dimanche 1er janvier
Il y a 1 6672 438 détenus dans les goulags (- 209 000 en un an).
mardi 10 janvier
Création dans le centre de l’Ukraine de l’oblast de Kirovograd.
jeudi 12 janvier
A la surprise générale, Adolf Hitler s’entretient en public à la chancellerie de Berlin avec l’ambassadeur de l’URSS en Allemagne, Alexei Merekalov.
mercredi 18 janvier
Ivan Mosjoukine, comédien d’origine russe et ancienne vedette du muet, meurt dans une maison de santé de Neuilly-sur-Seine. Il avait 50 ans.
jeudi 19 janvier
L’URSS retrouve un commissaire du peuple à la Justice en la personne de Nikolaï Ryshkov. Le poste était vacant depuis plus d’un an.
jeudi 2 février
La Hongrie rompt avec l’URSS après son adhésion au pacte anti-Komintern.
Sortie à Moscou du film Vyborgskaïa Storona (« Maxime à Vyborg »), de Grigori Kosintsev et Leonid Trauberg, dernier volet de la trilogie commencée en 1935 avec la Jeunesse de Maxime.
samedi 4 février
Création de l’oblast russe de Penza.
vendredi 24 février
Le leader politique Pavel Postitchev, l’un des principaux responsables de la grande famine ukrainienne de 1932-1933, a été fusillé dans la prison de Butyrka, à Kouïbychev [Samara]. Dénoncé par Lev Mekhlis, qui craignait d’être victime de sa répression, il avait 51 ans.
lundi 27 février
Décès à Moscou de la veuve de Lénine, Nadejda Konstantinovna Kroupskaïa. Elle était âgée de 70 ans. C’est Staline en personne qui portera l’urne funéraire.
mardi 7 mars
Sortie à Moscou de la seconde partie de Piotr Pervyi (« Pierre le Grand »), de Vladimir Petrov, avec Nikolaï Tcherkassov.
vendredi 10 mars
Intervenant devant le 18e congrès du Parti communiste soviétique, Staline déclare que seule la faiblesse des démocraties occidentales est responsable du succès des récents coups de force d’Hitler en Europe centrale. Le PCUS décide de tenir l’URSS en dehors de tout conflit concernant les nations impérialistes.
vendredi 17 mars
Paris et Londres entament des négociations avec l’Union soviétique.
dimanche 19 mars
L’URSS propose à la France et à la Grande-Bretagne un pacte d’alliance contre l’Allemagne nazie (pourparlers jusqu’au 29 juin).
lundi 20 mars
Mikhaïl Frinovski se voit retirer le commandement de la marine de guerre soviétique.
samedi 1er avril
Un communiqué annonce la fin de la guerre civile espagnole et la victoire des nationalistes.
jeudi 6 avril
Responsable de la mort de milliers de personnes, le chef du Guépéou Mikhaïl Frinovski est arrêté pour « conspiration ».
samedi 15 avril
Ouverture à Leningrad de la onzième édition du championnat d’échecs d’URSS.
mardi 18 avril
Le ministre soviétique des Affaires étrangères, Litvinov, a proposé à la France et au Royaume-Uni un pacte militaire et politique d’assistance mutuelle.
vendredi 28 avril
Un avion soviétique a réussi à relier Moscou au Nouveau-Brunswick (province canadienne), soit une distance de 8 000 kilomètres, en 22 heures et 56 minutes.
jeudi 4 mai
A Moscou, Viatcheslav Molotov (révolutionnaire idéaliste) devient gouverneur du Peuple aux Affaires étrangères. Il remplace Maxime Litvinov (tendances occidentales) comme responsable de la diplomatie soviétique.
lundi 8 mai
Londres a rejeté le pacte militaire proposé par Moscou à la France et au Royaume-Uni.
mercredi 11 mai
Début de la bataille de Khalkhyn Gol : dans l’est de la Mongolie, des soldats japonais du Mandchoukouo attaquent une petite troupe de cavaliers mongols qui recherchaient leurs chevaux dans une zone disputée. Ce banal incident va déclencher quatre mois de combats. Les Mongols vont rapidement obtenir le soutien de l’armée soviétique.
lundi 16 mai
Déjà sacré en 1931 et 1933, Mikhaïl Botvinnik redevient champion d’échecs d’URSS, devant Kotov.
vendredi 26 mai
La France et la Grande-Bretagne proposent à Moscou une convention tripartite de défense.
dimanche 28 mai
La France et le Royaume-Uni ont accepté le principe d’un pacte d’assistance mutuelle avec l’Union soviétique en cas d’attaque allemande contre la Pologne.
mardi 30 mai
L’Allemagne propose un pacte de non-agression à l’URSS.
jeudi 1er juin
S. M. Eisenstein et Edouard Tissé commencent à tourner le court-métrage documentaire le Grand Canal de Fergana.
vendredi 2 juin
L’URSS fait des contre-propositions à la Grande-Bretagne et à la France au sujet de la convention tripartite de défense.
jeudi 29 juin
Echec des pourparlers entre l’URSS, la France et la Grande-Bretagne pour la constitution d’une alliance contre l’Allemagne.
jeudi 6 juillet
Partie de l’aérodrome de Moscou-Tushino, la pilote soviétique Olga Klepikowa a établi un record du monde absolu de distance avec un planeur Antonov RF-7 : elle s’est posée dans un champ près de Stalingrad après avoir parcouru 749,023 km en 8 heures et 25 minutes (ce record ne sera battu qu’en 1951).
mardi 27 juillet
Les délégués français et britanniques sont à Moscou pour discuter les conditions de la convention tripartite de défense.
dimanche 20 août
Constatant l'échec (le 29 juin) des pourparlers avec la France et la Grande-Bretagne pour constituer une alliance contre le Reich et suite à l’intervention personnelle d’Hitler auprès de Staline qui faisait traîner les choses, l'URSS accepte de répondre favorablement à la proposition allemande du 30 mai. Moscou et Berlin ont d’abord signé ce jour un accord sur le commerce et le crédit : les Soviétiques obtiennent un crédit de 200 millions de reichsmark sur sept ans avec un taux d'intérêt effectif de 4,5 %. La ligne de crédit doit être utilisée au cours des deux prochaines années pour l'achat de biens d'équipement (matériel d'usine, installations, machines et machines-outils, navires, véhicules et autres moyens de transport) en Allemagne et devait être remboursée, à partir de 1946, par la fourniture de matières premières soviétiques.
lundi 21 août
Une délégation militaire franco-britannique (général Doumenc et amiral Drax-Plumkett) tente une nouvelle fois de négocier un accord entre l’URSS et les démocraties libérales. Mais si Doumenc arrive porteur d’un ordre de mission lui donnant toute qualité pour traiter de toute question militaire, l’amiral anglais n’a pas de consignes. Du côté soviétique, le maréchal Vorochilov se rend vite compte que les Britanniques sont venus les sonder, sans plus.
mardi 22 août
Le ministre allemand des Affaires étrangères Ribbentrop arrive à Moscou.
nuit du mercredi 23 au jeudi 24 août
Signature peu après minuit à Moscou par Ribbentrop et Molotov d'un pacte d'amitié germano-soviétique, négocié dans la journée du 23 : pacte de non-agression pour 10 ans, promesse de neutralité en cas de conflit de l'un des cosignataires avec une puissance tierce. Bien plus, un protocole secret prévoit le partage des pays baltes en zones d'influence. Quant au maintien d'un Etat polonais, il est prévu d'en reparler à l'issue d'autres développements politiques. L’Italien Mussolini et l’Espagnol Franco sont très hostiles à cet accord germano-soviétique.
en août
Vorochilov (commissaire du Peuple à la Défense) préside la délégation soviétique chargée de discuter avec les missions militaires franco-britanniques.
vendredi 1er septembre
L'Allemagne envahit la Pologne.
dimanche 3 septembre
La France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne : début de la Seconde Guerre mondiale.
lundi 11 septembre
Les Japonais acceptent une trêve au Mandchoukouo, dans la région du lac Kashan, où des combats les opposent aux Soviétiques depuis le mois de juillet.
mercredi 13 septembre
Le 19e corps d’armée allemand s'approche de Brest-Litovsk.
jeudi 14 septembre
La Pravda lance une campagne de propagande anti-polonaise.
samedi 16 septembre
Après quatre mois de combats, les Mongols et leurs alliés soviétiques sortent victorieux des Japonais du Mandchoukouo dans la bataille de Khalkhyn Gol. L’URSS et le Japon signent un armistice.
dimanche 17 septembre
A l’aube, l'Armée rouge envahit la Pologne, conformément à l'accord du 23 août. Les troupes soviétiques avancent sur un front de 128 kilomètres, sans rencontrer de résistance. Après avoir donné l’ordre de résister aux Soviétiques, le gouvernement polonais se réfugie en Roumanie. Dans le même temps, l’URSS promet de respecter la neutralité finlandaise…
Le 9e corps d’armée allemand s’empare de Brest-Litovsk.
mercredi 20 septembre
Les unités avancées de la 29e brigade blindée soviétique rencontrent les troupes allemandes du général Guderian dans le village de Vidomlya [aujourd’hui Widomla, dans l’ouest de la Biélorussie].
du mercredi 20 au vendredi 22 septembre
Bataille de Grodno [Hrodna, Biélorussie].
jeudi 21 septembre
L’équipe du physicien Igor Kourtchatov construit le premier cyclotron d’URSS.
vendredi 22 septembre
Une cérémonie officielle, marquée par un défilé militaire conjoint, est organisée en fin d’après-midi dans les rues de Brest-Litovsk par les armées allemandes de Guderian et soviétiques de Krivoshein. A l’issue de cette parade, les Allemands se retirent de la ville et se replient sur la rive occidentale du Bug conformément aux termes de l’accord gemano-soviétique.
mercredi 27 septembre
Capitulation polonaise.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Ribbentrop, arrive à Moscou afin de revoir le pacte germano-soviétique.
jeudi 28 septembre
Les ministres des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop et Viatcheslav Molotov signent le traité germano-soviétique d’amitié, de coopération et de délimitation. Les deux pays redéfinissent leurs sphères d’influence en Europe de l’Est, s’engagent à ne pas soutenir contre l’autre de mouvements polonais clandestins et s’entendent sur des transferts de population germanophones et russophones. Par ailleurs, en échange de la prise de contrôle par les Allemands des voïvodies de Lublin et de Varsovie, Berlin accepte que la Lituanie passe en grande partie sous la domination de Moscou.
Par la signature d’un traité d’assistance mutuelle de dix ans, l’URSS se fait céder par l’Estonie des bases militaires, notamment navales sur la Baltique (Narva, Baltiski, Haapsalu et Parnu).
vendredi 29 septembre
Avant de quitter Moscou, Ribbentrop a signé dans la matinée avec Molotov un traité portant sur « la frontière et l’amitié » entre l’URSS et le Reich. Les deux pays se partagent la Pologne : l'Allemagne organise sa zone, annexe une partie (Wartherland) et forme un gouvernement général dans une autre sous son protectorat (au centre). L'URSS prend l’Est : 200 000 km² et 13 millions d'hommes (dont 5 500 000 Polonais), organise des élections à candidat unique. Les Assemblées votent pour le rattachement à la République d'Ukraine et à la Russie blanche (Biélorussie).
Protocole secret ajoutant la Lituanie dans la sphère soviétique et programmant une étroite coopération économique et militaire avec l'Allemagne.
mercredi 4 octobre
A Lwow [Lviv], le Soviétique Nikita Khrouchtchev annonce la « communisation » de la Pologne orientale.
jeudi 5 octobre
Par un autre traité d’assistance mutuelle, l’URSS se fait céder par la Lettonie des bases militaires navales et aériennes, notamment dans les ports de Libau [Liepāja] et Windau [Ventspils]. Les Soviétiques pourront également installer des batteries d’artillerie sur la côte.
lundi 9 octobre
Face aux pressions soviétiques, la Finlande mobilise ses réservistes.
mardi 10 octobre
Le troisième Etat balte, la Lituanie, signe à son tour un traité d’assistance mutuelle de 15 ans : l’URSS se fait céder des bases militaires mais, en échange, rend la ville de Vilnius, autrefois polonaise, aux Lituaniens.
jeudi 12 octobre
Ouverture des relations soviéto-finlandaises. L’URSS propose officiellement à Helsinki un échange de territoires.
samedi 14 octobre
L’URSS refuse les contre-propositions finlandaises d’échanges de territoires frontaliers.
mardi 17 octobre
A Ankara, la Turquie rompt les négociations pour un traité de défense avec l’URSS.
mercredi 18 octobre
Les souverains scandinaves rencontrent le président finlandais à Stockholm afin d’étudier la menace soviétique.
dimanche 22 octobre
Des envoyés finlandais (Juho Kusti Paasikivi) partent pour Moscou pour de nouvelles négociations.
lundi 23 octobre
Un équipage allemand dirige le navire américain City of Flint à Mourmansk, dans la baie de Kola.
vendredi 27 octobre
Création au Tadjikistan de l’oblast de Leninabad, avec pour capitale administrative la ville du même nom [aujourd’hui Khodjent].
lundi 30 octobre ou mercredi 1er novembre
Annexion aux républiques soviétiques d’Ukraine et de Biélorussie des provinces polonaises orientales.
jeudi 2 novembre
Hitler rappelle en consultation à Berlin ses ambassadeurs de Moscou et de Rome.
Le Soviet suprême d’URSS a entériné l’annexion de la région rebaptisée par les Soviétiques Russie de l’Ouest.
vendredi 3 novembre
Accord germano-soviétique sur l’émigration de la population allemande de Volhynie (Ukraine) vers la région de Warta (Pologne).
Poursuite à Moscou des entretiens finno-soviétiques ; les Finlandais refusent de céder aux Soviétiques le port stratégique de Hangö.
lundi 13 novembre
Les représentants finlandais à Moscou ont suspendu les pourparlers avec les Soviétiques. L’étendue des concessions demandées par les Soviétiques a obligé les Finlandais à refuser les propositions russes présentées sous forme d’ultimatum. L’URSS demandait aux Finlandais de reculer la frontière dans l’isthme de Carélie, entre le lac Ladoga et le golfe de Finlande. Elle exigeait aussi la cession d’îles du golfe de Finlande, ainsi que la location pour trente ans du port de Hangö. Dans l’extrême nord, l’Union soviétique réclamait Petsamo, le seul port finlandais de la mer de Barents à n’être jamais pris par les glaces. En échange, les Soviétiques offraient à la Finlande 5 500 km² dans les régions septentrionales de Repola et Porajorpi. C’est la demande de cession de Hangö qui a fait échouer la négociation. Retour de la délégation finlandaise à Helsinki, où le général Mannerheim proclame la mobilisation générale. Dans le même temps, Staline ordonne de préparer l’invasion de la Finlande.
jeudi 16 novembre
L’Allemagne et l’Union soviétique ont conclu un accord sur les transferts de population (plus de 1 800 000 Allemands vivant en URSS seront transférés vers l’Allemagne et la Pologne).
jeudi 23 novembre
Dans un discours secret, Hitler annonce à ses généraux qu’il envahira l’Union soviétique dès qu’il aura fait la conquête des pays d’Europe occidentale.
samedi 25 novembre
L’URSS somme la Finlande de retirer ses troupes à 25 kilomètres de la frontière.
dimanche 26 novembre
L’URSS accuse la Finlande d’avoir bombardé le territoire soviétique et exige le retrait des troupes finlandaises de Carélie.
lundi 27 ou mardi 28 novembre
L’URSS dénonce le pacte de non-agression conclu avec la Finlande en 1932.
mercredi 29 novembre
Moscou rompt les relations diplomatiques avec Helsinki, ignorant l’offre unilatérale de dernière heure des Finlandais de retirer leurs troupes des frontières.
jeudi 30 novembre
Dans la matinée, l’URSS attaque la Finlande sans déclaration de guerre. Les offensives les plus importantes se déroulent dans l’isthme de Carélie. En Laponie, les troupes soviétiques se dirigent vers le port de Petsamo. La flotte soviétique bombarde les ports du golfe de Finlande, et Helsinki est la cible d’attaques aériennes de grande envergure. Le maréchal Mannerheim ne dispose que de 9 divisions, soit 130 000 hommes, pour faire face aux 26 divisions et aux 500 000 soldats soviétiques, dirigés par Vorochilov ; les Finlandais n’ont que 145 avions, tous de type ancien, tandis que les Soviétiques en alignent 1000. Néanmoins, les Finlandais ont confiance en leur tactique de combat en hiver, en leur commandant en chef et en leur ligne de défense constituée de « dents de dragon » antichars et de casemates.
samedi 2 décembre
Installation par Moscou d’un gouvernement finlandais fantoche à Terijoki, présidé par le communiste Otto Wilhelm Kuusinen. Staline signe avec lui un traité d’alliance qui attribue à l’Union soviétique tous les territoires sur lesquels elle a exprimé auparavant des revendications.
lundi 4 décembre
L’URSS rejette une offre de médiation des Suédois dans la guerre avec la Finlande.
Dans le nord-ouest de l’Ukraine, l’annexion de la Pologne orientale permet la création de l’oblast de Volhynie (chef-lieu : Loutsk). Occupée par l’Armée rouge, la ville polonaise de Rivne [aujourd’hui en Ukraine] devient le chef-lieu de l’oblast du même nom.
mardi 5 décembre
Les troupes soviétiques atteignent la ligne Mannerheim, principale position défensive des Finlandais.
jeudi 7 décembre
Une division soviétique fait une percée en direction de la ville de Suomussalmi.
Le Danemark, la Suède et la Norvège déclarent leur stricte neutralité dans le conflit finno-soviétique.
samedi 9 décembre
L’URSS décide le blocus des côtes finlandaises. Sur le front, les Soviétiques s’emparent de Suomussalmi.
Les Soviétiques découvrent que l’Italie envoie des fournitures militaires à la Finlande par l’Allemagne.
dimanche 10 décembre
Etablissement de l’oblast de Soumy dans le nord-est de l’Ukraine.
lundi 11 décembre
A Suomussalmi, l’armée finlandaise sectionne la 163e division soviétique.
A Genève, la Société des Nations demande à l’URSS de cesser les hostilités contre la Finlande.
mardi 12 décembre
Moscou rejette la requête de la SDN pour une paix avec la Finlande.
jeudi 14 décembre
La SDN condamne l’Union soviétique et ordonne exclusion à la suite de l’agression contre la Finlande.
samedi 16 décembre
La principale offensive soviétique en Finlande commence dans le secteur de Summa.
A Rome, le comte Galeazzo Ciano, ministre des Affaires étrangères de Mussolini, attaque l’URSS dans un discours à l’Assemblée fasciste.
dimanche 17 décembre
L’armée finlandaise revendique l’anéantissement de deux divisions soviétiques, et a fait 36 000 prisonniers.
lundi 18 décembre
La marine américaine décide d’envoyer 40 avions à la Finlande.
mardi 19 décembre
Dans la matinée, réunion à Paris, au ministère de la Guerre, du Conseil suprême de guerre allié. Les responsables français et britanniques décident d’aider la Finlande, mais sans ouvrir directement les hostilités avec l’URSS. L’aide à la Finlande doit permettre la fermeture de la Scandinavie et de la route du fer suédois à l’Allemagne. Aussi, Anglais et Français, conjointement à leur action diplomatique, ont décidé l’envoi de matériel de guerre à l’armée finlandaise.
mercredi 20 décembre
Staline est le premier récipiendaire du titre de Héros du Travail Socialiste, institué un an plus tôt par le Présidium du Soviet suprême.
jeudi 21 décembre
L’armée finlandaise monte une contre-attaque réussie à Kemijärvi.
Staline fête ses 60 ans à Moscou. Il a reçu un télégramme de félicitation d’Adolf Hitler.
vendredi 22 décembre
Echec de l’offensive soviétique en Finlande. Dans la région de Suomussalmi, l’armée finlandaise a stoppé l’offensive de la 44e division blindée soviétique venue secourir la 163e division d’infanterie qui se trouvait en mauvaise posture.
samedi 23 décembre
L’hiver est le meilleur allié des Finlandais. Ces derniers jours, il a fait - 40°C. Dans l’isthme de Carélie, les soldats piétinent aux abords de la ligne Mannerheim. Au nord du lac Ladoga, les lourdes colonnes de l’Armée rouge, prisonnières des rares routes praticables, se heurtant à des forêts impénétrables, à des lacs et à des marais, sont prises de flancs par d’insaisissables unités de skieurs finlandais qui attaquent rapidement, avant de s’évanouir dans les bois.
dimanche 24 décembre
Victoire des Finlandais à Tolvajärvi. Ils récupèrent 60 chars et 30 canons soviétiques.
mercredi 27 décembre
Les Alliés font pression sur la Suède pour qu’elle laisse transiter par son territoire l’aide à la Finlande.
jeudi 28 décembre
Après 17 jours de combats, c’est la déroute pour la 163e division soviétique, près de Suomussalmi. La 9e division finlandaise n’a perdu que 900 hommes, alors que les cadavres gelés des Soviétiques se comptent par milliers. Le général Wallenius, commandant l’armée finlandaise du Nord, a indiqué que ses hommes combattaient à présent sur le sol soviétique même.
vendredi 29 décembre
Au nord du lac Ladoga, les Finlandais mettent en fuite les survivants de la 163e division soviétique.
samedi 30 décembre
Victoire finlandaise à Suomussalmi.
Il y a 1 6672 438 détenus dans les goulags (- 209 000 en un an).
mardi 10 janvier
Création dans le centre de l’Ukraine de l’oblast de Kirovograd.
jeudi 12 janvier
A la surprise générale, Adolf Hitler s’entretient en public à la chancellerie de Berlin avec l’ambassadeur de l’URSS en Allemagne, Alexei Merekalov.
mercredi 18 janvier
Ivan Mosjoukine, comédien d’origine russe et ancienne vedette du muet, meurt dans une maison de santé de Neuilly-sur-Seine. Il avait 50 ans.
jeudi 19 janvier
L’URSS retrouve un commissaire du peuple à la Justice en la personne de Nikolaï Ryshkov. Le poste était vacant depuis plus d’un an.
jeudi 2 février
La Hongrie rompt avec l’URSS après son adhésion au pacte anti-Komintern.
Sortie à Moscou du film Vyborgskaïa Storona (« Maxime à Vyborg »), de Grigori Kosintsev et Leonid Trauberg, dernier volet de la trilogie commencée en 1935 avec la Jeunesse de Maxime.
samedi 4 février
Création de l’oblast russe de Penza.
vendredi 24 février
Le leader politique Pavel Postitchev, l’un des principaux responsables de la grande famine ukrainienne de 1932-1933, a été fusillé dans la prison de Butyrka, à Kouïbychev [Samara]. Dénoncé par Lev Mekhlis, qui craignait d’être victime de sa répression, il avait 51 ans.
lundi 27 février
Décès à Moscou de la veuve de Lénine, Nadejda Konstantinovna Kroupskaïa. Elle était âgée de 70 ans. C’est Staline en personne qui portera l’urne funéraire.
mardi 7 mars
Sortie à Moscou de la seconde partie de Piotr Pervyi (« Pierre le Grand »), de Vladimir Petrov, avec Nikolaï Tcherkassov.
vendredi 10 mars
Intervenant devant le 18e congrès du Parti communiste soviétique, Staline déclare que seule la faiblesse des démocraties occidentales est responsable du succès des récents coups de force d’Hitler en Europe centrale. Le PCUS décide de tenir l’URSS en dehors de tout conflit concernant les nations impérialistes.
vendredi 17 mars
Paris et Londres entament des négociations avec l’Union soviétique.
dimanche 19 mars
L’URSS propose à la France et à la Grande-Bretagne un pacte d’alliance contre l’Allemagne nazie (pourparlers jusqu’au 29 juin).
lundi 20 mars
Mikhaïl Frinovski se voit retirer le commandement de la marine de guerre soviétique.
samedi 1er avril
Un communiqué annonce la fin de la guerre civile espagnole et la victoire des nationalistes.
jeudi 6 avril
Responsable de la mort de milliers de personnes, le chef du Guépéou Mikhaïl Frinovski est arrêté pour « conspiration ».
samedi 15 avril
Ouverture à Leningrad de la onzième édition du championnat d’échecs d’URSS.
mardi 18 avril
Le ministre soviétique des Affaires étrangères, Litvinov, a proposé à la France et au Royaume-Uni un pacte militaire et politique d’assistance mutuelle.
vendredi 28 avril
Un avion soviétique a réussi à relier Moscou au Nouveau-Brunswick (province canadienne), soit une distance de 8 000 kilomètres, en 22 heures et 56 minutes.
jeudi 4 mai
A Moscou, Viatcheslav Molotov (révolutionnaire idéaliste) devient gouverneur du Peuple aux Affaires étrangères. Il remplace Maxime Litvinov (tendances occidentales) comme responsable de la diplomatie soviétique.
lundi 8 mai
Londres a rejeté le pacte militaire proposé par Moscou à la France et au Royaume-Uni.
mercredi 11 mai
Début de la bataille de Khalkhyn Gol : dans l’est de la Mongolie, des soldats japonais du Mandchoukouo attaquent une petite troupe de cavaliers mongols qui recherchaient leurs chevaux dans une zone disputée. Ce banal incident va déclencher quatre mois de combats. Les Mongols vont rapidement obtenir le soutien de l’armée soviétique.
lundi 16 mai
Déjà sacré en 1931 et 1933, Mikhaïl Botvinnik redevient champion d’échecs d’URSS, devant Kotov.
vendredi 26 mai
La France et la Grande-Bretagne proposent à Moscou une convention tripartite de défense.
dimanche 28 mai
La France et le Royaume-Uni ont accepté le principe d’un pacte d’assistance mutuelle avec l’Union soviétique en cas d’attaque allemande contre la Pologne.
mardi 30 mai
L’Allemagne propose un pacte de non-agression à l’URSS.
jeudi 1er juin
S. M. Eisenstein et Edouard Tissé commencent à tourner le court-métrage documentaire le Grand Canal de Fergana.
vendredi 2 juin
L’URSS fait des contre-propositions à la Grande-Bretagne et à la France au sujet de la convention tripartite de défense.
jeudi 29 juin
Echec des pourparlers entre l’URSS, la France et la Grande-Bretagne pour la constitution d’une alliance contre l’Allemagne.
jeudi 6 juillet
Partie de l’aérodrome de Moscou-Tushino, la pilote soviétique Olga Klepikowa a établi un record du monde absolu de distance avec un planeur Antonov RF-7 : elle s’est posée dans un champ près de Stalingrad après avoir parcouru 749,023 km en 8 heures et 25 minutes (ce record ne sera battu qu’en 1951).
mardi 27 juillet
Les délégués français et britanniques sont à Moscou pour discuter les conditions de la convention tripartite de défense.
dimanche 20 août
Constatant l'échec (le 29 juin) des pourparlers avec la France et la Grande-Bretagne pour constituer une alliance contre le Reich et suite à l’intervention personnelle d’Hitler auprès de Staline qui faisait traîner les choses, l'URSS accepte de répondre favorablement à la proposition allemande du 30 mai. Moscou et Berlin ont d’abord signé ce jour un accord sur le commerce et le crédit : les Soviétiques obtiennent un crédit de 200 millions de reichsmark sur sept ans avec un taux d'intérêt effectif de 4,5 %. La ligne de crédit doit être utilisée au cours des deux prochaines années pour l'achat de biens d'équipement (matériel d'usine, installations, machines et machines-outils, navires, véhicules et autres moyens de transport) en Allemagne et devait être remboursée, à partir de 1946, par la fourniture de matières premières soviétiques.
lundi 21 août
Une délégation militaire franco-britannique (général Doumenc et amiral Drax-Plumkett) tente une nouvelle fois de négocier un accord entre l’URSS et les démocraties libérales. Mais si Doumenc arrive porteur d’un ordre de mission lui donnant toute qualité pour traiter de toute question militaire, l’amiral anglais n’a pas de consignes. Du côté soviétique, le maréchal Vorochilov se rend vite compte que les Britanniques sont venus les sonder, sans plus.
mardi 22 août
Le ministre allemand des Affaires étrangères Ribbentrop arrive à Moscou.
nuit du mercredi 23 au jeudi 24 août
Signature peu après minuit à Moscou par Ribbentrop et Molotov d'un pacte d'amitié germano-soviétique, négocié dans la journée du 23 : pacte de non-agression pour 10 ans, promesse de neutralité en cas de conflit de l'un des cosignataires avec une puissance tierce. Bien plus, un protocole secret prévoit le partage des pays baltes en zones d'influence. Quant au maintien d'un Etat polonais, il est prévu d'en reparler à l'issue d'autres développements politiques. L’Italien Mussolini et l’Espagnol Franco sont très hostiles à cet accord germano-soviétique.
en août
Vorochilov (commissaire du Peuple à la Défense) préside la délégation soviétique chargée de discuter avec les missions militaires franco-britanniques.
vendredi 1er septembre
L'Allemagne envahit la Pologne.
dimanche 3 septembre
La France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne : début de la Seconde Guerre mondiale.
lundi 11 septembre
Les Japonais acceptent une trêve au Mandchoukouo, dans la région du lac Kashan, où des combats les opposent aux Soviétiques depuis le mois de juillet.
mercredi 13 septembre
Le 19e corps d’armée allemand s'approche de Brest-Litovsk.
jeudi 14 septembre
La Pravda lance une campagne de propagande anti-polonaise.
samedi 16 septembre
Après quatre mois de combats, les Mongols et leurs alliés soviétiques sortent victorieux des Japonais du Mandchoukouo dans la bataille de Khalkhyn Gol. L’URSS et le Japon signent un armistice.
dimanche 17 septembre
A l’aube, l'Armée rouge envahit la Pologne, conformément à l'accord du 23 août. Les troupes soviétiques avancent sur un front de 128 kilomètres, sans rencontrer de résistance. Après avoir donné l’ordre de résister aux Soviétiques, le gouvernement polonais se réfugie en Roumanie. Dans le même temps, l’URSS promet de respecter la neutralité finlandaise…
Le 9e corps d’armée allemand s’empare de Brest-Litovsk.
mercredi 20 septembre
Les unités avancées de la 29e brigade blindée soviétique rencontrent les troupes allemandes du général Guderian dans le village de Vidomlya [aujourd’hui Widomla, dans l’ouest de la Biélorussie].
du mercredi 20 au vendredi 22 septembre
Bataille de Grodno [Hrodna, Biélorussie].
jeudi 21 septembre
L’équipe du physicien Igor Kourtchatov construit le premier cyclotron d’URSS.
vendredi 22 septembre
Une cérémonie officielle, marquée par un défilé militaire conjoint, est organisée en fin d’après-midi dans les rues de Brest-Litovsk par les armées allemandes de Guderian et soviétiques de Krivoshein. A l’issue de cette parade, les Allemands se retirent de la ville et se replient sur la rive occidentale du Bug conformément aux termes de l’accord gemano-soviétique.
mercredi 27 septembre
Capitulation polonaise.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Ribbentrop, arrive à Moscou afin de revoir le pacte germano-soviétique.
jeudi 28 septembre
Les ministres des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop et Viatcheslav Molotov signent le traité germano-soviétique d’amitié, de coopération et de délimitation. Les deux pays redéfinissent leurs sphères d’influence en Europe de l’Est, s’engagent à ne pas soutenir contre l’autre de mouvements polonais clandestins et s’entendent sur des transferts de population germanophones et russophones. Par ailleurs, en échange de la prise de contrôle par les Allemands des voïvodies de Lublin et de Varsovie, Berlin accepte que la Lituanie passe en grande partie sous la domination de Moscou.
Par la signature d’un traité d’assistance mutuelle de dix ans, l’URSS se fait céder par l’Estonie des bases militaires, notamment navales sur la Baltique (Narva, Baltiski, Haapsalu et Parnu).
vendredi 29 septembre
Avant de quitter Moscou, Ribbentrop a signé dans la matinée avec Molotov un traité portant sur « la frontière et l’amitié » entre l’URSS et le Reich. Les deux pays se partagent la Pologne : l'Allemagne organise sa zone, annexe une partie (Wartherland) et forme un gouvernement général dans une autre sous son protectorat (au centre). L'URSS prend l’Est : 200 000 km² et 13 millions d'hommes (dont 5 500 000 Polonais), organise des élections à candidat unique. Les Assemblées votent pour le rattachement à la République d'Ukraine et à la Russie blanche (Biélorussie).
Protocole secret ajoutant la Lituanie dans la sphère soviétique et programmant une étroite coopération économique et militaire avec l'Allemagne.
mercredi 4 octobre
A Lwow [Lviv], le Soviétique Nikita Khrouchtchev annonce la « communisation » de la Pologne orientale.
jeudi 5 octobre
Par un autre traité d’assistance mutuelle, l’URSS se fait céder par la Lettonie des bases militaires navales et aériennes, notamment dans les ports de Libau [Liepāja] et Windau [Ventspils]. Les Soviétiques pourront également installer des batteries d’artillerie sur la côte.
lundi 9 octobre
Face aux pressions soviétiques, la Finlande mobilise ses réservistes.
mardi 10 octobre
Le troisième Etat balte, la Lituanie, signe à son tour un traité d’assistance mutuelle de 15 ans : l’URSS se fait céder des bases militaires mais, en échange, rend la ville de Vilnius, autrefois polonaise, aux Lituaniens.
jeudi 12 octobre
Ouverture des relations soviéto-finlandaises. L’URSS propose officiellement à Helsinki un échange de territoires.
samedi 14 octobre
L’URSS refuse les contre-propositions finlandaises d’échanges de territoires frontaliers.
mardi 17 octobre
A Ankara, la Turquie rompt les négociations pour un traité de défense avec l’URSS.
mercredi 18 octobre
Les souverains scandinaves rencontrent le président finlandais à Stockholm afin d’étudier la menace soviétique.
dimanche 22 octobre
Des envoyés finlandais (Juho Kusti Paasikivi) partent pour Moscou pour de nouvelles négociations.
lundi 23 octobre
Un équipage allemand dirige le navire américain City of Flint à Mourmansk, dans la baie de Kola.
vendredi 27 octobre
Création au Tadjikistan de l’oblast de Leninabad, avec pour capitale administrative la ville du même nom [aujourd’hui Khodjent].
lundi 30 octobre ou mercredi 1er novembre
Annexion aux républiques soviétiques d’Ukraine et de Biélorussie des provinces polonaises orientales.
jeudi 2 novembre
Hitler rappelle en consultation à Berlin ses ambassadeurs de Moscou et de Rome.
Le Soviet suprême d’URSS a entériné l’annexion de la région rebaptisée par les Soviétiques Russie de l’Ouest.
vendredi 3 novembre
Accord germano-soviétique sur l’émigration de la population allemande de Volhynie (Ukraine) vers la région de Warta (Pologne).
Poursuite à Moscou des entretiens finno-soviétiques ; les Finlandais refusent de céder aux Soviétiques le port stratégique de Hangö.
lundi 13 novembre
Les représentants finlandais à Moscou ont suspendu les pourparlers avec les Soviétiques. L’étendue des concessions demandées par les Soviétiques a obligé les Finlandais à refuser les propositions russes présentées sous forme d’ultimatum. L’URSS demandait aux Finlandais de reculer la frontière dans l’isthme de Carélie, entre le lac Ladoga et le golfe de Finlande. Elle exigeait aussi la cession d’îles du golfe de Finlande, ainsi que la location pour trente ans du port de Hangö. Dans l’extrême nord, l’Union soviétique réclamait Petsamo, le seul port finlandais de la mer de Barents à n’être jamais pris par les glaces. En échange, les Soviétiques offraient à la Finlande 5 500 km² dans les régions septentrionales de Repola et Porajorpi. C’est la demande de cession de Hangö qui a fait échouer la négociation. Retour de la délégation finlandaise à Helsinki, où le général Mannerheim proclame la mobilisation générale. Dans le même temps, Staline ordonne de préparer l’invasion de la Finlande.
jeudi 16 novembre
L’Allemagne et l’Union soviétique ont conclu un accord sur les transferts de population (plus de 1 800 000 Allemands vivant en URSS seront transférés vers l’Allemagne et la Pologne).
jeudi 23 novembre
Dans un discours secret, Hitler annonce à ses généraux qu’il envahira l’Union soviétique dès qu’il aura fait la conquête des pays d’Europe occidentale.
samedi 25 novembre
L’URSS somme la Finlande de retirer ses troupes à 25 kilomètres de la frontière.
dimanche 26 novembre
L’URSS accuse la Finlande d’avoir bombardé le territoire soviétique et exige le retrait des troupes finlandaises de Carélie.
lundi 27 ou mardi 28 novembre
L’URSS dénonce le pacte de non-agression conclu avec la Finlande en 1932.
mercredi 29 novembre
Moscou rompt les relations diplomatiques avec Helsinki, ignorant l’offre unilatérale de dernière heure des Finlandais de retirer leurs troupes des frontières.
jeudi 30 novembre
Dans la matinée, l’URSS attaque la Finlande sans déclaration de guerre. Les offensives les plus importantes se déroulent dans l’isthme de Carélie. En Laponie, les troupes soviétiques se dirigent vers le port de Petsamo. La flotte soviétique bombarde les ports du golfe de Finlande, et Helsinki est la cible d’attaques aériennes de grande envergure. Le maréchal Mannerheim ne dispose que de 9 divisions, soit 130 000 hommes, pour faire face aux 26 divisions et aux 500 000 soldats soviétiques, dirigés par Vorochilov ; les Finlandais n’ont que 145 avions, tous de type ancien, tandis que les Soviétiques en alignent 1000. Néanmoins, les Finlandais ont confiance en leur tactique de combat en hiver, en leur commandant en chef et en leur ligne de défense constituée de « dents de dragon » antichars et de casemates.
samedi 2 décembre
Installation par Moscou d’un gouvernement finlandais fantoche à Terijoki, présidé par le communiste Otto Wilhelm Kuusinen. Staline signe avec lui un traité d’alliance qui attribue à l’Union soviétique tous les territoires sur lesquels elle a exprimé auparavant des revendications.
lundi 4 décembre
L’URSS rejette une offre de médiation des Suédois dans la guerre avec la Finlande.
Dans le nord-ouest de l’Ukraine, l’annexion de la Pologne orientale permet la création de l’oblast de Volhynie (chef-lieu : Loutsk). Occupée par l’Armée rouge, la ville polonaise de Rivne [aujourd’hui en Ukraine] devient le chef-lieu de l’oblast du même nom.
mardi 5 décembre
Les troupes soviétiques atteignent la ligne Mannerheim, principale position défensive des Finlandais.
jeudi 7 décembre
Une division soviétique fait une percée en direction de la ville de Suomussalmi.
Le Danemark, la Suède et la Norvège déclarent leur stricte neutralité dans le conflit finno-soviétique.
samedi 9 décembre
L’URSS décide le blocus des côtes finlandaises. Sur le front, les Soviétiques s’emparent de Suomussalmi.
Les Soviétiques découvrent que l’Italie envoie des fournitures militaires à la Finlande par l’Allemagne.
dimanche 10 décembre
Etablissement de l’oblast de Soumy dans le nord-est de l’Ukraine.
lundi 11 décembre
A Suomussalmi, l’armée finlandaise sectionne la 163e division soviétique.
A Genève, la Société des Nations demande à l’URSS de cesser les hostilités contre la Finlande.
mardi 12 décembre
Moscou rejette la requête de la SDN pour une paix avec la Finlande.
jeudi 14 décembre
La SDN condamne l’Union soviétique et ordonne exclusion à la suite de l’agression contre la Finlande.
samedi 16 décembre
La principale offensive soviétique en Finlande commence dans le secteur de Summa.
A Rome, le comte Galeazzo Ciano, ministre des Affaires étrangères de Mussolini, attaque l’URSS dans un discours à l’Assemblée fasciste.
dimanche 17 décembre
L’armée finlandaise revendique l’anéantissement de deux divisions soviétiques, et a fait 36 000 prisonniers.
lundi 18 décembre
La marine américaine décide d’envoyer 40 avions à la Finlande.
mardi 19 décembre
Dans la matinée, réunion à Paris, au ministère de la Guerre, du Conseil suprême de guerre allié. Les responsables français et britanniques décident d’aider la Finlande, mais sans ouvrir directement les hostilités avec l’URSS. L’aide à la Finlande doit permettre la fermeture de la Scandinavie et de la route du fer suédois à l’Allemagne. Aussi, Anglais et Français, conjointement à leur action diplomatique, ont décidé l’envoi de matériel de guerre à l’armée finlandaise.
mercredi 20 décembre
Staline est le premier récipiendaire du titre de Héros du Travail Socialiste, institué un an plus tôt par le Présidium du Soviet suprême.
jeudi 21 décembre
L’armée finlandaise monte une contre-attaque réussie à Kemijärvi.
Staline fête ses 60 ans à Moscou. Il a reçu un télégramme de félicitation d’Adolf Hitler.
vendredi 22 décembre
Echec de l’offensive soviétique en Finlande. Dans la région de Suomussalmi, l’armée finlandaise a stoppé l’offensive de la 44e division blindée soviétique venue secourir la 163e division d’infanterie qui se trouvait en mauvaise posture.
samedi 23 décembre
L’hiver est le meilleur allié des Finlandais. Ces derniers jours, il a fait - 40°C. Dans l’isthme de Carélie, les soldats piétinent aux abords de la ligne Mannerheim. Au nord du lac Ladoga, les lourdes colonnes de l’Armée rouge, prisonnières des rares routes praticables, se heurtant à des forêts impénétrables, à des lacs et à des marais, sont prises de flancs par d’insaisissables unités de skieurs finlandais qui attaquent rapidement, avant de s’évanouir dans les bois.
dimanche 24 décembre
Victoire des Finlandais à Tolvajärvi. Ils récupèrent 60 chars et 30 canons soviétiques.
mercredi 27 décembre
Les Alliés font pression sur la Suède pour qu’elle laisse transiter par son territoire l’aide à la Finlande.
jeudi 28 décembre
Après 17 jours de combats, c’est la déroute pour la 163e division soviétique, près de Suomussalmi. La 9e division finlandaise n’a perdu que 900 hommes, alors que les cadavres gelés des Soviétiques se comptent par milliers. Le général Wallenius, commandant l’armée finlandaise du Nord, a indiqué que ses hommes combattaient à présent sur le sol soviétique même.
vendredi 29 décembre
Au nord du lac Ladoga, les Finlandais mettent en fuite les survivants de la 163e division soviétique.
samedi 30 décembre
Victoire finlandaise à Suomussalmi.