1940
dimanche 21 janvier
Décès de l’un des oncles du roi Georges II des Hellènes. Le prince Christophe de Grèce a succombé à un cancer du poumon à Paris, à l’âge de 51 ans.
dimanche 2 juin
Naissance d'un neveu de Georges II, Constantin, fils de son frère Paul.
vendredi 19 juillet
Bataille du cap Spada opposant au large des côtes nord-ouest de la Crète une flottille australo-britannique (cinq destroyers et un croiseur lourd commandés par l’Australien John Collins) à deux croiseurs légers italiens (sous le commandement de Ferdinando Casardi) : le croiseur italien Bartolomeo Colleoni est coulé par le croiseur lourd australien Sydney. 121 Italiens ont été tués et 555 autres capturés. Les Alliés ne déplorent qu’un blessé et quelques dommages sur l’un des navires.
jeudi 15 août
Alors que la guerre n’est pas encore déclarée, le croiseur grec Elli (Helle) est coulé par le sous-marin italien Delfino dans le port de Tinos, sur ordre du général Cesare De Vecchi : 9 hommes d’équipage sont tués et 24 blessés.
samedi 17 août
La mobilisation des forces armées grecques commence, du fait de l’aggravation des tensions avec l’Italie.
jeudi 22 août
Les Britanniques promettent d’envoyer en Grèce des forces aériennes et navales en cas d’attaque ennemie.
mardi 10 septembre
Concentration de troupes italiennes en Albanie.
mardi 15 octobre
Malgré l’opposition d’Hitler, Mussolini ordonne l’invasion de la Grèce et charge le comte Ciano de provoquer un casus belli.
mardi 22 octobre
Le roi de Bulgarie Boris III décline l’invitation de Mussolini à participer à une guerre contre la Grèce.
samedi 26 octobre
L’Italie accuse la Grèce de mener des agressions contre l’Albanie. 162 000 soldats italiens sont désormais regroupés sur la frontière albanaise.
lundi 28 octobre
Le Premier ministre et général Ioannis Metaxas ayant rejeté le dernier ultimatum italien, Mussolini ordonne l’invasion de la Grèce à partir du territoire albanais, contre l’avis du maréchal Badoglio, mais soutenu par le ministre Ciano. Metaxas appelle à l’union nationale contre l’envahisseur. La ligne de défense qui porte son nom et qui est tout d’abord mise en place dans le nord de la Grèce, se révèle très vite un obstacle insurmontable pour les troupes italiennes, qui s’y enlisent. La Grèce appelle également à l’aide le gouvernement britannique.
mardi 29 octobre
Le gouvernement britannique propose son soutien militaire à la Grèce.
mercredi 30 octobre
Les Italiens bombardent Patras à cinq reprises.
jeudi 31 octobre
L’offensive italienne en Grèce piétine. L’état de la mer oblige le commandement italien à annuler le débarquement prévu à Corfou.
Les premières troupes britanniques débarquent en Crète.
vendredi 1er novembre
Les forces italiennes atteignent les fleuves Kalamas et Thyamis dans l’Epire.
samedi 2 novembre
Début en Epire de la bataille de la rivière Elaia-Kalamas. La supériorité italienne ne semble que laisser peu de chances aux forces grecques : la 23e division d’infanterie du général Giannini (42 000 hommes et 44 canons), la 131e division blindée Centauro du général Maglie (170 chars légers et 32 canons), 400 avions et divers autres éléments font face à 15 bataillons grecs (et seulement 56 canons) commandés par le général Charalambos Katsimitros.
L’aviation italienne bombarde Salonique : 200 civils sont tués.
Effectuant un vol à basse altitude le long de la frontière albanaise, un Breguet 19 militaire grec a intercepté des alpinistes italiens de la Division « Julia qui effectuaient une pénétration par le massif montagneux Pinde afin de pouvoir occuper Metsovo.
dimanche 3 novembre
Arrivée en Crète de la 30e escadrille de la RAF, composée de Blenheim. Certains de leur supériorité navale, les Anglais ne renforcent pas les défenses terrestres et aériennes de l’île. Leurs troupes n’y disposent que de trois aérodromes. Et il n’y a ni blindés ni artillerie lourde transférés.
lundi 4 novembre
Début de la contre-attaque grecque : victorieux à Ionninna, les Grecs atteignent la route Korçë-Perat.
mardi 5 novembre
L’aviation italienne bombarde Le Pirée.
vendredi 8 novembre
A la surprise générale, le général grec Katsimitros repoussent les Italiens à la bataille de la rivière Elaia-Kalamas, après six jours de combats. Les pertes italiennes sont évaluées à au moins 160 tués, 41 disparus et 561 blessés, alors que les Grecs ne déplorent que 59 morts et 208 blessés.
samedi 9 novembre
Les forces grecques repoussent l’armée italienne vers l’Albanie.
samedi 16 novembre
Arrivée au Pirée de 3 500 soldats britanniques, venant d’Alexandrie.
mardi 19 novembre
Les Italiens sont repoussés derrière le fleuve Kalamas.
jeudi 21 novembre
Les troupes grecques du général Papagos s’emparent de plusieurs villes albanaises.
vendredi 22 novembre
L’aviation italienne bombarde les îles de Corfou, Céphalonie et Samos.
samedi 23 novembre
Le Premier ministre roumain, Ion Antonescu, signe à Berlin l’adhésion de son pays au pacte tripartite (Allemagne, Italie, Japon). Il facilite l’intervention allemande prévue en Grèce.
mercredi 4 décembre
Les forces grecques occupent le port albanais de Saranda et la ville de Pogradec à quarante kilomètres de la frontière.
jeudi 5 décembre
A l’occasion d’un Conseil de guerre, le général grec Papagos s’inquiète d’une possible intervention allemande aux côtés des Italiens. Afin de sécuriser les positions helléniques, Les généraux Pitsikas et Tsalakoglou recommandent la prise rapide d’un col albanais stratégique, la passe de Klisura.
vendredi 6 décembre
En Albanie, les troupes grecques prennent la base maritime italienne de Santi Quaranta et continuent d’avancer vers le nord le long de la côte.
dimanche 8 décembre
L’armée grecque prend Delvina et Gjirokastër. Les Italiens font retraite vers Himara.
mardi 10 décembre
L’amiral allemand Canaris, chef de l’Abwehr, propose la paix à la Grèce. En cas de refus, l’offensive allemande sera décidée.
vendredi 13 décembre
Le plan Marita d’invasion de la Grèce par la Bulgarie est approuvé par l’état-major allemand.
vendredi 20 décembre
Les Grecs commencent un bombardement intensif sur Klisura, en Albanie.
dimanche 22 décembre
Opérant en Adriatique, le sous-marin grec Papanikolis a coulé un petit navire à moteur italien, l’Antonietta.
lundi 23 décembre
Les avant-gardes grecques prennent la ville albanaise de Himarë.
Le transport de troupes italien Firenze (3 952 tonnes) a été coulé par le sous-marin grec Papanikolis près de l’île albanaise de Sazan.
mercredi 25 décembre
Mussolini demande l’aide de l’Allemagne dans la guerre contre la Grèce.
jeudi 26 décembre
Les troupes grecques déclenchent une nouvelle offensive au nord de Pogradec.
dans l’année
Le général Alexandhros Papaghos n’est plus chef d’état-major de l’armée.
1941
vendredi 3 janvier
Les premières unités de la Luftwaffe (aviation allemande) arrivent en Albanie pour soutenir les Italiens.
samedi 4 janvier
Nouvelle offensive des forces grecques vers les villes albanaises de Berat, Valona et Këlcyrë.
lundi 6 janvier
Début dans le sud de l’Albanie de la bataille pour le contrôle du col de Klisura, d’une importance stratégique. Les troupes du général Cavallero tentent de repousser, au moyen des nouveaux chars M13, le deuxième Corps d’armée (1re et 11e divisions) d’Alexandre Papagos et Dimitrios Padapoulos.
Un convoi britannique protégé par la force H et transportant des fournitures vitales part de Gibraltar pour Malte et la Grèce.
jeudi 9 janvier
Trois escadrons britanniques de Hurricane et deux de Blenheim sont envoyés en Grèce pour renforcer la couverture aérienne.
vendredi 10 janvier
Important succès militaires pour les Grecs : après quatre jours d’intenses combats, l’infanterie grecque s’est emparée du stratégique col albanais de Klisura [Këlcyrë].
A Londres, Churchill insiste pour que l’assistance à la Grèce devienne la priorité après la prise de Tobrouk.
samedi 11 janvier
Les Grecs s’emparent de la ville albanaise clé de Klisura [Këlcyrë]. L’envahisseur italien est repoussé à l'intérieur de l'Albanie et la fameuse division Lupi di Toscana est taillée en pièces. Plus de 1 100 hommes se sont rendus. Les forces grecques progressent maintenant vers Valona, port d’attache italien sur l’Adriatique. Elles repoussent l’ennemi vers les régions montagneuses de l’Albanie où règne un froid terrible. A Valona, seraient déjà rassemblés plus de 30 000 soldats blessés, attendant rapatriés en Italie. A l’annonce de la chute de Klisura, les cloches des églises ont sonné, et les Athéniens ont fêté cette victoire en descendant dans la rue. Le roi George et le Premier ministre Metaxas sont apparus au balcon, où ils ont été ovationnés.
lundi 13 janvier
Les généraux grecs demandent neuf divisions au général britannique Wavell, qui leur propose deux régiments et soixante chars pour repousser une éventuelle offensive allemande.
Le général Ugo Cavallero, chef d’état-major, relève le général Soddu du commandement italien en Albanie. Il prend personnellement la direction des opérations contre la Grèce.
dimanche 19 janvier
Le sous-marin grec RHS Triton a coulé le submersible italien Neghelli à Otrante.
lundi 20 janvier
Violent raid de la Royal Air Force sur Valona, en Albanie.
dimanche 26 janvier
Sur ordre de Mussolini, les Italiens contre-attaquent sans succès sur la ville albanaise de Këlcyrë.
mercredi 29 janvier
Décès à Athènes du général et Premier ministre Ioannis Metaxas, à l’âge de 70 ans : fin de la dictature.
samedi 8 février
Débarquement britannique en Grèce.
mercredi 19 février
Consultations au Caire entre Anthony Eden et les commandants en chef Dill, Wavell et Cunnigham sur le plan d’aide à la Grèce.
samedi 22 février
Dix-sept divisions allemandes sont déjà entrées en Bulgarie depuis la Roumanie. Huit d’entre elles se dirigent vers la Grèce.
dimanche 23 février
Le Premier ministre grec, Korizis, accepte l’offre britannique d’aide militaire : 100 000 hommes, 142 chars et 464 canons.
mardi 25 février
Les Britanniques débarquent dans l’île de Kastellorizo, dans l’archipel grec du Dodécanèse.
jeudi 27 février
Les Italiens repoussent les Britanniques de l’île de Kastellorizo.
Reçu à Londres, le Premier ministre australien, Robert Menzies, accepte d’envoyer des troupes en Grèce.
samedi 1er mars
Un tremblement de terre frappe la Thessalie. 10 000 personnes sont sans abri à Larissa.
lundi 3 mars
L’aviation italienne bombarde la zone du tremblement de terre de Larissa. Les troupes allemandes en Bulgarie atteignent la frontière grecque.
mardi 4 mars
Arrivée à Athènes du général Maitland Wilson, commandant du corps expéditionnaire britannique en Grèce.
vendredi 7 mars
Les premières troupes du corps expéditionnaire britannique en Grèce débarquent au Pirée et à Volos.
dimanche 9 mars
Mussolini dirige une offensive de l’armée italienne en Albanie, entre les fleuves Devoll et Vjosë. Mais les soldats grecs parviennent à tenir leurs positions.
mercredi 26 mars
Raids de vedettes italiennes chargées d’explosifs dans la baie crétoise de La Sude. Le croiseur britannique HMS York est mis hors de combat.
vendredi 28 mars
Victoire navale britannique (flotte de méditerranée de Cunningham) au cap Matapan (sud) sur les Italiens qui perdent trois croiseurs lourds.
du vendredi 28 au samedi 29 mars
Bataille navale du cap Matapan : sous les ordres de l’amiral Cunningham, la flotte britannique de Méditerranée (le porte-avions HMS Formidable, 3 cuirassés, 7 croiseurs légers et 17 destroyers) remporte sur les Italiens de l’amiral Iachino (le cuirassé Vittorio Veneto, 6 croiseurs lourds, 2 croiseurs légers, 17 destroyers) une grande victoire au des côtes sud du Péloponnèse et de la Crète. Les Italiens déplorent plus de 2 300 morts, 3 croiseurs lourds et 2 destroyers coulés et le cuirassé gravement endommagé. Les pertes des vainqueurs sont très légères : 3 morts, 1 avion, 1 bombardier torpilleur perdu et 4 croiseurs légèrement touchés). La bataille a démontré la supériorité du porte-avions sur le cuirassé.
lundi 31 mars
En Méditerranée, le sous-marin italien Ambra coule le croiseur HMS Bonadventure au large de la Crète.
dimanche 6 avril
Les troupes allemandes envahissent simultanément la Yougoslavie (opération « 25 ») et la Grèce (opération « Marita »), que l'Italie n'a pas su abattre. Belgrade et Kragujevac subissent un violent bombardement. Les troupes déferlent par la Hongrie, l’Autriche, la Roumanie et la Bulgarie en direction de Zagreb, de Belgrade et de la Macédoine. La Luftwaffe détruit le port grec du Pirée.
mercredi 9 avril
Les Allemands prennent Salonique.
dimanche 13 avril
Puissante offensive italienne contre les Grecs en Albanie : ils parviennent à reprendre les villes de Korçë et Gjirokastër.
lundi 14 avril
Ecrasant l’armée yougoslave du Sud, les Allemands s’engouffrent par la trouée de Monastir et isolent ainsi l’armée grecque en Albanie. Plus au sud, les divisions allemandes s’emparent de la ville de Katerini, en Macédoine grecque.
jeudi 17 avril
Capitulation des forces yougoslaves.
A Londres, Churchill accepte d’évacuer la Grèce continentale. Mais il insiste pour la Crète soit solidement tenue.
vendredi 18 avril
Suite à un différend avec le roi Georges II lors d’une réunion du cabinet, le président du Conseil, Alexandros Korizis (56 ans), se suicide à Athènes. Officiellement, il est décédé d’une crise cardiaque (la propagande allemande répand de son côté le bruit qu’il a été tué, comme son prédécesseur, Ioannis Metaxas, à l’ambassade britannique).
samedi 19 avril
Les Allemands prennent le mont Olympe et la ville de Larissa. La division SS « Adolf Hitler » coupe la retraite de l’armée grecque.
dimanche 20 avril
Les forces alliées se replient sur les villes grecques de Kalamata, Nauplie et Monemvasia. Refusant d’accorder la satisfaction d’une victoire aux Italiens, le général Georgios Tsolakoglou, commandant du 3e corps d’armée grec, décide d’adresser sa capitulation aux forces allemandes.
lundi 21 avril
Par sa directive n° 28, Hitler prescrit l’organisation de l’opération Merkur, la conquête de la Crète.
mercredi 23 avril
L’armée grecque signe l’acte de capitulation près de Salonique.
jeudi 24 avril
Après la capitulation de l'armée d'Epire, signée sans en référer au gouvernement, Georges II annonce le départ du gouvernement pour la Crète. Le corps expéditionnaire britannique (50 732 hommes) reflue par le défilé des Thermopyles, tout en combattant.
Dans le nord de la mer Egée, des parachutistes allemands occupent les îles grecques de Thasos, Samothrace et Lemnos. Les Alliés commencent à évacuer leurs troupes du Péloponnèse.
vendredi 25 avril
Réunion du cabinet grec en Crète.
Hitler ordonne l’opération Merkur, l’invasion de la Crète. Les Allemands occupent l’île de Lemnos.
samedi 26 avril
Des parachutistes allemands s’emparent du pont du canal de Corinthe. Celui-ci explose alors qu’ils désamorcent des charges.
dimanche 27 avril
Les Allemands entrent dans Athènes et dans le Péloponnèse.
du dimanche 27 au mercredi 30 avril
Les Britanniques évacuent la Grèce.
mardi 29 avril
Dans le sud du Péloponnèse, les troupes allemandes battent près de Kalamata la garnison grecque et la 2e division néo-zélandaise.
mercredi 30 avril
Le général grec Georgios Tsolakoglou est nommé par les Allemands à la tête d’un gouvernement collaborateur.
dimanche 4 mai
Une division d’infanterie allemande occupe l’île de Lesbos, proche de la Turquie.
lundi 5 mai
Le général britannique Bernard Freyberg annonce à Churchill qu’il ne pourra pas repousser une invasion allemande de la Crète sans un matériel considérable.
jeudi 15 mai
Premier bombardement aérien allemand sur la Crète.
lundi 19 mai
Les 6 avions de chasse britanniques restés en Crète sont envoyés en Egypte. Après la destruction de 29 autres appareils basés dans l’île, la RAF a jugé inutile de les sacrifier.
mardi 20 mai
Opération « Merkur » : les troupes aéroportées allemandes attaquent la Crète, dont l’importance stratégique est énorme pour les Britanniques. A l’aube, les bombardements allemands (8e corps aérien du général Wolfram von Richthofen) pilonnent durant deux heures les aérodromes de Malémé et d’Héraklion. Puis, à partir de 7 h 15, 493 avions Junkers Ju 52/3m, escortés de chasseurs et de planeurs, parachutent 22 750 parachutistes et chasseurs alpins allemands (7e division de parachutistes et Ve division de montagne, renforcées par six régiments d’infanterie, sous les ordres du général Kurt Student) sur les villes de Malémé, Héraklion, La Canée et Réthymnon. Les 10 000 Grecs et les 32 000 Alliés, surtout des Australiens et des Néo-Zélandais, résistent d’abord vaillamment, malgré leur manque d’équipement (seulement 28 pièces de DCA), mais, dans l’après-midi, une seconde vague de parachutistes permet aux Allemands de s’emparer, au prix de lourdes pertes, de l’aérodrome de Malémé et d’entamer leur conquête de l’île. Cependant, en mer, la Royal Navy, parvient à intercepter un convoi transportant d’autres renforts allemands et réussit à en couler une grande partie.
mercredi 21 mai
La Luftwaffe coule le destroyer HMS Juno au large de la Crète.
jeudi 22 mai
Au large de la Crète, les Stuka de la Luftwaffe coulent les croiseurs britanniques HMS Gloucester et HMS Fiji. Le croiseur HMS York est endommagé.
vendredi 23 mai
Le roi Georges II s’envole de Crète pour l’Egypte.
samedi 24 mai
En Crète, les Alliés sont repoussés à Galatas. Des forces s’établissent autour de Malémé. Le gouvernement grec quitte la Crète pour Le Caire (Egypte).
lundi 26 mai
Des Stuka endommagent sérieusement le porte-avions HMS Formidable et le destroyer HMS Nubian dans le Dodécanèse.
mardi 27 mai
Freyberg ordonne l’évacuation de Crète des troupes allemandes. Les Allemands prennent La Canée et contrôlent la baie de la Sude. Le cuirassé HMS Barham est endommagé par la Luftwaffe.
jeudi 29 mai
Les destroyers anglais HMS Hereward et HMS Imperial sont coulés en Crète par des avions allemands et italiens. Sur l’île, les forces allemandes occupent l’aérodrome d’Héraklion au moment où les troupes alliées évacuent le port.
vendredi 30 mai
En Crète, prise de Réthymnon et d’Héraklion par les Allemands.
Premier acte de résistance grecque : à Athènes, Manolis Glezos et Apostolos Santas ont escaladé l’Acropole pour en retirer le drapeau allemand qui y flottait depuis un mois (les deux hommes seront condamnés à mort par contumace).
samedi 31 mai
Les derniers soldats britanniques évacués de Crète quittent Sphakia.
en mai
Manolis Glezos et Apostolos Santas descendent la « svastika » de l’Acropole. Il s’agit du premier acte de résistance contre les occupants.
dimanche 1er juin
Fin de la bataille de Crète déclenchée le 20 mai : l’île grecque est entièrement aux mains des forces allemandes. En un peu moins d’un mois et demi de combats, les Allemands déplorent 3 986 tués et disparus, 2 594 blessés et 370 appareils détruits, les Britanniques et leurs alliés 3 500 morts, 1 900 blessés et 12 000 prisonniers.
lundi 2 juin
Tsouderos devient Premier ministre.
En représailles à la participation supposée d’habitants à la bataille de Crète du côté des Alliés, des parachutistes allemands commandés par le lieutenant Horst Trebes ont fusillé un certain nombre d’hommes (entre 23 et 60 selon les sources) à Kondomari, à 17 km à l’ouest de La Canée. D’autres exécutions sommaires ordonnées par le generaloberst Kurt Student ont eu lieu à Alikianos (42 hommes tués, à 12 km au sud-ouest de La Canée), à Agia (12 morts) et à Kyrtomado (25 morts).
mardi 3 juin
Dans l’ouest de la Crète, les Allemands du 3e bataillon du 1re régiment de parachutistes ont détruit totalement le village de Kandanos (maisons incendiées), massacré ses 180 habitants et tué tout le bétail. Entre le 24 et le 25, les hommes du village avaient résisté par les armes à l’avance allemande.
mercredi 2 juillet
Refusant de prêter serment à un gouvernement collaborateur, le prélat orthodoxe Chrysanthe démissionne de sa charge d’archevêque-primat d’Athènes et de toute la Grèce. Il est remplace le jour même par Damaskinos (qui avait déjà occupé ce fonction de façon éphémère en novembre 1938).
samedi 5 juillet
Parti de l’île de Leros pour rejoindre Brindisi afin d’y effectuer des réparations, le sous-marin italien Jantina est coulé en mer Egée, près de Mykonos, par deux torpilles tirées par le sous-marin britannique HMS Torbay. Le commandant Politi, 3 officiers et 38 sous-officiers et marins sont tués et seul 6 hommes qui se trouvaient sur le pont ou dans la tourelle parviennent à rejoindre Mykonos à la nage.
vendredi 1er août
Nouveau massacre commis par les Allemands en Crète. A 12 km au sud-ouest de La Canée, 118 civils ont été conduits à un pont franchissant la rivière Keritis, près d’Alikianos, et exécutés après avoir été forcés de creuser leurs propres tombes.
samedi 27 septembre
Création du Front national de libération (EAM) et de l’Armée populaire grecque de libération, animés par les communistes.
mardi 25 novembre
Un sous-marin allemand coule le cuirassé britannique Barham au large de la Crète.
1942
jeudi 1er janvier
Déclaration des Nations Unies : les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union soviétique, la Chine et 22 autres pays s’engagent, à Washington, à combattre à l’extrême les forces de l’Axe et de ne pas conclure de paix séparée. Ils s’engagent également à mettre en place au lendemain de la guerre un système de paix et de sécurité. Outre les quatre grandes puissances, on compte parmi les signataires quatre nations de l’Empire britannique (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud), les gouvernements en exil de huit pays européens occupés par les nazis (Belgique, Norvège, Tchécoslovaquie, Pays-Bas, Grèce, Luxembourg, Pologne et Yougoslavie) et dix républiques latino-américaines (Costa Rica, Cuba, Guatemala, Honduras, République dominicaine, Salvador, Haïti, Honduras, Nicaragua et Panama).
mardi 13 janvier
Réunis à Londres, les représentants des neuf pays occupés par les Allemands ont mis les gardes des atrocités commises dans l’Europe occupée : ils devront rendre des comptes de leurs actes après la guerre. Le général polonais Sikorski est à l’origine de cette concertation. Belgique, Tchécoslovaquie, France, Grèce, Pays-Bas, Norvège et Yougoslavie ont pris part à la décision.
dimanche 15 mars
Les croiseurs britanniques HMS Dido et HMS Euryalus bombardent l’île de Rhodes.
dimanche 14 juin
Un commando de parachutistes FFL (français), commandés par le capitaine Bergé, mène un raid sur l’aérodrome d’Héraklion, en Crète : 20 stukas sont détruits.
lundi 16 novembre
Le chasseur de sous-marins allemand UJ-2102 a coulé le submersible grec RHS Triton en mer Egée, au large de l’île d’Eubée.
nuit du mardi 24 au mercredi 25 novembre
Opération « Harling » : aidé par des résistants grecs communistes (ELAS) et républicains (EDES), un commando britannique conduit par le colonel Meyers détruit le viaduc ferroviaire de Gorgopotamos, en Phthiotide, pourtant très bien gardé. La voie stratégique grecque reliant Salonique au Pirée est coupée pour l’occupant allemand, qui ne peut plus ravitailler les troupes de Rommel en Afrique du Nord. Les résistants grecs et Britanniques ne déplorent que trois blessés.
lundi 30 novembre
Le sous-marin grec Papanikolis a coulé un cargo de 8 000 tonnes près de Rhodes.
mercredi 2 décembre
Chef du gouvernement colloborateur grec depuis la défaite d’avril 1941, le général Georgios Tsolakoglou cède sa place au vice-président du Conseil des ministres, Kosntantinos Logothetopoulos.
lundi 28 décembre
A Rastenburg, Hitler donne l’ordre de fortifier la Grèce et la Crète et d’éliminer la résistance dans les Balkans.
1943
lundi 4 janvier
Condamné à mort pour divers sabotages, le résistant grec d’origine polonaise Jerzy Iwanow-Szajnowicz a été exécuté à Kaisariani, dans la banlieue est d’Athènes. Ancien champion de Grèce de natation et ancien membre de l’équipe de water-polo de Varsovie, il avait 31 ans.
lundi 1er février
Le mouilleur de mines britannique HMS Welshman, qui devait approvisionner Malte assiégé, est coulé par l’U-617 au large de la Crète.
mardi 16 février
En Thessalie grecque, deux groupes de résistants ont attaqué un convoi militaire italien, à un kilomètre du village de Domenikon. Neuf soldats ont été tués. Mis au courant de l’attaque, le général Cesare Benelli, commandant en chef des armées d’occupation, ordonne la destruction du village. Celui-ci est d’abord bombardé par des avions avant d’être encerclé par un régiment.
nuit du mardi 16 au mercredi 17 février
Massacre de Domenikon : les habitants sont conduits sur les lieux de l’embuscade. Tous les hommes âgés de 14 à 80 ans sont conduits à l’écart pour être exécutés. Les soldats italiens avaient auparavant détruit toutes les maisons du village avec des explosifs. Des paysans et des bergers qui s’étaient cachés seront également abattus dans la journée qui suit. En tout cas, 150 hommes été tués (ce massacre et les autres commis en Grèce par l’armée italienne resteront longtemps oubliés).
mardi 23 février
La fusion de plusieurs groupes donne naissance à l’Organisation de la jeunesse panhellénique unie (EPON), branche jeune du Front de libération nationale (EAM).
en février
A Athènes, les funérailles du poète national Constantin Palamas se transforment en manifestation populaire contre l’occupation nazie.
jeudi 4 mars
Début de la bataille de Fardykambos. Dans le nord de la Grèce, des partisans de l’ELAS et du PAO attaquent une colonne italienne près de Siatista, à l’ouest de Kozani.
A Athènes, 100 000 Grecs affrontent les chars allemands. Ils manifestent contre le travail obligatoire dans le Reich.
samedi 6 mars
Fin de la bataille de Fardykambos. Soutenus par les populations locales, les résistants grecs libèrent la ville de Grevena et capturent la garnison italienne locale. 96 Italiens ont été tués, 79 blessés et environ 560 faits prisonniers. Trois partisans ont été tués et dix autres blessés tandis qu’un civil est également mort.
mercredi 7 avril
Ioannis Rallis devient Premier ministre collaborationniste. Il succède à Konstantinos Logothetopoulos à la tête du gouvernement fantoche grec.
vendredi 23 avril
Bataille de Kalambaka : près des célèbres Météores, 70 soldats italiens sont tués en affrontant des partisans grecs.
mercredi 2 juin
Le destroyer britannique HMS Jervis et le navire grec Vassilissa Olga attaquent un convoi italien en Méditerranée. Ils coulent le torpilleur Castore et deux cargos.
dimanche 27 juin
Des bombardiers américains attaquent les aéroports allemands d’Eleusis et de Hassani, près d’Athènes.
mardi 13 juillet
Une grève générale est organisée avec succès à Athènes pour protester contre les projets allemands d’attribuer une partie de la Macédoine grecque à la Bulgarie. La ville est quasiment paralysée pendant 24 heures. Des mouvements similaires ont lieu à Thessalonique et d’autres villes du nord du pays.
jeudi 22 juillet
Une deuxième grève générale est organisée à Athènes contre le plan allemand d’attribuer une partie de la Macédoine grecque à la Bulgarie. Une manifestation massive, rassemblant entre 100 000 et 300 000 personnes, est réprimée dans le sang par les forces d’occupation et les collaborateurs. 22 Grecs sont tués, abattus ou écrasés par les véhicules blindés, et plus de 200 autres blessés.
lundi 26 juillet
Supposant que le prochain débarquement allié se fera en Grèce, Hitler ordonne d’y établir des défenses.
dimanche 15 août
Bataille du col de Trahili dans le centre sud de la Crète : 3 500 soldats allemands encerclent une vingtaine de partisans crétois commandés par Georgios Petrakis (Petrakogiorgis), qui se cachent près du village de Vorizia. Après une journée de bataille acharnée, la plupart des résistants parviennent à s’enfuir (7 combattants tués et 4 blessés). Les pertes allemandes varient entre 13 et 33 hommes.
lundi 16 août
Les Allemands exécutent 317 civils dans la ville grecque d’Arta, en Epire. L’occupant met également le feu aux maisons.
mercredi 8 septembre
Capitulation italienne.
vendredi 10 septembre
Les Alliés occupent l’île de Castelrosso, dans le Dodécanèse [aujourd’hui Kastellorizo, en Grèce].
lundi 13 septembre
La division italienne Acqui résiste à une attaque allemande sur l’île grecque de Céphalonie.
samedi 18 septembre
En mer Egée, après les îles de Kos, Leros et Samos ces derniers jours, les Britanniques prennent également Simi, Stampalia et Ikaria dans le Dodécanèse. La Luftwaffe bombarde les aéroports de Kos.
lundi 27 septembre
Les Allemands s’emparent de l’île grecque de Corfou. Ils liquident la garnison italienne.
lundi 4 octobre
Les Allemands reprennent aux Britanniques l’île grecque de Kos.
jeudi 7 octobre
Un convoi allemand qui faisait route vers Kos est coulé en mer Egée par les destroyers Faulknor et Fury et les croiseurs Sirius et Penelope.
dimanche 10 octobre
Les Forteresses volantes américaines attaquent la Grèce continentale et les îles de Crète et de Rhodes pour la première fois.
nuit du lundi 18 au mardi 19 octobre
Le cargo allemand Sinfra est coulé par des avions américains et britanniques au nord de la baie crétoise de Souda : plus de 2 000 hommes sont tués, dont une grande majorité de prisonniers de guerre italiens que les Allemands transféraient vers Athènes à la suite de l’armistice signé par l’Italie. Seuls 7 Allemands sur les 204 à bord ont perdu la vie. Les gardes avaient enfermé les prisonniers et lancé des grenades et ouvert le feu sur ceux qui tentaient de s’enfuir. Plus de 600 Italiens survivants ont été ramenés en Crète où, selon certaines sources, plus de la moitié d’entre eux aurait été mis à mort pour « indiscipline et le meurtre de gardes allemands ».
dimanche 24 octobre
Alors qu’il s’apprêtait à ravitailler la garnison de l’île de Leros, le destroyer britannique HMS Eclipse est coulé par une mine en mer Egée.
lundi 25 octobre
Plus de 2 000 jeunes femmes de Salonique sont assassinées dans les chambres à gaz d’Auschwitz.
vendredi 12 novembre
Dans le Dodécanèse grec, des troupes allemandes débarquent sur l’île de Leros, défendue par les Britannique et les Italiens.
samedi 13 novembre
Le destroyer britannique HMS Dulverton est coulé par une bombe téléguidée allemande au large de l’île grecque de Kos.
mardi 16 novembre
L’île grecque de Leros est aux mains des Allemands. Les Britannique décident d’évacuer les autres îles du Dodécanèse.
dimanche 3 décembre
Le prince André de Grèce a succombé à une crise cardiaque et à une sclérose des artères à l’Hôtel Métropole de Monte-Carlo. Agé de 62 ans, il était le fils du roi Georges Ier (mort en 1913) et cousin de l’actuel roi Georges II.
lundi 11 décembre
Le général britannique Ronald Scobie devient commandant en chef du corps expéditionnaire britannique chargé de chasser les Allemands de Grèce (jusqu’à la fin du conflit).
mercredi 13 décembre
Les Allemands fusillent 1 000 otages dans la région de Kalavryta.
jeudi 14 décembre
300 bombardiers alliés effectuent un raid sur Athènes.
1944
mardi 1er février
Le mouilleur de mines britannique HMS Welshman, qui devait approvisionner Malte assiégé, est coulé par l’U-617 au large de la Crète.
mardi 8 février
Le sous-marin britannique HMS Sportsman coule au nord de la baie crétoise de Souda le navire marchand allemand SS Petrella, qui transportait des prisonniers de guerre italien : 2 670 d’entre eux sur 3 173 meurent noyés. Leurs gardes allemands avaient refusé de les libérer, allant même jusqu’à ouvrir le feu sur ceux qui tentaient de s’échapper…
lundi 21 février
Un avion allemand Junkers JU-52/3m de la Lufthansa disparaît au-dessus de l’île grecque d’Eubée avec trois membres d’équipage et treize passagers à son bord.
vendredi 10 mars
Le Front de libération nationale établit le Comité politique provisoire de libération nationale grec, dominé par les communistes.
lundi 20 mars
A Londres, le roi Pierre II de Yougoslavie (20 ans) épouse la princesse Alexandra de Grèce (22 ans), fille posthume du roi Alexandre Ier.
jeudi 23 mars
Les Allemands commencent à déporter les juifs grecs à Auschwitz.
mardi 4 avril
Une brigade grecque se mutine en Egypte.
mercredi 5 avril
Dans le nord de la Grèce (Macédoine), 277 habitants du village de Kleisoura (femmes, enfants et personnes âgées) ont été exécutés par des SS sous les ordres du colonel Karl Schümers, en représailles à la mort de trois soldats tués par des résistants.
vendredi 14 avril
Les juifs d’Athènes sont déportés vers Auschwitz.
lundi 17 avril
Le mouvement communiste ELAS attaque un autre groupe de la résistance grecque, Libération nationale et sociale (EKKA), qui se rend et est dissous. Son chef Dimitrios Psarros (50 ans) est tué au cours de la bataille ou exécuté après s’être rendu.
dimanche 23 avril
Des officiers grecs prennent à l’abordage trois navires mutinés dans le port égyptien d’Alexandrie : cinquante morts.
nuit du dimanche 23 au lundi 24 avril
Débarqué la veille de deux voiliers en provenance de Turquie, un commando de 19 membres du Special Boat Services britannique a attaqué la garnison italo-allemande de l’île grecque de Santorin. Une quarantaine de soldats de l’Axe ont été tués ou blessés et 19 autres capturés. Le commando a perdu 2 hommes tandis que 13 civils ont été tués dans une explosion (5 autres Grecs seront exécutés en représailles). Le commando a pu repartir à bord de leurs deux voiliers en emmenant des habitants qui les avaient aidés.
lundi 24 avril
Massacre de Pyrgoi : 368 femmes et enfants ont été tués, brûlé vifs, dans le nord de la Grèce par les SS du colonel Schumers.
Les derniers équipages de marins mutinés et la 1re brigade de l’armée grecque se rendent à Alexandrie, mettant fin à trois semaines de rébellion.
mercredi 26 avril
Georgios Papandréou devient en Egypte chef du gouvernement grec en exil.
Un commando britannique, dirigé par le major Patrick Leigh Fermor, a capturé en Crète le général allemand Heinrich Kreipe, commandant de la 22e division panzergrenadieren, aussitôt conduit en Egypte.
jeudi 27 avril
Tombé dans une embuscade des partisans grecs de l’ELAS, le général allemand Franz Krech a été tué avec trois autres officiers à Molaoi, en Laconie, dans le sud-est du Péloponnèse.
samedi 29 avril
Sur l’île de Milos, les Allemands ont fusillé cinq habitants du village de Vourvoulos, dont le maire, accusés d’avoir aidé les commandos britanniques de leurs récents raids.
lundi 1er mai
En représailles à la mort du général Franz Krech, quatre jours plus tôt, les Allemands fusillent 200 prisonniers communistes à Kaisariani, dans la banlieue sud-est d’Athènes. Les exécutions se sont déroulées par groupe de 20.
mercredi 7 juin
Le vapeur Danae a coulé au large de Santorin avec à son bord 350 juifs et 250 résistants crétois. Il n’y a aucun survivant.
samedi 10 juin
Massacre de Distomo. Représailles de SS contre les civils de ce village grec de Béotie : 218 personnes ont été tuées.
samedi 17 juin
Destruction dans le centre de la Grèce (à l’ouest de Lamia) du village d’Ipati. 28 habitants sont exécutés sur ordre du colonel SS Karl Schümers.
dimanche 18 juin
A 13 kilomètres à l’ouest de son crime de la veille, le colonel SS Schümers fait brûler le village de Spercheiada et tuer 35 civils.
vendredi 30 juin
Les 1 795 juifs de Corfou arrivent au camp d’Auschwitz (en Pologne), après avoir passé 24 jours dans des wagons plombés, sans eau ni nourriture. La moitié sont morts en route. Les survivants sont aussitôt gazés.
mercredi 5 juillet
L’EAM (Front national de libération, communiste) refuse de collaborer avec le gouvernement grec.
mardi 18 juillet
Les Allemands raflent les 2 000 juifs des îles grecques de Rhodes et de Kos pour les déporter à Auschwitz.
mardi 8 août
Dans le centre de la Crète, à 30 km à l’ouest d’Héraklon, des résistants crétois et des prisonniers de guerre russes évadés, menés par le capitaine britannique W. Stanley Moss, tendent une embuscade à un camion de fantassins et un véhicule blindé près du village de Damasta. 35 Allemands et 10 Italiens sont tués et 12 autres soldats de l’Axe capturés. Le commando allié n’a perdu qu’un homme.
dimanche 13 août
Dans le centre de la Crète, sur le versant nord du mont Ida, le général Friedrich-Wilhelm Müller ordonne la destruction totale du village d'Anógia en représailles au sabotage meurtrier de Damasta : 2 000 soldats investissent la localité, évacuée par les hommes, et forcent les 2 500 habitants à partir. 25 personnes (femmes, personnes âgées et handicapés) qui refusent d’abandonner leurs maisons, sont abattues (le pillage se poursuivra jusqu’au 5 septembre, avec l’incendie et le dynamitage des 940 maisons).
mercredi 16 août
Le colonel SS Karl Schümers (38 ans) a été tué par l’explosion d’une mine sous sa voiture près de la ville grecque d’Arta. Schümers était responsable de plusieurs des pires massacres commis sur des civils en Grèce.
lundi 21 août
Accusés de complicité en n’avertissant pas les Allemands de l’embuscade meurtrière du 8 août, 30 hommes du village de Damasta sont exécutés et leur village rasé.
à l’automne
L’EAM contrôle la majeure partie du pays.
dimanche 1er octobre
Les forces grecques, encadrées par les Britanniques, débarquent à Lesbos, Lemnos et Levitha.
mercredi 4 octobre
En Grèce, les Britanniques déclenchent l’opération Manne. Ils débarquent à Patras et au nord du Péloponnèse.
samedi 7 octobre
Depuis son QG de Rastenburg, Hitler ordonne d’évacuer toutes les forces allemandes en Grèce.
dimanche 8 octobre
Les Britanniques entrent à Corinthe et atteignent Nauplie.
du lundi 9 au mercredi 18 octobre
Staline, Churchil et Eden se rencontrent à Moscou : le contrôle de la Roumanie est abandonné aux Russes, ainsi que celui de la Bulgarie. La Hongrie sera partagée par moitié en zones d'influence soviétique et anglo-américaine. La Grèce est déclarée domaine réservée des Britanniques.
jeudi 12 octobre
Les Allemands abandonnent Le Pirée. Athènes est déclarée « ville ouverte » afin d'éviter d'être détruite. Disparition du gouvernement collaborationniste grec dirigé par Ioannis Rallis.
Les Britanniques débarquent à Corfou.
vendredi 13 octobre
Arrivée à Athènes de 10 000 Britanniques, commandés par le général Scobie. Les Anglais et le gouvernement de Papandréou exigent le désarmement des 70 000 combattants de l'ELAS (Armée nationale de libération populaire).
mercredi 18 octobre
Le Premier ministre, Papandréou, et le gouvernement grec, en exil depuis 1941, sont de retour à Athènes.
vendredi 1er décembre
Ultimatum de Scobie.
dimanche 3 décembre
Manifestation de l'AEM communiste à Athènes. La police tire : 28 morts.
du lundi 4 au mardi 5 décembre
L'EAM prend Athènes.
lundi 25 décembre
Les Britanniques chassent l'AEM d'Athènes : ceux-ci partent après avoir fusillé 3 000 personnes et emmené 5 000 otages.
du lundi 25 au mercredi 27 décembre
Churchill à Athènes.
? décembre
Papandréou démissionne de la tête du cabinet d'union nationale.
dimanche 31 décembre
L’archevêque-primat Damaskinos prête serment comme régent du royaume de Grèce.
dans l’année
Plastiras devient chef du gouvernement.
1945
vendredi 5 janvier
Le général Plastiras n’a pas accordé à l’ELAS la moitié des postes ministériels que le mouvement d’extrême gauche exigeait. Il a exclu tous les extrémistes de son équipe. L'ELAS quitte Athènes.
vendredi 12 janvier
Le général Ronald Scobie, commandant des forces britanniques en Grèce, a rencontré des représentants de l’armée de libération nationale Elas. Il leur a exposé ses conditions pour aboutir à une trêve. Il semblerait que les rebelles acceptent de conclure un armistice et d’échanger leurs prisonniers.
lundi 5 février
Le gouvernement accepte un armistice avec les communistes de l’EAM, qui déposent les armes.
lundi 12 février
Accord de Varkiza : après une longue nuit d’entretiens, le ministre résident du gouvernement britannique en Méditerranée, Harold MacMillan, a conclu à Athènes un accord avec les rebelles communistes de l’ELAS (EAM). Il peut annoncer dans la matinée la fin de la guerre civile. Les rebelles ont accepté de déposer les armes : 40 000 fusils, 108 pièces d’artillerie et 315 mitrailleuses. Une garde nationale, nouvellement constituée, sera chargée de maintenir l’ordre. L’un des dirigeants de l’ELAS, le général Gonatas, émet toutefois des réserves, notant que « le traité ne renferme pas des garanties suffisantes pour l’avenir. Les communistes ont accepté de dissoudre l'EAM contre une amnistie, qui exclut les délits de droit commun ; les communistes seront alors poursuivis massivement pour délits de droit commun : 100 000 passent dans la clandestinité.
mercredi 21 février
Ouverture devant un tribunal spécial du procès du général Georgios Tsolakoglou, qui dirigea le gouvernement collaborationniste grec d’avril 1941 à décembre 1942.
jeudi 31 mai
Premier ministre collaborateur de 1941 à 1942, le général Tsolakoglou est condamné à mort par un tribunal spécial qui recommande toutefois que la peine soit commuée en prison à vie eut égard à ses faits d’armes antérieurs.
samedi 16 juin
Exclu de l’ELAS par le comité central du KKE et piégé par ses adversaires, Aris Velouchiotis se serait suicidé avec une grenade à Arta. Il est décapité avec son adjoint Léon Tzavélas et leurs têtes exposées dans les rues de Trikala (la tête d’Aris disparaîtra sur la route d’Athènes).
dimanche 19 août
Conformément aux recommandations du tribunal qui l’a condamné, la peine de mort infligée au général Georgios Tsalakoglou est commuée en réclusion à perpétuité. Il est incarcéré à la prison de Zeliotis, à Athènes.
mercredi 17 octobre
Tout en conservant ses fonctions de régent, l’archevêque-primat Damaskinos d’Athènes remplace Petros Voulgaris en tant que Premier ministre.
jeudi 1er novembre
Le régent Damaskinos abandonne la charge de Premier ministre à Panagiotis Kanellopoulos.
jeudi 22 novembre
Themistoklis Sofoulis devient Premier ministre, un poste qu’il avait déjà occupé en 1924. Il succède à Panagiotis Kanellopoulos.
lundi 3 décembre
60 000 personnes, poursuivies à la suite des affrontements des décembre 1944, sont amnistiées. Les élections sont fixées au 31 mars 1946.
jeudi 27 décembre
Adoptées lors de la Conférence de Bretton Woods (22 juillet 1944), les articles du pacte créant le Fonds monétaire international deviennent effectifs. 23 pays en sont les premiers membres, dont la Grèce.
dans l’année
Plastiras n'est plus le chef du gouvernement.
1946
lundi 21 janvier
A New York (ou Londres), Andreï Gromyko, ambassadeur soviétique aux Etats-Unis et délégué à l’ONU, attaque violemment le Royaume-Uni. Il accuse le gouvernement britannique de se servir de la présence de ses troupes en Grèce et en Indonésie pour s’ingérer dans les affaires intérieures de ces deux pays. Il demande que ce grave problème soit porté devant le Conseil de sécurité de l’ONU. A l’encontre des déclarations soviétiques, le Premier ministre grec Thémistoclès Sophoupolis et son collègue indonésien Sutan Sjahir demandent le maintien des troupes britanniques. Le Royaume-Uni se déclare prêt à laisser les Nations unies enquêter sur place.
mardi 12 février
Le Parti communiste déclenche la lutte armée et le début de la guerre civile.
dimanche 31 mars
Victoire électorale des monarchistes lors d’élections controversées.
Attaque d'un poste gouvernemental à Lithoro (Nord) par un groupe armé communiste.
jeudi 4 avril
Panagiotis Poulitsas remplace Themistoklis Sofoulis comme Premier ministre.
jeudi 18 avril
Konstantinos Tsaldaris ne sera resté chef du gouvernement grec que quatorze jours. Konstantinos Tsaldaris le remplace.
mercredi 1er mai
Conférence de Paris : la restitution à la Grèce des îles du Dodécanèse est décidée. Elles étaient occupées par l’Italie depuis 1912.
mercredi 15 mai
Premier incident du détroit de Corfou : deux croiseurs britanniques qui effectuaient une mission d’inspection, le HMS Orion et HMS Superb, se sont retrouvés sous le feu des forts albanais situés le long du détroit séparant la côte albanaise de l’île grecque de Corfou. Aucun des deux navires n’a été touché par les tirs. Londres exige au gouvernement de Tirana des excuses publiques et immédiates. Mais l’Albanie affirme que les bâtiments de la Royal Navy ont pénétré dans les eaux territoriales albanaises.
dimanche 1er septembre
Référendum en faveur de la Monarchie : 70 % des Grecs sont pour. Fin de la régence de l’archevêque-primat Damaskinos d’Athènes.
vendredi 27 ou samedi 28 septembre
Georges II rentre en Grèce, à Athènes, dans une atmosphère de guerre civile.
mardi 22 octobre
Deuxième incident du détroit de Corfou. Cinq mois après le premier accrochage, une flottille britannique ayant pour mission de tester les réactions albanaises s’est retrouvée au milieu de mines. Le destroyer HMS Saumarez a été gravement endommagé par une première explosion peu avant 15 h près du détroit de Saranda. Chargé de remorquer le Saumarez jusqu’au port de Corfou, le destroyer HMS Volage est à son tour touché à 16 h 16. 44 marins ont été tués et 42 autres blessés dans les deux incidents. La plupart des victimes se trouvaient à bord du Saumarez. Les deux navires parviennent à rejoindre Corfou après 12 heures d’une difficile navigation. Les mines incriminées ont probablement été posées par la marine yougoslave deux jours plus tôt à la demande de l’Albanie (qui ne possède pas de tels navires).
samedi 26 octobre
L’ancien Premier ministre collaborationniste Ioannis Rallis est mort dans la prison athénienne d’Averof, à l’âge de 68 ans. Condamné à la prison à vie, il avait dirigé le gouvernement fantoche grec au service des nazis entre avril 1943 et octobre 1944.
lundi 28 octobre
Formation de l'état-major de « l'armée démocratique ». Son chef est le général Markos Vafiadès.
du mardi 12 au mercredi 13 novembre
Troisième incident du détroit de Corfou (opération « Retail ») : 20 jours après que des mines aient tué 44 de ses marins, la Royal Navy procède à une opération de déminage dans les eaux territoriales albanaises. Tirana proteste vigoureusement.
lundi 9 décembre
Le général allemand Friedrich-Wilhelm Müller, dit le « boucher de la Crète », est condamné à mort par un tribunal grec pour crimes de guerre.
mardi 10 décembre
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution n°12, relative aux incidents survenus à la frontière grecque. La Grèce et la Yougoslavie sont invitées à participer aux débats, sans droit de vote, tandis que la Bulgarie et l’Albanie ont l’autorisation de faire connaître leurs points de vue (voire de participer aux débats, sans droit de vote, si le Conseil l’estime).
jeudi 19 décembre
Adoption à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution n°15 relative à la question grecque : il est décidé de former une commission d’enquête aux fins de vérifier les faits de violation de frontière entre la Grèce d'une part et l'Albanie, la Bulgarie et la Yougoslavie d'autre part.
1947
vendredi 24 janvier
Dimitrios Maximos succède à Konstantínos Tsaldáris comme Premier ministre.
lundi 10 février
Traité de Paris, signé au ministère français des Affaires étrangères : les Alliés signent la paix avec les Alliés de l'Allemagne nazie (Italie, Hongrie, Finlande, Bulgarie et Roumanie). L'Italie perd le Dodécanèse (archipel de 2 663 km² et 120 000 habitants, cédée à la Grèce). Tous les Etats concernés doivent verser des réparations. L’Italie, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie demandent une révision des conditions de paix. La Grèce et la Yougoslavie de leur côté récusent les conditions de paix imposées à l’Italie, qu’elles jugent trop peu sévères.
La résolution n°17 relative à la question grecque a été adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies : la commission d’enquêtée sur les incidents frontaliers créée par la résolution n°15 (19 décembre 1946) n’est pas autorisée à demander aux pays concernés (Albanie, Bulgarie, Grèce et Yougoslavie) de surseoir à l'exécution de condamnés à mort, sauf si le témoignage de ces personnes peut éclairer la commission.
vendredi 21 février
La Grande-Bretagne fait savoir aux Etats-Unis que les Britanniques ne détiennent plus la force suffisante pour aider les Grecs et les Turcs.
mercredi 12 mars
Sous l’impulsion du président américain Truman, le Congrès américain accorde 400 millions de dollars à la Grèce et à la Turquie pour aider ces pays à combattre le communisme.
mardi 1er avril
Décès à Athènes du roi Georges II, à l’âge de 57 ans. Son frère Paul Ier (46 ans) lui succède.
mardi 20 mai
Condamnés à mort pour crimes de guerre par un tribunal grec, les généraux allemands Friedrich-Wilhelm Müller (le « boucher de la Crète », 49 ans) et Bruno Bräuer (54 ans) ont été fusillés à Athènes, à l’occasion de l’anniversaire de l’invasion allemande de la Crète en 1941.
jeudi 22 mai
Le président Truman a signé la « Doctrine Truman » : 400 millions de dollars sont accordés pour protéger la Grèce et la Turquie de l’expansion du communisme.
jeudi 5 juin
A Harvard, le général Marshall, secrétaire d’Etat américain, propose un plan d’aide pour la reconstruction de l’Europe.
mercredi 9 juillet
2 800 militants de l’opposition de gauche sont arrêtés.
jeudi 10 juillet
Annonce officielle des fiançailles de la princesse Elisabeth (II), fille et héritière du roi George VI du Royaume-Uni, avec le prince Philippe de Grèce, cousin du roi Paul Ier.
vendredi 12 juillet
Ouverture de la Conférence de Paris réunissant 16 pays européens (Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Danemark, Norvège, Suède, Irlande, Islande, Italie, Suisse, Autriche, Grèce, Portugal, Turquie et France) sur l'organisation économique européenne envisagée par le plan américain Marshall. Refus des pays de l'Est européen de participer à cette conférence.
samedi 16 août
Le général Markos Vafiadhis constitue un gouvernement militaire de la « Grèce libre ».
dimanche 7 septembre
Konstantínos Tsaldáris redevient Premier ministre. Il succède à Dimitrios Maximos.
lundi 15 septembre
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution n°34 relative à la question grecque : il est demandé que le différend opposant la Grèce d'une part et l'Albanie, la Bulgarie et la Yougoslavie, d'autre part, soit retiré de la liste des questions dont il est saisi. La Pologne et l’Union soviétique ont voté contre.
lundi 22 septembre
Clôture de la conférence européenne de Paris : celle-ci établit un rapport sur les besoins de l'économie et les finances européennes, qui est transmis au gouvernement américain (qui peut ainsi évaluer l'aide qu'il s'apprête à apporter à l'Europe).
vendredi 7 novembre
Themistoklis Sofoulis devient Premier ministre pour la troisième fois (après 1924 et 1945-1946). Il succède à Konstantinos Tsaldaris.
jeudi 20 novembre
La princesse Elisabeth (II) d’Angleterre (21 ans), fille du roi George VI, épouse le lieutenant Philip de Grèce (26 ans), petit-fils du roi Georges Ier et cousin germain du roi Paul Ier.
du vendredi 26 au samedi 27 décembre
L’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill se rend à Athènes afin de trouver une solution au problème grec.
samedi 27 décembre
Le Parti communiste est mis hors-la-loi.
dans l’année
Gheorghios Papandhréou devient ministre de l'Intérieur.
L’amiral Periklis Ioannidis devient le premier gouverneur du Dodécanèse sous autorité grecque.
1948
vendredi 9 janvier
Le ministère américain de la Marine a annoncé le transfert vers la Turquie de quatre grands sous-marins et de onze navires de guerre. Six autres sous-marins seront remis à la Grèce.
dimanche 8 février
En vertu du traité de paix de 1947, l’Italie a publié une liste de ses navires de guerre à remettre à l’URSS, la France, la Yougoslavie, la Grèce et l’Albanie.
dimanche 7 mars
Conformément aux termes du traité de paix conclu avec l’Italie, les îles du Dodécanèse sont cédées à la Grèce. Elles étaient italiennes depuis la guerre contre l’Empire ottoman en 1911.
vendredi 2 avril
Entrée en vigueur du « plan Marshall » d’aide économique américaine aux pays d’Europe de l’Ouest : sur les 12 milliards de dollars versés par les Etats-Unis, 5,5 % iront à la Grèce.
vendredi 16 avril
Création à Paris à l'Organisation européenne de coopération économique (OECE), regroupant 12 pays (Autriche, Belgique, Danemark, France, Grèce, Islande, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Suisse et Turquie), afin de coordonner les activités économiques des Etats européens ayant accepté de bénéficier de l'aide américaine du plan Marshall.
vendredi 23 avril
L’équipe de football de Grèce dispute son premier match international depuis 1938 : au stade Apostolos Nikolaidis d’Athènes, les footballeurs grecs ont été battus par les Turcs trois buts à un, en match amical. C’était la première fois que ces deux sélections s’affrontaient.
samedi 1er mai
Les émeutes se poursuivent en Grèce. Le ministre de la Justice Christos Ladas a été tué dans un attentat à Athènes : une grenade a été lancée par la fenêtre de sa voiture par un membre de l’OPLA (paramilitaires communiste) qui a blessé et capturé par la police. La loi martiale est proclamée dans le centre et le sud du pays, ainsi qu’en Crète et dans les îles de la mer Egée. Par ailleurs, 213 communistes sont exécutés pour d’anciens crimes. Le gouvernement annonce également que près de 18 000 communistes sont détenus dans des camps.
mardi 4 mai
24 militants gauchistes accusés de meurtre lors des événements de décembre 1944 (Dekemvriana) ont été fusillés près d’Athènes.
vendredi 14 mai
Un commando communiste grec assassine à Salonique le correspondant américain George Polk, qui travaille pour la chaîne de télévision CBS (la justice grecque prononcera, par contumace, une peine de prison à perpétuité, ainsi que deux condamnations à mort).
samedi 22 mai
Après un an d’hospitalisation, le général Georgios Tsolakoglou est mort d’une leucémie à l’hôpital NIMTS d’Athènes, à l’âge de 62 ans. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut Premier ministre collaborationniste (avril 1941-décembre 1942). Condamné à mort à la Libération, il fut gracié et condamné à la perpétuité.
vendredi 18 juin
Le médiateur suédois de l’ONU, Folke Bernadotte, est arrivé à Rhodes pour entamer des négociations avec les délégations juives et arabes en vue d’un accord de paix permanent en Palestine.
mercredi 30 juin
Un tremblement de terre de magnitude 6,4 a frappé la région d’Epire, faisant six morts.
vendredi 20 août
Défaite décisive des troupes communistes du général Markos au mont Grammos.
samedi 18 septembre
Les troupes gouvernementales arrêtent une offensive communiste en Macédoine centrale.
lundi 25 octobre
Proclamation de la loi martiale dans le Péloponnèse pour venir à bout des derniers maquis communistes.
lundi 15 novembre
Le général Vafiadès, chef de « l'armée démocratique », est exclu du PC.
dimanche 28 novembre
Match amical de football : au stade Inönü d’Istanbul, la Turquie a battu la Grèce deux buts à un.
dans l’année
L’évêque grec de Corfou Athênagoras, soixante-deux ans, est élu patriarche œcuménique de Constantinople.
1949
lundi 10 janvier
Le général Alexander Papagos devient commandant en chef des forces terrestres régulières.
jeudi 13 janvier
Ouverture sur l’île de Rhodes des pourparlers entre Israéliens et Egyptiens concernant un armistice, en présence du médiateur de l’ONU, l’Américain Ralph Bunche.
vendredi 4 février
Le général Markos, chef communiste grec, est relevé de ses responsabilités politiques.
jeudi 24 février
Israël et l’Egypte signent un accord d’armistice général au quartier général de l’ONU sur l’île de Rhodes.
vendredi 11 mars
Le général Anatasios Charalambis est décédé à Athènes, à l’âge de 86 ans. Il avait été Premier ministre par intérim pendant une seule journée en septembre 1922.
jeudi 31 mars
Offensive des troupes communistes du général Markos, en Thrace et en Macédoine.
dimanche 15 mai
Coupe méditerranéenne de football : au stade Apostolos Nikolaidis, la Grèce a été battue par la Turquie deux buts à un.
mercredi 18 mai
Coupe méditerranéenne de football : à Athènes, la Grèce a été battue par l’Egypte trois buts à un.
vendredi 20 mai
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont rejeté une offre soviétique de médiation dans la guerre civile grecque. Pour Londres et Washington, la solution doit venir des Nations unies.
Décès à Athènes de Damaskinos, l’archevêque-primat orthodoxe d’Athènes et de toute la Grèce. Agé de 58 ans, il avait été régent du royaume de Grèce de 1945 à 1946.
samedi 4 juin
Spyridon Vlachos est élu comme nouvel archevêque-primat d’Athènes et de toute la Grèce.
vendredi 24 juin
Décès à Athènes du Premier ministre Themistoklis Sofoulis, à l’âge de 89 ans. Il a dirigé le gouvernement grec à trois reprises (1924, 1946, 1947-1949).
mardi 28 juin
Le libéral Aléxandros Diomídis devient le nouveau Premier ministre.
samedi 23 juillet
Le ministre yougoslave des Affaires étrangères, Edvard Kardelj, annonce que son pays retire son soutien « moral et politique » aux rebelles communistes grecs, accusés de suivre la ligne du Kominform hostile au titisme.
dimanche 24 juillet
L’île de Chio est ravagée par un séisme.
lundi 25 juillet
Harry Truman a signé le Pacte de l’Atlantique (OTAN). Le président américain a demandé au Congrès d’allouer une enveloppe de 1,45 milliard de dollars en aide militaire au pays signataires du traité, ainsi qu’à la Turquie, à la Grèce, à l’Iran et aux Philippines.
lundi 8 août
A l’occasion de sa première réunion organisée à Strasbourg, le Conseil de l’Europe approuve l’admission de la Grèce, de la Turquie et de l’Islande.
dimanche 14 août
Défaite des troupes communistes du général Markos dans les monts Vitsi.
dimanche 28 août
Dans le nord-ouest du pays, à la frontière avec l’Albanie, l’armée grecque reprend aux communistes le contrôle des monts Grammos.
lundi 29 août
Un communiqué gouvernemental annonce officiellement que les communistes ont été écrasés dans leur fief des monts Gramos par le général Thrasyvoulos Tsakalatos.
mercredi 31 août
L’Italie et la Grèce ont signé un traité de collaboration économique : Rome accepte de verser à Athènes 101 millions de dollars en tant que réparations de guerre et d’obliger les habitants italiens des îles du Dodécanèse à vendre leurs propriétés dans un délai d’un an.
La retraite en Albanie des derniers éléments de l’Armée démocratique grecque marque la fin des combats de la guerre civile en Grèce.
dimanche 11 septembre
Le ministre grec de la Guerre Panagiotis Kanellopoulos a menacé de frapper l’Albanie et les autres Etats communistes voisins de la Grèce si ceux-ci continuent à servir de base aérienne pour les forces de guérilla grecques.
nuit du dimanche 18 au lundi 19 septembre
Le compositeur et violoniste grec Nikos Skalkottas est décédé brutalement à Athènes d’une hernie strangulaire (deux jours avant la naissance de son second fils). Il avait 45 ans.
dimanche 16 octobre
Le contre-gouvernement communiste cesse le combat : fin de la guerre civile. Les trois ans de guerre auront fait 3 128 communistes tués (140 000 selon ces derniers), 598 prisonniers et 4 500 blessés. Pertes gouvernementales : 590 tués et 3 130 blessés. 24 000 enfants grecs sont déportés en Albanie communiste ; 30 000 réfugiés grecs dans les pays de l'est. Les « rebelles » seront pourchassés jusqu'à la reconnaissance officielle du PC en 1974.
vendredi 4 novembre
Afin de contraindre Sofia et Tirana à cesser leur aide à la guérilla grecque, le Comité sécuritaire et politique de l’Assemblée générale des Nations unies recommande un embargo sur les armes à destination de la Bulgarie et de l’Albanie.
vendredi 25 novembre
L’équipe nationale de football grecque a remporté la plus grosse victoire de son histoire : en match amical, à Athènes, la Grèce a écrasé la Syrie huit buts à zéro. C’était la première fois que ces deux équipes se rencontraient.
lundi 28 novembre
Divorcée depuis trois ans, la princesse Eugénie de Grèce (39 ans), cousine du roi Georges II, s’est remarié à Athènes avec le prince autrichien d’origine italienne Raimundo, duc de Castel Duino, âgé de 42 ans.
samedi 24 décembre
La loi martiale est levée dans les régions d’Athènes, du Péloponnèse et des îles.
dimanche 21 janvier
Décès de l’un des oncles du roi Georges II des Hellènes. Le prince Christophe de Grèce a succombé à un cancer du poumon à Paris, à l’âge de 51 ans.
dimanche 2 juin
Naissance d'un neveu de Georges II, Constantin, fils de son frère Paul.
vendredi 19 juillet
Bataille du cap Spada opposant au large des côtes nord-ouest de la Crète une flottille australo-britannique (cinq destroyers et un croiseur lourd commandés par l’Australien John Collins) à deux croiseurs légers italiens (sous le commandement de Ferdinando Casardi) : le croiseur italien Bartolomeo Colleoni est coulé par le croiseur lourd australien Sydney. 121 Italiens ont été tués et 555 autres capturés. Les Alliés ne déplorent qu’un blessé et quelques dommages sur l’un des navires.
jeudi 15 août
Alors que la guerre n’est pas encore déclarée, le croiseur grec Elli (Helle) est coulé par le sous-marin italien Delfino dans le port de Tinos, sur ordre du général Cesare De Vecchi : 9 hommes d’équipage sont tués et 24 blessés.
samedi 17 août
La mobilisation des forces armées grecques commence, du fait de l’aggravation des tensions avec l’Italie.
jeudi 22 août
Les Britanniques promettent d’envoyer en Grèce des forces aériennes et navales en cas d’attaque ennemie.
mardi 10 septembre
Concentration de troupes italiennes en Albanie.
mardi 15 octobre
Malgré l’opposition d’Hitler, Mussolini ordonne l’invasion de la Grèce et charge le comte Ciano de provoquer un casus belli.
mardi 22 octobre
Le roi de Bulgarie Boris III décline l’invitation de Mussolini à participer à une guerre contre la Grèce.
samedi 26 octobre
L’Italie accuse la Grèce de mener des agressions contre l’Albanie. 162 000 soldats italiens sont désormais regroupés sur la frontière albanaise.
lundi 28 octobre
Le Premier ministre et général Ioannis Metaxas ayant rejeté le dernier ultimatum italien, Mussolini ordonne l’invasion de la Grèce à partir du territoire albanais, contre l’avis du maréchal Badoglio, mais soutenu par le ministre Ciano. Metaxas appelle à l’union nationale contre l’envahisseur. La ligne de défense qui porte son nom et qui est tout d’abord mise en place dans le nord de la Grèce, se révèle très vite un obstacle insurmontable pour les troupes italiennes, qui s’y enlisent. La Grèce appelle également à l’aide le gouvernement britannique.
mardi 29 octobre
Le gouvernement britannique propose son soutien militaire à la Grèce.
mercredi 30 octobre
Les Italiens bombardent Patras à cinq reprises.
jeudi 31 octobre
L’offensive italienne en Grèce piétine. L’état de la mer oblige le commandement italien à annuler le débarquement prévu à Corfou.
Les premières troupes britanniques débarquent en Crète.
vendredi 1er novembre
Les forces italiennes atteignent les fleuves Kalamas et Thyamis dans l’Epire.
samedi 2 novembre
Début en Epire de la bataille de la rivière Elaia-Kalamas. La supériorité italienne ne semble que laisser peu de chances aux forces grecques : la 23e division d’infanterie du général Giannini (42 000 hommes et 44 canons), la 131e division blindée Centauro du général Maglie (170 chars légers et 32 canons), 400 avions et divers autres éléments font face à 15 bataillons grecs (et seulement 56 canons) commandés par le général Charalambos Katsimitros.
L’aviation italienne bombarde Salonique : 200 civils sont tués.
Effectuant un vol à basse altitude le long de la frontière albanaise, un Breguet 19 militaire grec a intercepté des alpinistes italiens de la Division « Julia qui effectuaient une pénétration par le massif montagneux Pinde afin de pouvoir occuper Metsovo.
dimanche 3 novembre
Arrivée en Crète de la 30e escadrille de la RAF, composée de Blenheim. Certains de leur supériorité navale, les Anglais ne renforcent pas les défenses terrestres et aériennes de l’île. Leurs troupes n’y disposent que de trois aérodromes. Et il n’y a ni blindés ni artillerie lourde transférés.
lundi 4 novembre
Début de la contre-attaque grecque : victorieux à Ionninna, les Grecs atteignent la route Korçë-Perat.
mardi 5 novembre
L’aviation italienne bombarde Le Pirée.
vendredi 8 novembre
A la surprise générale, le général grec Katsimitros repoussent les Italiens à la bataille de la rivière Elaia-Kalamas, après six jours de combats. Les pertes italiennes sont évaluées à au moins 160 tués, 41 disparus et 561 blessés, alors que les Grecs ne déplorent que 59 morts et 208 blessés.
samedi 9 novembre
Les forces grecques repoussent l’armée italienne vers l’Albanie.
samedi 16 novembre
Arrivée au Pirée de 3 500 soldats britanniques, venant d’Alexandrie.
mardi 19 novembre
Les Italiens sont repoussés derrière le fleuve Kalamas.
jeudi 21 novembre
Les troupes grecques du général Papagos s’emparent de plusieurs villes albanaises.
vendredi 22 novembre
L’aviation italienne bombarde les îles de Corfou, Céphalonie et Samos.
samedi 23 novembre
Le Premier ministre roumain, Ion Antonescu, signe à Berlin l’adhésion de son pays au pacte tripartite (Allemagne, Italie, Japon). Il facilite l’intervention allemande prévue en Grèce.
mercredi 4 décembre
Les forces grecques occupent le port albanais de Saranda et la ville de Pogradec à quarante kilomètres de la frontière.
jeudi 5 décembre
A l’occasion d’un Conseil de guerre, le général grec Papagos s’inquiète d’une possible intervention allemande aux côtés des Italiens. Afin de sécuriser les positions helléniques, Les généraux Pitsikas et Tsalakoglou recommandent la prise rapide d’un col albanais stratégique, la passe de Klisura.
vendredi 6 décembre
En Albanie, les troupes grecques prennent la base maritime italienne de Santi Quaranta et continuent d’avancer vers le nord le long de la côte.
dimanche 8 décembre
L’armée grecque prend Delvina et Gjirokastër. Les Italiens font retraite vers Himara.
mardi 10 décembre
L’amiral allemand Canaris, chef de l’Abwehr, propose la paix à la Grèce. En cas de refus, l’offensive allemande sera décidée.
vendredi 13 décembre
Le plan Marita d’invasion de la Grèce par la Bulgarie est approuvé par l’état-major allemand.
vendredi 20 décembre
Les Grecs commencent un bombardement intensif sur Klisura, en Albanie.
dimanche 22 décembre
Opérant en Adriatique, le sous-marin grec Papanikolis a coulé un petit navire à moteur italien, l’Antonietta.
lundi 23 décembre
Les avant-gardes grecques prennent la ville albanaise de Himarë.
Le transport de troupes italien Firenze (3 952 tonnes) a été coulé par le sous-marin grec Papanikolis près de l’île albanaise de Sazan.
mercredi 25 décembre
Mussolini demande l’aide de l’Allemagne dans la guerre contre la Grèce.
jeudi 26 décembre
Les troupes grecques déclenchent une nouvelle offensive au nord de Pogradec.
dans l’année
Le général Alexandhros Papaghos n’est plus chef d’état-major de l’armée.
1941
vendredi 3 janvier
Les premières unités de la Luftwaffe (aviation allemande) arrivent en Albanie pour soutenir les Italiens.
samedi 4 janvier
Nouvelle offensive des forces grecques vers les villes albanaises de Berat, Valona et Këlcyrë.
lundi 6 janvier
Début dans le sud de l’Albanie de la bataille pour le contrôle du col de Klisura, d’une importance stratégique. Les troupes du général Cavallero tentent de repousser, au moyen des nouveaux chars M13, le deuxième Corps d’armée (1re et 11e divisions) d’Alexandre Papagos et Dimitrios Padapoulos.
Un convoi britannique protégé par la force H et transportant des fournitures vitales part de Gibraltar pour Malte et la Grèce.
jeudi 9 janvier
Trois escadrons britanniques de Hurricane et deux de Blenheim sont envoyés en Grèce pour renforcer la couverture aérienne.
vendredi 10 janvier
Important succès militaires pour les Grecs : après quatre jours d’intenses combats, l’infanterie grecque s’est emparée du stratégique col albanais de Klisura [Këlcyrë].
A Londres, Churchill insiste pour que l’assistance à la Grèce devienne la priorité après la prise de Tobrouk.
samedi 11 janvier
Les Grecs s’emparent de la ville albanaise clé de Klisura [Këlcyrë]. L’envahisseur italien est repoussé à l'intérieur de l'Albanie et la fameuse division Lupi di Toscana est taillée en pièces. Plus de 1 100 hommes se sont rendus. Les forces grecques progressent maintenant vers Valona, port d’attache italien sur l’Adriatique. Elles repoussent l’ennemi vers les régions montagneuses de l’Albanie où règne un froid terrible. A Valona, seraient déjà rassemblés plus de 30 000 soldats blessés, attendant rapatriés en Italie. A l’annonce de la chute de Klisura, les cloches des églises ont sonné, et les Athéniens ont fêté cette victoire en descendant dans la rue. Le roi George et le Premier ministre Metaxas sont apparus au balcon, où ils ont été ovationnés.
lundi 13 janvier
Les généraux grecs demandent neuf divisions au général britannique Wavell, qui leur propose deux régiments et soixante chars pour repousser une éventuelle offensive allemande.
Le général Ugo Cavallero, chef d’état-major, relève le général Soddu du commandement italien en Albanie. Il prend personnellement la direction des opérations contre la Grèce.
dimanche 19 janvier
Le sous-marin grec RHS Triton a coulé le submersible italien Neghelli à Otrante.
lundi 20 janvier
Violent raid de la Royal Air Force sur Valona, en Albanie.
dimanche 26 janvier
Sur ordre de Mussolini, les Italiens contre-attaquent sans succès sur la ville albanaise de Këlcyrë.
mercredi 29 janvier
Décès à Athènes du général et Premier ministre Ioannis Metaxas, à l’âge de 70 ans : fin de la dictature.
samedi 8 février
Débarquement britannique en Grèce.
mercredi 19 février
Consultations au Caire entre Anthony Eden et les commandants en chef Dill, Wavell et Cunnigham sur le plan d’aide à la Grèce.
samedi 22 février
Dix-sept divisions allemandes sont déjà entrées en Bulgarie depuis la Roumanie. Huit d’entre elles se dirigent vers la Grèce.
dimanche 23 février
Le Premier ministre grec, Korizis, accepte l’offre britannique d’aide militaire : 100 000 hommes, 142 chars et 464 canons.
mardi 25 février
Les Britanniques débarquent dans l’île de Kastellorizo, dans l’archipel grec du Dodécanèse.
jeudi 27 février
Les Italiens repoussent les Britanniques de l’île de Kastellorizo.
Reçu à Londres, le Premier ministre australien, Robert Menzies, accepte d’envoyer des troupes en Grèce.
samedi 1er mars
Un tremblement de terre frappe la Thessalie. 10 000 personnes sont sans abri à Larissa.
lundi 3 mars
L’aviation italienne bombarde la zone du tremblement de terre de Larissa. Les troupes allemandes en Bulgarie atteignent la frontière grecque.
mardi 4 mars
Arrivée à Athènes du général Maitland Wilson, commandant du corps expéditionnaire britannique en Grèce.
vendredi 7 mars
Les premières troupes du corps expéditionnaire britannique en Grèce débarquent au Pirée et à Volos.
dimanche 9 mars
Mussolini dirige une offensive de l’armée italienne en Albanie, entre les fleuves Devoll et Vjosë. Mais les soldats grecs parviennent à tenir leurs positions.
mercredi 26 mars
Raids de vedettes italiennes chargées d’explosifs dans la baie crétoise de La Sude. Le croiseur britannique HMS York est mis hors de combat.
vendredi 28 mars
Victoire navale britannique (flotte de méditerranée de Cunningham) au cap Matapan (sud) sur les Italiens qui perdent trois croiseurs lourds.
du vendredi 28 au samedi 29 mars
Bataille navale du cap Matapan : sous les ordres de l’amiral Cunningham, la flotte britannique de Méditerranée (le porte-avions HMS Formidable, 3 cuirassés, 7 croiseurs légers et 17 destroyers) remporte sur les Italiens de l’amiral Iachino (le cuirassé Vittorio Veneto, 6 croiseurs lourds, 2 croiseurs légers, 17 destroyers) une grande victoire au des côtes sud du Péloponnèse et de la Crète. Les Italiens déplorent plus de 2 300 morts, 3 croiseurs lourds et 2 destroyers coulés et le cuirassé gravement endommagé. Les pertes des vainqueurs sont très légères : 3 morts, 1 avion, 1 bombardier torpilleur perdu et 4 croiseurs légèrement touchés). La bataille a démontré la supériorité du porte-avions sur le cuirassé.
lundi 31 mars
En Méditerranée, le sous-marin italien Ambra coule le croiseur HMS Bonadventure au large de la Crète.
dimanche 6 avril
Les troupes allemandes envahissent simultanément la Yougoslavie (opération « 25 ») et la Grèce (opération « Marita »), que l'Italie n'a pas su abattre. Belgrade et Kragujevac subissent un violent bombardement. Les troupes déferlent par la Hongrie, l’Autriche, la Roumanie et la Bulgarie en direction de Zagreb, de Belgrade et de la Macédoine. La Luftwaffe détruit le port grec du Pirée.
mercredi 9 avril
Les Allemands prennent Salonique.
dimanche 13 avril
Puissante offensive italienne contre les Grecs en Albanie : ils parviennent à reprendre les villes de Korçë et Gjirokastër.
lundi 14 avril
Ecrasant l’armée yougoslave du Sud, les Allemands s’engouffrent par la trouée de Monastir et isolent ainsi l’armée grecque en Albanie. Plus au sud, les divisions allemandes s’emparent de la ville de Katerini, en Macédoine grecque.
jeudi 17 avril
Capitulation des forces yougoslaves.
A Londres, Churchill accepte d’évacuer la Grèce continentale. Mais il insiste pour la Crète soit solidement tenue.
vendredi 18 avril
Suite à un différend avec le roi Georges II lors d’une réunion du cabinet, le président du Conseil, Alexandros Korizis (56 ans), se suicide à Athènes. Officiellement, il est décédé d’une crise cardiaque (la propagande allemande répand de son côté le bruit qu’il a été tué, comme son prédécesseur, Ioannis Metaxas, à l’ambassade britannique).
samedi 19 avril
Les Allemands prennent le mont Olympe et la ville de Larissa. La division SS « Adolf Hitler » coupe la retraite de l’armée grecque.
dimanche 20 avril
Les forces alliées se replient sur les villes grecques de Kalamata, Nauplie et Monemvasia. Refusant d’accorder la satisfaction d’une victoire aux Italiens, le général Georgios Tsolakoglou, commandant du 3e corps d’armée grec, décide d’adresser sa capitulation aux forces allemandes.
lundi 21 avril
Par sa directive n° 28, Hitler prescrit l’organisation de l’opération Merkur, la conquête de la Crète.
mercredi 23 avril
L’armée grecque signe l’acte de capitulation près de Salonique.
jeudi 24 avril
Après la capitulation de l'armée d'Epire, signée sans en référer au gouvernement, Georges II annonce le départ du gouvernement pour la Crète. Le corps expéditionnaire britannique (50 732 hommes) reflue par le défilé des Thermopyles, tout en combattant.
Dans le nord de la mer Egée, des parachutistes allemands occupent les îles grecques de Thasos, Samothrace et Lemnos. Les Alliés commencent à évacuer leurs troupes du Péloponnèse.
vendredi 25 avril
Réunion du cabinet grec en Crète.
Hitler ordonne l’opération Merkur, l’invasion de la Crète. Les Allemands occupent l’île de Lemnos.
samedi 26 avril
Des parachutistes allemands s’emparent du pont du canal de Corinthe. Celui-ci explose alors qu’ils désamorcent des charges.
dimanche 27 avril
Les Allemands entrent dans Athènes et dans le Péloponnèse.
du dimanche 27 au mercredi 30 avril
Les Britanniques évacuent la Grèce.
mardi 29 avril
Dans le sud du Péloponnèse, les troupes allemandes battent près de Kalamata la garnison grecque et la 2e division néo-zélandaise.
mercredi 30 avril
Le général grec Georgios Tsolakoglou est nommé par les Allemands à la tête d’un gouvernement collaborateur.
dimanche 4 mai
Une division d’infanterie allemande occupe l’île de Lesbos, proche de la Turquie.
lundi 5 mai
Le général britannique Bernard Freyberg annonce à Churchill qu’il ne pourra pas repousser une invasion allemande de la Crète sans un matériel considérable.
jeudi 15 mai
Premier bombardement aérien allemand sur la Crète.
lundi 19 mai
Les 6 avions de chasse britanniques restés en Crète sont envoyés en Egypte. Après la destruction de 29 autres appareils basés dans l’île, la RAF a jugé inutile de les sacrifier.
mardi 20 mai
Opération « Merkur » : les troupes aéroportées allemandes attaquent la Crète, dont l’importance stratégique est énorme pour les Britanniques. A l’aube, les bombardements allemands (8e corps aérien du général Wolfram von Richthofen) pilonnent durant deux heures les aérodromes de Malémé et d’Héraklion. Puis, à partir de 7 h 15, 493 avions Junkers Ju 52/3m, escortés de chasseurs et de planeurs, parachutent 22 750 parachutistes et chasseurs alpins allemands (7e division de parachutistes et Ve division de montagne, renforcées par six régiments d’infanterie, sous les ordres du général Kurt Student) sur les villes de Malémé, Héraklion, La Canée et Réthymnon. Les 10 000 Grecs et les 32 000 Alliés, surtout des Australiens et des Néo-Zélandais, résistent d’abord vaillamment, malgré leur manque d’équipement (seulement 28 pièces de DCA), mais, dans l’après-midi, une seconde vague de parachutistes permet aux Allemands de s’emparer, au prix de lourdes pertes, de l’aérodrome de Malémé et d’entamer leur conquête de l’île. Cependant, en mer, la Royal Navy, parvient à intercepter un convoi transportant d’autres renforts allemands et réussit à en couler une grande partie.
mercredi 21 mai
La Luftwaffe coule le destroyer HMS Juno au large de la Crète.
jeudi 22 mai
Au large de la Crète, les Stuka de la Luftwaffe coulent les croiseurs britanniques HMS Gloucester et HMS Fiji. Le croiseur HMS York est endommagé.
vendredi 23 mai
Le roi Georges II s’envole de Crète pour l’Egypte.
samedi 24 mai
En Crète, les Alliés sont repoussés à Galatas. Des forces s’établissent autour de Malémé. Le gouvernement grec quitte la Crète pour Le Caire (Egypte).
lundi 26 mai
Des Stuka endommagent sérieusement le porte-avions HMS Formidable et le destroyer HMS Nubian dans le Dodécanèse.
mardi 27 mai
Freyberg ordonne l’évacuation de Crète des troupes allemandes. Les Allemands prennent La Canée et contrôlent la baie de la Sude. Le cuirassé HMS Barham est endommagé par la Luftwaffe.
jeudi 29 mai
Les destroyers anglais HMS Hereward et HMS Imperial sont coulés en Crète par des avions allemands et italiens. Sur l’île, les forces allemandes occupent l’aérodrome d’Héraklion au moment où les troupes alliées évacuent le port.
vendredi 30 mai
En Crète, prise de Réthymnon et d’Héraklion par les Allemands.
Premier acte de résistance grecque : à Athènes, Manolis Glezos et Apostolos Santas ont escaladé l’Acropole pour en retirer le drapeau allemand qui y flottait depuis un mois (les deux hommes seront condamnés à mort par contumace).
samedi 31 mai
Les derniers soldats britanniques évacués de Crète quittent Sphakia.
en mai
Manolis Glezos et Apostolos Santas descendent la « svastika » de l’Acropole. Il s’agit du premier acte de résistance contre les occupants.
dimanche 1er juin
Fin de la bataille de Crète déclenchée le 20 mai : l’île grecque est entièrement aux mains des forces allemandes. En un peu moins d’un mois et demi de combats, les Allemands déplorent 3 986 tués et disparus, 2 594 blessés et 370 appareils détruits, les Britanniques et leurs alliés 3 500 morts, 1 900 blessés et 12 000 prisonniers.
lundi 2 juin
Tsouderos devient Premier ministre.
En représailles à la participation supposée d’habitants à la bataille de Crète du côté des Alliés, des parachutistes allemands commandés par le lieutenant Horst Trebes ont fusillé un certain nombre d’hommes (entre 23 et 60 selon les sources) à Kondomari, à 17 km à l’ouest de La Canée. D’autres exécutions sommaires ordonnées par le generaloberst Kurt Student ont eu lieu à Alikianos (42 hommes tués, à 12 km au sud-ouest de La Canée), à Agia (12 morts) et à Kyrtomado (25 morts).
mardi 3 juin
Dans l’ouest de la Crète, les Allemands du 3e bataillon du 1re régiment de parachutistes ont détruit totalement le village de Kandanos (maisons incendiées), massacré ses 180 habitants et tué tout le bétail. Entre le 24 et le 25, les hommes du village avaient résisté par les armes à l’avance allemande.
mercredi 2 juillet
Refusant de prêter serment à un gouvernement collaborateur, le prélat orthodoxe Chrysanthe démissionne de sa charge d’archevêque-primat d’Athènes et de toute la Grèce. Il est remplace le jour même par Damaskinos (qui avait déjà occupé ce fonction de façon éphémère en novembre 1938).
samedi 5 juillet
Parti de l’île de Leros pour rejoindre Brindisi afin d’y effectuer des réparations, le sous-marin italien Jantina est coulé en mer Egée, près de Mykonos, par deux torpilles tirées par le sous-marin britannique HMS Torbay. Le commandant Politi, 3 officiers et 38 sous-officiers et marins sont tués et seul 6 hommes qui se trouvaient sur le pont ou dans la tourelle parviennent à rejoindre Mykonos à la nage.
vendredi 1er août
Nouveau massacre commis par les Allemands en Crète. A 12 km au sud-ouest de La Canée, 118 civils ont été conduits à un pont franchissant la rivière Keritis, près d’Alikianos, et exécutés après avoir été forcés de creuser leurs propres tombes.
samedi 27 septembre
Création du Front national de libération (EAM) et de l’Armée populaire grecque de libération, animés par les communistes.
mardi 25 novembre
Un sous-marin allemand coule le cuirassé britannique Barham au large de la Crète.
1942
jeudi 1er janvier
Déclaration des Nations Unies : les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union soviétique, la Chine et 22 autres pays s’engagent, à Washington, à combattre à l’extrême les forces de l’Axe et de ne pas conclure de paix séparée. Ils s’engagent également à mettre en place au lendemain de la guerre un système de paix et de sécurité. Outre les quatre grandes puissances, on compte parmi les signataires quatre nations de l’Empire britannique (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud), les gouvernements en exil de huit pays européens occupés par les nazis (Belgique, Norvège, Tchécoslovaquie, Pays-Bas, Grèce, Luxembourg, Pologne et Yougoslavie) et dix républiques latino-américaines (Costa Rica, Cuba, Guatemala, Honduras, République dominicaine, Salvador, Haïti, Honduras, Nicaragua et Panama).
mardi 13 janvier
Réunis à Londres, les représentants des neuf pays occupés par les Allemands ont mis les gardes des atrocités commises dans l’Europe occupée : ils devront rendre des comptes de leurs actes après la guerre. Le général polonais Sikorski est à l’origine de cette concertation. Belgique, Tchécoslovaquie, France, Grèce, Pays-Bas, Norvège et Yougoslavie ont pris part à la décision.
dimanche 15 mars
Les croiseurs britanniques HMS Dido et HMS Euryalus bombardent l’île de Rhodes.
dimanche 14 juin
Un commando de parachutistes FFL (français), commandés par le capitaine Bergé, mène un raid sur l’aérodrome d’Héraklion, en Crète : 20 stukas sont détruits.
lundi 16 novembre
Le chasseur de sous-marins allemand UJ-2102 a coulé le submersible grec RHS Triton en mer Egée, au large de l’île d’Eubée.
nuit du mardi 24 au mercredi 25 novembre
Opération « Harling » : aidé par des résistants grecs communistes (ELAS) et républicains (EDES), un commando britannique conduit par le colonel Meyers détruit le viaduc ferroviaire de Gorgopotamos, en Phthiotide, pourtant très bien gardé. La voie stratégique grecque reliant Salonique au Pirée est coupée pour l’occupant allemand, qui ne peut plus ravitailler les troupes de Rommel en Afrique du Nord. Les résistants grecs et Britanniques ne déplorent que trois blessés.
lundi 30 novembre
Le sous-marin grec Papanikolis a coulé un cargo de 8 000 tonnes près de Rhodes.
mercredi 2 décembre
Chef du gouvernement colloborateur grec depuis la défaite d’avril 1941, le général Georgios Tsolakoglou cède sa place au vice-président du Conseil des ministres, Kosntantinos Logothetopoulos.
lundi 28 décembre
A Rastenburg, Hitler donne l’ordre de fortifier la Grèce et la Crète et d’éliminer la résistance dans les Balkans.
1943
lundi 4 janvier
Condamné à mort pour divers sabotages, le résistant grec d’origine polonaise Jerzy Iwanow-Szajnowicz a été exécuté à Kaisariani, dans la banlieue est d’Athènes. Ancien champion de Grèce de natation et ancien membre de l’équipe de water-polo de Varsovie, il avait 31 ans.
lundi 1er février
Le mouilleur de mines britannique HMS Welshman, qui devait approvisionner Malte assiégé, est coulé par l’U-617 au large de la Crète.
mardi 16 février
En Thessalie grecque, deux groupes de résistants ont attaqué un convoi militaire italien, à un kilomètre du village de Domenikon. Neuf soldats ont été tués. Mis au courant de l’attaque, le général Cesare Benelli, commandant en chef des armées d’occupation, ordonne la destruction du village. Celui-ci est d’abord bombardé par des avions avant d’être encerclé par un régiment.
nuit du mardi 16 au mercredi 17 février
Massacre de Domenikon : les habitants sont conduits sur les lieux de l’embuscade. Tous les hommes âgés de 14 à 80 ans sont conduits à l’écart pour être exécutés. Les soldats italiens avaient auparavant détruit toutes les maisons du village avec des explosifs. Des paysans et des bergers qui s’étaient cachés seront également abattus dans la journée qui suit. En tout cas, 150 hommes été tués (ce massacre et les autres commis en Grèce par l’armée italienne resteront longtemps oubliés).
mardi 23 février
La fusion de plusieurs groupes donne naissance à l’Organisation de la jeunesse panhellénique unie (EPON), branche jeune du Front de libération nationale (EAM).
en février
A Athènes, les funérailles du poète national Constantin Palamas se transforment en manifestation populaire contre l’occupation nazie.
jeudi 4 mars
Début de la bataille de Fardykambos. Dans le nord de la Grèce, des partisans de l’ELAS et du PAO attaquent une colonne italienne près de Siatista, à l’ouest de Kozani.
A Athènes, 100 000 Grecs affrontent les chars allemands. Ils manifestent contre le travail obligatoire dans le Reich.
samedi 6 mars
Fin de la bataille de Fardykambos. Soutenus par les populations locales, les résistants grecs libèrent la ville de Grevena et capturent la garnison italienne locale. 96 Italiens ont été tués, 79 blessés et environ 560 faits prisonniers. Trois partisans ont été tués et dix autres blessés tandis qu’un civil est également mort.
mercredi 7 avril
Ioannis Rallis devient Premier ministre collaborationniste. Il succède à Konstantinos Logothetopoulos à la tête du gouvernement fantoche grec.
vendredi 23 avril
Bataille de Kalambaka : près des célèbres Météores, 70 soldats italiens sont tués en affrontant des partisans grecs.
mercredi 2 juin
Le destroyer britannique HMS Jervis et le navire grec Vassilissa Olga attaquent un convoi italien en Méditerranée. Ils coulent le torpilleur Castore et deux cargos.
dimanche 27 juin
Des bombardiers américains attaquent les aéroports allemands d’Eleusis et de Hassani, près d’Athènes.
mardi 13 juillet
Une grève générale est organisée avec succès à Athènes pour protester contre les projets allemands d’attribuer une partie de la Macédoine grecque à la Bulgarie. La ville est quasiment paralysée pendant 24 heures. Des mouvements similaires ont lieu à Thessalonique et d’autres villes du nord du pays.
jeudi 22 juillet
Une deuxième grève générale est organisée à Athènes contre le plan allemand d’attribuer une partie de la Macédoine grecque à la Bulgarie. Une manifestation massive, rassemblant entre 100 000 et 300 000 personnes, est réprimée dans le sang par les forces d’occupation et les collaborateurs. 22 Grecs sont tués, abattus ou écrasés par les véhicules blindés, et plus de 200 autres blessés.
lundi 26 juillet
Supposant que le prochain débarquement allié se fera en Grèce, Hitler ordonne d’y établir des défenses.
dimanche 15 août
Bataille du col de Trahili dans le centre sud de la Crète : 3 500 soldats allemands encerclent une vingtaine de partisans crétois commandés par Georgios Petrakis (Petrakogiorgis), qui se cachent près du village de Vorizia. Après une journée de bataille acharnée, la plupart des résistants parviennent à s’enfuir (7 combattants tués et 4 blessés). Les pertes allemandes varient entre 13 et 33 hommes.
lundi 16 août
Les Allemands exécutent 317 civils dans la ville grecque d’Arta, en Epire. L’occupant met également le feu aux maisons.
mercredi 8 septembre
Capitulation italienne.
vendredi 10 septembre
Les Alliés occupent l’île de Castelrosso, dans le Dodécanèse [aujourd’hui Kastellorizo, en Grèce].
lundi 13 septembre
La division italienne Acqui résiste à une attaque allemande sur l’île grecque de Céphalonie.
samedi 18 septembre
En mer Egée, après les îles de Kos, Leros et Samos ces derniers jours, les Britanniques prennent également Simi, Stampalia et Ikaria dans le Dodécanèse. La Luftwaffe bombarde les aéroports de Kos.
lundi 27 septembre
Les Allemands s’emparent de l’île grecque de Corfou. Ils liquident la garnison italienne.
lundi 4 octobre
Les Allemands reprennent aux Britanniques l’île grecque de Kos.
jeudi 7 octobre
Un convoi allemand qui faisait route vers Kos est coulé en mer Egée par les destroyers Faulknor et Fury et les croiseurs Sirius et Penelope.
dimanche 10 octobre
Les Forteresses volantes américaines attaquent la Grèce continentale et les îles de Crète et de Rhodes pour la première fois.
nuit du lundi 18 au mardi 19 octobre
Le cargo allemand Sinfra est coulé par des avions américains et britanniques au nord de la baie crétoise de Souda : plus de 2 000 hommes sont tués, dont une grande majorité de prisonniers de guerre italiens que les Allemands transféraient vers Athènes à la suite de l’armistice signé par l’Italie. Seuls 7 Allemands sur les 204 à bord ont perdu la vie. Les gardes avaient enfermé les prisonniers et lancé des grenades et ouvert le feu sur ceux qui tentaient de s’enfuir. Plus de 600 Italiens survivants ont été ramenés en Crète où, selon certaines sources, plus de la moitié d’entre eux aurait été mis à mort pour « indiscipline et le meurtre de gardes allemands ».
dimanche 24 octobre
Alors qu’il s’apprêtait à ravitailler la garnison de l’île de Leros, le destroyer britannique HMS Eclipse est coulé par une mine en mer Egée.
lundi 25 octobre
Plus de 2 000 jeunes femmes de Salonique sont assassinées dans les chambres à gaz d’Auschwitz.
vendredi 12 novembre
Dans le Dodécanèse grec, des troupes allemandes débarquent sur l’île de Leros, défendue par les Britannique et les Italiens.
samedi 13 novembre
Le destroyer britannique HMS Dulverton est coulé par une bombe téléguidée allemande au large de l’île grecque de Kos.
mardi 16 novembre
L’île grecque de Leros est aux mains des Allemands. Les Britannique décident d’évacuer les autres îles du Dodécanèse.
dimanche 3 décembre
Le prince André de Grèce a succombé à une crise cardiaque et à une sclérose des artères à l’Hôtel Métropole de Monte-Carlo. Agé de 62 ans, il était le fils du roi Georges Ier (mort en 1913) et cousin de l’actuel roi Georges II.
lundi 11 décembre
Le général britannique Ronald Scobie devient commandant en chef du corps expéditionnaire britannique chargé de chasser les Allemands de Grèce (jusqu’à la fin du conflit).
mercredi 13 décembre
Les Allemands fusillent 1 000 otages dans la région de Kalavryta.
jeudi 14 décembre
300 bombardiers alliés effectuent un raid sur Athènes.
1944
mardi 1er février
Le mouilleur de mines britannique HMS Welshman, qui devait approvisionner Malte assiégé, est coulé par l’U-617 au large de la Crète.
mardi 8 février
Le sous-marin britannique HMS Sportsman coule au nord de la baie crétoise de Souda le navire marchand allemand SS Petrella, qui transportait des prisonniers de guerre italien : 2 670 d’entre eux sur 3 173 meurent noyés. Leurs gardes allemands avaient refusé de les libérer, allant même jusqu’à ouvrir le feu sur ceux qui tentaient de s’échapper…
lundi 21 février
Un avion allemand Junkers JU-52/3m de la Lufthansa disparaît au-dessus de l’île grecque d’Eubée avec trois membres d’équipage et treize passagers à son bord.
vendredi 10 mars
Le Front de libération nationale établit le Comité politique provisoire de libération nationale grec, dominé par les communistes.
lundi 20 mars
A Londres, le roi Pierre II de Yougoslavie (20 ans) épouse la princesse Alexandra de Grèce (22 ans), fille posthume du roi Alexandre Ier.
jeudi 23 mars
Les Allemands commencent à déporter les juifs grecs à Auschwitz.
mardi 4 avril
Une brigade grecque se mutine en Egypte.
mercredi 5 avril
Dans le nord de la Grèce (Macédoine), 277 habitants du village de Kleisoura (femmes, enfants et personnes âgées) ont été exécutés par des SS sous les ordres du colonel Karl Schümers, en représailles à la mort de trois soldats tués par des résistants.
vendredi 14 avril
Les juifs d’Athènes sont déportés vers Auschwitz.
lundi 17 avril
Le mouvement communiste ELAS attaque un autre groupe de la résistance grecque, Libération nationale et sociale (EKKA), qui se rend et est dissous. Son chef Dimitrios Psarros (50 ans) est tué au cours de la bataille ou exécuté après s’être rendu.
dimanche 23 avril
Des officiers grecs prennent à l’abordage trois navires mutinés dans le port égyptien d’Alexandrie : cinquante morts.
nuit du dimanche 23 au lundi 24 avril
Débarqué la veille de deux voiliers en provenance de Turquie, un commando de 19 membres du Special Boat Services britannique a attaqué la garnison italo-allemande de l’île grecque de Santorin. Une quarantaine de soldats de l’Axe ont été tués ou blessés et 19 autres capturés. Le commando a perdu 2 hommes tandis que 13 civils ont été tués dans une explosion (5 autres Grecs seront exécutés en représailles). Le commando a pu repartir à bord de leurs deux voiliers en emmenant des habitants qui les avaient aidés.
lundi 24 avril
Massacre de Pyrgoi : 368 femmes et enfants ont été tués, brûlé vifs, dans le nord de la Grèce par les SS du colonel Schumers.
Les derniers équipages de marins mutinés et la 1re brigade de l’armée grecque se rendent à Alexandrie, mettant fin à trois semaines de rébellion.
mercredi 26 avril
Georgios Papandréou devient en Egypte chef du gouvernement grec en exil.
Un commando britannique, dirigé par le major Patrick Leigh Fermor, a capturé en Crète le général allemand Heinrich Kreipe, commandant de la 22e division panzergrenadieren, aussitôt conduit en Egypte.
jeudi 27 avril
Tombé dans une embuscade des partisans grecs de l’ELAS, le général allemand Franz Krech a été tué avec trois autres officiers à Molaoi, en Laconie, dans le sud-est du Péloponnèse.
samedi 29 avril
Sur l’île de Milos, les Allemands ont fusillé cinq habitants du village de Vourvoulos, dont le maire, accusés d’avoir aidé les commandos britanniques de leurs récents raids.
lundi 1er mai
En représailles à la mort du général Franz Krech, quatre jours plus tôt, les Allemands fusillent 200 prisonniers communistes à Kaisariani, dans la banlieue sud-est d’Athènes. Les exécutions se sont déroulées par groupe de 20.
mercredi 7 juin
Le vapeur Danae a coulé au large de Santorin avec à son bord 350 juifs et 250 résistants crétois. Il n’y a aucun survivant.
samedi 10 juin
Massacre de Distomo. Représailles de SS contre les civils de ce village grec de Béotie : 218 personnes ont été tuées.
samedi 17 juin
Destruction dans le centre de la Grèce (à l’ouest de Lamia) du village d’Ipati. 28 habitants sont exécutés sur ordre du colonel SS Karl Schümers.
dimanche 18 juin
A 13 kilomètres à l’ouest de son crime de la veille, le colonel SS Schümers fait brûler le village de Spercheiada et tuer 35 civils.
vendredi 30 juin
Les 1 795 juifs de Corfou arrivent au camp d’Auschwitz (en Pologne), après avoir passé 24 jours dans des wagons plombés, sans eau ni nourriture. La moitié sont morts en route. Les survivants sont aussitôt gazés.
mercredi 5 juillet
L’EAM (Front national de libération, communiste) refuse de collaborer avec le gouvernement grec.
mardi 18 juillet
Les Allemands raflent les 2 000 juifs des îles grecques de Rhodes et de Kos pour les déporter à Auschwitz.
mardi 8 août
Dans le centre de la Crète, à 30 km à l’ouest d’Héraklon, des résistants crétois et des prisonniers de guerre russes évadés, menés par le capitaine britannique W. Stanley Moss, tendent une embuscade à un camion de fantassins et un véhicule blindé près du village de Damasta. 35 Allemands et 10 Italiens sont tués et 12 autres soldats de l’Axe capturés. Le commando allié n’a perdu qu’un homme.
dimanche 13 août
Dans le centre de la Crète, sur le versant nord du mont Ida, le général Friedrich-Wilhelm Müller ordonne la destruction totale du village d'Anógia en représailles au sabotage meurtrier de Damasta : 2 000 soldats investissent la localité, évacuée par les hommes, et forcent les 2 500 habitants à partir. 25 personnes (femmes, personnes âgées et handicapés) qui refusent d’abandonner leurs maisons, sont abattues (le pillage se poursuivra jusqu’au 5 septembre, avec l’incendie et le dynamitage des 940 maisons).
mercredi 16 août
Le colonel SS Karl Schümers (38 ans) a été tué par l’explosion d’une mine sous sa voiture près de la ville grecque d’Arta. Schümers était responsable de plusieurs des pires massacres commis sur des civils en Grèce.
lundi 21 août
Accusés de complicité en n’avertissant pas les Allemands de l’embuscade meurtrière du 8 août, 30 hommes du village de Damasta sont exécutés et leur village rasé.
à l’automne
L’EAM contrôle la majeure partie du pays.
dimanche 1er octobre
Les forces grecques, encadrées par les Britanniques, débarquent à Lesbos, Lemnos et Levitha.
mercredi 4 octobre
En Grèce, les Britanniques déclenchent l’opération Manne. Ils débarquent à Patras et au nord du Péloponnèse.
samedi 7 octobre
Depuis son QG de Rastenburg, Hitler ordonne d’évacuer toutes les forces allemandes en Grèce.
dimanche 8 octobre
Les Britanniques entrent à Corinthe et atteignent Nauplie.
du lundi 9 au mercredi 18 octobre
Staline, Churchil et Eden se rencontrent à Moscou : le contrôle de la Roumanie est abandonné aux Russes, ainsi que celui de la Bulgarie. La Hongrie sera partagée par moitié en zones d'influence soviétique et anglo-américaine. La Grèce est déclarée domaine réservée des Britanniques.
jeudi 12 octobre
Les Allemands abandonnent Le Pirée. Athènes est déclarée « ville ouverte » afin d'éviter d'être détruite. Disparition du gouvernement collaborationniste grec dirigé par Ioannis Rallis.
Les Britanniques débarquent à Corfou.
vendredi 13 octobre
Arrivée à Athènes de 10 000 Britanniques, commandés par le général Scobie. Les Anglais et le gouvernement de Papandréou exigent le désarmement des 70 000 combattants de l'ELAS (Armée nationale de libération populaire).
mercredi 18 octobre
Le Premier ministre, Papandréou, et le gouvernement grec, en exil depuis 1941, sont de retour à Athènes.
vendredi 1er décembre
Ultimatum de Scobie.
dimanche 3 décembre
Manifestation de l'AEM communiste à Athènes. La police tire : 28 morts.
du lundi 4 au mardi 5 décembre
L'EAM prend Athènes.
lundi 25 décembre
Les Britanniques chassent l'AEM d'Athènes : ceux-ci partent après avoir fusillé 3 000 personnes et emmené 5 000 otages.
du lundi 25 au mercredi 27 décembre
Churchill à Athènes.
? décembre
Papandréou démissionne de la tête du cabinet d'union nationale.
dimanche 31 décembre
L’archevêque-primat Damaskinos prête serment comme régent du royaume de Grèce.
dans l’année
Plastiras devient chef du gouvernement.
1945
vendredi 5 janvier
Le général Plastiras n’a pas accordé à l’ELAS la moitié des postes ministériels que le mouvement d’extrême gauche exigeait. Il a exclu tous les extrémistes de son équipe. L'ELAS quitte Athènes.
vendredi 12 janvier
Le général Ronald Scobie, commandant des forces britanniques en Grèce, a rencontré des représentants de l’armée de libération nationale Elas. Il leur a exposé ses conditions pour aboutir à une trêve. Il semblerait que les rebelles acceptent de conclure un armistice et d’échanger leurs prisonniers.
lundi 5 février
Le gouvernement accepte un armistice avec les communistes de l’EAM, qui déposent les armes.
lundi 12 février
Accord de Varkiza : après une longue nuit d’entretiens, le ministre résident du gouvernement britannique en Méditerranée, Harold MacMillan, a conclu à Athènes un accord avec les rebelles communistes de l’ELAS (EAM). Il peut annoncer dans la matinée la fin de la guerre civile. Les rebelles ont accepté de déposer les armes : 40 000 fusils, 108 pièces d’artillerie et 315 mitrailleuses. Une garde nationale, nouvellement constituée, sera chargée de maintenir l’ordre. L’un des dirigeants de l’ELAS, le général Gonatas, émet toutefois des réserves, notant que « le traité ne renferme pas des garanties suffisantes pour l’avenir. Les communistes ont accepté de dissoudre l'EAM contre une amnistie, qui exclut les délits de droit commun ; les communistes seront alors poursuivis massivement pour délits de droit commun : 100 000 passent dans la clandestinité.
mercredi 21 février
Ouverture devant un tribunal spécial du procès du général Georgios Tsolakoglou, qui dirigea le gouvernement collaborationniste grec d’avril 1941 à décembre 1942.
jeudi 31 mai
Premier ministre collaborateur de 1941 à 1942, le général Tsolakoglou est condamné à mort par un tribunal spécial qui recommande toutefois que la peine soit commuée en prison à vie eut égard à ses faits d’armes antérieurs.
samedi 16 juin
Exclu de l’ELAS par le comité central du KKE et piégé par ses adversaires, Aris Velouchiotis se serait suicidé avec une grenade à Arta. Il est décapité avec son adjoint Léon Tzavélas et leurs têtes exposées dans les rues de Trikala (la tête d’Aris disparaîtra sur la route d’Athènes).
dimanche 19 août
Conformément aux recommandations du tribunal qui l’a condamné, la peine de mort infligée au général Georgios Tsalakoglou est commuée en réclusion à perpétuité. Il est incarcéré à la prison de Zeliotis, à Athènes.
mercredi 17 octobre
Tout en conservant ses fonctions de régent, l’archevêque-primat Damaskinos d’Athènes remplace Petros Voulgaris en tant que Premier ministre.
jeudi 1er novembre
Le régent Damaskinos abandonne la charge de Premier ministre à Panagiotis Kanellopoulos.
jeudi 22 novembre
Themistoklis Sofoulis devient Premier ministre, un poste qu’il avait déjà occupé en 1924. Il succède à Panagiotis Kanellopoulos.
lundi 3 décembre
60 000 personnes, poursuivies à la suite des affrontements des décembre 1944, sont amnistiées. Les élections sont fixées au 31 mars 1946.
jeudi 27 décembre
Adoptées lors de la Conférence de Bretton Woods (22 juillet 1944), les articles du pacte créant le Fonds monétaire international deviennent effectifs. 23 pays en sont les premiers membres, dont la Grèce.
dans l’année
Plastiras n'est plus le chef du gouvernement.
1946
lundi 21 janvier
A New York (ou Londres), Andreï Gromyko, ambassadeur soviétique aux Etats-Unis et délégué à l’ONU, attaque violemment le Royaume-Uni. Il accuse le gouvernement britannique de se servir de la présence de ses troupes en Grèce et en Indonésie pour s’ingérer dans les affaires intérieures de ces deux pays. Il demande que ce grave problème soit porté devant le Conseil de sécurité de l’ONU. A l’encontre des déclarations soviétiques, le Premier ministre grec Thémistoclès Sophoupolis et son collègue indonésien Sutan Sjahir demandent le maintien des troupes britanniques. Le Royaume-Uni se déclare prêt à laisser les Nations unies enquêter sur place.
mardi 12 février
Le Parti communiste déclenche la lutte armée et le début de la guerre civile.
dimanche 31 mars
Victoire électorale des monarchistes lors d’élections controversées.
Attaque d'un poste gouvernemental à Lithoro (Nord) par un groupe armé communiste.
jeudi 4 avril
Panagiotis Poulitsas remplace Themistoklis Sofoulis comme Premier ministre.
jeudi 18 avril
Konstantinos Tsaldaris ne sera resté chef du gouvernement grec que quatorze jours. Konstantinos Tsaldaris le remplace.
mercredi 1er mai
Conférence de Paris : la restitution à la Grèce des îles du Dodécanèse est décidée. Elles étaient occupées par l’Italie depuis 1912.
mercredi 15 mai
Premier incident du détroit de Corfou : deux croiseurs britanniques qui effectuaient une mission d’inspection, le HMS Orion et HMS Superb, se sont retrouvés sous le feu des forts albanais situés le long du détroit séparant la côte albanaise de l’île grecque de Corfou. Aucun des deux navires n’a été touché par les tirs. Londres exige au gouvernement de Tirana des excuses publiques et immédiates. Mais l’Albanie affirme que les bâtiments de la Royal Navy ont pénétré dans les eaux territoriales albanaises.
dimanche 1er septembre
Référendum en faveur de la Monarchie : 70 % des Grecs sont pour. Fin de la régence de l’archevêque-primat Damaskinos d’Athènes.
vendredi 27 ou samedi 28 septembre
Georges II rentre en Grèce, à Athènes, dans une atmosphère de guerre civile.
mardi 22 octobre
Deuxième incident du détroit de Corfou. Cinq mois après le premier accrochage, une flottille britannique ayant pour mission de tester les réactions albanaises s’est retrouvée au milieu de mines. Le destroyer HMS Saumarez a été gravement endommagé par une première explosion peu avant 15 h près du détroit de Saranda. Chargé de remorquer le Saumarez jusqu’au port de Corfou, le destroyer HMS Volage est à son tour touché à 16 h 16. 44 marins ont été tués et 42 autres blessés dans les deux incidents. La plupart des victimes se trouvaient à bord du Saumarez. Les deux navires parviennent à rejoindre Corfou après 12 heures d’une difficile navigation. Les mines incriminées ont probablement été posées par la marine yougoslave deux jours plus tôt à la demande de l’Albanie (qui ne possède pas de tels navires).
samedi 26 octobre
L’ancien Premier ministre collaborationniste Ioannis Rallis est mort dans la prison athénienne d’Averof, à l’âge de 68 ans. Condamné à la prison à vie, il avait dirigé le gouvernement fantoche grec au service des nazis entre avril 1943 et octobre 1944.
lundi 28 octobre
Formation de l'état-major de « l'armée démocratique ». Son chef est le général Markos Vafiadès.
du mardi 12 au mercredi 13 novembre
Troisième incident du détroit de Corfou (opération « Retail ») : 20 jours après que des mines aient tué 44 de ses marins, la Royal Navy procède à une opération de déminage dans les eaux territoriales albanaises. Tirana proteste vigoureusement.
lundi 9 décembre
Le général allemand Friedrich-Wilhelm Müller, dit le « boucher de la Crète », est condamné à mort par un tribunal grec pour crimes de guerre.
mardi 10 décembre
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution n°12, relative aux incidents survenus à la frontière grecque. La Grèce et la Yougoslavie sont invitées à participer aux débats, sans droit de vote, tandis que la Bulgarie et l’Albanie ont l’autorisation de faire connaître leurs points de vue (voire de participer aux débats, sans droit de vote, si le Conseil l’estime).
jeudi 19 décembre
Adoption à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution n°15 relative à la question grecque : il est décidé de former une commission d’enquête aux fins de vérifier les faits de violation de frontière entre la Grèce d'une part et l'Albanie, la Bulgarie et la Yougoslavie d'autre part.
1947
vendredi 24 janvier
Dimitrios Maximos succède à Konstantínos Tsaldáris comme Premier ministre.
lundi 10 février
Traité de Paris, signé au ministère français des Affaires étrangères : les Alliés signent la paix avec les Alliés de l'Allemagne nazie (Italie, Hongrie, Finlande, Bulgarie et Roumanie). L'Italie perd le Dodécanèse (archipel de 2 663 km² et 120 000 habitants, cédée à la Grèce). Tous les Etats concernés doivent verser des réparations. L’Italie, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie demandent une révision des conditions de paix. La Grèce et la Yougoslavie de leur côté récusent les conditions de paix imposées à l’Italie, qu’elles jugent trop peu sévères.
La résolution n°17 relative à la question grecque a été adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies : la commission d’enquêtée sur les incidents frontaliers créée par la résolution n°15 (19 décembre 1946) n’est pas autorisée à demander aux pays concernés (Albanie, Bulgarie, Grèce et Yougoslavie) de surseoir à l'exécution de condamnés à mort, sauf si le témoignage de ces personnes peut éclairer la commission.
vendredi 21 février
La Grande-Bretagne fait savoir aux Etats-Unis que les Britanniques ne détiennent plus la force suffisante pour aider les Grecs et les Turcs.
mercredi 12 mars
Sous l’impulsion du président américain Truman, le Congrès américain accorde 400 millions de dollars à la Grèce et à la Turquie pour aider ces pays à combattre le communisme.
mardi 1er avril
Décès à Athènes du roi Georges II, à l’âge de 57 ans. Son frère Paul Ier (46 ans) lui succède.
mardi 20 mai
Condamnés à mort pour crimes de guerre par un tribunal grec, les généraux allemands Friedrich-Wilhelm Müller (le « boucher de la Crète », 49 ans) et Bruno Bräuer (54 ans) ont été fusillés à Athènes, à l’occasion de l’anniversaire de l’invasion allemande de la Crète en 1941.
jeudi 22 mai
Le président Truman a signé la « Doctrine Truman » : 400 millions de dollars sont accordés pour protéger la Grèce et la Turquie de l’expansion du communisme.
jeudi 5 juin
A Harvard, le général Marshall, secrétaire d’Etat américain, propose un plan d’aide pour la reconstruction de l’Europe.
mercredi 9 juillet
2 800 militants de l’opposition de gauche sont arrêtés.
jeudi 10 juillet
Annonce officielle des fiançailles de la princesse Elisabeth (II), fille et héritière du roi George VI du Royaume-Uni, avec le prince Philippe de Grèce, cousin du roi Paul Ier.
vendredi 12 juillet
Ouverture de la Conférence de Paris réunissant 16 pays européens (Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Danemark, Norvège, Suède, Irlande, Islande, Italie, Suisse, Autriche, Grèce, Portugal, Turquie et France) sur l'organisation économique européenne envisagée par le plan américain Marshall. Refus des pays de l'Est européen de participer à cette conférence.
samedi 16 août
Le général Markos Vafiadhis constitue un gouvernement militaire de la « Grèce libre ».
dimanche 7 septembre
Konstantínos Tsaldáris redevient Premier ministre. Il succède à Dimitrios Maximos.
lundi 15 septembre
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution n°34 relative à la question grecque : il est demandé que le différend opposant la Grèce d'une part et l'Albanie, la Bulgarie et la Yougoslavie, d'autre part, soit retiré de la liste des questions dont il est saisi. La Pologne et l’Union soviétique ont voté contre.
lundi 22 septembre
Clôture de la conférence européenne de Paris : celle-ci établit un rapport sur les besoins de l'économie et les finances européennes, qui est transmis au gouvernement américain (qui peut ainsi évaluer l'aide qu'il s'apprête à apporter à l'Europe).
vendredi 7 novembre
Themistoklis Sofoulis devient Premier ministre pour la troisième fois (après 1924 et 1945-1946). Il succède à Konstantinos Tsaldaris.
jeudi 20 novembre
La princesse Elisabeth (II) d’Angleterre (21 ans), fille du roi George VI, épouse le lieutenant Philip de Grèce (26 ans), petit-fils du roi Georges Ier et cousin germain du roi Paul Ier.
du vendredi 26 au samedi 27 décembre
L’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill se rend à Athènes afin de trouver une solution au problème grec.
samedi 27 décembre
Le Parti communiste est mis hors-la-loi.
dans l’année
Gheorghios Papandhréou devient ministre de l'Intérieur.
L’amiral Periklis Ioannidis devient le premier gouverneur du Dodécanèse sous autorité grecque.
1948
vendredi 9 janvier
Le ministère américain de la Marine a annoncé le transfert vers la Turquie de quatre grands sous-marins et de onze navires de guerre. Six autres sous-marins seront remis à la Grèce.
dimanche 8 février
En vertu du traité de paix de 1947, l’Italie a publié une liste de ses navires de guerre à remettre à l’URSS, la France, la Yougoslavie, la Grèce et l’Albanie.
dimanche 7 mars
Conformément aux termes du traité de paix conclu avec l’Italie, les îles du Dodécanèse sont cédées à la Grèce. Elles étaient italiennes depuis la guerre contre l’Empire ottoman en 1911.
vendredi 2 avril
Entrée en vigueur du « plan Marshall » d’aide économique américaine aux pays d’Europe de l’Ouest : sur les 12 milliards de dollars versés par les Etats-Unis, 5,5 % iront à la Grèce.
vendredi 16 avril
Création à Paris à l'Organisation européenne de coopération économique (OECE), regroupant 12 pays (Autriche, Belgique, Danemark, France, Grèce, Islande, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Suisse et Turquie), afin de coordonner les activités économiques des Etats européens ayant accepté de bénéficier de l'aide américaine du plan Marshall.
vendredi 23 avril
L’équipe de football de Grèce dispute son premier match international depuis 1938 : au stade Apostolos Nikolaidis d’Athènes, les footballeurs grecs ont été battus par les Turcs trois buts à un, en match amical. C’était la première fois que ces deux sélections s’affrontaient.
samedi 1er mai
Les émeutes se poursuivent en Grèce. Le ministre de la Justice Christos Ladas a été tué dans un attentat à Athènes : une grenade a été lancée par la fenêtre de sa voiture par un membre de l’OPLA (paramilitaires communiste) qui a blessé et capturé par la police. La loi martiale est proclamée dans le centre et le sud du pays, ainsi qu’en Crète et dans les îles de la mer Egée. Par ailleurs, 213 communistes sont exécutés pour d’anciens crimes. Le gouvernement annonce également que près de 18 000 communistes sont détenus dans des camps.
mardi 4 mai
24 militants gauchistes accusés de meurtre lors des événements de décembre 1944 (Dekemvriana) ont été fusillés près d’Athènes.
vendredi 14 mai
Un commando communiste grec assassine à Salonique le correspondant américain George Polk, qui travaille pour la chaîne de télévision CBS (la justice grecque prononcera, par contumace, une peine de prison à perpétuité, ainsi que deux condamnations à mort).
samedi 22 mai
Après un an d’hospitalisation, le général Georgios Tsolakoglou est mort d’une leucémie à l’hôpital NIMTS d’Athènes, à l’âge de 62 ans. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut Premier ministre collaborationniste (avril 1941-décembre 1942). Condamné à mort à la Libération, il fut gracié et condamné à la perpétuité.
vendredi 18 juin
Le médiateur suédois de l’ONU, Folke Bernadotte, est arrivé à Rhodes pour entamer des négociations avec les délégations juives et arabes en vue d’un accord de paix permanent en Palestine.
mercredi 30 juin
Un tremblement de terre de magnitude 6,4 a frappé la région d’Epire, faisant six morts.
vendredi 20 août
Défaite décisive des troupes communistes du général Markos au mont Grammos.
samedi 18 septembre
Les troupes gouvernementales arrêtent une offensive communiste en Macédoine centrale.
lundi 25 octobre
Proclamation de la loi martiale dans le Péloponnèse pour venir à bout des derniers maquis communistes.
lundi 15 novembre
Le général Vafiadès, chef de « l'armée démocratique », est exclu du PC.
dimanche 28 novembre
Match amical de football : au stade Inönü d’Istanbul, la Turquie a battu la Grèce deux buts à un.
dans l’année
L’évêque grec de Corfou Athênagoras, soixante-deux ans, est élu patriarche œcuménique de Constantinople.
1949
lundi 10 janvier
Le général Alexander Papagos devient commandant en chef des forces terrestres régulières.
jeudi 13 janvier
Ouverture sur l’île de Rhodes des pourparlers entre Israéliens et Egyptiens concernant un armistice, en présence du médiateur de l’ONU, l’Américain Ralph Bunche.
vendredi 4 février
Le général Markos, chef communiste grec, est relevé de ses responsabilités politiques.
jeudi 24 février
Israël et l’Egypte signent un accord d’armistice général au quartier général de l’ONU sur l’île de Rhodes.
vendredi 11 mars
Le général Anatasios Charalambis est décédé à Athènes, à l’âge de 86 ans. Il avait été Premier ministre par intérim pendant une seule journée en septembre 1922.
jeudi 31 mars
Offensive des troupes communistes du général Markos, en Thrace et en Macédoine.
dimanche 15 mai
Coupe méditerranéenne de football : au stade Apostolos Nikolaidis, la Grèce a été battue par la Turquie deux buts à un.
mercredi 18 mai
Coupe méditerranéenne de football : à Athènes, la Grèce a été battue par l’Egypte trois buts à un.
vendredi 20 mai
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont rejeté une offre soviétique de médiation dans la guerre civile grecque. Pour Londres et Washington, la solution doit venir des Nations unies.
Décès à Athènes de Damaskinos, l’archevêque-primat orthodoxe d’Athènes et de toute la Grèce. Agé de 58 ans, il avait été régent du royaume de Grèce de 1945 à 1946.
samedi 4 juin
Spyridon Vlachos est élu comme nouvel archevêque-primat d’Athènes et de toute la Grèce.
vendredi 24 juin
Décès à Athènes du Premier ministre Themistoklis Sofoulis, à l’âge de 89 ans. Il a dirigé le gouvernement grec à trois reprises (1924, 1946, 1947-1949).
mardi 28 juin
Le libéral Aléxandros Diomídis devient le nouveau Premier ministre.
samedi 23 juillet
Le ministre yougoslave des Affaires étrangères, Edvard Kardelj, annonce que son pays retire son soutien « moral et politique » aux rebelles communistes grecs, accusés de suivre la ligne du Kominform hostile au titisme.
dimanche 24 juillet
L’île de Chio est ravagée par un séisme.
lundi 25 juillet
Harry Truman a signé le Pacte de l’Atlantique (OTAN). Le président américain a demandé au Congrès d’allouer une enveloppe de 1,45 milliard de dollars en aide militaire au pays signataires du traité, ainsi qu’à la Turquie, à la Grèce, à l’Iran et aux Philippines.
lundi 8 août
A l’occasion de sa première réunion organisée à Strasbourg, le Conseil de l’Europe approuve l’admission de la Grèce, de la Turquie et de l’Islande.
dimanche 14 août
Défaite des troupes communistes du général Markos dans les monts Vitsi.
dimanche 28 août
Dans le nord-ouest du pays, à la frontière avec l’Albanie, l’armée grecque reprend aux communistes le contrôle des monts Grammos.
lundi 29 août
Un communiqué gouvernemental annonce officiellement que les communistes ont été écrasés dans leur fief des monts Gramos par le général Thrasyvoulos Tsakalatos.
mercredi 31 août
L’Italie et la Grèce ont signé un traité de collaboration économique : Rome accepte de verser à Athènes 101 millions de dollars en tant que réparations de guerre et d’obliger les habitants italiens des îles du Dodécanèse à vendre leurs propriétés dans un délai d’un an.
La retraite en Albanie des derniers éléments de l’Armée démocratique grecque marque la fin des combats de la guerre civile en Grèce.
dimanche 11 septembre
Le ministre grec de la Guerre Panagiotis Kanellopoulos a menacé de frapper l’Albanie et les autres Etats communistes voisins de la Grèce si ceux-ci continuent à servir de base aérienne pour les forces de guérilla grecques.
nuit du dimanche 18 au lundi 19 septembre
Le compositeur et violoniste grec Nikos Skalkottas est décédé brutalement à Athènes d’une hernie strangulaire (deux jours avant la naissance de son second fils). Il avait 45 ans.
dimanche 16 octobre
Le contre-gouvernement communiste cesse le combat : fin de la guerre civile. Les trois ans de guerre auront fait 3 128 communistes tués (140 000 selon ces derniers), 598 prisonniers et 4 500 blessés. Pertes gouvernementales : 590 tués et 3 130 blessés. 24 000 enfants grecs sont déportés en Albanie communiste ; 30 000 réfugiés grecs dans les pays de l'est. Les « rebelles » seront pourchassés jusqu'à la reconnaissance officielle du PC en 1974.
vendredi 4 novembre
Afin de contraindre Sofia et Tirana à cesser leur aide à la guérilla grecque, le Comité sécuritaire et politique de l’Assemblée générale des Nations unies recommande un embargo sur les armes à destination de la Bulgarie et de l’Albanie.
vendredi 25 novembre
L’équipe nationale de football grecque a remporté la plus grosse victoire de son histoire : en match amical, à Athènes, la Grèce a écrasé la Syrie huit buts à zéro. C’était la première fois que ces deux équipes se rencontraient.
lundi 28 novembre
Divorcée depuis trois ans, la princesse Eugénie de Grèce (39 ans), cousine du roi Georges II, s’est remarié à Athènes avec le prince autrichien d’origine italienne Raimundo, duc de Castel Duino, âgé de 42 ans.
samedi 24 décembre
La loi martiale est levée dans les régions d’Athènes, du Péloponnèse et des îles.