1801
jeudi 29 janvier
La France et l’Espagne ont adressé un ultimatum au Portugal : Paris et Madrid exigent que Lisbonne rompe ses liens avec l’Angleterre.
en mai
« Guerre des Oranges » : une armée espagnole inflige une défaite cuisante aux troupes portugaises prés d'Olivenza.
samedi 6 juin
Le Portugal et l’Espagne signent le traité de Badajoz mettant fin à la guerre des Oranges : les Portugais doivent céder la ville frontière d’Olivenza aux Espagnols et une partie du Brésil à la France. Lisbonne doit également accorder des concessions commerciales à la France, payer des indemnités et fermer ses ports aux navires britanniques.
mardi 29 septembre
Le traité de Madrid clôt le conflit armé qui oppose l'Espagne au Portugal dans la « guerre des Oranges ». Les Portugais accèdent aux exigences françaises de fermer leurs ports aux forces navales anglaise. A l'occasion de ce conflit, l'Angleterre a pris possession de Madère et des comptoirs portugais aux Indes.
1802
jeudi 25 mars
Paix d’Amiens : Traité conclu à la suite des préliminaires de Londres (1er octobre 1801) entre l’Angleterre, la France, l’Espagne et la Hollande. L’Angleterre restitue à la France et à ses alliées toutes leurs colonies, excepté Ceylan et la Trinité ; elle rend Malte aux chevaliers de Saint-Jean. L’Egypte est évacuée par les deux adversaires et rendue à la suzeraineté de l’Empire ottoman. La France garde ses conquêtes de la Révolution, sauf Rome, Naples et le Portugal. Les îles Ioniennes sont reconnues indépendantes.
mardi 26 octobre
Naissance au palais de Queluz du futur roi Michel Ier, troisième fils du prince Jean (VI).
1803
1804
nuit du dimanche 1er au lundi 2 avril
Parti de Cork, en Irlande, un convoi de 67 navires de transport britanniques fait en partie naufrage, par mauvais temps, sur la côte portugaise, au sud du cap Mondego : 26 bateaux sont perdus. L’une des deux frégates chargées de la protection, l’HMS Apollo, s’est également brisée sur les récifs (62 marins sont morts noyés).
vendredi 5 octobre
Bataille navale du cap Sainte-Marie : alors que l’Espagne et la Grande-Bretagne ne sont pas en guerre, une escadre de quatre frégates britanniques, commandée par le commodore Graham Moore, attaque au large des côtes sud du Portugal quatre frégates espagnoles, dirigées par l’amiral José de Bustamante y Guerra. Les pertes espagnoles sont lourdes : un navire détruit, trois autres capturés, 269 morts, 80 blessés et 600 marins faits prisonniers ; les Britanniques ne déplorent que 2 morts et 7 blessés.
1805
1807
samedi 6 juin
Un séisme frappe Lisbonne.
mardi 27 octobre
Convention française de Fontainebleau prévoyant le partage du Portugal : le Nord à Marie-Louise, fille de Charles IV d'Espagne (en échange du royaume d'Etrurie, donné à Elisa Bacciochi) ; le sud à Godoy, favori de Charles IV ; le centre, avec Lisbonne, à l'empereur Napoléon Ier.
mardi 24 novembre
Bataille d’Abrantes : le maréchal Junot s’empare de cette ville portugaise.
dimanche 29 novembre
La reine Marie Ire du Portugal embarque à Lisbonne avec sa cour pour se réfugier au Brésil.
lundi 30 novembre
Le maréchal français Junot entre à Lisbonne. La Cour se réfugie au Brésil.
1808
vendredi 22 janvier
Ayant fui Lisbonne le 29 novembre dernier, la reine Marie Ire, la famille royale portugaise et la cour (soit 15 000 personnes) arrivent au Brésil. Ils s’installent à Rio de Janeiro.
jeudi 28 janvier
Le prince-régent portugais Jean de Bragance promulgue à Salvador de Bahia le Décret d'ouverture des ports brésiliens aux nations amies : cet arrêté royal met ainsi fin à l'exclusif colonial portugais et ouvre le marché brésilien aux marchands britanniques.
mardi 8 mars
Le Brésil devient le nouveau siège de l’Empire portugais.
mardi 29 mars
Bataille de Porto.
mardi 12 avril
Fondation de la Banco do Brasil, banque de la couronne portugaise (refondée en 1851).
dimanche 31 juillet ou lundi 1er août
Le général anglais Wellesley [futur Wellington] débarque au Portugal.
mercredi 17 août
Première bataille livrée par l’armée britannique au Portugal. A 75 km au nord de Lisbonne, les forces du général Wellesley (14 000 Britanniques, 2 592 Portugais et 18 canons) remportent une victoire sur les 4 000 Français et Suisses (5 canons) du général Henri François Delaborde à la bataille de Roliça. Les Britanniques déplorent 70 tués, 335 blessés et 74 disparus, l’armée napoléonienne 600 à 700 morts, blessés ou prisonniers et 3 canons perdus. La victoire est anglo-portugaise mais cette bataille à permis au général Junot de gagner du temps.
jeudi 18 août
Wellesley couvre le débarquement d’une armée de renfort de 4 000 soldats.
jeudi 21 août
Au Portugal, les forces anglo-espagnoles du général Wellesley battent le maréchal de France Junot à Vimeiro, près de Lisbonne.
samedi 30 août
Junot capitule devant les Anglais et signe à Cintra une convention prévoyant l'évacuation du Portugal par les Français. Junot sera ramené avec ses troupes à Quiberon (Bretagne) par la flotte anglaise.
jeudi 15 décembre
En préparation de la conquête de Cayenne, un corps expéditionnaire brésilo-portugais s’empare sans résistance des établissements français situés sur les fleuves guyanais Oyapok et Approuague.
1809
nuit du vendredi 6 au samedi 7 janvier
Soutenue par la corvette britannique HMS Confiance du capitaine Lucas Yeo, une flottille portugaise (comprenant trois bricks, un schooner et deux cotres) débarque près du port guyanais de Cayenne 2 700 membres de l’armée coloniale du Brésil et 550 marines portugais, sous le commandement du lieutenant-colonel Manuel Marques d’Elva. Dirigée par le gouverneur Victor Hugues, la garnison française compte 450 soldats réguliers et 800 miliciens (600 blancs et 200 noirs libres). La première attaque est menée à trois heures du matin par les occupants de cinq canots qui parviennent à s’emparer de la batterie de la pointe Mahury : 7 Britanniques sont blessés, 6 Français tués, 4 blessés et 90 prisonniers. De cette position, les alliés vont pouvoir s’emparer des autres points de défense de la ville.
samedi 14 janvier
Dans l’impossibilité de défendre Cayenne, le gouverneur Victor Hugues : le capitaine britannique Yeo entre dans la ville à la tête des troupes anglo-portugaises. Les soldats réguliers français sont emprisonnés et les miliciens désarmés. En une semaine d’opérations, les pertes s’élèvent : 1 tué et 8 blessés côté portugais, 1 lieutenant tué et 23 blessés côté britannique et 16 morts et 20 blessés côté français (Cayenne ne sera rendu à la France qu’en 1817).
mercredi 29 mars
Première bataille de Porto : mis en déroute par l’armée française du général Soult, 18 000 soldats portugais se noient.
du mercredi 10 au jeudi 11 mai
Bataille de Grijo (municipalité de Vila Nova de Gaia) : les 5 400 soldats français du maréchal Soult sont battus dans le nord du Portugal, près de Porto, par l’armée anglo-portugaise (8 500 hommes) commandée par Sir Arthur Wellesley. Les vaincus déplorent 250 hommes perdus, les vainqueurs 106.
vendredi 12 mai
Seconde bataille de Porto : l’armée française du maréchal Soult est contrainte d’abandonner Porto sous la pression des Anglo-Portugais de Wellesley. Les Français se retirent du Portugal.
du jeudi 27 au vendredi 28 juillet
Les Anglais, Portugais et Espagnols commandés par Wellesley (Wellington) battent les Français du maréchal Victor et du général Sébastiani à Talavera de la Reina. Mais la présence proche des maréchaux Soult, Ney et Mortier contraint Wellesley à se retirer après sa victoire.
vendredi 11 août
De violents séismes frappent les Açores : l’océan engloutit le village de São Miguel.
1810
lundi 19 février
Britanniques et Portugais signent au Brésil un traité de paix et de commerce négocié par le comte de Linhares. Londres obtient des taris préférentiels tandis que le Brésil devient économique dépendant du Royaume-Uni. La traite négrière est autorisée à Juda, sur la côte du Dahomey [aujourd’hui Ouidah, au Bénin].
dimanche 4 ou mardi 6 mars
Le maréchal français Soult lève le siège de Torres-Vedras et évacue le Portugal.
mardi 24 juillet
Début de la troisième invasion française du Portugal : les 9 800 Français du maréchal Ney sont victorieux de 5 750 soldats britanniques et portugais, commandés par le général Craufurd à la bataille de la Côa. Les vaincus, qui déplorent 333 tués et blessés, doivent battre en retraite vers l’Ouest. Les Français ont 500 tués et blessés.
mercredi 25 juillet
L’armée du maréchal Ney (16 000 hommes et 100 canons) met le siège devant la ville fortifiée portugaise d’Almeida, défendue par 5 000 hommes et 100 canons sous les ordres du général William Cox.
lundi 27 août
La ville frontière portugaise d’Almeida capitule devant le maréchal Ney : les défenseurs anglo-portugais déplorent 600 morts, 300 blessés et 4 100 prisonniers, les Français seulement 58 tués et 320 blessés.
vendredi 7 septembre
Une ambassade du roi d’Ardres (Porto-Novo, Dahomey [aujourd’hui au Bénin]) arrive à Bahia pour négocier avec les autorités portugaises l’exclusivité du commerce négrier.
jeudi 27 septembre
Bataille de Buçaco : la marche sur Lisbonne des 65 000 hommes des maréchaux Masséna et Ney est stoppée par les 25 000 Britanniques et 25 000 Portugais commandés par Wellington et Luis do Rego. Les Français perdent 4 500 hommes, tués ou blessés, les vainqueurs 1 250. Wellington se retire derrière les lignes de Torres Vedras.
samedi 29 septembre
Les victoires du maréchal Masséna contraignent Wellington à faire retraite.
jeudi 11 octobre
Echec de Masséna devant Wellington à Torres-Vedras, près de Lisbonne : ses 38 000 Français n’ont rien pu faire contre les 60 000 Anglais, 600 canons et 100 redoutes. De plus, ses collègues maréchaux, jaloux, lui ont refusé les renforts nécessaires.
1811
mercredi 30 janvier
Après l’ambassade du roi d’Ardres en septembre dernier, c’est au tour de quatre émissaires du roi d’Agomé [Abomey, au Bénin] d’arriver au Brésil pour négocier l’exclusivité du commerce des esclaves.
mardi 5 mars
Le bataillon britannique du major-général sir Thomas Graham repousse les deux régiments français du maréchal Victor à Barossa, dans le sud de l’Espagne. Les Français perdent 3 000 hommes, six pièces d’artillerie et un aigle, le premier dont les Britanniques s’emparent. Les pertes anglaises se montent à 1 169 hommes tués et blessés.
du lundi 11 au mardi 12 mars
Les troupes françaises de Masséna se retirent du Portugal vers l’Espagne. Pour leur donner le temps de se retirer en sécurité, une division conduite par le maréchal Ney remporte des combats à Pombal et Redinha contre les Anglo-Portugais.
mercredi 3 avril
Bataille de Sabugal : dans le nord-est du Portugal, l’armée anglo-portugaise de Sir William Erskine bat les 8 800 Français du général Jean Reynier. Les pertes de ces derniers sont de 1 540 hommes, alors que les vainqueurs ne déplorent que 179 hommes perdus.
samedi 6 ou dimanche 7 avril
Wellington soumet au blocus la garnison française d’Almeida (1 400 hommes sous les ordres de Bernier de Montmorand).
mardi 9 avril
Grâce aux ponts mis en place la veille, l’armée anglo-portugaise du général Beresford peut franchir la Guadiana et établir son campement à proximité d’Olivenza, ville frontalière d’Estrémadure située à vingt-quatre kilomètres de Badajoz.
lundi 22 avril
Sur ordre de Wellington, l’armée du général Beresford (10 500 soldats anglais et 10 200 Portugais) met le siège devant Badajoz, dont la garnison française (environ 4 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
du vendredi 3 au dimanche 5 mai
Bataille indécise de Fuentes de Oñoro (province de Salamanque), opposant près de la frontière portugaise l’armée française du maréchal Masséna (43 000 fantassins, 4 500 cavaliers et 36 canons) aux troupes anglo-portugaises de Wellington (35 000 fantassins, 1 500 cavaliers, 48 canons) : les Français déplorent 2 665 morts, blessés ou capturés, tandis que les pertes de leurs adversaires sont évalués à 1 786 hommes.
samedi 4 mai
Sur ordre de Wellington, l’armée du général Beresford (10 500 soldats anglais et 10 200 Portugais) met le siège devant Badajoz, dont la garnison française (environ 4 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
mercredi 8 mai
Le général anglais Wellington bat les troupes françaises à Fuentes d’Onoro.
samedi 11 mai
Après un mois de siège, Wellington enlève aux Français la forteresse d’Almeida.
dimanche 12 mai
Les Anglo-Portugais de Beresford décident de lever le siège de Badajoz afin de se porter au-devant de l’armée française de renfort du maréchal Soult.
jeudi 16 mai
En essayant de faire lever le siège de Badajoz, l’armée française du maréchal Soult (20 000 fantassins, 4 000 cavaliers et une quarantaine de canons) est repoussée par l’armée coalisée des généraux Beresford et Blake (6 500 Britanniques, 10 000 Portugais et 13 000 Espagnols) au cours de la sanglante bataille d’Albuera, livrée en Estrémadure, à vingt kilomètres au sud de la cité assiégée. Les pertes françaises sont estimées entre 5 936 et 7 900 hommes tués ou blessés, mais celles des Alliés sont équivalentes (entre 5 916 et 7 000 morts ou blessés : au moins 4 159 Britanniques, 1 368 Espagnols et 389 Portugais). Les lanciers polonais au service de la France se sont révélés particulièrement efficaces. Suite à cet échec, Soult doit faire retraite vers Séville.
samedi 18 mai
L’armée anglo-portugaise de Beresford reprend le siège de Badajoz, toujours défendue par le général Philippon.
dimanche 19 mai
Wellington arrive à Elvas et prend personnellement la direction du siège de Badajoz.
jeudi 6 juin
La garnison française de Badajoz repousse un premier assaut.
dimanche 9 juin
Un second assaut anglo-portugais contre Badajoz est repoussé par les Français.
jeudi 13 juin
Avançant de nouveau contre Badajoz, l’armée française du maréchal Soult atteint Los Santos de Maimona.
mardi 18 juin
Menacé par Marmont et par Soult, Wellington est contraint de lever le second siège de Badajoz et de se retirer avec ses 60 000 fantassins et ses 5 000 cavaliers. Au cours du siège, les Anglais ont déploré environ 520 tués ou blessés, les Portugais environ 250 (la grande majorité lors de la première phase d’avril à mai). Les pertes de la garnison française sont légères.
jeudi 27 juin
Afin de renforcer les troupes françaises en Andalousie, toujours en proie à la révolte, le maréchal Soult repart avec son armée vers Séville.
1812
lundi 16 mars
En Estrémadure, Wellington et son armée (25 000 soldats réguliers britanniques et portugais) mettent le siège devant Badajoz, une place espagnole frontalière du Portugal. La garnison française (5 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
nuit du lundi 6 au mardi 7 avril
A 22 h, Wellington lance un assaut décisif sur l’une des brèches des murailles de Badajoz. Après plusieurs heures de combats acharnés, la garnison française doit se replier sur la forteresse de San Cristobal.
mardi 7 avril
Le général Philippon signe la reddition à Badajoz. En 22 jours, le siège de la ville a fait 5 000 morts ou blessés dans les rangs britanniques et portugais et 1 500 tués ou blessés côté français.
mercredi 22 juillet
En Espagne, l’armée coalisée de Wellington (48 500 Britanniques, Portugais et Espagnols) a battu les 50 000 soldats français du maréchal Marmont aux Arapiles, près de Salamanque. Bilan : l’armée française du Portugal perd 11 pièces de canon, 2 aigles, 5 000 à 6 000 tués ou blessés (parmi les morts, les généraux Thomières, Ferey et Desgraviers ; parmi les blessés, le duc de Raguse et les généraux Bonnet, Clausel et Menne) et 7 000 prisonniers. Du côté des vainqueurs, les pertes sont de 3 129 Britanniques, 2 038 Portugais et 6 Espagnols tués ou blessés, perdant en outre un drapeau. Le major général de l’armée anglaise, Marchand, a été tué et cinq généraux anglais blessés.
mardi 11 août
Bataille de Majadahonda : la division de cavalerie du général Trelliard (1 416 hommes) a battu près de Madrid l’avant-garde de l’armée anglo-portugaise commandée par le général d’Urban (1 975 soldats). Les vainqueurs déplorent 100 à 120 tués ou blessés, les vaincus 53 morts, 98 blessés, 45 prisonniers et 3 canons saisis.
mercredi 12 août
Les armées combinées anglaises et portugaises du général Wellington entrent dans Madrid.
lundi 2 novembre
Le maréchal Soult reprend Madrid. Wellington doit se replier sur le Portugal.
1813
dimanche 13 juin
A l’issue d’une longue et âpre résistance, les forces françaises se retirent du château de Burgos, assiégé par les forces anglo-portugaises. En partant, ils font sauter la forteresse sans laisser le temps aux derniers soldats d’évacuer. Plus de 200 Français sont tués.
lundi 21 juin
Les 78 000 soldats et 100 canons anglais, espagnols et portugais des généraux Wellington et Miguel de Alava remportent une victoire décisive sur les 58 000 Français et 150 canons du maréchal Jourdan et Joseph Bonaparte à Vitoria, au Pays basque espagnol, à 65 km au sud de Bilbao. Les vaincus déplorent 7 500 tués, blessés et prisonniers et la perte de toute son artillerie, les vainqueurs 5 000 morts ou blessés. Avec cette défaite, l’Espagne est perdue pour les Français.
1814
samedi 9 avril
Les troupes anglo-portugaises entrent dans Pau.
dans l’année
Bien que le Portugal soit désormais libéré de la présence française, les souverains refusent de quitter le Brésil et de rentrer au pays.
1815
dimanche 22 janvier
A l’occasion du congrès de Vienne, le Portugal et le Royaume-Uni signent un traité abolissant la traite négrière au large des côtes africaines au-dessus de l’Equateur.
mercredi 8 février
A la demande de Londres, le congrès de Vienne adopte une déclaration contre la traite négrière.
1816
vendredi 2 février
Raz de marée sur les côtes portugaises.
mercredi 20 mars
Décès à Rio de Janeiro, au Brésil, de la reine Marie Ire de Bragance, à l’âge de 82 ans. Son fils João (Jean), âgé de 49 ans, lui succède ; il exerce la régence depuis 17 ans et la folie de sa mère (il ne rentrera au Portugal qu’en 1821).
dimanche 29 septembre
Veuf depuis dix ans, le roi d’Espagne Ferdinand VII (32 ans) a épousé l’infante Marie-Isabelle du Portugal (19 ans), fille du roi Jean VI.
mardi 19 novembre
Bataille d’India Muerta (département de Rocha) : les Portugais du Brésil, commandés par le brigadier Serpa Pintos de Araujo Correa battent les troupes orientales (uruguayennes) du général Fructuoso Rivera. Cette victoire permet l’annexion au Brésil de cette ancienne colonie espagnole.
1817
vendredi 3 janvier
Bataille de la rivière Arapay, à Salto [aujourd’hui en Uruguay] : victoire portugaise décisive.
jeudi 6 mars
Début de la « révolution Pernambucana » à Recife (Brésil) : un Portugais ayant été frappé par un soldat brésilien, une simple émeute se transforme en révolte générale, dirigée par le négociant libéral Domingos Martins. La République de Pernambouc est proclamée et un gouvernement provisoire constitué, dirigé par un prêtre assisté de Domingos Martins. Il diminue les impôts et augmente la solde des troupes.
mercredi 2 juillet
Bataille d’Apóstoles : entre les rios Uruguay et Parana, les 800 Brésiliens et Portugais ayant envahi la province argentine de Missiones sous les ordres de Francisco das Chagas Santos sont battus par des miliciens, des Indiens guaranis et des gauchos créoles commandés par Andresitos Guazurari. Les vainqueurs déplorent 80 morts (bilan inconnu chez les vaincus).
jeudi 28 août
La Guyane est restituée à la France à la suite d'une convention entre la France et le Portugal.
samedi 18 octobre
Le général libéral Gomes Freire de Andrade, chef de la loge « Régénération » est pendu pour conspiration dans la forteresse de São Julião da Barra, à Lisbonne, avec onze de ses compagnons.
samedi 8 novembre
Une expédition commandée par le nouveau gouverneur de Guyane, Claude Carra Saint-Cyr, reprend officiellement possession de Cayenne au nom de la France. Le port avait été conquis par les Portugais, les Brésiliens et les Britanniques en 1809.
dans l’année
Les libéraux portugais se rassemblent dans un « Conseil suprême régénérateur du Portugal, du Brésil et des Algarve ».
Rassemblant des personnalités diverses et variées (militaires, propriétaires terriens, artisans, etc.), la République de Pernambouc se saborde elle-même : le roi envoie contre elle l’armée de terre et une escadre de la marine. La répression est féroce.
1818
jeudi 22 janvier
Fondation du Sinédrio par un magistrat de Porto. La société se donne notamment pour objectif « d’observer l’opinion publique et l’évolution des événements, d’être attentif aux nouvelles en provenance de l’Espagne voisine… ». Elle gagne à ses vues l’armée, humilié par sa situation de subordination aux alliés britanniques.
vendredi 6 février
La proclamation d’une amnistie royale met fin à la répression dans le Pernambouc.
samedi 16 mai
Un contrat de peuplement est passé entre le Brésil et la Suisse (Canton de Fribourg) par l’intermédiaire de Louis-Nicolas Gachet : 2 000 colons helvétiques seront transportés au frais du gouvernement de Rio de Janeiro et créeront la colonie de Nova Friburgo, près de Rio.
samedi 4 juillet
Bataille du rio Queguay Chico [aujourd’hui dans le département de Paysandú] : dans le cadre de l’invasion luso-portugaise de la Province Orientale, les forces uruguayennes de José Gervasio Artigas sont d’abord surprise et mise en déroute par les forces de l’officier brésilien Bento Manuel Ribeiro, laissant 200 prisonniers, les chevaux, l’artillerie et les munitions. Mais l’arrivée des renforts (500 hommes) commandés par Fructuoso Rivera retourne la situation et ce sont les Luso-Brésiliens qui doivent prendre la fuite, en abandonnant de nombreux morts et prisonniers.
1819
dimanche 4 avril
Naissance à Rio de Janeiro d’une fille de Pierre Ier du Brésil (Pierre IV du Portugal), Marie de Bragance.
1820
samedi 22 janvier
Bataille décisive de Tacuarembo : les Uruguayens, commandés par Andrés Latorre, sont battus par les soldats portugais du Brésil. Occupation (puis annexion du pays).
jeudi 24 août
Une révolution libérale éclate à Porto : les révoltés établissent dans cette ville une junte provisoire et exigent le retour au pays du roi João VI, réfugié au Brésil depuis 1807.
vendredi 15 septembre
La révolution de Porto gagne Lisbonne.
?
Les élections aux Cortès révèlent les premières failles dans le bloc des conjurés, entre la bourgeoisie libérale et les militaires, partisans de la restauration de l’ancien régime.
samedi 11 novembre
Les conservateurs organisent un pronunciamiento, la martinhada, par laquelle ils imposent momentanément à la junte leurs hommes et leurs principes.
dans l’année
Effondrement des prix et de l’activité économique au Portugal.
Parution du journal libéral Régénération du Portugal.
1821
dimanche 21 janvier
Réunion des Cortès constituantes. L’homme fort de l’assemblée, Manuel Fernando Tomas, créateur de Sinédrio, dirige les travaux de la commission chargée d’élaborer les bases de la Constitution portugaise.
? février
A l’annonce de la Révolution libérale au Portugal, la population du Pará dépose le gouverneur.
samedi 10 février
Formation d’une junte provisoire est formée le (au Para ?).
en février
A Recife, le gouverneur adhère à la Révolution et fait élire des députés à la constituante de Lisbonne. A Rio de Janeiro, le gouvernement tente de gagner du temps et envoie le prince dom Pedro en mission à Lisbonne. Mais la garnison se soulève, dirigée par un avocat, Macamboa. Elle proclame la constitution « telle que les Cortes vienne de la voter ». La liberté de la presse est proclamée.
mardi 20 mars
Création de la première banque portugaise, la Banco de Lisboa.
samedi 31 mars
Abolition de l'Inquisition au Portugal.
mercredi 25 avril
Après treize ans passés en Amérique du Sud, João VI quitte le Brésil pour rentrer au Portugal, en laissant en Amérique son fils Dom Pedro comme régent. 4 000 Portugais font le voyage du retour avec leur souverain.
dimanche 3 juillet
L’escadre ramenant au Portugal João VI et sa cour au Portugal arrive dans le port de Lisbonne.
en juillet
Jean VI jure fidélité à la Constitution des Cortes.
dans l’année
A Lisbonne, les députés des « Cortes » veulent rendre au Brésil son ancien statut de colonie.
1822
mercredi 9 janvier
« Jour du Fico » : le prince et régent portugais dom Pedro décide de rester au Brésil contre les ordres des Cortès et de son père, le roi du Portugal Joao VI, déclenchant ainsi le processus d’indépendance brésilienne.
mardi 13 août
Dom Pedro nomme son épouse Dona Leopoldina (Marie-Léopoldine d’Autriche) à la tête du Conseil d’Etat en tant que princesse-régente par intérim du Brésil.
samedi 7 septembre
Dom Pedro (24 ans) proclame l'indépendance du Brésil. Il refuse de reconnaître toute autorité de Lisbonne. Bahia garde ses distances et reste entre les mains de la garnison portugaise de 2 000 hommes.
lundi 23 septembre
Promulgation de la Constitution libérale : liberté de la presse, chambre unique, abolition de l’Inquisition, veto suspensif pour le roi. Elle institue le principe de l’indivisibilité du territoire portugais et de la citoyenneté de tous ses habitants. Elle est déclarée applicable aux possessions d’outre-mer (Angola et Mozambique notamment).
samedi 12 octobre
Dom Pedro fonde l'empire du Brésil et prend le nom de Pedro [Pierre] Ier. Le Brésil devient un empire de 4 000 000 d'habitants.
dans l’année
Echec de la conciliation visant à constituer une fédération entre l’Angola et le Brésil. Le projet n’aboutit pas, bien que les Portugais du Brésil aient pris en Angola la relève de ceux de Lisbonne. Monopolisant le commerce des esclaves, ils édifient des fortunes considérables dont une partie sert à la construction de la ville de Luanda.
1823
dimanche 2 mars
Début de l’attaque de la dernière place tenue par les Portugais au Brésil : soutenus par une flotte en mer, 1 500 Brésiliens commandés par le général français Pierre Labatut mettent le siège devant Salvador, défendue par 3 000 hommes sous les ordres d’Inacio de Melo.
mardi 27 mai
Retour de l’absolutisme au Portugal : prenant appui sur l’arrivée de l’armée française en Espagne, Michel impose à son père Jean VI de Portugal l’abolition de la Constitution de 1822.
mercredi 2 juillet
Fin de la domination de Lisbonne sur le Brésil : après quatre mois de siège, les derniers fidèles à la couronne portugaise acceptent de capituler à Salvador. Depuis le 2 mars, les défenseurs déplorent 2 500 tués, 700 blessés et 300 prisonniers, les Brésiliens 750 morts et 280 blessés.
vendredi 15 août
Le Pará adhère à l’indépendance du Brésil.
dans l’année
Dom Pedro de Sousa-Holstein est nommé Premier ministre.
En Afrique, les Anglais revendiquent la baie Delagoa [Mozambique], occupée par les Portugais.
Les villes de Lisbonne et Porto sont reliées au monde extérieur par la navigation à vapeur.
1824
dimanche 9 mai
Sous la pression des Français, Michel libère son père le roi Jean VI de Portugal qui est aussitôt réinvestit de tous ses pouvoirs. La reine, hostile aux idées libérales, est exilée.
en juillet
L’amiral mercenaire anglais Cochrane oblige les Portugais à s’embarquer à Bahia.
dans l’année
Les dernières troupes portugaises abandonnent Montevideo, en Uruguay, alors territoire brésilien.
1825
lundi 29 août
Pressé par les négociateurs anglais, le Portugal reconnaît l’indépendance du Brésil par le traité de Rio de Janeiro.
1826
vendredi 10 mars
Décès à Lisbonne du roi Jean VI, à l’âge de 59 ans. Il n’a pas laissé d’indication concernant sa succession.
?
Le conseil de Régence du Portugal choisit le fils aîné de Jean VI, Pierre Ier du Brésil (28 ans) comme roi du Portugal (Pierre IV). Mais comme celui-ci ne peut pas régner à la fois sur le Brésil et le Portugal, il est prévu qu’il abdiquerait en faveur de sa fille Maria da Glória, âgée de 7 ans, laquelle épouserait, le moment venu, son oncle Miguel. Pedro octroi une charte constitutionnelle. Miguel jure fidélité à cette charte, qui lui permettait d’exercer la régence auprès de la fiancée à partir de 1828.
mardi 2 mai
Pierre Ier du Brésil abdique du trône du Portugal, un royaume qu’il laisse à sa fille Marie II de Bragance, âgée de 7 ans.
jeudi 22 juin
Composé en 1818 par l’Italien Gioacchino Rossini, l’opéra Adina, ossia Il Califfo di Bagdad, est créé pour la première fois, au Portugal, au théâtre Reale San Carlo de Lisbonne.
1827
Don Miguel dissout le Parlement qui vient d’être institué.
1828
vendredi 2 mai
Coup d'Etat : la reine Marie II est évincée par son oncle dom Miguel (Michel Ier), âgé de 26 ans, qui s’appuie sur la noblesse absolutiste. Le Premier ministre dom Pedro de Sousa-Holstein se réfugie en Angleterre.
?
Dom Miguel réunit les Cortes à Lamego.
samedi 28 juin
Don Miguel prête serment comme roi. Il met en place un régime absolutiste très sévère
vendredi 8 août
Création au Teatro Nacional de São Carlos de Lisbonne de l’opéra Gabriella di Vergy, un drama tragico en deux actes de l’Italien Saverio Mercadante, sur un livret d’Andrea Leone Tottola, d’après la pièce Gabrielle de Vergy de Dormont de Belloy (créée en 1773).
1829
mardi 11 août
Bataille de Vila da Praia livrée devant aux Açores, devant l’île de Terceira, par les flottes absolutistes et libérales : parties à la conquête de l’archipel sous le commandement de José Antonio de Azevedo Lemos, les 22 navires (dont le nau D. João VI, 3 frégates et 2 corvettes) et 3 000 hommes de Dom Miguel se heurtent à la défense énergique des libéraux menés par le duc de Terceira et sont repoussées avec de lourdes pertes (400 hommes). Cette victoire laisse aux partisans de Marie II une base sûre pour reprendre le Portugal aux Miguelistes.
1830
1831
mercredi 1er juin
En Afrique australe, l’expédition de José Monteiro et Antonio Gamitto franchit le Zambèze à Tete [Mozambique]. Elle atteindra difficilement le Lunda, après avoir été décimée par la variole, où elle est reçue par le Mwata Kazembe.
dans l’année
Expédition de Monteiro et Gamitto en Angola.
1832
en février
La flotte constitutionnelle portugaise de don Pedro quitte Belle-Ile.
dans l’année
Angra do Heroismo, dans l’île de Terceira, n’est plus la capitale de l’archipel des Açores.
1833
jeudi 20 juin
La flotte libérale de l’amiral britannique Charles Napier appareille de Porto avec une armée devant ouvrir un second front dans le sud du pays.
vendredi 5 juillet
Bataille navale du cap Saint-Vincent : commandée par l’amiral britannique Charles Napier, une escadre portugaise libérale (3 frégates, 1 corvette, 1 brick et plusieurs navires auxiliaires, pour un total de 176 canons) remporte une victoire décisive sur la flotte de l’usurpateur Miguel Ier (3 vaisseaux de ligne, 1 frégate, 1 xébéc, 3 corvettes et 2 bricks, pour 372 canons). Les vaincus se replient sur Lisbonne en déplorant entre 200 et 300 hommes tués ou blessés et 6 navires perdus. Les vainqueurs ont 30 tués et 60 blessés. Le commandant des navires absolutistes, Manuel Antonio Marreiros, est mort dans les combats.
samedi 6 juillet
A la nouvelle de la victoire de la veille, don Pedro nomme l’amiral Napier vicomte du cap Saint-Vincent.
1834
mercredi 15 janvier
A 130 km au nord de Lisbonne, l’armée libérale conquiert Leiria.
mardi 22 avril
Quadruple Alliance conclue entre l’Angleterre, l’Espagne, la France et le Portugal. Elle a pour but de maintenir les droits d’Isabelle II au trône d’Espagne et ceux de Marie II au trône du Portugal.
vendredi 16 mai
Bataille d’Asseiceira : l’armée libérale du duc de Terceira (6 000 fantassins, 500 cavaliers et 11 canons) ont remporté une victoire décisive au sud de Tomar sur les forces miguelistes du colonel Guedes, vicomte de Montalegre (5 500 fantassins, 500 cavaliers et 12 canons). Les vaincus déplorent 2 900 tués ou blessés et 1 400 prisonniers, les vainqueurs 400 morts ou blessés.
samedi 24 mai
Le roi Miguel Ier capitule devant son frère Pierre Ier, empereur du Brésil.
lundi 26 mai
Michel Ier (32 ans) est banni. Marie II de Bragance (15 ans) est restaurée. Dom Pedro de Sousa-Holstein est fait duc de Palmela et nommé Premier ministre.
vendredi 30 mai
Le ministre de la Justice Joaquim António de Aguiar promulgue une loi sur la saisie de « tous les couvents, monastères, collèges, hospices et autres maisons » appartenant aux ordres religieux catholiques.
lundi 24 novembre
Décès au palais de Queluz de l'ancien roi Pierre IV (Pierre Ier du Brésil), à l’âge de 36 ans.
1835
lundi 26 janvier
La jeune reine du Portugal Marie II (15 ans) épouse dans la cathédrale de Lisbonne le Français Auguste de Beauharnais (24 ans), deuxième duc de Leuchtenberg et fils du général Eugène de Beauharnais (beau-fils de Napoléon Ier).
samedi 28 mars
La jeune reine Marie II est veuve deux mois seulement après son mariage. Son époux Auguste de Beauharnais est décédé de maladie (diphtérie) au palais das Necessidades, à Lisbonne. N’étant âgé que de 24 ans, la rumeur court qu’il aurait pu être empoisonné.
mercredi 27 mai
Le maréchal João Carlos d’Oliveira e Daun, marquis de Saldanha, succède au marquis de Palmela comme Premier ministre.
mercredi 18 novembre
L’indépendant José Jorge Loureiro succède au maréchal et marquis de Saldanha comme Premier ministre.
dans l’année
Introduction de la machine à vapeur au Portugal.
1836
jeudi 8 septembre
Révolution septembriste : les partisans du retour à un régime constitutionnel se soulèvent avec l’appui du peuple de Lisbonne et de l’armée. Ils rétablissent la Constitution libérale de 1822, que jure la reine.
lundi 26 septembre
Le ministre Passos Manuel décrète la création d’un Panthéon national dédié aux grandes personnalités portugaises. Mais aucun lieu n’est choisi pour son emplacement (en 1916 il sera décidé de l’établir dans l’église inachevée de Santa Engracia.
samedi 5 novembre
L’ancien ministre de la Marine, Bernardo, marquis Sa de Bandeira, est nommé Premier ministre.
dans l’année
L’ancien Premier ministre Palmela est exilé en Angleterre.
Marie II de Bragance (17 ans) épouse Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha.
L’écrivain romantique Almeida Garrett fonde le Théâtre national et le Conservatoire national.
1837
vendredi 2 juin
Antonio Dias de Oliveira succède au marquis Sa de Bandeira comme Premier ministre.
jeudi 10 août
Sa de Bandeira redevient Premier ministre.
samedi 16 septembre
La jeune reine Marie II (18 ans) a donné naissance à Lisbonne à son premier enfant, un fils prénommé Pierre (V).
mercredi 20 septembre
Convention de Chaves, suite à la bataille de Ruivães qui marque la fin de la révolte chartiste.
dans l’année
Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha, mari de Marie II, prend le titre de roi (Ferdinand II).
Le gouverneur noir de la Guinée portugaise [Guinée-Bissau], Honorio Pereira Barreto, agrandit les possessions du Portugal en achetant des terres aux chefs locaux avec sa fortune personnelle.
1838
mardi 13 mars
Massacre du Rossio [aujourd’hui Place Pedro IV] lors d’une révolte populaire à Lisbonne.
lundi 11 juin
Un décret ordonne le transfert de la capitale du Cap-Vert de Praia à l’île de São Vicente (mais la résistance des habitants de Praia empêchera l’application de cette décision).
en septembre
Les Cortès constituantes élaborent une constitution libérale, sur un fond de tentatives de coups d’Etat. C’est un texte de compromis, imposé par Sà da Bandeira, qui maintient la séparation des pouvoirs, supprime le pouvoir « modérateur » du roi, établit le bicaméralisme et le droit de veto absolu du roi.
mercredi 31 octobre
Naissance à Lisbonne d’un second fils de la reine Marie II, Louis.
dans l’année
Des mesures sont prises pour permettre à tous l’achat des biens des ordres religieux supprimés en 1834, pour rendre l’enseignement primaire gratuit et pour promouvoir l’enseignement de la médecine et des sciences.
Réforme des prazos au Mozambique. Les prazeros deviennent des représentants officiels du gouvernement portugais, avec le grade de capitaines de forteresse, des décorations et des titres honorifiques (le système persistera, avec ses abus, jusqu’à la fin du siècle).
1839
jeudi 18 avril
Le baron da Ribeira da Sabrosa succède au marquis Sa de Bandeira comme Premier ministre.
dans l’année
Difficultés du gouvernement septembriste.
Dépression économique au Portugal.
1840
1842
Le duc de Palmela est autorisé à rentrer au Portugal.
1843
samedi 14 janvier
Un mouvement insurrectionnel se déclenche à Porto.
jeudi 9 février
Le gouvernement septembriste est renversé. Costa Cabral devient président du conseil. Retour à la Charte de 1826 : libéralisme privilégiant les intérêts de la bourgeoisie marchande ou de la nouvelle aristocratie enrichie par l’achat des biens nationaux. Les chartistes veulent maintenir le pays dans le marché international, en sauvant les restes de l’empire colonial.
mercredi 15 février
Création à Lisbonne de l’opéra Polyeucte, du compositeur italien Gaetano Donizetti ; l’œuvre est censurée dans le royaume de Naples.
dans l’année
Le dernier ours du Portugal a été abattu dans la région montagneuse du Gerês (nord-ouest).
1844
1846
lundi 20 avril
Révolte de la « Maria da Fonte » causée par la famine dans le nord du pays.
samedi 16 mai
Insurrection révolutionnaire.
dimanche 17 mai
La reine renvoie le septembriste Costa Cabral.
mercredi 20 mai
Le duc de Palmela est renommé Premier ministre.
La révolte de la « Maria da Fonte » est difficilement réprimée.
mardi 6 octobre
Dix ans avoir été chef du gouvernement une première fois, le maréchal libéral João Carlos d’Oliveira e Daun, marquis de Saldanha, redevient Premier ministre. Titré duc de Saldanha, il succède au duc de Palmela.
1847
lundi 22 février
Les troupes royalistes répriment l’insurrection révolutionnaire.
mercredi 9 juin
Une expédition militaire espagnole pénètre au Portugal sous les ordres du général Concha afin de réprimer la rébellion de Porto contre le gouvernement portugais.
mardi 29 juin
Signature à Valbom (à l’est de Porto), sur les rives du Douro, de la convention de Gramido qui met fin à la guerre civile et scelle la défaite des septembristes. Le texte a été signé par les commandants des forces espagnoles et britanniques, le représentant du gouvernement de Lisbonne et les représentants de la junte de Porto.
1848
1849
lundi 18 juin
António Bernardo da Costa Cabral, comte de Tomar, succède au maréchal et duc de Saldanha comme Premier ministre.
samedi 28 juillet
L'ex-roi de Sardaigne Charles-Albert, père de Victor-Emmanuel II, est mort en exil à Porto. Il avait 52 ans.
jeudi 29 janvier
La France et l’Espagne ont adressé un ultimatum au Portugal : Paris et Madrid exigent que Lisbonne rompe ses liens avec l’Angleterre.
en mai
« Guerre des Oranges » : une armée espagnole inflige une défaite cuisante aux troupes portugaises prés d'Olivenza.
samedi 6 juin
Le Portugal et l’Espagne signent le traité de Badajoz mettant fin à la guerre des Oranges : les Portugais doivent céder la ville frontière d’Olivenza aux Espagnols et une partie du Brésil à la France. Lisbonne doit également accorder des concessions commerciales à la France, payer des indemnités et fermer ses ports aux navires britanniques.
mardi 29 septembre
Le traité de Madrid clôt le conflit armé qui oppose l'Espagne au Portugal dans la « guerre des Oranges ». Les Portugais accèdent aux exigences françaises de fermer leurs ports aux forces navales anglaise. A l'occasion de ce conflit, l'Angleterre a pris possession de Madère et des comptoirs portugais aux Indes.
1802
jeudi 25 mars
Paix d’Amiens : Traité conclu à la suite des préliminaires de Londres (1er octobre 1801) entre l’Angleterre, la France, l’Espagne et la Hollande. L’Angleterre restitue à la France et à ses alliées toutes leurs colonies, excepté Ceylan et la Trinité ; elle rend Malte aux chevaliers de Saint-Jean. L’Egypte est évacuée par les deux adversaires et rendue à la suzeraineté de l’Empire ottoman. La France garde ses conquêtes de la Révolution, sauf Rome, Naples et le Portugal. Les îles Ioniennes sont reconnues indépendantes.
mardi 26 octobre
Naissance au palais de Queluz du futur roi Michel Ier, troisième fils du prince Jean (VI).
1803
1804
nuit du dimanche 1er au lundi 2 avril
Parti de Cork, en Irlande, un convoi de 67 navires de transport britanniques fait en partie naufrage, par mauvais temps, sur la côte portugaise, au sud du cap Mondego : 26 bateaux sont perdus. L’une des deux frégates chargées de la protection, l’HMS Apollo, s’est également brisée sur les récifs (62 marins sont morts noyés).
vendredi 5 octobre
Bataille navale du cap Sainte-Marie : alors que l’Espagne et la Grande-Bretagne ne sont pas en guerre, une escadre de quatre frégates britanniques, commandée par le commodore Graham Moore, attaque au large des côtes sud du Portugal quatre frégates espagnoles, dirigées par l’amiral José de Bustamante y Guerra. Les pertes espagnoles sont lourdes : un navire détruit, trois autres capturés, 269 morts, 80 blessés et 600 marins faits prisonniers ; les Britanniques ne déplorent que 2 morts et 7 blessés.
1805
1807
samedi 6 juin
Un séisme frappe Lisbonne.
mardi 27 octobre
Convention française de Fontainebleau prévoyant le partage du Portugal : le Nord à Marie-Louise, fille de Charles IV d'Espagne (en échange du royaume d'Etrurie, donné à Elisa Bacciochi) ; le sud à Godoy, favori de Charles IV ; le centre, avec Lisbonne, à l'empereur Napoléon Ier.
mardi 24 novembre
Bataille d’Abrantes : le maréchal Junot s’empare de cette ville portugaise.
dimanche 29 novembre
La reine Marie Ire du Portugal embarque à Lisbonne avec sa cour pour se réfugier au Brésil.
lundi 30 novembre
Le maréchal français Junot entre à Lisbonne. La Cour se réfugie au Brésil.
1808
vendredi 22 janvier
Ayant fui Lisbonne le 29 novembre dernier, la reine Marie Ire, la famille royale portugaise et la cour (soit 15 000 personnes) arrivent au Brésil. Ils s’installent à Rio de Janeiro.
jeudi 28 janvier
Le prince-régent portugais Jean de Bragance promulgue à Salvador de Bahia le Décret d'ouverture des ports brésiliens aux nations amies : cet arrêté royal met ainsi fin à l'exclusif colonial portugais et ouvre le marché brésilien aux marchands britanniques.
mardi 8 mars
Le Brésil devient le nouveau siège de l’Empire portugais.
mardi 29 mars
Bataille de Porto.
mardi 12 avril
Fondation de la Banco do Brasil, banque de la couronne portugaise (refondée en 1851).
dimanche 31 juillet ou lundi 1er août
Le général anglais Wellesley [futur Wellington] débarque au Portugal.
mercredi 17 août
Première bataille livrée par l’armée britannique au Portugal. A 75 km au nord de Lisbonne, les forces du général Wellesley (14 000 Britanniques, 2 592 Portugais et 18 canons) remportent une victoire sur les 4 000 Français et Suisses (5 canons) du général Henri François Delaborde à la bataille de Roliça. Les Britanniques déplorent 70 tués, 335 blessés et 74 disparus, l’armée napoléonienne 600 à 700 morts, blessés ou prisonniers et 3 canons perdus. La victoire est anglo-portugaise mais cette bataille à permis au général Junot de gagner du temps.
jeudi 18 août
Wellesley couvre le débarquement d’une armée de renfort de 4 000 soldats.
jeudi 21 août
Au Portugal, les forces anglo-espagnoles du général Wellesley battent le maréchal de France Junot à Vimeiro, près de Lisbonne.
samedi 30 août
Junot capitule devant les Anglais et signe à Cintra une convention prévoyant l'évacuation du Portugal par les Français. Junot sera ramené avec ses troupes à Quiberon (Bretagne) par la flotte anglaise.
jeudi 15 décembre
En préparation de la conquête de Cayenne, un corps expéditionnaire brésilo-portugais s’empare sans résistance des établissements français situés sur les fleuves guyanais Oyapok et Approuague.
1809
nuit du vendredi 6 au samedi 7 janvier
Soutenue par la corvette britannique HMS Confiance du capitaine Lucas Yeo, une flottille portugaise (comprenant trois bricks, un schooner et deux cotres) débarque près du port guyanais de Cayenne 2 700 membres de l’armée coloniale du Brésil et 550 marines portugais, sous le commandement du lieutenant-colonel Manuel Marques d’Elva. Dirigée par le gouverneur Victor Hugues, la garnison française compte 450 soldats réguliers et 800 miliciens (600 blancs et 200 noirs libres). La première attaque est menée à trois heures du matin par les occupants de cinq canots qui parviennent à s’emparer de la batterie de la pointe Mahury : 7 Britanniques sont blessés, 6 Français tués, 4 blessés et 90 prisonniers. De cette position, les alliés vont pouvoir s’emparer des autres points de défense de la ville.
samedi 14 janvier
Dans l’impossibilité de défendre Cayenne, le gouverneur Victor Hugues : le capitaine britannique Yeo entre dans la ville à la tête des troupes anglo-portugaises. Les soldats réguliers français sont emprisonnés et les miliciens désarmés. En une semaine d’opérations, les pertes s’élèvent : 1 tué et 8 blessés côté portugais, 1 lieutenant tué et 23 blessés côté britannique et 16 morts et 20 blessés côté français (Cayenne ne sera rendu à la France qu’en 1817).
mercredi 29 mars
Première bataille de Porto : mis en déroute par l’armée française du général Soult, 18 000 soldats portugais se noient.
du mercredi 10 au jeudi 11 mai
Bataille de Grijo (municipalité de Vila Nova de Gaia) : les 5 400 soldats français du maréchal Soult sont battus dans le nord du Portugal, près de Porto, par l’armée anglo-portugaise (8 500 hommes) commandée par Sir Arthur Wellesley. Les vaincus déplorent 250 hommes perdus, les vainqueurs 106.
vendredi 12 mai
Seconde bataille de Porto : l’armée française du maréchal Soult est contrainte d’abandonner Porto sous la pression des Anglo-Portugais de Wellesley. Les Français se retirent du Portugal.
du jeudi 27 au vendredi 28 juillet
Les Anglais, Portugais et Espagnols commandés par Wellesley (Wellington) battent les Français du maréchal Victor et du général Sébastiani à Talavera de la Reina. Mais la présence proche des maréchaux Soult, Ney et Mortier contraint Wellesley à se retirer après sa victoire.
vendredi 11 août
De violents séismes frappent les Açores : l’océan engloutit le village de São Miguel.
1810
lundi 19 février
Britanniques et Portugais signent au Brésil un traité de paix et de commerce négocié par le comte de Linhares. Londres obtient des taris préférentiels tandis que le Brésil devient économique dépendant du Royaume-Uni. La traite négrière est autorisée à Juda, sur la côte du Dahomey [aujourd’hui Ouidah, au Bénin].
dimanche 4 ou mardi 6 mars
Le maréchal français Soult lève le siège de Torres-Vedras et évacue le Portugal.
mardi 24 juillet
Début de la troisième invasion française du Portugal : les 9 800 Français du maréchal Ney sont victorieux de 5 750 soldats britanniques et portugais, commandés par le général Craufurd à la bataille de la Côa. Les vaincus, qui déplorent 333 tués et blessés, doivent battre en retraite vers l’Ouest. Les Français ont 500 tués et blessés.
mercredi 25 juillet
L’armée du maréchal Ney (16 000 hommes et 100 canons) met le siège devant la ville fortifiée portugaise d’Almeida, défendue par 5 000 hommes et 100 canons sous les ordres du général William Cox.
lundi 27 août
La ville frontière portugaise d’Almeida capitule devant le maréchal Ney : les défenseurs anglo-portugais déplorent 600 morts, 300 blessés et 4 100 prisonniers, les Français seulement 58 tués et 320 blessés.
vendredi 7 septembre
Une ambassade du roi d’Ardres (Porto-Novo, Dahomey [aujourd’hui au Bénin]) arrive à Bahia pour négocier avec les autorités portugaises l’exclusivité du commerce négrier.
jeudi 27 septembre
Bataille de Buçaco : la marche sur Lisbonne des 65 000 hommes des maréchaux Masséna et Ney est stoppée par les 25 000 Britanniques et 25 000 Portugais commandés par Wellington et Luis do Rego. Les Français perdent 4 500 hommes, tués ou blessés, les vainqueurs 1 250. Wellington se retire derrière les lignes de Torres Vedras.
samedi 29 septembre
Les victoires du maréchal Masséna contraignent Wellington à faire retraite.
jeudi 11 octobre
Echec de Masséna devant Wellington à Torres-Vedras, près de Lisbonne : ses 38 000 Français n’ont rien pu faire contre les 60 000 Anglais, 600 canons et 100 redoutes. De plus, ses collègues maréchaux, jaloux, lui ont refusé les renforts nécessaires.
1811
mercredi 30 janvier
Après l’ambassade du roi d’Ardres en septembre dernier, c’est au tour de quatre émissaires du roi d’Agomé [Abomey, au Bénin] d’arriver au Brésil pour négocier l’exclusivité du commerce des esclaves.
mardi 5 mars
Le bataillon britannique du major-général sir Thomas Graham repousse les deux régiments français du maréchal Victor à Barossa, dans le sud de l’Espagne. Les Français perdent 3 000 hommes, six pièces d’artillerie et un aigle, le premier dont les Britanniques s’emparent. Les pertes anglaises se montent à 1 169 hommes tués et blessés.
du lundi 11 au mardi 12 mars
Les troupes françaises de Masséna se retirent du Portugal vers l’Espagne. Pour leur donner le temps de se retirer en sécurité, une division conduite par le maréchal Ney remporte des combats à Pombal et Redinha contre les Anglo-Portugais.
mercredi 3 avril
Bataille de Sabugal : dans le nord-est du Portugal, l’armée anglo-portugaise de Sir William Erskine bat les 8 800 Français du général Jean Reynier. Les pertes de ces derniers sont de 1 540 hommes, alors que les vainqueurs ne déplorent que 179 hommes perdus.
samedi 6 ou dimanche 7 avril
Wellington soumet au blocus la garnison française d’Almeida (1 400 hommes sous les ordres de Bernier de Montmorand).
mardi 9 avril
Grâce aux ponts mis en place la veille, l’armée anglo-portugaise du général Beresford peut franchir la Guadiana et établir son campement à proximité d’Olivenza, ville frontalière d’Estrémadure située à vingt-quatre kilomètres de Badajoz.
lundi 22 avril
Sur ordre de Wellington, l’armée du général Beresford (10 500 soldats anglais et 10 200 Portugais) met le siège devant Badajoz, dont la garnison française (environ 4 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
du vendredi 3 au dimanche 5 mai
Bataille indécise de Fuentes de Oñoro (province de Salamanque), opposant près de la frontière portugaise l’armée française du maréchal Masséna (43 000 fantassins, 4 500 cavaliers et 36 canons) aux troupes anglo-portugaises de Wellington (35 000 fantassins, 1 500 cavaliers, 48 canons) : les Français déplorent 2 665 morts, blessés ou capturés, tandis que les pertes de leurs adversaires sont évalués à 1 786 hommes.
samedi 4 mai
Sur ordre de Wellington, l’armée du général Beresford (10 500 soldats anglais et 10 200 Portugais) met le siège devant Badajoz, dont la garnison française (environ 4 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
mercredi 8 mai
Le général anglais Wellington bat les troupes françaises à Fuentes d’Onoro.
samedi 11 mai
Après un mois de siège, Wellington enlève aux Français la forteresse d’Almeida.
dimanche 12 mai
Les Anglo-Portugais de Beresford décident de lever le siège de Badajoz afin de se porter au-devant de l’armée française de renfort du maréchal Soult.
jeudi 16 mai
En essayant de faire lever le siège de Badajoz, l’armée française du maréchal Soult (20 000 fantassins, 4 000 cavaliers et une quarantaine de canons) est repoussée par l’armée coalisée des généraux Beresford et Blake (6 500 Britanniques, 10 000 Portugais et 13 000 Espagnols) au cours de la sanglante bataille d’Albuera, livrée en Estrémadure, à vingt kilomètres au sud de la cité assiégée. Les pertes françaises sont estimées entre 5 936 et 7 900 hommes tués ou blessés, mais celles des Alliés sont équivalentes (entre 5 916 et 7 000 morts ou blessés : au moins 4 159 Britanniques, 1 368 Espagnols et 389 Portugais). Les lanciers polonais au service de la France se sont révélés particulièrement efficaces. Suite à cet échec, Soult doit faire retraite vers Séville.
samedi 18 mai
L’armée anglo-portugaise de Beresford reprend le siège de Badajoz, toujours défendue par le général Philippon.
dimanche 19 mai
Wellington arrive à Elvas et prend personnellement la direction du siège de Badajoz.
jeudi 6 juin
La garnison française de Badajoz repousse un premier assaut.
dimanche 9 juin
Un second assaut anglo-portugais contre Badajoz est repoussé par les Français.
jeudi 13 juin
Avançant de nouveau contre Badajoz, l’armée française du maréchal Soult atteint Los Santos de Maimona.
mardi 18 juin
Menacé par Marmont et par Soult, Wellington est contraint de lever le second siège de Badajoz et de se retirer avec ses 60 000 fantassins et ses 5 000 cavaliers. Au cours du siège, les Anglais ont déploré environ 520 tués ou blessés, les Portugais environ 250 (la grande majorité lors de la première phase d’avril à mai). Les pertes de la garnison française sont légères.
jeudi 27 juin
Afin de renforcer les troupes françaises en Andalousie, toujours en proie à la révolte, le maréchal Soult repart avec son armée vers Séville.
1812
lundi 16 mars
En Estrémadure, Wellington et son armée (25 000 soldats réguliers britanniques et portugais) mettent le siège devant Badajoz, une place espagnole frontalière du Portugal. La garnison française (5 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
nuit du lundi 6 au mardi 7 avril
A 22 h, Wellington lance un assaut décisif sur l’une des brèches des murailles de Badajoz. Après plusieurs heures de combats acharnés, la garnison française doit se replier sur la forteresse de San Cristobal.
mardi 7 avril
Le général Philippon signe la reddition à Badajoz. En 22 jours, le siège de la ville a fait 5 000 morts ou blessés dans les rangs britanniques et portugais et 1 500 tués ou blessés côté français.
mercredi 22 juillet
En Espagne, l’armée coalisée de Wellington (48 500 Britanniques, Portugais et Espagnols) a battu les 50 000 soldats français du maréchal Marmont aux Arapiles, près de Salamanque. Bilan : l’armée française du Portugal perd 11 pièces de canon, 2 aigles, 5 000 à 6 000 tués ou blessés (parmi les morts, les généraux Thomières, Ferey et Desgraviers ; parmi les blessés, le duc de Raguse et les généraux Bonnet, Clausel et Menne) et 7 000 prisonniers. Du côté des vainqueurs, les pertes sont de 3 129 Britanniques, 2 038 Portugais et 6 Espagnols tués ou blessés, perdant en outre un drapeau. Le major général de l’armée anglaise, Marchand, a été tué et cinq généraux anglais blessés.
mardi 11 août
Bataille de Majadahonda : la division de cavalerie du général Trelliard (1 416 hommes) a battu près de Madrid l’avant-garde de l’armée anglo-portugaise commandée par le général d’Urban (1 975 soldats). Les vainqueurs déplorent 100 à 120 tués ou blessés, les vaincus 53 morts, 98 blessés, 45 prisonniers et 3 canons saisis.
mercredi 12 août
Les armées combinées anglaises et portugaises du général Wellington entrent dans Madrid.
lundi 2 novembre
Le maréchal Soult reprend Madrid. Wellington doit se replier sur le Portugal.
1813
dimanche 13 juin
A l’issue d’une longue et âpre résistance, les forces françaises se retirent du château de Burgos, assiégé par les forces anglo-portugaises. En partant, ils font sauter la forteresse sans laisser le temps aux derniers soldats d’évacuer. Plus de 200 Français sont tués.
lundi 21 juin
Les 78 000 soldats et 100 canons anglais, espagnols et portugais des généraux Wellington et Miguel de Alava remportent une victoire décisive sur les 58 000 Français et 150 canons du maréchal Jourdan et Joseph Bonaparte à Vitoria, au Pays basque espagnol, à 65 km au sud de Bilbao. Les vaincus déplorent 7 500 tués, blessés et prisonniers et la perte de toute son artillerie, les vainqueurs 5 000 morts ou blessés. Avec cette défaite, l’Espagne est perdue pour les Français.
1814
samedi 9 avril
Les troupes anglo-portugaises entrent dans Pau.
dans l’année
Bien que le Portugal soit désormais libéré de la présence française, les souverains refusent de quitter le Brésil et de rentrer au pays.
1815
dimanche 22 janvier
A l’occasion du congrès de Vienne, le Portugal et le Royaume-Uni signent un traité abolissant la traite négrière au large des côtes africaines au-dessus de l’Equateur.
mercredi 8 février
A la demande de Londres, le congrès de Vienne adopte une déclaration contre la traite négrière.
1816
vendredi 2 février
Raz de marée sur les côtes portugaises.
mercredi 20 mars
Décès à Rio de Janeiro, au Brésil, de la reine Marie Ire de Bragance, à l’âge de 82 ans. Son fils João (Jean), âgé de 49 ans, lui succède ; il exerce la régence depuis 17 ans et la folie de sa mère (il ne rentrera au Portugal qu’en 1821).
dimanche 29 septembre
Veuf depuis dix ans, le roi d’Espagne Ferdinand VII (32 ans) a épousé l’infante Marie-Isabelle du Portugal (19 ans), fille du roi Jean VI.
mardi 19 novembre
Bataille d’India Muerta (département de Rocha) : les Portugais du Brésil, commandés par le brigadier Serpa Pintos de Araujo Correa battent les troupes orientales (uruguayennes) du général Fructuoso Rivera. Cette victoire permet l’annexion au Brésil de cette ancienne colonie espagnole.
1817
vendredi 3 janvier
Bataille de la rivière Arapay, à Salto [aujourd’hui en Uruguay] : victoire portugaise décisive.
jeudi 6 mars
Début de la « révolution Pernambucana » à Recife (Brésil) : un Portugais ayant été frappé par un soldat brésilien, une simple émeute se transforme en révolte générale, dirigée par le négociant libéral Domingos Martins. La République de Pernambouc est proclamée et un gouvernement provisoire constitué, dirigé par un prêtre assisté de Domingos Martins. Il diminue les impôts et augmente la solde des troupes.
mercredi 2 juillet
Bataille d’Apóstoles : entre les rios Uruguay et Parana, les 800 Brésiliens et Portugais ayant envahi la province argentine de Missiones sous les ordres de Francisco das Chagas Santos sont battus par des miliciens, des Indiens guaranis et des gauchos créoles commandés par Andresitos Guazurari. Les vainqueurs déplorent 80 morts (bilan inconnu chez les vaincus).
jeudi 28 août
La Guyane est restituée à la France à la suite d'une convention entre la France et le Portugal.
samedi 18 octobre
Le général libéral Gomes Freire de Andrade, chef de la loge « Régénération » est pendu pour conspiration dans la forteresse de São Julião da Barra, à Lisbonne, avec onze de ses compagnons.
samedi 8 novembre
Une expédition commandée par le nouveau gouverneur de Guyane, Claude Carra Saint-Cyr, reprend officiellement possession de Cayenne au nom de la France. Le port avait été conquis par les Portugais, les Brésiliens et les Britanniques en 1809.
dans l’année
Les libéraux portugais se rassemblent dans un « Conseil suprême régénérateur du Portugal, du Brésil et des Algarve ».
Rassemblant des personnalités diverses et variées (militaires, propriétaires terriens, artisans, etc.), la République de Pernambouc se saborde elle-même : le roi envoie contre elle l’armée de terre et une escadre de la marine. La répression est féroce.
1818
jeudi 22 janvier
Fondation du Sinédrio par un magistrat de Porto. La société se donne notamment pour objectif « d’observer l’opinion publique et l’évolution des événements, d’être attentif aux nouvelles en provenance de l’Espagne voisine… ». Elle gagne à ses vues l’armée, humilié par sa situation de subordination aux alliés britanniques.
vendredi 6 février
La proclamation d’une amnistie royale met fin à la répression dans le Pernambouc.
samedi 16 mai
Un contrat de peuplement est passé entre le Brésil et la Suisse (Canton de Fribourg) par l’intermédiaire de Louis-Nicolas Gachet : 2 000 colons helvétiques seront transportés au frais du gouvernement de Rio de Janeiro et créeront la colonie de Nova Friburgo, près de Rio.
samedi 4 juillet
Bataille du rio Queguay Chico [aujourd’hui dans le département de Paysandú] : dans le cadre de l’invasion luso-portugaise de la Province Orientale, les forces uruguayennes de José Gervasio Artigas sont d’abord surprise et mise en déroute par les forces de l’officier brésilien Bento Manuel Ribeiro, laissant 200 prisonniers, les chevaux, l’artillerie et les munitions. Mais l’arrivée des renforts (500 hommes) commandés par Fructuoso Rivera retourne la situation et ce sont les Luso-Brésiliens qui doivent prendre la fuite, en abandonnant de nombreux morts et prisonniers.
1819
dimanche 4 avril
Naissance à Rio de Janeiro d’une fille de Pierre Ier du Brésil (Pierre IV du Portugal), Marie de Bragance.
1820
samedi 22 janvier
Bataille décisive de Tacuarembo : les Uruguayens, commandés par Andrés Latorre, sont battus par les soldats portugais du Brésil. Occupation (puis annexion du pays).
jeudi 24 août
Une révolution libérale éclate à Porto : les révoltés établissent dans cette ville une junte provisoire et exigent le retour au pays du roi João VI, réfugié au Brésil depuis 1807.
vendredi 15 septembre
La révolution de Porto gagne Lisbonne.
?
Les élections aux Cortès révèlent les premières failles dans le bloc des conjurés, entre la bourgeoisie libérale et les militaires, partisans de la restauration de l’ancien régime.
samedi 11 novembre
Les conservateurs organisent un pronunciamiento, la martinhada, par laquelle ils imposent momentanément à la junte leurs hommes et leurs principes.
dans l’année
Effondrement des prix et de l’activité économique au Portugal.
Parution du journal libéral Régénération du Portugal.
1821
dimanche 21 janvier
Réunion des Cortès constituantes. L’homme fort de l’assemblée, Manuel Fernando Tomas, créateur de Sinédrio, dirige les travaux de la commission chargée d’élaborer les bases de la Constitution portugaise.
? février
A l’annonce de la Révolution libérale au Portugal, la population du Pará dépose le gouverneur.
samedi 10 février
Formation d’une junte provisoire est formée le (au Para ?).
en février
A Recife, le gouverneur adhère à la Révolution et fait élire des députés à la constituante de Lisbonne. A Rio de Janeiro, le gouvernement tente de gagner du temps et envoie le prince dom Pedro en mission à Lisbonne. Mais la garnison se soulève, dirigée par un avocat, Macamboa. Elle proclame la constitution « telle que les Cortes vienne de la voter ». La liberté de la presse est proclamée.
mardi 20 mars
Création de la première banque portugaise, la Banco de Lisboa.
samedi 31 mars
Abolition de l'Inquisition au Portugal.
mercredi 25 avril
Après treize ans passés en Amérique du Sud, João VI quitte le Brésil pour rentrer au Portugal, en laissant en Amérique son fils Dom Pedro comme régent. 4 000 Portugais font le voyage du retour avec leur souverain.
dimanche 3 juillet
L’escadre ramenant au Portugal João VI et sa cour au Portugal arrive dans le port de Lisbonne.
en juillet
Jean VI jure fidélité à la Constitution des Cortes.
dans l’année
A Lisbonne, les députés des « Cortes » veulent rendre au Brésil son ancien statut de colonie.
1822
mercredi 9 janvier
« Jour du Fico » : le prince et régent portugais dom Pedro décide de rester au Brésil contre les ordres des Cortès et de son père, le roi du Portugal Joao VI, déclenchant ainsi le processus d’indépendance brésilienne.
mardi 13 août
Dom Pedro nomme son épouse Dona Leopoldina (Marie-Léopoldine d’Autriche) à la tête du Conseil d’Etat en tant que princesse-régente par intérim du Brésil.
samedi 7 septembre
Dom Pedro (24 ans) proclame l'indépendance du Brésil. Il refuse de reconnaître toute autorité de Lisbonne. Bahia garde ses distances et reste entre les mains de la garnison portugaise de 2 000 hommes.
lundi 23 septembre
Promulgation de la Constitution libérale : liberté de la presse, chambre unique, abolition de l’Inquisition, veto suspensif pour le roi. Elle institue le principe de l’indivisibilité du territoire portugais et de la citoyenneté de tous ses habitants. Elle est déclarée applicable aux possessions d’outre-mer (Angola et Mozambique notamment).
samedi 12 octobre
Dom Pedro fonde l'empire du Brésil et prend le nom de Pedro [Pierre] Ier. Le Brésil devient un empire de 4 000 000 d'habitants.
dans l’année
Echec de la conciliation visant à constituer une fédération entre l’Angola et le Brésil. Le projet n’aboutit pas, bien que les Portugais du Brésil aient pris en Angola la relève de ceux de Lisbonne. Monopolisant le commerce des esclaves, ils édifient des fortunes considérables dont une partie sert à la construction de la ville de Luanda.
1823
dimanche 2 mars
Début de l’attaque de la dernière place tenue par les Portugais au Brésil : soutenus par une flotte en mer, 1 500 Brésiliens commandés par le général français Pierre Labatut mettent le siège devant Salvador, défendue par 3 000 hommes sous les ordres d’Inacio de Melo.
mardi 27 mai
Retour de l’absolutisme au Portugal : prenant appui sur l’arrivée de l’armée française en Espagne, Michel impose à son père Jean VI de Portugal l’abolition de la Constitution de 1822.
mercredi 2 juillet
Fin de la domination de Lisbonne sur le Brésil : après quatre mois de siège, les derniers fidèles à la couronne portugaise acceptent de capituler à Salvador. Depuis le 2 mars, les défenseurs déplorent 2 500 tués, 700 blessés et 300 prisonniers, les Brésiliens 750 morts et 280 blessés.
vendredi 15 août
Le Pará adhère à l’indépendance du Brésil.
dans l’année
Dom Pedro de Sousa-Holstein est nommé Premier ministre.
En Afrique, les Anglais revendiquent la baie Delagoa [Mozambique], occupée par les Portugais.
Les villes de Lisbonne et Porto sont reliées au monde extérieur par la navigation à vapeur.
1824
dimanche 9 mai
Sous la pression des Français, Michel libère son père le roi Jean VI de Portugal qui est aussitôt réinvestit de tous ses pouvoirs. La reine, hostile aux idées libérales, est exilée.
en juillet
L’amiral mercenaire anglais Cochrane oblige les Portugais à s’embarquer à Bahia.
dans l’année
Les dernières troupes portugaises abandonnent Montevideo, en Uruguay, alors territoire brésilien.
1825
lundi 29 août
Pressé par les négociateurs anglais, le Portugal reconnaît l’indépendance du Brésil par le traité de Rio de Janeiro.
1826
vendredi 10 mars
Décès à Lisbonne du roi Jean VI, à l’âge de 59 ans. Il n’a pas laissé d’indication concernant sa succession.
?
Le conseil de Régence du Portugal choisit le fils aîné de Jean VI, Pierre Ier du Brésil (28 ans) comme roi du Portugal (Pierre IV). Mais comme celui-ci ne peut pas régner à la fois sur le Brésil et le Portugal, il est prévu qu’il abdiquerait en faveur de sa fille Maria da Glória, âgée de 7 ans, laquelle épouserait, le moment venu, son oncle Miguel. Pedro octroi une charte constitutionnelle. Miguel jure fidélité à cette charte, qui lui permettait d’exercer la régence auprès de la fiancée à partir de 1828.
mardi 2 mai
Pierre Ier du Brésil abdique du trône du Portugal, un royaume qu’il laisse à sa fille Marie II de Bragance, âgée de 7 ans.
jeudi 22 juin
Composé en 1818 par l’Italien Gioacchino Rossini, l’opéra Adina, ossia Il Califfo di Bagdad, est créé pour la première fois, au Portugal, au théâtre Reale San Carlo de Lisbonne.
1827
Don Miguel dissout le Parlement qui vient d’être institué.
1828
vendredi 2 mai
Coup d'Etat : la reine Marie II est évincée par son oncle dom Miguel (Michel Ier), âgé de 26 ans, qui s’appuie sur la noblesse absolutiste. Le Premier ministre dom Pedro de Sousa-Holstein se réfugie en Angleterre.
?
Dom Miguel réunit les Cortes à Lamego.
samedi 28 juin
Don Miguel prête serment comme roi. Il met en place un régime absolutiste très sévère
vendredi 8 août
Création au Teatro Nacional de São Carlos de Lisbonne de l’opéra Gabriella di Vergy, un drama tragico en deux actes de l’Italien Saverio Mercadante, sur un livret d’Andrea Leone Tottola, d’après la pièce Gabrielle de Vergy de Dormont de Belloy (créée en 1773).
1829
mardi 11 août
Bataille de Vila da Praia livrée devant aux Açores, devant l’île de Terceira, par les flottes absolutistes et libérales : parties à la conquête de l’archipel sous le commandement de José Antonio de Azevedo Lemos, les 22 navires (dont le nau D. João VI, 3 frégates et 2 corvettes) et 3 000 hommes de Dom Miguel se heurtent à la défense énergique des libéraux menés par le duc de Terceira et sont repoussées avec de lourdes pertes (400 hommes). Cette victoire laisse aux partisans de Marie II une base sûre pour reprendre le Portugal aux Miguelistes.
1830
1831
mercredi 1er juin
En Afrique australe, l’expédition de José Monteiro et Antonio Gamitto franchit le Zambèze à Tete [Mozambique]. Elle atteindra difficilement le Lunda, après avoir été décimée par la variole, où elle est reçue par le Mwata Kazembe.
dans l’année
Expédition de Monteiro et Gamitto en Angola.
1832
en février
La flotte constitutionnelle portugaise de don Pedro quitte Belle-Ile.
dans l’année
Angra do Heroismo, dans l’île de Terceira, n’est plus la capitale de l’archipel des Açores.
1833
jeudi 20 juin
La flotte libérale de l’amiral britannique Charles Napier appareille de Porto avec une armée devant ouvrir un second front dans le sud du pays.
vendredi 5 juillet
Bataille navale du cap Saint-Vincent : commandée par l’amiral britannique Charles Napier, une escadre portugaise libérale (3 frégates, 1 corvette, 1 brick et plusieurs navires auxiliaires, pour un total de 176 canons) remporte une victoire décisive sur la flotte de l’usurpateur Miguel Ier (3 vaisseaux de ligne, 1 frégate, 1 xébéc, 3 corvettes et 2 bricks, pour 372 canons). Les vaincus se replient sur Lisbonne en déplorant entre 200 et 300 hommes tués ou blessés et 6 navires perdus. Les vainqueurs ont 30 tués et 60 blessés. Le commandant des navires absolutistes, Manuel Antonio Marreiros, est mort dans les combats.
samedi 6 juillet
A la nouvelle de la victoire de la veille, don Pedro nomme l’amiral Napier vicomte du cap Saint-Vincent.
1834
mercredi 15 janvier
A 130 km au nord de Lisbonne, l’armée libérale conquiert Leiria.
mardi 22 avril
Quadruple Alliance conclue entre l’Angleterre, l’Espagne, la France et le Portugal. Elle a pour but de maintenir les droits d’Isabelle II au trône d’Espagne et ceux de Marie II au trône du Portugal.
vendredi 16 mai
Bataille d’Asseiceira : l’armée libérale du duc de Terceira (6 000 fantassins, 500 cavaliers et 11 canons) ont remporté une victoire décisive au sud de Tomar sur les forces miguelistes du colonel Guedes, vicomte de Montalegre (5 500 fantassins, 500 cavaliers et 12 canons). Les vaincus déplorent 2 900 tués ou blessés et 1 400 prisonniers, les vainqueurs 400 morts ou blessés.
samedi 24 mai
Le roi Miguel Ier capitule devant son frère Pierre Ier, empereur du Brésil.
lundi 26 mai
Michel Ier (32 ans) est banni. Marie II de Bragance (15 ans) est restaurée. Dom Pedro de Sousa-Holstein est fait duc de Palmela et nommé Premier ministre.
vendredi 30 mai
Le ministre de la Justice Joaquim António de Aguiar promulgue une loi sur la saisie de « tous les couvents, monastères, collèges, hospices et autres maisons » appartenant aux ordres religieux catholiques.
lundi 24 novembre
Décès au palais de Queluz de l'ancien roi Pierre IV (Pierre Ier du Brésil), à l’âge de 36 ans.
1835
lundi 26 janvier
La jeune reine du Portugal Marie II (15 ans) épouse dans la cathédrale de Lisbonne le Français Auguste de Beauharnais (24 ans), deuxième duc de Leuchtenberg et fils du général Eugène de Beauharnais (beau-fils de Napoléon Ier).
samedi 28 mars
La jeune reine Marie II est veuve deux mois seulement après son mariage. Son époux Auguste de Beauharnais est décédé de maladie (diphtérie) au palais das Necessidades, à Lisbonne. N’étant âgé que de 24 ans, la rumeur court qu’il aurait pu être empoisonné.
mercredi 27 mai
Le maréchal João Carlos d’Oliveira e Daun, marquis de Saldanha, succède au marquis de Palmela comme Premier ministre.
mercredi 18 novembre
L’indépendant José Jorge Loureiro succède au maréchal et marquis de Saldanha comme Premier ministre.
dans l’année
Introduction de la machine à vapeur au Portugal.
1836
jeudi 8 septembre
Révolution septembriste : les partisans du retour à un régime constitutionnel se soulèvent avec l’appui du peuple de Lisbonne et de l’armée. Ils rétablissent la Constitution libérale de 1822, que jure la reine.
lundi 26 septembre
Le ministre Passos Manuel décrète la création d’un Panthéon national dédié aux grandes personnalités portugaises. Mais aucun lieu n’est choisi pour son emplacement (en 1916 il sera décidé de l’établir dans l’église inachevée de Santa Engracia.
samedi 5 novembre
L’ancien ministre de la Marine, Bernardo, marquis Sa de Bandeira, est nommé Premier ministre.
dans l’année
L’ancien Premier ministre Palmela est exilé en Angleterre.
Marie II de Bragance (17 ans) épouse Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha.
L’écrivain romantique Almeida Garrett fonde le Théâtre national et le Conservatoire national.
1837
vendredi 2 juin
Antonio Dias de Oliveira succède au marquis Sa de Bandeira comme Premier ministre.
jeudi 10 août
Sa de Bandeira redevient Premier ministre.
samedi 16 septembre
La jeune reine Marie II (18 ans) a donné naissance à Lisbonne à son premier enfant, un fils prénommé Pierre (V).
mercredi 20 septembre
Convention de Chaves, suite à la bataille de Ruivães qui marque la fin de la révolte chartiste.
dans l’année
Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha, mari de Marie II, prend le titre de roi (Ferdinand II).
Le gouverneur noir de la Guinée portugaise [Guinée-Bissau], Honorio Pereira Barreto, agrandit les possessions du Portugal en achetant des terres aux chefs locaux avec sa fortune personnelle.
1838
mardi 13 mars
Massacre du Rossio [aujourd’hui Place Pedro IV] lors d’une révolte populaire à Lisbonne.
lundi 11 juin
Un décret ordonne le transfert de la capitale du Cap-Vert de Praia à l’île de São Vicente (mais la résistance des habitants de Praia empêchera l’application de cette décision).
en septembre
Les Cortès constituantes élaborent une constitution libérale, sur un fond de tentatives de coups d’Etat. C’est un texte de compromis, imposé par Sà da Bandeira, qui maintient la séparation des pouvoirs, supprime le pouvoir « modérateur » du roi, établit le bicaméralisme et le droit de veto absolu du roi.
mercredi 31 octobre
Naissance à Lisbonne d’un second fils de la reine Marie II, Louis.
dans l’année
Des mesures sont prises pour permettre à tous l’achat des biens des ordres religieux supprimés en 1834, pour rendre l’enseignement primaire gratuit et pour promouvoir l’enseignement de la médecine et des sciences.
Réforme des prazos au Mozambique. Les prazeros deviennent des représentants officiels du gouvernement portugais, avec le grade de capitaines de forteresse, des décorations et des titres honorifiques (le système persistera, avec ses abus, jusqu’à la fin du siècle).
1839
jeudi 18 avril
Le baron da Ribeira da Sabrosa succède au marquis Sa de Bandeira comme Premier ministre.
dans l’année
Difficultés du gouvernement septembriste.
Dépression économique au Portugal.
1840
1842
Le duc de Palmela est autorisé à rentrer au Portugal.
1843
samedi 14 janvier
Un mouvement insurrectionnel se déclenche à Porto.
jeudi 9 février
Le gouvernement septembriste est renversé. Costa Cabral devient président du conseil. Retour à la Charte de 1826 : libéralisme privilégiant les intérêts de la bourgeoisie marchande ou de la nouvelle aristocratie enrichie par l’achat des biens nationaux. Les chartistes veulent maintenir le pays dans le marché international, en sauvant les restes de l’empire colonial.
mercredi 15 février
Création à Lisbonne de l’opéra Polyeucte, du compositeur italien Gaetano Donizetti ; l’œuvre est censurée dans le royaume de Naples.
dans l’année
Le dernier ours du Portugal a été abattu dans la région montagneuse du Gerês (nord-ouest).
1844
1846
lundi 20 avril
Révolte de la « Maria da Fonte » causée par la famine dans le nord du pays.
samedi 16 mai
Insurrection révolutionnaire.
dimanche 17 mai
La reine renvoie le septembriste Costa Cabral.
mercredi 20 mai
Le duc de Palmela est renommé Premier ministre.
La révolte de la « Maria da Fonte » est difficilement réprimée.
mardi 6 octobre
Dix ans avoir été chef du gouvernement une première fois, le maréchal libéral João Carlos d’Oliveira e Daun, marquis de Saldanha, redevient Premier ministre. Titré duc de Saldanha, il succède au duc de Palmela.
1847
lundi 22 février
Les troupes royalistes répriment l’insurrection révolutionnaire.
mercredi 9 juin
Une expédition militaire espagnole pénètre au Portugal sous les ordres du général Concha afin de réprimer la rébellion de Porto contre le gouvernement portugais.
mardi 29 juin
Signature à Valbom (à l’est de Porto), sur les rives du Douro, de la convention de Gramido qui met fin à la guerre civile et scelle la défaite des septembristes. Le texte a été signé par les commandants des forces espagnoles et britanniques, le représentant du gouvernement de Lisbonne et les représentants de la junte de Porto.
1848
1849
lundi 18 juin
António Bernardo da Costa Cabral, comte de Tomar, succède au maréchal et duc de Saldanha comme Premier ministre.
samedi 28 juillet
L'ex-roi de Sardaigne Charles-Albert, père de Victor-Emmanuel II, est mort en exil à Porto. Il avait 52 ans.