vendredi 1er janvier
A Stalingrad, l’Armée rouge fait pression sur la 6e armée allemande, enfermée dans une poche de 260 km².
Les cinéastes polonais en exil en URSS Jersy Bossak et Aleksander Ford créent à Moscou l’Avant-garde cinématographique, chargée de réaliser des reportages sur la Pologne en lutte et les actions des partisans.
dimanche 3 janvier
L’Armée rouge reprend Mozdok dans le Caucase.
lundi 4 janvier
L’Armée rouge reprend Naltchik et le centre ferroviaire de Cherniakovsky. Elle ne se trouve plus qu’à 96 kilomètres de Rostov-sur-le-Don.
mardi 5 janvier
Les Soviétiques s’emparent de Tsimliansk et de Morozovsk, les principaux aéroports utilisés par la Luftwaffe pour ravitailler Stalingrad.
Dans l’est de l’Ukraine, les Allemands procèdent à des arrestations massives à Krasnodon pour tenter de mettre fin aux agissements du mouvement de résistance de la « Jeune Garde » : 70 exécutions en janvier et début février.
samedi 9 janvier
Hitler réclamant un combat jusqu’au bout, Paulus rejette la proposition soviétique de cessez-le-feu.
dimanche 10 janvier
A Stalingrad, les troupes de Rokossovski attaquent le périmètre défensif de la 6e armée allemande.
nuit du dimanche 10 au lundi 11 janvier
Par une température de - 23°, l’Armée rouge a déclenché l’opération Iskra (« Etincelle »), qui doit, si elle réussit, libérer Leningrad. 2 000 canons et mortiers ont commencé sont entrés en action tandis que les soldats d’élite de la 2e armée de choc, en uniforme blanc, attaquaient en direction de Schlüsselburg (Petrokrepost), où la Neva se jette dans le lac Ladoga. En même temps, des éléments de la 67e armée du front de Leningrad (général Govorov), appuyés par des unités de la flotte de la Baltique, s’élançaient sur les assiégeants, empruntant la rivière gelée.
lundi 11 janvier
L’Armée rouge reprend Mineralnye Vody et Piatogorsk, dans le Caucase. De l’autre côté du front, à Leningrad, la première partie de l’offensive du général Joukov a réussi. La 12e brigade d’infanterie, composée de skieurs expérimentés, a foncé à travers le blizzard pour frapper l’arrière-garde allemande. Par endroits, les Russes ne sont plus qu’à 16 kilomètres de leur objectif.
mercredi 13 janvier
Hitler reconnaît la défaite allemande à Stalingrad et proclame la guerre totale.
jeudi 14 janvier
A Stalingrad, les Soviétiques s’emparent de l’aéroport de Pitomnik. Seul celui de Gumrak permet encore aux Allemands encerclés d’être ravitaillés par pont aérien.
Le 4e corps d’armée alpin italien commence à être retiré du front russe (sur 57 000 hommes envoyés à l’est, 11 000 seulement reviendront)
vendredi 15 janvier
L’Armée rouge écrase la 2e armée hongroise sur le Don, au sud de Voronej.
A Rastenburg, Hitler donne l’ordre à la Luftwaffe de fournir 300 tonnes de ravitaillement par jour à la 6e armée à Stalingrad, objectif impossible à l’heure actuelle.
lundi 18 janvier
L’étau qui enserrait Leningrad depuis 16 mois est brisé. Dans la matinée, les troupes de secours ont fait leur jonction avec les assiégés, lorsque le capitaine Sabatkin, de la 67e armée du front de Leningrad, a échangé un mot de passe avec le capitaine Demidov, de la 2e armée venue en renfort, à la Cité ouvrière n° 5, non loin de Schlüsselburg (Petrokrepost). Il a fallu cinq jours de durs combats aux Soviétiques pour briser le cercle d’acier qui entourait la ville. Cette victoire est un triomphe personnel pour le général Gueorgui Joukov, qui est promu maréchal. Depuis le début du conflit, il est le premier militaire russe à recevoir ce titre.
Les partisans de Jaw Piwnik attaquent la prison de Pinsk [Biélorussie], parvenant à libérer tous les prisonniers et otages de l’organisation polonaise de résistance Wachlarz, qui sont conduits à Varsovie.
mardi 19 janvier
A Stalingrad, le siège de la 6e armée allemande immobilise 90 des 259 divisions soviétiques.
jeudi 21 janvier
A Stalingrad, l’Armée rouge s’empare de l’aéroport de Gumrak, le dernier encore aux mains des Allemands. Hitler câble à Paulus : « La reddition est hors de question ».
Dans le Caucase, les Soviétiques reprennent Vorochilovsk.
vendredi 22 janvier
Dans le Caucase, la base aérienne de la Luftwaffe à Salsk est prise par les Soviétiques.
samedi 23 janvier
L’Armée rouge s’empare d’Armavir, important nœud ferroviaire du Caucase.
Le dernier avion allemand quitte la poche de Stalingrad, totalement encerclée par les Soviétiques.
mardi 26 janvier
Les Soviétiques divisent en deux la poche de la 6e armée à Stalingrad.
Arrêté en 1940 pour s’être opposé au lyssenkoïsme triomphant, le brillant académicien mendelévien Nikolaï Vavilov est mort de malnutrition, en déportation en Sibérie, à Magadan (ou à Saratov). Il avait 55 ans.
mercredi 27 janvier
La ligne de chemin de fer Leningrad-Moscou est rouverte.
samedi 30 janvier
La Gestapo organise en masse des fusillades à la mitrailleuse de juifs (200 morts ?) dans un ravin près du ghetto de Letichev, en Ukraine (à l’ouest de Vinnitsa).
dimanche 31 janvier
A 7 h 35, le général von Paulus, commandant de la 5e armée allemande, capitule à Stalingrad avec 91 000 hommes (dont 24 généraux et 2 500 officiers) sur les 300 000 du départ.
mercredi 3 février
L’Armée rouge reprend Kouchtchievskaïa au sud de Rostov-sur-le-Don, et Koupiansk dans l’est de l’Ukraine.
La Finlande entame des négociations de paix avec l’URSS.
jeudi 4 février
Des forces soviétiques amphibies ont débarqué dans la péninsule de Taman, où se trouve isolée la 17e armée du général von Kleist, en vue de couper la route de la Crimée aux Allemands. La 17e armée, qui était à l’écoute de la radio soviétique, est parvenue à repousser l’attaque en deux points. Sur une troisième plage située près de Novorisiisk, en revanche, les soldats de l’Armée rouge ont établi une tête de pont.
vendredi 5 février
Dans le sud de la Russie, la ville de Ieïsk (kraï de Krasnodar), port sur la mer d’Azov, est libérée par les troupes du front du Nord-Caucase de l’Armée rouge. Le groupe d’armées A de von Kleist est complètement isolé dans le Kouban.
samedi 6 février
Devant les réalités militaires, Hitler est contraint à autoriser les troupes du maréchal von Manstein à se replier du Donets jusqu’à la Mius. Néanmoins, le Führer a ordonné de tenir à tout prix Kharkov, la quatrième ville d’URSS, alors que la sagesse voudrait que les Allemands l’évacuent.
mardi 9 février
L’Armée rouge continue de progresser : les troupes de Vatoutine prennent Belgorod, au nord de Kharkov, tandis que celles du général Golikov conquièrent Koursk. Le mouvement débordant des Soviétiques a pris les Allemands par surprise. A présent, toutes les lignes allemandes, d’Orel à Kharkov, sont menacées. Les Soviétiques vont désormais utiliser Koursk comme base pour prendre en tenailles Kharkov, où ils tenteront de piéger la division Panzer du général SS Hausser.
mercredi 10 février
Début sur le front de Leningrad de la bataille de Krasny Bor, dans le cadre de l’opération « Etoile polaire » : sous les ordres de Sviridov et Govorov, la 55e armée soviétique (44 000 soldats, 800 canons, 100 chars) attaque le 50e corps d’armée allemand (Georg Lindemann) et surtout la division de volontaires espagnols Azul (5 900 hommes commandés par Emilio Esteban Infantes) dans le secteur de la route et du chemin de fer Leningrad-Moscou. En une seule journée, les forces ibériques perdent 2 252 soldats (1 125 morts, 91 disparus et 1 036 blessés).
samedi 13 février
Les Allemands et Espagnols ont remporté une victoire tactique lors de la bataille de Krasny Bor. Après trois jours de combats, la 55e Armée soviétique n’est parvenue à avancer que de quatre kilomètres en ayant perdu un tiers de ses forces (entre 11 000 et 14 000 morts et autant de blessés) et la majorité de ses chars. Les Allemands et Espagnols déplorent 3 945 tués et blessés et 300 prisonniers. Les forces de l’Axe contrôlent toujours la route principale entre Moscou et Leningrad.
L’Armée rouge reprend Novotcherkassk, à 40 kilomètres au nord-est de Rostov.
dimanche 14 février
Les blindés soviétiques de Rokossovski libèrent Rostov-sur-le-Don. Vorochilovgrad [Louhansk] et Krasnodon sont également repris par l’Armée rouge dans l’est de l’Ukraine.
mardi 16 février
Les Soviétiques entrent dans les faubourgs de Kharkov, la principale base des Allemands sur le front sud.
jeudi 18 février
Contre-offensive allemande sur Kharkov.
vendredi 19 février
En Ukraine, Hitler visite le QG de von Manstein à Zaporojia. Il annonce à ses troupes que de nouvelles armes secrètes vont les aider à gagner la bataille.
samedi 20 février
Au sud de Kharkov, l’Armée rouge s’empare de Pavlograd [Pavlohrad] et attaque la poche de Krasnograd [Krasnohrad], tenue par le 2e corps blindé SS.
dimanche 21 février
Von Manstein lance une contre-offensive allemande pour reprendre Kharkov et arrêter la poussée des Soviétiques vers le Dniepr.
jeudi 25 février
Staline ordonne au général Rokossovski d’attaquer en direction de Smolensk et de Gomel [Homiel, Biélorussie]. La moitié de ses troupes seulement sont arrivées sur le front.
lundi 1er mars
Sur le front du Nord-Ouest (oblast de Novgorod), les Soviétiques reprennent Demiansk.
A Londres, des envoyés soviétiques informent le gouvernement polonais en exil que l’URSS a l’intention de garder la Pologne orientale.
Formation à Moscou de l’Union patriotique polonaise.
mardi 2 mars
Mussolini évacue ses troupes du front soviétique.
mercredi 3 mars
L’Armée rouge enlève Rjev, base des Allemands sur le front de Moscou.
vendredi 5 mars
En Ukraine, les Panzer de von Manstein avancent vers Kharkov et Belgorod. Près d’Izioum, des blocs de glace flottant empêchent les Allemands de construire un pont sur le Donets.
Erich Kohl, commissaire du Reich en Ukraine, affirme sans rougir : « Même l’Allemand le plus humble vaut racialement et biologiquement mille fois plus que toute autre personne ».
samedi 6 ou dimanche 7 mars
Le Soviet suprême accorde à Staline le rang de maréchal d’URSS.
dimanche 7 mars
Des unités de Panzer attaquent la 6e armée soviétique à Krasnograd.
mardi 9 mars
Le général SS Hausser contre-attaque au nord et à l’ouest de Kharkov.
mercredi 10 mars
Sortie à Moscou de Stalingrad, de L. Varlamov, récit filmé de la bataille du même nom.
du dimanche 14 au lundi 15 mars
L'Allemand von Manstein reprend Kharkov.
mardi 16 mars
Staline insiste à nouveau auprès de Churchill pour l’ouverture d’un second front pour soulager la pression sur les Soviétiques.
dimanche 21 mars
Le dégel et la boue bloquent les opérations. Von Manstein reprend cependant Belgorod.
lundi 22 mars
En Biélorussie, des SS à la recherche de partisans encerclent la ville de Khatyn : plus de 150 habitants sont conduits dans une grange et brûlées vives.
dimanche 28 mars
Le compositeur et pianiste russe Sergueï Rachmaninov est mort à Beverly Hills, aux Etats-Unis (Californie). Il avait 70 ans.
mardi 30 mars
Les convois alliés vers Mourmansk sont suspendus à cause de trop lourdes pertes. Staline soupçonne des motifs politiques.
mercredi 31 mars
L’Armée rouge reprend Anastasievsk, au nord de Novorossiisk, dans le Caucase.
lundi 5 avril
Première victoire dans le ciel russe du groupe de chasse Normandie des FAFL (France libre). Un Focke-Wulf 190A-8 a été abattu par les chasseurs Yak 1 de Preziosi et Durand.
mercredi 7 avril
Dans l’ouest de l’Ukraine, la plupart des juifs de Terebovlia (soit 1 100 personnes pour une population de 7 000 habitants) sont fusillés par les Allemands dans le village voisin de Plebanivka.
lundi 12 avril
Le général Vlassov (fait prisonnier par les allemands en juillet 1942) publie un programme nationaliste anti-bolchevique. Il fonde la Comité de libération russe de Smolensk et l'Armée de libération russe (ROA), qui n'auront que très peu de pouvoirs.
Staline écrit à Churchill qu’il est enchanté des dommages infligés aux centres industriels allemands.
mardi 13 avril
La radio allemande (Großdeutsche Rundfunk) annonce que les Allemands ont découvert à Katyn, près de Smolensk, des charniers contenant les restes de 4 500 officiers polonais qui auraient été assassinés en 1939-1940 par les Soviétiques (Moscou nie toute implication avant de reconnaître en 1990 son rôle dans ce massacre ; soucieux de maintenir la cohésion du Front anti-hitlérien, les Alliés occidentaux vont soutenir la thèse stalinienne d’un crime perpétré par les Allemands).
mercredi 14 avril
Le fils de Staline, Iakov Djougachvili, est mort dans le camp de concentration allemand de Sachsenhausen. Il avait 36 ans. Officiellement, il a trouvé la mort en touchant une clôture électrique lors d’une tentative d’évasion (selon d’autres, il se serait suicidé ou aurait été exécuté sur ordre d’Hitler après le refus de Staline d’échanger son fils contre le maréchal Paulus).
jeudi 15 avril
Suite à la découverte des charniers de Katyn, le gouvernement polonais en exil rompt ses relations diplomatiques avec l'Union soviétique. Soucieux de maintenir la cohésion du Front anti-hitlérien, les Alliés occidentaux soutiennent la thèse stalinienne d’un crime perpétré par les Allemands.
vendredi 16 avril
Le gouvernement polonais en exil à Londres demande à la Croix-Rouge d’enquêter sur le massacre de Katyn.
A Mexico, Ramon Mercader, alias Jacques Mornard, est condamné à 20 ans de prison pour le meurtre de Léon Trotski.
dimanche 18 avril
L’URSS accuse la Gestapo d’avoir inventé le massacre de Katyn.
lundi 19 avril
Le ministère de l’Intérieur fonde le service de renseignement SMERSCH, en charge de la traque et de l’élimination des espions, des traîtres, déserteurs, criminels et lâches de l’Armée rouge. Son chef, Viktor Semionovitch Abakoumov, n’a de comptes à rendre qu’à Staline (le SMERSCH sera dissous en 1946).
Une ordonnance introduit une nouvelle forme d'exécution : la peine de mort par pendaison.
samedi 24 avril
Moscou rompt avec le gouvernement polonais de Londres.
jeudi 29 avril
Une série d’attaques de l’Armée rouge repousse lentement les Allemands du Caucase.
vendredi 30 avril
A Londres, le gouvernement polonais en exil tente d’améliorer ses relations avec l’URSS. Il retire sa demande d’enquête sur le massacre de Katyn.
samedi 1er mai
A Berlin, la Commission médicale internationale confirme que le massacre de Katyn a eu lieu en 1940 et que les Soviétiques peuvent en être les auteurs.
mercredi 5 mai
L’Armée rouge reprend Krimsk et Neberjaisk, dans le Kouban.
A Moscou, Staline déclare qu’il souhaite voir, après la victoire, une Pologne libre et solide.
samedi 15 mai
Pour faire un geste en direction des Alliés, Staline accepte de dissoudre le 10 juin le Komintern, à la grande surprise même de ses responsables (fin de la 3e Internationale).
dimanche 16 mai
Les Allemands lancent l’opération « Baron gitan » pour éliminer les partisans soviétiques.
samedi 22 mai
Inauguration de l’hôpital soviétique (chouravi) de Téhéran (Iran).
mercredi 2 juin
Les Allemands bombardent Koursk. Dans le même temps, les Soviétiques lancent un raid sur Kiev.
jeudi 3 juin
Dans le centre de la Biélorussie, les Allemands lancent l’opération « Cottbus », dirigée contre les partisans soviétiques de la région de Borissov [Baryssaw].
jeudi 10 juin
700 bombardiers de nuit soviétiques attaquent les aéroports à l’ouest de Koursk et les positions allemandes de Iaroslavl ; 19 appareils sont abattus.
Dissolution effective du Komintern, l’Internationale communiste (Troisième Internationale) fondée à Moscou en 1919.
samedi 12 juin
Les Allemands liquident le ghetto juif de Brzeżany [aujourd’hui Berezhany, dans l’ouest de l’Ukraine]. Environ 1 180 juifs sont conduits dans le vieux cimetière juif de la ville et abattus.
mardi 15 juin
La Turquie réaffirme sa neutralité, en confirmant ses traités d’amitié séparés avec l’URSS et l’Allemagne.
mercredi 16 juin
Les relations diplomatiques franco-soviétiques, rompues avec la France pétainiste en juin 1941, sont rétablies avec la France libre.
lundi 21 juin
A Berlin, Himmler ordonne de liquider tous les ghettos juifs des territoires soviétiques occupés.
mardi 22 juin
Pour le deuxième anniversaire de l’invasion, Radio Moscou affirme que 6,4 millions d’Allemands ont été tués ou fait prisonniers.
lundi 5 juillet
La Wehrmacht lance l’opération « Citadelle » sur le front de l’Est : début dans le village de Prokhorovka de la bataille de blindés de Koursk. Le maréchal von Manstein décide de prendre le saillant de Koursk en tenaille avec toutes ses réserves blindées (780 900 hommes, 2 928 chars et 9 96 canons et mortiers) ; l’attaque est menée sur un front de 270 kilomètres. Le char Panther est utilisé pour la première fois. En face, les Soviétiques disposent de 1 910 361 hommes, 5 128 chars et 25 013 canons et mortiers.
dimanche 11 juillet
Le massacre des civils polonais de Volhynie et Galicie orientale par l’Armée insurrectionnelle ukrainienne atteint son paroxysme jusqu’en août (entre 35 000 et 100 000 personnes auront été tuées entre 1942 et 1944).
lundi 12 juillet
D'autres blindés soviétiques percent le front au nord de Koursk et reprennent Orel (victoire décisive).
du lundi 12 au mardi 13 juillet
Constitution au camp de prisonniers de Krasnorgosk, près de Moscou, du « Comité national de l’Allemagne libre » par des officiers allemands en captivité, des émigrés communistes et des intellectuels en exil : publication d’un manifeste diffusé par radio-Moscou. Le général von Seydlitz, ancien adjoint de von Paulus à Stalingrad, prend la tête de l’organisation dont l’objectif est de renverser le régime hitlérien.
mardi 13 juillet
Une contre-attaque soviétique brise l’offensive allemande de l’opération « Citadelle ». A Rastenburg, Hitler fait cesser les opérations autour de Koursk et ordonne le redéploiement de ses forces en Italie.
du mardi 13 au mercredi 14 juillet
Débâcle de l'armée allemande à Koursk. Début de la grande contre-offensive soviétique d'été. Les Allemands n'auront plus jamais l'initiative.
jeudi 22 juillet
Les forces soviétiques lancent l’offensive « Mga » au sud-est de Leningrad. Cette troisième bataille du lac Ladoga a pour but de briser le siège de la grande ville russe. Sur le front central, l’Armée rouge a repris les villes de Bolkhov et Mtsensk, au nord d’Orel, sous les attaques de la Luftwaffe.
vendredi 23 juillet
Les Allemands sont repoussés sur leurs positions de départ au nord du saillant de Koursk.
jeudi 5 août
L’Armée rouge reprend Orel et Belgorod.
Les Allemands déportent les derniers juifs de Vilnius au camp de travail de Vaivara en Estonie.
mardi 10 août
L’Armée rouge prend Khotinetz, à l’est d’Orel.
vendredi 13 août
L’Armée rouge lance l’offensive stratégique visant à libérer le bassin industriel du Donbass, dans l’est de l’Ukraine : sous les ordres de Tolboukhine et Malinovski, elle engage les fronts du Sud et du Sud-Ouest (un million d’hommes, 1 257 chars et canons d’assaut 21 000 canons et mortiers, 1 400 avions) contre le groupe d’armées sud allemand de von Manstein (environ 400 000 soldats). Pour ce premier jour de bataille, l’aile droite du front du Sud-Ouest soviétique force le Donets et avance le long de la rive droite de la rivière.
lundi 16 août
A son tour le front soviétique du Sud passe à l’offensive dans le Donbass : les défenses allemandes sont percées sur le fleuve Mious, au sud-est de Stalino [Donetsk].
Les Soviétiques reprennent Jidra, au nord-est de Briansk.
samedi 21 août
L’Armée rouge s’empare de Zmïev, au sud de Kharkov.
du dimanche 22 au lundi 23 août
Les Allemands perdent Kharkov.
mercredi 25 août
Les forces soviétiques font une pause dans l’offensive de Donbass afin d’être renforcées en munitions et fournitures. Les Allemands ne profitent pas de ce répit pour se réorganiser.
Alexandre Bogomolov devient le premier ambassadeur d’URSS auprès de la France libre. Il avait déjà occupé cette fonction de 1940 à la rupture des relations avec la France pétainiste en juin 1941 (il restera en poste jusqu’en 1950).
vendredi 27 août
Reprise de l’offensive de l’Armée rouge dans le Donbass. La 6e armée allemande est sur le point de s’effondrer.
Après Londres et Washington la veille, Moscou reconnaît le CFLN (France libre) comme le seul représentant de la République française.
lundi 30 août
Sur le front de l’Ouest, l’Armée rouge reprend Ielna. Au sud, les armées de Tolboukhine prennent Taganrog, sur la mer d’Azov ; elles manœuvrent pour isoler les Allemands en Crimée.
mercredi 1er septembre
Les Soviétiques reprennent Dorogobouj, à 80 kilomètres à l’est de Smolensk.
Bousculées par l’Armée rouge, les troupes allemandes commencent à battre en retraite sur l’ensemble du front du Donbass.
jeudi 2 septembre
Sur le front russe du Centre, l’Armée rouge coupe la voie ferrée Briansk-Kiev. Dans le Donbass (est de l’Ukraine), elle occupe la ville industrielle d’Altchevsk (l’usine sidérurgique est détruite) et menace Stalino [Donetsk].
vendredi 3 septembre
Capitulation italienne.
samedi 4 septembre
L’Armée rouge prend le nœud ferroviaire de Merefa, au sud de Kharkov.
A Rastenburg, Hitler autorise l’évacuation de la tête de pont du Kouban dans le Caucase.
dimanche 5 septembre
Dans le Donbass, au nord de Stalino [Donetsk], les Soviétiques libèrent les villes d’Horlivka et Artemivsk.
lundi 6 septembre
L’Armée rouge libère la ville de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine.
mercredi 8 septembre
L’Armée rouge occupe Stalino [aujourd’hui Donetsk], centre industriel vital du bassin du Donets.
Restauration du patriarcat à Moscou.
jeudi 9 septembre
Contre-offensive allemande dans le Donbass. La 1re Panzerarmee attaque le 1er corps mécanisé soviétique, mal positionné (malgré des succès initiaux, ceux-ci ne seront pas exploités pleinement et la retraite allemande reprendra en Ukraine).
vendredi 10 septembre
Les Soviétiques reprennent Marioupol, sur la mer d’Azov, et débarquent à Novorossisk.
lundi 13 septembre
Cinq membres du mouvement de résistance de la « Jeune Garde » de la ville ukrainienne de Krasnodon (Ulyana Gromova, Oleg Koshevoy, Lyubov Shevtsova, Sergueï Tyulenin et Ivan Zemnukhov, tous exécutés par les Allemands en janvier et février 1943) ont été décorés à titre posthume comme « héros de l’Union soviétique ».
mardi 14 septembre
A Rastenburg, Hitler donne l’ordre à ses armées de se replier sur la ligne Panther, entre Kiev et Vitebsk.
jeudi 16 septembre
L’Armée rouge libère le port de Novorossisk, sur la mer Noire : bien qu’occupée dès 1942 par la Wehrmacht, une petite partie de la cité fut défendue avec succès pendant 225 jours par une petite unité de marins soviétiques, ce qui empêcha les Allemands de se servir des équipements portuaires…
dimanche 19 septembre
Liquidation du ghetto juif de Lida, en Biélorussie. Tous ceux qui ont survécu aux exécutions de 1942 sont rassemblés et envoyés au camp de concentration de Majdanek.
mardi 21 septembre
En Ukraine, l’Armée rouge s’empare de Tchernigov [Tchernihiv].
mercredi 22 septembre
L’offensive soviétique lancée le 13 août dans le Donbass (sud-est de l’Ukraine) s’achève sur un succès général : le front du Sud-Ouest a chassé les Allemands derrière le Dniepr à Dnipropetrovsk [Dnipro] et Zaporijjia, tandis que le front du Sud atteint le fleuve Molotchna, près de Melitopol. En 40 jours, l’Armée rouge a contraint l’armée allemande à se replier de plus de 300 kilomètres. Mais les pertes russes sont lourdes : 66 166 tués, capturés ou portés disparus, 207 000 blessés ou malades, 886 chars et canons d’assaut, 814 canons et mortiers et 327 avions détruits. Les Allemands ne revendiquent « que » 4 721 morts, 21 234 blessés et 2 985 disparus.
Dans le nord de l’Ukraine, les Allemands évacuent Poltava, non sans avoir pris le temps de détruire la ville avant de se replier.
Les Soviétiques reprennent aux Allemands la ville de Starodoub, dans l’oblast de Briansk.
jeudi 23 septembre
A Rastenburg, Hitler rejette la proposition de Goebbels de faire la paix soit avec Staline, soit avec Churchill, pour éviter de combattre sur deux fronts.
vendredi 24 septembre
Les nazis ont liquidé le ghetto juif de Vilnius, en Lituanie.
samedi 25 septembre
L’offensive « Mga » (troisième bataille du lac Ladoga), lancée le 22 juillet pour briser le siège de Leningrad, est un échec pour l’Armée rouge. En revanche, plus au sud, les Soviétiques ont repris Smolensk.
dimanche 26 septembre
L’Armée rouge atteint les faubourgs de Kiev.
mercredi 29 septembre
Les Soviétiques reprennent le contrôle de la voie ferrée Smolensk-Vitebsk, sur le front ouest. Au sud, ils s’emparent de Krementchoug, sur la rive gauche du Dniepr.
vendredi 1er octobre
Les forces soviétiques commencent à franchir le Dniepr.
mercredi 6 octobre
Sortie du film de guerre Deux combattants (Dva boïtsa), réalisé par Leonid Loukov d’après la nouvelle de Lev Slavine Mes compatriotes, avec Boris Andreïev et Mark Bernes.
samedi 9 octobre
L’Armée rouge atteint le détroit de Kertch : tout le Caucase est libéré par les Soviétiques.
dimanche 10 octobre
Avec la participation des Soviétiques, les Alliés créent une Commission des nations unies sur les crimes de guerre.
lundi 11 octobre
Le groupe de chasse Normandie a remporté plus de 50 victoires sur le front russe. Il est fait compagnon de la Libération par de Gaulle.
jeudi 14 octobre
En Ukraine, les Soviétiques s’emparent de Zaporojie et se battent dans les faubourgs de Melitopol. Ils cherchent à isoler la 17e armée allemande en Crimée.
dimanche 17 octobre
Sur le front russe du Centre, l’Armée rouge franchit le Dniepr et prend Loïev [Loïew], en Biélorussie.
mardi 19 octobre
A Moscou, Viatcheslav Molotov accueille ses homologues britannique et américain pour préparer la réunion de Téhéran.
dimanche 24 octobre
Dans le sud-est de l’Ukraine, l’Armée rouge libère la ville de Melitopol après dix jours de violents combats.
lundi 25 octobre
En Ukraine, les troupes soviétiques du général Malinovski franchissent le Dniepr par surprise et prennent Dniepropetrovsk.
jeudi 28 octobre
A Berlin, Goebbels admet que l’Armée rouge a enfoncé les principales défenses allemandes, et que l’URSS est un « énorme danger ».
samedi 30 octobre
Les Allemands n’ont plus qu’une tête de pont à l’est du Dniepr.
La conférence des ministres des Affaires étrangères alliés s’achève à Moscou. Ils confirment le principe de la reddition sans conditions de l’Allemagne.
en octobre
Staline entreprend la déportation de centaines de milliers de Tchétchènes, Ingouches, Karatchaïs, Balkars, Kalmouks et Tartares.
lundi 1er novembre
Roosevelt, Churchill et Staline signent la déclaration de Moscou sur les actes inhumains.
samedi 6 novembre
Les armées soviétiques reprennent Kiev.
dimanche 7 novembre
Le commandant de la 44e armée soviétique est fait prisonnier derrière les lignes allemandes à Nikopol.
samedi 13 ou lundi 15 novembre
A l’ouest de Kiev, les forces de Vatoutine reprennent le nœud ferroviaire de Jitomir [Jytomyr].
dimanche 14 novembre
Von Manstein lance une contre-offensive pour reprendre Jitomir.
jeudi 18 novembre
Les Soviétiques évacuent Jitomir.
samedi 20 novembre
Contre-offensive de von Manstein : les Allemands reprennent Jitomir.
Des troupes soviétiques traversent le Dniepr au sud de Tcherkassy.
lundi 22 novembre
Sortie à Moscou d’Attends-moi (Jdi menia), d’Alexandre Stolper et Boris Ivanov. Ce film parle de l’héroïsme tranquille de l’arrière, des épouses des soldats.
mardi 23 novembre
Entretiens à Alger entre le général de Gaulle, chef de la France libre, et le ministre soviétique des Affaires étrangères, Vichynsky.
vendredi 26 novembre
Les Alliés, Staline, Churchill et Roosevelt, sont arrivés à Téhéran, à trois jours de l’ouverture de la conférence de Téhéran.
lundi 29 novembre
Début de la Conférence de Téhéran entre Churchill (Grande-Bretagne), Roosevelt (Etats-Unis) et Staline (URSS). Churchill remet à Staline « l’Epée de Stalingrad », spécialement forgée pour lui en Grande-Bretagne.
mardi 30 novembre
Churchill célèbre son 69e anniversaire à Téhéran, en compagnie de Roosevelt et de Staline, à un dîner organisé à la légation britannique.
mercredi 1er décembre
Moscou affirme que les partisans de Biélorussie ont tué 282 000 Allemands depuis le début de la guerre.
jeudi 2 décembre
Clôture de la conférence de Téhéran. Les trois Grands ont confirmé les accords de la Charte atlantique. Le président américain s’engage à organiser un débarquement en France en mai 1944 et le leader soviétique accepte d’ouvrir un front contre le Japon une fois l’Allemagne vaincue. Les Alliés garantissent que l’Iran sera dédommagé de ses efforts. Il retrouvera sa pleine souveraineté à la fin des hostilités. Seul des trois, Staline a rendu visite au chah. Churchill et Roosevelt ont préféré accueillir, brièvement, le jeune roi dans les ambassades.
En Ukraine, l’Armée rouge franchit le fleuve Ingoulets et parvient à moins de dix kilomètres de Znamenka.
vendredi 3 décembre
Dans l’est de la Biélorussie, les Soviétiques reprennent Dovsk, au sud de Gomel [Homiel]. En Ukraine, ils progressent à l’ouest de Tcherkassy.
jeudi 9 décembre
Dans le centre de l’Ukraine, les Soviétiques reprennent Znamienka.
dimanche 12 décembre
Signature à Moscou du traité d’amitié et d’assistance mutuelle russo-tchécoslovaque, dirigée contre l'Allemagne.
mardi 14 décembre
L’Armée rouge lance son offensive d’hiver. Elle reprend Tcherkassy en Ukraine et attaque Vitebsk à partir du saillant de Nevel en Biélorussie.
mercredi 15 décembre
Ouverture à Kharkov du premier procès de criminels de guerre allemands.
dimanche 19 décembre
A Moscou, Staline décide que L’Internationale ne sera plus l’hymne national soviétique.
Trois criminels de guerre nazis (Langheld, Retelav et Ritz) ont été pendus sur la place du marché de Kharkov.
mardi 21 décembre
Les Soviétiques détruisent une tête de pont allemande à Kherson, sur l’embouchure du Dniepr.
mercredi 22 décembre
14 284 soldats espagnols sont rapatriés du front russe en Espagne. 3 000 volontaires continuent à se battre avec les nazis au sein de la légion Azul.
vendredi 24 décembre
L’Armée rouge déclenche une grande offensive en Ukraine afin de détruire le saillant allemand du Dniepr et d’ouvrir la route de Roumanie.
samedi 25 décembre
En Biélorussie, les Soviétiques coupent la route de Vitebsk à Polotsk, vitale pour le ravitaillement allemand à l’ouest.
lundi 27 décembre
La République de Kalmoukie est dissoute en raison de l’aide apportée par la population à l’armée allemande. Ses 93 000 habitants sont déportés en Sibérie. La capitale, Elista, sera repeuplée par des Russes et rebaptisée Stepnoy.
mardi 28 ou mercredi 29 décembre
L’Armée rouge reprend Korosten dans le nord de l’Ukraine.
jeudi 30 décembre
L’Armée rouge a enfoncé les lignes allemandes du front ukrainien sur 300 kilomètres. Un millier d’agglomérations ont été reprises en six jours.
vendredi 31 décembre
La ville ukrainienne de Jitomir [Jytomyr] est libérée par les Soviétiques. Au nord, l’Armée rouge encercle Vitebsk.
A Stalingrad, l’Armée rouge fait pression sur la 6e armée allemande, enfermée dans une poche de 260 km².
Les cinéastes polonais en exil en URSS Jersy Bossak et Aleksander Ford créent à Moscou l’Avant-garde cinématographique, chargée de réaliser des reportages sur la Pologne en lutte et les actions des partisans.
dimanche 3 janvier
L’Armée rouge reprend Mozdok dans le Caucase.
lundi 4 janvier
L’Armée rouge reprend Naltchik et le centre ferroviaire de Cherniakovsky. Elle ne se trouve plus qu’à 96 kilomètres de Rostov-sur-le-Don.
mardi 5 janvier
Les Soviétiques s’emparent de Tsimliansk et de Morozovsk, les principaux aéroports utilisés par la Luftwaffe pour ravitailler Stalingrad.
Dans l’est de l’Ukraine, les Allemands procèdent à des arrestations massives à Krasnodon pour tenter de mettre fin aux agissements du mouvement de résistance de la « Jeune Garde » : 70 exécutions en janvier et début février.
samedi 9 janvier
Hitler réclamant un combat jusqu’au bout, Paulus rejette la proposition soviétique de cessez-le-feu.
dimanche 10 janvier
A Stalingrad, les troupes de Rokossovski attaquent le périmètre défensif de la 6e armée allemande.
nuit du dimanche 10 au lundi 11 janvier
Par une température de - 23°, l’Armée rouge a déclenché l’opération Iskra (« Etincelle »), qui doit, si elle réussit, libérer Leningrad. 2 000 canons et mortiers ont commencé sont entrés en action tandis que les soldats d’élite de la 2e armée de choc, en uniforme blanc, attaquaient en direction de Schlüsselburg (Petrokrepost), où la Neva se jette dans le lac Ladoga. En même temps, des éléments de la 67e armée du front de Leningrad (général Govorov), appuyés par des unités de la flotte de la Baltique, s’élançaient sur les assiégeants, empruntant la rivière gelée.
lundi 11 janvier
L’Armée rouge reprend Mineralnye Vody et Piatogorsk, dans le Caucase. De l’autre côté du front, à Leningrad, la première partie de l’offensive du général Joukov a réussi. La 12e brigade d’infanterie, composée de skieurs expérimentés, a foncé à travers le blizzard pour frapper l’arrière-garde allemande. Par endroits, les Russes ne sont plus qu’à 16 kilomètres de leur objectif.
mercredi 13 janvier
Hitler reconnaît la défaite allemande à Stalingrad et proclame la guerre totale.
jeudi 14 janvier
A Stalingrad, les Soviétiques s’emparent de l’aéroport de Pitomnik. Seul celui de Gumrak permet encore aux Allemands encerclés d’être ravitaillés par pont aérien.
Le 4e corps d’armée alpin italien commence à être retiré du front russe (sur 57 000 hommes envoyés à l’est, 11 000 seulement reviendront)
vendredi 15 janvier
L’Armée rouge écrase la 2e armée hongroise sur le Don, au sud de Voronej.
A Rastenburg, Hitler donne l’ordre à la Luftwaffe de fournir 300 tonnes de ravitaillement par jour à la 6e armée à Stalingrad, objectif impossible à l’heure actuelle.
lundi 18 janvier
L’étau qui enserrait Leningrad depuis 16 mois est brisé. Dans la matinée, les troupes de secours ont fait leur jonction avec les assiégés, lorsque le capitaine Sabatkin, de la 67e armée du front de Leningrad, a échangé un mot de passe avec le capitaine Demidov, de la 2e armée venue en renfort, à la Cité ouvrière n° 5, non loin de Schlüsselburg (Petrokrepost). Il a fallu cinq jours de durs combats aux Soviétiques pour briser le cercle d’acier qui entourait la ville. Cette victoire est un triomphe personnel pour le général Gueorgui Joukov, qui est promu maréchal. Depuis le début du conflit, il est le premier militaire russe à recevoir ce titre.
Les partisans de Jaw Piwnik attaquent la prison de Pinsk [Biélorussie], parvenant à libérer tous les prisonniers et otages de l’organisation polonaise de résistance Wachlarz, qui sont conduits à Varsovie.
mardi 19 janvier
A Stalingrad, le siège de la 6e armée allemande immobilise 90 des 259 divisions soviétiques.
jeudi 21 janvier
A Stalingrad, l’Armée rouge s’empare de l’aéroport de Gumrak, le dernier encore aux mains des Allemands. Hitler câble à Paulus : « La reddition est hors de question ».
Dans le Caucase, les Soviétiques reprennent Vorochilovsk.
vendredi 22 janvier
Dans le Caucase, la base aérienne de la Luftwaffe à Salsk est prise par les Soviétiques.
samedi 23 janvier
L’Armée rouge s’empare d’Armavir, important nœud ferroviaire du Caucase.
Le dernier avion allemand quitte la poche de Stalingrad, totalement encerclée par les Soviétiques.
mardi 26 janvier
Les Soviétiques divisent en deux la poche de la 6e armée à Stalingrad.
Arrêté en 1940 pour s’être opposé au lyssenkoïsme triomphant, le brillant académicien mendelévien Nikolaï Vavilov est mort de malnutrition, en déportation en Sibérie, à Magadan (ou à Saratov). Il avait 55 ans.
mercredi 27 janvier
La ligne de chemin de fer Leningrad-Moscou est rouverte.
samedi 30 janvier
La Gestapo organise en masse des fusillades à la mitrailleuse de juifs (200 morts ?) dans un ravin près du ghetto de Letichev, en Ukraine (à l’ouest de Vinnitsa).
dimanche 31 janvier
A 7 h 35, le général von Paulus, commandant de la 5e armée allemande, capitule à Stalingrad avec 91 000 hommes (dont 24 généraux et 2 500 officiers) sur les 300 000 du départ.
mercredi 3 février
L’Armée rouge reprend Kouchtchievskaïa au sud de Rostov-sur-le-Don, et Koupiansk dans l’est de l’Ukraine.
La Finlande entame des négociations de paix avec l’URSS.
jeudi 4 février
Des forces soviétiques amphibies ont débarqué dans la péninsule de Taman, où se trouve isolée la 17e armée du général von Kleist, en vue de couper la route de la Crimée aux Allemands. La 17e armée, qui était à l’écoute de la radio soviétique, est parvenue à repousser l’attaque en deux points. Sur une troisième plage située près de Novorisiisk, en revanche, les soldats de l’Armée rouge ont établi une tête de pont.
vendredi 5 février
Dans le sud de la Russie, la ville de Ieïsk (kraï de Krasnodar), port sur la mer d’Azov, est libérée par les troupes du front du Nord-Caucase de l’Armée rouge. Le groupe d’armées A de von Kleist est complètement isolé dans le Kouban.
samedi 6 février
Devant les réalités militaires, Hitler est contraint à autoriser les troupes du maréchal von Manstein à se replier du Donets jusqu’à la Mius. Néanmoins, le Führer a ordonné de tenir à tout prix Kharkov, la quatrième ville d’URSS, alors que la sagesse voudrait que les Allemands l’évacuent.
mardi 9 février
L’Armée rouge continue de progresser : les troupes de Vatoutine prennent Belgorod, au nord de Kharkov, tandis que celles du général Golikov conquièrent Koursk. Le mouvement débordant des Soviétiques a pris les Allemands par surprise. A présent, toutes les lignes allemandes, d’Orel à Kharkov, sont menacées. Les Soviétiques vont désormais utiliser Koursk comme base pour prendre en tenailles Kharkov, où ils tenteront de piéger la division Panzer du général SS Hausser.
mercredi 10 février
Début sur le front de Leningrad de la bataille de Krasny Bor, dans le cadre de l’opération « Etoile polaire » : sous les ordres de Sviridov et Govorov, la 55e armée soviétique (44 000 soldats, 800 canons, 100 chars) attaque le 50e corps d’armée allemand (Georg Lindemann) et surtout la division de volontaires espagnols Azul (5 900 hommes commandés par Emilio Esteban Infantes) dans le secteur de la route et du chemin de fer Leningrad-Moscou. En une seule journée, les forces ibériques perdent 2 252 soldats (1 125 morts, 91 disparus et 1 036 blessés).
samedi 13 février
Les Allemands et Espagnols ont remporté une victoire tactique lors de la bataille de Krasny Bor. Après trois jours de combats, la 55e Armée soviétique n’est parvenue à avancer que de quatre kilomètres en ayant perdu un tiers de ses forces (entre 11 000 et 14 000 morts et autant de blessés) et la majorité de ses chars. Les Allemands et Espagnols déplorent 3 945 tués et blessés et 300 prisonniers. Les forces de l’Axe contrôlent toujours la route principale entre Moscou et Leningrad.
L’Armée rouge reprend Novotcherkassk, à 40 kilomètres au nord-est de Rostov.
dimanche 14 février
Les blindés soviétiques de Rokossovski libèrent Rostov-sur-le-Don. Vorochilovgrad [Louhansk] et Krasnodon sont également repris par l’Armée rouge dans l’est de l’Ukraine.
mardi 16 février
Les Soviétiques entrent dans les faubourgs de Kharkov, la principale base des Allemands sur le front sud.
jeudi 18 février
Contre-offensive allemande sur Kharkov.
vendredi 19 février
En Ukraine, Hitler visite le QG de von Manstein à Zaporojia. Il annonce à ses troupes que de nouvelles armes secrètes vont les aider à gagner la bataille.
samedi 20 février
Au sud de Kharkov, l’Armée rouge s’empare de Pavlograd [Pavlohrad] et attaque la poche de Krasnograd [Krasnohrad], tenue par le 2e corps blindé SS.
dimanche 21 février
Von Manstein lance une contre-offensive allemande pour reprendre Kharkov et arrêter la poussée des Soviétiques vers le Dniepr.
jeudi 25 février
Staline ordonne au général Rokossovski d’attaquer en direction de Smolensk et de Gomel [Homiel, Biélorussie]. La moitié de ses troupes seulement sont arrivées sur le front.
lundi 1er mars
Sur le front du Nord-Ouest (oblast de Novgorod), les Soviétiques reprennent Demiansk.
A Londres, des envoyés soviétiques informent le gouvernement polonais en exil que l’URSS a l’intention de garder la Pologne orientale.
Formation à Moscou de l’Union patriotique polonaise.
mardi 2 mars
Mussolini évacue ses troupes du front soviétique.
mercredi 3 mars
L’Armée rouge enlève Rjev, base des Allemands sur le front de Moscou.
vendredi 5 mars
En Ukraine, les Panzer de von Manstein avancent vers Kharkov et Belgorod. Près d’Izioum, des blocs de glace flottant empêchent les Allemands de construire un pont sur le Donets.
Erich Kohl, commissaire du Reich en Ukraine, affirme sans rougir : « Même l’Allemand le plus humble vaut racialement et biologiquement mille fois plus que toute autre personne ».
samedi 6 ou dimanche 7 mars
Le Soviet suprême accorde à Staline le rang de maréchal d’URSS.
dimanche 7 mars
Des unités de Panzer attaquent la 6e armée soviétique à Krasnograd.
mardi 9 mars
Le général SS Hausser contre-attaque au nord et à l’ouest de Kharkov.
mercredi 10 mars
Sortie à Moscou de Stalingrad, de L. Varlamov, récit filmé de la bataille du même nom.
du dimanche 14 au lundi 15 mars
L'Allemand von Manstein reprend Kharkov.
mardi 16 mars
Staline insiste à nouveau auprès de Churchill pour l’ouverture d’un second front pour soulager la pression sur les Soviétiques.
dimanche 21 mars
Le dégel et la boue bloquent les opérations. Von Manstein reprend cependant Belgorod.
lundi 22 mars
En Biélorussie, des SS à la recherche de partisans encerclent la ville de Khatyn : plus de 150 habitants sont conduits dans une grange et brûlées vives.
dimanche 28 mars
Le compositeur et pianiste russe Sergueï Rachmaninov est mort à Beverly Hills, aux Etats-Unis (Californie). Il avait 70 ans.
mardi 30 mars
Les convois alliés vers Mourmansk sont suspendus à cause de trop lourdes pertes. Staline soupçonne des motifs politiques.
mercredi 31 mars
L’Armée rouge reprend Anastasievsk, au nord de Novorossiisk, dans le Caucase.
lundi 5 avril
Première victoire dans le ciel russe du groupe de chasse Normandie des FAFL (France libre). Un Focke-Wulf 190A-8 a été abattu par les chasseurs Yak 1 de Preziosi et Durand.
mercredi 7 avril
Dans l’ouest de l’Ukraine, la plupart des juifs de Terebovlia (soit 1 100 personnes pour une population de 7 000 habitants) sont fusillés par les Allemands dans le village voisin de Plebanivka.
lundi 12 avril
Le général Vlassov (fait prisonnier par les allemands en juillet 1942) publie un programme nationaliste anti-bolchevique. Il fonde la Comité de libération russe de Smolensk et l'Armée de libération russe (ROA), qui n'auront que très peu de pouvoirs.
Staline écrit à Churchill qu’il est enchanté des dommages infligés aux centres industriels allemands.
mardi 13 avril
La radio allemande (Großdeutsche Rundfunk) annonce que les Allemands ont découvert à Katyn, près de Smolensk, des charniers contenant les restes de 4 500 officiers polonais qui auraient été assassinés en 1939-1940 par les Soviétiques (Moscou nie toute implication avant de reconnaître en 1990 son rôle dans ce massacre ; soucieux de maintenir la cohésion du Front anti-hitlérien, les Alliés occidentaux vont soutenir la thèse stalinienne d’un crime perpétré par les Allemands).
mercredi 14 avril
Le fils de Staline, Iakov Djougachvili, est mort dans le camp de concentration allemand de Sachsenhausen. Il avait 36 ans. Officiellement, il a trouvé la mort en touchant une clôture électrique lors d’une tentative d’évasion (selon d’autres, il se serait suicidé ou aurait été exécuté sur ordre d’Hitler après le refus de Staline d’échanger son fils contre le maréchal Paulus).
jeudi 15 avril
Suite à la découverte des charniers de Katyn, le gouvernement polonais en exil rompt ses relations diplomatiques avec l'Union soviétique. Soucieux de maintenir la cohésion du Front anti-hitlérien, les Alliés occidentaux soutiennent la thèse stalinienne d’un crime perpétré par les Allemands.
vendredi 16 avril
Le gouvernement polonais en exil à Londres demande à la Croix-Rouge d’enquêter sur le massacre de Katyn.
A Mexico, Ramon Mercader, alias Jacques Mornard, est condamné à 20 ans de prison pour le meurtre de Léon Trotski.
dimanche 18 avril
L’URSS accuse la Gestapo d’avoir inventé le massacre de Katyn.
lundi 19 avril
Le ministère de l’Intérieur fonde le service de renseignement SMERSCH, en charge de la traque et de l’élimination des espions, des traîtres, déserteurs, criminels et lâches de l’Armée rouge. Son chef, Viktor Semionovitch Abakoumov, n’a de comptes à rendre qu’à Staline (le SMERSCH sera dissous en 1946).
Une ordonnance introduit une nouvelle forme d'exécution : la peine de mort par pendaison.
samedi 24 avril
Moscou rompt avec le gouvernement polonais de Londres.
jeudi 29 avril
Une série d’attaques de l’Armée rouge repousse lentement les Allemands du Caucase.
vendredi 30 avril
A Londres, le gouvernement polonais en exil tente d’améliorer ses relations avec l’URSS. Il retire sa demande d’enquête sur le massacre de Katyn.
samedi 1er mai
A Berlin, la Commission médicale internationale confirme que le massacre de Katyn a eu lieu en 1940 et que les Soviétiques peuvent en être les auteurs.
mercredi 5 mai
L’Armée rouge reprend Krimsk et Neberjaisk, dans le Kouban.
A Moscou, Staline déclare qu’il souhaite voir, après la victoire, une Pologne libre et solide.
samedi 15 mai
Pour faire un geste en direction des Alliés, Staline accepte de dissoudre le 10 juin le Komintern, à la grande surprise même de ses responsables (fin de la 3e Internationale).
dimanche 16 mai
Les Allemands lancent l’opération « Baron gitan » pour éliminer les partisans soviétiques.
samedi 22 mai
Inauguration de l’hôpital soviétique (chouravi) de Téhéran (Iran).
mercredi 2 juin
Les Allemands bombardent Koursk. Dans le même temps, les Soviétiques lancent un raid sur Kiev.
jeudi 3 juin
Dans le centre de la Biélorussie, les Allemands lancent l’opération « Cottbus », dirigée contre les partisans soviétiques de la région de Borissov [Baryssaw].
jeudi 10 juin
700 bombardiers de nuit soviétiques attaquent les aéroports à l’ouest de Koursk et les positions allemandes de Iaroslavl ; 19 appareils sont abattus.
Dissolution effective du Komintern, l’Internationale communiste (Troisième Internationale) fondée à Moscou en 1919.
samedi 12 juin
Les Allemands liquident le ghetto juif de Brzeżany [aujourd’hui Berezhany, dans l’ouest de l’Ukraine]. Environ 1 180 juifs sont conduits dans le vieux cimetière juif de la ville et abattus.
mardi 15 juin
La Turquie réaffirme sa neutralité, en confirmant ses traités d’amitié séparés avec l’URSS et l’Allemagne.
mercredi 16 juin
Les relations diplomatiques franco-soviétiques, rompues avec la France pétainiste en juin 1941, sont rétablies avec la France libre.
lundi 21 juin
A Berlin, Himmler ordonne de liquider tous les ghettos juifs des territoires soviétiques occupés.
mardi 22 juin
Pour le deuxième anniversaire de l’invasion, Radio Moscou affirme que 6,4 millions d’Allemands ont été tués ou fait prisonniers.
lundi 5 juillet
La Wehrmacht lance l’opération « Citadelle » sur le front de l’Est : début dans le village de Prokhorovka de la bataille de blindés de Koursk. Le maréchal von Manstein décide de prendre le saillant de Koursk en tenaille avec toutes ses réserves blindées (780 900 hommes, 2 928 chars et 9 96 canons et mortiers) ; l’attaque est menée sur un front de 270 kilomètres. Le char Panther est utilisé pour la première fois. En face, les Soviétiques disposent de 1 910 361 hommes, 5 128 chars et 25 013 canons et mortiers.
dimanche 11 juillet
Le massacre des civils polonais de Volhynie et Galicie orientale par l’Armée insurrectionnelle ukrainienne atteint son paroxysme jusqu’en août (entre 35 000 et 100 000 personnes auront été tuées entre 1942 et 1944).
lundi 12 juillet
D'autres blindés soviétiques percent le front au nord de Koursk et reprennent Orel (victoire décisive).
du lundi 12 au mardi 13 juillet
Constitution au camp de prisonniers de Krasnorgosk, près de Moscou, du « Comité national de l’Allemagne libre » par des officiers allemands en captivité, des émigrés communistes et des intellectuels en exil : publication d’un manifeste diffusé par radio-Moscou. Le général von Seydlitz, ancien adjoint de von Paulus à Stalingrad, prend la tête de l’organisation dont l’objectif est de renverser le régime hitlérien.
mardi 13 juillet
Une contre-attaque soviétique brise l’offensive allemande de l’opération « Citadelle ». A Rastenburg, Hitler fait cesser les opérations autour de Koursk et ordonne le redéploiement de ses forces en Italie.
du mardi 13 au mercredi 14 juillet
Débâcle de l'armée allemande à Koursk. Début de la grande contre-offensive soviétique d'été. Les Allemands n'auront plus jamais l'initiative.
jeudi 22 juillet
Les forces soviétiques lancent l’offensive « Mga » au sud-est de Leningrad. Cette troisième bataille du lac Ladoga a pour but de briser le siège de la grande ville russe. Sur le front central, l’Armée rouge a repris les villes de Bolkhov et Mtsensk, au nord d’Orel, sous les attaques de la Luftwaffe.
vendredi 23 juillet
Les Allemands sont repoussés sur leurs positions de départ au nord du saillant de Koursk.
jeudi 5 août
L’Armée rouge reprend Orel et Belgorod.
Les Allemands déportent les derniers juifs de Vilnius au camp de travail de Vaivara en Estonie.
mardi 10 août
L’Armée rouge prend Khotinetz, à l’est d’Orel.
vendredi 13 août
L’Armée rouge lance l’offensive stratégique visant à libérer le bassin industriel du Donbass, dans l’est de l’Ukraine : sous les ordres de Tolboukhine et Malinovski, elle engage les fronts du Sud et du Sud-Ouest (un million d’hommes, 1 257 chars et canons d’assaut 21 000 canons et mortiers, 1 400 avions) contre le groupe d’armées sud allemand de von Manstein (environ 400 000 soldats). Pour ce premier jour de bataille, l’aile droite du front du Sud-Ouest soviétique force le Donets et avance le long de la rive droite de la rivière.
lundi 16 août
A son tour le front soviétique du Sud passe à l’offensive dans le Donbass : les défenses allemandes sont percées sur le fleuve Mious, au sud-est de Stalino [Donetsk].
Les Soviétiques reprennent Jidra, au nord-est de Briansk.
samedi 21 août
L’Armée rouge s’empare de Zmïev, au sud de Kharkov.
du dimanche 22 au lundi 23 août
Les Allemands perdent Kharkov.
mercredi 25 août
Les forces soviétiques font une pause dans l’offensive de Donbass afin d’être renforcées en munitions et fournitures. Les Allemands ne profitent pas de ce répit pour se réorganiser.
Alexandre Bogomolov devient le premier ambassadeur d’URSS auprès de la France libre. Il avait déjà occupé cette fonction de 1940 à la rupture des relations avec la France pétainiste en juin 1941 (il restera en poste jusqu’en 1950).
vendredi 27 août
Reprise de l’offensive de l’Armée rouge dans le Donbass. La 6e armée allemande est sur le point de s’effondrer.
Après Londres et Washington la veille, Moscou reconnaît le CFLN (France libre) comme le seul représentant de la République française.
lundi 30 août
Sur le front de l’Ouest, l’Armée rouge reprend Ielna. Au sud, les armées de Tolboukhine prennent Taganrog, sur la mer d’Azov ; elles manœuvrent pour isoler les Allemands en Crimée.
mercredi 1er septembre
Les Soviétiques reprennent Dorogobouj, à 80 kilomètres à l’est de Smolensk.
Bousculées par l’Armée rouge, les troupes allemandes commencent à battre en retraite sur l’ensemble du front du Donbass.
jeudi 2 septembre
Sur le front russe du Centre, l’Armée rouge coupe la voie ferrée Briansk-Kiev. Dans le Donbass (est de l’Ukraine), elle occupe la ville industrielle d’Altchevsk (l’usine sidérurgique est détruite) et menace Stalino [Donetsk].
vendredi 3 septembre
Capitulation italienne.
samedi 4 septembre
L’Armée rouge prend le nœud ferroviaire de Merefa, au sud de Kharkov.
A Rastenburg, Hitler autorise l’évacuation de la tête de pont du Kouban dans le Caucase.
dimanche 5 septembre
Dans le Donbass, au nord de Stalino [Donetsk], les Soviétiques libèrent les villes d’Horlivka et Artemivsk.
lundi 6 septembre
L’Armée rouge libère la ville de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine.
mercredi 8 septembre
L’Armée rouge occupe Stalino [aujourd’hui Donetsk], centre industriel vital du bassin du Donets.
Restauration du patriarcat à Moscou.
jeudi 9 septembre
Contre-offensive allemande dans le Donbass. La 1re Panzerarmee attaque le 1er corps mécanisé soviétique, mal positionné (malgré des succès initiaux, ceux-ci ne seront pas exploités pleinement et la retraite allemande reprendra en Ukraine).
vendredi 10 septembre
Les Soviétiques reprennent Marioupol, sur la mer d’Azov, et débarquent à Novorossisk.
lundi 13 septembre
Cinq membres du mouvement de résistance de la « Jeune Garde » de la ville ukrainienne de Krasnodon (Ulyana Gromova, Oleg Koshevoy, Lyubov Shevtsova, Sergueï Tyulenin et Ivan Zemnukhov, tous exécutés par les Allemands en janvier et février 1943) ont été décorés à titre posthume comme « héros de l’Union soviétique ».
mardi 14 septembre
A Rastenburg, Hitler donne l’ordre à ses armées de se replier sur la ligne Panther, entre Kiev et Vitebsk.
jeudi 16 septembre
L’Armée rouge libère le port de Novorossisk, sur la mer Noire : bien qu’occupée dès 1942 par la Wehrmacht, une petite partie de la cité fut défendue avec succès pendant 225 jours par une petite unité de marins soviétiques, ce qui empêcha les Allemands de se servir des équipements portuaires…
dimanche 19 septembre
Liquidation du ghetto juif de Lida, en Biélorussie. Tous ceux qui ont survécu aux exécutions de 1942 sont rassemblés et envoyés au camp de concentration de Majdanek.
mardi 21 septembre
En Ukraine, l’Armée rouge s’empare de Tchernigov [Tchernihiv].
mercredi 22 septembre
L’offensive soviétique lancée le 13 août dans le Donbass (sud-est de l’Ukraine) s’achève sur un succès général : le front du Sud-Ouest a chassé les Allemands derrière le Dniepr à Dnipropetrovsk [Dnipro] et Zaporijjia, tandis que le front du Sud atteint le fleuve Molotchna, près de Melitopol. En 40 jours, l’Armée rouge a contraint l’armée allemande à se replier de plus de 300 kilomètres. Mais les pertes russes sont lourdes : 66 166 tués, capturés ou portés disparus, 207 000 blessés ou malades, 886 chars et canons d’assaut, 814 canons et mortiers et 327 avions détruits. Les Allemands ne revendiquent « que » 4 721 morts, 21 234 blessés et 2 985 disparus.
Dans le nord de l’Ukraine, les Allemands évacuent Poltava, non sans avoir pris le temps de détruire la ville avant de se replier.
Les Soviétiques reprennent aux Allemands la ville de Starodoub, dans l’oblast de Briansk.
jeudi 23 septembre
A Rastenburg, Hitler rejette la proposition de Goebbels de faire la paix soit avec Staline, soit avec Churchill, pour éviter de combattre sur deux fronts.
vendredi 24 septembre
Les nazis ont liquidé le ghetto juif de Vilnius, en Lituanie.
samedi 25 septembre
L’offensive « Mga » (troisième bataille du lac Ladoga), lancée le 22 juillet pour briser le siège de Leningrad, est un échec pour l’Armée rouge. En revanche, plus au sud, les Soviétiques ont repris Smolensk.
dimanche 26 septembre
L’Armée rouge atteint les faubourgs de Kiev.
mercredi 29 septembre
Les Soviétiques reprennent le contrôle de la voie ferrée Smolensk-Vitebsk, sur le front ouest. Au sud, ils s’emparent de Krementchoug, sur la rive gauche du Dniepr.
vendredi 1er octobre
Les forces soviétiques commencent à franchir le Dniepr.
mercredi 6 octobre
Sortie du film de guerre Deux combattants (Dva boïtsa), réalisé par Leonid Loukov d’après la nouvelle de Lev Slavine Mes compatriotes, avec Boris Andreïev et Mark Bernes.
samedi 9 octobre
L’Armée rouge atteint le détroit de Kertch : tout le Caucase est libéré par les Soviétiques.
dimanche 10 octobre
Avec la participation des Soviétiques, les Alliés créent une Commission des nations unies sur les crimes de guerre.
lundi 11 octobre
Le groupe de chasse Normandie a remporté plus de 50 victoires sur le front russe. Il est fait compagnon de la Libération par de Gaulle.
jeudi 14 octobre
En Ukraine, les Soviétiques s’emparent de Zaporojie et se battent dans les faubourgs de Melitopol. Ils cherchent à isoler la 17e armée allemande en Crimée.
dimanche 17 octobre
Sur le front russe du Centre, l’Armée rouge franchit le Dniepr et prend Loïev [Loïew], en Biélorussie.
mardi 19 octobre
A Moscou, Viatcheslav Molotov accueille ses homologues britannique et américain pour préparer la réunion de Téhéran.
dimanche 24 octobre
Dans le sud-est de l’Ukraine, l’Armée rouge libère la ville de Melitopol après dix jours de violents combats.
lundi 25 octobre
En Ukraine, les troupes soviétiques du général Malinovski franchissent le Dniepr par surprise et prennent Dniepropetrovsk.
jeudi 28 octobre
A Berlin, Goebbels admet que l’Armée rouge a enfoncé les principales défenses allemandes, et que l’URSS est un « énorme danger ».
samedi 30 octobre
Les Allemands n’ont plus qu’une tête de pont à l’est du Dniepr.
La conférence des ministres des Affaires étrangères alliés s’achève à Moscou. Ils confirment le principe de la reddition sans conditions de l’Allemagne.
en octobre
Staline entreprend la déportation de centaines de milliers de Tchétchènes, Ingouches, Karatchaïs, Balkars, Kalmouks et Tartares.
lundi 1er novembre
Roosevelt, Churchill et Staline signent la déclaration de Moscou sur les actes inhumains.
samedi 6 novembre
Les armées soviétiques reprennent Kiev.
dimanche 7 novembre
Le commandant de la 44e armée soviétique est fait prisonnier derrière les lignes allemandes à Nikopol.
samedi 13 ou lundi 15 novembre
A l’ouest de Kiev, les forces de Vatoutine reprennent le nœud ferroviaire de Jitomir [Jytomyr].
dimanche 14 novembre
Von Manstein lance une contre-offensive pour reprendre Jitomir.
jeudi 18 novembre
Les Soviétiques évacuent Jitomir.
samedi 20 novembre
Contre-offensive de von Manstein : les Allemands reprennent Jitomir.
Des troupes soviétiques traversent le Dniepr au sud de Tcherkassy.
lundi 22 novembre
Sortie à Moscou d’Attends-moi (Jdi menia), d’Alexandre Stolper et Boris Ivanov. Ce film parle de l’héroïsme tranquille de l’arrière, des épouses des soldats.
mardi 23 novembre
Entretiens à Alger entre le général de Gaulle, chef de la France libre, et le ministre soviétique des Affaires étrangères, Vichynsky.
vendredi 26 novembre
Les Alliés, Staline, Churchill et Roosevelt, sont arrivés à Téhéran, à trois jours de l’ouverture de la conférence de Téhéran.
lundi 29 novembre
Début de la Conférence de Téhéran entre Churchill (Grande-Bretagne), Roosevelt (Etats-Unis) et Staline (URSS). Churchill remet à Staline « l’Epée de Stalingrad », spécialement forgée pour lui en Grande-Bretagne.
mardi 30 novembre
Churchill célèbre son 69e anniversaire à Téhéran, en compagnie de Roosevelt et de Staline, à un dîner organisé à la légation britannique.
mercredi 1er décembre
Moscou affirme que les partisans de Biélorussie ont tué 282 000 Allemands depuis le début de la guerre.
jeudi 2 décembre
Clôture de la conférence de Téhéran. Les trois Grands ont confirmé les accords de la Charte atlantique. Le président américain s’engage à organiser un débarquement en France en mai 1944 et le leader soviétique accepte d’ouvrir un front contre le Japon une fois l’Allemagne vaincue. Les Alliés garantissent que l’Iran sera dédommagé de ses efforts. Il retrouvera sa pleine souveraineté à la fin des hostilités. Seul des trois, Staline a rendu visite au chah. Churchill et Roosevelt ont préféré accueillir, brièvement, le jeune roi dans les ambassades.
En Ukraine, l’Armée rouge franchit le fleuve Ingoulets et parvient à moins de dix kilomètres de Znamenka.
vendredi 3 décembre
Dans l’est de la Biélorussie, les Soviétiques reprennent Dovsk, au sud de Gomel [Homiel]. En Ukraine, ils progressent à l’ouest de Tcherkassy.
jeudi 9 décembre
Dans le centre de l’Ukraine, les Soviétiques reprennent Znamienka.
dimanche 12 décembre
Signature à Moscou du traité d’amitié et d’assistance mutuelle russo-tchécoslovaque, dirigée contre l'Allemagne.
mardi 14 décembre
L’Armée rouge lance son offensive d’hiver. Elle reprend Tcherkassy en Ukraine et attaque Vitebsk à partir du saillant de Nevel en Biélorussie.
mercredi 15 décembre
Ouverture à Kharkov du premier procès de criminels de guerre allemands.
dimanche 19 décembre
A Moscou, Staline décide que L’Internationale ne sera plus l’hymne national soviétique.
Trois criminels de guerre nazis (Langheld, Retelav et Ritz) ont été pendus sur la place du marché de Kharkov.
mardi 21 décembre
Les Soviétiques détruisent une tête de pont allemande à Kherson, sur l’embouchure du Dniepr.
mercredi 22 décembre
14 284 soldats espagnols sont rapatriés du front russe en Espagne. 3 000 volontaires continuent à se battre avec les nazis au sein de la légion Azul.
vendredi 24 décembre
L’Armée rouge déclenche une grande offensive en Ukraine afin de détruire le saillant allemand du Dniepr et d’ouvrir la route de Roumanie.
samedi 25 décembre
En Biélorussie, les Soviétiques coupent la route de Vitebsk à Polotsk, vitale pour le ravitaillement allemand à l’ouest.
lundi 27 décembre
La République de Kalmoukie est dissoute en raison de l’aide apportée par la population à l’armée allemande. Ses 93 000 habitants sont déportés en Sibérie. La capitale, Elista, sera repeuplée par des Russes et rebaptisée Stepnoy.
mardi 28 ou mercredi 29 décembre
L’Armée rouge reprend Korosten dans le nord de l’Ukraine.
jeudi 30 décembre
L’Armée rouge a enfoncé les lignes allemandes du front ukrainien sur 300 kilomètres. Un millier d’agglomérations ont été reprises en six jours.
vendredi 31 décembre
La ville ukrainienne de Jitomir [Jytomyr] est libérée par les Soviétiques. Au nord, l’Armée rouge encercle Vitebsk.