège de la Garde civile à Madrid : deux policiers ont été tuées et une quarantaine de personnes blessées. Cet acte, attribué à l’ETA, s’est déroulées quelques heures avant l’ouverture en France d’un sommet franco-espagnol consacré notamment à la lute antiterroriste.
1989
dimanche 8 janvier
Début d’une trêve décrétée l’ETA.
mercredi 11 janvier
Arrestation en France du chef de l’ETA, Josu Urrutikoetxea.
mardi 4 avril
Sous la pression de ses éléments « durs », l’ETA annonce la rupture de la trêve en vigueur depuis le 8 janvier. Des négociations étaient en cours entre l’organisation indépendantiste et les autorités espagnoles à Alger.
mardi 7 novembre
Le parti indépendantiste basque Herri Batasuna, proche de l’ETA, a annoncé qu’il mettait un terme à son boycott des travaux du Parlement espagnol.
mardi 12 septembre
Un commando de l’ETA militaire a assassiné à Madrid Carmen Tagle, un procureur spécialisé dans les affaires de terrorisme.
vendredi 17 novembre
L'ETA (commando Argala) a assassiné à Madrid le lieutenant-colonel de l’armée de terre José Martinez dans sa voiture. Le chauffeur de l’officier a été grièvement blessé.
lundi 20 novembre
A la veille de la séance d’investiture à laquelle ils devaient participer pour la première fois, deux députés basques d’Herri Batasuna ont été victimes dans la soirée d’un attentat à Madrid. Deux hommes armés et masqués ont pénétré dans l’hôtel Alcala et ouvert le feu sur les élus indépendantistes qui dînaient. Le député Josu Muguruza (31 ans) a été tué et son collègue Iñaki Esnaola grièvement blessé. Cet attentat a été revendiqué par les GAL.
mercredi 6 décembre
En France, deux militants nationalistes basques d’EMA, Xan Ansalas et Daniel Harotzaren, ont été inculpés dans le cadre de l’enquête sur la conférence de presse clandestine d’Iparretarrak au mois dernier.