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1900
du samedi 3 au dimanche 4 février
Le Norvégien Peder Østlund a conservé son titre de champion d’Europe de patinage de vitesse à Štrbské Pleso [aujourd’hui en Slovaquie]. Il a remporté les quatre épreuves organisées (500 m, 5 000 m, 1 500 m et 10 000 m).
1901
lundi 21 octobre
Un séisme de magnitude 4,7 a été ressenti dans les monts Piénines, à la frontière polono-slovaque (Spiš, Krościenko, Szczawnica, Sromowce).
1903
samedi 27 juin
Károly Khuen-Héderváry succède à Kalman Széll comme Premier ministre de Hongrie.
1907
dimanche 27 octobre
A Černova, une petite localité proche de la ville de Rosenberg [Ružomberok], les gendarmes hongrois ouvrent le feu contre les villageois qui protestent contre le clergé hongrois et la consécration d'une église. Le bilan de cette fusillade est de 14 morts et 70 blessés.
1914
mardi 26 mai
Matúš Dula fonde le second Conseil national slovaque (le premier avait existé de 1848 à 1849).
en août
Début de la Première Guerre mondiale : des régiments tchèques et slovaques sont engagés dans l’armée austro-hongroise sur le front russe ainsi que dans les armées alliées.
1915
dimanche 14 novembre
L’intellectuel tchèque Tomas Masaryk, ancien député austro-hongrois, publie à Paris un manifeste réclamant la fondation d’un Etat tchécoslovaque indépendant.
1917
du dimanche 1er au lundi 2 juillet
Bataille de Zborov : au service de la Russie, la Légion tchécoslovaque (3 500 hommes) commandée par le colonel V.P. Trojanov remporte en Ukraine une victoire sur les 5 500 Allemands et les Austro-Hongrois d’Eduard von Böhm-Ermolli.
1918
mardi 4 juin
Le leader bolchevique (communiste) russe Trotski ordonne d'enfermer dans des camps les Tchécoslovaques qui refusent de déposer les armes.
mardi 2 juillet
Les Etats-Unis reconnaissent le Conseil national tchécoslovaque comme gouvernement provisoire.
samedi 13 juillet
Fondation d’un Conseil d’Etat tchécoslovaque à Prague.
vendredi 16 août
Bataille navale du lac Baïkal. Partis la veille du port de Listvianka (à 65 km au sud-est d’Irkoutsk), deux vapeurs de la Légion tchécoslovaque armés de quatre obusiers attaquent avec succès sur la rive opposée du lac le port de Mysovsk [aujourd’hui Babouchkine], tenu par l’Armée rouge : le brise-glace Baïkal est coulé et le port et la gare incendiés. Les Tchécoslovaques ont perdu 19 hommes.
jeudi 12 septembre
Au cours d’une réunion organisée à Budapest, douze représentants des différents mouvements slovaques sont nommés comme membres du Conseil national slovaque.
lundi 28 octobre
Proclamation de l'indépendance tchécoslovaque à Prague, à l'initiative du Tchèque Masaryk et du Slovaque Stefanik.
dimanche 3 novembre
Capitulation de l’Autriche-Hongrie.
lundi 11 novembre
Capitulation de l'Allemagne : fin de la Première Guerre mondiale.
jeudi 14 novembre
Proclamation de la République : assemblée et gouvernement provisoires. Alors qu’il se trouve encore à l’étranger, Tomas Masaryk, 68 ans, est désigné comme président de la République par le Comité national de Prague.
en décembre
Répression de la succession des Allemands des Sudètes (23,4 % de la population tchécoslovaque fait partie de la minorité allemande).
dans l’année
Karel Kramar devient le premier président du Conseil de la Tchécoslovaquie. Le ministère de la Guerre, après un bref intérim avec Josef Scheiner, est confié à Vaclav Klofac, un antimilitariste violent.
Création des Chemins de fer tchécoslovaques (Československé státní dráhy ou ČSD).
1919
mercredi 8 janvier
Le gouvernement tchécoslovaque dissout le Conseil national slovaque.
jeudi 23 janvier
Début du conflit frontalier opposant la Pologne à la Tchécoslovaquie dans la région de Zaolzie, en Galicie : environ 15 000 soldats tchécoslovaques envahissent la zone sous contrôle polonaise.
mercredi 29 janvier
Victorieux, les Tchécoslovaques chassent les Polonais des territoires contestés en Galicie. La Zaolzie est intégrée à la Silésie de Cieszyn.
mardi 4 mars
Les Allemands des Sudètes manifestent pour obtenir le droit à l’autodétermination. Leur action est réprimée dans le sang par les forces de l’ordre tchécoslovaques. Plus de 50 personnes sont tuées.
vendredi 28 mars
Le communiste hongrois Béla Kun déclare la guerre à la Tchécoslovaquie pour récupérer la Slovaquie. Mais, simultanément, les Roumains attaquent la Hongrie.
jeudi 10 avril
La couronne (koruna) devient la monnaie de la Tchécoslovaquie. Elle a une valeur égale à la couronne austro-hongroise.
mercredi 16 avril
Soutenus par les Alliés, les Tchécoslovaques, les Roumains et les Yougoslaves attaquent la République des conseils hongroise. Proclamant à Budapest proclame « la patrie en danger », Béla Kun tente de mettre sur pied une Armée rouge hongroise.
dimanche 27 avril
Début du conflit avec la Hongrie.
samedi 3 mai
Fondation à Bratislava du club de football 1. ČsŠK Bratislava [ŠK Slovan Bratislava à partir de 1952]. Son premier président est le capitaine de police Richard Brunner.
jeudi 8 mai
La Tchécoslovaquie reçoit un mandat sur l’Ukraine subcarpatique.
vendredi 27 juin
L’Assemblée nationale tchécoslovaque a fondé la fondation de l’université Comenius de Bratislava.
en juillet
Fin du conflit tchéquo-hongrois.
mardi 16 septembre
Frantisek Kordac (67 ans) est nommé archevêque de Prague.
dimanche 28 septembre
Les légions tchécoslovaques commencent à évacuer la Russie (jusqu'en novembre 1920).
dans l’année
Fondation du Parti populaire tchécoslovaque.
Karel Kramar n’est plus président du Conseil tchécoslovaque.
1920
jeudi 8 janvier
Le Dr. Karel Farsky fonde l’Eglise hussite tchécoslovaque.
samedi 10 janvier
La Tchécoslovaquie devient membre de l’Union internationale des télégraphes [aujourd’hui Union internationale des télécommunications], créée en 1866.
vendredi 30 janvier
Mise en place de relations diplomatiques entre la Roumanie et la Tchécoslovaquie.
dimanche 29 février
L’Assemblée nationale tchécoslovaque adopte une Constitution inspirée de celle de la France de 1875 : régime parlementaire bicaméral ; droits limités au président ; environs 20 partis politiques.
mardi 2 mars
Première à Prague de Loupežnik (« le Brigand »), une pièce de Karel Capék.
samedi 24 avril
Premier match officiel de l’équipe de hockey sur glace de Tchécoslovaquie : aux Jeux olympiques d’Anvers, les Tchécoslovaques sont écrasés quinze buts à zéro par le Canada.
jeudi 27 mai
Thomas Mazaryk est élu premier président de la République de Tchécoslovaquie par l’Assemblée nationale.
vendredi 4 juin
Traité de Trianon conclu entre la Hongrie et les Alliés. La Hongrie est démembrée de 72 % de son territoire, passant de 320 000 km² à 90 000 et de 20 855 000 habitants à 7 615 000 : perte de la Slovaquie, de l’Ukraine subcarpatique, de la Transylvanie, de la Croatie et du Banat, majoritairement au profit de la Roumanie (puis de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie). Le tiers de la population magyare vit désormais à l’étranger.
vendredi 16 juillet
Entrée en vigueur du traité de Saint-Germain-en-Laye. Signé en septembre 1919, le texte règle la paix entre les alliés et l’Autriche et impose la disparition de l’Autriche-Hongrie, remplacée par de nouveaux Etats indépendants.
mercredi 28 juillet
Sous la pression des puissances alliées (conférence de Spa), la Pologne et la Tchécoslovaquie signent un accord réglant leur conflit frontalier sur la région de la Trans-Olza, déclenché en 1919. Prague reçoit 58,1 % du territoire contesté (avec 67,9 % de la population).
dimanche 8 août
Création à Myjava du club de football slovaque Spartak Myjava.
samedi 14 août
Alliance défensive conclue entre la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie contre le révisionnisme hongrois.
dans l’année
Les femmes obtiennent le droit de vote.
1921
samedi 16 avril
Fondation du Parti communiste tchécoslovaque.
en juin
La Roumanie adhère à la « Petite Entente ».
jeudi 11 août
Grande vague de chaleur en Europe centrale.
lundi 26 septembre
Edvard Bénès (37 ans) devient président du Conseil. Josef Dolansky succède à Augustin Popelka comme ministre de la Justice.
lundi 21 novembre
Dans une allocution prononcée devant le consistoire, le pape Benoît XV a refusé le transfert des prérogatives accordées autrefois à l’empereur aux Etats nés de la dislocation de l’Autriche-Hongrie.
vendredi 25 novembre
Sortie du premier film slovaque, Jánošík, inspiré d’une légende populaire, tourné à Chicago et dans les environs de Blatnica par le réalisateur Jaroslav Siakeľ.
dans l’année
Recensement : Prague compte 676 000 habitants (+ 60 000 par rapport à 1910). Les nouveaux venus sont originaires de Bohême (69 %), de Moravie (9,6 %), de Slovaquie (6 %). La minorité allemande ne compte plus que 41 000 individus (5,4 %).
1922
samedi 7 octobre
Jan Malypetr succède à Jan Cerny comme ministre de l’Intérieur.
lundi 9 octobre
Héros de la guerre civile russe, le général Radola Gajda reçoit le commandement de la 11e division à Kosice.
dans l’année
Bénès n'est plus Premier ministre. Il devient ministre des Affaires étrangères ?
1923
vendredi 5 janvier
Le ministre des Finances Alois Rasin est tué par un communiste.
mercredi 13 mai
Le président tchécoslovaque Tomáš Masaryk a perdu son épouse. Charlotte Garrigue Masaryk est décédé à Lány, à l’âge de 72 ans.
lundi 4 juin
Norbert Čapek, fondateur de l’Eglise unitarienne tchécoslovaque, introduit la première Communion des Fleurs afin de rassembler dans l’amour de la nature ses adeptes venues de tradition religieuses différentes (protestantes, catholiques ou juives).
samedi 18 août
La France et la Tchécoslovaquie ont conclu un nouvel accord commercial.
samedi 6 octobre
Création de la compagnie aérienne nationale tchécoslovaque, Československé státní aerolinie [aujourd’hui CSA Czech Airlines].
1924
vendredi 25 janvier
Raymond Poincaré et Edvard Benes ont signé un traité d’alliance et de défense mutuelle franco-tchécoslovaque.
1925
du jeudi 8 au dimanche 11 janvier
Le dixième championnat d’Europe de hockey sur glace se déroule en Tchécoslovaquie. Initialement prévu à Prague, le tournoi a finalement lieu dans la région des montagnes slovaques des Hautes Tatras, dans les villes de Štrbské Pleso et de Starý Smokovec sur des patinoires naturelles. La victoire revient aux Tchécoslovaques, devant les Autrichiens et les Suisses, les Belges étant quatrièmes et derniers.
jeudi 23 avril
Le ministre des Affaires étrangères tchécoslovaque Edvard Beneš et son homologue polonais Aleksander Skrzyński ont signé à Varsovie un traité de conciliation, d’arbitrage et de commerce. Il s’agit également d’un pacte d’assistance mutuelle en cas d’agression allemande.
vendredi 16 octobre
Clôture de la Conférence de Locarno sur la sécurité européenne : conclusion d’un traité de garantie mutuelle entre la France, la Belgique, la Tchécoslovaquie, la Pologne et l’Allemagne. Si le Pacte rhénan conclu la veille a réglé la question de ses frontières occidentales, l’Allemagne refuse en revanche de reconnaître ses frontières orientales. Tous les pays présents à Locarno se sont engagés à soumettre leurs différends à des juridictions internationales. Par ailleurs, la Tchécoslovaquie a signé un traité d’assistance militaire avec la France.
dimanche 15 novembre
Elections parlementaires.
mardi 1er décembre
La France négocie des traités séparés avec la Tchécoslovaquie et la Pologne. Paris promet une assistance en cas d’agression allemande.
mercredi 9 décembre
Frantisek Nosek succède à Jan Malypetr comme ministre de l’Intérieur. Karel Viskovský devient minister de la Justice (à la place de Josef Dolansky).
1926
mercredi 3 février
Décret instituant le tchèque comme langue officielle.
jeudi 18 mars
Frantisek Nosek ne sera ministre de l’Intérieur que quatre mois ; il est remplacé par Jan Cerny, qui retrouve un poste détenu de 1920 à 1922.
samedi 20 mars
Connu pour son opinion favorable au fascisme italien, le général Gajda devient chef d’état-major par intérim (il sera contraint de se retirer sur demande du président).
mercredi 28 avril
Création à Bratislava de Kováč Wieland (« Wieland le forgeron »), un opéra du compositeur slovaque Ján Levoslav Bella, sur un livret d’Oskar Schlemm, d’après Richard Wagner.
1927
dimanche 2 janvier
Le général Radola Gajda, ancien héros de la guerre civile russe, devient le chef de la Communauté nationale fasciste (NOF).
lundi 31 janvier
La Ligue tchécoslovaque propose un programme d’action pour protéger la création nationale.
vendredi 27 mai
Tomáš Masaryk est reconduit à la tête de l’Etat par le Parlement (300 députés et 150 sénateurs) : le président sortant obtenu 274 votes (63,43 %) contre 54 (12,50 %) pour le candidat communiste Václav Šturc. 104 votes blancs (24,07 %) ont été enregistrés.
1928
lundi 27 août
Pacte Briand-Kellogg signée à Paris, au Quai d’Orsay, par quinze pays, dont la Tchécoslovaquie : la guerre est mise hors-la-loi.
en décembre
Les relations entre la Budapest et Prague se durcissent avec l’arrestation d'un député slovaque qui faisait campagne pour le rattachement de la Slovaquie à la Hongrie.
1929
vendredi 1er février
František Udržal (Parti agrarien) devient Premier ministre. Il succède à Antonín Švehla, au pouvoir depuis 1922.
lundi 11 février
Des records de froid ont été battus à la fois en Tchéquie (-42,2°C à Litvínovice, près de České Budějovice) et en Slovaquie (-41°C à Vígľaš, à 28 km au sud-est de Banská Bystrica).
en juillet
L’Exposition de Podtatranska (Sous-Tatras) rend célèbre la ville slovaque de Spišská Nová Ves et ses poteries.
samedi 26 octobre
Perquisitions ordonnées par les autorités tchécoslovaques au siège du Parti socialiste chrétien national hongrois et chez le président (Géza Szüllő) et le vice-président (János Dobránszky) de ce mouvement.
samedi 7 décembre
Au pouvoir depuis le mois de février, František Udržal (Parti agrarien) est reconduit à la tête du gouvernement tchécoslovaque.
dans l’année
Les fascistes du NOF remportent plusieurs sièges aux élections parlementaires.
1930
Le prêtre Josef Tiso, député slovaque nationaliste, diffuse ses thèses dans L’Idéologie du parti populaire slovaque.
1931
samedi 21 mars
Publication d'un projet d’union douanière austro-allemande (« Anschluss » économique). Mais l’union entre les deux Etats est interdite par les traités : Paris, Rome et Prague protestent et saisissent la Cour internationale de justice.
lundi 3 août
L’Autriche et l’Allemagne annulent leur accord douanier.
1932
samedi 9 juillet
Clôture de la Conférence de Lausanne : décision de la fin du paiement des réparations allemandes. L’Allemagne n’est plus obligée qu’à verser aux pays créanciers, au plus tôt dans les trois ans qui suivront la ratification du traité, une somme globale de 3 milliards de marks-or sous forme de reconnaissance de dettes déposées auprès de la Banque internationale de compensation.
lundi 5 septembre
Ouverture de la Conférence de Stresa (Italie) entre les pays de la Petite Entente (Yougoslavie, Roumanie et Tchécoslovaquie).
mardi 20 septembre
Fin de la Conférence de Stresa des pays de la Petite Entente.
samedi 29 octobre
Le député Jan Malypetr (Parti agrarien) devient Premier ministre de la Tchécoslovaquie. Il succède à František Udržal, à la tête du gouvernement depuis 1929.
1933
jeudi 16 février
Signature du pacte de la Petite Entente : Roumanie, Tchécoslovaquie et Yougoslavie se dotent d’un conseil permanent.
mardi 4 juillet
Traité de non-agression de la « Petite Entente » avec l’URSS.
1934
mercredi 14 février
Le Premier ministre Jan Malypetr (Parti agrarien) est reconduit à la tête du gouvernement.
jeudi 24 mai
Pour la quatrième fois, Tomas Masaryk est élu président de la République.
dimanche 10 juin
Le Parlement vote une loi sur les pleins pouvoirs en matière d’économie.
1935
lundi 21 janvier
Près de Bratislava, le château en ruines de Devin, sur le Danube (face à l’Autriche), est cédé à l’Etat tchécoslovaque pour la modique somme de 1 000 couronnes.
jeudi 16 mai
Signature du traité d’assistance mutuelle soviéto-tchécoslovaque.
dimanche 19 mai
Elections législatives tchécoslovaques : succès électoral du parti des Allemands dans les Sudètes avec 44 sièges sur 300, ce qui en fait le second parti du pays derrière les agrariens (45 s.).
mardi 4 juin
Le Premier ministre Jan Malypetr (Parti agrarien) est reconduit une nouvelle fois à la tête du gouvernement.
mardi 5 novembre
Le Slovaque Milan Hodza, du Parti agrarien, devient Premier ministre. Il succède à l’agrarien Jan Malypetre, au pouvoir depuis 1932. Hodza garde également le ministère des Affaires étrangères.
mercredi 18 décembre
Edvard Bénès (61 ans) est élu à l’unanimité président de la République. Il succède à Tomas Masaryk qui, malade, s’est retiré à l’âge de 85 ans (il était à la tête de l’Etat depuis 1918).
1936
jeudi 2 avril
La Tchécoslovaquie et l’Autriche signent un accord commercial.
vendredi 3 juillet
Le journaliste juif slovaque Stefan Lux s’est suicidé d’une balle dans la poitrine en pleine séance de l’assemblée générale la Société des Nations, à Genève. Dans le message qu’il a laissé, il affirme avoir voulu attirer l’attention sur le sort de ses coreligionnaires en Allemagne. Il avait 47 ans.
1937
1938
dimanche 20 février
Dans un discours au Reichstag, Adolf Hitler exige le droit à l’autodétermination pour les Allemands vivant en Autriche et en Tchécoslovaquie et menace d’envahir ces deux pays.
lundi 14 mars
Le gouvernement français rassure la Tchécoslovaquie : la France assumera ses obligations d’aide à Prague en cas d’invasion allemande.
jeudi 24 mars
Le Premier ministre britannique Neville Chamberlain déclare que la Grande-Bretagne ne défendra pas nécessairement la Tchécoslovaquie.
vendredi 29 avril
A Londres, les gouvernements français et anglais garantissent leur soutien à la Tchécoslovaquie dès lors qu’elle aura rendu les Sudètes au Reich.
samedi 7 mai
Le Premier ministre tchèque Milan Hodza remet à la France et à l’Angleterre un projet de statut spécial pour les minorités nationales. Mais, dans le même temps, le Parti allemand des Sudètes remporte plus de 90 % des suffrages aux élections communales.
vendredi 20 mai
Prague, que l'Allemagne veut forcer à abandonner les 3,5 millions de Sudètes, se décide à résister et procède à la mobilisation générale de 400 000 soldats le long de sa frontière avec le Reich. Conformément aux accords, les Britanniques et les Français décident de soutenir les Tchèques.
du vendredi 20 au dimanche 22 mai
La résistance tchèque pousse, pour la première fois, Hitler à reculer un instant et à modifier sérieusement son programme de guerre.
lundi 23 mai
Frustré par la mobilisation tchécoslovaque et l’unité internationale contre les demandes allemandes au sujet des Sudètes, Hitler ordonne au ministère des Affaires étrangères de rassurer les Tchécoslovaques en leur affirmant qu’il n’a aucune prétention territoriale.
mercredi 25 mai
L’ambassadeur soviétique aux Etats-Unis, A.A. Troyanovsky, déclare que l’URSS est prête à défendre militaire la Tchécoslovaquie contre l’Allemagne. Londres et Washington ignorent cette proposition.
samedi 28 mai
Au cours d’une réunion, Hitler déclare vouloir détruire la Tchécoslovaquie par les armes : il ordonne la mobilisation immédiate de 96 divisions de la Wehrmacht.
lundi 30 mai
La Pologne, qui a des visées sur la région tchécoslovaque de Teschen, est rassurée par Bucarest : la Roumanie déclare en effet qu’elle bloquera toute tentative soviétique pour venir en aide aux Tchécoslovaques en cas d’invasion polonaise.
en juin
Le gouvernement britannique dépêche en Tchécoslovaquie la mission de Lord Walter Runciman pour convaincre le gouvernement tchécoslovaque d’adopter les revendications du SdP.
jeudi 4 août
Les Britanniques envoient à Prague Lord Runciman pour résoudre le problème des Sudètes.
dimanche 28 août
Echec de la mission de Lord Runciman pour parvenir à un accord dans la crise des Sudètes. Le Premier ministre britannique Neville Chamberlain rappelle à Londres l’ambassadeur à Berlin, Neville Henderson, pour l’instruire du souhait de Londres d’organiser une rencontre entre Chamberlain et Hitler.
du samedi 10 au lundi 12 septembre
Congrès du Parti national-socialiste (nazi) à Nuremberg. Hitler menace de déclencher la guerre si les Sudètes ne sont pas restituées au Reich.
mardi 13 septembre
Les partisans de Konrad Henlein déclenchent une révolte armée contre le gouvernement tchécoslovaque dans les Sudètes. La loi martiale est proclamée et après quelques affrontements sanglants l’ordre (8 morts et 17 blessés) est temporairement restauré. Le Premier ministre britannique Neville Chamberlain envoie un télégramme à Hitler pour réclamer d’urgence une entrevue.
jeudi 15 septembre
Neville Chamberlain arrive à Berchtesgaden pour entamer des négociations avec Hitler au sujet des Sudètes.
dimanche 18 septembre
Rencontre entre les Premier ministres britanniques et français, Neville Chamberlain et Edouard Daladier, et le ministre français des Affaires étrangères Georges Bonnet. Il apparaît clairement que ni le Royaume-Uni ni la France ne sont prêtes à entrer en guerre pour les Sudètes. De son côté, l’URSS annonce qu’elle défendra la Tchécoslovaquie seulement si la France honore son engagement de défendre l’indépendance tchèque.
mercredi 21 septembre
Aux premières heures du jour, les gouvernements français et britanniques avertissent le président tchécoslovaque Edvard Benes qu’ils n’entreront pas en guerre contre Hitler au sujet des Sudètes. Dans la soirée, le gouvernement tchécoslovaque cède. Winston Churchill avertit que cette capitulation des démocraties sur la future partition de la Tchécoslovaquie aura des conséquences graves pour l’Europe. Le même jour, le commissaire soviétique aux Affaires étrangères Maxim Litvinov fait un discours similaire à la Société des nations. Les gouvernements polonais et hongrois profitent de la capitulation de Prague devant les demandes franco-britanniques sur les Sudètes pour réclamer des territoires à la Tchécoslovaquie.
jeudi 22 septembre
Démission du Premier ministre tchécoslovaque Milan Hodza. Il est remplacé par le général Jan Syrovy. Neville Chamberlain arrive à Godesberg pour un autre sommet avec Hitler. Ce dernier augmente ses demandes d’annexer tous les territoires des Allemands des Sudètes avant le 1er octobre.
vendredi 23 septembre
Mobilisation de l’armée tchécoslovaque. Dans le même temps, l’armée polonaise masse ses troupes le long de la frontière tchécoslovaque : Moscou avertit Varsovie que le pacte de non-agression de 1932 entre les deux pays sera revu en cas d’attaque.
lundi 26 septembre
Le mémorandum d'Hitler est rejeté. Dans une intervention quasi hystérique au Sportpalast, Hitler accuse les Tchèques de rechercher la guerre, tout en disant que les Sudètes constituent sa dernière revendication territoriale. Mobilisation en Grande-Bretagne et en France.
mardi 27 septembre
Ultimatum allemand au gouvernement tchécoslovaque.
mercredi 28 septembre
A quelques jours de son ultimatum du 1er octobre, Hitler invite Mussolini, Daladier et Chamberlain pour des négociations à Munich au sujet des Sudètes. Les Tchécoslovaques ne sont pas conviés.
nuit du jeudi 29 au vendredi 30 septembre
Accords de Munich signés par Hitler (Allemagne), Mussolini (Italie), Chamberlain (Grande-Bretagne) et Daladier (France). Ils prévoient l'évacuation des Sudètes (ralliés autour du nazi Konrad Henlein) par les Tchèques et son occupation par les troupes allemandes. Par ces accords, les démocraties, dans le souci de maintenir la paix, encouragent l’expansionnisme d’Hitler. Mais le Führer a du garantir les nouvelles frontières et il est furieux de constater que la population a ovationné Chamberlain, et donc manifesté son désir de paix, alors que lui-même souhaite un peuple allemand animé d'une volonté de combat. La Tchécoslovaquie était absente de la conférence. Pris de court, les officiers de l'état-major allemand abandonnent leur projet de destituer Hitler.
samedi 1er octobre
L’armée allemande occupe les Sudètes. Par ailleurs, le gouvernement polonais donne 24 heures aux Tchécoslovaques pour céder la région de Zaolzie.
dimanche 2 octobre
La Pologne s’empare de Tesin (en allemand Teschen, 1 270 km², 28 600 habitants).
mercredi 5 octobre
Le président tchécoslovaque Edvard Benes démissionne.
jeudi 6 octobre
Autonomie de la Slovaquie ; Premier ministre Mgr Joseph Tiso.
samedi 15 octobre
Autonomie de la Ruthénie [aujourd’hui en Ukraine] réclamée par la Hongrie
du dimanche 16 au lundi 17 octobre
Le leader nazi allemand Göring incite les séparatistes slovaques à exiger l'indépendance de leur pays sous protectorat allemand.
mercredi 2 novembre
Traité de Vienne fixant de nouvelles frontières entre la Hongrie et la Slovaquie : la Slovaquie du Sud et l'Ukraine subcarpatique (Ruthénie) sont cédés à la Hongrie. La Tchécoslovaquie a perdu 41 098 km² et 4 876 000 habitants depuis le 1er octobre).
mercredi 30 novembre
Le Parlement élit Emil Hacha comme nouveau président de Tchécoslovaquie.
jeudi 1er décembre
Le général Syrovy est remplacé comme Premier ministre par Rudolf Beran.
La Slovaquie de Joseph Tiso obtient son autonomie.
dans l’année
Le prêtre Josef Tiso succède au père Hlinka à la tête du parti populaire chrétien slovaque (nationaliste).
1939
samedi 21 janvier
Visite du ministre des Affaires étrangères tchèque à Berlin : menace de guerre si la Tchécoslovaquie refuse de se placer sous tutelle allemande.
mercredi 1er février
Un décret prévoit l’expulsion de tous les juifs étrangers dans un délai de six mois.
dimanche 12 février
Hitler rencontre les représentants des mouvements séparatistes et fascistes slovaques et reçoit leur appui pour démembrer la Tchécoslovaquie : la tension monte entre les deux pays.
jeudi 2 mars
Le gouvernement ordonne la construction d’un camp pour ceux qui refusent le travail (obligatoire).
lundi 6 mars
Le président Hacha dissout le gouvernement autonome de la région de Carpates, où réside une population d’origine hongroise.
jeudi 9 ou samedi 11 mars
Le président tchèque Hacha destitue le gouvernement autonome slovaque de Mgr Tiso qui se rend en Allemagne. Proclamation de l’état de siège en Slovaquie.
samedi 11 mars
Wilhelm Keitel, commandant en chef de l’armée allemande, reçoit l’ordre d’Hitler d’adresser un ultimatum à Prague. Il lui intime, ni plus ni moins, d’accepter purement et simplement l’occupation de la Bohême et de la Moravie, faute de quoi l’Allemagne passera à l’offensive.
lundi 13 mars
Hitler reçoit Jozef Tiso et lui apporte son soutien total, ne lui laissant toutefois envisager une intervention militaire que si la Slovaquie devient un Etat indépendant.
mardi 14 mars
De retour à Bratislava, Mgr Tiso réunit le gouvernement slovaque par téléphone, déclare l'indépendance de la Slovaquie - dont il devient le premier président - et se place sous la protection du Reich allemand. Le président tchèque Hacha est dans la soirée à Berlin.
nuit du mardi 14 au mercredi 15 mars
Le président Hacha est soumis aux odieuses pressions de Göring et de Ribbentrop : si il ne se soumet pas, « Prague sera réduit en poussière en l’espace de deux heures » ; « Des centaines de bombardiers attendent l’ordre de décoller ». En dépit d’un malaise cardiaque, Hacha doit signer le texte par lequel il remet la Bohême et la Moravie sous la protection du Reich.
mercredi 15 mars
A l'aube, la Wehrmacht entre dans Prague. La Bohême et la Moravie sont annexées. La Ruthénie subcarpathique est annexée par la Hongrie. Dans la journée, Adolf Hitler, protégé par le colonel Rommel, se rend à Prague. Il s’installe dans le château Hradcany, l’ancien palais des rois de Bohême.
Suite à l’occupation de la Bohême par les troupes allemandes, la Ruthénie subcarpathique [aujourd’hui dans l’ouest de l’Ukraine] du président Augustin Volochyne se proclame République indépendante, avec Khoust comme capitale. Cet ancien territoire slovaque s’étendant sur 20 000 km² (pour 800 000 habitants) bénéficiait d’un statut d’autonomie depuis décembre 1938. Mais le jour même, l’armée hongroise envahit la Ruthénie, atteignant dans la soirée Szolyva [Svaliava]. Environ 230 combattants du territoire sont tués dans une bataille près de Khoust.
jeudi 16 mars
La Hongrie annexe officiellement la Ruthénie subcarpathique. Dans la nuit qui suit, les dernières troupes tchéco-slovaques se retirent de Khoust pour rejoindre la frontière roumaine tandis que le président Volochyne se réfugie lui-même en Roumanie.
vendredi 17 mars
Les soldats hongrois atteignent la frontière polonaise (la résistance continuera jusqu’au lendemain dans les Carpates).
jeudi 23 mars
Début de la guerre slovaquo-hongroise : sans déclaration de guerre préalable, l’armée hongroise déployée en Ruthénie subcarpathique attaque la Slovaquie. L’aviation hongroise a mené un raid sur le quartier général de la force aérienne slovaque à Spišská Nová Ves, au nord-ouest de Košice, tuant 13 personnes.
vendredi 24 mars
Contre-attaque slovaque.
vendredi 31 mars
Fin des combats entre la Hongrie et la Slovaquie. Les Slovaques déplorent 58 morts (22 soldats et 36 civils), les Hongrois 23 tués (8 soldats et 15 civils).
début avril
Début des négociations de paix slovaquo-hongroises.
mardi 4 avril
La Hongrie et la Slovaquie signent un traité de paix : les Slovaques abandonnent 1 697 km² de leur territoire autour des localités de Stakčín et Sobrance (78 communes et 69 930 habitants).
jeudi 22 juin
L’Allemagne annexe la Slovaquie d’un point de vue économique.
vendredi 21 juillet
La Slovaquie est séparée de la Tchécoslovaquie, constituée en République sous protection du Reich (plus tard assimilée).
dimanche 27 août
Premier match de football opposant les équipes de Slovaquie et d’Allemagne : les Slovaques se sont imposés deux buts à zéro au stade Tehelné pole de Bratislava.
vendredi 1er septembre
L’Allemagne envahit la Pologne : début de la Seconde Guerre mondiale.
lundi 2 octobre
Le gouvernement français accepte la formation d’une armée nationale tchécoslovaque en exil.
jeudi 26 octobre
Mgr Joseph Tiso devient le premier président de Slovaquie.
mercredi 22 novembre
Milan Hodža fonde à Paris un nouveau Conseil national slovaque à l’étranger, avec lui-même comme président et Peter Prídavok comme secrétaire.
dimanche 3 décembre
Match amical de football : au stade Grosskampfbahn de Chemnitz, l’Allemagne a battu la Slovaquie trois buts à un.
1940
nuit du vendredi 16 au samedi 17 février
Un record de froid a été battu dans l’est de la Slovaquie, où la température est descendue à -30,5°C à Košice.
jeudi 6 juin
Match amical de football : à Sofia, la Bulgarie a été battue par la Slovaquie quatre buts à un. C’était la première fois que ces deux équipes se rencontraient.
dimanche 15 septembre
Match amical de football : au stade Tehelné pole de Bratislava, la Slovaquie a été battue par l’Allemagne un but à zéro.
dimanche 24 novembre
Le Premier ministre fantoche de Slovaquie, Vojtech Tuka, signe à Berlin le Pacte tripartite (Allemagne, Italie et Japon).
1941
jeudi 26 juin
Suite à une erreur de cible, trois avions soviétiques ont bombardé la ville hongroise de Kassa [Košice] : plus d’une douzaine de personnes ont été tuées ou blessées et plusieurs bâtiments légèrement endommagés.
vendredi 27 juin
Déclaration de guerre à l’URSS, cinq jours après le début de l’invasion allemande.
dimanche 10 août
Ouverture à Žilina (Slovaquie) du stade Pod Dubňom.
dimanche 12 octobre
Première rencontre de football opposant les équipes de Roumanie et de Slovaquie : à Bucarest, les Roumains se sont imposés trois buts à deux, devant 15 000 spectateurs.
dimanche 7 décembre
Match amical de football : au stade Hermann-Göring de Breslau [aujourd’hui Wroclaw, en Pologne], l’Allemagne a battu la Slovaquie quatre buts à zéro.
dans l’année
Bénès, exilé à Londres, reconstitue avec les communistes un gouvernement tchécoslovaque de coalition.
1942
jeudi 26 mars
Les premiers déportés, un millier de juifs slovaques, arrivent au camp d’Auschwitz, en Pologne.
dimanche 23 août
Match amical de football : à Bratislava, la Slovaquie a battu la Roumanie un but à zéro, devant 20 000 spectateurs.
dimanche 22 novembre
Dernier match de football de l’équipe d’Allemagne avant 1950 : au stade Tehelné pole de Bratislava, la Slovaquie a été battue par l’Allemagne cinq buts à deux.
1943
dimanche 13 juin
Match amical de football : à Bucarest, la Roumanie et la Slovaquie ont fait match nul deux à deux, devant 15 000 spectateurs.
vendredi 31 décembre
Partisan d’un Etat slovaque indépendant au sein d’une Europe centrale fédérée, Peter Prídavok fonde à Londres un nouveau Conseil national slovaque (non reconnu).
1944
mercredi 9 août
En Slovaquie, une centaine de prisonniers de guerre français, évadés des camps, rejoignent les partisans sous les ordres du capitaine de Lannurien.
mardi 29 août
Début du soulèvement national slovaque, dont le centre se trouve à Banska Bystrica.
en août
Le président slovaque Tiso ne doit son salut qu'à l'intervention directe des divisions SS.
mercredi 13 septembre
Les troupes soviétiques atteignent la frontière slovaque.
dimanche 24 septembre
L’Armée rouge pénètre de 32 kilomètres en Tchécoslovaquie, au-delà de la frontière polonaise.
vendredi 6 octobre
Des unités tchécoslovaques pénètrent dans leur pays, en Slovaquie, après avoir franchi la chaîne des Carpates.
mercredi 18 octobre
L’Armée rouge franchit les Carpates et entre en Tchécoslovaquie.
fin octobre
Prise de Banska Bystrica par l’Armée rouge.
1945
en janvier
Libération de la Slovaquie orientale par les Russes.
dimanche 1er avril
L’Armée rouge libère la ville slovaque de Topoľčany.
mardi 3 avril
Josef Tiso, réfugié en Allemagne, n’est plus président de la Slovaquie.
mercredi 4 avril
Gouvernement de Front national présidé par le social-démocrate de gauche Zdenek Fierlinger.
jeudi 5 avril
L’ancien président Edvard Beneš décrète à Košice la formation d'un gouvernement de coalition, incluant la participation du Parti communiste tchécoslovaque dont le dirigeant Klement Gottwald devient premier vice-président. Proclamation de la Troisième République tchécoslovaque.
mardi 10 avril
L’Armée rouge délivre Trenčín, en Slovaquie.
en avril
Cabinet Fierlinger, fusion du gouvernement en exil de Benès et du mouvement émigré en URSS ; quatre partis tchèques représentés (socialiste, social-démocrate, communiste, populiste) et deux partis slovaques (démocrates, communistes). Edvard Benès redevient président de la République.
mardi 8 mai
Capitulation de l'Allemagne.
mercredi 9 mai
Prague est libérée par les troupes soviétiques. Benès proclame la IIe République.
samedi 19 mai
Le président tchécoslovaque Edvard Beneš a signé le décret n°5 plaçant « sous administration publique » « la totalité des biens des personnes de nationalité allemande ou hongroise sur le territoire de la République tchécoslovaque ».
vendredi 29 juin
La Ruthénie subcarpatique tchécoslovaque (12 200 km² confié en mandat en 1919) est rattachée à l’Ukraine soviétique. La région compte environ 750 000 habitants.
samedi 11 août
Le gouvernement d’Union nationale décrète la nationalisation de la production des films. Les firmes deviennent la propriété de l’Etat (Statny Film).
mercredi 24 octobre
Nationalisation des mines, industries, banques par actions, assurances et industries alimentaires.
dimanche 11 novembre
La couronne tchécoslovaque (koruna) redevient l’unité monétaire du pays.
dans l’année
Les Américains livrent aux Tchécoslovaques Josef Tiso, qui s'était réfugié en Autriche.
1946
dimanche 26 mai
Election à l'Assemblée nationale constituante. Dans les Pays tchèques : PCT 40,17 % des voix, socialistes-nationaux 23,66 %, populistes 20,23 %, sociaux-démocrates 15,59 %. En Slovaquie : Parti démocrate 61,43 %, PCS 30,48 %, Parti de la liberté 4,2 %, Parti du Travail 3,11 %. Répartition des sièges (sur 300) : communistes 93 (ou 114), sociaux-démocrates 55, Parti du peuple 47, démocrates slovaques 43, divers 67.
mercredi 19 juin
Benès est élu président de la République.
mercredi 3 juillet
Le communiste Klement Gottwald devient président d’un gouvernement fédéral de coalition.
1947
lundi 7 avril
Jozef Tiso, président de Slovaquie de 1939 à 1945, est pendu à Bratislava. Il avait 60 ans.
en juillet
Sécheresse : récolte de 40 % moins abondante qu'avant guerre, rations alimentaires diminuées (beaucoup accusent les communistes qui détiennent la plus grande part du pouvoir).
en novembre
Congrès du parti social-démocrate : le président Zdenek Fierlinger et l'aile gauche sont battus. Nouveau président : Bohumil Lausman. Le PC renforce ses positions ; le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Défense (général Ludvik Svoboda, officiellement « sans parti ») sont communistes.
1948
mercredi 7 janvier
Expropriation des terres au-delà de 150 hectares cultivés.
vendredi 13 février
Les ministres sociaux-démocrates et populistes demandent au ministre de l'Intérieur, communiste, d'annuler la nomination de huit commissaires de police communistes.
mardi 17 février
Les communistes font pression sur les démocrates (mouvements de masse).
vendredi 20 février
Crise gouvernementale : trois partis (socialiste-national, chrétien démocrate et démocrate-slovaque) sur les cinq composant le cabinet du Premier ministre Gottwald retirent leurs 12 ministres après la nomination de 8 communistes à la tête des 8 districts de police de Prague et des environs. Il reste dans le gouvernement la majorité des sociaux-démocrates et des « sans parti » (14 en tout).
samedi 21 février
Manifestation communiste. Le président Beneš publie une déclaration reconnaissant le droit des communistes à diriger le gouvernement mais leur interdisant d’établir un régime totalitaire. Klement Gottwald resterait Premier ministre. Le chef de l’Etat affirme que son devoir est « de convaincre les partis politiques de ne pas se séparer mais de travailler ensemble ».
lundi 23 février
Le ministre communiste de l’Intérieur et le ministre de la Guerre affirment que des groupes au sein du Parti national social (le deuxième le plus important mouvement politique du pays), conspirent pour une révolte armée contre l’Etat. Un ordre du ministère de l’Intérieur interdit aux citoyens de quitter le pays sans un cachet de passeport spécial. Le siège du ČSNS à Prague est perquisitionné par la police et des documents sont saisis. Dans une déclaration publiée le même jour, le président Beneš, membre du ČSNS, demande « à tous les citoyens de maintenir le calme et l'ordre et de continuer à travailler ». Il assure à chacun qu’ « il agit conformément aux principes de la démocratie parlementaire ».
mardi 24 février
Grève générale d’une heure. Les comités d’action communistes occupent tous les bureaux et ministères dirigés par des non-communistes, ainsi que les journaux d’opposition et les quartiers généraux des partis politiques.
mercredi 25 février
Coup de Prague : le président Beneš , persuadé par les communistes qu'une guerre civile menacerait s'il refusait les démissions des ministres (douze communistes, douze partis « bourgeois » et deux sociaux-démocrates), accepte celles-ci et approuve la composition d'un nouveau gouvernement Gottwald, en majorité communiste. Jan Masaryk reste ministre des Affaires étrangères ; Alexej Cepicka devient ministre de la Justice. Gottwald annonce une vaste épuration des institutions publiques, des partis et des associations, afin d’en éliminer les « traîtres ». La commission chargée d’effectuer toutes ces purges est placée sous la présidence du secrétaire général du PCT, Rudolf Slansky ; des centaines d’arrestations sont immédiatement ordonnées. Prokop Drtina, le précédent ministre bourgeois de la Justice, se fracture le crâne en se jetant par la fenêtre. Gottwald annonce que la Constitution sera modifiée.
en février
Klement Gottwald devient secrétaire général du Parti communiste.
vendredi 19 mars
Le communiste slovaque Vladimir Clementis est nommé ministre des Affaires étrangères.
mardi 6 avril
Parti de Prague pour rejoindre Bratislava, un avion commercial de la Czech Airlines a été détourné en plein vol et forcé de se poser près de Munich. 3 des 4 membres d’équipage et 21 des 26 passagers ont déclaré aux autorités américaines contrôlant la zone vouloir demander l’asile politique.
samedi 17 avril
Fusion PC-PS au profit du premier.
mercredi 28 avril
L’Assemblée constituante a adopté six projets de loi concernant de nouvelles mesures de nationalisation : commerce en gros, construction, commerce extérieur et toute entreprise de plus de 50 employés. Il ne reste plus que 8 % des activités commerciales et industrielles à être entre des mains privées.
dimanche 9 mai
Proclamation d’une nouvelle Constitution tchécoslovaque, d’inspiration soviétique.
dimanche 30 mai
Elections : menée par Klement Gottwald, la liste unique du bloc gouvernemental du Front national a obtenu 89,25 % des voix, avec 10,75 % de votes blancs. Le PC de Tchécoslovaquie dispose de 160 sièges, le PC de Slovaquie 54 s., le Parti populaire tchécoslovaque 23 s., le Parti socialiste tchécoslovaque 23 s., la Social-démocratie tchécoslovaque 23 s., le Parti du renouveau slovaque 12 s., le Parti de la liberté 5 s.
lundi 7 juin
Le président Edvard Beneš a démissionné, sans avoir signé la nouvelle Constitution mise au point par les communistes. Officiellement, il s’est retiré à cause de sa santé et d’une « situation politique globale », mais selon l’United Press il désapprouvait la Constitution et la conduite des récentes élections.
mardi 8 juin
Le communiste Klement Gottwald (52 ans) succède à Beneš comme président. L’investiture de Gottwald est consacrée, à sa demande, par l’archevêque Anton Beran. Une fois entré en fonction, il promulgue la Constitution du 9 mai.
lundi 14 juin
L’élection de Klement Gottwald comme président de la Tchécoslovaquie est approuvée à l’unanimité par l’Assemblée nationale. Antonin Zapotocky devient président du Conseil.
mercredi 18 août
Le projet soviétique de convention pour que le contrôle de la navigation sur le Danube soit réservé aux Etats riverains est adopté à Belgrade, malgré l’hostilité des Etats-Unis et l’abstention de la France et de la Grande-Bretagne. Sept pays sont membres de cette Commission du Danube (Autriche, Bulgarie, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, Union soviétique et Yougoslavie).
dimanche 31 octobre
Coupe internationale de football : à Bratislava, la Tchécoslovaquie a battu l’Autriche trois buts à un.
1949
samedi 1er janvier
Premier plan quinquennal.
mardi 25 janvier
A Moscou, création du Conseil d’assistance économique mutuelle (Comecon) visant à l’intégration économique des pays de l’Europe de l’Est (Bulgarie, Hongrie, Pologne, URSS, Roumanie et Tchécoslovaquie). Cette organisation économique a pour but l’échange des expériences commerciales, une assistance technologique et un approvisionnement interne en matières premières et en biens de consommation.
samedi 16 avril
Signature du 21e traité unissant les pays du Bloc à l’Est. A Budapest, la Hongrie et la Tchécoslovaquie ont conclu un traité d’amitié et d’assistance militaire.
lundi 20 juin
Le pape excommunie les partisans des communistes.
lundi 27 juin
La Tchécoslovaquie interdit les lettres pastorales et les réunions de responsables de l’Eglise catholique sans accord du gouvernement.
samedi 16 juillet
Le Parti communiste tchécoslovaque publie un manifeste proclamant qu’il ne peut y avoir de compromis dans le combat contre l’Eglise, désigné comme « notre plus grand ennemi ».
samedi 12 novembre
Le gouvernement tchécoslovaque a annoncé que les mariages religieux ne seront plus reconnus à partir du 1er janvier 1950.
dimanche 4 décembre
Les évêques catholiques ont indiqué au gouvernement communiste qu’ils ne peuvent pas se soumettre aux lois de contrôle de l’Eglise qui éliminent la liberté religieuse en Tchécoslovaquie.
dimanche 25 décembre
Le gouvernement tchécoslovaque proclame comme hors-la-loi les « traîtres » qui ont fui le pays après le coup d’Etat communiste de février 1948.
du samedi 3 au dimanche 4 février
Le Norvégien Peder Østlund a conservé son titre de champion d’Europe de patinage de vitesse à Štrbské Pleso [aujourd’hui en Slovaquie]. Il a remporté les quatre épreuves organisées (500 m, 5 000 m, 1 500 m et 10 000 m).
1901
lundi 21 octobre
Un séisme de magnitude 4,7 a été ressenti dans les monts Piénines, à la frontière polono-slovaque (Spiš, Krościenko, Szczawnica, Sromowce).
1903
samedi 27 juin
Károly Khuen-Héderváry succède à Kalman Széll comme Premier ministre de Hongrie.
1907
dimanche 27 octobre
A Černova, une petite localité proche de la ville de Rosenberg [Ružomberok], les gendarmes hongrois ouvrent le feu contre les villageois qui protestent contre le clergé hongrois et la consécration d'une église. Le bilan de cette fusillade est de 14 morts et 70 blessés.
1914
mardi 26 mai
Matúš Dula fonde le second Conseil national slovaque (le premier avait existé de 1848 à 1849).
en août
Début de la Première Guerre mondiale : des régiments tchèques et slovaques sont engagés dans l’armée austro-hongroise sur le front russe ainsi que dans les armées alliées.
1915
dimanche 14 novembre
L’intellectuel tchèque Tomas Masaryk, ancien député austro-hongrois, publie à Paris un manifeste réclamant la fondation d’un Etat tchécoslovaque indépendant.
1917
du dimanche 1er au lundi 2 juillet
Bataille de Zborov : au service de la Russie, la Légion tchécoslovaque (3 500 hommes) commandée par le colonel V.P. Trojanov remporte en Ukraine une victoire sur les 5 500 Allemands et les Austro-Hongrois d’Eduard von Böhm-Ermolli.
1918
mardi 4 juin
Le leader bolchevique (communiste) russe Trotski ordonne d'enfermer dans des camps les Tchécoslovaques qui refusent de déposer les armes.
mardi 2 juillet
Les Etats-Unis reconnaissent le Conseil national tchécoslovaque comme gouvernement provisoire.
samedi 13 juillet
Fondation d’un Conseil d’Etat tchécoslovaque à Prague.
vendredi 16 août
Bataille navale du lac Baïkal. Partis la veille du port de Listvianka (à 65 km au sud-est d’Irkoutsk), deux vapeurs de la Légion tchécoslovaque armés de quatre obusiers attaquent avec succès sur la rive opposée du lac le port de Mysovsk [aujourd’hui Babouchkine], tenu par l’Armée rouge : le brise-glace Baïkal est coulé et le port et la gare incendiés. Les Tchécoslovaques ont perdu 19 hommes.
jeudi 12 septembre
Au cours d’une réunion organisée à Budapest, douze représentants des différents mouvements slovaques sont nommés comme membres du Conseil national slovaque.
lundi 28 octobre
Proclamation de l'indépendance tchécoslovaque à Prague, à l'initiative du Tchèque Masaryk et du Slovaque Stefanik.
dimanche 3 novembre
Capitulation de l’Autriche-Hongrie.
lundi 11 novembre
Capitulation de l'Allemagne : fin de la Première Guerre mondiale.
jeudi 14 novembre
Proclamation de la République : assemblée et gouvernement provisoires. Alors qu’il se trouve encore à l’étranger, Tomas Masaryk, 68 ans, est désigné comme président de la République par le Comité national de Prague.
en décembre
Répression de la succession des Allemands des Sudètes (23,4 % de la population tchécoslovaque fait partie de la minorité allemande).
dans l’année
Karel Kramar devient le premier président du Conseil de la Tchécoslovaquie. Le ministère de la Guerre, après un bref intérim avec Josef Scheiner, est confié à Vaclav Klofac, un antimilitariste violent.
Création des Chemins de fer tchécoslovaques (Československé státní dráhy ou ČSD).
1919
mercredi 8 janvier
Le gouvernement tchécoslovaque dissout le Conseil national slovaque.
jeudi 23 janvier
Début du conflit frontalier opposant la Pologne à la Tchécoslovaquie dans la région de Zaolzie, en Galicie : environ 15 000 soldats tchécoslovaques envahissent la zone sous contrôle polonaise.
mercredi 29 janvier
Victorieux, les Tchécoslovaques chassent les Polonais des territoires contestés en Galicie. La Zaolzie est intégrée à la Silésie de Cieszyn.
mardi 4 mars
Les Allemands des Sudètes manifestent pour obtenir le droit à l’autodétermination. Leur action est réprimée dans le sang par les forces de l’ordre tchécoslovaques. Plus de 50 personnes sont tuées.
vendredi 28 mars
Le communiste hongrois Béla Kun déclare la guerre à la Tchécoslovaquie pour récupérer la Slovaquie. Mais, simultanément, les Roumains attaquent la Hongrie.
jeudi 10 avril
La couronne (koruna) devient la monnaie de la Tchécoslovaquie. Elle a une valeur égale à la couronne austro-hongroise.
mercredi 16 avril
Soutenus par les Alliés, les Tchécoslovaques, les Roumains et les Yougoslaves attaquent la République des conseils hongroise. Proclamant à Budapest proclame « la patrie en danger », Béla Kun tente de mettre sur pied une Armée rouge hongroise.
dimanche 27 avril
Début du conflit avec la Hongrie.
samedi 3 mai
Fondation à Bratislava du club de football 1. ČsŠK Bratislava [ŠK Slovan Bratislava à partir de 1952]. Son premier président est le capitaine de police Richard Brunner.
jeudi 8 mai
La Tchécoslovaquie reçoit un mandat sur l’Ukraine subcarpatique.
vendredi 27 juin
L’Assemblée nationale tchécoslovaque a fondé la fondation de l’université Comenius de Bratislava.
en juillet
Fin du conflit tchéquo-hongrois.
mardi 16 septembre
Frantisek Kordac (67 ans) est nommé archevêque de Prague.
dimanche 28 septembre
Les légions tchécoslovaques commencent à évacuer la Russie (jusqu'en novembre 1920).
dans l’année
Fondation du Parti populaire tchécoslovaque.
Karel Kramar n’est plus président du Conseil tchécoslovaque.
1920
jeudi 8 janvier
Le Dr. Karel Farsky fonde l’Eglise hussite tchécoslovaque.
samedi 10 janvier
La Tchécoslovaquie devient membre de l’Union internationale des télégraphes [aujourd’hui Union internationale des télécommunications], créée en 1866.
vendredi 30 janvier
Mise en place de relations diplomatiques entre la Roumanie et la Tchécoslovaquie.
dimanche 29 février
L’Assemblée nationale tchécoslovaque adopte une Constitution inspirée de celle de la France de 1875 : régime parlementaire bicaméral ; droits limités au président ; environs 20 partis politiques.
mardi 2 mars
Première à Prague de Loupežnik (« le Brigand »), une pièce de Karel Capék.
samedi 24 avril
Premier match officiel de l’équipe de hockey sur glace de Tchécoslovaquie : aux Jeux olympiques d’Anvers, les Tchécoslovaques sont écrasés quinze buts à zéro par le Canada.
jeudi 27 mai
Thomas Mazaryk est élu premier président de la République de Tchécoslovaquie par l’Assemblée nationale.
vendredi 4 juin
Traité de Trianon conclu entre la Hongrie et les Alliés. La Hongrie est démembrée de 72 % de son territoire, passant de 320 000 km² à 90 000 et de 20 855 000 habitants à 7 615 000 : perte de la Slovaquie, de l’Ukraine subcarpatique, de la Transylvanie, de la Croatie et du Banat, majoritairement au profit de la Roumanie (puis de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie). Le tiers de la population magyare vit désormais à l’étranger.
vendredi 16 juillet
Entrée en vigueur du traité de Saint-Germain-en-Laye. Signé en septembre 1919, le texte règle la paix entre les alliés et l’Autriche et impose la disparition de l’Autriche-Hongrie, remplacée par de nouveaux Etats indépendants.
mercredi 28 juillet
Sous la pression des puissances alliées (conférence de Spa), la Pologne et la Tchécoslovaquie signent un accord réglant leur conflit frontalier sur la région de la Trans-Olza, déclenché en 1919. Prague reçoit 58,1 % du territoire contesté (avec 67,9 % de la population).
dimanche 8 août
Création à Myjava du club de football slovaque Spartak Myjava.
samedi 14 août
Alliance défensive conclue entre la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie contre le révisionnisme hongrois.
dans l’année
Les femmes obtiennent le droit de vote.
1921
samedi 16 avril
Fondation du Parti communiste tchécoslovaque.
en juin
La Roumanie adhère à la « Petite Entente ».
jeudi 11 août
Grande vague de chaleur en Europe centrale.
lundi 26 septembre
Edvard Bénès (37 ans) devient président du Conseil. Josef Dolansky succède à Augustin Popelka comme ministre de la Justice.
lundi 21 novembre
Dans une allocution prononcée devant le consistoire, le pape Benoît XV a refusé le transfert des prérogatives accordées autrefois à l’empereur aux Etats nés de la dislocation de l’Autriche-Hongrie.
vendredi 25 novembre
Sortie du premier film slovaque, Jánošík, inspiré d’une légende populaire, tourné à Chicago et dans les environs de Blatnica par le réalisateur Jaroslav Siakeľ.
dans l’année
Recensement : Prague compte 676 000 habitants (+ 60 000 par rapport à 1910). Les nouveaux venus sont originaires de Bohême (69 %), de Moravie (9,6 %), de Slovaquie (6 %). La minorité allemande ne compte plus que 41 000 individus (5,4 %).
1922
samedi 7 octobre
Jan Malypetr succède à Jan Cerny comme ministre de l’Intérieur.
lundi 9 octobre
Héros de la guerre civile russe, le général Radola Gajda reçoit le commandement de la 11e division à Kosice.
dans l’année
Bénès n'est plus Premier ministre. Il devient ministre des Affaires étrangères ?
1923
vendredi 5 janvier
Le ministre des Finances Alois Rasin est tué par un communiste.
mercredi 13 mai
Le président tchécoslovaque Tomáš Masaryk a perdu son épouse. Charlotte Garrigue Masaryk est décédé à Lány, à l’âge de 72 ans.
lundi 4 juin
Norbert Čapek, fondateur de l’Eglise unitarienne tchécoslovaque, introduit la première Communion des Fleurs afin de rassembler dans l’amour de la nature ses adeptes venues de tradition religieuses différentes (protestantes, catholiques ou juives).
samedi 18 août
La France et la Tchécoslovaquie ont conclu un nouvel accord commercial.
samedi 6 octobre
Création de la compagnie aérienne nationale tchécoslovaque, Československé státní aerolinie [aujourd’hui CSA Czech Airlines].
1924
vendredi 25 janvier
Raymond Poincaré et Edvard Benes ont signé un traité d’alliance et de défense mutuelle franco-tchécoslovaque.
1925
du jeudi 8 au dimanche 11 janvier
Le dixième championnat d’Europe de hockey sur glace se déroule en Tchécoslovaquie. Initialement prévu à Prague, le tournoi a finalement lieu dans la région des montagnes slovaques des Hautes Tatras, dans les villes de Štrbské Pleso et de Starý Smokovec sur des patinoires naturelles. La victoire revient aux Tchécoslovaques, devant les Autrichiens et les Suisses, les Belges étant quatrièmes et derniers.
jeudi 23 avril
Le ministre des Affaires étrangères tchécoslovaque Edvard Beneš et son homologue polonais Aleksander Skrzyński ont signé à Varsovie un traité de conciliation, d’arbitrage et de commerce. Il s’agit également d’un pacte d’assistance mutuelle en cas d’agression allemande.
vendredi 16 octobre
Clôture de la Conférence de Locarno sur la sécurité européenne : conclusion d’un traité de garantie mutuelle entre la France, la Belgique, la Tchécoslovaquie, la Pologne et l’Allemagne. Si le Pacte rhénan conclu la veille a réglé la question de ses frontières occidentales, l’Allemagne refuse en revanche de reconnaître ses frontières orientales. Tous les pays présents à Locarno se sont engagés à soumettre leurs différends à des juridictions internationales. Par ailleurs, la Tchécoslovaquie a signé un traité d’assistance militaire avec la France.
dimanche 15 novembre
Elections parlementaires.
mardi 1er décembre
La France négocie des traités séparés avec la Tchécoslovaquie et la Pologne. Paris promet une assistance en cas d’agression allemande.
mercredi 9 décembre
Frantisek Nosek succède à Jan Malypetr comme ministre de l’Intérieur. Karel Viskovský devient minister de la Justice (à la place de Josef Dolansky).
1926
mercredi 3 février
Décret instituant le tchèque comme langue officielle.
jeudi 18 mars
Frantisek Nosek ne sera ministre de l’Intérieur que quatre mois ; il est remplacé par Jan Cerny, qui retrouve un poste détenu de 1920 à 1922.
samedi 20 mars
Connu pour son opinion favorable au fascisme italien, le général Gajda devient chef d’état-major par intérim (il sera contraint de se retirer sur demande du président).
mercredi 28 avril
Création à Bratislava de Kováč Wieland (« Wieland le forgeron »), un opéra du compositeur slovaque Ján Levoslav Bella, sur un livret d’Oskar Schlemm, d’après Richard Wagner.
1927
dimanche 2 janvier
Le général Radola Gajda, ancien héros de la guerre civile russe, devient le chef de la Communauté nationale fasciste (NOF).
lundi 31 janvier
La Ligue tchécoslovaque propose un programme d’action pour protéger la création nationale.
vendredi 27 mai
Tomáš Masaryk est reconduit à la tête de l’Etat par le Parlement (300 députés et 150 sénateurs) : le président sortant obtenu 274 votes (63,43 %) contre 54 (12,50 %) pour le candidat communiste Václav Šturc. 104 votes blancs (24,07 %) ont été enregistrés.
1928
lundi 27 août
Pacte Briand-Kellogg signée à Paris, au Quai d’Orsay, par quinze pays, dont la Tchécoslovaquie : la guerre est mise hors-la-loi.
en décembre
Les relations entre la Budapest et Prague se durcissent avec l’arrestation d'un député slovaque qui faisait campagne pour le rattachement de la Slovaquie à la Hongrie.
1929
vendredi 1er février
František Udržal (Parti agrarien) devient Premier ministre. Il succède à Antonín Švehla, au pouvoir depuis 1922.
lundi 11 février
Des records de froid ont été battus à la fois en Tchéquie (-42,2°C à Litvínovice, près de České Budějovice) et en Slovaquie (-41°C à Vígľaš, à 28 km au sud-est de Banská Bystrica).
en juillet
L’Exposition de Podtatranska (Sous-Tatras) rend célèbre la ville slovaque de Spišská Nová Ves et ses poteries.
samedi 26 octobre
Perquisitions ordonnées par les autorités tchécoslovaques au siège du Parti socialiste chrétien national hongrois et chez le président (Géza Szüllő) et le vice-président (János Dobránszky) de ce mouvement.
samedi 7 décembre
Au pouvoir depuis le mois de février, František Udržal (Parti agrarien) est reconduit à la tête du gouvernement tchécoslovaque.
dans l’année
Les fascistes du NOF remportent plusieurs sièges aux élections parlementaires.
1930
Le prêtre Josef Tiso, député slovaque nationaliste, diffuse ses thèses dans L’Idéologie du parti populaire slovaque.
1931
samedi 21 mars
Publication d'un projet d’union douanière austro-allemande (« Anschluss » économique). Mais l’union entre les deux Etats est interdite par les traités : Paris, Rome et Prague protestent et saisissent la Cour internationale de justice.
lundi 3 août
L’Autriche et l’Allemagne annulent leur accord douanier.
1932
samedi 9 juillet
Clôture de la Conférence de Lausanne : décision de la fin du paiement des réparations allemandes. L’Allemagne n’est plus obligée qu’à verser aux pays créanciers, au plus tôt dans les trois ans qui suivront la ratification du traité, une somme globale de 3 milliards de marks-or sous forme de reconnaissance de dettes déposées auprès de la Banque internationale de compensation.
lundi 5 septembre
Ouverture de la Conférence de Stresa (Italie) entre les pays de la Petite Entente (Yougoslavie, Roumanie et Tchécoslovaquie).
mardi 20 septembre
Fin de la Conférence de Stresa des pays de la Petite Entente.
samedi 29 octobre
Le député Jan Malypetr (Parti agrarien) devient Premier ministre de la Tchécoslovaquie. Il succède à František Udržal, à la tête du gouvernement depuis 1929.
1933
jeudi 16 février
Signature du pacte de la Petite Entente : Roumanie, Tchécoslovaquie et Yougoslavie se dotent d’un conseil permanent.
mardi 4 juillet
Traité de non-agression de la « Petite Entente » avec l’URSS.
1934
mercredi 14 février
Le Premier ministre Jan Malypetr (Parti agrarien) est reconduit à la tête du gouvernement.
jeudi 24 mai
Pour la quatrième fois, Tomas Masaryk est élu président de la République.
dimanche 10 juin
Le Parlement vote une loi sur les pleins pouvoirs en matière d’économie.
1935
lundi 21 janvier
Près de Bratislava, le château en ruines de Devin, sur le Danube (face à l’Autriche), est cédé à l’Etat tchécoslovaque pour la modique somme de 1 000 couronnes.
jeudi 16 mai
Signature du traité d’assistance mutuelle soviéto-tchécoslovaque.
dimanche 19 mai
Elections législatives tchécoslovaques : succès électoral du parti des Allemands dans les Sudètes avec 44 sièges sur 300, ce qui en fait le second parti du pays derrière les agrariens (45 s.).
mardi 4 juin
Le Premier ministre Jan Malypetr (Parti agrarien) est reconduit une nouvelle fois à la tête du gouvernement.
mardi 5 novembre
Le Slovaque Milan Hodza, du Parti agrarien, devient Premier ministre. Il succède à l’agrarien Jan Malypetre, au pouvoir depuis 1932. Hodza garde également le ministère des Affaires étrangères.
mercredi 18 décembre
Edvard Bénès (61 ans) est élu à l’unanimité président de la République. Il succède à Tomas Masaryk qui, malade, s’est retiré à l’âge de 85 ans (il était à la tête de l’Etat depuis 1918).
1936
jeudi 2 avril
La Tchécoslovaquie et l’Autriche signent un accord commercial.
vendredi 3 juillet
Le journaliste juif slovaque Stefan Lux s’est suicidé d’une balle dans la poitrine en pleine séance de l’assemblée générale la Société des Nations, à Genève. Dans le message qu’il a laissé, il affirme avoir voulu attirer l’attention sur le sort de ses coreligionnaires en Allemagne. Il avait 47 ans.
1937
1938
dimanche 20 février
Dans un discours au Reichstag, Adolf Hitler exige le droit à l’autodétermination pour les Allemands vivant en Autriche et en Tchécoslovaquie et menace d’envahir ces deux pays.
lundi 14 mars
Le gouvernement français rassure la Tchécoslovaquie : la France assumera ses obligations d’aide à Prague en cas d’invasion allemande.
jeudi 24 mars
Le Premier ministre britannique Neville Chamberlain déclare que la Grande-Bretagne ne défendra pas nécessairement la Tchécoslovaquie.
vendredi 29 avril
A Londres, les gouvernements français et anglais garantissent leur soutien à la Tchécoslovaquie dès lors qu’elle aura rendu les Sudètes au Reich.
samedi 7 mai
Le Premier ministre tchèque Milan Hodza remet à la France et à l’Angleterre un projet de statut spécial pour les minorités nationales. Mais, dans le même temps, le Parti allemand des Sudètes remporte plus de 90 % des suffrages aux élections communales.
vendredi 20 mai
Prague, que l'Allemagne veut forcer à abandonner les 3,5 millions de Sudètes, se décide à résister et procède à la mobilisation générale de 400 000 soldats le long de sa frontière avec le Reich. Conformément aux accords, les Britanniques et les Français décident de soutenir les Tchèques.
du vendredi 20 au dimanche 22 mai
La résistance tchèque pousse, pour la première fois, Hitler à reculer un instant et à modifier sérieusement son programme de guerre.
lundi 23 mai
Frustré par la mobilisation tchécoslovaque et l’unité internationale contre les demandes allemandes au sujet des Sudètes, Hitler ordonne au ministère des Affaires étrangères de rassurer les Tchécoslovaques en leur affirmant qu’il n’a aucune prétention territoriale.
mercredi 25 mai
L’ambassadeur soviétique aux Etats-Unis, A.A. Troyanovsky, déclare que l’URSS est prête à défendre militaire la Tchécoslovaquie contre l’Allemagne. Londres et Washington ignorent cette proposition.
samedi 28 mai
Au cours d’une réunion, Hitler déclare vouloir détruire la Tchécoslovaquie par les armes : il ordonne la mobilisation immédiate de 96 divisions de la Wehrmacht.
lundi 30 mai
La Pologne, qui a des visées sur la région tchécoslovaque de Teschen, est rassurée par Bucarest : la Roumanie déclare en effet qu’elle bloquera toute tentative soviétique pour venir en aide aux Tchécoslovaques en cas d’invasion polonaise.
en juin
Le gouvernement britannique dépêche en Tchécoslovaquie la mission de Lord Walter Runciman pour convaincre le gouvernement tchécoslovaque d’adopter les revendications du SdP.
jeudi 4 août
Les Britanniques envoient à Prague Lord Runciman pour résoudre le problème des Sudètes.
dimanche 28 août
Echec de la mission de Lord Runciman pour parvenir à un accord dans la crise des Sudètes. Le Premier ministre britannique Neville Chamberlain rappelle à Londres l’ambassadeur à Berlin, Neville Henderson, pour l’instruire du souhait de Londres d’organiser une rencontre entre Chamberlain et Hitler.
du samedi 10 au lundi 12 septembre
Congrès du Parti national-socialiste (nazi) à Nuremberg. Hitler menace de déclencher la guerre si les Sudètes ne sont pas restituées au Reich.
mardi 13 septembre
Les partisans de Konrad Henlein déclenchent une révolte armée contre le gouvernement tchécoslovaque dans les Sudètes. La loi martiale est proclamée et après quelques affrontements sanglants l’ordre (8 morts et 17 blessés) est temporairement restauré. Le Premier ministre britannique Neville Chamberlain envoie un télégramme à Hitler pour réclamer d’urgence une entrevue.
jeudi 15 septembre
Neville Chamberlain arrive à Berchtesgaden pour entamer des négociations avec Hitler au sujet des Sudètes.
dimanche 18 septembre
Rencontre entre les Premier ministres britanniques et français, Neville Chamberlain et Edouard Daladier, et le ministre français des Affaires étrangères Georges Bonnet. Il apparaît clairement que ni le Royaume-Uni ni la France ne sont prêtes à entrer en guerre pour les Sudètes. De son côté, l’URSS annonce qu’elle défendra la Tchécoslovaquie seulement si la France honore son engagement de défendre l’indépendance tchèque.
mercredi 21 septembre
Aux premières heures du jour, les gouvernements français et britanniques avertissent le président tchécoslovaque Edvard Benes qu’ils n’entreront pas en guerre contre Hitler au sujet des Sudètes. Dans la soirée, le gouvernement tchécoslovaque cède. Winston Churchill avertit que cette capitulation des démocraties sur la future partition de la Tchécoslovaquie aura des conséquences graves pour l’Europe. Le même jour, le commissaire soviétique aux Affaires étrangères Maxim Litvinov fait un discours similaire à la Société des nations. Les gouvernements polonais et hongrois profitent de la capitulation de Prague devant les demandes franco-britanniques sur les Sudètes pour réclamer des territoires à la Tchécoslovaquie.
jeudi 22 septembre
Démission du Premier ministre tchécoslovaque Milan Hodza. Il est remplacé par le général Jan Syrovy. Neville Chamberlain arrive à Godesberg pour un autre sommet avec Hitler. Ce dernier augmente ses demandes d’annexer tous les territoires des Allemands des Sudètes avant le 1er octobre.
vendredi 23 septembre
Mobilisation de l’armée tchécoslovaque. Dans le même temps, l’armée polonaise masse ses troupes le long de la frontière tchécoslovaque : Moscou avertit Varsovie que le pacte de non-agression de 1932 entre les deux pays sera revu en cas d’attaque.
lundi 26 septembre
Le mémorandum d'Hitler est rejeté. Dans une intervention quasi hystérique au Sportpalast, Hitler accuse les Tchèques de rechercher la guerre, tout en disant que les Sudètes constituent sa dernière revendication territoriale. Mobilisation en Grande-Bretagne et en France.
mardi 27 septembre
Ultimatum allemand au gouvernement tchécoslovaque.
mercredi 28 septembre
A quelques jours de son ultimatum du 1er octobre, Hitler invite Mussolini, Daladier et Chamberlain pour des négociations à Munich au sujet des Sudètes. Les Tchécoslovaques ne sont pas conviés.
nuit du jeudi 29 au vendredi 30 septembre
Accords de Munich signés par Hitler (Allemagne), Mussolini (Italie), Chamberlain (Grande-Bretagne) et Daladier (France). Ils prévoient l'évacuation des Sudètes (ralliés autour du nazi Konrad Henlein) par les Tchèques et son occupation par les troupes allemandes. Par ces accords, les démocraties, dans le souci de maintenir la paix, encouragent l’expansionnisme d’Hitler. Mais le Führer a du garantir les nouvelles frontières et il est furieux de constater que la population a ovationné Chamberlain, et donc manifesté son désir de paix, alors que lui-même souhaite un peuple allemand animé d'une volonté de combat. La Tchécoslovaquie était absente de la conférence. Pris de court, les officiers de l'état-major allemand abandonnent leur projet de destituer Hitler.
samedi 1er octobre
L’armée allemande occupe les Sudètes. Par ailleurs, le gouvernement polonais donne 24 heures aux Tchécoslovaques pour céder la région de Zaolzie.
dimanche 2 octobre
La Pologne s’empare de Tesin (en allemand Teschen, 1 270 km², 28 600 habitants).
mercredi 5 octobre
Le président tchécoslovaque Edvard Benes démissionne.
jeudi 6 octobre
Autonomie de la Slovaquie ; Premier ministre Mgr Joseph Tiso.
samedi 15 octobre
Autonomie de la Ruthénie [aujourd’hui en Ukraine] réclamée par la Hongrie
du dimanche 16 au lundi 17 octobre
Le leader nazi allemand Göring incite les séparatistes slovaques à exiger l'indépendance de leur pays sous protectorat allemand.
mercredi 2 novembre
Traité de Vienne fixant de nouvelles frontières entre la Hongrie et la Slovaquie : la Slovaquie du Sud et l'Ukraine subcarpatique (Ruthénie) sont cédés à la Hongrie. La Tchécoslovaquie a perdu 41 098 km² et 4 876 000 habitants depuis le 1er octobre).
mercredi 30 novembre
Le Parlement élit Emil Hacha comme nouveau président de Tchécoslovaquie.
jeudi 1er décembre
Le général Syrovy est remplacé comme Premier ministre par Rudolf Beran.
La Slovaquie de Joseph Tiso obtient son autonomie.
dans l’année
Le prêtre Josef Tiso succède au père Hlinka à la tête du parti populaire chrétien slovaque (nationaliste).
1939
samedi 21 janvier
Visite du ministre des Affaires étrangères tchèque à Berlin : menace de guerre si la Tchécoslovaquie refuse de se placer sous tutelle allemande.
mercredi 1er février
Un décret prévoit l’expulsion de tous les juifs étrangers dans un délai de six mois.
dimanche 12 février
Hitler rencontre les représentants des mouvements séparatistes et fascistes slovaques et reçoit leur appui pour démembrer la Tchécoslovaquie : la tension monte entre les deux pays.
jeudi 2 mars
Le gouvernement ordonne la construction d’un camp pour ceux qui refusent le travail (obligatoire).
lundi 6 mars
Le président Hacha dissout le gouvernement autonome de la région de Carpates, où réside une population d’origine hongroise.
jeudi 9 ou samedi 11 mars
Le président tchèque Hacha destitue le gouvernement autonome slovaque de Mgr Tiso qui se rend en Allemagne. Proclamation de l’état de siège en Slovaquie.
samedi 11 mars
Wilhelm Keitel, commandant en chef de l’armée allemande, reçoit l’ordre d’Hitler d’adresser un ultimatum à Prague. Il lui intime, ni plus ni moins, d’accepter purement et simplement l’occupation de la Bohême et de la Moravie, faute de quoi l’Allemagne passera à l’offensive.
lundi 13 mars
Hitler reçoit Jozef Tiso et lui apporte son soutien total, ne lui laissant toutefois envisager une intervention militaire que si la Slovaquie devient un Etat indépendant.
mardi 14 mars
De retour à Bratislava, Mgr Tiso réunit le gouvernement slovaque par téléphone, déclare l'indépendance de la Slovaquie - dont il devient le premier président - et se place sous la protection du Reich allemand. Le président tchèque Hacha est dans la soirée à Berlin.
nuit du mardi 14 au mercredi 15 mars
Le président Hacha est soumis aux odieuses pressions de Göring et de Ribbentrop : si il ne se soumet pas, « Prague sera réduit en poussière en l’espace de deux heures » ; « Des centaines de bombardiers attendent l’ordre de décoller ». En dépit d’un malaise cardiaque, Hacha doit signer le texte par lequel il remet la Bohême et la Moravie sous la protection du Reich.
mercredi 15 mars
A l'aube, la Wehrmacht entre dans Prague. La Bohême et la Moravie sont annexées. La Ruthénie subcarpathique est annexée par la Hongrie. Dans la journée, Adolf Hitler, protégé par le colonel Rommel, se rend à Prague. Il s’installe dans le château Hradcany, l’ancien palais des rois de Bohême.
Suite à l’occupation de la Bohême par les troupes allemandes, la Ruthénie subcarpathique [aujourd’hui dans l’ouest de l’Ukraine] du président Augustin Volochyne se proclame République indépendante, avec Khoust comme capitale. Cet ancien territoire slovaque s’étendant sur 20 000 km² (pour 800 000 habitants) bénéficiait d’un statut d’autonomie depuis décembre 1938. Mais le jour même, l’armée hongroise envahit la Ruthénie, atteignant dans la soirée Szolyva [Svaliava]. Environ 230 combattants du territoire sont tués dans une bataille près de Khoust.
jeudi 16 mars
La Hongrie annexe officiellement la Ruthénie subcarpathique. Dans la nuit qui suit, les dernières troupes tchéco-slovaques se retirent de Khoust pour rejoindre la frontière roumaine tandis que le président Volochyne se réfugie lui-même en Roumanie.
vendredi 17 mars
Les soldats hongrois atteignent la frontière polonaise (la résistance continuera jusqu’au lendemain dans les Carpates).
jeudi 23 mars
Début de la guerre slovaquo-hongroise : sans déclaration de guerre préalable, l’armée hongroise déployée en Ruthénie subcarpathique attaque la Slovaquie. L’aviation hongroise a mené un raid sur le quartier général de la force aérienne slovaque à Spišská Nová Ves, au nord-ouest de Košice, tuant 13 personnes.
vendredi 24 mars
Contre-attaque slovaque.
vendredi 31 mars
Fin des combats entre la Hongrie et la Slovaquie. Les Slovaques déplorent 58 morts (22 soldats et 36 civils), les Hongrois 23 tués (8 soldats et 15 civils).
début avril
Début des négociations de paix slovaquo-hongroises.
mardi 4 avril
La Hongrie et la Slovaquie signent un traité de paix : les Slovaques abandonnent 1 697 km² de leur territoire autour des localités de Stakčín et Sobrance (78 communes et 69 930 habitants).
jeudi 22 juin
L’Allemagne annexe la Slovaquie d’un point de vue économique.
vendredi 21 juillet
La Slovaquie est séparée de la Tchécoslovaquie, constituée en République sous protection du Reich (plus tard assimilée).
dimanche 27 août
Premier match de football opposant les équipes de Slovaquie et d’Allemagne : les Slovaques se sont imposés deux buts à zéro au stade Tehelné pole de Bratislava.
vendredi 1er septembre
L’Allemagne envahit la Pologne : début de la Seconde Guerre mondiale.
lundi 2 octobre
Le gouvernement français accepte la formation d’une armée nationale tchécoslovaque en exil.
jeudi 26 octobre
Mgr Joseph Tiso devient le premier président de Slovaquie.
mercredi 22 novembre
Milan Hodža fonde à Paris un nouveau Conseil national slovaque à l’étranger, avec lui-même comme président et Peter Prídavok comme secrétaire.
dimanche 3 décembre
Match amical de football : au stade Grosskampfbahn de Chemnitz, l’Allemagne a battu la Slovaquie trois buts à un.
1940
nuit du vendredi 16 au samedi 17 février
Un record de froid a été battu dans l’est de la Slovaquie, où la température est descendue à -30,5°C à Košice.
jeudi 6 juin
Match amical de football : à Sofia, la Bulgarie a été battue par la Slovaquie quatre buts à un. C’était la première fois que ces deux équipes se rencontraient.
dimanche 15 septembre
Match amical de football : au stade Tehelné pole de Bratislava, la Slovaquie a été battue par l’Allemagne un but à zéro.
dimanche 24 novembre
Le Premier ministre fantoche de Slovaquie, Vojtech Tuka, signe à Berlin le Pacte tripartite (Allemagne, Italie et Japon).
1941
jeudi 26 juin
Suite à une erreur de cible, trois avions soviétiques ont bombardé la ville hongroise de Kassa [Košice] : plus d’une douzaine de personnes ont été tuées ou blessées et plusieurs bâtiments légèrement endommagés.
vendredi 27 juin
Déclaration de guerre à l’URSS, cinq jours après le début de l’invasion allemande.
dimanche 10 août
Ouverture à Žilina (Slovaquie) du stade Pod Dubňom.
dimanche 12 octobre
Première rencontre de football opposant les équipes de Roumanie et de Slovaquie : à Bucarest, les Roumains se sont imposés trois buts à deux, devant 15 000 spectateurs.
dimanche 7 décembre
Match amical de football : au stade Hermann-Göring de Breslau [aujourd’hui Wroclaw, en Pologne], l’Allemagne a battu la Slovaquie quatre buts à zéro.
dans l’année
Bénès, exilé à Londres, reconstitue avec les communistes un gouvernement tchécoslovaque de coalition.
1942
jeudi 26 mars
Les premiers déportés, un millier de juifs slovaques, arrivent au camp d’Auschwitz, en Pologne.
dimanche 23 août
Match amical de football : à Bratislava, la Slovaquie a battu la Roumanie un but à zéro, devant 20 000 spectateurs.
dimanche 22 novembre
Dernier match de football de l’équipe d’Allemagne avant 1950 : au stade Tehelné pole de Bratislava, la Slovaquie a été battue par l’Allemagne cinq buts à deux.
1943
dimanche 13 juin
Match amical de football : à Bucarest, la Roumanie et la Slovaquie ont fait match nul deux à deux, devant 15 000 spectateurs.
vendredi 31 décembre
Partisan d’un Etat slovaque indépendant au sein d’une Europe centrale fédérée, Peter Prídavok fonde à Londres un nouveau Conseil national slovaque (non reconnu).
1944
mercredi 9 août
En Slovaquie, une centaine de prisonniers de guerre français, évadés des camps, rejoignent les partisans sous les ordres du capitaine de Lannurien.
mardi 29 août
Début du soulèvement national slovaque, dont le centre se trouve à Banska Bystrica.
en août
Le président slovaque Tiso ne doit son salut qu'à l'intervention directe des divisions SS.
mercredi 13 septembre
Les troupes soviétiques atteignent la frontière slovaque.
dimanche 24 septembre
L’Armée rouge pénètre de 32 kilomètres en Tchécoslovaquie, au-delà de la frontière polonaise.
vendredi 6 octobre
Des unités tchécoslovaques pénètrent dans leur pays, en Slovaquie, après avoir franchi la chaîne des Carpates.
mercredi 18 octobre
L’Armée rouge franchit les Carpates et entre en Tchécoslovaquie.
fin octobre
Prise de Banska Bystrica par l’Armée rouge.
1945
en janvier
Libération de la Slovaquie orientale par les Russes.
dimanche 1er avril
L’Armée rouge libère la ville slovaque de Topoľčany.
mardi 3 avril
Josef Tiso, réfugié en Allemagne, n’est plus président de la Slovaquie.
mercredi 4 avril
Gouvernement de Front national présidé par le social-démocrate de gauche Zdenek Fierlinger.
jeudi 5 avril
L’ancien président Edvard Beneš décrète à Košice la formation d'un gouvernement de coalition, incluant la participation du Parti communiste tchécoslovaque dont le dirigeant Klement Gottwald devient premier vice-président. Proclamation de la Troisième République tchécoslovaque.
mardi 10 avril
L’Armée rouge délivre Trenčín, en Slovaquie.
en avril
Cabinet Fierlinger, fusion du gouvernement en exil de Benès et du mouvement émigré en URSS ; quatre partis tchèques représentés (socialiste, social-démocrate, communiste, populiste) et deux partis slovaques (démocrates, communistes). Edvard Benès redevient président de la République.
mardi 8 mai
Capitulation de l'Allemagne.
mercredi 9 mai
Prague est libérée par les troupes soviétiques. Benès proclame la IIe République.
samedi 19 mai
Le président tchécoslovaque Edvard Beneš a signé le décret n°5 plaçant « sous administration publique » « la totalité des biens des personnes de nationalité allemande ou hongroise sur le territoire de la République tchécoslovaque ».
vendredi 29 juin
La Ruthénie subcarpatique tchécoslovaque (12 200 km² confié en mandat en 1919) est rattachée à l’Ukraine soviétique. La région compte environ 750 000 habitants.
samedi 11 août
Le gouvernement d’Union nationale décrète la nationalisation de la production des films. Les firmes deviennent la propriété de l’Etat (Statny Film).
mercredi 24 octobre
Nationalisation des mines, industries, banques par actions, assurances et industries alimentaires.
dimanche 11 novembre
La couronne tchécoslovaque (koruna) redevient l’unité monétaire du pays.
dans l’année
Les Américains livrent aux Tchécoslovaques Josef Tiso, qui s'était réfugié en Autriche.
1946
dimanche 26 mai
Election à l'Assemblée nationale constituante. Dans les Pays tchèques : PCT 40,17 % des voix, socialistes-nationaux 23,66 %, populistes 20,23 %, sociaux-démocrates 15,59 %. En Slovaquie : Parti démocrate 61,43 %, PCS 30,48 %, Parti de la liberté 4,2 %, Parti du Travail 3,11 %. Répartition des sièges (sur 300) : communistes 93 (ou 114), sociaux-démocrates 55, Parti du peuple 47, démocrates slovaques 43, divers 67.
mercredi 19 juin
Benès est élu président de la République.
mercredi 3 juillet
Le communiste Klement Gottwald devient président d’un gouvernement fédéral de coalition.
1947
lundi 7 avril
Jozef Tiso, président de Slovaquie de 1939 à 1945, est pendu à Bratislava. Il avait 60 ans.
en juillet
Sécheresse : récolte de 40 % moins abondante qu'avant guerre, rations alimentaires diminuées (beaucoup accusent les communistes qui détiennent la plus grande part du pouvoir).
en novembre
Congrès du parti social-démocrate : le président Zdenek Fierlinger et l'aile gauche sont battus. Nouveau président : Bohumil Lausman. Le PC renforce ses positions ; le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Défense (général Ludvik Svoboda, officiellement « sans parti ») sont communistes.
1948
mercredi 7 janvier
Expropriation des terres au-delà de 150 hectares cultivés.
vendredi 13 février
Les ministres sociaux-démocrates et populistes demandent au ministre de l'Intérieur, communiste, d'annuler la nomination de huit commissaires de police communistes.
mardi 17 février
Les communistes font pression sur les démocrates (mouvements de masse).
vendredi 20 février
Crise gouvernementale : trois partis (socialiste-national, chrétien démocrate et démocrate-slovaque) sur les cinq composant le cabinet du Premier ministre Gottwald retirent leurs 12 ministres après la nomination de 8 communistes à la tête des 8 districts de police de Prague et des environs. Il reste dans le gouvernement la majorité des sociaux-démocrates et des « sans parti » (14 en tout).
samedi 21 février
Manifestation communiste. Le président Beneš publie une déclaration reconnaissant le droit des communistes à diriger le gouvernement mais leur interdisant d’établir un régime totalitaire. Klement Gottwald resterait Premier ministre. Le chef de l’Etat affirme que son devoir est « de convaincre les partis politiques de ne pas se séparer mais de travailler ensemble ».
lundi 23 février
Le ministre communiste de l’Intérieur et le ministre de la Guerre affirment que des groupes au sein du Parti national social (le deuxième le plus important mouvement politique du pays), conspirent pour une révolte armée contre l’Etat. Un ordre du ministère de l’Intérieur interdit aux citoyens de quitter le pays sans un cachet de passeport spécial. Le siège du ČSNS à Prague est perquisitionné par la police et des documents sont saisis. Dans une déclaration publiée le même jour, le président Beneš, membre du ČSNS, demande « à tous les citoyens de maintenir le calme et l'ordre et de continuer à travailler ». Il assure à chacun qu’ « il agit conformément aux principes de la démocratie parlementaire ».
mardi 24 février
Grève générale d’une heure. Les comités d’action communistes occupent tous les bureaux et ministères dirigés par des non-communistes, ainsi que les journaux d’opposition et les quartiers généraux des partis politiques.
mercredi 25 février
Coup de Prague : le président Beneš , persuadé par les communistes qu'une guerre civile menacerait s'il refusait les démissions des ministres (douze communistes, douze partis « bourgeois » et deux sociaux-démocrates), accepte celles-ci et approuve la composition d'un nouveau gouvernement Gottwald, en majorité communiste. Jan Masaryk reste ministre des Affaires étrangères ; Alexej Cepicka devient ministre de la Justice. Gottwald annonce une vaste épuration des institutions publiques, des partis et des associations, afin d’en éliminer les « traîtres ». La commission chargée d’effectuer toutes ces purges est placée sous la présidence du secrétaire général du PCT, Rudolf Slansky ; des centaines d’arrestations sont immédiatement ordonnées. Prokop Drtina, le précédent ministre bourgeois de la Justice, se fracture le crâne en se jetant par la fenêtre. Gottwald annonce que la Constitution sera modifiée.
en février
Klement Gottwald devient secrétaire général du Parti communiste.
vendredi 19 mars
Le communiste slovaque Vladimir Clementis est nommé ministre des Affaires étrangères.
mardi 6 avril
Parti de Prague pour rejoindre Bratislava, un avion commercial de la Czech Airlines a été détourné en plein vol et forcé de se poser près de Munich. 3 des 4 membres d’équipage et 21 des 26 passagers ont déclaré aux autorités américaines contrôlant la zone vouloir demander l’asile politique.
samedi 17 avril
Fusion PC-PS au profit du premier.
mercredi 28 avril
L’Assemblée constituante a adopté six projets de loi concernant de nouvelles mesures de nationalisation : commerce en gros, construction, commerce extérieur et toute entreprise de plus de 50 employés. Il ne reste plus que 8 % des activités commerciales et industrielles à être entre des mains privées.
dimanche 9 mai
Proclamation d’une nouvelle Constitution tchécoslovaque, d’inspiration soviétique.
dimanche 30 mai
Elections : menée par Klement Gottwald, la liste unique du bloc gouvernemental du Front national a obtenu 89,25 % des voix, avec 10,75 % de votes blancs. Le PC de Tchécoslovaquie dispose de 160 sièges, le PC de Slovaquie 54 s., le Parti populaire tchécoslovaque 23 s., le Parti socialiste tchécoslovaque 23 s., la Social-démocratie tchécoslovaque 23 s., le Parti du renouveau slovaque 12 s., le Parti de la liberté 5 s.
lundi 7 juin
Le président Edvard Beneš a démissionné, sans avoir signé la nouvelle Constitution mise au point par les communistes. Officiellement, il s’est retiré à cause de sa santé et d’une « situation politique globale », mais selon l’United Press il désapprouvait la Constitution et la conduite des récentes élections.
mardi 8 juin
Le communiste Klement Gottwald (52 ans) succède à Beneš comme président. L’investiture de Gottwald est consacrée, à sa demande, par l’archevêque Anton Beran. Une fois entré en fonction, il promulgue la Constitution du 9 mai.
lundi 14 juin
L’élection de Klement Gottwald comme président de la Tchécoslovaquie est approuvée à l’unanimité par l’Assemblée nationale. Antonin Zapotocky devient président du Conseil.
mercredi 18 août
Le projet soviétique de convention pour que le contrôle de la navigation sur le Danube soit réservé aux Etats riverains est adopté à Belgrade, malgré l’hostilité des Etats-Unis et l’abstention de la France et de la Grande-Bretagne. Sept pays sont membres de cette Commission du Danube (Autriche, Bulgarie, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, Union soviétique et Yougoslavie).
dimanche 31 octobre
Coupe internationale de football : à Bratislava, la Tchécoslovaquie a battu l’Autriche trois buts à un.
1949
samedi 1er janvier
Premier plan quinquennal.
mardi 25 janvier
A Moscou, création du Conseil d’assistance économique mutuelle (Comecon) visant à l’intégration économique des pays de l’Europe de l’Est (Bulgarie, Hongrie, Pologne, URSS, Roumanie et Tchécoslovaquie). Cette organisation économique a pour but l’échange des expériences commerciales, une assistance technologique et un approvisionnement interne en matières premières et en biens de consommation.
samedi 16 avril
Signature du 21e traité unissant les pays du Bloc à l’Est. A Budapest, la Hongrie et la Tchécoslovaquie ont conclu un traité d’amitié et d’assistance militaire.
lundi 20 juin
Le pape excommunie les partisans des communistes.
lundi 27 juin
La Tchécoslovaquie interdit les lettres pastorales et les réunions de responsables de l’Eglise catholique sans accord du gouvernement.
samedi 16 juillet
Le Parti communiste tchécoslovaque publie un manifeste proclamant qu’il ne peut y avoir de compromis dans le combat contre l’Eglise, désigné comme « notre plus grand ennemi ».
samedi 12 novembre
Le gouvernement tchécoslovaque a annoncé que les mariages religieux ne seront plus reconnus à partir du 1er janvier 1950.
dimanche 4 décembre
Les évêques catholiques ont indiqué au gouvernement communiste qu’ils ne peuvent pas se soumettre aux lois de contrôle de l’Eglise qui éliminent la liberté religieuse en Tchécoslovaquie.
dimanche 25 décembre
Le gouvernement tchécoslovaque proclame comme hors-la-loi les « traîtres » qui ont fui le pays après le coup d’Etat communiste de février 1948.