1810
en janvier
Dissolution de la Junte espagnole. Elle laisse le pouvoir à une régence, réfugiée sur la presqu’île de Cadix.
Les victoires d’Almonacid et de Rio d’Almanzor livrent au général Sébastiani les provinces de Grenade et de Murcie.
jeudi 1er février
Les Français de Victor prennent Séville.
lundi 5 février
Début en Andalousie du siège de la ville de Cadix par l’armée française du maréchal Victor.
mardi 20 février
Bataille de Vique.
dimanche 4 mars
Manuel Gonzalez de Aguilar succède à Mariano Fernandez de Folgueras comme gouverneur général des Philippines.
dimanche 4 ou mardi 6 mars
Le maréchal français Soult lève le siège de Torres-Vedras et évacue le Portugal.
mardi 20 mars
Vicente Emparan, gouverneur de la Capitainerie générale du Venezuela, est renversé par le peuple de Caracas.
jeudi 19 avril
Les autorités coloniales espagnoles du Venezuela (l’Audience et le capitaine général Vicente Emparan) sont déposées par les notables du cabildo de Caracas, dominé par les grands planteurs de cacao, sur l'instigation de Desmolard, agent français. Le cabildo se constitue en une Junte conservatrice des intérêts de Ferdinand VII, qui refuse de reconnaître la régence. A l’exception de Coro et Maracaïbo, la province se rallie.
samedi 21 avril
Bataille d’Astorga.
dimanche 22 avril
Dimanche de Pâques.
lundi 23 avril
Bataille de Lérida : l’armée française du maréchal Suchet repousse l’attaque espagnole du major-général Miguel Ibarrola Gonzáles. Les vaincus déplorent 500 tués ou blessés, 2 500 prisonniers et la perte de 3 canons et 4 drapeaux, les vainqueurs n’ont que 100 hommes perdus. Suite à ce succès, Suchet peut entamer le siège de Lérida, dont la garnison de 8 000 hommes et 105 canons est commandée par Jaime García Conde.
jeudi 26 avril
Dans l’ouest de l’Espagne, à une trentaine de km de la frontière portugaise, les forces françaises (jusqu’à 42 000 hommes et 60 canons) des maréchaux Masséna et Ney mettent le siège devant la place forte de Ciudad Rodrigo, défendue par 5 500 hommes et 118 canons sous les ordres du gouverneur Andrés Perez de Herrasti.
lundi 14 mai
Au lendemain d’une nouvelle attaque française meurtrière, notamment pour les civils, le commandant espagnol de la place de Lérida, Jaime García Conde décide de capituler dans la matinée. Les Français font prisonniers 7 000 hommes (dont 6 généraux et 307 officiers) et s’emparent de 105 canons et 10 drapeaux. Le siège a coûté à la garnison 1 700 tués ou blessés et à l’armée de Suchet 1 000 tués ou blessés.
du vendredi 18 au vendredi 25 mai
Révolution de mai à Buenos Aires : le vice-roi doit capituler, devant une coalition d’éleveurs et d’exportateurs créoles libre-échangistes, réunis en cabildo abierto et que dirige Manuel Belgrano. Une junte (Junta) patriotique est élue, elle groupe l'essentiel de l'élite créole. Dans la ville même, les classes populaires (artisans) et la vieille bourgeoisie monopoliste) y est hostile. Le Haut-Pérou reste tourné vers Lima, royaliste. Cordoba, le Paraguay, et surtout Montevideo, par hostilité à Buenos Aires, restent dans la mouvance de l’Espagne.
mardi 22 mai
A Buenos Aires, le cabildo abierto Aires décide la destitution du vice-roi Hidalgo de Cisneros et la formation d’un conseil d’administration.
Le cabildo de Carthagène [Colombie] se constitue en une Junte de gouvernement au nom de Ferdinand VII, composé du gouverneur (contraint et forcé) et de deux représentants du cabildo.
vendredi 25 mai
A Buenos Aires, des citoyens armés menés par Juan José Castelli et Nicolas Rodriguez Peña chassent le vice-roi Baltasar Hidalgo de Cisneros et proclament la naissance des Provinces unies du Rio de la Plata, tout en maintenant un serment d’allégeance au roi Ferdinand VII.
vendredi 8 juin
Bataille de Mequinenza.
mercredi 13 juin
A Alacala la Real, les habitants tuent le magistrat qui refusait de remettre ses armes aux volontaires ainsi que le prêtre français qu’il protégeait.
mardi 3 juillet
En Nouvelle-Grenade [Colombie], un appel à l’indépendance est lancé dans la ville de Cali. Le cabildo de Cali expulse le vice-gouverneur. Début du traité des « Villes amies de la Valle del Cauca », qui réunit Cali, Cartago, Toro, Buga, Anserma et Caloto.
mercredi 4 juillet
« Cri d’indépendance » de la ville de Pamplona, située en Nouvelle-Grenade sur la route menant de Santa Fe de Bogota au Venezuela : le cabildo local expulse le vice-gouverneur.
mardi 10 juillet
Dans l’ouest de l’Espagne (à une trentaine de km de la frontière portugaise), les maréchaux Masséna et Ney prennent Ciudad Rodrigo. Après un siège difficile de deux mois et demi, le gouverneur Andres Perez de Herrasti a capitulé et ouvert les portes de la ville. Depuis le 26 avril, les Français déplorent 180 morts et 1 000 blessés, les Espagnols 461 tués, 994 blessés et 4 000 prisonniers.
Pour punir l’âpre résistance des 1 600 Espagnols commandés par Jeronimo Merino, l’armée française du général Mouton-Duvernet incendie la ville d’Almazán, située à 35 km au sud de Soria.
vendredi 20 juillet
Journée du « Vase de Llorente » (dit aussi « le Cri du 20 juillet ») à Santa Fe de Bogota [aujourd’hui en Colombie]. Suite au refus du négociant José Gonzalez Llorente de prêter un vase à l’occasion de la visite du commissaire royal Antonio Villavicencio, une rixe éclate au cours de laquelle le-dit vase est brisé. Le commerçant appelle aussitôt au soulèvement contre les Espagnols. La ville est en partie saccagée malgré les appels au calme du maire José Miguel Pey. Dans la soirée, sous la pression de la foule, les Créoles imposent au vice-roi espagnol José Amar y Borbon la formation d’une Junte suprême du Gouvernement.
samedi 21 juillet
A Santa Fe de Bogota, le vice-roi et les juges sont arrêtés.
jeudi 26 juillet
A Santa Fe de Bogota, les responsables néo-granadins rompent tout contact avec l’Espagne : la Junte du Conseil de régence se proclame libre.
jeudi 2 août
« Massacre des Héros » en Equateur : à Quito, des patriotes déclenchent une émeute et prennent d’assaut deux casernes et une prison pour libérer les détenus, dont des dirigeants de la Junte formée un an plus tôt. Sur ordre du gouverneur (le comte de Ruiz de Castilla), les troupes royalistes envoyées du Pérou et de Nouvelle-Grenade répliquent en exécutant les prisonniers qui n’ont pas pu fuir avant de propager les violences dans les rues de la ville, tuant et pillant. Entre 200 et 300 personnes sont mortes et les pertes et dégâts sont évalués entre 200 000 et 500 000 pesos.
vendredi 14 septembre
Francisco Javier Venegas est nommé vice-roi de Nouvelle-Espagne [Mexique].
nuit du samedi 15 au dimanche 16 septembre
« Cri de l’indépendance » au Mexique : soulèvement fomenté à Dolorès par le curé Miguel Hidalgo (57 ans). Front uni face à l’Etat espagnol, de l’Indien au créole. Les forces d’Hidalgo ne comptent que 600 hommes mais gonflent rapidement.
mardi 18 septembre
Quelques semaines après le Venezuela, l’Argentine et la Colombie, le Chili met sur pied sa propre junte, dont la première mesure est de décréter la liberté de commerce. Mais le sud du pays reste fidèle à l’Espagne.
jeudi 20 septembre
Miguel Hidalgo est nommé généralissime des Armées d’Amérique.
dimanche 23 septembre
La République de Floride occidentale (sud des actuels Etats de Louisiane, Alabama, Mississippi et nord-ouest de la Floride) se déclare indépendant de l’Espagne.
mercredi 26 septembre
Des colons américains s’emparent de Baton-Rouge, en Floride espagnole (actuelle Louisiane), et proclament la République sur un territoire s’étendant de La Nouvelle-Orléans à la rivière Pearl, afin de demander leur annexion par les Etats-Unis.
lundi 15 octobre
Sur la côte andalouse, 400 Polonais et 57 Français commandés par Franciszek Mlokosoewicz remportent la bataille de Fuengirola. La garnison franco-polonaise de la cité a repoussé un débarquement ennemi (3 500 soldats britanniques et 1 000 espagnols dirigés par Andrew Thomas Blayney). Les agresseurs déplorent 40 tués, 70 blessés, 200 prisonniers, 5 canons et une canonnière capturés, les vainqueurs seulement 20 morts et 100 blessés.
samedi 27 octobre
Le président américain Madison a revendiqué l’ouest de la Floride occidentale au nom des Etats-Unis et a donné l’ordre à l’armée de s’en emparer. Cette région comprend l’est du Mississippi et le nord du lac Pontchartrain, en Louisiane.
mardi 30 octobre
Bataille de Las Cruces, près de Mexico : victoire d’Hidalgo ; Mexico est sur le point de tomber, mais Hidalgo préfère ordonner la retraite.
en octobre
Mise en place d’une seconde junte patriote à Quito [Equateur].
dimanche 4 novembre
Les Français défont une importante armée espagnole près de Baza, en Andalousie [province de Grenade].
dimanche 16 décembre
Dans le sud de la Catalogne, l’armée française du maréchal Suchet, forte de 12 000 hommes, met le siège devant la ville de Tortose, défendue par le comte d’Alacha, 7 179 soldats et 182 canons.
dans l’année
Le général français Sébastiani est vainqueur des Espagnols à Alcala la Real (Andalousie).
Le général espagnol Enrique José O’Donnell bat les Français à La Bisbal.
1811
mercredi 2 janvier
Dans le sud de la Catalogne, la place de Tortose, assiégée depuis le 16 décembre par le maréchal Suchet, se rend. En 17 jours, les vainqueurs déplorent la perte de 400 hommes, les vaincus 5 374. Suite à ce succès, Suchet se dirige vers la ville de Tarragone.
jeudi 17 janvier
Bataille du pont de Calderón en Nouvelle-Espagne [Mexique] : fidèle à Ferdinand VII, l’armée-cohue (100 000 hommes) de Miguel Hidalgo est battue à Zapotlanejo (à 34 km à l’est de Guadalajaja) par une petite troupe royaliste disciplinée de 6 000 soldats commandés par un général venu d’Espagne sur ordre de Joseph Bonaparte, Félix Maria Calleja. Les vaincus déplorent la perte de 13 000 hommes, les vainqueurs 1 200. Hidalgo ordonne la retraite de ses forces vers Ixtlahuaca, puis en direction de Toluca.
mardi 22 janvier
Bataille d’Olivenza.
Capitaine à la retraite, Juan Bautista de las Casas déclenche un soulèvement contre les autorités espagnoles du Texas à San Antonio. Il fait libérer les détenus politiques, emprisonne les royalistes, confisque les grandes propriétés et se proclame chef du gouvernement provisoire.
vendredi 8 février
Dans le nord-ouest de la Nouvelle-Espagne (Sinaloa), les troupes royalistes d’Alejo Garcia Conde, chef de la municipalité de Sonora, bat les rebelles du général José María González Hermosillo à la bataille de San Ignacio de Piaxtla (Sinaloa). 500 insurgés sont tués et de nombreux autres sont capturés.
mardi 19 février
Le maréchal de France Mortier remporte la bataille de Gebora.
samedi 2 mars
Forte d’environ 10 000 soldats, l’armée espagnole de renfort du général Manuel de La Peña parvient à Barrosa, près de Cadix.
Bataille de San Nicolas. Sur le rio Parana, à 61 km de Rosario, sept navires royalistes venus de Montevideo sous le commandement de Jacinto Romarate remportent une victoire décisive sur la première flottille des révolutionnaires argentins du Rio de la Plata (sous les ordres de Juan Bautista Azopardo), dont les trois navires sont capturés.
Au Texas (Nouvelle-Espagne), Juan Manuel Zambrano marche sur San Antonio : Las Casas se rend sans combat. Rétablissement du pouvoir royaliste.
mardi 5 mars
Bataille de la plage de Barossa (dite aussi de Chiclana) : débarqué à Algésiras avec pour objectif de rejoindre la garnison assiégée de Cadix, le bataillon anglo-portugais du major-général Thomas Graham (5 200 hommes), soutenu par l’armée espagnole de La Peña, est parvenu à repousser sur la côte andalouse trois divisions françaises commandées par le maréchal Victor, soit 10 160 soldats qui leur bloquaient le passage. En déroute, les Français se retirent vers Chiclana après avoir perdu 2 380 hommes, six pièces d’artillerie et un aigle (le premier dont les Britanniques s’emparent).Les pertes anglaises se montent à 1 240 hommes tués et blessés, celles des Espagnols entre 300 et 400 hommes. Le général anglais souhaitait poursuivre les vaincus forcer les Français à lever le siège de Cadix, mais doit renoncer à la suite du refus espagnol.
vendredi 8 mars
La victoire anglaise d’il y a trois jours n’aura pas service à grand-chose : les troupes françaises du maréchal Victor réoccupent les positions dont elles avaient été chassées. Le siège de Cadix reprend son cours comme auparavant.
vendredi 8 ou lundi 11 mars
Le maréchal français Soult s’empare de Badajoz.
samedi 9 mars
Bataille de la rivière Tacuari : en Amérique du Sud, l’armée royale du Paraguay (2 600 soldats environ sous les ordres de Manuel Cabañas) repousse l’attaque des forces révolutionnaires du Rio de la Plata (550 fantassins et 400 cavaliers commandés par Manuel Belgrano) au nord d’Encarnacion [aujourd’hui dans le sud-est du Paraguay].
du lundi 11 au mardi 12 mars
Les troupes françaises de Masséna se retirent du Portugal vers l’Espagne. Pour leur donner le temps de se retirer en sécurité, une division conduite par le maréchal Ney remporte des combats d’arrière-garde à Pombal et Redinha contre les Anglo-Portugais.
mardi 12 mars
Mis au courant de la défaite de Barrosa, le maréchal Soult décide de quitter Badajoz et de retourner en Andalousie pour renforcer le siège de Cadix. Il laisse en Estrémadure une garnison de 11 000 soldats sous les ordres d’Edouard Mortier.
mercredi 20 mars
Le maréchal Soult arrive à Séville à la tête de son armée.
jeudi 21 mars
En Nouvelle-Espagne [Mexique], les chefs rebelles Miguel Hidalgo, Ignacio Allende et Juan Aldama, trahis par Ignacio Elizondo, sont faits prisonniers à Acatita de Baján par les troupes du général Félix María Calleja.
en mars
Disgracié par Napoléon, le maréchal Masséna est remplacé en Espagne par Marmont.
mardi 9 avril
Grâce aux ponts mis en place la veille, l’armée anglo-portugaise du général Beresford peut franchir la Guadiana et établir son campement à proximité d’Olivenza, ville frontalière d’Estrémadure située à 24 kilomètres de Badajoz.
dimanche 14 avril
Dimanche de Pâques.
lundi 15 avril
La quatrième division britannique s’empare de la place d’Olivenza. Le général Beresford peut désormais envisager le siège de Badajoz.
jeudi 18 avril
Une armée espagnole commandée par le général Joaquin Blake débarque à Ayamonte, à l’embouchure de la Guadiana. Elle se met rapidement en route pour rejoindre le général Ballesteros à Xeres.
lundi 22 avril
Les généraux Wellington et Beresford effectuent une reconnaissance de la place de Badajoz. Après avoir chargé son subordonné de mettre le siège devant la cité, Wellington repart pour le nord.
du vendredi 3 au dimanche 5 mai
Bataille indécise de Fuentes de Oñoro (province de Salamanque), opposant près de la frontière portugaise l’armée française du maréchal Masséna (43 000 fantassins, 4 500 cavaliers et 36 canons) aux troupes anglo-portugaises de Wellington (35 000 fantassins, 1 500 cavaliers, 48 canons) : les Français déplorent 2 665 morts, blessés ou capturés, tandis que les pertes de leurs adversaires sont évalués à 1 786 hommes.
samedi 4 mai
Sur ordre de Wellington, l’armée du général Beresford (10 500 soldats anglais et 10 200 Portugais) met le siège devant Badajoz, dont la garnison française (environ 4 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
Début en Catalogne du siège du port de Tarragone par l’armée française du maréchal Suchet (21 634 hommes). La ville est défendue par la garnison espagnole du général Senen de Contreras.
nuit du jeudi 9 au vendredi 10 mai
Chargé de se porter au secours de la garnison de Badajoz, le maréchal Soult quitte Séville à la tête d’une armée forte de plus de 23 000 hommes.
samedi 11 mai
Après un mois de siège, la garnison française d’Almeida est parvenue à évacuer avec brio la forteresse : tous les hommes ont réussi à franchir les lignes britanniques sans perdre un homme ni donner l’alarme. La place est tombée, mais Wellington est humilié
dimanche 12 mai
Les Anglo-Portugais de Beresford décident de lever le siège de Badajoz afin de se porter au-devant de l’armée française de renfort du maréchal Soult.
mardi 14 mai
Le Paraguay conquiert son indépendance vis-à-vis de l’Espagne par une révolte sans effusion de sang : le gouverneur espagnol a été déposé par Pedro Juan Caballero, Fulgencio Yegros et José Gaspar Rodriguez de Fracia. Détaché de la vice-royauté du Rio de La Plata, le pays devient une République gouvernée par deux consuls, et reconnue par l'Espagne.
mercredi 15 mai
Près de Badajoz, la cavalerie française du maréchal Soult refoule sur la rive droite de l’Albuera les cavaliers anglais du général Beresford.
jeudi 16 mai
En essayant de faire lever le siège de Badajoz, l’armée française du maréchal Soult (20 000 fantassins, 4 000 cavaliers et une quarantaine de canons) est repoussée par l’armée coalisée des généraux Beresford et Blake (6 500 Britanniques, 10 000 Portugais et 13 000 Espagnols) au cours de la sanglante bataille d’Albuera, livrée en Estrémadure, à 20 kilomètres au sud de la cité assiégée. Les pertes françaises sont estimées entre 5 936 et 7 900 hommes tués ou blessés, mais celles des Alliés sont équivalentes (entre 5 916 et 7 000 morts ou blessés : au moins 4 159 Britanniques, 1 368 Espagnols et 389 Portugais). Les lanciers polonais au service de la France se sont révélés particulièrement efficaces. Suite à cet échec, Soult doit faire retraite vers Séville.
samedi 18 mai
L’armée anglo-portugaise de Beresford reprend le siège de Badajoz, toujours défendue par le général Philippon.
En route pour assiéger Montevideo, les indépendantistes orientaux (uruguayens) ont remporté leur première victoire. Menés par le lieutenant-colonel José Artigas, un millier d’entre eux a vaincu à San Isidro de Las Piedras (à 30 km au nord de Montevideo) les 1 230 royalistes espagnols du capitaine de frégate José Posadas. Les vaincus déplorent 100 tués, 80 blessés et 500 prisonniers, les vainqueurs 70 morts.
dimanche 19 mai
Wellington arrive à Elvas et prend personnellement la direction du siège de Badajoz.
lundi 27 mai
Le général de division français Jean-Baptiste Salme (44 ans) est tué d’une balle dans la tête alors qu’il défendait une position lors d’une contre-attaque espagnole pendant le siège de Tarragone.
jeudi 6 juin
La garnison française de Badajoz repousse un premier assaut.
dimanche 9 juin
Un second assaut anglo-portugais contre Badajoz est repoussé par les Français.
jeudi 13 juin
Avançant de nouveau contre Badajoz, l’armée française du maréchal Soult atteint Los Santos de Maimona.
dimanche 16 juin
Parti de France, un convoi de 300 voitures, protégé par les milliers de soldats du marquis du Saillant, arrive à Madrid. Il contient un trésor de 12 millions or destiné à Joseph Bonaparte pour l’administration des affaires espagnoles. Sont également arrivés par ce convoi les familles de plusieurs officiers du roi d’Espagne, dont la famille Hugo, avec le petit Victor (neuf ans).
mardi 18 juin
Menacé par Marmont et par Soult, Wellington est contraint de lever le second siège de Badajoz et de se retirer avec ses 60 000 fantassins et ses 5 000 cavaliers. Au cours du siège, les Anglais ont déploré environ 520 tués ou blessés, les Portugais environ 250 (la grande majorité lors de la première phase d’avril à mai). Les pertes de la garnison française sont légères.
samedi 22 juin
Le général français Jean-Baptiste Drouet bat les troupes anglaises du général Hile au col de Maya, en Estrémadure.
mercredi 26 juin
A l’issue d’un un procès sommaire, les insurgés mexicains Allende, Aldama et Mariano Jiménez sont fusillés à Chihuahua.
jeudi 27 juin
Afin de renforcer les troupes françaises en Andalousie, toujours en proie à la révolte, le maréchal Soult repart avec son armée vers Séville.
vendredi 28 juin
Après 55 jours de siège, l’armée française du maréchal Suchet prend d’assaut la ville de Tarragone. En un peu moins de deux mois, les vainqueurs déploreraient entre 4 000 et 4 300 tués ou blessés, tandis que les pertes espagnoles s’élèveraient à 15 000 tués (dont 7 000 massacrés), blessés, prisonniers et malades.
jeudi 4 juillet
Ouverture du premier Congrès national chilien dans les locaux de l’Audience royale, à Santiago. L’assemblée compte 40 députés (21 modérés, 10 royalistes et 9 patriotes), sous la présidence de Juan Antonio Ovalle.
Fondation en Espagne Conseil suprême maçonnique de Grade 33 (Rite écossais ancien et accepté).
vendredi 5 juillet
A l’initiative de Francisco Miranda et Simon Bolivar, le Venezuela devient le premier pays d’Amérique du Sud à déclarer son indépendance. Celle-ci a été proclamée par le Congrès. La loi martiale est imposée et Miranda est nommé commandant en chef des forces armées vénézuéliennes avec des pouvoirs étendus.
lundi 8 juillet
Le maréchal Jourdan est nommé major général du roi Joseph et gouverneur de Madrid.
mardi 30 juillet
Condamné à mort pour ses « crimes » par l’Inquisition de Nouvelle-Espagne [Mexique], le prêtre et révolutionnaire Miguel Hidalgo (58 ans) est contraint de se repentir publiquement avant d’être fusillé et décapité à Chihuahua. Sa tête est envoyée à Guanajuato.
samedi 3 août
Les révolutionnaires texans de janvier-mars sont exécutés à Monclova (Coahuila). Las Casas est abattu d’une balle dans le dos, sa tête est tranchée pour être exposée à San Antonio.
mardi 6 août
Les Cortes de Cadix décrètent l’abolition de toutes les seigneuries juridictionnelles.
lundi 19 août
A l’initiative d’Ignacio López Rayón, les insurgés de Nouvelle Espagne [Mexique] créent dans le Michoacán un premier organe gouvernemental, la Junte de Zitácuaro. Etablie dans la ville de Heroica Zitácuaro, à 150 km à l’ouest de Mexico, elle comprend, outre López Rayón (élu président), José Maria Morelos, José Maria Liceaga et le prêtre José Sixto Verduzco.
en août
Le maréchal de France Macdonald contraint Figueras à capituler.
mardi 10 septembre
L’armée espagnole commandée par le général Ballasteros bat le corps français du général Regnier à Ximena, dans le sud de l’Espagne. Les pertes sont importantes dans les deux camps.
vendredi 25 octobre
Bataille de Sagonte.
lundi 28 octobre
En Estrémadure, les troupes anglo-espagnoles du général Hill écrasent la division française du général Girard à Arroyomolinos. Les vainqueurs ne déplorent que 37 tués et 64 blessés, alors que les vaincus le bilan est lourd : entre 600 et 900 tués ou blessés et entre 700 et 1 300 prisonniers (dont le général de brigade Bron de Bailly et le duc allemand d’Arenberg).
lundi 11 novembre
En Nouvelle-Grenade [Colombie], la province de Carthagène proclame son indépendance totale vis-à-vis de l’Espagne et adopte le système républicain.
mercredi 27 novembre
A l’initiative des Carthaginois, les fédéralistes colombiens convoquent à Tunja un second congrès qui aboutit à la constitution d’une Confédération des Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade : le nouvel Etat fédéral regroupe Antioquia, Carthagène, Neva, Pamplona et Tunja. Le Choco et le Cundinamarca, qui se trouvent au centre de cet ensemble disparate, refusent d’y adhérer. Adoption d’un nouveau drapeau.
mercredi 11 décembre
A Quito, le congrès constitutif proclame l’indépendance de l’Equateur vis-à-vis de l’Espagne. José de Cuero y Caicedo est nommé à la présidence.
en décembre
Le maréchal français Suchet se rend maître de Murviedro.
dans l’année
Le maréchal français Bessières est nommé gouverneur de la Vieille-Castille et du royaume de Leon.
Les Cortes, en majorité composés de bourgeois des villes, retirent aux seigneurs les droits de justice sur les habitants des domaines et transforment ceux-ci en propriétés privées dont les propriétaires exercent des droits illimités.
1812
début d’année
Une révolte des colons de la Floride de l’Est est matée par les Espagnols.
mercredi 1er janvier
Bataille de Valence.
samedi 4 janvier
Vaincu par le maréchal de France Suchet sur la lagune côtière d’Albufera, au sud de Valence, le général anglais Blake est contraint de capituler.
mercredi 8 ou jeudi 9 janvier
Le général espagnol Joaquin Blake capitule avec ses 16 000 hommes dans Valence. Le maréchal Suchet entre dans la ville.
dimanche 19 janvier
Après dix jours d’un intensif travail de siège, Arthur Wellesley, duc de Wellington, ordonne aux soldats britanniques d’attaquer Ciudad Rodrigo.
lundi 20 janvier
Ciudad Rodrigo est entièrement aux mains des Anglais.
dimanche 26 janvier
Napoléon Ier réunit la Catalogne à la France et crée quatre nouveaux départements français.
mercredi 19 février
En Nouvelle-Espagne, à 80 kilomètres au sud de Mexico, les 5 000 soldats espagnols de Félix Maria Calleja mettent le siège devant la ville de Cuautla, défendue par 17 000 rebelles sous les ordres de José Maria Morelos.
mardi 25 février
Bataille de Valls.
lundi 16 mars
En Estrémadure, Wellington et son armée (25 000 soldats réguliers britanniques et portugais) mettent le siège devant Badajoz, une place espagnole frontalière du Portugal. La garnison française (5 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
mercredi 18 mars
Réuni en séance plénière dans son exil de Cadix, les Cortes adoptent la première Constitution espagnole.
jeudi 19 mars
Promulgation de la première Constitution d’Espagne, dite « la Pepa » (abrogée dès 1814 et rétablie en 1820).
jeudi 26 mars
Deux puissants tremblements de terre (d’une magnitude estimée à 7,7) ont détruit à 16 h 37 la ville de Caracas, faisant entre 15 000 et 20 000 victimes. Les dégâts sont très importants également dans les villes de La Guaira, Barquisimeto, San Felipe et Mérida. Cette catastrophe est exploitée par le clergé (et notamment l’archevêque de Caracas Narciso Coll y Prat) et les autorités royalistes comme une punition divine pour l’insurrection en cours dans le pays.
dimanche 29 mars
Dimanche de Pâques.
nuit du lundi 6 au mardi 7 avril
A 22 h, Wellington lance un assaut décisif sur l’une des brèches des murailles de Badajoz. Après plusieurs heures de combats acharnés, la garnison française doit se replier sur la forteresse de San Cristobal.
mardi 7 avril
Le général Philippon signe la reddition à Badajoz. En 22 jours, le siège de la ville a fait 5 000 morts ou blessés dans les rangs britanniques et portugais et 1 500 tués ou blessés côté français.
samedi 11 avril
La cavalerie britannique de sir Stapleton Cotton défait la cavalerie française du maréchal Soult à Villa Franca, près de Llerena.
samedi 2 mai
Fin du siège de Cuautla en Nouvelle-Espagne. Après 72 jours de résistance, le chef rebelle José Maria Morelos et ses lieutenants Galeana et Matamoros s’enfuient. Les troupes de Calleja occupent aussitôt la ville. 3 000 rebelles sont morts durant le siège.
jeudi 14 mai
La partie ouest de la Floride espagnole, entre les rivières Perle et Perdido, est annexée par les Etats-Unis.
jeudi 28 mai
Bataille d’Escamela [aujourd’hui dans la municipalité mexicaine d’Ixtaczoquitlán] opposant près d’Orizaba (à 120 km à l’ouest de Veracruz) le général José Maria Morelos y Pavon aux royalistes espagnols.
en juin
En Espagne, les troupes de Wellington atteignent Salamanque.
dimanche 12 juillet
Afin d’empêcher l’avancée de la coalition anglo-espagnole, l’armée française en retraite détruit 2 des 22 arches du vieux pont du Toro, qui permet de franchir le Duero à 30 km à l’est de Zamora.
mardi 21 juillet
Bataille de Castalla : les 5 000 soldats français du général Harispe ont vaincu 11 000 Espagnols (6 canons) sous les ordres de Joseph O’Donnell à 32 km au nord-ouest d’Alicante. Alors que les vainqueurs ne déplorent que 200 tués ou blessés, les vaincus ont perdu 1 000 tués ou blessés, 2 135 prisonniers, 2 canons et 3 drapeaux.
mercredi 22 juillet
L’armée coalisée de Wellington (48 500 Britanniques, Portugais et Espagnols) a battu les 50 000 soldats français du maréchal Marmont aux Arapiles, près de Salamanque. Bilan : l’armée française du Portugal perd 11 pièces de canon, 2 aigles, 5 000 à 6 000 tués ou blessés (parmi les morts, les généraux Thomières, Ferey et Desgraviers ; parmi les blessés, le duc de Raguse et les généraux Bonnet, Clausel et Menne) et 7 000 prisonniers. Du côté des vainqueurs, les pertes sont de 3 129 Britanniques, 2 038 Portugais et 6 Espagnols tués ou blessés, perdant en outre un drapeau. Le major général de l’armée anglaise, Marchand, a été tué et cinq généraux anglais blessés.
samedi 25 juillet
Suite à de nombreuses désertions dans ses rangs, le chef des forces indépendantistes vénézuéliennes, Francisco de Miranda, est vaincu par les troupes royalistes de Domingo Monteverde à San Mateo, à 80 km à l’ouest de Caracas (Miranda est fait prisonnier et envoyé en Espagne).
jeudi 30 juillet
Caracas tombe aux mains des royalistes.
vendredi 31 juillet
Après avoir quitté Minorque, une armée de diversion britannique (garnison de Sicile) et espagnole débarque à Palamos, à 105 km au nord-est de Barcelone, sous les ordres du général Maitland. Mais apprenant la récente défaite de O’Donnell à Castalla dix jours plus tôt, il va décider de rembarquer le corps expéditionnaires et de rejoindre Alicante.
mardi 11 août
Bataille de Majadahonda : la division de cavalerie du général Trelliard (1 416 hommes) a battu près de Madrid l’avant-garde de l’armée anglo-portugaise commandée par le général d’Urban (1 975 soldats). Les vainqueurs déplorent 100 à 120 tués ou blessés, les vaincus 53 morts, 98 blessés, 45 prisonniers et 3 canons saisis.
mercredi 12 août
Les armées combinées anglaises et portugaises du général Wellington entrent dans Madrid.
samedi 15 août
Promulguée à Cadix le 19 mars, la première Constitution d’Espagne, dite « la Pepa », est solennellement proclamée sur la Plaza Mayor de Madrid.
en août
Les royalistes espagnols reconquièrent le Venezuela.
samedi 19 septembre
Bataille de Burgos.
mardi 20 octobre
L’armée de Buenos Aires, commandée par le général José Rondeau, et les soldats orientaux (Uruguayens) de José Gervasio Artigas mettent le siège devant Montevideo, défendue par le gouverneur espagnol, le maréchal Vigodet.
en octobre
Les forces anglaises du tout nouveau marquis de Wellington s’emparent de Pampelune.
lundi 2 novembre
Le maréchal Soult reprend Madrid. Wellington doit se replier sur le Portugal.
mercredi 25 novembre
Victorieux des troupes royales, le prêtre et chef rebelle mexicain José María Morelos entre dans Oaxaca.
en novembre
Les royalistes reprennent Quito, en Equateur.
dans l’année
Le maréchal français Suchet est vainqueur des Britanniques à Albufera, au sud de Valence.
Les Cortes, avec quelques représentants américains, votent une Constitution libérale, instaurant le suffrage universel et la liberté de la presse ; abolition de la société de castes, de la mita, du tribut dans les colonies.
Les Cortes de Cadix remplacent le vice-roi de Nouvelle-Grenade, réfugié à Panama depuis 1810, par un Capitaine général siégeant à Santa Marta, demeurée royaliste.
1813
mercredi 3 février
Victoire des Provinces unies du Rio de la Plata à la bataille de San Lorenzo : dans l’actuelle province argentine de Santa Fe, les troupes de José de San Martin (140 grenadiers et 70 miliciens) battent les forces royalistes d’Antonio Zabala (250 soldats et 2 canons). 40 Espagnols ont été tués, 14 blessés et capturés et les 2 pièces d’artillerie saisies. Les rebelles déplorent 16 morts et 22 blessés.
samedi 20 février
Bataille de Salta : au pied oriental de la cordillère des Andes, l’armée républicaine argentine du Nord (3 000 hommes et 12 canons), commandée par le général Manuel Belgrano, remporte une victoire décisive dans la plaine de Castañares, sur les forces royalistes espagnoles (3 400 soldats et 10 canons) du général Pío de Tristán. Les vainqueurs déplorent 103 tués et 433 blessés, les vaincus 481 morts et 114 blessés. Les 2 776 survivants espagnols se sont rendus.
jeudi 4 mars
Félix María Calleja del Rey devient vice-roi de Nouvelle-Espagne [Mexique].
lundi 29 mars
Bataille de Rosillo Creek : l’armée des Mexicains rebelles du Nord défait les troupes royalistes espagnoles au Texas (comté de Bexar), au sud-est de San Antonio.
dimanche 18 avril
Dimanche de Pâques.
mardi 27 avril
Bataille de Yerbas Buenas au Chili. Les 6 000 soldats royalistes du brigadier Antonio Pareja ont vaincu les patriotes du colonel Juan de Dios Puga (300 miliciens à cheval, 200 grenadiers et 100 hussards) près de Linares, à 45 km au sud de Talca. Mais ce succès obtenu difficilement grâce à la supériorité numérique démoralise les Espagnols et ralentit leur progression.
vendredi 14 mai
Début de la « Campagne admirable » : Simon Bolivar quitte Cucuta [Colombie] à la tête d’une armée afin de libérer le Venezuela.
samedi 15 mai
Bataille de San Carlos : 4 000 patriotes chiliens conduits par José Miguel Carrera ont attaqué au nord-est de Chillán 1 500 à 1 200 royalistes qui battaient en retraite dans des conditions difficiles sous les ordres de Juan Francisco Sanchez. Malgré leur supériorité numérique, les patriotes (100 morts te 70 blessés) ne parviennent pas à anéantir la troupe ennemie, laissant les royalistes (70 morts, 85 blessés et 30 prisonniers) se retirer vers Chillán.
nuit du dimanche 16 mai
Au Chili, les troupes royalistes arrivent à Chillán où ses chefs tentent de réorganiser une armée profondément affaiblie.
dimanche 23 mai
Bolivar s’empare de Mérida dans l’ouest du Venezuela.
vendredi 4 juin
Les Britanniques s’emparent de Valladolid.
dimanche 13 juin
A l’issue d’une longue et âpre résistance, les forces françaises se retirent du château de Burgos, assiégé par les forces anglo-portugaises. En partant, ils font sauter la forteresse sans laisser le temps aux derniers soldats d’évacuer. Plus de 200 Français sont tués.
mardi 15 juin
A Trujillo (Venezuela), Simon Bolivar prend un décret de « guerre à mort aux Espagnols » : « Tout Espagnol qui ne conspire pas contre la tyrannie […] sera irrémédiablement passé par les armes ».
lundi 21 juin
Les 78 000 soldats et 100 canons anglais, espagnols et portugais des généraux Wellington et Miguel de Alava remportent une victoire décisive sur les 58 000 Français et 150 canons du maréchal Jourdan et Joseph Bonaparte à Vitoria, au Pays basque espagnol, à 65 km au sud de Bilbao. Les vaincus déplorent 7 500 tués, blessés et prisonniers et la perte de toute son artillerie, les vainqueurs 5 000 morts ou blessés. Avec cette défaite, l’Espagne est perdue pour les Français.
Progressant au Haut-Pérou [Bolivie] depuis le sud (Salta), l’armée du Nord de Manuel Belgrano s’empare de la ville de Potosi.
en juin
La province colombienne de Santa Fe de Bogota se proclame formellement indépendante de l’Espagne et adopte le système républicain.
jeudi 22 juillet
Bataille des horcones à Barquisimeto : les patriotes vénézuéliens sont victorieux des troupes espagnoles entre Maracaïbo et Caracas.
vendredi 6 août
Au Venezuela, Simon Bolivar enlève aux Espagnols la ville de Caracas.
mercredi 11 août
En Nouvelle-Grenade [aujourd’hui en Colombie], la province d’Antioquia se proclame indépendante et républicaine sous la direction de Juan del Corral.
mardi 17 août
Combat de Quirihue. 160 patriotes chiliens menés par José Joaquin Prieto remportent une victoire sur les forces royalistes de Juan Antonio Olate (200 hommes) à 90 km au nord-est de Concepción, entre les régions de Maule et de Biobio.
mardi 31 août
A l’issue du siège de Saint-Sébastien, les troupes alliées à l’Espagne mettent à sac, rançonnent et brûlent entièrement la ville.
vendredi 8 octobre
L’armée de Wellington traverse la Bidassoa et pénètre en France.
en octobre
Les forces du tout nouveau marquis de Wellington s’emparent de Pampelune.
samedi 6 novembre
José Maria Morelos fait proclamer l’indépendance de la Nouvelle-Espagne [Mexique] par le congrès de Chilpancingo
mercredi 8 décembre
Traité signé au château de Valençay (près de Châteauroux), par lequel Napoléon rend l’Espagne à Ferdinand VII.
lundi 13 décembre
Ferdinand VII (29 ans) est restauré sur le trône d'Espagne.
1814
lundi 3 janvier
Décès de l’évêque de Tarazona (Aragon) Mgr Francisco Porro, à l’âge de 74 ans.
lundi 31 janvier
Gervasio Antonio de Posadas devient Directeur Suprême d’Argentine.
mardi 1er février
Eruption du volcan Mayon, aux Philippines : la lave recouvre la ville de Cagsawa, dans le sud de l’île de Luçon. 1 200 personnes sont tuées.
dimanche 20 mars
Bataille de Membrillar, au Chili : sur la rive nord de la rivière Itata, à 70 km au nord-est de Concepción [aujourd’hui dans la commune de Portezuelo], une division de l’armée patriote commandée par le colonel Juan Mackenna a réussi à stopper - provisoirement - l’avancée vers la capitale chilienne des forces royalistes du général Gabino Gainza. Les patriotes déplorent 7 tués et 18 blessés, les royalistes 200 morts et 300 blessés.
lundi 28 mars
La frégate américaine Essex, commandée par le capitaine David Porter, est capturée par les Britanniques à Valparaiso du Chili, après avoir attaqué 40 bâtiments ennemis.
vendredi 8 avril
Bataille de la ferme de Quechereguas, au Chili : après avoir réussi à traverser secrètement de nuit la rivière Maule, Bernardo O’Higgins et ses 500 patriotes parviennent à repousser l’attaque des 1 500 royalistes de Gabino Gainza près de Molina, à 200 km au sud de Santiago. Gainza est contraint de battre en retraite vers Talca.
dimanche 10 avril
Dimanche de Pâques.
mardi 3 mai
Les représentants du gouvernement chilien (Bernardo O’Higgins et Juan Mackenna) et le général royaliste de Gabino Gainza signent près de Talca le traité du rio Lircay. Les patriotes réaffirment leur loyauté au roi Ferdinand VII et s'engagent à aider la monarchie espagnole tandis que les forces royalistes reconnaissent le gouvernement provisoire du Chili et s'engagent à respecter la rivière Maule comme frontière provisoire et à ne pas entrer dans la ville de Talca (le vice-roi José Fernando de Abascal refusera de ratifier le texte et fera juger Gainza).
mercredi 4 mai
Rentré en Espagne, Ferdinand VII abroge par décret la Constitution libérale de 1812 : retour à l’absolutisme ; réintroduction de l’Inquisition.
vendredi 13 mai
De retour de sa captivité en France, le roi Ferdinand VII fait une entrée triomphale dans Madrid.
samedi 14 mai
Début de la bataille du port del Buceo. Devant les milliers d’habitants de la ville, l’amiral irlandais William Brown, commandant de l’escadre argentine (7 bâtiments, dont le navire amiral Hercules de 32 canons, et 1 400 hommes) assiégeant Montevideo, attaque la flotte espagnole de Don Miguel de la Sienna, forte de 7 navires de guerre (dont le Mercurio de 32 canons) et de 6 schooners, avec 1 200 hommes.
lundi 16 mai
L’amiral Brown prend l’avantage à la bataille du port del Buceo : trois navires espagnols, le Neptuno (28 canons), le Palomo (18 canons) et le San Jose (16 canons) sont capturés par les Argentins.
mardi 17 mai
Après quatre jours de combats, l’amiral Brown remporte une victoire décisive à la bataille du port del Buceo. Les vaincus déplorent cinq navires incendiés et trois autres capturés, 100 tués ou blessés et 450 prisonniers, les vainqueurs seulement un seul navire perdu et 4 tués. Montevideo est totalement encerclée et sa garnison espagnole sans espoir d’être secourue.
mercredi 25 mai
Bataille de Florida au Haut-Pérou [Bolivie]. Menés par le général Juan Antonio Alvares de Arenales, entre 800 et 900 patriotes de la province de Santa Cruz (avec 4 pièces d’artillerie) ont vaincu au sud-ouest de Santa Cruz, sur les bords de la rivière Pirai, les 800 à 1 200 soldats espagnols (2 canons) de José Joaquin Blanco. Les vaincus déplorent 270 tués, 90 blessés et 200 prisonniers, les vainqueurs seulement 4 morts et 20 blessés.
lundi 20 juin
Capitulation des Espagnols à Montevideo. Artigas chasse les coloniaux de la Bande orientale (l’actuel Uruguay).
mercredi 3 août
Fonctionnaire et militaire péruvien d’origine indigène âgé de 73 ans, le cacique Matéo Garecia Pumacahua (autrefois vainqueur du rebelle Tupac Amaru) se joint à d’autres chefs indiens mécontents et aux créoles libéraux pour constituer à Cuzco un comité de gouvernement selon les termes de la Charte espagnole de 1812. Ils appellent le peuple à mettre celle-ci en œuvre par les armes.
samedi 24 septembre
Le représentant espagnol à Vienne, Labrador, soutient le Français Talleyrand qui proteste contre le projet des quatre « Grands Vainqueurs » (Autriche, Prusse, Russie et Angleterre) d'imposer leurs vues, et exige l'ouverture immédiate du Congrès de Vienne.
dimanche 2 octobre
Envoyées par le vice-roi du Pérou Abascal, les troupes royalistes du général Mariano Osorio (1 200 hommes) battent les 600 patriotes chiliens de Bernardo O’Higgins à la bataille de Rancagua. O’Higgins doit se réfugier en Argentine. Echec du premier soulèvement chilien pour l'indépendance.
mercredi 9 novembre
En route pour Arequipa (Pérou), le chef rebelle de Cuzco Mateo Pumacahua bat les royalistes espagnols à La Apacheta.
jeudi 10 novembre
Pumacahua entre dans Arequipa.
mercredi 30 novembre
Menacé par l’arrivée de forces royalistes, Pumacahua doit abandonner Arequipa et se retirer vers Cuzco et Puno.
jeudi 29 décembre
Archevêque de Tolède depuis 1800, le cardinal Luis Maria de Borbon se retire, à l’âge de 37 ans.
dans l’année
Vincent Lopez Portaña est nommé premier peintre du roi par Ferdinand VII.
1815
mercredi 8 février
A la demande de Londres, le congrès de Vienne adopte une déclaration contre la traite négrière.
en février
Embarquement à Cadix d’une armée de 10 600 hommes chargée de reprendre aux rebelles d’Amérique latine les territoires du Venezuela et de Nouvelle-Grenade [Colombie] encore entre leurs mains.
samedi 11 mars
L’armée des rebelles péruviens est écrasée par les royalistes espagnols à Umachiri, à 40 km au nord de Puno. Le chef Mateo Pumacahua est fait prisonnier et conduit à Sicuani (à 138 km au sud-est de Cuzco).
vendredi 17 mars
Condamné à mort, le vieux cacique Mateo Pumacahua est décapité à Sicuani. Il avait 74 ans.
dimanche 19 mars
Les négociateurs du Congrès de Vienne réglementent les questions liées aux ambassades et représentations diplomatiques permanentes. L’ambassadeur est désormais désigné comme le diplomate le plus important.
dimanche 26 mars
Dimanche de Pâques.
samedi 15 avril
Dans le nord de la Nouvelle-Grenade [Colombie], après plusieurs jours d’assauts et malgré la résistance des habitants, les forces espagnoles du capitaine Valentin Capmani (400 soldats et 8 canonnières) s’emparent de la localité fluviale de Barranquilla. La ville est incendiée.
vendredi 9 juin
Acte final du Congrès de Vienne.
jeudi 6 juillet
Combat de Tolú, en Nouvelle-Grenade [aujourd’hui en Colombie] : la goélette indépendantiste El Ejecutivo, commandée par l’alférez José Prudencio Padilla, parvient à forcer la frégate espagnole Neptuno à se rendre. Cette dernière, qui amenait des renforts en Amérique du Sud, était devenue ingouvernable après avoir été touchée par plusieurs boulets. 19 officiers et 200 marins et soldats espagnols sont faits prisonniers. Cet événement est considéré comme la première bataille navale livrée par la marine colombienne.
lundi 10 juillet
Santiago Creus (55 ans) est nommé évêque de Minorque (Baléares).
samedi 22 juillet
L’armée royaliste et « pacificatrice » espagnole, forte de plus de 10 000 soldats commandés par le général Pablo Morillo, arrive dans le port colombien de Santa Marta.
en juillet
L’armée royaliste et « pacificatrice » espagnole, forte de plus de 10 000 hommes commandés par le général Pablo Morillo, arrive à Santa Marta, en Nouvelle-Grenade [Colombie].
jeudi 10 août
Le roi Ferdinand VIII approuve le décret royal des Grâces qui donne à Cuba et à Porto Rico le droit de commercer avec des pays entretenant de bonnes relations avec l’Espagne. De plus, des terres sont octroyées gratuitement et des aides pour investir de l’argent et obtenir du matériel pour développer l’agriculture accordées à tout Espagnol désirant s’installer ou revenir dans ces colonies d’Amérique.
samedi 26 août
Les troupes royalistes, commandées par le général Pablo Morillo, entament le siège de Carthagène.
en août
Les Espagnols occupent Perpignan.
dimanche 5 novembre
Le leader indépendantiste mexicain José Maria Morelos est capturé à Temalaca par le colonel Manuel de la Concha.
mercredi 6 décembre
Après un siège de 100 jours, la ville colombienne de Carthagène se rend aux royalistes ; la famine, les épidémies, les massacres ont coûté à la ville un tiers de sa population (6 500 morts). Les forces royalistes du général Morillo ont-elles perdu 3 200 hommes.
vendredi 22 décembre
L’indépendantiste de Nouvelle-Espagne [Mexique] José Maria Morelos y Pavon est fusillé à San Cristobal Ecatepec (aujourd’hui Ecatepec Morelos). Il avait 50 ans.
1816
dimanche 10 mars
Action de Juncalito en Amérique du Sud. En mission de reconnaissance pour savoir si les Espagnols ont fortifié le col d’Uspallata, dans les Andes, un groupe de grenadiers à cheval argentins menés par José Félix Aldao capture un sergent, un caporal et quinze soldats royalistes sans tirer un seul coup de feu. Suite à cette action, San Martin décide de faire courir la rumeur que son armée franchira prochainement les Andes par ce même col pour attaquer le Chili, afin de tromper ses ennemis.
dimanche 14 avril
Dimanche de Pâques.
jeudi 2 mai
Bataille navale de l’archipel de Los Frailes. Alors qu’elles se préparaient à débarquer des troupes, sept goélettes patriotiques vénézuéliennes commandées par Luis Brion se sont emparées au nord-est de l’île de Margarita d’un brigantin et d’une goélette royalistes sous les ordres de Don Rafael Iglesias et du capitaine Ocampo.
dimanche 26 mai
En Colombie, Bogota tombe sans résistance aux mains des royalistes.
en mai
L’ancien officier Javier Mina gagne l’Amérique avec 22 autres militaires libéraux (Espagnols, Anglais, Italiens).
samedi 29 juin
Après avoir repris Popayán une dernière fois dans une action désespérée, les dernières forces républicaines de Nouvelle-Grenade sont anéanties à la Cuchilla del Tambo, quelques kilomètres plus au sud.
mardi 9 juillet
Congrès de Tucumán : les « Provinces-Unies de La Plata » (future Argentine) se proclament indépendantes de l’Espagne ; le vice-roi espagnol est destitué. Le pays devient une République.
vendredi 20 septembre
Juan Ruiz de Apodaca devient vice-roi de Nouvelle-Espagne [Mexique].
dimanche 29 septembre
Veuf depuis dix ans, le roi d’Espagne Ferdinand VII (32 ans) a épousé l’infante Marie-Isabelle du Portugal (19 ans), fille du roi Jean VI.
lundi 28 octobre
Le savant et patriote colombien Francisco José Caldas est exécuté par les Espagnols à Bogota. Il avait 48 ans.
mardi 19 novembre
Bataille d’India Muerta (département de Rocha) : les Portugais du Brésil, commandés par le brigadier Serpa Pintos de Araujo Correa battent les troupes orientales (uruguayennes) du général Fructuoso Rivera. Cette victoire permet l’annexion au Brésil de cette ancienne colonie espagnole.
mardi 10 décembre
Mariano Fernandez de Folgueras redevient gouverneur général des Phillipines, un poste qu’il avait déjà occupé de 1806 à 1810. Il succède à José Gardoqui Jaraveitia, décédé en fonction.
1817
du dimanche 19 janvier au jeudi 6 février
Une armée de 5 423 soldats, conduits par le général José de San Martin, quitte l’Argentine pour traverser les Andes et libérer le Chili.
samedi 8 février
Las Heras traverse les Andes avec une armée pour rejoindre San Martin et libérer le Chili de la domination espagnole.
mercredi 12 février
L’armée de libération argentino-chilienne de Bernardo O’Higgins et José San Martin (4 000 soldats à pied, 600 cavaliers et 22 canons) défait les forces royales espagnoles (1 500 hommes), commandées par Rafael Maroto et Ildefonso Elorreaga, à la bataille de Chacabuco : les royalistes déplorent 500 morts et blessés et 600 prisonniers, tandis que l’Armée des Andes n’a subi que 100 morts et blessés.
dimanche 6 avril
Dimanche de Pâques.
du lundi 14 au mardi 15 avril
Bataille de la Tablada de Tolomosa en Amérique du Sud : durant le siège de Tarija [aujourd’hui dans le sud de la Bolivie], les troupes républicaines des Provinces unies [Argentine] commandées par le lieutenant-colonel Gregorio Araoz de LaMadrid sont victorieuses des royalistes espagnols du colonel Eustaquio Mendez près de la ville. Les vaincus déplorent 62 tués et 334 prisonniers, les vainqueurs seulement 2 morts.
jeudi 17 avril
Sur la côte vénézuélienne, les royalistes prennent et détruisent la Casa Fuerte de Barcelona ; environ 1 600 personnes réfugiées là sont tuées.
samedi 28 juin
Bataille de Los Arrastraderos : les 600 insurgés mexicains du général Francisco Javier Mina ont vaincu les 650 royalistes du colonel Cristobal Ordoñez à San Juan de los Llanos [Etat de Guanajuato]. Les indépendantistes ont perdu 32 hommes, les Espagnols 300, dont le colonel Ordoñez tué dans les combats.
lundi 14 juillet
Une expédition militaire espagnole commandée par le général Pablo Morillo débarque sur l’île vénézuélienne de Margarita pour y mettre fin à la résistance des habitants.
jeudi 17 juillet
Seconde bataille d’Angostura au Venezuela : victorieux des 2 000 royalistes de Miguel de la Torre, les 2 500 à 3 000 patriotes commandés par José Francisco Bermudez s’emparent de la ville stratégique d’Angostura [aujourd’hui Ciudad Bolivar], située en amont de l’embouchure de l’Orénoque. La flotte républicaine s’empare d’un millier de militaires et civils.
jeudi 31 juillet
Bataille de Matasiete : dans l’est de l’île vénézuélienne de Margarita, les 300 à 1 300 révolutionnaires indépendantistes de Francisco Esteban Gomez ont battu les 3 000 Espagnols du général Pablo Morillo près de la ville de La Asunción.
vendredi 8 août
Sur l’île vénézuélienne de Margarita, le général espagnol Pablo Morillo et 2 000 soldats royalistes attaquent la place forte de Juan Griego, défendue par 200 à 500 hommes sous les ordres de Ceférino Gonzalez. Malgré de lourdes pertes infligées par les canons du fortin de la Galera, les Espagnols parviennent à prendre la ville, qui est incendiée. Presque tous les défenseurs ont été tués.
dimanche 17 août
Affaibli après les pertes subies lors de l’attaque de Juan Griego et inquiet de la menace représentée par l’armée patriote du colonel Francisco Esteban Gomez, le général espagnol Pablo Morillo préfère abandonner définitivement l’île de Margarita pour se retirer en direction de Cumaná.
lundi 22 décembre
« La Patriecita » : un mouvement indépendantiste mené par Antonio Paredes éclate contre la domination espagnole à Mérida, dans l’ouest du Venezuela.
dans l’année
Traité pour la répression de la traite des esclaves.
1818
jeudi 12 février
A l’occasion du premier anniversaire de la bataille de Chacabuco, le chef suprême Bernardo O’Higgins approuve à Talca la déclaration d’indépendance du Chili.
lundi 16 mars
« Surprise de Cancha Rayada » au Chili. Les 5 000 soldats royalistes du général Osorio ont battu les 7 000 hommes de San Martin et O’Higgins près de Talca. Cette victoire permet ainsi aux Espagnols (qui déplorent environ 200 morts) de se rapprocher de Santiago. Les patriotes ont eu 150 hommes tués, 300 blessés et 2 000 dispersés.
dimanche 22 mars
Dimanche de Pâques.
dimanche 5 avril
A la tête de 5 000 hommes, le général San Martin prend sa revanche sur le général espagnol Manuel Osorio, qui dispose d’une force équivalente : à la bataille de la plaine de Maipu, près de Santiago, les royalistes sont écrasés (2 000 morts et 3 000 prisonniers) par les patriotes, qui déplorent 1 000 morts. Cette victoire décisive consacre l'indépendance du Chili après celle de l'Argentine (les Espagnols ne conservent que l’île de Chiloé et la ville de Valdivia).
dimanche 24 mai
Le général américain Jackson a conclu sa campagne de Floride en s'emparant du fort espagnol de Pensacola, déclenchant une tempête diplomatique.
vendredi 20 ou dimanche 22 novembre
En Californie, le pirate français Hippolyte de Bouchard, ancien révolutionnaire établi à Buenos Aires (il est officiellement corsaire de l’Etat libre du Rio de la Plata), se présente devant la colonie espagnole de Monterey avec un navire de quarante canons. Le gouverneur Pablo Vincente de Sola conduit les femmes, les enfants et le bétail sous la protection des missions de San Antonio et de Soledad. Après un court duel d’artillerie, les hommes de Bouchard débarquent à Point Pinos, pillent et incendient la ville.
dimanche 13 décembre
Décès de l’évêque de Sigüenza, Mgr Pedro Inocencio Bejarano, à l’âge de 68 ans.
samedi 26 décembre
Au lendemain d’un accouchement catastrophique, la reine Marie-Isabelle de Portugal est décédée d’une hémorragie à Madrid. La seconde épouse du roi Ferdinand VII n’avait que 21 ans.
dans l’année
L'île de Cuba obtient la liberté de commerce.
1819
mercredi 20 janvier
L'ancien roi d’Espagne (1788-1808) Charles IV, père de Ferdinand VII, est mort à Rome. Il avait 61 ans.
lundi 22 février
Traité Adam-Onis : les Etats-Unis achètent la colonie de Floride à l'Espagne pour 5 millions de dollars. Par ailleurs, les autorités espagnoles renoncent à leur revendication de l’Oregon (proclamée en 1775) et les Etats-Unis à réclamer les territoires situés à l’ouest du fleuve Sabine [Texas].
dimanche 11 avril
Dimanche de Pâques.
dimanche 11 juillet
Bataille indécise de Gámeza durant la campagne libératrice de la Nouvelle-Grenade : 2 000 fantassins (dont 300 Britanniques) et 150 cavaliers commandés par Bolivar et Santander ont affronté les forces royalistes (900 fantassins et 180 cavaliers) de José Maria Barreiro près de Sogamoso (à 240 km au nord-est de Bogota). Les patriotes déplorent 12 morts et 76 blessés, les royalistes 16 tués et 57 blessés.
dimanche 25 juillet
Bataille del Pantano de Vargas (du marais de Vargas) : les 2 400 soldats vénézuéliens et colombiens de Bolivar et Santander battent les 1 800 royalistes de José Maria Barreiro près de Paipa (département de Boyaca). Les rebelles déplorent 104 morts, leurs adversaires 140.
mercredi 28 juillet
L’héroïne colombienne Antonia Santos est fusillée avec deux autres rebelles à Socorro.
samedi 7 août
Bataille du Pont de Boyacá : fortes de 3 430 hommes, les troupes républicaines de Simón Bolívar et Francisco de Paula Santander ont écrasé les troupes royalistes de Nouvelle-Grenade (2 940 hommes) commandés par José Maria Barreiro. Les vaincus déplorent plus de 100 tués et 1 600 prisonniers, les vainqueurs seulement 13 morts et 53 blessés. Cette victoire ouvre aux républicains l’accès à Bogota, située 150 km plus au sud.
mardi 10 août
Bolivar entre triomphalement dans Bogota. Le dernier vice-roi de Nouvelle-Grenade, Juan Samano, s’enfuit précipitamment, déguisé en Indien.
mercredi 20 octobre
Ferdinand VII (35 ans) prend pour troisième épouse Josèphe de Saxe (16 ans).
vendredi 19 novembre
Inauguration à Madrid du musée du Prado.
en janvier
Dissolution de la Junte espagnole. Elle laisse le pouvoir à une régence, réfugiée sur la presqu’île de Cadix.
Les victoires d’Almonacid et de Rio d’Almanzor livrent au général Sébastiani les provinces de Grenade et de Murcie.
jeudi 1er février
Les Français de Victor prennent Séville.
lundi 5 février
Début en Andalousie du siège de la ville de Cadix par l’armée française du maréchal Victor.
mardi 20 février
Bataille de Vique.
dimanche 4 mars
Manuel Gonzalez de Aguilar succède à Mariano Fernandez de Folgueras comme gouverneur général des Philippines.
dimanche 4 ou mardi 6 mars
Le maréchal français Soult lève le siège de Torres-Vedras et évacue le Portugal.
mardi 20 mars
Vicente Emparan, gouverneur de la Capitainerie générale du Venezuela, est renversé par le peuple de Caracas.
jeudi 19 avril
Les autorités coloniales espagnoles du Venezuela (l’Audience et le capitaine général Vicente Emparan) sont déposées par les notables du cabildo de Caracas, dominé par les grands planteurs de cacao, sur l'instigation de Desmolard, agent français. Le cabildo se constitue en une Junte conservatrice des intérêts de Ferdinand VII, qui refuse de reconnaître la régence. A l’exception de Coro et Maracaïbo, la province se rallie.
samedi 21 avril
Bataille d’Astorga.
dimanche 22 avril
Dimanche de Pâques.
lundi 23 avril
Bataille de Lérida : l’armée française du maréchal Suchet repousse l’attaque espagnole du major-général Miguel Ibarrola Gonzáles. Les vaincus déplorent 500 tués ou blessés, 2 500 prisonniers et la perte de 3 canons et 4 drapeaux, les vainqueurs n’ont que 100 hommes perdus. Suite à ce succès, Suchet peut entamer le siège de Lérida, dont la garnison de 8 000 hommes et 105 canons est commandée par Jaime García Conde.
jeudi 26 avril
Dans l’ouest de l’Espagne, à une trentaine de km de la frontière portugaise, les forces françaises (jusqu’à 42 000 hommes et 60 canons) des maréchaux Masséna et Ney mettent le siège devant la place forte de Ciudad Rodrigo, défendue par 5 500 hommes et 118 canons sous les ordres du gouverneur Andrés Perez de Herrasti.
lundi 14 mai
Au lendemain d’une nouvelle attaque française meurtrière, notamment pour les civils, le commandant espagnol de la place de Lérida, Jaime García Conde décide de capituler dans la matinée. Les Français font prisonniers 7 000 hommes (dont 6 généraux et 307 officiers) et s’emparent de 105 canons et 10 drapeaux. Le siège a coûté à la garnison 1 700 tués ou blessés et à l’armée de Suchet 1 000 tués ou blessés.
du vendredi 18 au vendredi 25 mai
Révolution de mai à Buenos Aires : le vice-roi doit capituler, devant une coalition d’éleveurs et d’exportateurs créoles libre-échangistes, réunis en cabildo abierto et que dirige Manuel Belgrano. Une junte (Junta) patriotique est élue, elle groupe l'essentiel de l'élite créole. Dans la ville même, les classes populaires (artisans) et la vieille bourgeoisie monopoliste) y est hostile. Le Haut-Pérou reste tourné vers Lima, royaliste. Cordoba, le Paraguay, et surtout Montevideo, par hostilité à Buenos Aires, restent dans la mouvance de l’Espagne.
mardi 22 mai
A Buenos Aires, le cabildo abierto Aires décide la destitution du vice-roi Hidalgo de Cisneros et la formation d’un conseil d’administration.
Le cabildo de Carthagène [Colombie] se constitue en une Junte de gouvernement au nom de Ferdinand VII, composé du gouverneur (contraint et forcé) et de deux représentants du cabildo.
vendredi 25 mai
A Buenos Aires, des citoyens armés menés par Juan José Castelli et Nicolas Rodriguez Peña chassent le vice-roi Baltasar Hidalgo de Cisneros et proclament la naissance des Provinces unies du Rio de la Plata, tout en maintenant un serment d’allégeance au roi Ferdinand VII.
vendredi 8 juin
Bataille de Mequinenza.
mercredi 13 juin
A Alacala la Real, les habitants tuent le magistrat qui refusait de remettre ses armes aux volontaires ainsi que le prêtre français qu’il protégeait.
mardi 3 juillet
En Nouvelle-Grenade [Colombie], un appel à l’indépendance est lancé dans la ville de Cali. Le cabildo de Cali expulse le vice-gouverneur. Début du traité des « Villes amies de la Valle del Cauca », qui réunit Cali, Cartago, Toro, Buga, Anserma et Caloto.
mercredi 4 juillet
« Cri d’indépendance » de la ville de Pamplona, située en Nouvelle-Grenade sur la route menant de Santa Fe de Bogota au Venezuela : le cabildo local expulse le vice-gouverneur.
mardi 10 juillet
Dans l’ouest de l’Espagne (à une trentaine de km de la frontière portugaise), les maréchaux Masséna et Ney prennent Ciudad Rodrigo. Après un siège difficile de deux mois et demi, le gouverneur Andres Perez de Herrasti a capitulé et ouvert les portes de la ville. Depuis le 26 avril, les Français déplorent 180 morts et 1 000 blessés, les Espagnols 461 tués, 994 blessés et 4 000 prisonniers.
Pour punir l’âpre résistance des 1 600 Espagnols commandés par Jeronimo Merino, l’armée française du général Mouton-Duvernet incendie la ville d’Almazán, située à 35 km au sud de Soria.
vendredi 20 juillet
Journée du « Vase de Llorente » (dit aussi « le Cri du 20 juillet ») à Santa Fe de Bogota [aujourd’hui en Colombie]. Suite au refus du négociant José Gonzalez Llorente de prêter un vase à l’occasion de la visite du commissaire royal Antonio Villavicencio, une rixe éclate au cours de laquelle le-dit vase est brisé. Le commerçant appelle aussitôt au soulèvement contre les Espagnols. La ville est en partie saccagée malgré les appels au calme du maire José Miguel Pey. Dans la soirée, sous la pression de la foule, les Créoles imposent au vice-roi espagnol José Amar y Borbon la formation d’une Junte suprême du Gouvernement.
samedi 21 juillet
A Santa Fe de Bogota, le vice-roi et les juges sont arrêtés.
jeudi 26 juillet
A Santa Fe de Bogota, les responsables néo-granadins rompent tout contact avec l’Espagne : la Junte du Conseil de régence se proclame libre.
jeudi 2 août
« Massacre des Héros » en Equateur : à Quito, des patriotes déclenchent une émeute et prennent d’assaut deux casernes et une prison pour libérer les détenus, dont des dirigeants de la Junte formée un an plus tôt. Sur ordre du gouverneur (le comte de Ruiz de Castilla), les troupes royalistes envoyées du Pérou et de Nouvelle-Grenade répliquent en exécutant les prisonniers qui n’ont pas pu fuir avant de propager les violences dans les rues de la ville, tuant et pillant. Entre 200 et 300 personnes sont mortes et les pertes et dégâts sont évalués entre 200 000 et 500 000 pesos.
vendredi 14 septembre
Francisco Javier Venegas est nommé vice-roi de Nouvelle-Espagne [Mexique].
nuit du samedi 15 au dimanche 16 septembre
« Cri de l’indépendance » au Mexique : soulèvement fomenté à Dolorès par le curé Miguel Hidalgo (57 ans). Front uni face à l’Etat espagnol, de l’Indien au créole. Les forces d’Hidalgo ne comptent que 600 hommes mais gonflent rapidement.
mardi 18 septembre
Quelques semaines après le Venezuela, l’Argentine et la Colombie, le Chili met sur pied sa propre junte, dont la première mesure est de décréter la liberté de commerce. Mais le sud du pays reste fidèle à l’Espagne.
jeudi 20 septembre
Miguel Hidalgo est nommé généralissime des Armées d’Amérique.
dimanche 23 septembre
La République de Floride occidentale (sud des actuels Etats de Louisiane, Alabama, Mississippi et nord-ouest de la Floride) se déclare indépendant de l’Espagne.
mercredi 26 septembre
Des colons américains s’emparent de Baton-Rouge, en Floride espagnole (actuelle Louisiane), et proclament la République sur un territoire s’étendant de La Nouvelle-Orléans à la rivière Pearl, afin de demander leur annexion par les Etats-Unis.
lundi 15 octobre
Sur la côte andalouse, 400 Polonais et 57 Français commandés par Franciszek Mlokosoewicz remportent la bataille de Fuengirola. La garnison franco-polonaise de la cité a repoussé un débarquement ennemi (3 500 soldats britanniques et 1 000 espagnols dirigés par Andrew Thomas Blayney). Les agresseurs déplorent 40 tués, 70 blessés, 200 prisonniers, 5 canons et une canonnière capturés, les vainqueurs seulement 20 morts et 100 blessés.
samedi 27 octobre
Le président américain Madison a revendiqué l’ouest de la Floride occidentale au nom des Etats-Unis et a donné l’ordre à l’armée de s’en emparer. Cette région comprend l’est du Mississippi et le nord du lac Pontchartrain, en Louisiane.
mardi 30 octobre
Bataille de Las Cruces, près de Mexico : victoire d’Hidalgo ; Mexico est sur le point de tomber, mais Hidalgo préfère ordonner la retraite.
en octobre
Mise en place d’une seconde junte patriote à Quito [Equateur].
dimanche 4 novembre
Les Français défont une importante armée espagnole près de Baza, en Andalousie [province de Grenade].
dimanche 16 décembre
Dans le sud de la Catalogne, l’armée française du maréchal Suchet, forte de 12 000 hommes, met le siège devant la ville de Tortose, défendue par le comte d’Alacha, 7 179 soldats et 182 canons.
dans l’année
Le général français Sébastiani est vainqueur des Espagnols à Alcala la Real (Andalousie).
Le général espagnol Enrique José O’Donnell bat les Français à La Bisbal.
1811
mercredi 2 janvier
Dans le sud de la Catalogne, la place de Tortose, assiégée depuis le 16 décembre par le maréchal Suchet, se rend. En 17 jours, les vainqueurs déplorent la perte de 400 hommes, les vaincus 5 374. Suite à ce succès, Suchet se dirige vers la ville de Tarragone.
jeudi 17 janvier
Bataille du pont de Calderón en Nouvelle-Espagne [Mexique] : fidèle à Ferdinand VII, l’armée-cohue (100 000 hommes) de Miguel Hidalgo est battue à Zapotlanejo (à 34 km à l’est de Guadalajaja) par une petite troupe royaliste disciplinée de 6 000 soldats commandés par un général venu d’Espagne sur ordre de Joseph Bonaparte, Félix Maria Calleja. Les vaincus déplorent la perte de 13 000 hommes, les vainqueurs 1 200. Hidalgo ordonne la retraite de ses forces vers Ixtlahuaca, puis en direction de Toluca.
mardi 22 janvier
Bataille d’Olivenza.
Capitaine à la retraite, Juan Bautista de las Casas déclenche un soulèvement contre les autorités espagnoles du Texas à San Antonio. Il fait libérer les détenus politiques, emprisonne les royalistes, confisque les grandes propriétés et se proclame chef du gouvernement provisoire.
vendredi 8 février
Dans le nord-ouest de la Nouvelle-Espagne (Sinaloa), les troupes royalistes d’Alejo Garcia Conde, chef de la municipalité de Sonora, bat les rebelles du général José María González Hermosillo à la bataille de San Ignacio de Piaxtla (Sinaloa). 500 insurgés sont tués et de nombreux autres sont capturés.
mardi 19 février
Le maréchal de France Mortier remporte la bataille de Gebora.
samedi 2 mars
Forte d’environ 10 000 soldats, l’armée espagnole de renfort du général Manuel de La Peña parvient à Barrosa, près de Cadix.
Bataille de San Nicolas. Sur le rio Parana, à 61 km de Rosario, sept navires royalistes venus de Montevideo sous le commandement de Jacinto Romarate remportent une victoire décisive sur la première flottille des révolutionnaires argentins du Rio de la Plata (sous les ordres de Juan Bautista Azopardo), dont les trois navires sont capturés.
Au Texas (Nouvelle-Espagne), Juan Manuel Zambrano marche sur San Antonio : Las Casas se rend sans combat. Rétablissement du pouvoir royaliste.
mardi 5 mars
Bataille de la plage de Barossa (dite aussi de Chiclana) : débarqué à Algésiras avec pour objectif de rejoindre la garnison assiégée de Cadix, le bataillon anglo-portugais du major-général Thomas Graham (5 200 hommes), soutenu par l’armée espagnole de La Peña, est parvenu à repousser sur la côte andalouse trois divisions françaises commandées par le maréchal Victor, soit 10 160 soldats qui leur bloquaient le passage. En déroute, les Français se retirent vers Chiclana après avoir perdu 2 380 hommes, six pièces d’artillerie et un aigle (le premier dont les Britanniques s’emparent).Les pertes anglaises se montent à 1 240 hommes tués et blessés, celles des Espagnols entre 300 et 400 hommes. Le général anglais souhaitait poursuivre les vaincus forcer les Français à lever le siège de Cadix, mais doit renoncer à la suite du refus espagnol.
vendredi 8 mars
La victoire anglaise d’il y a trois jours n’aura pas service à grand-chose : les troupes françaises du maréchal Victor réoccupent les positions dont elles avaient été chassées. Le siège de Cadix reprend son cours comme auparavant.
vendredi 8 ou lundi 11 mars
Le maréchal français Soult s’empare de Badajoz.
samedi 9 mars
Bataille de la rivière Tacuari : en Amérique du Sud, l’armée royale du Paraguay (2 600 soldats environ sous les ordres de Manuel Cabañas) repousse l’attaque des forces révolutionnaires du Rio de la Plata (550 fantassins et 400 cavaliers commandés par Manuel Belgrano) au nord d’Encarnacion [aujourd’hui dans le sud-est du Paraguay].
du lundi 11 au mardi 12 mars
Les troupes françaises de Masséna se retirent du Portugal vers l’Espagne. Pour leur donner le temps de se retirer en sécurité, une division conduite par le maréchal Ney remporte des combats d’arrière-garde à Pombal et Redinha contre les Anglo-Portugais.
mardi 12 mars
Mis au courant de la défaite de Barrosa, le maréchal Soult décide de quitter Badajoz et de retourner en Andalousie pour renforcer le siège de Cadix. Il laisse en Estrémadure une garnison de 11 000 soldats sous les ordres d’Edouard Mortier.
mercredi 20 mars
Le maréchal Soult arrive à Séville à la tête de son armée.
jeudi 21 mars
En Nouvelle-Espagne [Mexique], les chefs rebelles Miguel Hidalgo, Ignacio Allende et Juan Aldama, trahis par Ignacio Elizondo, sont faits prisonniers à Acatita de Baján par les troupes du général Félix María Calleja.
en mars
Disgracié par Napoléon, le maréchal Masséna est remplacé en Espagne par Marmont.
mardi 9 avril
Grâce aux ponts mis en place la veille, l’armée anglo-portugaise du général Beresford peut franchir la Guadiana et établir son campement à proximité d’Olivenza, ville frontalière d’Estrémadure située à 24 kilomètres de Badajoz.
dimanche 14 avril
Dimanche de Pâques.
lundi 15 avril
La quatrième division britannique s’empare de la place d’Olivenza. Le général Beresford peut désormais envisager le siège de Badajoz.
jeudi 18 avril
Une armée espagnole commandée par le général Joaquin Blake débarque à Ayamonte, à l’embouchure de la Guadiana. Elle se met rapidement en route pour rejoindre le général Ballesteros à Xeres.
lundi 22 avril
Les généraux Wellington et Beresford effectuent une reconnaissance de la place de Badajoz. Après avoir chargé son subordonné de mettre le siège devant la cité, Wellington repart pour le nord.
du vendredi 3 au dimanche 5 mai
Bataille indécise de Fuentes de Oñoro (province de Salamanque), opposant près de la frontière portugaise l’armée française du maréchal Masséna (43 000 fantassins, 4 500 cavaliers et 36 canons) aux troupes anglo-portugaises de Wellington (35 000 fantassins, 1 500 cavaliers, 48 canons) : les Français déplorent 2 665 morts, blessés ou capturés, tandis que les pertes de leurs adversaires sont évalués à 1 786 hommes.
samedi 4 mai
Sur ordre de Wellington, l’armée du général Beresford (10 500 soldats anglais et 10 200 Portugais) met le siège devant Badajoz, dont la garnison française (environ 4 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
Début en Catalogne du siège du port de Tarragone par l’armée française du maréchal Suchet (21 634 hommes). La ville est défendue par la garnison espagnole du général Senen de Contreras.
nuit du jeudi 9 au vendredi 10 mai
Chargé de se porter au secours de la garnison de Badajoz, le maréchal Soult quitte Séville à la tête d’une armée forte de plus de 23 000 hommes.
samedi 11 mai
Après un mois de siège, la garnison française d’Almeida est parvenue à évacuer avec brio la forteresse : tous les hommes ont réussi à franchir les lignes britanniques sans perdre un homme ni donner l’alarme. La place est tombée, mais Wellington est humilié
dimanche 12 mai
Les Anglo-Portugais de Beresford décident de lever le siège de Badajoz afin de se porter au-devant de l’armée française de renfort du maréchal Soult.
mardi 14 mai
Le Paraguay conquiert son indépendance vis-à-vis de l’Espagne par une révolte sans effusion de sang : le gouverneur espagnol a été déposé par Pedro Juan Caballero, Fulgencio Yegros et José Gaspar Rodriguez de Fracia. Détaché de la vice-royauté du Rio de La Plata, le pays devient une République gouvernée par deux consuls, et reconnue par l'Espagne.
mercredi 15 mai
Près de Badajoz, la cavalerie française du maréchal Soult refoule sur la rive droite de l’Albuera les cavaliers anglais du général Beresford.
jeudi 16 mai
En essayant de faire lever le siège de Badajoz, l’armée française du maréchal Soult (20 000 fantassins, 4 000 cavaliers et une quarantaine de canons) est repoussée par l’armée coalisée des généraux Beresford et Blake (6 500 Britanniques, 10 000 Portugais et 13 000 Espagnols) au cours de la sanglante bataille d’Albuera, livrée en Estrémadure, à 20 kilomètres au sud de la cité assiégée. Les pertes françaises sont estimées entre 5 936 et 7 900 hommes tués ou blessés, mais celles des Alliés sont équivalentes (entre 5 916 et 7 000 morts ou blessés : au moins 4 159 Britanniques, 1 368 Espagnols et 389 Portugais). Les lanciers polonais au service de la France se sont révélés particulièrement efficaces. Suite à cet échec, Soult doit faire retraite vers Séville.
samedi 18 mai
L’armée anglo-portugaise de Beresford reprend le siège de Badajoz, toujours défendue par le général Philippon.
En route pour assiéger Montevideo, les indépendantistes orientaux (uruguayens) ont remporté leur première victoire. Menés par le lieutenant-colonel José Artigas, un millier d’entre eux a vaincu à San Isidro de Las Piedras (à 30 km au nord de Montevideo) les 1 230 royalistes espagnols du capitaine de frégate José Posadas. Les vaincus déplorent 100 tués, 80 blessés et 500 prisonniers, les vainqueurs 70 morts.
dimanche 19 mai
Wellington arrive à Elvas et prend personnellement la direction du siège de Badajoz.
lundi 27 mai
Le général de division français Jean-Baptiste Salme (44 ans) est tué d’une balle dans la tête alors qu’il défendait une position lors d’une contre-attaque espagnole pendant le siège de Tarragone.
jeudi 6 juin
La garnison française de Badajoz repousse un premier assaut.
dimanche 9 juin
Un second assaut anglo-portugais contre Badajoz est repoussé par les Français.
jeudi 13 juin
Avançant de nouveau contre Badajoz, l’armée française du maréchal Soult atteint Los Santos de Maimona.
dimanche 16 juin
Parti de France, un convoi de 300 voitures, protégé par les milliers de soldats du marquis du Saillant, arrive à Madrid. Il contient un trésor de 12 millions or destiné à Joseph Bonaparte pour l’administration des affaires espagnoles. Sont également arrivés par ce convoi les familles de plusieurs officiers du roi d’Espagne, dont la famille Hugo, avec le petit Victor (neuf ans).
mardi 18 juin
Menacé par Marmont et par Soult, Wellington est contraint de lever le second siège de Badajoz et de se retirer avec ses 60 000 fantassins et ses 5 000 cavaliers. Au cours du siège, les Anglais ont déploré environ 520 tués ou blessés, les Portugais environ 250 (la grande majorité lors de la première phase d’avril à mai). Les pertes de la garnison française sont légères.
samedi 22 juin
Le général français Jean-Baptiste Drouet bat les troupes anglaises du général Hile au col de Maya, en Estrémadure.
mercredi 26 juin
A l’issue d’un un procès sommaire, les insurgés mexicains Allende, Aldama et Mariano Jiménez sont fusillés à Chihuahua.
jeudi 27 juin
Afin de renforcer les troupes françaises en Andalousie, toujours en proie à la révolte, le maréchal Soult repart avec son armée vers Séville.
vendredi 28 juin
Après 55 jours de siège, l’armée française du maréchal Suchet prend d’assaut la ville de Tarragone. En un peu moins de deux mois, les vainqueurs déploreraient entre 4 000 et 4 300 tués ou blessés, tandis que les pertes espagnoles s’élèveraient à 15 000 tués (dont 7 000 massacrés), blessés, prisonniers et malades.
jeudi 4 juillet
Ouverture du premier Congrès national chilien dans les locaux de l’Audience royale, à Santiago. L’assemblée compte 40 députés (21 modérés, 10 royalistes et 9 patriotes), sous la présidence de Juan Antonio Ovalle.
Fondation en Espagne Conseil suprême maçonnique de Grade 33 (Rite écossais ancien et accepté).
vendredi 5 juillet
A l’initiative de Francisco Miranda et Simon Bolivar, le Venezuela devient le premier pays d’Amérique du Sud à déclarer son indépendance. Celle-ci a été proclamée par le Congrès. La loi martiale est imposée et Miranda est nommé commandant en chef des forces armées vénézuéliennes avec des pouvoirs étendus.
lundi 8 juillet
Le maréchal Jourdan est nommé major général du roi Joseph et gouverneur de Madrid.
mardi 30 juillet
Condamné à mort pour ses « crimes » par l’Inquisition de Nouvelle-Espagne [Mexique], le prêtre et révolutionnaire Miguel Hidalgo (58 ans) est contraint de se repentir publiquement avant d’être fusillé et décapité à Chihuahua. Sa tête est envoyée à Guanajuato.
samedi 3 août
Les révolutionnaires texans de janvier-mars sont exécutés à Monclova (Coahuila). Las Casas est abattu d’une balle dans le dos, sa tête est tranchée pour être exposée à San Antonio.
mardi 6 août
Les Cortes de Cadix décrètent l’abolition de toutes les seigneuries juridictionnelles.
lundi 19 août
A l’initiative d’Ignacio López Rayón, les insurgés de Nouvelle Espagne [Mexique] créent dans le Michoacán un premier organe gouvernemental, la Junte de Zitácuaro. Etablie dans la ville de Heroica Zitácuaro, à 150 km à l’ouest de Mexico, elle comprend, outre López Rayón (élu président), José Maria Morelos, José Maria Liceaga et le prêtre José Sixto Verduzco.
en août
Le maréchal de France Macdonald contraint Figueras à capituler.
mardi 10 septembre
L’armée espagnole commandée par le général Ballasteros bat le corps français du général Regnier à Ximena, dans le sud de l’Espagne. Les pertes sont importantes dans les deux camps.
vendredi 25 octobre
Bataille de Sagonte.
lundi 28 octobre
En Estrémadure, les troupes anglo-espagnoles du général Hill écrasent la division française du général Girard à Arroyomolinos. Les vainqueurs ne déplorent que 37 tués et 64 blessés, alors que les vaincus le bilan est lourd : entre 600 et 900 tués ou blessés et entre 700 et 1 300 prisonniers (dont le général de brigade Bron de Bailly et le duc allemand d’Arenberg).
lundi 11 novembre
En Nouvelle-Grenade [Colombie], la province de Carthagène proclame son indépendance totale vis-à-vis de l’Espagne et adopte le système républicain.
mercredi 27 novembre
A l’initiative des Carthaginois, les fédéralistes colombiens convoquent à Tunja un second congrès qui aboutit à la constitution d’une Confédération des Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade : le nouvel Etat fédéral regroupe Antioquia, Carthagène, Neva, Pamplona et Tunja. Le Choco et le Cundinamarca, qui se trouvent au centre de cet ensemble disparate, refusent d’y adhérer. Adoption d’un nouveau drapeau.
mercredi 11 décembre
A Quito, le congrès constitutif proclame l’indépendance de l’Equateur vis-à-vis de l’Espagne. José de Cuero y Caicedo est nommé à la présidence.
en décembre
Le maréchal français Suchet se rend maître de Murviedro.
dans l’année
Le maréchal français Bessières est nommé gouverneur de la Vieille-Castille et du royaume de Leon.
Les Cortes, en majorité composés de bourgeois des villes, retirent aux seigneurs les droits de justice sur les habitants des domaines et transforment ceux-ci en propriétés privées dont les propriétaires exercent des droits illimités.
1812
début d’année
Une révolte des colons de la Floride de l’Est est matée par les Espagnols.
mercredi 1er janvier
Bataille de Valence.
samedi 4 janvier
Vaincu par le maréchal de France Suchet sur la lagune côtière d’Albufera, au sud de Valence, le général anglais Blake est contraint de capituler.
mercredi 8 ou jeudi 9 janvier
Le général espagnol Joaquin Blake capitule avec ses 16 000 hommes dans Valence. Le maréchal Suchet entre dans la ville.
dimanche 19 janvier
Après dix jours d’un intensif travail de siège, Arthur Wellesley, duc de Wellington, ordonne aux soldats britanniques d’attaquer Ciudad Rodrigo.
lundi 20 janvier
Ciudad Rodrigo est entièrement aux mains des Anglais.
dimanche 26 janvier
Napoléon Ier réunit la Catalogne à la France et crée quatre nouveaux départements français.
mercredi 19 février
En Nouvelle-Espagne, à 80 kilomètres au sud de Mexico, les 5 000 soldats espagnols de Félix Maria Calleja mettent le siège devant la ville de Cuautla, défendue par 17 000 rebelles sous les ordres de José Maria Morelos.
mardi 25 février
Bataille de Valls.
lundi 16 mars
En Estrémadure, Wellington et son armée (25 000 soldats réguliers britanniques et portugais) mettent le siège devant Badajoz, une place espagnole frontalière du Portugal. La garnison française (5 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
mercredi 18 mars
Réuni en séance plénière dans son exil de Cadix, les Cortes adoptent la première Constitution espagnole.
jeudi 19 mars
Promulgation de la première Constitution d’Espagne, dite « la Pepa » (abrogée dès 1814 et rétablie en 1820).
jeudi 26 mars
Deux puissants tremblements de terre (d’une magnitude estimée à 7,7) ont détruit à 16 h 37 la ville de Caracas, faisant entre 15 000 et 20 000 victimes. Les dégâts sont très importants également dans les villes de La Guaira, Barquisimeto, San Felipe et Mérida. Cette catastrophe est exploitée par le clergé (et notamment l’archevêque de Caracas Narciso Coll y Prat) et les autorités royalistes comme une punition divine pour l’insurrection en cours dans le pays.
dimanche 29 mars
Dimanche de Pâques.
nuit du lundi 6 au mardi 7 avril
A 22 h, Wellington lance un assaut décisif sur l’une des brèches des murailles de Badajoz. Après plusieurs heures de combats acharnés, la garnison française doit se replier sur la forteresse de San Cristobal.
mardi 7 avril
Le général Philippon signe la reddition à Badajoz. En 22 jours, le siège de la ville a fait 5 000 morts ou blessés dans les rangs britanniques et portugais et 1 500 tués ou blessés côté français.
samedi 11 avril
La cavalerie britannique de sir Stapleton Cotton défait la cavalerie française du maréchal Soult à Villa Franca, près de Llerena.
samedi 2 mai
Fin du siège de Cuautla en Nouvelle-Espagne. Après 72 jours de résistance, le chef rebelle José Maria Morelos et ses lieutenants Galeana et Matamoros s’enfuient. Les troupes de Calleja occupent aussitôt la ville. 3 000 rebelles sont morts durant le siège.
jeudi 14 mai
La partie ouest de la Floride espagnole, entre les rivières Perle et Perdido, est annexée par les Etats-Unis.
jeudi 28 mai
Bataille d’Escamela [aujourd’hui dans la municipalité mexicaine d’Ixtaczoquitlán] opposant près d’Orizaba (à 120 km à l’ouest de Veracruz) le général José Maria Morelos y Pavon aux royalistes espagnols.
en juin
En Espagne, les troupes de Wellington atteignent Salamanque.
dimanche 12 juillet
Afin d’empêcher l’avancée de la coalition anglo-espagnole, l’armée française en retraite détruit 2 des 22 arches du vieux pont du Toro, qui permet de franchir le Duero à 30 km à l’est de Zamora.
mardi 21 juillet
Bataille de Castalla : les 5 000 soldats français du général Harispe ont vaincu 11 000 Espagnols (6 canons) sous les ordres de Joseph O’Donnell à 32 km au nord-ouest d’Alicante. Alors que les vainqueurs ne déplorent que 200 tués ou blessés, les vaincus ont perdu 1 000 tués ou blessés, 2 135 prisonniers, 2 canons et 3 drapeaux.
mercredi 22 juillet
L’armée coalisée de Wellington (48 500 Britanniques, Portugais et Espagnols) a battu les 50 000 soldats français du maréchal Marmont aux Arapiles, près de Salamanque. Bilan : l’armée française du Portugal perd 11 pièces de canon, 2 aigles, 5 000 à 6 000 tués ou blessés (parmi les morts, les généraux Thomières, Ferey et Desgraviers ; parmi les blessés, le duc de Raguse et les généraux Bonnet, Clausel et Menne) et 7 000 prisonniers. Du côté des vainqueurs, les pertes sont de 3 129 Britanniques, 2 038 Portugais et 6 Espagnols tués ou blessés, perdant en outre un drapeau. Le major général de l’armée anglaise, Marchand, a été tué et cinq généraux anglais blessés.
samedi 25 juillet
Suite à de nombreuses désertions dans ses rangs, le chef des forces indépendantistes vénézuéliennes, Francisco de Miranda, est vaincu par les troupes royalistes de Domingo Monteverde à San Mateo, à 80 km à l’ouest de Caracas (Miranda est fait prisonnier et envoyé en Espagne).
jeudi 30 juillet
Caracas tombe aux mains des royalistes.
vendredi 31 juillet
Après avoir quitté Minorque, une armée de diversion britannique (garnison de Sicile) et espagnole débarque à Palamos, à 105 km au nord-est de Barcelone, sous les ordres du général Maitland. Mais apprenant la récente défaite de O’Donnell à Castalla dix jours plus tôt, il va décider de rembarquer le corps expéditionnaires et de rejoindre Alicante.
mardi 11 août
Bataille de Majadahonda : la division de cavalerie du général Trelliard (1 416 hommes) a battu près de Madrid l’avant-garde de l’armée anglo-portugaise commandée par le général d’Urban (1 975 soldats). Les vainqueurs déplorent 100 à 120 tués ou blessés, les vaincus 53 morts, 98 blessés, 45 prisonniers et 3 canons saisis.
mercredi 12 août
Les armées combinées anglaises et portugaises du général Wellington entrent dans Madrid.
samedi 15 août
Promulguée à Cadix le 19 mars, la première Constitution d’Espagne, dite « la Pepa », est solennellement proclamée sur la Plaza Mayor de Madrid.
en août
Les royalistes espagnols reconquièrent le Venezuela.
samedi 19 septembre
Bataille de Burgos.
mardi 20 octobre
L’armée de Buenos Aires, commandée par le général José Rondeau, et les soldats orientaux (Uruguayens) de José Gervasio Artigas mettent le siège devant Montevideo, défendue par le gouverneur espagnol, le maréchal Vigodet.
en octobre
Les forces anglaises du tout nouveau marquis de Wellington s’emparent de Pampelune.
lundi 2 novembre
Le maréchal Soult reprend Madrid. Wellington doit se replier sur le Portugal.
mercredi 25 novembre
Victorieux des troupes royales, le prêtre et chef rebelle mexicain José María Morelos entre dans Oaxaca.
en novembre
Les royalistes reprennent Quito, en Equateur.
dans l’année
Le maréchal français Suchet est vainqueur des Britanniques à Albufera, au sud de Valence.
Les Cortes, avec quelques représentants américains, votent une Constitution libérale, instaurant le suffrage universel et la liberté de la presse ; abolition de la société de castes, de la mita, du tribut dans les colonies.
Les Cortes de Cadix remplacent le vice-roi de Nouvelle-Grenade, réfugié à Panama depuis 1810, par un Capitaine général siégeant à Santa Marta, demeurée royaliste.
1813
mercredi 3 février
Victoire des Provinces unies du Rio de la Plata à la bataille de San Lorenzo : dans l’actuelle province argentine de Santa Fe, les troupes de José de San Martin (140 grenadiers et 70 miliciens) battent les forces royalistes d’Antonio Zabala (250 soldats et 2 canons). 40 Espagnols ont été tués, 14 blessés et capturés et les 2 pièces d’artillerie saisies. Les rebelles déplorent 16 morts et 22 blessés.
samedi 20 février
Bataille de Salta : au pied oriental de la cordillère des Andes, l’armée républicaine argentine du Nord (3 000 hommes et 12 canons), commandée par le général Manuel Belgrano, remporte une victoire décisive dans la plaine de Castañares, sur les forces royalistes espagnoles (3 400 soldats et 10 canons) du général Pío de Tristán. Les vainqueurs déplorent 103 tués et 433 blessés, les vaincus 481 morts et 114 blessés. Les 2 776 survivants espagnols se sont rendus.
jeudi 4 mars
Félix María Calleja del Rey devient vice-roi de Nouvelle-Espagne [Mexique].
lundi 29 mars
Bataille de Rosillo Creek : l’armée des Mexicains rebelles du Nord défait les troupes royalistes espagnoles au Texas (comté de Bexar), au sud-est de San Antonio.
dimanche 18 avril
Dimanche de Pâques.
mardi 27 avril
Bataille de Yerbas Buenas au Chili. Les 6 000 soldats royalistes du brigadier Antonio Pareja ont vaincu les patriotes du colonel Juan de Dios Puga (300 miliciens à cheval, 200 grenadiers et 100 hussards) près de Linares, à 45 km au sud de Talca. Mais ce succès obtenu difficilement grâce à la supériorité numérique démoralise les Espagnols et ralentit leur progression.
vendredi 14 mai
Début de la « Campagne admirable » : Simon Bolivar quitte Cucuta [Colombie] à la tête d’une armée afin de libérer le Venezuela.
samedi 15 mai
Bataille de San Carlos : 4 000 patriotes chiliens conduits par José Miguel Carrera ont attaqué au nord-est de Chillán 1 500 à 1 200 royalistes qui battaient en retraite dans des conditions difficiles sous les ordres de Juan Francisco Sanchez. Malgré leur supériorité numérique, les patriotes (100 morts te 70 blessés) ne parviennent pas à anéantir la troupe ennemie, laissant les royalistes (70 morts, 85 blessés et 30 prisonniers) se retirer vers Chillán.
nuit du dimanche 16 mai
Au Chili, les troupes royalistes arrivent à Chillán où ses chefs tentent de réorganiser une armée profondément affaiblie.
dimanche 23 mai
Bolivar s’empare de Mérida dans l’ouest du Venezuela.
vendredi 4 juin
Les Britanniques s’emparent de Valladolid.
dimanche 13 juin
A l’issue d’une longue et âpre résistance, les forces françaises se retirent du château de Burgos, assiégé par les forces anglo-portugaises. En partant, ils font sauter la forteresse sans laisser le temps aux derniers soldats d’évacuer. Plus de 200 Français sont tués.
mardi 15 juin
A Trujillo (Venezuela), Simon Bolivar prend un décret de « guerre à mort aux Espagnols » : « Tout Espagnol qui ne conspire pas contre la tyrannie […] sera irrémédiablement passé par les armes ».
lundi 21 juin
Les 78 000 soldats et 100 canons anglais, espagnols et portugais des généraux Wellington et Miguel de Alava remportent une victoire décisive sur les 58 000 Français et 150 canons du maréchal Jourdan et Joseph Bonaparte à Vitoria, au Pays basque espagnol, à 65 km au sud de Bilbao. Les vaincus déplorent 7 500 tués, blessés et prisonniers et la perte de toute son artillerie, les vainqueurs 5 000 morts ou blessés. Avec cette défaite, l’Espagne est perdue pour les Français.
Progressant au Haut-Pérou [Bolivie] depuis le sud (Salta), l’armée du Nord de Manuel Belgrano s’empare de la ville de Potosi.
en juin
La province colombienne de Santa Fe de Bogota se proclame formellement indépendante de l’Espagne et adopte le système républicain.
jeudi 22 juillet
Bataille des horcones à Barquisimeto : les patriotes vénézuéliens sont victorieux des troupes espagnoles entre Maracaïbo et Caracas.
vendredi 6 août
Au Venezuela, Simon Bolivar enlève aux Espagnols la ville de Caracas.
mercredi 11 août
En Nouvelle-Grenade [aujourd’hui en Colombie], la province d’Antioquia se proclame indépendante et républicaine sous la direction de Juan del Corral.
mardi 17 août
Combat de Quirihue. 160 patriotes chiliens menés par José Joaquin Prieto remportent une victoire sur les forces royalistes de Juan Antonio Olate (200 hommes) à 90 km au nord-est de Concepción, entre les régions de Maule et de Biobio.
mardi 31 août
A l’issue du siège de Saint-Sébastien, les troupes alliées à l’Espagne mettent à sac, rançonnent et brûlent entièrement la ville.
vendredi 8 octobre
L’armée de Wellington traverse la Bidassoa et pénètre en France.
en octobre
Les forces du tout nouveau marquis de Wellington s’emparent de Pampelune.
samedi 6 novembre
José Maria Morelos fait proclamer l’indépendance de la Nouvelle-Espagne [Mexique] par le congrès de Chilpancingo
mercredi 8 décembre
Traité signé au château de Valençay (près de Châteauroux), par lequel Napoléon rend l’Espagne à Ferdinand VII.
lundi 13 décembre
Ferdinand VII (29 ans) est restauré sur le trône d'Espagne.
1814
lundi 3 janvier
Décès de l’évêque de Tarazona (Aragon) Mgr Francisco Porro, à l’âge de 74 ans.
lundi 31 janvier
Gervasio Antonio de Posadas devient Directeur Suprême d’Argentine.
mardi 1er février
Eruption du volcan Mayon, aux Philippines : la lave recouvre la ville de Cagsawa, dans le sud de l’île de Luçon. 1 200 personnes sont tuées.
dimanche 20 mars
Bataille de Membrillar, au Chili : sur la rive nord de la rivière Itata, à 70 km au nord-est de Concepción [aujourd’hui dans la commune de Portezuelo], une division de l’armée patriote commandée par le colonel Juan Mackenna a réussi à stopper - provisoirement - l’avancée vers la capitale chilienne des forces royalistes du général Gabino Gainza. Les patriotes déplorent 7 tués et 18 blessés, les royalistes 200 morts et 300 blessés.
lundi 28 mars
La frégate américaine Essex, commandée par le capitaine David Porter, est capturée par les Britanniques à Valparaiso du Chili, après avoir attaqué 40 bâtiments ennemis.
vendredi 8 avril
Bataille de la ferme de Quechereguas, au Chili : après avoir réussi à traverser secrètement de nuit la rivière Maule, Bernardo O’Higgins et ses 500 patriotes parviennent à repousser l’attaque des 1 500 royalistes de Gabino Gainza près de Molina, à 200 km au sud de Santiago. Gainza est contraint de battre en retraite vers Talca.
dimanche 10 avril
Dimanche de Pâques.
mardi 3 mai
Les représentants du gouvernement chilien (Bernardo O’Higgins et Juan Mackenna) et le général royaliste de Gabino Gainza signent près de Talca le traité du rio Lircay. Les patriotes réaffirment leur loyauté au roi Ferdinand VII et s'engagent à aider la monarchie espagnole tandis que les forces royalistes reconnaissent le gouvernement provisoire du Chili et s'engagent à respecter la rivière Maule comme frontière provisoire et à ne pas entrer dans la ville de Talca (le vice-roi José Fernando de Abascal refusera de ratifier le texte et fera juger Gainza).
mercredi 4 mai
Rentré en Espagne, Ferdinand VII abroge par décret la Constitution libérale de 1812 : retour à l’absolutisme ; réintroduction de l’Inquisition.
vendredi 13 mai
De retour de sa captivité en France, le roi Ferdinand VII fait une entrée triomphale dans Madrid.
samedi 14 mai
Début de la bataille du port del Buceo. Devant les milliers d’habitants de la ville, l’amiral irlandais William Brown, commandant de l’escadre argentine (7 bâtiments, dont le navire amiral Hercules de 32 canons, et 1 400 hommes) assiégeant Montevideo, attaque la flotte espagnole de Don Miguel de la Sienna, forte de 7 navires de guerre (dont le Mercurio de 32 canons) et de 6 schooners, avec 1 200 hommes.
lundi 16 mai
L’amiral Brown prend l’avantage à la bataille du port del Buceo : trois navires espagnols, le Neptuno (28 canons), le Palomo (18 canons) et le San Jose (16 canons) sont capturés par les Argentins.
mardi 17 mai
Après quatre jours de combats, l’amiral Brown remporte une victoire décisive à la bataille du port del Buceo. Les vaincus déplorent cinq navires incendiés et trois autres capturés, 100 tués ou blessés et 450 prisonniers, les vainqueurs seulement un seul navire perdu et 4 tués. Montevideo est totalement encerclée et sa garnison espagnole sans espoir d’être secourue.
mercredi 25 mai
Bataille de Florida au Haut-Pérou [Bolivie]. Menés par le général Juan Antonio Alvares de Arenales, entre 800 et 900 patriotes de la province de Santa Cruz (avec 4 pièces d’artillerie) ont vaincu au sud-ouest de Santa Cruz, sur les bords de la rivière Pirai, les 800 à 1 200 soldats espagnols (2 canons) de José Joaquin Blanco. Les vaincus déplorent 270 tués, 90 blessés et 200 prisonniers, les vainqueurs seulement 4 morts et 20 blessés.
lundi 20 juin
Capitulation des Espagnols à Montevideo. Artigas chasse les coloniaux de la Bande orientale (l’actuel Uruguay).
mercredi 3 août
Fonctionnaire et militaire péruvien d’origine indigène âgé de 73 ans, le cacique Matéo Garecia Pumacahua (autrefois vainqueur du rebelle Tupac Amaru) se joint à d’autres chefs indiens mécontents et aux créoles libéraux pour constituer à Cuzco un comité de gouvernement selon les termes de la Charte espagnole de 1812. Ils appellent le peuple à mettre celle-ci en œuvre par les armes.
samedi 24 septembre
Le représentant espagnol à Vienne, Labrador, soutient le Français Talleyrand qui proteste contre le projet des quatre « Grands Vainqueurs » (Autriche, Prusse, Russie et Angleterre) d'imposer leurs vues, et exige l'ouverture immédiate du Congrès de Vienne.
dimanche 2 octobre
Envoyées par le vice-roi du Pérou Abascal, les troupes royalistes du général Mariano Osorio (1 200 hommes) battent les 600 patriotes chiliens de Bernardo O’Higgins à la bataille de Rancagua. O’Higgins doit se réfugier en Argentine. Echec du premier soulèvement chilien pour l'indépendance.
mercredi 9 novembre
En route pour Arequipa (Pérou), le chef rebelle de Cuzco Mateo Pumacahua bat les royalistes espagnols à La Apacheta.
jeudi 10 novembre
Pumacahua entre dans Arequipa.
mercredi 30 novembre
Menacé par l’arrivée de forces royalistes, Pumacahua doit abandonner Arequipa et se retirer vers Cuzco et Puno.
jeudi 29 décembre
Archevêque de Tolède depuis 1800, le cardinal Luis Maria de Borbon se retire, à l’âge de 37 ans.
dans l’année
Vincent Lopez Portaña est nommé premier peintre du roi par Ferdinand VII.
1815
mercredi 8 février
A la demande de Londres, le congrès de Vienne adopte une déclaration contre la traite négrière.
en février
Embarquement à Cadix d’une armée de 10 600 hommes chargée de reprendre aux rebelles d’Amérique latine les territoires du Venezuela et de Nouvelle-Grenade [Colombie] encore entre leurs mains.
samedi 11 mars
L’armée des rebelles péruviens est écrasée par les royalistes espagnols à Umachiri, à 40 km au nord de Puno. Le chef Mateo Pumacahua est fait prisonnier et conduit à Sicuani (à 138 km au sud-est de Cuzco).
vendredi 17 mars
Condamné à mort, le vieux cacique Mateo Pumacahua est décapité à Sicuani. Il avait 74 ans.
dimanche 19 mars
Les négociateurs du Congrès de Vienne réglementent les questions liées aux ambassades et représentations diplomatiques permanentes. L’ambassadeur est désormais désigné comme le diplomate le plus important.
dimanche 26 mars
Dimanche de Pâques.
samedi 15 avril
Dans le nord de la Nouvelle-Grenade [Colombie], après plusieurs jours d’assauts et malgré la résistance des habitants, les forces espagnoles du capitaine Valentin Capmani (400 soldats et 8 canonnières) s’emparent de la localité fluviale de Barranquilla. La ville est incendiée.
vendredi 9 juin
Acte final du Congrès de Vienne.
jeudi 6 juillet
Combat de Tolú, en Nouvelle-Grenade [aujourd’hui en Colombie] : la goélette indépendantiste El Ejecutivo, commandée par l’alférez José Prudencio Padilla, parvient à forcer la frégate espagnole Neptuno à se rendre. Cette dernière, qui amenait des renforts en Amérique du Sud, était devenue ingouvernable après avoir été touchée par plusieurs boulets. 19 officiers et 200 marins et soldats espagnols sont faits prisonniers. Cet événement est considéré comme la première bataille navale livrée par la marine colombienne.
lundi 10 juillet
Santiago Creus (55 ans) est nommé évêque de Minorque (Baléares).
samedi 22 juillet
L’armée royaliste et « pacificatrice » espagnole, forte de plus de 10 000 soldats commandés par le général Pablo Morillo, arrive dans le port colombien de Santa Marta.
en juillet
L’armée royaliste et « pacificatrice » espagnole, forte de plus de 10 000 hommes commandés par le général Pablo Morillo, arrive à Santa Marta, en Nouvelle-Grenade [Colombie].
jeudi 10 août
Le roi Ferdinand VIII approuve le décret royal des Grâces qui donne à Cuba et à Porto Rico le droit de commercer avec des pays entretenant de bonnes relations avec l’Espagne. De plus, des terres sont octroyées gratuitement et des aides pour investir de l’argent et obtenir du matériel pour développer l’agriculture accordées à tout Espagnol désirant s’installer ou revenir dans ces colonies d’Amérique.
samedi 26 août
Les troupes royalistes, commandées par le général Pablo Morillo, entament le siège de Carthagène.
en août
Les Espagnols occupent Perpignan.
dimanche 5 novembre
Le leader indépendantiste mexicain José Maria Morelos est capturé à Temalaca par le colonel Manuel de la Concha.
mercredi 6 décembre
Après un siège de 100 jours, la ville colombienne de Carthagène se rend aux royalistes ; la famine, les épidémies, les massacres ont coûté à la ville un tiers de sa population (6 500 morts). Les forces royalistes du général Morillo ont-elles perdu 3 200 hommes.
vendredi 22 décembre
L’indépendantiste de Nouvelle-Espagne [Mexique] José Maria Morelos y Pavon est fusillé à San Cristobal Ecatepec (aujourd’hui Ecatepec Morelos). Il avait 50 ans.
1816
dimanche 10 mars
Action de Juncalito en Amérique du Sud. En mission de reconnaissance pour savoir si les Espagnols ont fortifié le col d’Uspallata, dans les Andes, un groupe de grenadiers à cheval argentins menés par José Félix Aldao capture un sergent, un caporal et quinze soldats royalistes sans tirer un seul coup de feu. Suite à cette action, San Martin décide de faire courir la rumeur que son armée franchira prochainement les Andes par ce même col pour attaquer le Chili, afin de tromper ses ennemis.
dimanche 14 avril
Dimanche de Pâques.
jeudi 2 mai
Bataille navale de l’archipel de Los Frailes. Alors qu’elles se préparaient à débarquer des troupes, sept goélettes patriotiques vénézuéliennes commandées par Luis Brion se sont emparées au nord-est de l’île de Margarita d’un brigantin et d’une goélette royalistes sous les ordres de Don Rafael Iglesias et du capitaine Ocampo.
dimanche 26 mai
En Colombie, Bogota tombe sans résistance aux mains des royalistes.
en mai
L’ancien officier Javier Mina gagne l’Amérique avec 22 autres militaires libéraux (Espagnols, Anglais, Italiens).
samedi 29 juin
Après avoir repris Popayán une dernière fois dans une action désespérée, les dernières forces républicaines de Nouvelle-Grenade sont anéanties à la Cuchilla del Tambo, quelques kilomètres plus au sud.
mardi 9 juillet
Congrès de Tucumán : les « Provinces-Unies de La Plata » (future Argentine) se proclament indépendantes de l’Espagne ; le vice-roi espagnol est destitué. Le pays devient une République.
vendredi 20 septembre
Juan Ruiz de Apodaca devient vice-roi de Nouvelle-Espagne [Mexique].
dimanche 29 septembre
Veuf depuis dix ans, le roi d’Espagne Ferdinand VII (32 ans) a épousé l’infante Marie-Isabelle du Portugal (19 ans), fille du roi Jean VI.
lundi 28 octobre
Le savant et patriote colombien Francisco José Caldas est exécuté par les Espagnols à Bogota. Il avait 48 ans.
mardi 19 novembre
Bataille d’India Muerta (département de Rocha) : les Portugais du Brésil, commandés par le brigadier Serpa Pintos de Araujo Correa battent les troupes orientales (uruguayennes) du général Fructuoso Rivera. Cette victoire permet l’annexion au Brésil de cette ancienne colonie espagnole.
mardi 10 décembre
Mariano Fernandez de Folgueras redevient gouverneur général des Phillipines, un poste qu’il avait déjà occupé de 1806 à 1810. Il succède à José Gardoqui Jaraveitia, décédé en fonction.
1817
du dimanche 19 janvier au jeudi 6 février
Une armée de 5 423 soldats, conduits par le général José de San Martin, quitte l’Argentine pour traverser les Andes et libérer le Chili.
samedi 8 février
Las Heras traverse les Andes avec une armée pour rejoindre San Martin et libérer le Chili de la domination espagnole.
mercredi 12 février
L’armée de libération argentino-chilienne de Bernardo O’Higgins et José San Martin (4 000 soldats à pied, 600 cavaliers et 22 canons) défait les forces royales espagnoles (1 500 hommes), commandées par Rafael Maroto et Ildefonso Elorreaga, à la bataille de Chacabuco : les royalistes déplorent 500 morts et blessés et 600 prisonniers, tandis que l’Armée des Andes n’a subi que 100 morts et blessés.
dimanche 6 avril
Dimanche de Pâques.
du lundi 14 au mardi 15 avril
Bataille de la Tablada de Tolomosa en Amérique du Sud : durant le siège de Tarija [aujourd’hui dans le sud de la Bolivie], les troupes républicaines des Provinces unies [Argentine] commandées par le lieutenant-colonel Gregorio Araoz de LaMadrid sont victorieuses des royalistes espagnols du colonel Eustaquio Mendez près de la ville. Les vaincus déplorent 62 tués et 334 prisonniers, les vainqueurs seulement 2 morts.
jeudi 17 avril
Sur la côte vénézuélienne, les royalistes prennent et détruisent la Casa Fuerte de Barcelona ; environ 1 600 personnes réfugiées là sont tuées.
samedi 28 juin
Bataille de Los Arrastraderos : les 600 insurgés mexicains du général Francisco Javier Mina ont vaincu les 650 royalistes du colonel Cristobal Ordoñez à San Juan de los Llanos [Etat de Guanajuato]. Les indépendantistes ont perdu 32 hommes, les Espagnols 300, dont le colonel Ordoñez tué dans les combats.
lundi 14 juillet
Une expédition militaire espagnole commandée par le général Pablo Morillo débarque sur l’île vénézuélienne de Margarita pour y mettre fin à la résistance des habitants.
jeudi 17 juillet
Seconde bataille d’Angostura au Venezuela : victorieux des 2 000 royalistes de Miguel de la Torre, les 2 500 à 3 000 patriotes commandés par José Francisco Bermudez s’emparent de la ville stratégique d’Angostura [aujourd’hui Ciudad Bolivar], située en amont de l’embouchure de l’Orénoque. La flotte républicaine s’empare d’un millier de militaires et civils.
jeudi 31 juillet
Bataille de Matasiete : dans l’est de l’île vénézuélienne de Margarita, les 300 à 1 300 révolutionnaires indépendantistes de Francisco Esteban Gomez ont battu les 3 000 Espagnols du général Pablo Morillo près de la ville de La Asunción.
vendredi 8 août
Sur l’île vénézuélienne de Margarita, le général espagnol Pablo Morillo et 2 000 soldats royalistes attaquent la place forte de Juan Griego, défendue par 200 à 500 hommes sous les ordres de Ceférino Gonzalez. Malgré de lourdes pertes infligées par les canons du fortin de la Galera, les Espagnols parviennent à prendre la ville, qui est incendiée. Presque tous les défenseurs ont été tués.
dimanche 17 août
Affaibli après les pertes subies lors de l’attaque de Juan Griego et inquiet de la menace représentée par l’armée patriote du colonel Francisco Esteban Gomez, le général espagnol Pablo Morillo préfère abandonner définitivement l’île de Margarita pour se retirer en direction de Cumaná.
lundi 22 décembre
« La Patriecita » : un mouvement indépendantiste mené par Antonio Paredes éclate contre la domination espagnole à Mérida, dans l’ouest du Venezuela.
dans l’année
Traité pour la répression de la traite des esclaves.
1818
jeudi 12 février
A l’occasion du premier anniversaire de la bataille de Chacabuco, le chef suprême Bernardo O’Higgins approuve à Talca la déclaration d’indépendance du Chili.
lundi 16 mars
« Surprise de Cancha Rayada » au Chili. Les 5 000 soldats royalistes du général Osorio ont battu les 7 000 hommes de San Martin et O’Higgins près de Talca. Cette victoire permet ainsi aux Espagnols (qui déplorent environ 200 morts) de se rapprocher de Santiago. Les patriotes ont eu 150 hommes tués, 300 blessés et 2 000 dispersés.
dimanche 22 mars
Dimanche de Pâques.
dimanche 5 avril
A la tête de 5 000 hommes, le général San Martin prend sa revanche sur le général espagnol Manuel Osorio, qui dispose d’une force équivalente : à la bataille de la plaine de Maipu, près de Santiago, les royalistes sont écrasés (2 000 morts et 3 000 prisonniers) par les patriotes, qui déplorent 1 000 morts. Cette victoire décisive consacre l'indépendance du Chili après celle de l'Argentine (les Espagnols ne conservent que l’île de Chiloé et la ville de Valdivia).
dimanche 24 mai
Le général américain Jackson a conclu sa campagne de Floride en s'emparant du fort espagnol de Pensacola, déclenchant une tempête diplomatique.
vendredi 20 ou dimanche 22 novembre
En Californie, le pirate français Hippolyte de Bouchard, ancien révolutionnaire établi à Buenos Aires (il est officiellement corsaire de l’Etat libre du Rio de la Plata), se présente devant la colonie espagnole de Monterey avec un navire de quarante canons. Le gouverneur Pablo Vincente de Sola conduit les femmes, les enfants et le bétail sous la protection des missions de San Antonio et de Soledad. Après un court duel d’artillerie, les hommes de Bouchard débarquent à Point Pinos, pillent et incendient la ville.
dimanche 13 décembre
Décès de l’évêque de Sigüenza, Mgr Pedro Inocencio Bejarano, à l’âge de 68 ans.
samedi 26 décembre
Au lendemain d’un accouchement catastrophique, la reine Marie-Isabelle de Portugal est décédée d’une hémorragie à Madrid. La seconde épouse du roi Ferdinand VII n’avait que 21 ans.
dans l’année
L'île de Cuba obtient la liberté de commerce.
1819
mercredi 20 janvier
L'ancien roi d’Espagne (1788-1808) Charles IV, père de Ferdinand VII, est mort à Rome. Il avait 61 ans.
lundi 22 février
Traité Adam-Onis : les Etats-Unis achètent la colonie de Floride à l'Espagne pour 5 millions de dollars. Par ailleurs, les autorités espagnoles renoncent à leur revendication de l’Oregon (proclamée en 1775) et les Etats-Unis à réclamer les territoires situés à l’ouest du fleuve Sabine [Texas].
dimanche 11 avril
Dimanche de Pâques.
dimanche 11 juillet
Bataille indécise de Gámeza durant la campagne libératrice de la Nouvelle-Grenade : 2 000 fantassins (dont 300 Britanniques) et 150 cavaliers commandés par Bolivar et Santander ont affronté les forces royalistes (900 fantassins et 180 cavaliers) de José Maria Barreiro près de Sogamoso (à 240 km au nord-est de Bogota). Les patriotes déplorent 12 morts et 76 blessés, les royalistes 16 tués et 57 blessés.
dimanche 25 juillet
Bataille del Pantano de Vargas (du marais de Vargas) : les 2 400 soldats vénézuéliens et colombiens de Bolivar et Santander battent les 1 800 royalistes de José Maria Barreiro près de Paipa (département de Boyaca). Les rebelles déplorent 104 morts, leurs adversaires 140.
mercredi 28 juillet
L’héroïne colombienne Antonia Santos est fusillée avec deux autres rebelles à Socorro.
samedi 7 août
Bataille du Pont de Boyacá : fortes de 3 430 hommes, les troupes républicaines de Simón Bolívar et Francisco de Paula Santander ont écrasé les troupes royalistes de Nouvelle-Grenade (2 940 hommes) commandés par José Maria Barreiro. Les vaincus déplorent plus de 100 tués et 1 600 prisonniers, les vainqueurs seulement 13 morts et 53 blessés. Cette victoire ouvre aux républicains l’accès à Bogota, située 150 km plus au sud.
mardi 10 août
Bolivar entre triomphalement dans Bogota. Le dernier vice-roi de Nouvelle-Grenade, Juan Samano, s’enfuit précipitamment, déguisé en Indien.
mercredi 20 octobre
Ferdinand VII (35 ans) prend pour troisième épouse Josèphe de Saxe (16 ans).
vendredi 19 novembre
Inauguration à Madrid du musée du Prado.