1800
dimanche 13 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 1er octobre
En application du traité secret de Saint-Ildefonse signé entre la France (Bonaparte) et l'Espagne (Charles IV), la Louisiane est restituée à la France en échange de la Toscane et de Parme. Les Etats-Unis n’en seront avertis qu’en mai 1801.
lundi 20 octobre
Agé de 23 ans seulement, l’archevêque de Séville Mgr Luis Maria de Borbon est élevé à la dignité de cardinal.
samedi 13 décembre
Le Premier ministre Mariano Luis de Urquijo est destitué. Manuel de Godoy revient au pouvoir.
lundi 22 décembre
Archevêque de Séville depuis un an seulement, le jeune cardinal Luis Maria de Borbon (23 ans) est nommé à la tête de l’archidiocèse de Tolède.
dans l’année
En Catalogne, premières vaccinations contre la variole (inventée quatre ans plus tôt en Angleterre).
1801
samedi 17 janvier
Evêque de Louisiane et des Deux-Floride [La Nouvelle-Orléans] depuis 1801, Mgr Francisco Porro (63 ans) est nommé évêque de Tarazona, en Espagne (Aragon).
jeudi 22 janvier
Les troupes espagnoles de Saint-Domingue capitulent devant l’armée du Haïtien Toussaint-Louverture.
mercredi 28 janvier
Toussaint Louverture, gouverneur général de la partie française de Saint-Domingue, fait une entrée triomphale à Santo Domingo à la tête de quelques 10 000 hommes. Il prend possession de la ville au nom de la France.
jeudi 29 janvier
La France et l’Espagne ont adressé un ultimatum au Portugal : Paris et Madrid exigent que Lisbonne rompe ses liens avec l’Angleterre.
dimanche 22 février
En application des clauses secrètes du traité de San Ildefonso, l’Espagne restitue à la France la partie occidentale de la Louisiane.
lundi 23 février
Evêque de Buenos Aires [Argentine] depuis 1797, le prélat andalou Pedro Inocencio Bejarano (50 ans) peut rentrer en Espagne. Il vient d’être nommé évêque de Sigüenza, au nord-est de Madrid.
mercredi 18 mars
Décès à Lima du vice-roi du Pérou Ambrosio O’Higgins, marquis d’Osorno, à l’âge de 80 ans.
samedi 21 mars
Bonaparte signe avec l’Espagne le traité d'Aranjuez. Les Espagnols s’engagent à faire la guerre au Portugal allié de l’Angleterre. Les clauses du traité de San-Ildefonse sont confirmées et le duc de Parme Louis de Bourbon (gendre de Charles IV) renonce à son duché, au profit de la France, contre l’île d’Elbe et la Toscane (roi d’Etrurie) et ferme ses ports aux Anglais.
dimanche 5 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 6 mai
Commandant d’un petit brick, le HMS Speedy (14 canons et 54 marins), le lieutenant britannique Thomas Cochrane réussit l’exploit de s’emparer au large de Barcelone d’un navire quatre fois plus grand et bien plus puissant, la frégate espagnole El Gamo, de type chebec (32 canons, 274 marins et 45 soldats). Pendant l’assaut, seul le chirurgien était encore présent sur le navire anglais, à la barre. Les Espagnols déplorent 56 tués (dont le commandant Francisco de Torris) et blessés et 263 prisonniers, Britanniques seulement deux morts et quatre blessés (la prise sera revendue à un marchand d’Alger).
lundi 11 mai
Le célèbre matador Pepe Hillo est mortellement blessé dans les arènes de Madrid par le taureau « Barbudo ». Il avait quarante-sept ans.
en mai
« Guerre des Oranges » : une armée espagnole inflige une défaite cuisante aux troupes portugaises près d’Olivenza.
samedi 6 juin
Le Portugal et l’Espagne signent le traité de Badajoz mettant fin à la guerre des Oranges : les Portugais doivent céder la ville frontière d’Olivenza aux Espagnols et une partie du Brésil à la France. Lisbonne doit également accorder des concessions commerciales à la France, payer des indemnités et fermer ses ports aux navires britanniques.
lundi 15 juin
Lors d’un combat de taureaux à Madrid, l’une des bêtes brise les barrières et se jette sur les spectateurs. On déplore deux morts (dont le maire de Torrejon de Ardoz) et un grand nombre de blessés.
lundi 6 juillet
Première bataille navale la baie d’Algésiras (Andalousie) : à l’ouest de Gibraltar, la flotte franco-espagnole de l’amiral Charles Linois (3 navires de ligne et 1 frégate français et 14 canonnières et défenses côtières espagnoles) ont vaincu la flottille britannique de Sir James Saumarez (6 navires de ligne). Les Anglais ont perdu le navire de 74 canons HMS Hannibal, capturé, et déplorent 121 tués, 240 blessés et 14 disparus. Du côté des vainqueurs, les Français ont 161 tués et 324 blessés, les Espagnols 11 morts et 5 canonnières coulés.
nuit du dimanche 12 au lundi 13 juillet
Seconde bataille d’Algésiras : la flotte anglaise du contre-amiral Sir James Saumarez (six navires de ligne et deux frégates) prend sa revanche dans le détroit de Gibraltar sur les Franco-Espagnols du vice-amiral Juan de Moreno et du contre-amiral Charles Linois (neuf navires de ligne et trois frégates). Le San Antonio est capturé, tandis que trois navires espagnols sont détruits. Les Alliés perdent 2 000 hommes, tandis que les Anglais ne déplorent que 18 tués et 101 blessés.
mardi 14 juillet
Commandant du Formidable, l’officier de marine français Aimable Troude conduit une combat héroïque contre quatre navires anglais dans le détroit de Gibraltar : il endommage sérieusement le vaisseau de 74 canons Venerable et contraint les trois autres bateaux à renoncer à le poursuivre, puis rentre dans Cadix.
mardi 29 septembre
Le traité de Madrid clôt le conflit armé qui oppose l'Espagne au Portugal dans la « guerre des Oranges ». Les Portugais accèdent aux exigences françaises de fermer leurs ports aux forces navales anglaise.
jeudi 1er octobre
Des préliminaires de paix sont signés à Londres entre la Grande-Bretagne (Lord Hawkesbury) et la France. Les Britanniques s'engagent à restituer leurs colonies à la France, à l'Espagne et à la Hollande, à l'exception de Ceylan et de la Trinité. L'île de Malte sera rendue aux chevaliers de Saint-Jean et l'île d'Elbe sera sous la souveraineté de la France. Bonaparte promet d'évacuer les ports napolitains.
1802
jeudi 25 mars
Paix d’Amiens : Traité conclu à la suite des préliminaires de Londres (1er octobre 1801) entre l’Angleterre (marquis de Cornwallis), la France (Joseph Bonaparte), l’Espagne (Azara) et la Hollande (Schimmelpenninck). L’Angleterre restitue à la France et à ses alliées toutes leurs colonies, excepté Ceylan et la Trinité ; elle rend Malte aux chevaliers de Saint-Jean. L’Egypte est évacuée par les deux adversaires et rendue à la suzeraineté de l’Empire ottoman. La France garde ses conquêtes de la Révolution, sauf Rome, Naples et le Portugal. Les îles Ioniennes sont reconnues indépendantes.
dimanche 18 avril
Dimanche de Pâques.
vendredi 30 avril
La rupture d’une partie du barrage de Puentes, suite à de fortes pluies, provoque la catastrophe hydraulique la plus meurtrière de l’histoire de l’Espagne : 608 personnes ont perdu la vie au nord-ouest de Locar. Construit entre 1785 et 1791 par la Société royale du canal de Murcie, l’ouvrage était alors le plus grand barrage du monde (50 m de haut, 291 m de long et 46 m de large pour une retenue de 13 millions de m³).
mercredi 11 août
Les Etats-Unis et l’Espagne décident de régler tous leurs différends dans le cadre d’une commission spéciale.
samedi 16 octobre
Rompant le traité de San Lorenzo de 1795, l’Espagne interdit La Nouvelle-Orléans (Louisiane française) aux navires américains.
1803
mardi 22 mars
Bataille de San Diego (Californie) entre la garnison espagnole et des marchands de fourrure américains dirigés par Lelia Byrd.
samedi 26 mars
A quelques mois de la restitution par l’Espagne de la Louisiane à la France, le nouveau préfet français, Pierre-Clément de Laussat, arrive à La Nouvelle-Orléans.
dimanche 10 avril
Dimanche de Pâques.
mardi 19 avril
L’Espagne rouvre La Nouvelle-Orléans aux commerçants américains.
samedi 20 août
Le premier observatoire astronomique construit en Amérique est achevé à Bogotá, en Nouvelle-Grenade [Colombie].
jeudi 6 octobre
Le prince Ferdinand (19 ans), fils aîné du roi Charles IV, a épousé Antoinette de Bourbon-Sicile (19 ans).
jeudi 24 novembre
Créé en 1522, le diocèse cubain de Santiago de Cuba est érigé en archevêché.
mercredi 30 novembre
A l’occasion d’une cérémonie organisée au Cabildo de La Nouvelle-Orléans, l’Espagne remet officiellement la Louisiane à la France.
dans l’année
Les Britanniques s'emparent de Sainte-Lucie, Tobago et de la Guyane hollandaise.
1804
lundi 26 mars
En Amérique du Nord, la province espagnole de Las Californias [Californie] est divisée en deux administrations : la Haute-Californie [Alta California] et la Basse-Californie [Baja California], celle-ci étant subordonnée à la première.
dimanche 1er avril
Dimanche de Pâques.
dimanche 29 juillet
Une épidémie de fièvre jaune débute à Malaga (11 464 personnes en mourront).
samedi 25 août
Un séisme détruit en partie la ville de Berja, en Andalousie.
vendredi 5 octobre
Bataille navale du cap Sainte-Marie : alors que l’Espagne et la Grande-Bretagne ne sont pas en guerre, une escadre de quatre frégates britanniques, commandée par le commodore Graham Moore, attaque au large des côtes sud du Portugal (Algarve) quatre frégates espagnoles, dirigées par l’amiral José de Bustamante y Guerra. Les pertes espagnoles sont lourdes : un navire détruit, trois autres capturés, 269 morts, 80 blessés et 600 marins faits prisonniers ; les Britanniques ne déplorent que 2 morts et 7 blessés. Le navire La Mercedes, qui ramenait de Montevideo en Espagne de grandes quantités d'or et d'argent accumulées en Amérique Latine par des militaires et commerçants espagnols, a coulé.
mercredi 12 décembre
Conformément aux traités de San Ildefonso et d’Aranjuez conclus avec la France, l’Espagne déclare à la guerre à la Grande-Bretagne.
1805
vendredi 4 janvier
La France et l’Espagne ont conclu un accord de soutien naval et militaire en prévision de l’invasion de la Grande-Bretagne. Napoléon Ier entend attaquer l’Angleterre avec 200 000 hommes et 2 500 navires regroupés à Boulogne.
dimanche 14 avril
Dimanche de Pâques.
mardi 28 mai
Décès à Madrid du violoncelliste et compositeur italien Luigi Boccherini, à l’âge de 62 ans. Il a succombé à une maladie pulmonaire.
vendredi 31 mai
Début de la bataille du Rocher du Diamant : une flotte franco-espagnole (deux navires de ligne, une frégate, une corvette, un schooner et onze petits bateaux), commandée par Julien Cosmao, attaque cette île stratégique, située au large de la Martinique et défendue par une garnison britannique de 107 hommes.
dimanche 2 juin
La garnison anglaise du Rocher du Diamant, commandée par l’officier John Wilkes Maurice, capitule : deux défenseurs ont été tués et les 105 autres faits prisonniers. Les Franco-Espagnols déplorent cinquante morts et blessés et la perte de cinq petits navires.
mardi 4 juin
La frégate anglaise HMS Loire attaque le port espagnol de Muros, s’emparant de deux corvettes françaises, la Confiance (ancien navire du célèbre corsaire Surcouf) et le Bélier. Quinze Britanniques ont été blessés, dont neuf lors du débarquement pour prendre un fort. Douze Espagnols ont été tués, dont le commandant du fort.
lundi 22 juillet
Bataille navale des « Quinze-Vingts » : à la tête de 14 navires français et 6 navires espagnols, les amiraux Villeneuve et Gravina affrontent au large du cap Finisterre, à 180 km de Ferrol (Galice), la flotte britannique de l’amiral Calder, qui assurait jusque-là le blocus des ports de Rochefort et Ferrol. A l’issue de plusieurs heures de canonnades, les deux flottes se perdent de vue par manque de visibilité. Les pertes sont plus lourdes côté alliés (476 tués ou blessés, 800 prisonniers et 2 navires espagnols capturés, contre seulement 39 morts et 159 blessés côté anglais), mais surtout, avec cette bataille, Calder empêche Villeneuve de rejoindre à Brest l’escadre de Ganteaume qui devait couvrir l’invasion de l’Angleterre.
dimanche 18 août
Villeneuve se réfugie à Cadix.
samedi 28 septembre
Neuf canonnières espagnoles ont attaqué la frégate anglaise HMS Aigle (36 canons) dans la baie de Vigo. A l’issue d’une heure de canonnade, un bateau espagnol est capturé et les autres contraints à la fuite.
lundi 21 octobre
L'amiral français Villeneuve, à la tête d'une flotte française et espagnole, est battu par l'amiral anglais Nelson (qui est tué) à Trafalgar. Villeneuve est fait prisonnier par les Anglais. Les Français perdent huit navires, les Espagnols sept.
mardi 22 octobre
Capturé à Trafalgar par le Neptune du capitaine Thomas Fremantle, le navire espagnol Santisima Trinidad (qui fut à son lancement en 1769 le plus gros navire de son époque) sombre à la suite d’une tempête.
mercredi 4 décembre
Le président américain Jefferson adresse au Congrès une lettre dont les termes belliqueux sont destinés à effrayer l’Espagne.
1806
samedi 5 avril
Signature à San Francisco (Californie espagnole) d’un traité par lequel les Espagnols acceptent, après des années de refus, de ravitailler les colons russes installés en Alaska. Le représentant russe était Nicolas Rezanov.
dimanche 6 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 21 mai
Décès à Aranjuez de l'épouse du prince Ferdinand, Marie-Antoinette de Bourbon-Sicile, à l’âge de 21 ans seulement. Elle serait morte de la tuberculose mais des rumeurs prétendent qu’elle aurait pu être empoisonnée par la reine Marie-Louise.
mercredi 25 juin
Invasion britannique du Rio de la Plata : l’expédition de 1 836 hommes commandée par le général William Carre Beresford s’empare de Quilmes, à 20 km au sud-est de Buenos Aires.
vendredi 27 juin
Les Britanniques de William Carre Beresford occupent en Argentine la ville de Buenos Aires. Le vice-roi s’enfuit vers Cordoba avec le trésor de la ville (qu’il est obligé d’abandonner en route).
dimanche 3 août
Une tentative de Francisco Miranda sur la côte vénézuélienne, appuyée par l'Angleterre, a échoué. Avec l’appui des gouvernements anglais et nord-américain, il s’était embarqué de New York, accompagné de huit navires et 400 hommes. Ce 3 août, il a débarqué à La Vela de Coro, près de Coro, où il a hissé pour la première fois le drapeau tricolore de la Grande Colombie. Mais il est arrivé avec des protestants et est lui-même considéré comme hérétique. Les prisonniers, parmi lesquels on compte des Yankees, ont été pendus.
jeudi 7 août
Mourant, Rafael de Aguilar abandonne ses fonctions de gouverneur général des Philippines, à l’issue du mandat le plus long de l’histoire de l’archipel (il avait été nommé en 1793). Mariano Fernández de Folgueras lui succède par intérim.
vendredi 8 août
Décès à Manille de Rafael de Aguilar.
mardi 12 août
Buenos Aires est reprise par les troupes conduites par le Français Jacques de Liniers.
1807
mercredi 14 janvier
Ancré au large de Montevideo, le navire britannique Diadema exige du vice-roi espagnol Rafael de Sobremonte la reddition de Buenos Aires.
mardi 20 janvier
Bataille de Cardal (dite aussi de Cordon) : au nord de Montevideo [aujourd’hui en Uruguay], les 5 000 soldats anglais de Sir Samuel Auchmuty ont remporté facilement la victoire contre les 2 362 défenseurs espagnols de Bernardo Lecocq. Les vaincus déplorent 200 morts, 400 blessés et 200 prisonniers, les vainqueurs seulement 20 tués et 129 blessés.
mardi 3 février
L’amiral Popham débarque dans l’estuaire du rio de la Plata 6 000 soldats britanniques qui, sous les ordres de Sir Samuel Auchmuty, enlèvent la ville de Montevideo [Uruguay]. Sur 5 000 hommes, la garnison espagnole du gouverneur Pascual Ruiz Huidobro en a perdu 1 500 (dont 500 tués) et sans compter 2 000 prisonniers. Les Anglais déplorent 150 morts et 450 blessés. John Whitelocke devient gouverneur britannique de Montevideo.
jeudi 19 février
Le royaume d’Espagne adhère au Blocus continental mis en place par Napoléon Ier contre le commerce britannique.
dimanche 29 mars
Dimanche de Pâques.
dimanche 28 juin
Parti de Montevideo à la tête d’une armée de 13 000 hommes, le général John Whitelocke débarque au sud-est de Buenos Aires, à Ensenada, sous la protection de la flotte de l’amiral Home Riggs Popham.
mercredi 1er juillet
L’avancée du général Whitelocke sur Buenos Aires est ralentie par une attaque des milices populaires de la ville, dirigées par Jacques de Liniers, au passage du rio Riachuelo.
dimanche 5 juillet
Après avoir pris Montevideo en février, l’amiral anglais Popham tente une nouvelle attaque contre Buenos Aires : l’armée du général Whitelocke lance l’assaut contre les défenses de Jacques de Liniers. Les combats durent toute la journée pour s’achever en désastre dans la soirée : les Britanniques doivent se retirer en ayant perdu 1 100 hommes, sans compter plus de 1 500 prisonniers.
lundi 6 juillet
Echec d’une nouvelle attaque des troupes du général Whitelocke sur Buenos Aires. Après avoir perdu 2 000 hommes, l’armée britannique est encerclée et son commandant en chef doit négocier sa reddition.
mardi 7 juillet
Le général Whitelocke signe la capitulation des troupes britanniques à Buenos Aires. Il s’engage à évacuer la rive sud du rio de la Plata dans les deux jours et de se retirer de Montevideo dans les deux mois.
samedi 25 juillet
Les habitans du Territoire de Tarija [aujourd’hui dans le sud de la Bolivie] convoquent un cabildo ouvert qui proclame l’autonomie de la région au sein de la Couronne d’Espagne et son indépendance vis-à-vis du gouvernement de Salta [nord-ouest de l’Argentine].
mardi 27 octobre
Traité de Fontainebleau : Charles IV remet sa couronne à Napoléon. De plus le Portugal est partagé entre l'empereur français et le Premier ministre espagnol Godoy : à Godoy le sud, le nord à la reine d'Etrurie, le centre et Lisbonne étant réservé à la France. Le général français Junot et 25 000 hommes se jettent sur le pays.
dimanche 15 novembre
Décès de l’évêque de Barcelone Mgr Pedro Diaz Valdés, à l’âge de 67 ans.
1808
en janvier
Prise de la ville de Valladolid par les Français.
mercredi 16 mars
Mgr Pablo Sitjar Ruata (61 ans) est confirmé comme nouvel évêque de Barcelone.
nuit du jeudi 17 au vendredi 18 mars
Insurrection d'Aranjuez contre les Français : chute (et emprisonnement) de Godoy.
vendredi 18 mars
Le maréchal Murat, chef des troupes françaises qui doivent en principe opérer au Portugal, fait pression sur Charles IV d’Espagne pour qu'il s’enfuit en Amérique.
samedi 19 mars
Le roi Charles IV d’Espagne (59 ans) abdique en faveur de son fils Ferdinand VII (24 ans).
lundi 4 avril
Les navires britanniques HMS Mercury, HMS Grasshopper et HMS Alceste attaquent un convoi espagnol au large du port de Rota : deux navires d’escorte sont détruits et un grand nombre de navires marchands dispersés (sept seront capturés par les Anglais).
dimanche 17 avril
Dimanche de Pâques.
lundi 2 mai
Dos de Mayo : une émeute éclate à Madrid contre les troupes françaises de Murat après avoir voulu faire partir pour Bayonne le plus jeune fils de Charles IV.
mardi 3 mai
Le maréchal Murat réprime durement l'émeute madrilène : 1 200 Français et 2 500 Espagnols sont tués. 40 rebelles sont exécutés en public près de la colline de Principe Pio (Goya en peindra un tableau en 1814).
jeudi 5 mai
Charles IV et Ferdinand VII signent un accord par lequel ils renoncent à la couronne d’Espagne au profit de Napoléon Ier. Un envoyé de l’empereur annonce au maréchal Murat que le trône espagnol reviendra à Joseph Bonaparte, frère de Napoléon. Murat recevra le royaume de Naples en échange.
mardi 24 mai
Chargé de restaurer l’ordre en Andalousie en rompant notamment l’encerclement de la flotte de l’amiral de Rosily à Cadix, le général français Dupont de l’Etang quitte Tolède à la tête d’une armée de 12 000 hommes.
mercredi 25 mai
Dans le nord-ouest de l’Espagne, le Conseil général de la principauté des Asturies se proclame souverain et déclare la guerre à la France.
jeudi 26 mai
Les villes espagnoles de Séville, Santander et Gijón prennent les armes contre l’envahisseur français.
lundi 6 juin
Napoléon remet la couronne d'Espagne à son frère Joseph, dont le royaume de Naples passe à Murat. Joseph est surnommé Pepe Botella (« Jojo la Bouteille ») par les Espagnols. Une junte espagnole repliée sur Séville déclare la guerre à la France.
Première bataille de Bruc : les 3 800 soldats français du général Schwarz sont repoussés à 50 km au nord-ouest de Barcelone par les 2 000 soldats et miliciens espagnols de Don Antonio Franch. Ils se retirent en déplorant 360 morts, 700 blessés, 60 prisonniers et 1 canon et 1 aigle perdus. Du côté espagnol, les pertes ne sont que de 20 morts et 80 blessés.
Soulèvement de Valdepeñas : à 200 km au sud de Madrid, les habitants de cette ville de Nouvelle-Castille et de ses environs (en tout 8 000 personnes environ) se révoltent contre les troupes napoléoniennes présentes dans la localité (500 cuirassiers, 300 soldats, 250 dragons, 60 fantassins).
mardi 7 juin
A une dizaine de kilomètres de Cordoue, l’armée française du général Dupont défait au pont d’Alcolea un détachement de volontaires espagnols commandés par don Pedro Agustin Echavarri. Le même jour, les Français prennent Cordoue. La ville est mise à sac pendant quatre jours.
du jeudi 9 au vendredi 10 juin
Les navires français réfugiés dans le port espagnol de Cadix sont canonnés par la flotte britannique.
mardi 14 juin
L’escadre française de l’amiral de Rosily capitule dans le port de Cadix devant les rebelles espagnols commandés par l’officier de marine Juan Ruiz de Apodaca.
Renforcée par les troupes françaises de Tarragone du général Chabran, la colonne du général Schwarz est vaincue une seconde fois à la deuxième bataille de Bruc. Les Français, qui doivent se retirer en direction de Barcelone, déplorent cette fois 83 tués et 274 blessés, les vainqueurs espagnols 15 morts et 50 blessés.
mercredi 15 juin
La ville de Saragosse, défendue par 6 500 hommes sous les ordres de José de Palafox, est assiégée par les forces françaises (8 500 fantassins, 1 000 cavaliers, 12 canons) des généraux Lefebvre-Desnouettes et Lacoste.
du mercredi 15 juin au 7 juillet
Une junte de notables espagnols se tient à Bayonne (France) pour élaborer une constitution sur le modèle français.
jeudi 16 juin
Une partie de sa mission (le sauvetage de la flotte de Rosily à Cadix) étant devenue caduque, le général français Dupont quitte Cordoue et prend la direction de l’est.
samedi 18 juin
Le général Dupont établit son camp à Andujar, à 77 km à l’est de Cordoue.
dimanche 19 juin
Le général français Vedel quitte Tolède avec 5 000 fantassins, 450 cavaliers et 10 canons, pour rejoindre Dupont en Andalousie.
dimanche 26 juin
Les forces françaises du général Vedel battent 2 000 guérilleros espagnols après le défilé de Despeñaperros, dans la sierra Morena.
du dimanche 26 au mardi 28 juin
Première bataille de Valence : à la tête de 10 000 hommes, le maréchal Moncey échoue à prendre d’assaut la ville de Valence, défendue par 1 500 soldats, 6 500 miliciens et 11 000 civils. Déplorant 1 000 morts ou disparus, les Français se retirent vers Madrid.
mercredi 29 juin
Murat quitte l'Espagne.
samedi 2 juillet
Sur ordre du général Savary, la division du général Gobert quitte Madrid pour renforcer les forces françaises de Dupont en Andalousie.
vendredi 8 juillet
Réunie au Pays basque français, une « Assemblée nationale » de 75 notables espagnols approuve la Constitution de Bayonne : cette charte remplace la monarchie absolue par une monarchie constitutionnelle dirigée par Joseph Bonaparte.
samedi 9 juillet
Joseph Bonaparte entre en Espagne pour prendre possession de son nouveau royaume.
jeudi 14 juillet
Bataille de la Médina de Rioseco : l’armée française du général Bessières (12 600 fantassins, entre 950 et 1 200 cavaliers, 32 canons) a battu les 21 500 fantassins et miliciens, 600 cavaliers et 20 canons du général espagnols Joaquin Blake à 40 km au nord-ouest de Valladolid. Les vainqueurs déplorent entre 400 et 1 000 tués ou blessés, les vaincus 2 200 à 7 780 morts, blessés, prisonniers ou disparus et 13 canons perdus. Le général Mouton a commandé en personne une charge à la baïonnette pour enlever la ville de Médina.
mardi 19 juillet
Début de la bataille de Bailén dans le nord de l’Andalousie : partie la veille au soir d’Andujar, l’armée française du général Dupont (24 000 hommes) est confrontée aux 27 000 réguliers et miliciens andalous sous les ordres de Francisco Javier Castaños et le général suisse Théodore de Reding de Biberegg à 38 km au nord de Jaén.
mercredi 20 juillet
Joseph entre à Madrid après la victoire remportée par Bessières à Médina del Rio.
vendredi 22 juillet
Fin de la bataille de Bailén : après trois jours d’affrontements, l’armée française du général Dupont, encerclée, capitule face aux irréguliers espagnols. Signature de la Convention d’Andujar. Les Français déplorent plus de 2 000 morts, 400 blessés et 17 000 prisonniers (conduits à Cadix et gardés sur des pontons où des milliers d’entre eux succomberont, notamment sur l’île de Cabrera, aux Baléares). Dupont et ses généraux seront transportés par bateaux à Marseille et Toulon. Côté espagnol les pertes sont de 243 tués et plus de 700 blessés. C’est la première grande défaite terrestre de l'armée napoléonienne.
samedi 30 juillet
Ayant appris la nouvelle de la défaite de Bailén, Joseph Ier Bonaparte quitte précipitamment Madrid.
dimanche 14 août
Sur ordre du roi Joseph, le général français Lefebvre-Desnouettes doit abandonner le siège de la ville de Saragosse devant l’approche de l’armée espagnole de Castaños (qui arrivera le lendemain). En deux mois, les Français déplorent 3 000 à 4 000 tués ou blessés, les Espagnols 2 000.
dimanche 21 août
Au Portugal, les forces anglo-espagnoles du général Wellesley [Wellington] battent le maréchal de France Junot à Vimeiro, près de Lisbonne.
mardi 30 août
Défaite française à Cintra (Portugal).
jeudi 15 septembre
En Nouvelle-Espagne [Mexique], coup d’Etat des Péninsulaires (anti-indépendantistes), dirigés par Yermo, qui renversent le vice-roi Iturrigaray ; ce dernier tentait de se libérer de la tutelle de Séville.
mardi 25 octobre
Le maréchal de France Ney s’empare de Logroño.
lundi 31 octobre
A la tête de 24 000 hommes, le maréchal de France Lefebvre remporte sur les 19 000 Espagnols de Joaquin Blake la bataille de Durango (dite aussi de Pancorbo). Les Français perdent 300 hommes, morts ou blessés, les Espagnols 600. Blake parvient néanmoins à éviter le piège de ses adversaires et à battre en retraite.
jeudi 3 novembre
Offensive en Espagne de la Grande Armée, commandée par Napoléon en personne.
jeudi 10 novembre
Les Français prennent Burgos : déroute de l’armée d’Estrémadure.
du jeudi 10 au vendredi 11 novembre
Commandant du 1er corps français en Espagne, le maréchal Victor bat complètement le général anglais Blake à Espinosa de los Monteros.
mardi 22 novembre
Ney désarme la ville de Soria.
mercredi 23 novembre
Le maréchal Lannes écrase une armée espagnole à la bataille de Tudela.
mercredi 30 novembre
Napoléon force le défilé de Somosierra, ce qui lui ouvre la route de Madrid.
en novembre
Le maréchal Lefebvre entre dans Bilbao et dans Santander.
Plus de 9 millions de pesos embarquent du port mexicain de Veracruz en direction de Séville, afin d’y aider la Junte suprême centrale espagnole.
dimanche 4 décembre
Napoléon Ier reprend Madrid et sauve le trône de son frère Joseph.
mardi 20 décembre
Les Français remettent le siège devant Saragosse, de nouveau héroïquement défendue par le général Palafox y Melzi.
vendredi 30 décembre
Décès à Séville de don José de Moniño, comte de Floridablanca, chef suprême de la Junte. Il avait 80 ans.
dans l’année
Le vieux comte de Floridablanca est nommé président de la Junte suprême de Séville.
Le général français Grouchy est nommé gouverneur de Madrid.
1809
mardi 3 janvier
Napoléon abandonne le commandement de l'armée d'Espagne à Soult.
lundi 9 janvier
Chargé de mener la guerre contre les Français dans la péninsule ibérique, le général anglais Arthur Wellesley (futur duc de Wellington) conclut avec les Espagnols un traité d’amitié et de soutien militaire.
mardi 10 janvier
Le maréchal Lannes entame le siège de Saragosse.
vendredi 13 janvier
Le général français Victor est victorieux des Espagnols du général Venegas à Uclès, près de Cuenca.
lundi 16 janvier
Bataille de La Corogne, en Espagne (Galice), entre les 16 000 soldats du général John Moore et les 16 000 Français du maréchal Soult : repli anglais (900 morts et blessés dans les rangs britanniques, 1 500 dans les rangs français), mais les Français n’ont pu empêcher les Anglais de rembarquer. Le général Moore a été tué par un boulet de canon. Les Français s’emparent du ravitaillement anglais, dont 20 000 fusils.
mardi 21 février
Malgré une défense héroïque, le général José Palafox se rend dans Saragosse aux Français de Lannes, après 41 jours de siège. Palafox est emmené captif en France. 50 000 Espagnols ont trouvé la mort dans le siège.
samedi 25 février
Bataille de Valls (Catalogne) : les 13 350 Français du maréchal Gouvion-Saint-Cyr a battu les 11 000 Espagnols du général Theodor von Reding à 18 kilomètres de Tarragone. Les vaincus déplorent 1 400 tués et blessés et 1 600 prisonniers, les vainqueurs 1 000 morts et blessés.
en février
L'archevêque de Mexico Francisco Javier de Lizana y Beaumont devient vice-roi de Nouvelle-Espagne [Mexique].
lundi 27 mars
A 200 kilomètres au sud de Madrid, l’armée franco-polonaise (12 000 hommes) du général Sébastiani bat les 19 000 Espagnols du comte de Cartaojal à la bataille de Ciudad Real. Les vaincus déplorent 2 000 morts et blessés, alors que du côté des vainqueurs les pertes sont légères.
Les Britanniques s’emparent du port espagnol de Vigo, en Galice.
mardi 28 mars
Bataille décisive de Medellín : vaincus par l’armée du maréchal Victor (13 000 fantassins, 4 500 cavaliers, 50 canons), les Espagnols du général Gregorio Garcia de la Cuesta (20 000 fantassins, 3 000 cavaliers, 30 canons) subissent de lourdes pertes en Estrémadure. Les vaincus déplorent 8 000 morts ou blessés, 2 000 prisonniers, 20 à 30 canons perdus, les vainqueurs seulement 1 000 morts ou blessés.
dimanche 2 avril
Dimanche de Pâques.
en avril
Le général Suchet est nommé général en chef de l’armée française d’Aragon.
vendredi 19 mai
Le maréchal Ney entre à Oviedo.
lundi 22 mai
La Junte centrale suprême annonce en séance plénière la prochaine réunion des Cortes à Séville.
jeudi 25 mai
Révolution de Chuquisaca dans le Haut-Pérou [Bolivie] : les habitants de Chuquisaca [aujourd’hui Sucre] se soulèvent contre le gouverneur et intendant, Ramón García León de Pizarro. L’Audience royale de Charcas, soutenus par l’université de Saint-François-Xavier, dépose le gouverneur et forme une Junte. Début de la lutte pour l’indépendance.
du mercredi 7 au vendredi 9 juin
Bataille de Ponte Sampaio : à Pontevedra, les troupes régulières espagnoles soutenues par les milices populaires galiciennes forcent à la retraite les 11 000 soldats du maréchal Ney.
mercredi 14 juin
Les forces françaises entament le siège et le bombardement de la place de Gérone (jusqu’au 10 décembre).
dimanche 18 juin
Bataille de Maria-Belchite.
mercredi 5 juillet
L'arrestation du pape Pie VII à Rome par les Français scandalise le peuple espagnol qui retourne à la politique catholique et anti-française traditionnelle.
dimanche 16 juillet
La ville de La Paz, située au Haut-Pérou [aujourd’hui en Bolivie], proclame son indépendance vis-à-vis de la couronne espagnole : formation de la Junta Tuitiva, le premier gouvernement indépendant d’Amérique latine, dirigé par Pedro Domungo Murillo.
du jeudi 27 au vendredi 28 juillet
Bataille de Talavera de la Reina : les 20 641 Britanniques (et 30 canons) et 34 993 Espagnols (30 canons) commandés par les généraux Wellesley (Wellington) et Garcia de la Cuesta ont battu les 46 138 Français (80 canons) du maréchal Victor et du général Sébastiani sur le Tage, à 75 km à l’ouest de Tolède. Mais les pertes sont équivalentes dans les deux camps : 7 389 tués, blessés ou capturés côté français, 6 268 Britanniques et 1 200 Espagnols tués, blessés ou capturés. La présence proche des maréchaux Soult, Ney et Mortier contraint Wellesley à se retirer après sa victoire.
nuit du mercredi 9 au jeudi 10 août
Les Créoles les plus influents de Quito [Equateur] se réunissent clandestinement chez Manuela Cañizares pour organiser le soulèvement contre les autorités de l’Audience royale.
jeudi 10 août
En Amérique du Sud, les rebelles renversent le président de l’Audience de Quito au nom de « Dieu, du Roi et de la Patrie », et forment leur propre junte, indépendante de l’Espagne.
vendredi 11 août
Bataille d’Almonacid : près de Tolède, les 26 000 fantassins, 4 000 cavaliers et 40 canons maréchal Sebastiani battent l’armée espagnole du général Venegas (23 000 fantassins, 3 000 cavaliers et 29 canons). Les vaincus déplorent 4 000 morts ou blessés, les vainqueurs deux fois moins.
en août
Le commerce mexicain réussit à rassembler plus de 3 millions de pesos, emprunt exigé par la Junte suprême centrale espagnole de Séville, pour rembourser un prêt anglais.
en octobre
Encerclés par trois armées et ayant subi une piteuse défaite à Funes (près de Pasto, dans le sud de la Colombie), les révoltés de Quito capitulent. 70 personnes sont arrêtées et ultérieurement massacrées.
samedi 11 novembre
En Andalousie, le conseil municipal de la petite ville espagnole de Huéscar déclare la guerre au Danemark, un pays allié de la France napoléonienne (cette décision tombera rapidement dans l’oubli pour n’être déterré qu’en 1981 par un historien : une cérémonie de paix symbolique sera organisée pour mettre fin au « conflit »).
dimanche 19 novembre
4 000 Espagnols ont été tués ou blessés, 14 000 autres faits prisonniers et 45 canons saisis lors de la bataille d’Ocaña : deux fois moins nombreuse, l’armée française de Joseph Bonaparte et du maréchal Soult (24 000 fantassins et 5 000 cavaliers) est venue à bout près de Madrid des 45 000 fantassins et 7 000 cavaliers du général espagnol Aréizaga. L’utilisation de la cavalerie a été décisive pour les Français, qui ne déplorent que 2 000 morts et blessés. Avec la destruction de cette grande armée espagnole, l’accès à l’Andalousie est désormais totalement libre.
mardi 28 novembre
Bataille d’Alba de Tormes.
du jeudi 21 au lundi 25 décembre
Bataille de Gérone.
dimanche 13 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 1er octobre
En application du traité secret de Saint-Ildefonse signé entre la France (Bonaparte) et l'Espagne (Charles IV), la Louisiane est restituée à la France en échange de la Toscane et de Parme. Les Etats-Unis n’en seront avertis qu’en mai 1801.
lundi 20 octobre
Agé de 23 ans seulement, l’archevêque de Séville Mgr Luis Maria de Borbon est élevé à la dignité de cardinal.
samedi 13 décembre
Le Premier ministre Mariano Luis de Urquijo est destitué. Manuel de Godoy revient au pouvoir.
lundi 22 décembre
Archevêque de Séville depuis un an seulement, le jeune cardinal Luis Maria de Borbon (23 ans) est nommé à la tête de l’archidiocèse de Tolède.
dans l’année
En Catalogne, premières vaccinations contre la variole (inventée quatre ans plus tôt en Angleterre).
1801
samedi 17 janvier
Evêque de Louisiane et des Deux-Floride [La Nouvelle-Orléans] depuis 1801, Mgr Francisco Porro (63 ans) est nommé évêque de Tarazona, en Espagne (Aragon).
jeudi 22 janvier
Les troupes espagnoles de Saint-Domingue capitulent devant l’armée du Haïtien Toussaint-Louverture.
mercredi 28 janvier
Toussaint Louverture, gouverneur général de la partie française de Saint-Domingue, fait une entrée triomphale à Santo Domingo à la tête de quelques 10 000 hommes. Il prend possession de la ville au nom de la France.
jeudi 29 janvier
La France et l’Espagne ont adressé un ultimatum au Portugal : Paris et Madrid exigent que Lisbonne rompe ses liens avec l’Angleterre.
dimanche 22 février
En application des clauses secrètes du traité de San Ildefonso, l’Espagne restitue à la France la partie occidentale de la Louisiane.
lundi 23 février
Evêque de Buenos Aires [Argentine] depuis 1797, le prélat andalou Pedro Inocencio Bejarano (50 ans) peut rentrer en Espagne. Il vient d’être nommé évêque de Sigüenza, au nord-est de Madrid.
mercredi 18 mars
Décès à Lima du vice-roi du Pérou Ambrosio O’Higgins, marquis d’Osorno, à l’âge de 80 ans.
samedi 21 mars
Bonaparte signe avec l’Espagne le traité d'Aranjuez. Les Espagnols s’engagent à faire la guerre au Portugal allié de l’Angleterre. Les clauses du traité de San-Ildefonse sont confirmées et le duc de Parme Louis de Bourbon (gendre de Charles IV) renonce à son duché, au profit de la France, contre l’île d’Elbe et la Toscane (roi d’Etrurie) et ferme ses ports aux Anglais.
dimanche 5 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 6 mai
Commandant d’un petit brick, le HMS Speedy (14 canons et 54 marins), le lieutenant britannique Thomas Cochrane réussit l’exploit de s’emparer au large de Barcelone d’un navire quatre fois plus grand et bien plus puissant, la frégate espagnole El Gamo, de type chebec (32 canons, 274 marins et 45 soldats). Pendant l’assaut, seul le chirurgien était encore présent sur le navire anglais, à la barre. Les Espagnols déplorent 56 tués (dont le commandant Francisco de Torris) et blessés et 263 prisonniers, Britanniques seulement deux morts et quatre blessés (la prise sera revendue à un marchand d’Alger).
lundi 11 mai
Le célèbre matador Pepe Hillo est mortellement blessé dans les arènes de Madrid par le taureau « Barbudo ». Il avait quarante-sept ans.
en mai
« Guerre des Oranges » : une armée espagnole inflige une défaite cuisante aux troupes portugaises près d’Olivenza.
samedi 6 juin
Le Portugal et l’Espagne signent le traité de Badajoz mettant fin à la guerre des Oranges : les Portugais doivent céder la ville frontière d’Olivenza aux Espagnols et une partie du Brésil à la France. Lisbonne doit également accorder des concessions commerciales à la France, payer des indemnités et fermer ses ports aux navires britanniques.
lundi 15 juin
Lors d’un combat de taureaux à Madrid, l’une des bêtes brise les barrières et se jette sur les spectateurs. On déplore deux morts (dont le maire de Torrejon de Ardoz) et un grand nombre de blessés.
lundi 6 juillet
Première bataille navale la baie d’Algésiras (Andalousie) : à l’ouest de Gibraltar, la flotte franco-espagnole de l’amiral Charles Linois (3 navires de ligne et 1 frégate français et 14 canonnières et défenses côtières espagnoles) ont vaincu la flottille britannique de Sir James Saumarez (6 navires de ligne). Les Anglais ont perdu le navire de 74 canons HMS Hannibal, capturé, et déplorent 121 tués, 240 blessés et 14 disparus. Du côté des vainqueurs, les Français ont 161 tués et 324 blessés, les Espagnols 11 morts et 5 canonnières coulés.
nuit du dimanche 12 au lundi 13 juillet
Seconde bataille d’Algésiras : la flotte anglaise du contre-amiral Sir James Saumarez (six navires de ligne et deux frégates) prend sa revanche dans le détroit de Gibraltar sur les Franco-Espagnols du vice-amiral Juan de Moreno et du contre-amiral Charles Linois (neuf navires de ligne et trois frégates). Le San Antonio est capturé, tandis que trois navires espagnols sont détruits. Les Alliés perdent 2 000 hommes, tandis que les Anglais ne déplorent que 18 tués et 101 blessés.
mardi 14 juillet
Commandant du Formidable, l’officier de marine français Aimable Troude conduit une combat héroïque contre quatre navires anglais dans le détroit de Gibraltar : il endommage sérieusement le vaisseau de 74 canons Venerable et contraint les trois autres bateaux à renoncer à le poursuivre, puis rentre dans Cadix.
mardi 29 septembre
Le traité de Madrid clôt le conflit armé qui oppose l'Espagne au Portugal dans la « guerre des Oranges ». Les Portugais accèdent aux exigences françaises de fermer leurs ports aux forces navales anglaise.
jeudi 1er octobre
Des préliminaires de paix sont signés à Londres entre la Grande-Bretagne (Lord Hawkesbury) et la France. Les Britanniques s'engagent à restituer leurs colonies à la France, à l'Espagne et à la Hollande, à l'exception de Ceylan et de la Trinité. L'île de Malte sera rendue aux chevaliers de Saint-Jean et l'île d'Elbe sera sous la souveraineté de la France. Bonaparte promet d'évacuer les ports napolitains.
1802
jeudi 25 mars
Paix d’Amiens : Traité conclu à la suite des préliminaires de Londres (1er octobre 1801) entre l’Angleterre (marquis de Cornwallis), la France (Joseph Bonaparte), l’Espagne (Azara) et la Hollande (Schimmelpenninck). L’Angleterre restitue à la France et à ses alliées toutes leurs colonies, excepté Ceylan et la Trinité ; elle rend Malte aux chevaliers de Saint-Jean. L’Egypte est évacuée par les deux adversaires et rendue à la suzeraineté de l’Empire ottoman. La France garde ses conquêtes de la Révolution, sauf Rome, Naples et le Portugal. Les îles Ioniennes sont reconnues indépendantes.
dimanche 18 avril
Dimanche de Pâques.
vendredi 30 avril
La rupture d’une partie du barrage de Puentes, suite à de fortes pluies, provoque la catastrophe hydraulique la plus meurtrière de l’histoire de l’Espagne : 608 personnes ont perdu la vie au nord-ouest de Locar. Construit entre 1785 et 1791 par la Société royale du canal de Murcie, l’ouvrage était alors le plus grand barrage du monde (50 m de haut, 291 m de long et 46 m de large pour une retenue de 13 millions de m³).
mercredi 11 août
Les Etats-Unis et l’Espagne décident de régler tous leurs différends dans le cadre d’une commission spéciale.
samedi 16 octobre
Rompant le traité de San Lorenzo de 1795, l’Espagne interdit La Nouvelle-Orléans (Louisiane française) aux navires américains.
1803
mardi 22 mars
Bataille de San Diego (Californie) entre la garnison espagnole et des marchands de fourrure américains dirigés par Lelia Byrd.
samedi 26 mars
A quelques mois de la restitution par l’Espagne de la Louisiane à la France, le nouveau préfet français, Pierre-Clément de Laussat, arrive à La Nouvelle-Orléans.
dimanche 10 avril
Dimanche de Pâques.
mardi 19 avril
L’Espagne rouvre La Nouvelle-Orléans aux commerçants américains.
samedi 20 août
Le premier observatoire astronomique construit en Amérique est achevé à Bogotá, en Nouvelle-Grenade [Colombie].
jeudi 6 octobre
Le prince Ferdinand (19 ans), fils aîné du roi Charles IV, a épousé Antoinette de Bourbon-Sicile (19 ans).
jeudi 24 novembre
Créé en 1522, le diocèse cubain de Santiago de Cuba est érigé en archevêché.
mercredi 30 novembre
A l’occasion d’une cérémonie organisée au Cabildo de La Nouvelle-Orléans, l’Espagne remet officiellement la Louisiane à la France.
dans l’année
Les Britanniques s'emparent de Sainte-Lucie, Tobago et de la Guyane hollandaise.
1804
lundi 26 mars
En Amérique du Nord, la province espagnole de Las Californias [Californie] est divisée en deux administrations : la Haute-Californie [Alta California] et la Basse-Californie [Baja California], celle-ci étant subordonnée à la première.
dimanche 1er avril
Dimanche de Pâques.
dimanche 29 juillet
Une épidémie de fièvre jaune débute à Malaga (11 464 personnes en mourront).
samedi 25 août
Un séisme détruit en partie la ville de Berja, en Andalousie.
vendredi 5 octobre
Bataille navale du cap Sainte-Marie : alors que l’Espagne et la Grande-Bretagne ne sont pas en guerre, une escadre de quatre frégates britanniques, commandée par le commodore Graham Moore, attaque au large des côtes sud du Portugal (Algarve) quatre frégates espagnoles, dirigées par l’amiral José de Bustamante y Guerra. Les pertes espagnoles sont lourdes : un navire détruit, trois autres capturés, 269 morts, 80 blessés et 600 marins faits prisonniers ; les Britanniques ne déplorent que 2 morts et 7 blessés. Le navire La Mercedes, qui ramenait de Montevideo en Espagne de grandes quantités d'or et d'argent accumulées en Amérique Latine par des militaires et commerçants espagnols, a coulé.
mercredi 12 décembre
Conformément aux traités de San Ildefonso et d’Aranjuez conclus avec la France, l’Espagne déclare à la guerre à la Grande-Bretagne.
1805
vendredi 4 janvier
La France et l’Espagne ont conclu un accord de soutien naval et militaire en prévision de l’invasion de la Grande-Bretagne. Napoléon Ier entend attaquer l’Angleterre avec 200 000 hommes et 2 500 navires regroupés à Boulogne.
dimanche 14 avril
Dimanche de Pâques.
mardi 28 mai
Décès à Madrid du violoncelliste et compositeur italien Luigi Boccherini, à l’âge de 62 ans. Il a succombé à une maladie pulmonaire.
vendredi 31 mai
Début de la bataille du Rocher du Diamant : une flotte franco-espagnole (deux navires de ligne, une frégate, une corvette, un schooner et onze petits bateaux), commandée par Julien Cosmao, attaque cette île stratégique, située au large de la Martinique et défendue par une garnison britannique de 107 hommes.
dimanche 2 juin
La garnison anglaise du Rocher du Diamant, commandée par l’officier John Wilkes Maurice, capitule : deux défenseurs ont été tués et les 105 autres faits prisonniers. Les Franco-Espagnols déplorent cinquante morts et blessés et la perte de cinq petits navires.
mardi 4 juin
La frégate anglaise HMS Loire attaque le port espagnol de Muros, s’emparant de deux corvettes françaises, la Confiance (ancien navire du célèbre corsaire Surcouf) et le Bélier. Quinze Britanniques ont été blessés, dont neuf lors du débarquement pour prendre un fort. Douze Espagnols ont été tués, dont le commandant du fort.
lundi 22 juillet
Bataille navale des « Quinze-Vingts » : à la tête de 14 navires français et 6 navires espagnols, les amiraux Villeneuve et Gravina affrontent au large du cap Finisterre, à 180 km de Ferrol (Galice), la flotte britannique de l’amiral Calder, qui assurait jusque-là le blocus des ports de Rochefort et Ferrol. A l’issue de plusieurs heures de canonnades, les deux flottes se perdent de vue par manque de visibilité. Les pertes sont plus lourdes côté alliés (476 tués ou blessés, 800 prisonniers et 2 navires espagnols capturés, contre seulement 39 morts et 159 blessés côté anglais), mais surtout, avec cette bataille, Calder empêche Villeneuve de rejoindre à Brest l’escadre de Ganteaume qui devait couvrir l’invasion de l’Angleterre.
dimanche 18 août
Villeneuve se réfugie à Cadix.
samedi 28 septembre
Neuf canonnières espagnoles ont attaqué la frégate anglaise HMS Aigle (36 canons) dans la baie de Vigo. A l’issue d’une heure de canonnade, un bateau espagnol est capturé et les autres contraints à la fuite.
lundi 21 octobre
L'amiral français Villeneuve, à la tête d'une flotte française et espagnole, est battu par l'amiral anglais Nelson (qui est tué) à Trafalgar. Villeneuve est fait prisonnier par les Anglais. Les Français perdent huit navires, les Espagnols sept.
mardi 22 octobre
Capturé à Trafalgar par le Neptune du capitaine Thomas Fremantle, le navire espagnol Santisima Trinidad (qui fut à son lancement en 1769 le plus gros navire de son époque) sombre à la suite d’une tempête.
mercredi 4 décembre
Le président américain Jefferson adresse au Congrès une lettre dont les termes belliqueux sont destinés à effrayer l’Espagne.
1806
samedi 5 avril
Signature à San Francisco (Californie espagnole) d’un traité par lequel les Espagnols acceptent, après des années de refus, de ravitailler les colons russes installés en Alaska. Le représentant russe était Nicolas Rezanov.
dimanche 6 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 21 mai
Décès à Aranjuez de l'épouse du prince Ferdinand, Marie-Antoinette de Bourbon-Sicile, à l’âge de 21 ans seulement. Elle serait morte de la tuberculose mais des rumeurs prétendent qu’elle aurait pu être empoisonnée par la reine Marie-Louise.
mercredi 25 juin
Invasion britannique du Rio de la Plata : l’expédition de 1 836 hommes commandée par le général William Carre Beresford s’empare de Quilmes, à 20 km au sud-est de Buenos Aires.
vendredi 27 juin
Les Britanniques de William Carre Beresford occupent en Argentine la ville de Buenos Aires. Le vice-roi s’enfuit vers Cordoba avec le trésor de la ville (qu’il est obligé d’abandonner en route).
dimanche 3 août
Une tentative de Francisco Miranda sur la côte vénézuélienne, appuyée par l'Angleterre, a échoué. Avec l’appui des gouvernements anglais et nord-américain, il s’était embarqué de New York, accompagné de huit navires et 400 hommes. Ce 3 août, il a débarqué à La Vela de Coro, près de Coro, où il a hissé pour la première fois le drapeau tricolore de la Grande Colombie. Mais il est arrivé avec des protestants et est lui-même considéré comme hérétique. Les prisonniers, parmi lesquels on compte des Yankees, ont été pendus.
jeudi 7 août
Mourant, Rafael de Aguilar abandonne ses fonctions de gouverneur général des Philippines, à l’issue du mandat le plus long de l’histoire de l’archipel (il avait été nommé en 1793). Mariano Fernández de Folgueras lui succède par intérim.
vendredi 8 août
Décès à Manille de Rafael de Aguilar.
mardi 12 août
Buenos Aires est reprise par les troupes conduites par le Français Jacques de Liniers.
1807
mercredi 14 janvier
Ancré au large de Montevideo, le navire britannique Diadema exige du vice-roi espagnol Rafael de Sobremonte la reddition de Buenos Aires.
mardi 20 janvier
Bataille de Cardal (dite aussi de Cordon) : au nord de Montevideo [aujourd’hui en Uruguay], les 5 000 soldats anglais de Sir Samuel Auchmuty ont remporté facilement la victoire contre les 2 362 défenseurs espagnols de Bernardo Lecocq. Les vaincus déplorent 200 morts, 400 blessés et 200 prisonniers, les vainqueurs seulement 20 tués et 129 blessés.
mardi 3 février
L’amiral Popham débarque dans l’estuaire du rio de la Plata 6 000 soldats britanniques qui, sous les ordres de Sir Samuel Auchmuty, enlèvent la ville de Montevideo [Uruguay]. Sur 5 000 hommes, la garnison espagnole du gouverneur Pascual Ruiz Huidobro en a perdu 1 500 (dont 500 tués) et sans compter 2 000 prisonniers. Les Anglais déplorent 150 morts et 450 blessés. John Whitelocke devient gouverneur britannique de Montevideo.
jeudi 19 février
Le royaume d’Espagne adhère au Blocus continental mis en place par Napoléon Ier contre le commerce britannique.
dimanche 29 mars
Dimanche de Pâques.
dimanche 28 juin
Parti de Montevideo à la tête d’une armée de 13 000 hommes, le général John Whitelocke débarque au sud-est de Buenos Aires, à Ensenada, sous la protection de la flotte de l’amiral Home Riggs Popham.
mercredi 1er juillet
L’avancée du général Whitelocke sur Buenos Aires est ralentie par une attaque des milices populaires de la ville, dirigées par Jacques de Liniers, au passage du rio Riachuelo.
dimanche 5 juillet
Après avoir pris Montevideo en février, l’amiral anglais Popham tente une nouvelle attaque contre Buenos Aires : l’armée du général Whitelocke lance l’assaut contre les défenses de Jacques de Liniers. Les combats durent toute la journée pour s’achever en désastre dans la soirée : les Britanniques doivent se retirer en ayant perdu 1 100 hommes, sans compter plus de 1 500 prisonniers.
lundi 6 juillet
Echec d’une nouvelle attaque des troupes du général Whitelocke sur Buenos Aires. Après avoir perdu 2 000 hommes, l’armée britannique est encerclée et son commandant en chef doit négocier sa reddition.
mardi 7 juillet
Le général Whitelocke signe la capitulation des troupes britanniques à Buenos Aires. Il s’engage à évacuer la rive sud du rio de la Plata dans les deux jours et de se retirer de Montevideo dans les deux mois.
samedi 25 juillet
Les habitans du Territoire de Tarija [aujourd’hui dans le sud de la Bolivie] convoquent un cabildo ouvert qui proclame l’autonomie de la région au sein de la Couronne d’Espagne et son indépendance vis-à-vis du gouvernement de Salta [nord-ouest de l’Argentine].
mardi 27 octobre
Traité de Fontainebleau : Charles IV remet sa couronne à Napoléon. De plus le Portugal est partagé entre l'empereur français et le Premier ministre espagnol Godoy : à Godoy le sud, le nord à la reine d'Etrurie, le centre et Lisbonne étant réservé à la France. Le général français Junot et 25 000 hommes se jettent sur le pays.
dimanche 15 novembre
Décès de l’évêque de Barcelone Mgr Pedro Diaz Valdés, à l’âge de 67 ans.
1808
en janvier
Prise de la ville de Valladolid par les Français.
mercredi 16 mars
Mgr Pablo Sitjar Ruata (61 ans) est confirmé comme nouvel évêque de Barcelone.
nuit du jeudi 17 au vendredi 18 mars
Insurrection d'Aranjuez contre les Français : chute (et emprisonnement) de Godoy.
vendredi 18 mars
Le maréchal Murat, chef des troupes françaises qui doivent en principe opérer au Portugal, fait pression sur Charles IV d’Espagne pour qu'il s’enfuit en Amérique.
samedi 19 mars
Le roi Charles IV d’Espagne (59 ans) abdique en faveur de son fils Ferdinand VII (24 ans).
lundi 4 avril
Les navires britanniques HMS Mercury, HMS Grasshopper et HMS Alceste attaquent un convoi espagnol au large du port de Rota : deux navires d’escorte sont détruits et un grand nombre de navires marchands dispersés (sept seront capturés par les Anglais).
dimanche 17 avril
Dimanche de Pâques.
lundi 2 mai
Dos de Mayo : une émeute éclate à Madrid contre les troupes françaises de Murat après avoir voulu faire partir pour Bayonne le plus jeune fils de Charles IV.
mardi 3 mai
Le maréchal Murat réprime durement l'émeute madrilène : 1 200 Français et 2 500 Espagnols sont tués. 40 rebelles sont exécutés en public près de la colline de Principe Pio (Goya en peindra un tableau en 1814).
jeudi 5 mai
Charles IV et Ferdinand VII signent un accord par lequel ils renoncent à la couronne d’Espagne au profit de Napoléon Ier. Un envoyé de l’empereur annonce au maréchal Murat que le trône espagnol reviendra à Joseph Bonaparte, frère de Napoléon. Murat recevra le royaume de Naples en échange.
mardi 24 mai
Chargé de restaurer l’ordre en Andalousie en rompant notamment l’encerclement de la flotte de l’amiral de Rosily à Cadix, le général français Dupont de l’Etang quitte Tolède à la tête d’une armée de 12 000 hommes.
mercredi 25 mai
Dans le nord-ouest de l’Espagne, le Conseil général de la principauté des Asturies se proclame souverain et déclare la guerre à la France.
jeudi 26 mai
Les villes espagnoles de Séville, Santander et Gijón prennent les armes contre l’envahisseur français.
lundi 6 juin
Napoléon remet la couronne d'Espagne à son frère Joseph, dont le royaume de Naples passe à Murat. Joseph est surnommé Pepe Botella (« Jojo la Bouteille ») par les Espagnols. Une junte espagnole repliée sur Séville déclare la guerre à la France.
Première bataille de Bruc : les 3 800 soldats français du général Schwarz sont repoussés à 50 km au nord-ouest de Barcelone par les 2 000 soldats et miliciens espagnols de Don Antonio Franch. Ils se retirent en déplorant 360 morts, 700 blessés, 60 prisonniers et 1 canon et 1 aigle perdus. Du côté espagnol, les pertes ne sont que de 20 morts et 80 blessés.
Soulèvement de Valdepeñas : à 200 km au sud de Madrid, les habitants de cette ville de Nouvelle-Castille et de ses environs (en tout 8 000 personnes environ) se révoltent contre les troupes napoléoniennes présentes dans la localité (500 cuirassiers, 300 soldats, 250 dragons, 60 fantassins).
mardi 7 juin
A une dizaine de kilomètres de Cordoue, l’armée française du général Dupont défait au pont d’Alcolea un détachement de volontaires espagnols commandés par don Pedro Agustin Echavarri. Le même jour, les Français prennent Cordoue. La ville est mise à sac pendant quatre jours.
du jeudi 9 au vendredi 10 juin
Les navires français réfugiés dans le port espagnol de Cadix sont canonnés par la flotte britannique.
mardi 14 juin
L’escadre française de l’amiral de Rosily capitule dans le port de Cadix devant les rebelles espagnols commandés par l’officier de marine Juan Ruiz de Apodaca.
Renforcée par les troupes françaises de Tarragone du général Chabran, la colonne du général Schwarz est vaincue une seconde fois à la deuxième bataille de Bruc. Les Français, qui doivent se retirer en direction de Barcelone, déplorent cette fois 83 tués et 274 blessés, les vainqueurs espagnols 15 morts et 50 blessés.
mercredi 15 juin
La ville de Saragosse, défendue par 6 500 hommes sous les ordres de José de Palafox, est assiégée par les forces françaises (8 500 fantassins, 1 000 cavaliers, 12 canons) des généraux Lefebvre-Desnouettes et Lacoste.
du mercredi 15 juin au 7 juillet
Une junte de notables espagnols se tient à Bayonne (France) pour élaborer une constitution sur le modèle français.
jeudi 16 juin
Une partie de sa mission (le sauvetage de la flotte de Rosily à Cadix) étant devenue caduque, le général français Dupont quitte Cordoue et prend la direction de l’est.
samedi 18 juin
Le général Dupont établit son camp à Andujar, à 77 km à l’est de Cordoue.
dimanche 19 juin
Le général français Vedel quitte Tolède avec 5 000 fantassins, 450 cavaliers et 10 canons, pour rejoindre Dupont en Andalousie.
dimanche 26 juin
Les forces françaises du général Vedel battent 2 000 guérilleros espagnols après le défilé de Despeñaperros, dans la sierra Morena.
du dimanche 26 au mardi 28 juin
Première bataille de Valence : à la tête de 10 000 hommes, le maréchal Moncey échoue à prendre d’assaut la ville de Valence, défendue par 1 500 soldats, 6 500 miliciens et 11 000 civils. Déplorant 1 000 morts ou disparus, les Français se retirent vers Madrid.
mercredi 29 juin
Murat quitte l'Espagne.
samedi 2 juillet
Sur ordre du général Savary, la division du général Gobert quitte Madrid pour renforcer les forces françaises de Dupont en Andalousie.
vendredi 8 juillet
Réunie au Pays basque français, une « Assemblée nationale » de 75 notables espagnols approuve la Constitution de Bayonne : cette charte remplace la monarchie absolue par une monarchie constitutionnelle dirigée par Joseph Bonaparte.
samedi 9 juillet
Joseph Bonaparte entre en Espagne pour prendre possession de son nouveau royaume.
jeudi 14 juillet
Bataille de la Médina de Rioseco : l’armée française du général Bessières (12 600 fantassins, entre 950 et 1 200 cavaliers, 32 canons) a battu les 21 500 fantassins et miliciens, 600 cavaliers et 20 canons du général espagnols Joaquin Blake à 40 km au nord-ouest de Valladolid. Les vainqueurs déplorent entre 400 et 1 000 tués ou blessés, les vaincus 2 200 à 7 780 morts, blessés, prisonniers ou disparus et 13 canons perdus. Le général Mouton a commandé en personne une charge à la baïonnette pour enlever la ville de Médina.
mardi 19 juillet
Début de la bataille de Bailén dans le nord de l’Andalousie : partie la veille au soir d’Andujar, l’armée française du général Dupont (24 000 hommes) est confrontée aux 27 000 réguliers et miliciens andalous sous les ordres de Francisco Javier Castaños et le général suisse Théodore de Reding de Biberegg à 38 km au nord de Jaén.
mercredi 20 juillet
Joseph entre à Madrid après la victoire remportée par Bessières à Médina del Rio.
vendredi 22 juillet
Fin de la bataille de Bailén : après trois jours d’affrontements, l’armée française du général Dupont, encerclée, capitule face aux irréguliers espagnols. Signature de la Convention d’Andujar. Les Français déplorent plus de 2 000 morts, 400 blessés et 17 000 prisonniers (conduits à Cadix et gardés sur des pontons où des milliers d’entre eux succomberont, notamment sur l’île de Cabrera, aux Baléares). Dupont et ses généraux seront transportés par bateaux à Marseille et Toulon. Côté espagnol les pertes sont de 243 tués et plus de 700 blessés. C’est la première grande défaite terrestre de l'armée napoléonienne.
samedi 30 juillet
Ayant appris la nouvelle de la défaite de Bailén, Joseph Ier Bonaparte quitte précipitamment Madrid.
dimanche 14 août
Sur ordre du roi Joseph, le général français Lefebvre-Desnouettes doit abandonner le siège de la ville de Saragosse devant l’approche de l’armée espagnole de Castaños (qui arrivera le lendemain). En deux mois, les Français déplorent 3 000 à 4 000 tués ou blessés, les Espagnols 2 000.
dimanche 21 août
Au Portugal, les forces anglo-espagnoles du général Wellesley [Wellington] battent le maréchal de France Junot à Vimeiro, près de Lisbonne.
mardi 30 août
Défaite française à Cintra (Portugal).
jeudi 15 septembre
En Nouvelle-Espagne [Mexique], coup d’Etat des Péninsulaires (anti-indépendantistes), dirigés par Yermo, qui renversent le vice-roi Iturrigaray ; ce dernier tentait de se libérer de la tutelle de Séville.
mardi 25 octobre
Le maréchal de France Ney s’empare de Logroño.
lundi 31 octobre
A la tête de 24 000 hommes, le maréchal de France Lefebvre remporte sur les 19 000 Espagnols de Joaquin Blake la bataille de Durango (dite aussi de Pancorbo). Les Français perdent 300 hommes, morts ou blessés, les Espagnols 600. Blake parvient néanmoins à éviter le piège de ses adversaires et à battre en retraite.
jeudi 3 novembre
Offensive en Espagne de la Grande Armée, commandée par Napoléon en personne.
jeudi 10 novembre
Les Français prennent Burgos : déroute de l’armée d’Estrémadure.
du jeudi 10 au vendredi 11 novembre
Commandant du 1er corps français en Espagne, le maréchal Victor bat complètement le général anglais Blake à Espinosa de los Monteros.
mardi 22 novembre
Ney désarme la ville de Soria.
mercredi 23 novembre
Le maréchal Lannes écrase une armée espagnole à la bataille de Tudela.
mercredi 30 novembre
Napoléon force le défilé de Somosierra, ce qui lui ouvre la route de Madrid.
en novembre
Le maréchal Lefebvre entre dans Bilbao et dans Santander.
Plus de 9 millions de pesos embarquent du port mexicain de Veracruz en direction de Séville, afin d’y aider la Junte suprême centrale espagnole.
dimanche 4 décembre
Napoléon Ier reprend Madrid et sauve le trône de son frère Joseph.
mardi 20 décembre
Les Français remettent le siège devant Saragosse, de nouveau héroïquement défendue par le général Palafox y Melzi.
vendredi 30 décembre
Décès à Séville de don José de Moniño, comte de Floridablanca, chef suprême de la Junte. Il avait 80 ans.
dans l’année
Le vieux comte de Floridablanca est nommé président de la Junte suprême de Séville.
Le général français Grouchy est nommé gouverneur de Madrid.
1809
mardi 3 janvier
Napoléon abandonne le commandement de l'armée d'Espagne à Soult.
lundi 9 janvier
Chargé de mener la guerre contre les Français dans la péninsule ibérique, le général anglais Arthur Wellesley (futur duc de Wellington) conclut avec les Espagnols un traité d’amitié et de soutien militaire.
mardi 10 janvier
Le maréchal Lannes entame le siège de Saragosse.
vendredi 13 janvier
Le général français Victor est victorieux des Espagnols du général Venegas à Uclès, près de Cuenca.
lundi 16 janvier
Bataille de La Corogne, en Espagne (Galice), entre les 16 000 soldats du général John Moore et les 16 000 Français du maréchal Soult : repli anglais (900 morts et blessés dans les rangs britanniques, 1 500 dans les rangs français), mais les Français n’ont pu empêcher les Anglais de rembarquer. Le général Moore a été tué par un boulet de canon. Les Français s’emparent du ravitaillement anglais, dont 20 000 fusils.
mardi 21 février
Malgré une défense héroïque, le général José Palafox se rend dans Saragosse aux Français de Lannes, après 41 jours de siège. Palafox est emmené captif en France. 50 000 Espagnols ont trouvé la mort dans le siège.
samedi 25 février
Bataille de Valls (Catalogne) : les 13 350 Français du maréchal Gouvion-Saint-Cyr a battu les 11 000 Espagnols du général Theodor von Reding à 18 kilomètres de Tarragone. Les vaincus déplorent 1 400 tués et blessés et 1 600 prisonniers, les vainqueurs 1 000 morts et blessés.
en février
L'archevêque de Mexico Francisco Javier de Lizana y Beaumont devient vice-roi de Nouvelle-Espagne [Mexique].
lundi 27 mars
A 200 kilomètres au sud de Madrid, l’armée franco-polonaise (12 000 hommes) du général Sébastiani bat les 19 000 Espagnols du comte de Cartaojal à la bataille de Ciudad Real. Les vaincus déplorent 2 000 morts et blessés, alors que du côté des vainqueurs les pertes sont légères.
Les Britanniques s’emparent du port espagnol de Vigo, en Galice.
mardi 28 mars
Bataille décisive de Medellín : vaincus par l’armée du maréchal Victor (13 000 fantassins, 4 500 cavaliers, 50 canons), les Espagnols du général Gregorio Garcia de la Cuesta (20 000 fantassins, 3 000 cavaliers, 30 canons) subissent de lourdes pertes en Estrémadure. Les vaincus déplorent 8 000 morts ou blessés, 2 000 prisonniers, 20 à 30 canons perdus, les vainqueurs seulement 1 000 morts ou blessés.
dimanche 2 avril
Dimanche de Pâques.
en avril
Le général Suchet est nommé général en chef de l’armée française d’Aragon.
vendredi 19 mai
Le maréchal Ney entre à Oviedo.
lundi 22 mai
La Junte centrale suprême annonce en séance plénière la prochaine réunion des Cortes à Séville.
jeudi 25 mai
Révolution de Chuquisaca dans le Haut-Pérou [Bolivie] : les habitants de Chuquisaca [aujourd’hui Sucre] se soulèvent contre le gouverneur et intendant, Ramón García León de Pizarro. L’Audience royale de Charcas, soutenus par l’université de Saint-François-Xavier, dépose le gouverneur et forme une Junte. Début de la lutte pour l’indépendance.
du mercredi 7 au vendredi 9 juin
Bataille de Ponte Sampaio : à Pontevedra, les troupes régulières espagnoles soutenues par les milices populaires galiciennes forcent à la retraite les 11 000 soldats du maréchal Ney.
mercredi 14 juin
Les forces françaises entament le siège et le bombardement de la place de Gérone (jusqu’au 10 décembre).
dimanche 18 juin
Bataille de Maria-Belchite.
mercredi 5 juillet
L'arrestation du pape Pie VII à Rome par les Français scandalise le peuple espagnol qui retourne à la politique catholique et anti-française traditionnelle.
dimanche 16 juillet
La ville de La Paz, située au Haut-Pérou [aujourd’hui en Bolivie], proclame son indépendance vis-à-vis de la couronne espagnole : formation de la Junta Tuitiva, le premier gouvernement indépendant d’Amérique latine, dirigé par Pedro Domungo Murillo.
du jeudi 27 au vendredi 28 juillet
Bataille de Talavera de la Reina : les 20 641 Britanniques (et 30 canons) et 34 993 Espagnols (30 canons) commandés par les généraux Wellesley (Wellington) et Garcia de la Cuesta ont battu les 46 138 Français (80 canons) du maréchal Victor et du général Sébastiani sur le Tage, à 75 km à l’ouest de Tolède. Mais les pertes sont équivalentes dans les deux camps : 7 389 tués, blessés ou capturés côté français, 6 268 Britanniques et 1 200 Espagnols tués, blessés ou capturés. La présence proche des maréchaux Soult, Ney et Mortier contraint Wellesley à se retirer après sa victoire.
nuit du mercredi 9 au jeudi 10 août
Les Créoles les plus influents de Quito [Equateur] se réunissent clandestinement chez Manuela Cañizares pour organiser le soulèvement contre les autorités de l’Audience royale.
jeudi 10 août
En Amérique du Sud, les rebelles renversent le président de l’Audience de Quito au nom de « Dieu, du Roi et de la Patrie », et forment leur propre junte, indépendante de l’Espagne.
vendredi 11 août
Bataille d’Almonacid : près de Tolède, les 26 000 fantassins, 4 000 cavaliers et 40 canons maréchal Sebastiani battent l’armée espagnole du général Venegas (23 000 fantassins, 3 000 cavaliers et 29 canons). Les vaincus déplorent 4 000 morts ou blessés, les vainqueurs deux fois moins.
en août
Le commerce mexicain réussit à rassembler plus de 3 millions de pesos, emprunt exigé par la Junte suprême centrale espagnole de Séville, pour rembourser un prêt anglais.
en octobre
Encerclés par trois armées et ayant subi une piteuse défaite à Funes (près de Pasto, dans le sud de la Colombie), les révoltés de Quito capitulent. 70 personnes sont arrêtées et ultérieurement massacrées.
samedi 11 novembre
En Andalousie, le conseil municipal de la petite ville espagnole de Huéscar déclare la guerre au Danemark, un pays allié de la France napoléonienne (cette décision tombera rapidement dans l’oubli pour n’être déterré qu’en 1981 par un historien : une cérémonie de paix symbolique sera organisée pour mettre fin au « conflit »).
dimanche 19 novembre
4 000 Espagnols ont été tués ou blessés, 14 000 autres faits prisonniers et 45 canons saisis lors de la bataille d’Ocaña : deux fois moins nombreuse, l’armée française de Joseph Bonaparte et du maréchal Soult (24 000 fantassins et 5 000 cavaliers) est venue à bout près de Madrid des 45 000 fantassins et 7 000 cavaliers du général espagnol Aréizaga. L’utilisation de la cavalerie a été décisive pour les Français, qui ne déplorent que 2 000 morts et blessés. Avec la destruction de cette grande armée espagnole, l’accès à l’Andalousie est désormais totalement libre.
mardi 28 novembre
Bataille d’Alba de Tormes.
du jeudi 21 au lundi 25 décembre
Bataille de Gérone.