La Macédoine du Nord des origines à 1949 |
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VIIe s. avant J.-C.
Relations avec le monde grec. Fondation du royaume de Macédoine (peuple d'origine indo-européenne - apparenté aux Grecs et aux Illyriens -) sous la dynastie hellénisée des Argeades.
15
L’empereur Tibère crée la province de Mésie, englobant les régions des rives sud du Danube inférieur [aujourd’hui Serbie, nord de la Bulgarie et de la Macédoine et la Dobroudja roumaine].
284
La province est coupée en deux : l'Illyrie occidentale, qui dépend de Rome, à l'ouest de la Drina, et l'Illyrie orientale, qui dépend de Salonique, à l'est de la Drina.
286
1er avril
Maximien est associé au pouvoir par Dioclétien avec le titre d’auguste. Dioclétien prend en charge la partie orientale de l’empire, Maximien la partie occidentale.
311
5 mai
L’empereur Galère meurt de maladie dans la province de Dardanie [Kosovo, sud de la Serbie, Macédoine], à l’âge de 61 ans. Licinius le remplace comme auguste dans les Balkans.
330
La dépendance de l'Illyrie orientale passe de Salonique à Constantinople.
335
19 septembre
Dalmatius est élevé au rang de césar par son oncle Constantin Ier. Il a le contrôle de la Thrace, de l’Achaïe et de la Macédoine.
337
César en Thrace, Achaïe et Macédoine, Dalmatius est tué par ses propres soldats.
388
14 juin
Parti de Thessalonique pour affronter l’usurpateur Maxime en Occident, Théodose Ier est à Stobi, en Macédoine.
518
Des tribus slaves (chtokaviens èkaviens), originaires de la région du Dniepr, commencent à envahir l'Illyrie orientale ; ils occupent la zone de Char Planina, du Pinde à Ohrid et Salonique.
540
Une grande armée bulgare ravage la Thrace et la Macédoine jusqu’en Illyrie. Elle détruit Corinthe avant d'atteindre les murs de Constantinople. Les Bulgares rentrent chez eux chargés de butin et font 120 000 prisonniers.
544
Les Huns koutrigours (Bulgares) ravagent l’Illyricum. A cette annonce, les soldats illyriens qui servent l’empire byzantin en Italie désertent et rentrent défendre leur patrie.
550
au printemps
3 000 Sklavènes franchissent le Danube et l’Hèbre [Maritza], puis se divisent pour ravager l’Illyricum et la Thrace. Ils prennent Topiron, sur le littoral, et peut-être Tsurulum, au nord-ouest d’Héraclée, puis retournent dans leur pays chargé de butin.
551
en automne
Les Sklavènes attaquent de nouveau l’Illyricum ; au retour ils sont aidés par les Gépides pour traverser le Danube.
601
à l’automne
Le stratège byzantin Pierre, frère de l’empereur Maurice, avance avec son armée en Dardanie [Kosovo, nord de la Macédoine]. Au même moment, le général avar Apsich campe près des Portes de Fer. Les deux camps négocient sans parvenir à s’entendre, mais la bataille est évitée : Pierre retourne passer l’hiver en Thrace tandis que Apsich se replie sur Constantiola.
806
Le khan des Bulgares Krum commence la conquête de la Macédoine.
863
Cyrille et Méthode traduisent les livres saints chrétiens en macédonien.
865
Evangélisation de la Macédoine (liturgie byzantine).
904
Menacé de toute part, l’empire byzantin doit abandonner l’Albanie et le sud de la Macédoine aux Bulgares.
905
Le Bulgare (saint) Naum de Preslav fonde un monastère sur le lac Ohrid [aujourd’hui en Macédoine].
910
23 décembre
(Saint) Nahum de Preslavest décédé à Ohrid. Evangélisateur de la Haute-Macédoine, il était âgé de 80 ans environ.
976
Création d'un Etat macédonien par l'empereur Samuel : Zalhumje Bosnie, Dukla et Raska jusqu'à l'Epire et la Thrace ; la capitale est Ohrid.
1014
Mort de l’empereur Samuel de Macédoine.
1015
en novembre
Bataille de Bitola. L’armée bulgare commandée par le nobles Ivats inflige une lourde défaite en Macédoine [aujourd’hui dans le sud-ouest de l’Etat de Macédoine] aux Byzantins sous les ordres de George Gonitsiat et Oreste.
1018
Domination byzantine sur la Bosnie. Les Byzantins conquièrent aussi la Serbie et la Macédoine.
1053
L’archevêque d’Ohrid (en Macédoine), soutenu par le patriarche de Constantinople Michel Cérulaire, critique les rites romains (usage du pain azyme non levé, viandes non saignées, jeûne du samedi, célibat des prêtres).
1164
Fresques byzantines du monastère Sveti Pantelejmon, sur les hauteurs de Skopje.
1258
Fin de la domination byzantine sur la Macédoine.
1282
Uroš II, roi de Serbie, conquiert la Macédoine centrale, dont Skopje, jusqu'à la Bregalnica, et Porec, Kicevo et Debar en Macédoine occidentale.
vers 1337
Boyko, fils de Danitsa, seigneur de Matka, fonde le monastère de Matka [nord-ouest de la Macédoine].
1346
16 avril (Pâques)
Le roi de Serbie Stefan Dušan se fait couronner à Skopje « empereur et autocrate de Serbie et de Romanie » (en slavon « tsar des Serbes et des Grecs », son empire va jusqu'à Athènes). Première puissance des Balkans, dont le cœur se trouve au Kosovo. Le patriarche de l’Eglise orthodoxe serbe réside à Pec.
1349
21 mai
A l’assemblée de Skopje, Stefan Dušan promulgue un code juridique, le Zadonik, qui combine la loi coutumière serbe et la jurisprudence impériale.
1355
20 décembre
Décès soudain à Diavoli [aujourd’hui Devoll, dans le sud-est de l’Albanie] du tsar serbe Stefan IX Uroš IV Dušan, à l’âge de 47 ans. Son fils Stefan Uroš V (19 ans) lui succède. L’Empire serbe éclate. Le prince Vukašin règne sur le nord et le centre de la Macédoine ; les Dèanovitch sur la Macédoine orientale.
1380 ou 1382
Les Turcs s’emparent de Monastir [Bitola].
1392
19 janvier
Les Turcs de Pacha Yiyit conquièrent Skopje.
1439
en été
Attaqué par l’udj bey d’Uskub [Skopje, en Macédoine], le roi de Bosnie accepte de verser tribut.
1677
8 mars
L’archevêque de Shkup [aujourd’hui Skopje] André Bogdan se démet en faveur de son neveu Petar Bogdan (53 ans).
de 1689 à 1690
Insurrection macédonienne menée par Karpos et matée par les Turcs.
1689
en décembre
Décès à Pristina (Kosovo) de Petar Bogdan (65 ans), archevêque de Shkup [Skopje].
1737
en été
Les Autrichiens de François Etienne de Lorraine et du général Seckendorf entrent en Macédoine et s’emparent de Niš.
1893
Fondation de l’Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne.
1896
en avril
Le sultan promet des réformes en macédoine afin de calmer l’Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne qui multiplie les actes de violence, soutenue par la Bulgarie.
1900
Bucarest subventionne les écoles des Vlaks de Macédoine (bergers nomades de langue latine) et réclame pour eux du patriarcat de Constantinople un statut religieux particulier.
1901
dimanche 16 juin
Manifestation monstres à Sofia, en Bulgarie, appelant à la révolution en Macédoine.
1903
vendredi 13 février
Des massacres sanglants en Macédoine remettent à l’ordre du jour la question balkanique.
mardi 3 mars
Le révolutionnaire bulgare de Macédoine Todor Aleksandrov, chef du district de Kocani, est arrêté par les autorités turques et transféré à Skopje (condamné à cinq ans de prison, il sera amnistié dès avril 1904).
au printemps
Les attentats à l’explosif se multiplient en Macédoine avec pour objectif d’éveiller et d’attirer l’attention de l’opinion publique européenne sur le problème de cette population macédonienne.
nuit du mercredi 29 au jeudi 30 avril
Les indépendantistes macédoniens commettent une cinquantaine d’attentats à Salonique. La Banque impériale ottomane était surtout visée.
lundi 20 juillet
La population de la Macédoine se révolte contre le pouvoir ottoman. Sous l’impulsion d’une élite intellectuelle regroupée dans l’Organisation révolutionnaire intérieure de Macédoine (ORIMA), des Macédoniens de toutes nationalités (des Bulgares, Serbes et Grecs) cherchent à rejeter la domination turque.
dimanche 2 août
Insurrection macédonienne d’Ilinden (vilayet de Monastir) : 30 000 combattants mènent la lutte contre 200 000 Turcs.
lundi 3 août
Dans le vilayet de Monastir, des rebelles macédoniens de l’Organisation révolutionnaire secrète macédonienne-Andrinople (IMRO) s’emparent de la ville de Kruševo (à 180 km au sud de Skopje). Ils y proclament la République de Kruševo, dirigée par Nikola Karev, un partisan de l’alliance de tous les peuples, y compris les musulmans, contre le sultanat.
jeudi 13 août
Après seulement dix jours d’existence, la République de Kruševo est écrasée par les autorités ottomanes : la ville est pillée et en partie incendiée. Des atrocités sont commises contre la population.
jeudi 24 septembre
Sur la question macédonienne, la Russie lance un avertissement à la Bulgarie et à la Turquie.
samedi 3 octobre
L’empereur François-Joseph et le tsar Nicolas II ont conféré, à Mürzteg, sur la situation dans les Balkans. Ils veulent éviter un conflit généralisé avec l’Empire ottoman mais ont décidé d’employer tous les moyens possibles pour amener le sultan Abdülhamid II à engager des réformes en Macédoine, sous le contrôle de la Russie, protectrice des Slaves du Sud, et de l’Autriche-Hongrie. Le ministre autrichien des Affaires étrangères, le comte Agenor Goluchowsky, vient de rendre public cet accord.
lundi 2 novembre
Fin de l'insurrection macédonienne : insurgés 1 000 morts, Turcs 5 328 tués ; la répression turque est terrible : 200 villages rasés, 4 866 morts.
mardi 3 novembre
Le gouvernement ottoman est d’accord avec le principe des propositions de réforme dans les Balkans qui lui sont soumises, mais il refuse la nomination de fonctionnaires non turcs.
1904
en avril
Bénéficiant d’une amnistie, le révolutionnaire bulgare de Macédoine Todor Aleksandrov est libéré par les autorités ottomanes huit mois après son arrestation (il reprend rapidement ses activités clandestines).
1905
mardi 10 janvier
Encerclé dans sa maison par les troupes turques de Macédoine, le révolutionnaire bulgare Aleksandrov parvient à s’échapper et à rejoindre le bande de Mishe Razvigorov.
vendredi 8 septembre
Des combats opposent bandes bulgares et soldats turcs en Macédoine.
jeudi 23 novembre
Les flottes d’Autriche-Hongrie, de Russie, de Grande-Bretagne, de France et d’Italie mouillent devant le Pirée pour protester contre la politique ottomane en Macédoine.
1907
jeudi 6 juin
Les troubles s’aggravent en Macédoine du fait des activités de bandes grecques, bulgares et serbes.
mardi 29 octobre
Le rôle des bandes bulgares et grecques dans les troubles qui agitent la Macédoine fait l’objet d’une plainte de la Turquie auprès des puissances occidentales.
1908
mi-juillet
Assassinat du général dépêché par le sultan en Macédoine pour mettre au pas les révolutionnaires turcs.
lundi 20 juillet
Plusieurs milliers de soldats, venus d’Anatolie pour combattre la rébellion macédonienne, rejoignent les rangs des insurgés.
nuit du mardi 21 au mercredi 22 juillet
L’officier révolutionnaire turc Mustafa Kemal participe à Skopje à la réunion de la section locale d’Union et Progrès (Jeunes-Turcs).
1909
lundi 15 mars
L’Italie propose une conférence internationale pour régler la question des Balkans.
dimanche 24 octobre
L’Italie et la Russie ont signé l’accord de Racconigi : dirigé contre l’Autriche-Hongrie, il vise à maintenir le statu quo territorial dans les Balkans.
1910
samedi 30 avril
Les rebelles albanais sont vaincus par les forces turques à la bataille du col de Kačanik [aujourd’hui entre le Kosovo et la Macédoine].
1911
jeudi 6 avril
Bataille de Deçiq opposant près de Tuzi, dans l’est du Monténégro, les tribus albanaises du Nord (Malesor) aux forces ottomanes. A cette occasion, le chef Dedë Gjo Luli Dedvukaj lève le drapeau albanais pour la première fois depuis Skanderbeg au XVe s.
lundi 12 juin
Le sultan Mehmed V offre des conditions de paix aux Albanais au sein de l’Empire ottoman : il accepte d’accorder une amnistie aux insurgés qui ont déposé les armes et de lever l’interdiction des écoles de langue albanaise.
jeudi 15 juin
Le sultan Mehmed V a signé à Pristina (Kosovo) une amnistie générale pour tous les participants aux rébellions de 1910 et 1911 contre l’Empire ottoman.
lundi 4 décembre
Un bombe a explosé dans une mosquée d’Istib [aujourd’hui Štip, en Macédoine du Nord] : 12 fidèles musulmans ont été tués et 20 autres blessés. Des émeutes éclatent. L’armée ottomane réplique en attaquant des nationalistes bulgares suspectés de l’attentat (14 morts et 171 blessés).
1912
dimanche 21 juillet
Les Albanais se révoltent contre les Turcs.
jeudi 15 août
Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Léopold Berchtold, propose une conférence des grandes puissances sur les Balkans.
mercredi 4 septembre
La Serbie soutient les activités de résistance des organisations de libération de la Macédoine.
jeudi 12 septembre
La Bulgarie exige de l’Empire ottoman l’autonomie de la Macédoine et menace de mobiliser en cas de refus.
mardi 1er octobre
Le ministre allemand des Affaires étrangères annonce que les grandes puissances devront se tenir à l’écart d’une guerre dans les Balkans.
jeudi 3 octobre
Les gouvernements de Serbie, de Bulgarie, de Monténégro et de Grèce adressent un ultimatum à Istanbul : l’Empire ottoman a trois jours pour accorder leur autonomie à la Macédoine, à la Vieille Serbie et à l’Albanie.
samedi 26 octobre
Les Serbes occupent Urkub.
jeudi 31 octobre
Retrait de l’armée turque après une attaque des Bulgares et de leurs alliés grecs et serbes.
lundi 4 novembre
Après la défaite rapide de ses armées, l’Empire ottoman demande à la France et à l’Autriche-Hongrie de réaliser une médiation pour rétablir la paix.
mardi 5 novembre
Bataille de Monastir entre Turcs et Serbes : 20 000 Turcs sont tués.
mardi 19 novembre
Les Etats des Balkans exigent le retrait d’Europe des troupes ottomanes, à l’exception d’un petit territoire sur le Bosphore, pour engager des négociations d’armistice.
mardi 3 décembre
Un armistice est signé entre l’Empire ottoman et ses adversaires, sauf la Grèce.
lundi 16 décembre
Ouverture à Londres de la conférence de la paix entre la Turquie et la ligue balkanique.
1913
jeudi 2 janvier
A la Conférence de Londres, l’Empire ottoman propose de renoncer à ses territoires européens, à l’exception des détroits, et d’entériner l’indépendance de l’Albanie.
mercredi 29 janvier
A Londres, les négociations entre les délégués turcs et les Etats balkaniques sont suspendues après le coup d’Etat des Jeunes-Turcs à Istanbul. La Sublime Porte trouvait par ailleurs les prétentions grecques exorbitantes.
vendredi 30 mai
Grâce à la médiation des grandes puissances européennes, la conférence des ambassadeurs réunie dans la capitale britannique aboutit à la signature du Traité de Londres qui met fin à la première guerre balkanique : l’Empire ottoman abandonne ses possessions européennes, sauf les presqu'îles de Chatalja et Gallipoli. La Roumélie est remise aux Etats alliés (Grèce, Serbie, Bulgarie et Monténégro) mais sans partage défini. Les frontières maritimes sont largement octroyées au profit de la Grèce. L’indépendance de l’Albanie, proclamée en 1912, est reconnue officiellement par les grandes puissances et ses frontières seront définies ultérieurement.
dimanche 10 août
Traité de Bucarest mettant fin à la deuxième guerre balkanique : la Bulgarie, vaincue, perd 7 695 km². La Grèce et la Serbie annexent une partie de la Macédoine, la Turquie a Andrinople, et la Roumanie reçoit la Dobroudja du Sud dont Silistra. Les Serbes ont obtenu le Kosovo, Metohija, le nord et le centre de la Macédoine.
dans l’année
Les Turcs s’emparent de Skopje.
1914
samedi 5 octobre
Face à la menace autrichienne, le gouvernement serbe quitte Belgrade pour se replier sur Skopje.
1915
mardi 14 septembre
L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, l’Empire ottoman et la Bulgarie signent une alliance. Une convention secrète attribue la partie grecque et serbe de la Macédoine à la Bulgarie contre la promesse de son entrée en guerre.
jeudi 14 octobre
Deux semaines après avoir envahi la Macédoine, la Bulgarie déclare officiellement la guerre à la Serbie. La Roumanie et la Grèce se déclarent neutres dans le conflit bulgaro-serbe.
mercredi 20 octobre
La Bulgarie entre en guerre contre les Alliés.
mercredi 1er décembre
Les Germano-Bulgares enlèvent aux Serbes la ville de Monastir [Bitola].
1916
jeudi 5 octobre
Les Bulgares sont battus à Monastir [Bitola] par les troupes franco-serbes.
dimanche 19 novembre
Les Français s’emparent de Monastir.
1917
dimanche 11 mars
Les Bulgares déclenchent la seconde bataille de Monastir [Bitola].
lundi 26 mars
La seconde bataille de Monastir est un échec pour les Bulgares qui n’ont pu reprendre la ville aux Français.
vendredi 20 juillet
Pacte de Corfou : le Premier ministre serbe Nikola Pašić a signé sur l’île grecque avec Ante Trumbić, le président du Comité yougoslave, l’accord qui prévoit après la guerre l’unification des Slaves du Sud (Serbie, Monténégro, territoires austro-hongrois méridionaux) au sein d’un futur Etat commun, le Royaume commun des Serbes, Croates et Slovènes. Mais les positions des deux parties sur la forme de ce futur Etat étant éloignées (gouvernement centraliste pour Pašić, Etat fédéral pour Trumbić), la déclaration évite d’évoquer la question du système de gouvernement, hormis qu’il sera une monarchie constitutionnelle dirigée par la dynastie serbe des Karadjordjevic.
1919
mardi 4 novembre
Le gouvernement bulgare d’Aleksandar Stamboliyski fait arrêter le révolutionnaire bulgare de Macédoine Todor Aleksandrov.
mardi 11 novembre
Le révolutionnaire macédonien Todor Aleksandrov parvient à s’évader et à entrer dans la clandestinité (il reprendra rapidement la tête d’un mouvement dirigé contre les autorités serbes).
dans l’année
Traité de Neuilly : la Bulgarie rend la partie de la Macédoine conquise pendant la guerre et la région de Strumica au royaume serbe.
1920
en novembre
Elections pour une Assemblée constituante.
mercredi 29 décembre
Le gouvernement yougoslave interdit le Parti communiste.
1921
en janvier
Nikola Pašić devient Premier ministre de l'Etat yougoslave.
mardi 28 juin
Le roi Alexandre Ier a promulgué la première Constitution du royaume des Serbes, Croates et Slovènes (constitution Vidovdan).
mardi 16 août
Le roi Pierre Ier est mort à Belgrade, à l’âge de 77 ans. Son fils Alexandre Ier (33 ans) lui succède.
1924
lundi 28 juillet
Le Serbe Ljubomir Davidović (Parti démocrate) devient Premier ministre de Yougoslavie pour la deuxième fois, à la tête d’une coalition de démocrates, de religieux slovènes et de musulmans bosniaques, avec le soutien du Parti paysan croate. Il avait déjà dirigé le gouvernement de 1919 à 1920. L’ancien ministre de l’Intérieur Vojislav Marinković obtient le portefeuille des Affaires étrangères.
Afin de discréditer le révolutionnaire bulgare de Macédoine Todor Aleksandrov, dont il n’a pu obtenir la coopération, le Komintern publie les détails du Manifeste de Mai dans le journal la Fédération des Balkans. Aleksandrov et Protogerov contactent la presse bulgare pour faire savoir qu’ils n’ont signé aucun document comme celui-ci et que ce Manifesté est un faux communiste.
dimanche 31 août
Le révolutionnaire bulgare Todor Aleksandrov est tué dans des circonstances suspectes : il a été abattu par un membre de sa bande dans le village de Sugarevo, situé dans les monts Pirin (sud-ouest de la Bulgarie). Agé de 43 ans, il se battait depuis la fin du XIXe s. pour les intérêts des Bulgares macédoniens.
1926
jeudi 8 avril
Le Premier ministre Nikola Pašić abandonne le pouvoir.
en septembre
Le chef d’Etat italien Mussolini, soutenu par la Grande-Bretagne, fait cause commune avec les pays désirant une révision des traités de paix. Il signe un accord avec le gouvernement roumain d’Averescu. Il resserre son entente avec la Bulgarie et subventionne les agitateurs en Macédoine yougoslave, région revendiquée par Sofia.
1927
dimanche 17 avril
Velimir Vukićević (Parti radical populaire) devient Premier ministre. Il succède à Nikola Uzunović (PRP). Vojislav Marinković redevient ministre des Affaires étrangères.
1928
samedi 28 juillet
Démission du Premier ministre Velimir Vukićević. Le Slovène Anton Korošec devient le nouveau chef du gouvernement yougoslave.
1929
mercredi 2 janvier
Le Premier ministre Anton Korošec annonce sa démission au roi Alexandre. Il explique sa décision par le fait qu’il ne peut accepter les demandes de la coalition paysanne-démocrate concernant l’autonomie croate.
samedi 5 janvier
La Couronne publie déclaration affirmant que la crise gouvernementale actuelle ne pourra pas résolue par un régime parlementaire.
dimanche 6 janvier
Coup de force du roi Alexandre Ier : il suspend « provisoirement » l'application de la Constitution, dissout l’Assemblée nationale et s’attribue tous les pouvoirs.
lundi 7 janvier
Le roi Alexandre Ier forme un nouveau cabinet selon son souhait. Il désigne comme Premier ministre le général Petar Živković.
mardi 8 janvier
Le roi publie une série de décrets plaçant notamment les tribunaux sous le contrôle direct du gouvernement.
mercredi 9 janvier
Le droit de réunion publique est supprimé.
jeudi 24 janvier
Le roi décrète l’interdiction des partis politiques en Yougoslavie.
jeudi 3 octobre
Le royaume des Serbes, Croates et Slovènes prend le nom officiel de Yougoslavie.
1931
samedi 7 mars
Trois tremblements de terre ont frappé une zone des Balkans faiblement peuplée, aux frontières yougoslaves, bulgares et grecques : 20 villages sont endommagés mais on ne déplore qu’un tué.
jeudi 3 septembre
Le roi Alexandre Ier promulgue par décret une nouvelle Constitution autoritaire : le pays prend le nom de Yougoslavie et se divise en neuf banats.
dimanche 8 novembre
Elections parlementaires : les électeurs n’ont aucun choix, tous les candidats aux 305 sièges étant présentés par la Démocratie paysanne radicale yougoslave du Premier ministre Petar Živković soutenant le roi Alexandre Ier. La participation a été de 65,3 %.
1932
lundi 4 avril
Le ministre des Affaires étrangères Vojislav Marinković devient Premier ministre de Yougoslavie. Il succède au général Petar Živković. Marinković engage une certaine libéralisation du régime.
dimanche 3 juillet
Le roi Alexandre Ier relève de ses fonctions le Premier ministre yougoslave (et ministre des Affaires étrangères) Vojislav Marinković qui avait évoqué la possibilité de convoquer un référendum sur la fédéralisation du pays. Il est remplacé par son ancien ministre de l’Intérieur, Milan Srškić, un opposant à la libéralisation prônée par Marinković.
1933
1934
mardi 9 octobre
Le roi Alexandre Ier de Yougoslavie (46 ans) est assassiné à Marseille par l’oustachi (extrémiste croate) Petrus Kalemen (de son vrai nom Vlada Tchernozemski), qui est mortellement blessé aussitôt après, d’un coup de sabre, par le lieutenant-colonel Piollet, qui chevauchait à droite de la voiture. Louis Barthou, 72 ans, ministre des Affaires étrangères, atteint par des balles de la police, mal soigné, décèdera. Le fils d'Alexandre Ier, Pierre II, un garçon de 11 ans, lui succède, sous le conseil de régence du prince Paul Karageordjevic, assisté de Radentko Stanovitch et Ivo Perovitch.
1935
lundi 24 juin
L’économiste Milan Stojadinovic devient Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Yougoslavie.
lundi 19 août
Rédaction du programme et des statuts du nouveau parti soutenant le Premier ministre Stojadinovic, l’Union radicale yougoslave (Jugoslovenska radikalna zajednica).
1937
lundi 4 octobre
Fondation en Macédoine du club de football Rabotnicki de Skopje.
1938
dimanche 11 décembre
Elections parlementaires : l’opposition gagne des votes mais pas d’élu.
1939
samedi 4 février
Prenant prétexte d’une absence de ligne politique claire, le régent Paul limoge le Premier ministre Milan Stojadinović.
dimanche 5 février
Dragiša Cvetković devient le nouveau Premier ministre de Yougoslavie.
1940
1941
mardi 25 mars
Sous la pression d’Hitler, le régent yougoslave Paul accepte de s'associer au pacte tripartite (Allemagne, Italie et Japon). Le Premier ministre Dragiša Cvetković et son ministre des Affaires étrangères se rendent à Vienne pour y signer avec l’Allemand Ribbentrop et l’Italien Ciano un accord de neutralité entre Belgrade et les Etats membres du Pacte tripartite (Allemagne, Italie et Japon).
nuit du mercredi 26 au jeudi 27 mars
Soulèvement à Belgrade : le régent Paul est renversé (et destitué) par un coup d'Etat militaire à 2 h 30. Le président du Conseil Cvetkovic et son ministre des Affaires étrangères sont arrêtés à leur retour de Vienne. Le neveu du prince Paul, Pierre II, âgé de 17 ans, est proclamé majeur. Il nomme aussitôt au poste de Premier ministre le général Dušan Simović. Le nouveau gouvernement dénonce l'accord avec l'Allemagne et entreprend de signer un traité d'amitié avec l'Union Soviétique.
mardi 1er avril
Le Sénat est dissous et la mobilisation générale décrétée : 1 400 000 sous les drapeaux.
dimanche 6 avril
Les troupes allemandes envahissent simultanément la Yougoslavie (opération « 25 ») et la Grèce (opération « Marita »), que l'Italie n'a pas su abattre. Belgrade et Kragujevac subissent un violent bombardement. Les troupes déferlent par la Hongrie, l’Autriche, la Roumanie et la Bulgarie en direction de Zagreb, de Belgrade et de la Macédoine.
jeudi 10 avril
Formation du premier gouvernement collaborateur serbe.
vendredi 11 avril
Les armées italiennes et hongroises attaquent à leur tour la Yougoslavie. Les Italiens occupent Ljubljana, en Slovénie.
lundi 14 avril
Ecrasant l’armée yougoslave du Sud, les Allemands s’engouffrent par la trouée de Monastir et isolent ainsi l’armée grecque en Albanie. Plus au sud, les divisions allemandes s’emparent de la ville de Katerini, en Macédoine grecque.
jeudi 17 avril
Alors que les Italiens occupent Dubrovnik, l’acte de reddition de l’armée yougoslave est signé près de Sarajevo. Le gouvernement et le roi s’exilent à Londres.
samedi 19 avril
Démembrement de la Yougoslavie.
mardi 8 juillet
L’Allemagne et l’Italie proclament la fin de l’Etat yougoslave. L’Etat indépendant de Croatie est érigé en royaume avec pour roi Tomislav II (Aymon de Spoèle, neveu du roi d’Italie). La province de Ljubljana est annexée au royaume d’Italie, ainsi que la Dalmatie. La Bosnie est placée sous administration italienne et le Monténégro devient un protectorat italien.
samedi 11 octobre
Début de la résistance macédonienne : des insurgés armés de l’Armée populaire de libération de la Macédoine attaquent les forces de l’Axe à Prilep.
1942
vendredi 8 mai
Des renforts allemands sont envoyés en Yougoslavie pour la lutte contre les partisans.
1943
1944
mercredi 2 août
Création du Conseil antifasciste de libération populaire de Macédoine (ASNOM) au monastère de Prohor Pčinjski, près de Koumanovo : proclamation de la République populaire de Macédoine ; tous les citoyens, quelque soit leur ethnie, sont assurés de droits civils ; standardisation de la langue macédonienne.
mercredi 27 septembre
Entrée des troupes soviétiques et yougoslaves en Albanie.
mercredi 18 octobre
Tito devient chef du gouvernement yougoslave.
mercredi 1er novembre
Tito et le chef du gouvernement en exil signent un accord sur une nouvelle Constitution. Le roi Pierre II restera chef de l’Etat.
lundi 6 novembre
Les forces de Tito prennent Monastir.
1945
samedi 6 janvier
Le nouveau gouvernement Tito-Subasic réunit des communistes et des monarchistes.
dimanche 11 février
Fin de la Conférence de Yalta entre Staline, Roosevelt et Churchill. Un accord sur la composition du nouveau gouvernement yougoslave est conclu : Tito devra accueillir au sein de son gouvernement Ivan Subasich, de l’ancien gouvernement monarchiste.
mardi 6 mars
Constitution du ministère Tito (communiste) - Subasic (royaliste).
dimanche 29 avril
L’Assemblée constituante yougoslave a voté la destitution du roi Pierre II.
mardi 8 mai
Capitulation allemande et fin de la deuxième Guerre mondiale. Celle-ci a fait 1 700 000 tués dont environ 50 % dans des luttes fratricides. Les partisans ont tué environ 450 000 ennemis ; plus de 300 villages de 300 à 7 000 habitants ont été rasés et leurs habitants fusillés. Début de l'épuration (surtout contre les Croates).
lundi 8 octobre
Tito exclut les royalistes du gouvernement.
dimanche 11 novembre
Les élections sont un triomphe pour le Front populaire de Tito. Les candidats de l'opposition avaient été exclus.
jeudi 29 novembre
Tito proclame la République populaire yougoslave.
samedi 29 décembre
L’avocat croate Ivan Ribar devient président de la Présidence de l’Assemblée populaire de la République fédérative populaire de Yougoslavie, équivalent de chef de l’Etat, une fonction purement honorifique, le vrai pouvoir étant entre les mains de Tito.
1946
jeudi 31 janvier
Nouvelle Constitution yougoslave. Imitée du modèle soviétique, elle établit un Etat fédéral regroupant six républiques (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Monténégro, Serbie et Slovénie) et deux provinces autonomes situées en Serbie (Voïvodine et Kosovo).
vendredi 29 novembre
Référendum pour la République et contre la royauté.
Relations avec le monde grec. Fondation du royaume de Macédoine (peuple d'origine indo-européenne - apparenté aux Grecs et aux Illyriens -) sous la dynastie hellénisée des Argeades.
15
L’empereur Tibère crée la province de Mésie, englobant les régions des rives sud du Danube inférieur [aujourd’hui Serbie, nord de la Bulgarie et de la Macédoine et la Dobroudja roumaine].
284
La province est coupée en deux : l'Illyrie occidentale, qui dépend de Rome, à l'ouest de la Drina, et l'Illyrie orientale, qui dépend de Salonique, à l'est de la Drina.
286
1er avril
Maximien est associé au pouvoir par Dioclétien avec le titre d’auguste. Dioclétien prend en charge la partie orientale de l’empire, Maximien la partie occidentale.
311
5 mai
L’empereur Galère meurt de maladie dans la province de Dardanie [Kosovo, sud de la Serbie, Macédoine], à l’âge de 61 ans. Licinius le remplace comme auguste dans les Balkans.
330
La dépendance de l'Illyrie orientale passe de Salonique à Constantinople.
335
19 septembre
Dalmatius est élevé au rang de césar par son oncle Constantin Ier. Il a le contrôle de la Thrace, de l’Achaïe et de la Macédoine.
337
César en Thrace, Achaïe et Macédoine, Dalmatius est tué par ses propres soldats.
388
14 juin
Parti de Thessalonique pour affronter l’usurpateur Maxime en Occident, Théodose Ier est à Stobi, en Macédoine.
518
Des tribus slaves (chtokaviens èkaviens), originaires de la région du Dniepr, commencent à envahir l'Illyrie orientale ; ils occupent la zone de Char Planina, du Pinde à Ohrid et Salonique.
540
Une grande armée bulgare ravage la Thrace et la Macédoine jusqu’en Illyrie. Elle détruit Corinthe avant d'atteindre les murs de Constantinople. Les Bulgares rentrent chez eux chargés de butin et font 120 000 prisonniers.
544
Les Huns koutrigours (Bulgares) ravagent l’Illyricum. A cette annonce, les soldats illyriens qui servent l’empire byzantin en Italie désertent et rentrent défendre leur patrie.
550
au printemps
3 000 Sklavènes franchissent le Danube et l’Hèbre [Maritza], puis se divisent pour ravager l’Illyricum et la Thrace. Ils prennent Topiron, sur le littoral, et peut-être Tsurulum, au nord-ouest d’Héraclée, puis retournent dans leur pays chargé de butin.
551
en automne
Les Sklavènes attaquent de nouveau l’Illyricum ; au retour ils sont aidés par les Gépides pour traverser le Danube.
601
à l’automne
Le stratège byzantin Pierre, frère de l’empereur Maurice, avance avec son armée en Dardanie [Kosovo, nord de la Macédoine]. Au même moment, le général avar Apsich campe près des Portes de Fer. Les deux camps négocient sans parvenir à s’entendre, mais la bataille est évitée : Pierre retourne passer l’hiver en Thrace tandis que Apsich se replie sur Constantiola.
806
Le khan des Bulgares Krum commence la conquête de la Macédoine.
863
Cyrille et Méthode traduisent les livres saints chrétiens en macédonien.
865
Evangélisation de la Macédoine (liturgie byzantine).
904
Menacé de toute part, l’empire byzantin doit abandonner l’Albanie et le sud de la Macédoine aux Bulgares.
905
Le Bulgare (saint) Naum de Preslav fonde un monastère sur le lac Ohrid [aujourd’hui en Macédoine].
910
23 décembre
(Saint) Nahum de Preslavest décédé à Ohrid. Evangélisateur de la Haute-Macédoine, il était âgé de 80 ans environ.
976
Création d'un Etat macédonien par l'empereur Samuel : Zalhumje Bosnie, Dukla et Raska jusqu'à l'Epire et la Thrace ; la capitale est Ohrid.
1014
Mort de l’empereur Samuel de Macédoine.
1015
en novembre
Bataille de Bitola. L’armée bulgare commandée par le nobles Ivats inflige une lourde défaite en Macédoine [aujourd’hui dans le sud-ouest de l’Etat de Macédoine] aux Byzantins sous les ordres de George Gonitsiat et Oreste.
1018
Domination byzantine sur la Bosnie. Les Byzantins conquièrent aussi la Serbie et la Macédoine.
1053
L’archevêque d’Ohrid (en Macédoine), soutenu par le patriarche de Constantinople Michel Cérulaire, critique les rites romains (usage du pain azyme non levé, viandes non saignées, jeûne du samedi, célibat des prêtres).
1164
Fresques byzantines du monastère Sveti Pantelejmon, sur les hauteurs de Skopje.
1258
Fin de la domination byzantine sur la Macédoine.
1282
Uroš II, roi de Serbie, conquiert la Macédoine centrale, dont Skopje, jusqu'à la Bregalnica, et Porec, Kicevo et Debar en Macédoine occidentale.
vers 1337
Boyko, fils de Danitsa, seigneur de Matka, fonde le monastère de Matka [nord-ouest de la Macédoine].
1346
16 avril (Pâques)
Le roi de Serbie Stefan Dušan se fait couronner à Skopje « empereur et autocrate de Serbie et de Romanie » (en slavon « tsar des Serbes et des Grecs », son empire va jusqu'à Athènes). Première puissance des Balkans, dont le cœur se trouve au Kosovo. Le patriarche de l’Eglise orthodoxe serbe réside à Pec.
1349
21 mai
A l’assemblée de Skopje, Stefan Dušan promulgue un code juridique, le Zadonik, qui combine la loi coutumière serbe et la jurisprudence impériale.
1355
20 décembre
Décès soudain à Diavoli [aujourd’hui Devoll, dans le sud-est de l’Albanie] du tsar serbe Stefan IX Uroš IV Dušan, à l’âge de 47 ans. Son fils Stefan Uroš V (19 ans) lui succède. L’Empire serbe éclate. Le prince Vukašin règne sur le nord et le centre de la Macédoine ; les Dèanovitch sur la Macédoine orientale.
1380 ou 1382
Les Turcs s’emparent de Monastir [Bitola].
1392
19 janvier
Les Turcs de Pacha Yiyit conquièrent Skopje.
1439
en été
Attaqué par l’udj bey d’Uskub [Skopje, en Macédoine], le roi de Bosnie accepte de verser tribut.
1677
8 mars
L’archevêque de Shkup [aujourd’hui Skopje] André Bogdan se démet en faveur de son neveu Petar Bogdan (53 ans).
de 1689 à 1690
Insurrection macédonienne menée par Karpos et matée par les Turcs.
1689
en décembre
Décès à Pristina (Kosovo) de Petar Bogdan (65 ans), archevêque de Shkup [Skopje].
1737
en été
Les Autrichiens de François Etienne de Lorraine et du général Seckendorf entrent en Macédoine et s’emparent de Niš.
1893
Fondation de l’Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne.
1896
en avril
Le sultan promet des réformes en macédoine afin de calmer l’Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne qui multiplie les actes de violence, soutenue par la Bulgarie.
1900
Bucarest subventionne les écoles des Vlaks de Macédoine (bergers nomades de langue latine) et réclame pour eux du patriarcat de Constantinople un statut religieux particulier.
1901
dimanche 16 juin
Manifestation monstres à Sofia, en Bulgarie, appelant à la révolution en Macédoine.
1903
vendredi 13 février
Des massacres sanglants en Macédoine remettent à l’ordre du jour la question balkanique.
mardi 3 mars
Le révolutionnaire bulgare de Macédoine Todor Aleksandrov, chef du district de Kocani, est arrêté par les autorités turques et transféré à Skopje (condamné à cinq ans de prison, il sera amnistié dès avril 1904).
au printemps
Les attentats à l’explosif se multiplient en Macédoine avec pour objectif d’éveiller et d’attirer l’attention de l’opinion publique européenne sur le problème de cette population macédonienne.
nuit du mercredi 29 au jeudi 30 avril
Les indépendantistes macédoniens commettent une cinquantaine d’attentats à Salonique. La Banque impériale ottomane était surtout visée.
lundi 20 juillet
La population de la Macédoine se révolte contre le pouvoir ottoman. Sous l’impulsion d’une élite intellectuelle regroupée dans l’Organisation révolutionnaire intérieure de Macédoine (ORIMA), des Macédoniens de toutes nationalités (des Bulgares, Serbes et Grecs) cherchent à rejeter la domination turque.
dimanche 2 août
Insurrection macédonienne d’Ilinden (vilayet de Monastir) : 30 000 combattants mènent la lutte contre 200 000 Turcs.
lundi 3 août
Dans le vilayet de Monastir, des rebelles macédoniens de l’Organisation révolutionnaire secrète macédonienne-Andrinople (IMRO) s’emparent de la ville de Kruševo (à 180 km au sud de Skopje). Ils y proclament la République de Kruševo, dirigée par Nikola Karev, un partisan de l’alliance de tous les peuples, y compris les musulmans, contre le sultanat.
jeudi 13 août
Après seulement dix jours d’existence, la République de Kruševo est écrasée par les autorités ottomanes : la ville est pillée et en partie incendiée. Des atrocités sont commises contre la population.
jeudi 24 septembre
Sur la question macédonienne, la Russie lance un avertissement à la Bulgarie et à la Turquie.
samedi 3 octobre
L’empereur François-Joseph et le tsar Nicolas II ont conféré, à Mürzteg, sur la situation dans les Balkans. Ils veulent éviter un conflit généralisé avec l’Empire ottoman mais ont décidé d’employer tous les moyens possibles pour amener le sultan Abdülhamid II à engager des réformes en Macédoine, sous le contrôle de la Russie, protectrice des Slaves du Sud, et de l’Autriche-Hongrie. Le ministre autrichien des Affaires étrangères, le comte Agenor Goluchowsky, vient de rendre public cet accord.
lundi 2 novembre
Fin de l'insurrection macédonienne : insurgés 1 000 morts, Turcs 5 328 tués ; la répression turque est terrible : 200 villages rasés, 4 866 morts.
mardi 3 novembre
Le gouvernement ottoman est d’accord avec le principe des propositions de réforme dans les Balkans qui lui sont soumises, mais il refuse la nomination de fonctionnaires non turcs.
1904
en avril
Bénéficiant d’une amnistie, le révolutionnaire bulgare de Macédoine Todor Aleksandrov est libéré par les autorités ottomanes huit mois après son arrestation (il reprend rapidement ses activités clandestines).
1905
mardi 10 janvier
Encerclé dans sa maison par les troupes turques de Macédoine, le révolutionnaire bulgare Aleksandrov parvient à s’échapper et à rejoindre le bande de Mishe Razvigorov.
vendredi 8 septembre
Des combats opposent bandes bulgares et soldats turcs en Macédoine.
jeudi 23 novembre
Les flottes d’Autriche-Hongrie, de Russie, de Grande-Bretagne, de France et d’Italie mouillent devant le Pirée pour protester contre la politique ottomane en Macédoine.
1907
jeudi 6 juin
Les troubles s’aggravent en Macédoine du fait des activités de bandes grecques, bulgares et serbes.
mardi 29 octobre
Le rôle des bandes bulgares et grecques dans les troubles qui agitent la Macédoine fait l’objet d’une plainte de la Turquie auprès des puissances occidentales.
1908
mi-juillet
Assassinat du général dépêché par le sultan en Macédoine pour mettre au pas les révolutionnaires turcs.
lundi 20 juillet
Plusieurs milliers de soldats, venus d’Anatolie pour combattre la rébellion macédonienne, rejoignent les rangs des insurgés.
nuit du mardi 21 au mercredi 22 juillet
L’officier révolutionnaire turc Mustafa Kemal participe à Skopje à la réunion de la section locale d’Union et Progrès (Jeunes-Turcs).
1909
lundi 15 mars
L’Italie propose une conférence internationale pour régler la question des Balkans.
dimanche 24 octobre
L’Italie et la Russie ont signé l’accord de Racconigi : dirigé contre l’Autriche-Hongrie, il vise à maintenir le statu quo territorial dans les Balkans.
1910
samedi 30 avril
Les rebelles albanais sont vaincus par les forces turques à la bataille du col de Kačanik [aujourd’hui entre le Kosovo et la Macédoine].
1911
jeudi 6 avril
Bataille de Deçiq opposant près de Tuzi, dans l’est du Monténégro, les tribus albanaises du Nord (Malesor) aux forces ottomanes. A cette occasion, le chef Dedë Gjo Luli Dedvukaj lève le drapeau albanais pour la première fois depuis Skanderbeg au XVe s.
lundi 12 juin
Le sultan Mehmed V offre des conditions de paix aux Albanais au sein de l’Empire ottoman : il accepte d’accorder une amnistie aux insurgés qui ont déposé les armes et de lever l’interdiction des écoles de langue albanaise.
jeudi 15 juin
Le sultan Mehmed V a signé à Pristina (Kosovo) une amnistie générale pour tous les participants aux rébellions de 1910 et 1911 contre l’Empire ottoman.
lundi 4 décembre
Un bombe a explosé dans une mosquée d’Istib [aujourd’hui Štip, en Macédoine du Nord] : 12 fidèles musulmans ont été tués et 20 autres blessés. Des émeutes éclatent. L’armée ottomane réplique en attaquant des nationalistes bulgares suspectés de l’attentat (14 morts et 171 blessés).
1912
dimanche 21 juillet
Les Albanais se révoltent contre les Turcs.
jeudi 15 août
Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Léopold Berchtold, propose une conférence des grandes puissances sur les Balkans.
mercredi 4 septembre
La Serbie soutient les activités de résistance des organisations de libération de la Macédoine.
jeudi 12 septembre
La Bulgarie exige de l’Empire ottoman l’autonomie de la Macédoine et menace de mobiliser en cas de refus.
mardi 1er octobre
Le ministre allemand des Affaires étrangères annonce que les grandes puissances devront se tenir à l’écart d’une guerre dans les Balkans.
jeudi 3 octobre
Les gouvernements de Serbie, de Bulgarie, de Monténégro et de Grèce adressent un ultimatum à Istanbul : l’Empire ottoman a trois jours pour accorder leur autonomie à la Macédoine, à la Vieille Serbie et à l’Albanie.
samedi 26 octobre
Les Serbes occupent Urkub.
jeudi 31 octobre
Retrait de l’armée turque après une attaque des Bulgares et de leurs alliés grecs et serbes.
lundi 4 novembre
Après la défaite rapide de ses armées, l’Empire ottoman demande à la France et à l’Autriche-Hongrie de réaliser une médiation pour rétablir la paix.
mardi 5 novembre
Bataille de Monastir entre Turcs et Serbes : 20 000 Turcs sont tués.
mardi 19 novembre
Les Etats des Balkans exigent le retrait d’Europe des troupes ottomanes, à l’exception d’un petit territoire sur le Bosphore, pour engager des négociations d’armistice.
mardi 3 décembre
Un armistice est signé entre l’Empire ottoman et ses adversaires, sauf la Grèce.
lundi 16 décembre
Ouverture à Londres de la conférence de la paix entre la Turquie et la ligue balkanique.
1913
jeudi 2 janvier
A la Conférence de Londres, l’Empire ottoman propose de renoncer à ses territoires européens, à l’exception des détroits, et d’entériner l’indépendance de l’Albanie.
mercredi 29 janvier
A Londres, les négociations entre les délégués turcs et les Etats balkaniques sont suspendues après le coup d’Etat des Jeunes-Turcs à Istanbul. La Sublime Porte trouvait par ailleurs les prétentions grecques exorbitantes.
vendredi 30 mai
Grâce à la médiation des grandes puissances européennes, la conférence des ambassadeurs réunie dans la capitale britannique aboutit à la signature du Traité de Londres qui met fin à la première guerre balkanique : l’Empire ottoman abandonne ses possessions européennes, sauf les presqu'îles de Chatalja et Gallipoli. La Roumélie est remise aux Etats alliés (Grèce, Serbie, Bulgarie et Monténégro) mais sans partage défini. Les frontières maritimes sont largement octroyées au profit de la Grèce. L’indépendance de l’Albanie, proclamée en 1912, est reconnue officiellement par les grandes puissances et ses frontières seront définies ultérieurement.
dimanche 10 août
Traité de Bucarest mettant fin à la deuxième guerre balkanique : la Bulgarie, vaincue, perd 7 695 km². La Grèce et la Serbie annexent une partie de la Macédoine, la Turquie a Andrinople, et la Roumanie reçoit la Dobroudja du Sud dont Silistra. Les Serbes ont obtenu le Kosovo, Metohija, le nord et le centre de la Macédoine.
dans l’année
Les Turcs s’emparent de Skopje.
1914
samedi 5 octobre
Face à la menace autrichienne, le gouvernement serbe quitte Belgrade pour se replier sur Skopje.
1915
mardi 14 septembre
L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, l’Empire ottoman et la Bulgarie signent une alliance. Une convention secrète attribue la partie grecque et serbe de la Macédoine à la Bulgarie contre la promesse de son entrée en guerre.
jeudi 14 octobre
Deux semaines après avoir envahi la Macédoine, la Bulgarie déclare officiellement la guerre à la Serbie. La Roumanie et la Grèce se déclarent neutres dans le conflit bulgaro-serbe.
mercredi 20 octobre
La Bulgarie entre en guerre contre les Alliés.
mercredi 1er décembre
Les Germano-Bulgares enlèvent aux Serbes la ville de Monastir [Bitola].
1916
jeudi 5 octobre
Les Bulgares sont battus à Monastir [Bitola] par les troupes franco-serbes.
dimanche 19 novembre
Les Français s’emparent de Monastir.
1917
dimanche 11 mars
Les Bulgares déclenchent la seconde bataille de Monastir [Bitola].
lundi 26 mars
La seconde bataille de Monastir est un échec pour les Bulgares qui n’ont pu reprendre la ville aux Français.
vendredi 20 juillet
Pacte de Corfou : le Premier ministre serbe Nikola Pašić a signé sur l’île grecque avec Ante Trumbić, le président du Comité yougoslave, l’accord qui prévoit après la guerre l’unification des Slaves du Sud (Serbie, Monténégro, territoires austro-hongrois méridionaux) au sein d’un futur Etat commun, le Royaume commun des Serbes, Croates et Slovènes. Mais les positions des deux parties sur la forme de ce futur Etat étant éloignées (gouvernement centraliste pour Pašić, Etat fédéral pour Trumbić), la déclaration évite d’évoquer la question du système de gouvernement, hormis qu’il sera une monarchie constitutionnelle dirigée par la dynastie serbe des Karadjordjevic.
1919
mardi 4 novembre
Le gouvernement bulgare d’Aleksandar Stamboliyski fait arrêter le révolutionnaire bulgare de Macédoine Todor Aleksandrov.
mardi 11 novembre
Le révolutionnaire macédonien Todor Aleksandrov parvient à s’évader et à entrer dans la clandestinité (il reprendra rapidement la tête d’un mouvement dirigé contre les autorités serbes).
dans l’année
Traité de Neuilly : la Bulgarie rend la partie de la Macédoine conquise pendant la guerre et la région de Strumica au royaume serbe.
1920
en novembre
Elections pour une Assemblée constituante.
mercredi 29 décembre
Le gouvernement yougoslave interdit le Parti communiste.
1921
en janvier
Nikola Pašić devient Premier ministre de l'Etat yougoslave.
mardi 28 juin
Le roi Alexandre Ier a promulgué la première Constitution du royaume des Serbes, Croates et Slovènes (constitution Vidovdan).
mardi 16 août
Le roi Pierre Ier est mort à Belgrade, à l’âge de 77 ans. Son fils Alexandre Ier (33 ans) lui succède.
1924
lundi 28 juillet
Le Serbe Ljubomir Davidović (Parti démocrate) devient Premier ministre de Yougoslavie pour la deuxième fois, à la tête d’une coalition de démocrates, de religieux slovènes et de musulmans bosniaques, avec le soutien du Parti paysan croate. Il avait déjà dirigé le gouvernement de 1919 à 1920. L’ancien ministre de l’Intérieur Vojislav Marinković obtient le portefeuille des Affaires étrangères.
Afin de discréditer le révolutionnaire bulgare de Macédoine Todor Aleksandrov, dont il n’a pu obtenir la coopération, le Komintern publie les détails du Manifeste de Mai dans le journal la Fédération des Balkans. Aleksandrov et Protogerov contactent la presse bulgare pour faire savoir qu’ils n’ont signé aucun document comme celui-ci et que ce Manifesté est un faux communiste.
dimanche 31 août
Le révolutionnaire bulgare Todor Aleksandrov est tué dans des circonstances suspectes : il a été abattu par un membre de sa bande dans le village de Sugarevo, situé dans les monts Pirin (sud-ouest de la Bulgarie). Agé de 43 ans, il se battait depuis la fin du XIXe s. pour les intérêts des Bulgares macédoniens.
1926
jeudi 8 avril
Le Premier ministre Nikola Pašić abandonne le pouvoir.
en septembre
Le chef d’Etat italien Mussolini, soutenu par la Grande-Bretagne, fait cause commune avec les pays désirant une révision des traités de paix. Il signe un accord avec le gouvernement roumain d’Averescu. Il resserre son entente avec la Bulgarie et subventionne les agitateurs en Macédoine yougoslave, région revendiquée par Sofia.
1927
dimanche 17 avril
Velimir Vukićević (Parti radical populaire) devient Premier ministre. Il succède à Nikola Uzunović (PRP). Vojislav Marinković redevient ministre des Affaires étrangères.
1928
samedi 28 juillet
Démission du Premier ministre Velimir Vukićević. Le Slovène Anton Korošec devient le nouveau chef du gouvernement yougoslave.
1929
mercredi 2 janvier
Le Premier ministre Anton Korošec annonce sa démission au roi Alexandre. Il explique sa décision par le fait qu’il ne peut accepter les demandes de la coalition paysanne-démocrate concernant l’autonomie croate.
samedi 5 janvier
La Couronne publie déclaration affirmant que la crise gouvernementale actuelle ne pourra pas résolue par un régime parlementaire.
dimanche 6 janvier
Coup de force du roi Alexandre Ier : il suspend « provisoirement » l'application de la Constitution, dissout l’Assemblée nationale et s’attribue tous les pouvoirs.
lundi 7 janvier
Le roi Alexandre Ier forme un nouveau cabinet selon son souhait. Il désigne comme Premier ministre le général Petar Živković.
mardi 8 janvier
Le roi publie une série de décrets plaçant notamment les tribunaux sous le contrôle direct du gouvernement.
mercredi 9 janvier
Le droit de réunion publique est supprimé.
jeudi 24 janvier
Le roi décrète l’interdiction des partis politiques en Yougoslavie.
jeudi 3 octobre
Le royaume des Serbes, Croates et Slovènes prend le nom officiel de Yougoslavie.
1931
samedi 7 mars
Trois tremblements de terre ont frappé une zone des Balkans faiblement peuplée, aux frontières yougoslaves, bulgares et grecques : 20 villages sont endommagés mais on ne déplore qu’un tué.
jeudi 3 septembre
Le roi Alexandre Ier promulgue par décret une nouvelle Constitution autoritaire : le pays prend le nom de Yougoslavie et se divise en neuf banats.
dimanche 8 novembre
Elections parlementaires : les électeurs n’ont aucun choix, tous les candidats aux 305 sièges étant présentés par la Démocratie paysanne radicale yougoslave du Premier ministre Petar Živković soutenant le roi Alexandre Ier. La participation a été de 65,3 %.
1932
lundi 4 avril
Le ministre des Affaires étrangères Vojislav Marinković devient Premier ministre de Yougoslavie. Il succède au général Petar Živković. Marinković engage une certaine libéralisation du régime.
dimanche 3 juillet
Le roi Alexandre Ier relève de ses fonctions le Premier ministre yougoslave (et ministre des Affaires étrangères) Vojislav Marinković qui avait évoqué la possibilité de convoquer un référendum sur la fédéralisation du pays. Il est remplacé par son ancien ministre de l’Intérieur, Milan Srškić, un opposant à la libéralisation prônée par Marinković.
1933
1934
mardi 9 octobre
Le roi Alexandre Ier de Yougoslavie (46 ans) est assassiné à Marseille par l’oustachi (extrémiste croate) Petrus Kalemen (de son vrai nom Vlada Tchernozemski), qui est mortellement blessé aussitôt après, d’un coup de sabre, par le lieutenant-colonel Piollet, qui chevauchait à droite de la voiture. Louis Barthou, 72 ans, ministre des Affaires étrangères, atteint par des balles de la police, mal soigné, décèdera. Le fils d'Alexandre Ier, Pierre II, un garçon de 11 ans, lui succède, sous le conseil de régence du prince Paul Karageordjevic, assisté de Radentko Stanovitch et Ivo Perovitch.
1935
lundi 24 juin
L’économiste Milan Stojadinovic devient Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Yougoslavie.
lundi 19 août
Rédaction du programme et des statuts du nouveau parti soutenant le Premier ministre Stojadinovic, l’Union radicale yougoslave (Jugoslovenska radikalna zajednica).
1937
lundi 4 octobre
Fondation en Macédoine du club de football Rabotnicki de Skopje.
1938
dimanche 11 décembre
Elections parlementaires : l’opposition gagne des votes mais pas d’élu.
1939
samedi 4 février
Prenant prétexte d’une absence de ligne politique claire, le régent Paul limoge le Premier ministre Milan Stojadinović.
dimanche 5 février
Dragiša Cvetković devient le nouveau Premier ministre de Yougoslavie.
1940
1941
mardi 25 mars
Sous la pression d’Hitler, le régent yougoslave Paul accepte de s'associer au pacte tripartite (Allemagne, Italie et Japon). Le Premier ministre Dragiša Cvetković et son ministre des Affaires étrangères se rendent à Vienne pour y signer avec l’Allemand Ribbentrop et l’Italien Ciano un accord de neutralité entre Belgrade et les Etats membres du Pacte tripartite (Allemagne, Italie et Japon).
nuit du mercredi 26 au jeudi 27 mars
Soulèvement à Belgrade : le régent Paul est renversé (et destitué) par un coup d'Etat militaire à 2 h 30. Le président du Conseil Cvetkovic et son ministre des Affaires étrangères sont arrêtés à leur retour de Vienne. Le neveu du prince Paul, Pierre II, âgé de 17 ans, est proclamé majeur. Il nomme aussitôt au poste de Premier ministre le général Dušan Simović. Le nouveau gouvernement dénonce l'accord avec l'Allemagne et entreprend de signer un traité d'amitié avec l'Union Soviétique.
mardi 1er avril
Le Sénat est dissous et la mobilisation générale décrétée : 1 400 000 sous les drapeaux.
dimanche 6 avril
Les troupes allemandes envahissent simultanément la Yougoslavie (opération « 25 ») et la Grèce (opération « Marita »), que l'Italie n'a pas su abattre. Belgrade et Kragujevac subissent un violent bombardement. Les troupes déferlent par la Hongrie, l’Autriche, la Roumanie et la Bulgarie en direction de Zagreb, de Belgrade et de la Macédoine.
jeudi 10 avril
Formation du premier gouvernement collaborateur serbe.
vendredi 11 avril
Les armées italiennes et hongroises attaquent à leur tour la Yougoslavie. Les Italiens occupent Ljubljana, en Slovénie.
lundi 14 avril
Ecrasant l’armée yougoslave du Sud, les Allemands s’engouffrent par la trouée de Monastir et isolent ainsi l’armée grecque en Albanie. Plus au sud, les divisions allemandes s’emparent de la ville de Katerini, en Macédoine grecque.
jeudi 17 avril
Alors que les Italiens occupent Dubrovnik, l’acte de reddition de l’armée yougoslave est signé près de Sarajevo. Le gouvernement et le roi s’exilent à Londres.
samedi 19 avril
Démembrement de la Yougoslavie.
mardi 8 juillet
L’Allemagne et l’Italie proclament la fin de l’Etat yougoslave. L’Etat indépendant de Croatie est érigé en royaume avec pour roi Tomislav II (Aymon de Spoèle, neveu du roi d’Italie). La province de Ljubljana est annexée au royaume d’Italie, ainsi que la Dalmatie. La Bosnie est placée sous administration italienne et le Monténégro devient un protectorat italien.
samedi 11 octobre
Début de la résistance macédonienne : des insurgés armés de l’Armée populaire de libération de la Macédoine attaquent les forces de l’Axe à Prilep.
1942
vendredi 8 mai
Des renforts allemands sont envoyés en Yougoslavie pour la lutte contre les partisans.
1943
1944
mercredi 2 août
Création du Conseil antifasciste de libération populaire de Macédoine (ASNOM) au monastère de Prohor Pčinjski, près de Koumanovo : proclamation de la République populaire de Macédoine ; tous les citoyens, quelque soit leur ethnie, sont assurés de droits civils ; standardisation de la langue macédonienne.
mercredi 27 septembre
Entrée des troupes soviétiques et yougoslaves en Albanie.
mercredi 18 octobre
Tito devient chef du gouvernement yougoslave.
mercredi 1er novembre
Tito et le chef du gouvernement en exil signent un accord sur une nouvelle Constitution. Le roi Pierre II restera chef de l’Etat.
lundi 6 novembre
Les forces de Tito prennent Monastir.
1945
samedi 6 janvier
Le nouveau gouvernement Tito-Subasic réunit des communistes et des monarchistes.
dimanche 11 février
Fin de la Conférence de Yalta entre Staline, Roosevelt et Churchill. Un accord sur la composition du nouveau gouvernement yougoslave est conclu : Tito devra accueillir au sein de son gouvernement Ivan Subasich, de l’ancien gouvernement monarchiste.
mardi 6 mars
Constitution du ministère Tito (communiste) - Subasic (royaliste).
dimanche 29 avril
L’Assemblée constituante yougoslave a voté la destitution du roi Pierre II.
mardi 8 mai
Capitulation allemande et fin de la deuxième Guerre mondiale. Celle-ci a fait 1 700 000 tués dont environ 50 % dans des luttes fratricides. Les partisans ont tué environ 450 000 ennemis ; plus de 300 villages de 300 à 7 000 habitants ont été rasés et leurs habitants fusillés. Début de l'épuration (surtout contre les Croates).
lundi 8 octobre
Tito exclut les royalistes du gouvernement.
dimanche 11 novembre
Les élections sont un triomphe pour le Front populaire de Tito. Les candidats de l'opposition avaient été exclus.
jeudi 29 novembre
Tito proclame la République populaire yougoslave.
samedi 29 décembre
L’avocat croate Ivan Ribar devient président de la Présidence de l’Assemblée populaire de la République fédérative populaire de Yougoslavie, équivalent de chef de l’Etat, une fonction purement honorifique, le vrai pouvoir étant entre les mains de Tito.
1946
jeudi 31 janvier
Nouvelle Constitution yougoslave. Imitée du modèle soviétique, elle établit un Etat fédéral regroupant six républiques (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Monténégro, Serbie et Slovénie) et deux provinces autonomes situées en Serbie (Voïvodine et Kosovo).
vendredi 29 novembre
Référendum pour la République et contre la royauté.
La Macédoine du Nord des origines à 1949 |