1800
mercredi 2 avril
Le jeune compositeur allemand Ludwig van Beethoven (29 ans) dirige au Burgtheater de Vienne la première Symphonie qu’il a composée (en ut majeur). Elle est dédiée au baron Van Swieten. Malgré des critiques sur les innovations prises, l’œuvre est bien reçue par le public.
samedi 3 mai
Seconde bataille de Stockach : le général français Claude Lecourbe est victorieux en Bade des Autrichiens du prince Joseph de Vaudémont. A l’ouest de Stockach, le général Gouvion Saint-Cyr est victorieux de Kray à Engen.
lundi 5 mai
Le général français Moreau bat les Autrichiens à la bataille de Messkirch, entre le Danube et le lac de Constance. Moreau reçoit l’ordre de distraire 15 000 de ses hommes vers l'Italie.
mardi 6 mai
Les Autrichiens franchissent le col de Tende et occupent la région de Nice.
mardi 13 mai
Début de la campagne d’Italie du premier consul français Napoléon Bonaparte. L’armée française est divisée en quatre pour franchir les grands cols alpins : Moncey par le Saint-Gothard, Bonaparte par le Grand-Saint-Bernard, Chambran par le Petit-Saint-Bernard et Turreau par le Mont-Cenis. Le général Lannes dirige le premier corps d'armée qui, en avant-garde, gravit les pentes qui mènent au col du Grand-Saint-Bernard. Les hommes, dans la neige et la glace, démontent les pièces d’artillerie dont ils traînent ou portent les éléments, au risque, mille fois répété, de tomber dans les précipices.
mardi 20 mai
A une heure du matin, Bonaparte quitte Martigny pour le col du Grand-Saint-Bernard. A ce moment, l’armée de Berthier a déjà franchi le col alpin sauf l’arrière-garde : 30 000 hommes déferlent sur le val d’Aoste. Parvenu au sommet du col à 17 h 30, il assiste au passage de l’arrière-garde de l’armée avant de visiter l’hospice et de repartir au bout d’une heure. Vers 21 h, il parvient à Etroubles, où il décide de passer la nuit.
lundi 26 mai
Après avoir traversé les Alpes, l’avant-garde de l’armée française du général Bonaparte débouche en Piémont et marche sur le Pô.
jeudi 29 mai
Nice est reprise par les Français après le reflux des Autrichiens vers l’Italie.
vendredi 30 mai
L’effet de surprise sur l’ennemi autrichien est total. Bonaparte entre à Verceil. Murat prend Novara ; les renforts français venus d’Allemagne sont sur le Saint-Gothard et le Simplon.
samedi 31 mai
Bataille de Turbigo (Lombardie) : défaite des Autrichiens de Melas face aux Français de Bonaparte.
lundi 2 juin
Bonaparte entre dans Milan.
Création au Theater am Kärntnertor de Vienne de l’opéra Cesare in Farmacusa, un dramma eroicomico en deux actes de l’Italien Antonio Salieri, sur un livret de Carlo Propero Defranceschi, d’après Plutarque.
lundi 9 juin
Bataille de Montebello (Della Bataglia) : les 8 000 Français du général Jean Lannes ont remporté en Lombardie, à 60 km au sud de Milan, une victoire les 12 000 Autrichiens de Peter Carl Ott. Ce dernier, maître de Gênes, cherchait à rejoindre Mélas. Les vainqueurs déplorent la perte de 3 000 hommes, les vaincus 3 000 disparus, 5 000 prisonniers et 6 canons perdus.
samedi 14 juin
Bataille de Marengo opposant près d’Alexandrie, dans le Piémont, les 24 000 Français (et 24 canons) de Bonaparte aux 22 000 Autrichiens de Melas : alors que les combats semblaient perdus pour Bonaparte, l’intervention du général Desaix sauve ce dernier et met en déroute les ennemis, mais Desaix est tué d’une balle. Les vaincus déplorent 963 tués, 5 518 blessés, 2 921 prisonniers et 15 canons capturés, les vainqueurs 1 100 morts, 3 600 blessés et 900 prisonniers ou disparus.
dimanche 15 juin
Le général impérial Michael von Melas négocie avec le général français Dupont de l’Etang la capitulation de la ville piémontaise d’Alexandrie : à l’exception de Mantoue, les Français récupèrent douze places fortes et le territoire italien jusqu’au Mincio perdus ces 15 derniers mois
jeudi 19 juin
Bataille de Höchstädt : l’armée française du général Moreau (40 000 hommes) a battu les 10 000 Autrichiens du baron Paul Kray en Bavière, sur la rive nord du Danube, à 40 km au nord-ouest d’Augsbourg. Les vaincus déplorent 1 000 tués et blessés, 3 000 prisonniers et la perte de 20 canons et 4 drapeaux, les vainqueurs 1 000 hommes environ. Les Autrichiens doivent se replier vers la forteresse d’Ulm, à l’ouest.
samedi 28 juin
Moreau poursuivant son offensive en Allemagne remporte une victoire à Oberhausen tandis que Decaen entre à Munich.
mardi 15 juillet
Commandant de l’armée du Rhin, le général morlaisien Moreau force les Autrichiens à signer l’armistice de Parsdorf.
Bataille d’Ingolstadt.
lundi 28 juillet
Bonaparte offre la paix à l’Autriche qui refuse.
La première ascension du Großglockner, le point culminant d’Autriche (3 798 mètres), entre la Carinthie et le Tyrol, est réalisée sous la direction de Martin et Sepp Klotz. L’expédition était organisée par le prince-évêque de Gurk, Franz II Xaver Altgraf von Salm-Reifferscheidt-Krautheim.
dimanche 23 novembre
Leopold Maximilian von Firmian, trente-quatre ans, est nommé évêque de Lavant (sud de l’Autriche-Slovénie).
mercredi 3 décembre
Le général Moreau écrase les Autrichiens de l’archiduc Jean à Hohenlinden, à trente kilomètres de Munich : 12 000 morts et 25 000 prisonniers. La route de l’Autriche est ouverte aux Français. Une course de vitesse s’engage entre l’armée de Moreau et celle de Brune en Italie.
dans l’année
Cobenzl devient ministre des Affaires étrangères. Il remplace le baron de Thugut.
1801
dimanche 4 janvier
Le général Moncey bat les Autrichiens à Ala, dans le nord-est de l’Italie.
jeudi 15 janvier
Le Français Brune signe l’armistice de Trévise avec les Autrichiens, qui se retirent derrière le Tagliamento.
lundi 9 février
Traité de paix conclu entre la France et l’Autriche à Lunéville. Ratifiant le traité de Campoformio (octobre 1797), il confirme la cession des Pays-Bas autrichiens (Belgique) et de la rive gauche du Rhin (Aix-la-Chapelle) à la France. Le droit d'intervenir dans les affaires allemandes, où le rôle de l’empereur est réduit, lui est consenti. Le motif est de dédommager les princes des pertes subies par eux en 1790. La France étend sa sphère d'influence au nord et au centre de l’Italie où la République Cisalpine, satellite de la France, s’agrandit. L’Autriche ne conserve que la Vénétie en Italie.
samedi 28 mars
Première représentation au Hoftheater de Vienne du ballet en six actes Les Créatures de Prométhée, de Ludwig von Beethoven, dans une chorégraphie de Salvatore Vigano.
mardi 21 avril
Inauguration à Trieste du Teatro Nuovo [aujourd’hui Théâtre Verdi], construit sur trois ans sur les plans du Vénitien Gian Antonio Selva, puis de ceux de l’Autrichien Matteo Pertsch. A cette occasion a lieu la création de l’opéra Geneviève d’Ecosse (Ginevra di Scozia), un dramma serio eroico per musica en deux actes du compositeur d’origine bavaroise Giovanni Mayr, sur un livret de Gaetano Rossi, d’après Orlando furioso de l’Arioste. Les rôles principaux sont tenus par les sopranos Teresa Bertinotti et Angiola Pirovani-Bianchi, le castrat soprano Luigi Marchesi et le ténor Giacomo David.
vendredi 24 avril
Première représentation au palais Schwarzenberg de Vienne de l’oratorio profane Les Saisons (Die Jahreszeiten), de Joseph Haydn. C’est un succès bien que le livret de Gottfried van Swieten (d’après l’œuvre de l’Ecossais James Thomson) soit critiqué pour sa trop grande simplicité
mardi 21 juillet
Décès à Vienne du dernier enfant du couple impérial François Ier et Marie-Thérèse d’Autriche, Maximilien d’Autriche.
dimanche 13 septembre
A 50 km au sud de Vienne, création à l’Eglise de la Colline (Bergkirche) d’Eisenstadt de la Messe de la Création (Schöpfungsmesse) en si bémol majeur du compositeur Joseph Haydn.
dans l’année
Metternich devient ambassadeur à Dresde.
1802
Sécularisation de l’archevêché de Salzbourg.
1803
vendredi 25 février
Réunie à Ratisbonne, la commission extraordinaire de la Diète perpétuelle impériale a adopté le Recez d'Empire (Reichsdeputationshauptschluss) qui procède à une grande redistribution des terres et des souverainetés du Saint-Empire. La France annexe les trois électorats ecclésiastiques (Mayence, Trèves et Cologne) et les 4/5e de l'ancien Palatinat devenu bavarois (rive gauche du Rhin). L'électorat ecclésiastique de Mayence est transféré à Ratisbonne. Création de quatre nouveaux électeurs laïcs : le duc de Salzbourg (ancien évêché), les Grands-ducs de Hesse-Cassel, de Bade, de Wurtemberg. Bonaparte ramène les Etats souverains allemands de 343 à 39 ; les autres sont médiatisées.
mardi 5 avril
A Vienne, trois œuvres de l’Allemand Ludwig von Beethoven sont créées le même jour au Theater an der Wien pour le mécène du compositeur, le prince Carl von Lichnowsky : le Concerto pour piano et orchestre n°3 en ut mineur, la Symphonie n°2 et l’oratorio pour chœur, voix solistes et orchestre symphonique Le Christ au Mont des Oliviers, sur un texte de Franz Xaver Huber.
jeudi 14 avril
Décès à Vienne du cardinal Christoph Anton Migazzi von Waal. Agé de 88 ans, il était archevêque de Vienne depuis 46 années (1757).
vendredi 29 avril
Evêque de Sankt Pölten depuis 1794, le jésuite Sigismund Anton von Hohenwart (72 ans) est sélectionné comme nouvel archevêque de Vienne.
lundi 20 juin
Mgr von Hohenwart est confirmé comme archevêque de Vienne.
dans l’année
Metternich devient ambassadeur à Berlin. Il était auparavant en poste à Dresde.
Mise sur pied de la compagnie austro-ouest-africaine pour le commerce océanique.
1804
mardi 7 août
Dans une note secrète, le dirigeant français Napoléon Bonaparte demande à l’empereur François II de le reconnaître comme « empereur des Français ». Il promet en retour la reconnaissance d’un empire autrichien héréditaire.
samedi 11 août
L’empereur des Romains François II prend le titre d'empereur héréditaire d'Autriche.
jeudi 27 septembre
Le chasseur de chamois Josef Pichler, accompagné de deux hommes (Leitner et Klausner), a réalisé pour le compte de l’archiduc Jean d’Autriche la première ascension de l’Ortles (Ortler), le point culminant de l’Autriche-Hongrie avec ses 3 905 mètres [mais aujourd’hui situé en Italie, au nord-ouest de Trente].
mardi 6 novembre
Signature d'une convention entre l'Angleterre et l'Autriche.
1805
dimanche 7 avril
Création au Theater an der Wien, à Vienne, de la Symphonie n°3 en mi bémol majeur, dite « Héroïque », de Ludwig van Beethoven. Le compositeur allemand avait d’abord prévu de la dédier à Napoléon Bonaparte avant d’apprendre que le Premier Consul s’était fait couronner empereur.
dimanche 16 juin
Moyennant une importante aide financière britannique, l’Autriche rejoint la Troisième coalition contre la France formée par le Royaume-Uni et la Russie. Jusque-là hostile à toute intervention contre Napoléon, Vienne a changé d’avis à la suite de l’annexion de la Ligurie par la France.
vendredi 9 août
Le roi de Suède Gustave IV Adolphe rejoint la troisième coalition contre Napoléon Ier, sans pour autant encore déclarer la guerre à la France.
dimanche 25 août
Après de fortes pressions françaises, l’électeur de Bavière Maximilien IV Joseph accepte de tourner le dos à ses alliés autrichiens et russes. Son ministre Maximilian von Montgelas signe le traité secret de Bogenhausen (un quartier de Munich) sur une entraide entre les deux pays dans les conflits militaires. Le texte autorise notamment l’armée française à traverser la Bavière, qui n’est pas autorisée à conclure une paix séparée. En échange, la Bavière se voit sécuriser les importants gains territoriaux obtenus en Franconie et en Souabe en 1803. Mais l’électeur hésite encore à ratifier le traité.
dimanche 8 septembre
L'armée autrichienne de Mack envahit la Bavière et lance une offensive sur l'Inn. L'armée française a déjà commencé à faire route contre l'Autriche.
lundi 23 septembre
Suite à l’invasion de la Bavière par les forces autrichiennes, la France déclare la guerre à l’Autriche.
mercredi 25 septembre
Napoléon Bonaparte traverse le Rhin avec son armée.
samedi 28 septembre
Après plus d’un mois d’hésitation, l’électeur de Bavière Maximilien IV Joseph (réfugié à Wurtzbourg) accepte de ratifier le traité de Bogenhausen face aux menaces d’ultimatum du maréchal autrichien Schwarzenberg, qui a envahi le palais munichois de Nymphenburg. Environ 30 000 soldats bavarois rejoignent la grande armée française.
mardi 8 octobre
Le Français Murat bat les 12 000 hommes d'Auffenberg à Wertingen.
vendredi 11 octobre
Mack sort d'Ulm avec 60 000 hommes et s'avance sur la rive gauche du Danube.
lundi 14 octobre
Bataille d’Elchingen : le maréchal Ney bat les Autrichiens de Johann von Riesch. Mack décide de concentrer alors ses troupes sur Ulm.
mercredi 16 octobre
Murat bat l'arrière garde de Mack.
jeudi 17 octobre
Murat a de nouveau rattrapé les arrières autrichiens.
vendredi 18 octobre
Le général Werneck a capitulé avec cinq généraux, 200 officiers, 8 000 hommes et 50 canons.
du samedi 19 au dimanche 20 octobre
Défaite des Autrichiens du général Mack infligée par Napoléon Ier à Ulm (en Allemagne). Désemparée, isolée de ses renforts russes, l’armée autrichienne capitule.
jeudi 31 octobre
La Suède déclare la guerre à la France.
jeudi 7 novembre
Le maréchal français Ney s’empare d’Innsbruck.
lundi 11 novembre
Bataille de Dürenstein (Basse-Autriche) : 8 000 soldats français tentent de ralentir sur le Danube une armée russo-autrichienne supérieure en nombre (24 000 hommes).
jeudi 14 novembre
Huit ans après une première occupation, des troupes françaises entrent une nouvelle fois dans la ville autrichienne de Graz, sous les ordres du général de Marmont (jusqu’en janvier 1806).
du jeudi 14 au vendredi 15 novembre
Les généraux français Lannes et Murat entrent dans Vienne.
samedi 16 novembre
Bataille de Schöngrabern (Basse-Autriche) : les 20 500 hommes de Murat battent près d’Hollabrunn les 7 300 Russes du général Bagration. Bien que vaincu sur le terrain, ce dernier est cependant parvenu à empêcher toute menace française sur la retraite russe.
mercredi 20 novembre
Création au Theater an Der Wien de Vienne, sous la baguette du compositeur, de Fidelio ou L’amour conjugal, unique opéra, en deux actes, du compositeur allemand Ludwig von Beethoven, sur un livret de J.F. Sonnleithner. Interprètes : A. Mildner, L. Müller, F. Demmer, S. Meyer, Caché, Rothe, Weinkopf. Ce premier public est constitué d’officiers français qui ne comprennent rien à l'ouvrage, desservi également par un mauvais orchestre. L’œuvre est aussitôt retirée.
dimanche 24 novembre
Dans le nord-est de l’Italie, en Vénétie, les 8 000 Français de Gouvyon Saint-Cyr et de Reynier écrasent la brigade autrichienne du prince de Rohan-Guéméné : les 4 400 soldats autrichiens se rendent.
dimanche 1er décembre
L’armée française s'établit devant Austerlitz.
lundi 2 décembre
Bataille d’Austerlitz [aujourd’hui Slavkov u Brna, en République tchèque] : la « bataille des Trois empereurs » voit la brillante victoire des 73 000 soldats de Napoléon Ier sur l’armée austro-russe d’Alexandre Ier et François II (85 000 hommes). Les vaincus déplorent 4 000 morts, 12 000 blessés, 11 453 prisonniers et perdent 45 drapeaux et 180 canons. Les Français n’ont eu que 1 537 morts et 6 943 blessés à déplorer.
dimanche 15 décembre
Bataille de Hollabrunn.
samedi 21 décembre
Les troupes de Bavière occupent la ville d’Augsbourg : la cité perd sa liberté impériale et devient bavaroise.
jeudi 26 décembre
La paix est signée à Presbourg [aujourd’hui Bratislava, en Tchécoslovaquie] entre la France et l'Autriche.
dans l’année
Le Voralberg est annexé par la Bavière. La ville yougoslave de Zara revient à l'Italie.
1806
samedi 11 janvier
Deux mois après être entrées dans la cité, les troupes françaises se retirent de la ville autrichienne de Graz.
mardi 25 février
Création au Theater am Kärntnertor de Vienne de Faniska, opéra en trois actes du compositeur florentin Luigi Cherubini.
vendredi 28 février
L’Autriche adhère au blocus continental du Royaume-Uni mis en place par la France.
samedi 29 mars
Le compositeur allemand Ludwig von Beethoven présente à nouveau à Vienne, au Theater an der Wien, son opéra Fidelio, dans une seconde version : le succès n’est pas plus au rendez-vous qu’en novembre 1805.
samedi 12 juillet
Création de la Confédération du Rhin dont Napoléon Ier devient le Protecteur : 16 Etats allemands quittent le Saint-Empire romain germanique. Le Liechtenstein obtient sa pleine souveraineté.
vendredi 1er août
Napoléon notifie à l'empereur François II la fin du Saint Empire romain germanique.
mercredi 6 août
François II accepte l’ultimatum français : il abdique et devient empereur d'Autriche. Les territoires d'Autriche et de Bohême sont détachés de l'Allemagne.
mardi 26 août
Douze jours après son arrestation, un libraire de Nuremberg, Johann Philipp Palm, a été fusillé à Branau am Inn [aujourd’hui en Autriche] pour avoir publié et distribué un pamphlet anti-napoléonien, L’Allemagne et son humiliation profonde. Agé de 39 ans, il a nié être l’auteur de cet appel à la résistance contre les Français et leurs alliés bavarois.
dans l’année
L’archiduc Charles devient ministre de la Guerre.
Metternich est nommé ambassadeur à Paris (France) par le chancelier Stadion. Il était auparavant à Berlin.
1807
lundi 13 avril
Décès à Vienne de la femme de l'empereur François II, Marie-Thérèse de Bourbon-Naples, à l’âge de 34 ans.
mardi 7 juillet
Signature du traité de Tilsit [Sovetsk] entre la France et la Russie : la France abandonne son allié turc et s’installe dans les provinces illyriennes. L’Autriche reste exclue de l’Allemagne.
dimanche 13 septembre
Création à Eisenstadt (à 50 au sud de Vienne) de la Messe en ut majeur de Ludwig von Beethoven. Le compositeur allemand a écrit cette œuvre au nom du prince Nicolas II d’Esterhazy pour la fête de son épouse Maria Josepha Hermengilde von Liechtenstein (mais Esterhazy ne l’appréciant pas, Beethoven la dédiera finalement au prince Ferdinand von Kinsky lors de son impression).
1808
mardi 27 septembre
Début de l’entrevue d’Erfurt, organisée en Thuringe par Napoléon Ier dans le but de renforcer l’alliance franco-russe contre l’Autriche. Alexandre Ier est reçu fastueusement par l’empereur des Français devant un « parterre de rois ». Mais le tsar russe arrive secrètement avec l’intention de gagner du temps en vue d’une future guerre. Le chancelier autrichien Metternich a envoyé le baron Nicolas-Charles de Vincent comme observateur.
mercredi 12 octobre
Napoléon Ier et Alexandre Ier signent un protocole secret à Erfurt. L’alliance réalisée à Tilsit est confirmée, mais le tsar a refusé de s’engager à soutenir ouvertement la France en cas de guerre contre l’Autriche.
jeudi 22 décembre
Le compositeur allemand Ludwig von Beethoven dirige au Théâtre de Vienne un concert marathon de charité. Il y donne la première audition de sa Cinquième Symphonie, mais également sa Symphonie n°6, son Concerto pour piano n°4 et sa Fantaisie chorale.
1809
mercredi 8 février
L’empereur d’Autriche François Ier déclare la guerre à la France.
dimanche 9 avril
L’empereur d’Autriche déclare la guerre à la France et à son allié bavarois : début de la « guerre de la Cinquième Coalition ».
Refusant l’incorporation forcée de recrues, les Tyroliens se révoltent contre l’occupation franco-bavaroise sous la direction d’Andreas Hofer, Josef Speckbacher et Joachim Haspinger. Un soulèvement éclate à Innsbruck.
lundi 10 avril
L’armée autrichienne envahit la Bavière (alliée de la France) sous les ordres de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche-Teschen.
mercredi 12 avril
Première bataille de Bergisel. Sous la conduite du capitaine Martin Timer, les rebelles tyroliens forcent les troupes bavaroises du général Kinckel à se rendre et occupent Innsbruck.
vendredi 14 avril
Bataille d’Abensberg : l’armée française de Napoléon (55 000 hommes) bat en Bavière les troupes autrichiennes de l’archiduc Charles (42 000 soldats). Les vaincus perdent 6 711 hommes et 12 canons, les vainqueurs 1 107 hommes.
samedi 15 avril
L’archiduc Ferdinand Charles d’Autriche-Este franchit la rivière Pilica à la tête d’une armée et envahit le duché de Varsovie. Il publie une proclamation contre Napoléon Ier.
dimanche 16 avril
Bataille de Sacile, à l’ouest de Pordenone (Frioul-Vénétie-Julienne) : malgré des pertes quasi équivalentes, l’armée du vice-roi d’Italie Eugène de Beauharnais (36 000 soldats) est contrainte de battre en retraite devant les 40 000 hommes de l’archiduc Jean-Baptiste d’Autriche. Les Français déplorent 3 000 morts, 3 500 blessés et 15 canons perdus, les Autrichiens 3 600 tués ou blessés et 500 prisonniers.
mercredi 19 avril
Bataille de Teugn-Hausen : les 28 000 soldats français du maréchal Davout battent en Bavière, au sud de Ratisbonne, l’avant-garde autrichienne (28 000 hommes), commandée par Friedrich von Hohenzollern-Hechingen, ce qui leur permet de rejoindre le gros de l’armée française. Chaque camp déplore 4 000 tués ou blessés.
Bataille de Raszyn : bien que deux fois plus nombreuse, l’armée autrichienne de l’archiduc Ferdinand (24 500 hommes à pied, 4 500 cavaliers et 94 canons) est battue en Mazovie par les troupes du duché de Varsovie commandées par le général Poniatowski (10 500 soldats, 3 500 cavaliers et 44 canons). Les vaincus déplorent 800 tués et 1 500 blessés, les vainqueurs 450 morts et 900 blessés.
jeudi 20 avril
Les 42 000 Autrichiens de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche et du général Johann von Hiller sont battus à Abensberg, entre Ingolsdadt et Ratisbonne, par les 55 000 Franco-Bavarois de Napoléon Ier à Abensberg, en Bavière. Les vainqueurs déplorent 1 017 morts ou blessés, les vaincus 492 tués, 2 219 blessés et environ 4 000 prisonniers. Surtout, Napoléon a réussi à diviser l’armée ennemie, supérieure en nombre, en deux forces séparées (l’archiduc Charles retirée du côté d’Eckmühl à l’est, Hiller vers Landshut au sud).
vendredi 21 avril
Les 40 000 soldats autrichiens de Johann von Hiller sont vaincus par les 36 000 Français de Napoléon Ier à la bataille de Landshut. A cette occasion, le général Mouton a exécuté, sur le pont embrasé de Landshut, un mouvement dont l’audace et le succès ont frappé d’admiration l’empereur lui-même. Cette action a permis d’empêcher la jonction du général Hiller avec l’armée de l’archiduc Charles. Ce dernier perd près de 8 000 hommes (1 543 morts ou blessés et 6 227 prisonniers), 30 canons et 3 000 voitures mais échappe à la nasse tendue par Napoléon. 774 Français ont été tués ou blessés.
du vendredi 21 au samedi 22 avril
Bataille d’Eckmühl : les 35 000 Franco-Bavarois n’ont pas le temps de célébrer leur victoire à Landshut qu’ils sont déjà engagés plus au nord contre l’armée de l’archiduc Charles Louis, forte de 30 000 à 60 000 hommes. Ce dernier, désemparé face aux adroites manœuvres françaises décidées par Napoléon Ier l’occasion de la campagne des quatre jours, est de nouveau battu par l’empereur et le maréchal Davout à 30 km au sud de Ratisbonne. Les vainqueurs ont perdu 6 000 hommes, tués ou blessés, les vaincus 12 0000.
dimanche 23 avril
Victoire française de Ratisbonne sur les Autrichiens. Lors de l’assaut de la ville, Napoléon est blessé au talon par un tireur autrichien. La campagne des quatre jours l’ayant grandement affaibli, l’armée de l’archiduc Charles-Louis doit se replier vers l’Autriche et la Bohême en deux groupes séparés.
mercredi 3 mai
Bataille d’Ebelsberg : les 22 000 soldats français du maréchal Masséna défont les 40 000 Autrichiens de Johann von Hiller sur la Traun, au sud de Linz. Les vaincus déplorent 7 339 morts, blessés ou prisonniers et la perte de deux canons et d’un drapeau, les vainqueurs 1 001 tués, 1 768 blessés et 800 prisonniers.
mercredi 10 mai
L’armée française du maréchal Lannes étant arrivée aux portes de Vienne, les représentations de l’opéra Fidelio de Beethoven sont annulées dans la capitale autrichienne.
samedi 13 mai
Vienne est prise par les Français. Napoléon Ier fait une entrée triomphale dans la ville.
du dimanche 21 au lundi 22 mai
Bataille d’Aspern-Essling : à l’est de Vienne, l’armée autrichienne de l’archiduc Charles (95 000 hommes) remporte sur les terres marécageuses de Lobau, sur les bords du Danube, une victoire tactique sur les 66 000 soldats de Napoléon Ier et des maréchaux Lannes et Masséna. Les Français déplorent 5 631 morts, 18 569 blessés et 2 488 prisonniers, les vaincus 4 200 tués ou disparus, 16 300 blessés et 800 prisonniers. D’un point de vue stratégique, la situation reste inchangée. Le maréchal Lannes est très grièvement blessé aux jambes par un boulet : il est amputé de la jambe gauche.
lundi 29 mai
Deuxième bataille de Bergisel : avec 6 canons, les 14 800 Tyroliens d’Andreas Hofer battent au sud d’Innsbruck les 5 240 Bavarois (18 canons) de Bernhard von Deroy. Les vaincus déplorent officiellement 87 morts, 156 blessés et 53 disparus (sans doute plus), les vainqueurs 90 tués et 160 blessés.
mardi 30 mai
Pour la troisième fois en douze ans, les troupes françaises entrent sans combat dans la ville autrichienne de Graz, sous les ordres du général Macdonald. Mais la forteresse du Schlossberg résiste toujours avec 800 hommes commandés par le major Franz Hackher zu Hart.
Les Autrichiens et Tyroliens défilent dans Innsbruck dans la matinée.
mercredi 31 mai
Décès à Vienne du compositeur Joseph Haydn, à l’âge de 77 ans.
mercredi 14 juin
Bataille de Raab [Györ, Hongrie] remportée par le Français Beauharnais sur l’archiduc Jean d’Autriche.
jeudi 15 juin
Cérémonie funèbre organisée à la Schottenkirche de Vienne pour Joseph Haydn. Parmi l’assistance figure notamment l’écrivain français Stendhal. Le Requiem de Mozart est joué pour l’occasion.
mercredi 21 juin
Trois semaines après avoir occupé la ville, les troupes françaises se retirent de Graz.
lundi 26 juin
Bataille de Graz.
mardi 27 juin
Les Français occupent à nouveau Graz sous les ordres des généraux Broussier et Viesse de Marmont.
du mardi 4 au mercredi 5 juillet
L'armée française quitte l'île Lobau.
du mercredi 5 au jeudi 6 juillet
Bataille de Wagram : Napoléon, avec 150 000 hommes et 600 canons bat, grâce à MacDonald, les 180 000 hommes des archiducs Charles et Jean. 18 000 Français et 32 000 Autrichiens sont tués. Le général de cavalerie français Antoine, comte de Lasalle, est tué d’une balle dans la poitrine, à l’âge de 34 ans. L’armée de l’archiduc Charles bat en retraite en direction de la Moravie.
samedi 8 juillet
A 23 km au nord-est de Bayreuth, une force conjointe de 6 000 Autrichiens et Brunswickois sous les ordres du général Kienmayer a vaincu et contraint à battre en retraite les 7 500 Français du général Junot à la bataille de Gefrees. Les vaincus déplorent 2 000 tués ou blessés, les vainqueurs 400. Cette victoire évite aux Alliés d’être piégés par l’armée de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie.
lundi 10 juillet
A 85 km au nord de Vienne, début dans le sud de la Moravie de la bataille de Znaim [aujourd’hui Znojmo, en République tchèque] entre les 10 000 Français du général Marmont et les 47 000 Autrichiens de l’archiduc Charles.
mardi 11 juillet
Napoléon Ier et le maréchal Masséna viennent renforcer les forces du général Marmont près de Znaim. La bataille s’achève de façon indécise. En deux jours, les Français déplorent 3 100 morts ou blessés, les Autrichiens 5 300. A l’issue de cette bataille, le général Auguste Marmont (35 ans) est fait maréchal de France.
mercredi 12 juillet
Français et Autrichiens signent l’armistice de Znaim [Znojmo]. Les hostilités sont suspendues jusqu’à la conclusion de la paix.
fin juillet
Une armée française de 25 000 hommes envahit le Tyrol mais, agressés de tous côtés, subit de lourdes pertes.
dimanche 13 août
Troisième bataille de Bergisel. Près d’Innsbruck, les tirailleurs tyroliens d’Andreas Hofer infligent une lourde défaite aux 15 000 soldats bavarois, saxons et français du maréchal Lefèbvre. Les compagnies commandées par Peter Mayr ont joué un rôle important. Lefèbvre doit battre en retraite par la basse vallée de l’Inn.
lundi 25 septembre
Bataille du col de Lueg à l’occasion de la rébellion du Tyrol : les forces rebelles de Joachim Haspinger (2 400 hommes et 4 canons) battent près de Golling an der Salzach les 3 500 Bavarois et 3 canons du général-major Stengel. Celui-ci doit battre en retraite sur Salzbourg tandis que les Tyroliens s’emparent de Hallein.
mardi 3 octobre
Contre-offensive bavaroise contre les rebelles tyroliens : menés par le général français Lefebvre, 2 000 Bavarois ont battu 2 400 Tyroliens et Salzbourgeois commandés par Haspinger à Hallein. Les vaincus doit se réfugier dans les montagnes.
dimanche 8 octobre
Le comte Klemens von Metternich est nommé ministre des Affaires étrangères (il dirigera les affaires du pays jusqu’en 1848).
jeudi 12 octobre
Napoléon Ier échappe à une tentative d’assassinat durant les négociations de paix franco-autrichiennes au palais viennois de Schönbrunn. Alors qu’il se trouvait dans la cour du château, le jeune Frédéric Staps, un Allemand de 17 ans qui souhait poignarder l’empereur, est arrêté par un officier de gendarmerie sur ordre du maréchal Berthier.
samedi 14 octobre
Traité de Schönbrunn imposant de dures conditions de paix à l’Autriche : Vienne est contraint de reconnaître les conquêtes françaises et le trône d’Espagne à Joseph Bonaparte, doit accepter de rejoindre le Blocus continental contre l’Angleterre et de réduire son armée à 150 000 hommes. En outre, les Autrichiens doivent céder : Trieste, l'Istrie, la Carniole, une partie de la Croatie (Dalmatie) et de la Carinthie à la France (plus le versement d'une indemnité de guerre de 85 millions de francs) ; le Tyrol, Berchtesgaden, le district de l’Inn et Salzbourg à la Bavière : la Galicie occidentale, Cracovie et Lublin au grand-duché de Varsovie ; Tarnopol en Galicie à la Russie. L’empereur doit limiter ses forces armées à 150 000 hommes. De son côté, le chef de l’insurrection du Tyrol, Andréas Hofer, dépose les armes.
dimanche 15 octobre
A Vienne, une commission militaire condamne à mort Frédéric Staps.
mardi 17 octobre
Frédéric Staps est fusillé à Vienne. Il est mort en criant : « Vive la liberté ! Vive l’Allemagne ! Mort à son tyran ! »
mercredi 15 novembre
Début de la démolition à Graz de la forteresse du Schlossberg, conformément aux directives du traité de Schönbrunn.
dans l’année
Création de l’armée nationale autrichienne, grâce à l’archiduc Jean.
L’archiduc Charles n’est plus ministre de la Guerre.
1810
jeudi 4 janvier
Les troupes françaises se retirent de la ville autrichienne de Graz. Au cours des deux derniers, ils ont détruit une grande partie de la forteresse du Schlossberg.
dimanche 28 janvier
Trahi par son voisin, un paysan du nom de Franz Raffl, le rebelle tyrolien Andreas Hofer est fait prisonnier par les Français sur le Pfandleralm, près de Sankt Martin in Passeier [aujourd’hui San Martino in Passina, dans la province italienne de Belzano]. Il est transféré enchaîné à Mantoue pour y être jugé. Les Français avaient offert une récompense de 1 500 florins pour sa capture.
mercredi 7 février
Napoléon demande en mariage Marie-Louise d'Autriche, fille de l’empereur François Ier.
mardi 20 février
Déporté à Mantoue, le rebelle tyrolien André Hofer est exécuté sur ordre du gouvernement français.
mercredi 28 février
Traité de Paris. Sous la pression de Napoléon Ier, le royaume de Bavière doit céder le Tyrol du Sud au royaume d’Italie, ainsi que quelques villes à l’ouest au profit du grand-duché de Wurtzbourg (Schweinfurt et une partie du Meinkreis) et du Wurtemberg (Buchhorn, Wangen, Leutkirch, Ravensburg, Bopfingen et Ulm). En compensation, le souverain bavarois Maximilien Ier reçoit le margraviat de Bayreuth (contre le versement de 15 millions de francs à la France), la principauté de Ratisbonne, l’Innkreis, la moitié du Hausruckviertel, des territoires autour de Salzbourg, dont la prévôté de Berchtesgaden.
dimanche 11 mars
Mariage par procuration à Vienne de Napoléon Ier (41 ans) avec l’archiduchesse autrichienne Marie-Louise (18 ans).
.
samedi 17 mars
Création au Theater an der Wien de la pièce La Petite Catherine de Heilbronn ou l’Epreuve du feu (Das Käthchen von Heilbronn), drame historique en cinq actes du dramaturge allemand Heinrich von Kleist.
lundi 26 mars
Première au Theator am Kärntnertor de Vienne de Mathilde de Guise, un opéra de Johann Nepomuk Hummel.
mardi 27 mars
Napoléon Ier vient au-devant de Marie-Louise. Sans même attendre les cérémonies officielles, il passe la nuit avec elle à Compiègne…
dimanche 1er avril
A Saint-Cloud, Napoléon Ier épouse civilement Marie-Louise.
lundi 2 avril
Le mariage religieux de Napoléon Ier et de Marie-Louise est célébré aux Tuileries, dans la chapelle du Louvre, par le cardinal Fesch.
vendredi 15 juin
Création à Vienne, à l’occasion d’une production d’Egmont de Goethe, de la musique de scène du même nom composée par l’Allemand Beethoven pour soprano, récitant et grand orchestre.
dimanche 1er juillet
A Paris, alors que Napoléon et Marie-Louise assistent à une fête donnée à l’ambassade d’Autriche, une bougie enflamme un rideau, provoquant un incendie et une bousculade mortelle. On dénombre 60 morts environ, dont la princesse Pauline de Schwarzenberg.
lundi 24 décembre
Suite à l’occupation du Tyrol par la Bavière, l’université de Salzbourg, fondée en 1622, est fermée et remplacé par un lyzeum.
1811
mercredi 20 février
Faillite de l’Autriche. Le papier-monnaie en circulation est échangé à seulement un cinquième de sa valeur.
samedi 1er juin
Adoption du Code civil autrichien (Allgemeines Bürgerliches Gesetzbuch), dont l’entrée en vigueur est prévue pour le 1er janvier 1812.
lundi 1er juillet
Parution du premier numéro de la revue Carinthia, qui traite des études régionales sur la Carinthie.
1812
mercredi 1er janvier
Entrée en vigueur de l’Allgemeines bürgerliches Gesetzbuch, le code civil austro-hongrois.
dimanche 9 février
Inauguration à Pest du Théâtre allemand, construit dans le style néoclassique par l’architecte viennois Mihaly Pollack à la demande de l’archiduc François-Joseph-Charles d’Autriche pour célébrer la fidélité de la Hongrie à la monarchie autrichienne. Destiné aux œuvres en langue allemande, il peut accueillir jusqu’à 3 500 spectateurs. Les premières œuvres présentées sont deux pièces du dramaturge allemand August von Kotzebue, Les premiers bienfaiteurs de la Hongrie et Les Ruines d’Athènes, mises en musique par Beethoven.
samedi 14 mars
Alliance franco-autrichienne.
vendredi 15 mai
L'empereur s'installe à Dresde où il accueille jusqu'au 28 mai tous les princes qui lui sont soumis.
mercredi 20 mai
Décès à Vienne de l’archevêque de Salzbourg Mgr Hieronymus von Colloredo-Mansfeld, à l’âge de 79 ans. Il était en fonction depuis 1772.
1813
jeudi 12 août
Après l’expiration de l’ultimatum adressé à Napoléon Ier, le ministre autrichien des Affaires étrangères, le comte Klemens Wenzel von Metternich, dissout le Congrès de la paix de Prague et déclare la guerre à la France (déjà engagée contre la Russie, la Prusse et la Grande-Bretagne). Les effectifs alliés contre l’Empire français atteignent maintenant un million d'hommes.
du jeudi 26 au vendredi 27 août
Victoire française de Dresde : Napoléon bat les Autrichiens, Prussiens et Russes. 27 000 coalisés sont tués, 12 000 sont fait prisonniers.
du dimanche 29 au lundi 30 août
Bataille de Kulm, en Bohême : défaite française devant la coalition prusso-russo-autrichienne. Trois généraux français (Haxo [blessé], Vandamme et Guiot), ainsi que le sous-lieutenant Jean Vaillant (aide de camp du général Haxo et futur maréchal de France) sont fait prisonniers.
jeudi 9 septembre
Metternich signe la Convention de Töplitz (Bohème), avec les coalisés russo-prussiens.
dimanche 3 octobre
Second traité de Töplitz, entre l’Autriche et la Grande-Bretagne.
mercredi 6 octobre
Un émissaire autrichien a approché le général français Murat pour le pousser à trahir Napoléon Ier.
vendredi 8 octobre
Le prince Karl Philipp von Wrede, commandant de l'armée bavaroise, s’allie aux Autrichiens, représentés par Louis Ier, par la signature du traité de Ried : en échange de la garantie du maintien de son statut d’Etat souverain et indépendant, la Bavière accepte d’abandonner la Confédération du Rhin et de rejoindre la sixième coalition contre Napoléon.
jeudi 14 octobre
La Bavière déclare formellement la guerre à la France.
samedi 16 octobre
Début de la bataille de Leipzig (bataille des Nations) : Napoléon (185 000 soldats) contre les 300 000 Russes, Autrichiens et Prussiens auxquels se sont joints les Suédois de Bernadotte. L’héroïsme du général polonais Joseph-Antoine Poniatowski lui vaut d’être nommé maréchal d’Empire sur le champ de bataille.
du lundi 18 au mardi 19 octobre
Napoléon perd la bataille de Leipzig : 20 000 Français sont tués, 38 000 prisonniers. L'anéantissement est évité grâce au général Antoine Drouot, chef de l'artillerie, mais l'Allemagne est perdue pour la France.
dans l’année
L’Autriche récupère la ville yougoslave de Zara (à l'Italie auparavant).
Le général Radetzky est nommé chef d’état-major.
1814
dimanche 2 janvier
Dans l’est de la France, les Autrichiens entrent dans Lure (Haute-Saône).
mardi 11 janvier
L'ambassadeur autrichien De Miu est arrivé à Naples pour proposer un traité à Murat.
jeudi 17 février
Les Autrichiens de Wittgenstein sont battus par Napoléon à Nangis.
vendredi 18 février
Nouvelle victoire de Napoléon Ier lors de la campagne de France. A Montereau-Fault-Yonne [Seine-et-Marne], l’armée du général Pajol (plus de 20 000 hommes et 60 canons) a battu les forces austro-wurtembergeoises (15 000 soldats et 50 canons) commandées par le Prince royal de Wurtemberg. Les Français déplorent la perte de 2 500 hommes, les alliés 6 000 et 15 canons.
samedi 26 février
Les Autrichiens sont battus devant Lyon par Augereau.
mardi 1er mars
Pacte de Chaumont : la Russie, la Prusse, l’Autriche et l’Angleterre s’engagent à ramener la France à ses frontières de 1792 et concluent, contre elle, une entente (prélude à la Quadruple-Alliance).
jeudi 3 mars
Murat a reçu une lettre personnelle de l'empereur d'Autriche l'assurant que le traité conclu en janvier sera respecté.
dimanche 6 mars
Murat, commandant les troupes austro-napolitaines, attaque un détachement franco-italien en Italie du Nord.
jeudi 10 mars
Création au Theater an der Wien, à Vienne, de l’opéra La peau de l’âne ou L’Ile bleue (Die Eselshaut oder Die blaue Insel), conte de fées de Johann Nepomuk Hummel.
du dimanche 20 au lundi 21 mars
Défaite française d'Arcis-sur-Aube, dans l’Aube. Entre Châlons-en-Champagne et Troyes, les 28 000 Français de Napoléon Ier sont repoussés par les 80 000 Autrichiens et alliés commandés par le maréchal Karl Philipp de Schwarzenberg. Les pertes sont équivalentes dans les deux camps (environ 4 000 morts ou blessés de chaque côté) mais la Grande Armée parvient tout de même à éviter l’anéantissement et à battre en retraite sur la rive droite de l’aube par le pont d’Arcis, détruit par Oudinot vers 21 h.
lundi 21 mars
Première occupation autrichienne de la ville française de Lyon.
mercredi 30 mars
Bataille de Paris : les forces coalisées de Schwarzenberg et Blucher s’emparent des hauteurs de Montmartre. Dans l’après-midi, le général Marmont conclut un cessez-le-feu pour ses troupes à Belleville (à l'insu de Mortier qui défend La Villette et de Moncey qui défend Cligny) : Paris capitule. Napoléon se replie sur Fontainebleau.
Au sud-est de Paris, les Français sont battus près du pont de Saint-Maur, à Joinville-le-Pont, par les Autrichiens, Wurtembourgeois et Cosaques : 265 morts.
lundi 11 avril
Convention de Paris imposée par les Alliés : Napoléon abdique tout en gardant le titre impérial, reçoit l'île d'Elbe et deux millions par an (jamais versés) ; Marie-Louise reçoit Plaisance, Parme et Gustalla (Napoléon II, quatre ans, devient « prince de Parme »).
mercredi 13 avril
Armistice signé en Italie du Nord entre le maréchal français Eugène et les Autrichiens.
samedi 16 avril
Armistice de Schiarino-Rizzino : Venise retourne à l'Autriche.
mardi 19 avril
Arrivée des Autrichiens à Venise.
jeudi 28 avril
Milan est occupée par les Autrichiens.
samedi 14 mai
Les Autrichiens évacuent Lyon.
mardi 17 mai
Les Autrichiens remplacent les Français dans l’occupation de Monaco.
lundi 23 mai
Présentation au Kärnter-Theater de Vienne de la version définitive de l’opéra en deux actes Fidelio, du compositeur allemand Ludwig van Beethoven, sur un livret de J. Sonnleithner et G.F. Treitschke, livret qui est une traduction libre de Léonore ou l'amour conjugal de Jean Nicolas Bouilly. Enfin, le succès est au rendez-vous (deux précédentes versions furent des échecs en 1805 et 1806).
lundi 30 mai
Traité de Paris entre la France et les Alliés : la France est ramenée à ses frontières de 1792, mais conserve en outre Mulhouse, Montbéliard, Chambéry et Annecy, le Comtat Venaissin, les forteresses allemandes de Philippeville, Marienbourg, Sarrelouis et Landau. Ses colonies lui sont restituées, moins l'île de France (île Maurice), Sainte-Lucie et Tobago, cédées à l'Angleterre.
mercredi 15 juin
Création au Theater an der Wien de Vienne de l’opéra le Retour de l’empereur (Die Rückfahrt des Kaisers), un singspiel de Johann Nepomuk Hummel (œuvre perdue).
jeudi 7 juillet
Huit ans après avoir du céder ce territoire à la Bavière, l’Autriche récupère le Vorarlberg.
samedi 24 septembre
Le Français Talleyrand, soutenu par le représentant espagnol Labrador, proteste contre le projet des Quatre grands de l'Alliance de Chaumont d'imposer leurs vues, et exige l'ouverture immédiate du congrès de Vienne.
dans l’année
La Slovénie est restituée à l'Autriche.
1815
mardi 3 janvier
L’Autriche, la Grande-Bretagne et la France concluent un traité défensif secret contre la Prusse et la Russie.
mercredi 8 février
A la demande de Londres, le congrès de Vienne adopte une déclaration contre la traite négrière.
dimanche 26 février
Napoléon s’enfuit de l’île d’Elbe pour reprendre le pouvoir en France.
dimanche 19 mars
Les négociateurs du Congrès de Vienne réglementent les questions liées aux ambassades et représentations diplomatiques permanentes. L’ambassadeur est désormais désigné comme le diplomate le plus important.
lundi 27 mars
Le maréchal français Murat, roi de Naples, attaque les Autrichiens (avec qui il était allié l'année d'avant) en Italie.
jeudi 30 mars
Proclamation de Rimini : se présentant comme le porte-drapeau de l’indépendance italienne, Joachim Murat appelle les Italiens à se révolter contre les Autrichiens.
samedi 1er avril
Murat entre dans Bologne.
vendredi 7 avril
L’empereur François Ier fonde l’ordre de mérite militaire et civil de la Couronne de fer.
dimanche 30 avril
Les troupes autrichiennes du comte Laval Nugent vont Westmeath, un général d’origine irlandaise, entrent dans Rome afin de rétablir le pape Pie VII sur le trône pontifical.
en avril
Trois colonnes autrichiennes repoussent l'armée napolitaine de Murat vers le sud.
du mardi 2 au mercredi 3 mai
Bataille de Tolentino : au sud-ouest d’Ancône, l’armée autrichienne du maréchal Bianchi (11 900 hommes, dont 1 166 cavaliers, et 28 canons) remporte une victoire décisive sur l’armée napolitaine de Murat (15 600 hommes, dont 3 425 cavaliers, et 48 canons). Les vaincus déplorent 1 120 morts, les vainqueurs 700. Le roi de Naples s’enfuit vers sa capitale.
mercredi 3 mai
A l’occasion du congrès de Vienne, l’Autriche, la Prusse et la Russie signent un accord sur la création de la République de Cracovie. Administrée conjointement par les Etats, elle comprend la ville et son arrière-pays immédiat (1 164 km², 96 000 habitants).
vendredi 5 mai
Une flotte austro-britannique bloque le port d’Ancône, quartier général de l’armée napolitaine.
vendredi 12 mai
Dans les Abruzes, les troupes autrichiennes de Federico Bianchi occupent L’Aquila.
samedi 20 mai
Traité de Casalanza. Le royaume des Deux-Siciles a signé avec l’Autriche et la Grande-Bretagne le traité mettant fin à la guerre dans la villa de la famille Lanza à Pastorano, à 40 km au nord de Naples.
mardi 23 mai
Les troupes autrichiennes entrent dans Naples, rétablissant Ferdinand IV sur son trône.
dimanche 28 mai
Les troupes autrichiennes (2 500 hommes) assiègent le port de Gaète, dans le Latium. La ville est défendue par 2 000 hommes sous les ordres de Maresciallo di Camp Begani.
jeudi 8 juin
Adoption lors du Congrès de Vienne de l’Acte confédéral allemand (Deutsche Bundesakte), la constitution de la Confédération germanique (en vigueur de 1820 à 1866, mais suspendue entre 1848 et 1850).
vendredi 9 juin
Acte final du congrès de Vienne ratifié par les « Quatre Puissances » (Autriche, Grande-Bretagne, Russie et Prusse). Consécration de l'hégémonie de l'Autriche sur l’Italie : le nouveau royaume lombardo-vénitien lui est dévolu ; le duché de Parme est donné à Marie-Louise l'épouse de Napoléon Ier, celui de Modène à François IV de Habsbourg et le grand-duché de Toscane à l'archiduc Ferdinand. La prépondérance de l'Autriche s'appuie sur une armée puissante prête à étouffer les mouvements libéraux. Les Bourbons sont à Lucques et à Naples, le pape recouvre ses Etats et le roi Victor-Emmanuel Ier se voit donner le royaume de Piémont-Sardaigne. Par ailleurs, le tsar devient souverain de Pologne, l'Angleterre récupère le Hanovre et enrichit ses colonies Ioniennes, du Cap et de Ceylan. L'Autriche reprend la Galicie, l'Illyrie, le Tyrol et règne sur la Lombardie-Vénétie. La Prusse, coupée en deux, obtient à l'est la Posnanie polonaise, la Poméranie suédoise et un tiers de la Saxe. Des compensations sont attribuées à la Suède, qui reçoit la Norvège, et au Danemark, augmenté de trois duchés. Les anciennes dynasties sont rétablies dans leurs droits en Italie et en Allemagne. Le Congrès ceinture la France d'Etats tampons, tels les Pays-Bas, la Suisse ou la Bavière.
lundi 17 juillet
Seconde occupation autrichienne de la ville de Lyon.
lundi 24 juillet
Des navires de la Royal Navy bombardent le port de Gaète, assiégé depuis deux mois par les Autrichiens.
mercredi 2 août
Traité de Paris entre les Alliés. Ceux-ci déclarent que Napoléon Ier est leur prisonnier, et l'Angleterre se voit confier la garde de l'empereur.
mardi 8 août
Assiégé depuis deux mois et demi, le port de Gaète capitule devant les forces austro-britanniques. Les assiégés déplorent 238 tués et 1 762 prisonniers, les alliés 277 morts ou blessés.
mardi 26 septembre
Sur proposition du tsar, les souverains de Russie (Alexandre Ier), d'Autriche (François Ier) et de Prusse (Frédéric-Guillaume III) concluent la Sainte-Alliance « au nom de la Très Sainte et Indivisible Trinité » : fraternité et assistance entre les rois contre les peuples.
lundi 20 novembre
Second Traité de Paris entre la France et les Alliés, plus dur que celui de l'année précédente : ce traité enlève à la France le duché de Bouillon, Philippeville et Marienbourg, donnés aux Pays-Bas ; Sarrelouis, Sarrebruck et les deux rives de la Sarre, annexées par la Prusse ; Landau, rattachée au Palatinat bavarois ; la plus grande partie du pays de Gex, rattachée à la Confédération helvétique. La France s'engage en outre à procéder à la destruction des fortifications d'Huningue, à verser aux Alliés une indemnité de 700 millions et à subir l'occupation de leurs armées pendant trois ans. Quadruple alliance formée entre l'Angleterre, l'Autriche, la Prusse et la Russie pour préserver l'équilibre européen.
dimanche 17 décembre
Les Autrichiens évacuent Lyon.
1816
lundi 1er janvier
Le code civil et pénal autrichien entre en vigueur dans le royaume de Lombardie-Vénétie.
dimanche 14 avril
Traité de Munich signé par l’empereur François Ier et le roi Maximilien Ier : la Bavière cède plusieurs territoires à l’Autriche, dont le duché de Salzbourg, le bailliage de Vils au Tyrol et les quartiers du Hausruck et de l’Inn en Haute-Autriche, mais garde Berchtesgaden. En échange, les Autrichiens remettent aux Bavarois d’anciennes possessions françaises situées sur le Rhin (arrondissements de Deux-Ponts, de Kaiserslautern et de Spire, cantons de Landau, Bergzabern et Langenkandel, baillages de Hammelbourg et de Redwitz, etc.).
samedi 1er juin
Johann Philipp von Stadion-Warthausen fonde à Vienne la Banque nationale d’Autriche (Oesterreichische Nationalbank AG - OeNB), sous le patronage de l’empereur François Ier.
samedi 3 août
La monarchie autrichienne crée le royaume d’Illyrie, à la tête duquel est nommé comme gouverneur civil et militaire le baron Latterman.
1817
vendredi 31 janvier
Création au Theater an der Wien de la pièce L’Ancêtre (Die Ahnfrau), tragédie en cinq actes de Franz Grillparzer. L’œuvre est controversée, certains critiques dénonçant une atteinte à la foi chrétienne.
mardi 29 juillet
L’empereur François Ier a signé un décret ordonnant la création du musée Kaiser Franz à Brünn [aujourd’hui musée morave de Brno].
1818
mardi 24 février
Giulio Di Strassoldo succède à Franz Anton Graf von Saurau comme gouverneur de la Lombardie, possession autrichienne.
dimanche 1er mars
Création à Vienne de l’Ouverture dans le style italien en ré majeur pour orchestre, de Franz Schubert (21 ans).
mardi 21 avril
Première au Burgtheater de Vienne de la pièce Sappho, une tragédie en cinq actes de Franz Grillparzer.
mercredi 3 juin
Création au Theater an der Wien de l’opéra Die Rosenmädchen, un singspiel de Peter Joseph von Lindpaintner, sur un livret du compositeur allemand et d’August von Kotzebue d’après Emmanuel Théaulon.
mardi 29 septembre
Ouverture à Aix-la-Chapelle d’un congrès réunissant les quatre puissances victorieuses de Napoléon Ier (Angleterre, Autriche, Prusse, Russie) et auquel la France est également représentée par le duc de Richelieu. Dès sa première session, le congrès décide à l’unanimité et sans débat le retrait des troupes d’occupation alliées en France au 30 novembre 1818.
dimanche 15 novembre
Congrès d’Aix-la-Chapelle : la France est officiellement admise dans l’alliance ; elle sort ainsi de son isolement où elle se trouvait depuis 1814 et rentre dans le concert européen. Cependant, le même jour, les quatre autres puissances signent un accord - tenu secret pour ménager les susceptibilités françaises - qui renouvelle, contre une éventuelle menace de la France, le traité de Chaumont de mars 1814.
samedi 21 novembre
Clôture du congrès d’Aix-la-Chapelle.
jeudi 24 décembre
La chanson Douce nuit, sainte nuit, écrite par le prêtre Joseph Mohr, est interprétée pour la première fois en Autriche.
1819
mardi 23 mars
A Mannheim, l’étudiant en théologie Karl Sand tue l’écrivain August von Kotzebue, âgé de 58 ans, ennemi des idées libérales et agent secret du tsar de Russie. Metternich va prendre prétexte de cet assassinat pour renforcer la réaction en Allemagne.
dimanche 1er août
Les chanceliers autrichiens (Metternich) et prussiens (Hardenberg) mettent au point la convention secrète de Teplitz [Teplice, Bohême], qui inaugure une politique réactionnaire pour toute la Confédération germanique. Les deux pays s’accordent pour réprimer les mouvements patriotiques et démocratiques.
vendredi 6 août
Ouverture du congrès de Karlsbad [aujourd’hui Karlovy Vary, en République tchèque] présidé par Metternich et groupant des représentants des Etats allemands, dont les ministres de Prusse et d’Autriche.
mardi 31 août
Clôture du congrès de Karlsbad : adoption de diverses mesures destinées à consolider le principe monarchique et à réprimer l’agitation libérale ; restriction des libertés relatives à l’enseignement et à la presse.
lundi 20 septembre
A Francfort, le Bundestag de la Confédération germanique confirme les décrets de Karlsbad visant à lutter contre les idées libérales et nationalistes actives en Allemagne, Autriche et Bohême.
jeudi 25 novembre
Quatre ans après son adoption, l’Acte confédéral créant la Confédération germanique est complétée par l’acte final de Vienne (Wiener Schlussakte), dont l’entrée en vigueur est prévue pour juin 1820).
dans l’année
L’empereur anoblit la famille de l’ancien rebelle tyrolien André Hofer (exécuté en 1810 sur ordre des Français).
mercredi 2 avril
Le jeune compositeur allemand Ludwig van Beethoven (29 ans) dirige au Burgtheater de Vienne la première Symphonie qu’il a composée (en ut majeur). Elle est dédiée au baron Van Swieten. Malgré des critiques sur les innovations prises, l’œuvre est bien reçue par le public.
samedi 3 mai
Seconde bataille de Stockach : le général français Claude Lecourbe est victorieux en Bade des Autrichiens du prince Joseph de Vaudémont. A l’ouest de Stockach, le général Gouvion Saint-Cyr est victorieux de Kray à Engen.
lundi 5 mai
Le général français Moreau bat les Autrichiens à la bataille de Messkirch, entre le Danube et le lac de Constance. Moreau reçoit l’ordre de distraire 15 000 de ses hommes vers l'Italie.
mardi 6 mai
Les Autrichiens franchissent le col de Tende et occupent la région de Nice.
mardi 13 mai
Début de la campagne d’Italie du premier consul français Napoléon Bonaparte. L’armée française est divisée en quatre pour franchir les grands cols alpins : Moncey par le Saint-Gothard, Bonaparte par le Grand-Saint-Bernard, Chambran par le Petit-Saint-Bernard et Turreau par le Mont-Cenis. Le général Lannes dirige le premier corps d'armée qui, en avant-garde, gravit les pentes qui mènent au col du Grand-Saint-Bernard. Les hommes, dans la neige et la glace, démontent les pièces d’artillerie dont ils traînent ou portent les éléments, au risque, mille fois répété, de tomber dans les précipices.
mardi 20 mai
A une heure du matin, Bonaparte quitte Martigny pour le col du Grand-Saint-Bernard. A ce moment, l’armée de Berthier a déjà franchi le col alpin sauf l’arrière-garde : 30 000 hommes déferlent sur le val d’Aoste. Parvenu au sommet du col à 17 h 30, il assiste au passage de l’arrière-garde de l’armée avant de visiter l’hospice et de repartir au bout d’une heure. Vers 21 h, il parvient à Etroubles, où il décide de passer la nuit.
lundi 26 mai
Après avoir traversé les Alpes, l’avant-garde de l’armée française du général Bonaparte débouche en Piémont et marche sur le Pô.
jeudi 29 mai
Nice est reprise par les Français après le reflux des Autrichiens vers l’Italie.
vendredi 30 mai
L’effet de surprise sur l’ennemi autrichien est total. Bonaparte entre à Verceil. Murat prend Novara ; les renforts français venus d’Allemagne sont sur le Saint-Gothard et le Simplon.
samedi 31 mai
Bataille de Turbigo (Lombardie) : défaite des Autrichiens de Melas face aux Français de Bonaparte.
lundi 2 juin
Bonaparte entre dans Milan.
Création au Theater am Kärntnertor de Vienne de l’opéra Cesare in Farmacusa, un dramma eroicomico en deux actes de l’Italien Antonio Salieri, sur un livret de Carlo Propero Defranceschi, d’après Plutarque.
lundi 9 juin
Bataille de Montebello (Della Bataglia) : les 8 000 Français du général Jean Lannes ont remporté en Lombardie, à 60 km au sud de Milan, une victoire les 12 000 Autrichiens de Peter Carl Ott. Ce dernier, maître de Gênes, cherchait à rejoindre Mélas. Les vainqueurs déplorent la perte de 3 000 hommes, les vaincus 3 000 disparus, 5 000 prisonniers et 6 canons perdus.
samedi 14 juin
Bataille de Marengo opposant près d’Alexandrie, dans le Piémont, les 24 000 Français (et 24 canons) de Bonaparte aux 22 000 Autrichiens de Melas : alors que les combats semblaient perdus pour Bonaparte, l’intervention du général Desaix sauve ce dernier et met en déroute les ennemis, mais Desaix est tué d’une balle. Les vaincus déplorent 963 tués, 5 518 blessés, 2 921 prisonniers et 15 canons capturés, les vainqueurs 1 100 morts, 3 600 blessés et 900 prisonniers ou disparus.
dimanche 15 juin
Le général impérial Michael von Melas négocie avec le général français Dupont de l’Etang la capitulation de la ville piémontaise d’Alexandrie : à l’exception de Mantoue, les Français récupèrent douze places fortes et le territoire italien jusqu’au Mincio perdus ces 15 derniers mois
jeudi 19 juin
Bataille de Höchstädt : l’armée française du général Moreau (40 000 hommes) a battu les 10 000 Autrichiens du baron Paul Kray en Bavière, sur la rive nord du Danube, à 40 km au nord-ouest d’Augsbourg. Les vaincus déplorent 1 000 tués et blessés, 3 000 prisonniers et la perte de 20 canons et 4 drapeaux, les vainqueurs 1 000 hommes environ. Les Autrichiens doivent se replier vers la forteresse d’Ulm, à l’ouest.
samedi 28 juin
Moreau poursuivant son offensive en Allemagne remporte une victoire à Oberhausen tandis que Decaen entre à Munich.
mardi 15 juillet
Commandant de l’armée du Rhin, le général morlaisien Moreau force les Autrichiens à signer l’armistice de Parsdorf.
Bataille d’Ingolstadt.
lundi 28 juillet
Bonaparte offre la paix à l’Autriche qui refuse.
La première ascension du Großglockner, le point culminant d’Autriche (3 798 mètres), entre la Carinthie et le Tyrol, est réalisée sous la direction de Martin et Sepp Klotz. L’expédition était organisée par le prince-évêque de Gurk, Franz II Xaver Altgraf von Salm-Reifferscheidt-Krautheim.
dimanche 23 novembre
Leopold Maximilian von Firmian, trente-quatre ans, est nommé évêque de Lavant (sud de l’Autriche-Slovénie).
mercredi 3 décembre
Le général Moreau écrase les Autrichiens de l’archiduc Jean à Hohenlinden, à trente kilomètres de Munich : 12 000 morts et 25 000 prisonniers. La route de l’Autriche est ouverte aux Français. Une course de vitesse s’engage entre l’armée de Moreau et celle de Brune en Italie.
dans l’année
Cobenzl devient ministre des Affaires étrangères. Il remplace le baron de Thugut.
1801
dimanche 4 janvier
Le général Moncey bat les Autrichiens à Ala, dans le nord-est de l’Italie.
jeudi 15 janvier
Le Français Brune signe l’armistice de Trévise avec les Autrichiens, qui se retirent derrière le Tagliamento.
lundi 9 février
Traité de paix conclu entre la France et l’Autriche à Lunéville. Ratifiant le traité de Campoformio (octobre 1797), il confirme la cession des Pays-Bas autrichiens (Belgique) et de la rive gauche du Rhin (Aix-la-Chapelle) à la France. Le droit d'intervenir dans les affaires allemandes, où le rôle de l’empereur est réduit, lui est consenti. Le motif est de dédommager les princes des pertes subies par eux en 1790. La France étend sa sphère d'influence au nord et au centre de l’Italie où la République Cisalpine, satellite de la France, s’agrandit. L’Autriche ne conserve que la Vénétie en Italie.
samedi 28 mars
Première représentation au Hoftheater de Vienne du ballet en six actes Les Créatures de Prométhée, de Ludwig von Beethoven, dans une chorégraphie de Salvatore Vigano.
mardi 21 avril
Inauguration à Trieste du Teatro Nuovo [aujourd’hui Théâtre Verdi], construit sur trois ans sur les plans du Vénitien Gian Antonio Selva, puis de ceux de l’Autrichien Matteo Pertsch. A cette occasion a lieu la création de l’opéra Geneviève d’Ecosse (Ginevra di Scozia), un dramma serio eroico per musica en deux actes du compositeur d’origine bavaroise Giovanni Mayr, sur un livret de Gaetano Rossi, d’après Orlando furioso de l’Arioste. Les rôles principaux sont tenus par les sopranos Teresa Bertinotti et Angiola Pirovani-Bianchi, le castrat soprano Luigi Marchesi et le ténor Giacomo David.
vendredi 24 avril
Première représentation au palais Schwarzenberg de Vienne de l’oratorio profane Les Saisons (Die Jahreszeiten), de Joseph Haydn. C’est un succès bien que le livret de Gottfried van Swieten (d’après l’œuvre de l’Ecossais James Thomson) soit critiqué pour sa trop grande simplicité
mardi 21 juillet
Décès à Vienne du dernier enfant du couple impérial François Ier et Marie-Thérèse d’Autriche, Maximilien d’Autriche.
dimanche 13 septembre
A 50 km au sud de Vienne, création à l’Eglise de la Colline (Bergkirche) d’Eisenstadt de la Messe de la Création (Schöpfungsmesse) en si bémol majeur du compositeur Joseph Haydn.
dans l’année
Metternich devient ambassadeur à Dresde.
1802
Sécularisation de l’archevêché de Salzbourg.
1803
vendredi 25 février
Réunie à Ratisbonne, la commission extraordinaire de la Diète perpétuelle impériale a adopté le Recez d'Empire (Reichsdeputationshauptschluss) qui procède à une grande redistribution des terres et des souverainetés du Saint-Empire. La France annexe les trois électorats ecclésiastiques (Mayence, Trèves et Cologne) et les 4/5e de l'ancien Palatinat devenu bavarois (rive gauche du Rhin). L'électorat ecclésiastique de Mayence est transféré à Ratisbonne. Création de quatre nouveaux électeurs laïcs : le duc de Salzbourg (ancien évêché), les Grands-ducs de Hesse-Cassel, de Bade, de Wurtemberg. Bonaparte ramène les Etats souverains allemands de 343 à 39 ; les autres sont médiatisées.
mardi 5 avril
A Vienne, trois œuvres de l’Allemand Ludwig von Beethoven sont créées le même jour au Theater an der Wien pour le mécène du compositeur, le prince Carl von Lichnowsky : le Concerto pour piano et orchestre n°3 en ut mineur, la Symphonie n°2 et l’oratorio pour chœur, voix solistes et orchestre symphonique Le Christ au Mont des Oliviers, sur un texte de Franz Xaver Huber.
jeudi 14 avril
Décès à Vienne du cardinal Christoph Anton Migazzi von Waal. Agé de 88 ans, il était archevêque de Vienne depuis 46 années (1757).
vendredi 29 avril
Evêque de Sankt Pölten depuis 1794, le jésuite Sigismund Anton von Hohenwart (72 ans) est sélectionné comme nouvel archevêque de Vienne.
lundi 20 juin
Mgr von Hohenwart est confirmé comme archevêque de Vienne.
dans l’année
Metternich devient ambassadeur à Berlin. Il était auparavant en poste à Dresde.
Mise sur pied de la compagnie austro-ouest-africaine pour le commerce océanique.
1804
mardi 7 août
Dans une note secrète, le dirigeant français Napoléon Bonaparte demande à l’empereur François II de le reconnaître comme « empereur des Français ». Il promet en retour la reconnaissance d’un empire autrichien héréditaire.
samedi 11 août
L’empereur des Romains François II prend le titre d'empereur héréditaire d'Autriche.
jeudi 27 septembre
Le chasseur de chamois Josef Pichler, accompagné de deux hommes (Leitner et Klausner), a réalisé pour le compte de l’archiduc Jean d’Autriche la première ascension de l’Ortles (Ortler), le point culminant de l’Autriche-Hongrie avec ses 3 905 mètres [mais aujourd’hui situé en Italie, au nord-ouest de Trente].
mardi 6 novembre
Signature d'une convention entre l'Angleterre et l'Autriche.
1805
dimanche 7 avril
Création au Theater an der Wien, à Vienne, de la Symphonie n°3 en mi bémol majeur, dite « Héroïque », de Ludwig van Beethoven. Le compositeur allemand avait d’abord prévu de la dédier à Napoléon Bonaparte avant d’apprendre que le Premier Consul s’était fait couronner empereur.
dimanche 16 juin
Moyennant une importante aide financière britannique, l’Autriche rejoint la Troisième coalition contre la France formée par le Royaume-Uni et la Russie. Jusque-là hostile à toute intervention contre Napoléon, Vienne a changé d’avis à la suite de l’annexion de la Ligurie par la France.
vendredi 9 août
Le roi de Suède Gustave IV Adolphe rejoint la troisième coalition contre Napoléon Ier, sans pour autant encore déclarer la guerre à la France.
dimanche 25 août
Après de fortes pressions françaises, l’électeur de Bavière Maximilien IV Joseph accepte de tourner le dos à ses alliés autrichiens et russes. Son ministre Maximilian von Montgelas signe le traité secret de Bogenhausen (un quartier de Munich) sur une entraide entre les deux pays dans les conflits militaires. Le texte autorise notamment l’armée française à traverser la Bavière, qui n’est pas autorisée à conclure une paix séparée. En échange, la Bavière se voit sécuriser les importants gains territoriaux obtenus en Franconie et en Souabe en 1803. Mais l’électeur hésite encore à ratifier le traité.
dimanche 8 septembre
L'armée autrichienne de Mack envahit la Bavière et lance une offensive sur l'Inn. L'armée française a déjà commencé à faire route contre l'Autriche.
lundi 23 septembre
Suite à l’invasion de la Bavière par les forces autrichiennes, la France déclare la guerre à l’Autriche.
mercredi 25 septembre
Napoléon Bonaparte traverse le Rhin avec son armée.
samedi 28 septembre
Après plus d’un mois d’hésitation, l’électeur de Bavière Maximilien IV Joseph (réfugié à Wurtzbourg) accepte de ratifier le traité de Bogenhausen face aux menaces d’ultimatum du maréchal autrichien Schwarzenberg, qui a envahi le palais munichois de Nymphenburg. Environ 30 000 soldats bavarois rejoignent la grande armée française.
mardi 8 octobre
Le Français Murat bat les 12 000 hommes d'Auffenberg à Wertingen.
vendredi 11 octobre
Mack sort d'Ulm avec 60 000 hommes et s'avance sur la rive gauche du Danube.
lundi 14 octobre
Bataille d’Elchingen : le maréchal Ney bat les Autrichiens de Johann von Riesch. Mack décide de concentrer alors ses troupes sur Ulm.
mercredi 16 octobre
Murat bat l'arrière garde de Mack.
jeudi 17 octobre
Murat a de nouveau rattrapé les arrières autrichiens.
vendredi 18 octobre
Le général Werneck a capitulé avec cinq généraux, 200 officiers, 8 000 hommes et 50 canons.
du samedi 19 au dimanche 20 octobre
Défaite des Autrichiens du général Mack infligée par Napoléon Ier à Ulm (en Allemagne). Désemparée, isolée de ses renforts russes, l’armée autrichienne capitule.
jeudi 31 octobre
La Suède déclare la guerre à la France.
jeudi 7 novembre
Le maréchal français Ney s’empare d’Innsbruck.
lundi 11 novembre
Bataille de Dürenstein (Basse-Autriche) : 8 000 soldats français tentent de ralentir sur le Danube une armée russo-autrichienne supérieure en nombre (24 000 hommes).
jeudi 14 novembre
Huit ans après une première occupation, des troupes françaises entrent une nouvelle fois dans la ville autrichienne de Graz, sous les ordres du général de Marmont (jusqu’en janvier 1806).
du jeudi 14 au vendredi 15 novembre
Les généraux français Lannes et Murat entrent dans Vienne.
samedi 16 novembre
Bataille de Schöngrabern (Basse-Autriche) : les 20 500 hommes de Murat battent près d’Hollabrunn les 7 300 Russes du général Bagration. Bien que vaincu sur le terrain, ce dernier est cependant parvenu à empêcher toute menace française sur la retraite russe.
mercredi 20 novembre
Création au Theater an Der Wien de Vienne, sous la baguette du compositeur, de Fidelio ou L’amour conjugal, unique opéra, en deux actes, du compositeur allemand Ludwig von Beethoven, sur un livret de J.F. Sonnleithner. Interprètes : A. Mildner, L. Müller, F. Demmer, S. Meyer, Caché, Rothe, Weinkopf. Ce premier public est constitué d’officiers français qui ne comprennent rien à l'ouvrage, desservi également par un mauvais orchestre. L’œuvre est aussitôt retirée.
dimanche 24 novembre
Dans le nord-est de l’Italie, en Vénétie, les 8 000 Français de Gouvyon Saint-Cyr et de Reynier écrasent la brigade autrichienne du prince de Rohan-Guéméné : les 4 400 soldats autrichiens se rendent.
dimanche 1er décembre
L’armée française s'établit devant Austerlitz.
lundi 2 décembre
Bataille d’Austerlitz [aujourd’hui Slavkov u Brna, en République tchèque] : la « bataille des Trois empereurs » voit la brillante victoire des 73 000 soldats de Napoléon Ier sur l’armée austro-russe d’Alexandre Ier et François II (85 000 hommes). Les vaincus déplorent 4 000 morts, 12 000 blessés, 11 453 prisonniers et perdent 45 drapeaux et 180 canons. Les Français n’ont eu que 1 537 morts et 6 943 blessés à déplorer.
dimanche 15 décembre
Bataille de Hollabrunn.
samedi 21 décembre
Les troupes de Bavière occupent la ville d’Augsbourg : la cité perd sa liberté impériale et devient bavaroise.
jeudi 26 décembre
La paix est signée à Presbourg [aujourd’hui Bratislava, en Tchécoslovaquie] entre la France et l'Autriche.
dans l’année
Le Voralberg est annexé par la Bavière. La ville yougoslave de Zara revient à l'Italie.
1806
samedi 11 janvier
Deux mois après être entrées dans la cité, les troupes françaises se retirent de la ville autrichienne de Graz.
mardi 25 février
Création au Theater am Kärntnertor de Vienne de Faniska, opéra en trois actes du compositeur florentin Luigi Cherubini.
vendredi 28 février
L’Autriche adhère au blocus continental du Royaume-Uni mis en place par la France.
samedi 29 mars
Le compositeur allemand Ludwig von Beethoven présente à nouveau à Vienne, au Theater an der Wien, son opéra Fidelio, dans une seconde version : le succès n’est pas plus au rendez-vous qu’en novembre 1805.
samedi 12 juillet
Création de la Confédération du Rhin dont Napoléon Ier devient le Protecteur : 16 Etats allemands quittent le Saint-Empire romain germanique. Le Liechtenstein obtient sa pleine souveraineté.
vendredi 1er août
Napoléon notifie à l'empereur François II la fin du Saint Empire romain germanique.
mercredi 6 août
François II accepte l’ultimatum français : il abdique et devient empereur d'Autriche. Les territoires d'Autriche et de Bohême sont détachés de l'Allemagne.
mardi 26 août
Douze jours après son arrestation, un libraire de Nuremberg, Johann Philipp Palm, a été fusillé à Branau am Inn [aujourd’hui en Autriche] pour avoir publié et distribué un pamphlet anti-napoléonien, L’Allemagne et son humiliation profonde. Agé de 39 ans, il a nié être l’auteur de cet appel à la résistance contre les Français et leurs alliés bavarois.
dans l’année
L’archiduc Charles devient ministre de la Guerre.
Metternich est nommé ambassadeur à Paris (France) par le chancelier Stadion. Il était auparavant à Berlin.
1807
lundi 13 avril
Décès à Vienne de la femme de l'empereur François II, Marie-Thérèse de Bourbon-Naples, à l’âge de 34 ans.
mardi 7 juillet
Signature du traité de Tilsit [Sovetsk] entre la France et la Russie : la France abandonne son allié turc et s’installe dans les provinces illyriennes. L’Autriche reste exclue de l’Allemagne.
dimanche 13 septembre
Création à Eisenstadt (à 50 au sud de Vienne) de la Messe en ut majeur de Ludwig von Beethoven. Le compositeur allemand a écrit cette œuvre au nom du prince Nicolas II d’Esterhazy pour la fête de son épouse Maria Josepha Hermengilde von Liechtenstein (mais Esterhazy ne l’appréciant pas, Beethoven la dédiera finalement au prince Ferdinand von Kinsky lors de son impression).
1808
mardi 27 septembre
Début de l’entrevue d’Erfurt, organisée en Thuringe par Napoléon Ier dans le but de renforcer l’alliance franco-russe contre l’Autriche. Alexandre Ier est reçu fastueusement par l’empereur des Français devant un « parterre de rois ». Mais le tsar russe arrive secrètement avec l’intention de gagner du temps en vue d’une future guerre. Le chancelier autrichien Metternich a envoyé le baron Nicolas-Charles de Vincent comme observateur.
mercredi 12 octobre
Napoléon Ier et Alexandre Ier signent un protocole secret à Erfurt. L’alliance réalisée à Tilsit est confirmée, mais le tsar a refusé de s’engager à soutenir ouvertement la France en cas de guerre contre l’Autriche.
jeudi 22 décembre
Le compositeur allemand Ludwig von Beethoven dirige au Théâtre de Vienne un concert marathon de charité. Il y donne la première audition de sa Cinquième Symphonie, mais également sa Symphonie n°6, son Concerto pour piano n°4 et sa Fantaisie chorale.
1809
mercredi 8 février
L’empereur d’Autriche François Ier déclare la guerre à la France.
dimanche 9 avril
L’empereur d’Autriche déclare la guerre à la France et à son allié bavarois : début de la « guerre de la Cinquième Coalition ».
Refusant l’incorporation forcée de recrues, les Tyroliens se révoltent contre l’occupation franco-bavaroise sous la direction d’Andreas Hofer, Josef Speckbacher et Joachim Haspinger. Un soulèvement éclate à Innsbruck.
lundi 10 avril
L’armée autrichienne envahit la Bavière (alliée de la France) sous les ordres de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche-Teschen.
mercredi 12 avril
Première bataille de Bergisel. Sous la conduite du capitaine Martin Timer, les rebelles tyroliens forcent les troupes bavaroises du général Kinckel à se rendre et occupent Innsbruck.
vendredi 14 avril
Bataille d’Abensberg : l’armée française de Napoléon (55 000 hommes) bat en Bavière les troupes autrichiennes de l’archiduc Charles (42 000 soldats). Les vaincus perdent 6 711 hommes et 12 canons, les vainqueurs 1 107 hommes.
samedi 15 avril
L’archiduc Ferdinand Charles d’Autriche-Este franchit la rivière Pilica à la tête d’une armée et envahit le duché de Varsovie. Il publie une proclamation contre Napoléon Ier.
dimanche 16 avril
Bataille de Sacile, à l’ouest de Pordenone (Frioul-Vénétie-Julienne) : malgré des pertes quasi équivalentes, l’armée du vice-roi d’Italie Eugène de Beauharnais (36 000 soldats) est contrainte de battre en retraite devant les 40 000 hommes de l’archiduc Jean-Baptiste d’Autriche. Les Français déplorent 3 000 morts, 3 500 blessés et 15 canons perdus, les Autrichiens 3 600 tués ou blessés et 500 prisonniers.
mercredi 19 avril
Bataille de Teugn-Hausen : les 28 000 soldats français du maréchal Davout battent en Bavière, au sud de Ratisbonne, l’avant-garde autrichienne (28 000 hommes), commandée par Friedrich von Hohenzollern-Hechingen, ce qui leur permet de rejoindre le gros de l’armée française. Chaque camp déplore 4 000 tués ou blessés.
Bataille de Raszyn : bien que deux fois plus nombreuse, l’armée autrichienne de l’archiduc Ferdinand (24 500 hommes à pied, 4 500 cavaliers et 94 canons) est battue en Mazovie par les troupes du duché de Varsovie commandées par le général Poniatowski (10 500 soldats, 3 500 cavaliers et 44 canons). Les vaincus déplorent 800 tués et 1 500 blessés, les vainqueurs 450 morts et 900 blessés.
jeudi 20 avril
Les 42 000 Autrichiens de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche et du général Johann von Hiller sont battus à Abensberg, entre Ingolsdadt et Ratisbonne, par les 55 000 Franco-Bavarois de Napoléon Ier à Abensberg, en Bavière. Les vainqueurs déplorent 1 017 morts ou blessés, les vaincus 492 tués, 2 219 blessés et environ 4 000 prisonniers. Surtout, Napoléon a réussi à diviser l’armée ennemie, supérieure en nombre, en deux forces séparées (l’archiduc Charles retirée du côté d’Eckmühl à l’est, Hiller vers Landshut au sud).
vendredi 21 avril
Les 40 000 soldats autrichiens de Johann von Hiller sont vaincus par les 36 000 Français de Napoléon Ier à la bataille de Landshut. A cette occasion, le général Mouton a exécuté, sur le pont embrasé de Landshut, un mouvement dont l’audace et le succès ont frappé d’admiration l’empereur lui-même. Cette action a permis d’empêcher la jonction du général Hiller avec l’armée de l’archiduc Charles. Ce dernier perd près de 8 000 hommes (1 543 morts ou blessés et 6 227 prisonniers), 30 canons et 3 000 voitures mais échappe à la nasse tendue par Napoléon. 774 Français ont été tués ou blessés.
du vendredi 21 au samedi 22 avril
Bataille d’Eckmühl : les 35 000 Franco-Bavarois n’ont pas le temps de célébrer leur victoire à Landshut qu’ils sont déjà engagés plus au nord contre l’armée de l’archiduc Charles Louis, forte de 30 000 à 60 000 hommes. Ce dernier, désemparé face aux adroites manœuvres françaises décidées par Napoléon Ier l’occasion de la campagne des quatre jours, est de nouveau battu par l’empereur et le maréchal Davout à 30 km au sud de Ratisbonne. Les vainqueurs ont perdu 6 000 hommes, tués ou blessés, les vaincus 12 0000.
dimanche 23 avril
Victoire française de Ratisbonne sur les Autrichiens. Lors de l’assaut de la ville, Napoléon est blessé au talon par un tireur autrichien. La campagne des quatre jours l’ayant grandement affaibli, l’armée de l’archiduc Charles-Louis doit se replier vers l’Autriche et la Bohême en deux groupes séparés.
mercredi 3 mai
Bataille d’Ebelsberg : les 22 000 soldats français du maréchal Masséna défont les 40 000 Autrichiens de Johann von Hiller sur la Traun, au sud de Linz. Les vaincus déplorent 7 339 morts, blessés ou prisonniers et la perte de deux canons et d’un drapeau, les vainqueurs 1 001 tués, 1 768 blessés et 800 prisonniers.
mercredi 10 mai
L’armée française du maréchal Lannes étant arrivée aux portes de Vienne, les représentations de l’opéra Fidelio de Beethoven sont annulées dans la capitale autrichienne.
samedi 13 mai
Vienne est prise par les Français. Napoléon Ier fait une entrée triomphale dans la ville.
du dimanche 21 au lundi 22 mai
Bataille d’Aspern-Essling : à l’est de Vienne, l’armée autrichienne de l’archiduc Charles (95 000 hommes) remporte sur les terres marécageuses de Lobau, sur les bords du Danube, une victoire tactique sur les 66 000 soldats de Napoléon Ier et des maréchaux Lannes et Masséna. Les Français déplorent 5 631 morts, 18 569 blessés et 2 488 prisonniers, les vaincus 4 200 tués ou disparus, 16 300 blessés et 800 prisonniers. D’un point de vue stratégique, la situation reste inchangée. Le maréchal Lannes est très grièvement blessé aux jambes par un boulet : il est amputé de la jambe gauche.
lundi 29 mai
Deuxième bataille de Bergisel : avec 6 canons, les 14 800 Tyroliens d’Andreas Hofer battent au sud d’Innsbruck les 5 240 Bavarois (18 canons) de Bernhard von Deroy. Les vaincus déplorent officiellement 87 morts, 156 blessés et 53 disparus (sans doute plus), les vainqueurs 90 tués et 160 blessés.
mardi 30 mai
Pour la troisième fois en douze ans, les troupes françaises entrent sans combat dans la ville autrichienne de Graz, sous les ordres du général Macdonald. Mais la forteresse du Schlossberg résiste toujours avec 800 hommes commandés par le major Franz Hackher zu Hart.
Les Autrichiens et Tyroliens défilent dans Innsbruck dans la matinée.
mercredi 31 mai
Décès à Vienne du compositeur Joseph Haydn, à l’âge de 77 ans.
mercredi 14 juin
Bataille de Raab [Györ, Hongrie] remportée par le Français Beauharnais sur l’archiduc Jean d’Autriche.
jeudi 15 juin
Cérémonie funèbre organisée à la Schottenkirche de Vienne pour Joseph Haydn. Parmi l’assistance figure notamment l’écrivain français Stendhal. Le Requiem de Mozart est joué pour l’occasion.
mercredi 21 juin
Trois semaines après avoir occupé la ville, les troupes françaises se retirent de Graz.
lundi 26 juin
Bataille de Graz.
mardi 27 juin
Les Français occupent à nouveau Graz sous les ordres des généraux Broussier et Viesse de Marmont.
du mardi 4 au mercredi 5 juillet
L'armée française quitte l'île Lobau.
du mercredi 5 au jeudi 6 juillet
Bataille de Wagram : Napoléon, avec 150 000 hommes et 600 canons bat, grâce à MacDonald, les 180 000 hommes des archiducs Charles et Jean. 18 000 Français et 32 000 Autrichiens sont tués. Le général de cavalerie français Antoine, comte de Lasalle, est tué d’une balle dans la poitrine, à l’âge de 34 ans. L’armée de l’archiduc Charles bat en retraite en direction de la Moravie.
samedi 8 juillet
A 23 km au nord-est de Bayreuth, une force conjointe de 6 000 Autrichiens et Brunswickois sous les ordres du général Kienmayer a vaincu et contraint à battre en retraite les 7 500 Français du général Junot à la bataille de Gefrees. Les vaincus déplorent 2 000 tués ou blessés, les vainqueurs 400. Cette victoire évite aux Alliés d’être piégés par l’armée de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie.
lundi 10 juillet
A 85 km au nord de Vienne, début dans le sud de la Moravie de la bataille de Znaim [aujourd’hui Znojmo, en République tchèque] entre les 10 000 Français du général Marmont et les 47 000 Autrichiens de l’archiduc Charles.
mardi 11 juillet
Napoléon Ier et le maréchal Masséna viennent renforcer les forces du général Marmont près de Znaim. La bataille s’achève de façon indécise. En deux jours, les Français déplorent 3 100 morts ou blessés, les Autrichiens 5 300. A l’issue de cette bataille, le général Auguste Marmont (35 ans) est fait maréchal de France.
mercredi 12 juillet
Français et Autrichiens signent l’armistice de Znaim [Znojmo]. Les hostilités sont suspendues jusqu’à la conclusion de la paix.
fin juillet
Une armée française de 25 000 hommes envahit le Tyrol mais, agressés de tous côtés, subit de lourdes pertes.
dimanche 13 août
Troisième bataille de Bergisel. Près d’Innsbruck, les tirailleurs tyroliens d’Andreas Hofer infligent une lourde défaite aux 15 000 soldats bavarois, saxons et français du maréchal Lefèbvre. Les compagnies commandées par Peter Mayr ont joué un rôle important. Lefèbvre doit battre en retraite par la basse vallée de l’Inn.
lundi 25 septembre
Bataille du col de Lueg à l’occasion de la rébellion du Tyrol : les forces rebelles de Joachim Haspinger (2 400 hommes et 4 canons) battent près de Golling an der Salzach les 3 500 Bavarois et 3 canons du général-major Stengel. Celui-ci doit battre en retraite sur Salzbourg tandis que les Tyroliens s’emparent de Hallein.
mardi 3 octobre
Contre-offensive bavaroise contre les rebelles tyroliens : menés par le général français Lefebvre, 2 000 Bavarois ont battu 2 400 Tyroliens et Salzbourgeois commandés par Haspinger à Hallein. Les vaincus doit se réfugier dans les montagnes.
dimanche 8 octobre
Le comte Klemens von Metternich est nommé ministre des Affaires étrangères (il dirigera les affaires du pays jusqu’en 1848).
jeudi 12 octobre
Napoléon Ier échappe à une tentative d’assassinat durant les négociations de paix franco-autrichiennes au palais viennois de Schönbrunn. Alors qu’il se trouvait dans la cour du château, le jeune Frédéric Staps, un Allemand de 17 ans qui souhait poignarder l’empereur, est arrêté par un officier de gendarmerie sur ordre du maréchal Berthier.
samedi 14 octobre
Traité de Schönbrunn imposant de dures conditions de paix à l’Autriche : Vienne est contraint de reconnaître les conquêtes françaises et le trône d’Espagne à Joseph Bonaparte, doit accepter de rejoindre le Blocus continental contre l’Angleterre et de réduire son armée à 150 000 hommes. En outre, les Autrichiens doivent céder : Trieste, l'Istrie, la Carniole, une partie de la Croatie (Dalmatie) et de la Carinthie à la France (plus le versement d'une indemnité de guerre de 85 millions de francs) ; le Tyrol, Berchtesgaden, le district de l’Inn et Salzbourg à la Bavière : la Galicie occidentale, Cracovie et Lublin au grand-duché de Varsovie ; Tarnopol en Galicie à la Russie. L’empereur doit limiter ses forces armées à 150 000 hommes. De son côté, le chef de l’insurrection du Tyrol, Andréas Hofer, dépose les armes.
dimanche 15 octobre
A Vienne, une commission militaire condamne à mort Frédéric Staps.
mardi 17 octobre
Frédéric Staps est fusillé à Vienne. Il est mort en criant : « Vive la liberté ! Vive l’Allemagne ! Mort à son tyran ! »
mercredi 15 novembre
Début de la démolition à Graz de la forteresse du Schlossberg, conformément aux directives du traité de Schönbrunn.
dans l’année
Création de l’armée nationale autrichienne, grâce à l’archiduc Jean.
L’archiduc Charles n’est plus ministre de la Guerre.
1810
jeudi 4 janvier
Les troupes françaises se retirent de la ville autrichienne de Graz. Au cours des deux derniers, ils ont détruit une grande partie de la forteresse du Schlossberg.
dimanche 28 janvier
Trahi par son voisin, un paysan du nom de Franz Raffl, le rebelle tyrolien Andreas Hofer est fait prisonnier par les Français sur le Pfandleralm, près de Sankt Martin in Passeier [aujourd’hui San Martino in Passina, dans la province italienne de Belzano]. Il est transféré enchaîné à Mantoue pour y être jugé. Les Français avaient offert une récompense de 1 500 florins pour sa capture.
mercredi 7 février
Napoléon demande en mariage Marie-Louise d'Autriche, fille de l’empereur François Ier.
mardi 20 février
Déporté à Mantoue, le rebelle tyrolien André Hofer est exécuté sur ordre du gouvernement français.
mercredi 28 février
Traité de Paris. Sous la pression de Napoléon Ier, le royaume de Bavière doit céder le Tyrol du Sud au royaume d’Italie, ainsi que quelques villes à l’ouest au profit du grand-duché de Wurtzbourg (Schweinfurt et une partie du Meinkreis) et du Wurtemberg (Buchhorn, Wangen, Leutkirch, Ravensburg, Bopfingen et Ulm). En compensation, le souverain bavarois Maximilien Ier reçoit le margraviat de Bayreuth (contre le versement de 15 millions de francs à la France), la principauté de Ratisbonne, l’Innkreis, la moitié du Hausruckviertel, des territoires autour de Salzbourg, dont la prévôté de Berchtesgaden.
dimanche 11 mars
Mariage par procuration à Vienne de Napoléon Ier (41 ans) avec l’archiduchesse autrichienne Marie-Louise (18 ans).
.
samedi 17 mars
Création au Theater an der Wien de la pièce La Petite Catherine de Heilbronn ou l’Epreuve du feu (Das Käthchen von Heilbronn), drame historique en cinq actes du dramaturge allemand Heinrich von Kleist.
lundi 26 mars
Première au Theator am Kärntnertor de Vienne de Mathilde de Guise, un opéra de Johann Nepomuk Hummel.
mardi 27 mars
Napoléon Ier vient au-devant de Marie-Louise. Sans même attendre les cérémonies officielles, il passe la nuit avec elle à Compiègne…
dimanche 1er avril
A Saint-Cloud, Napoléon Ier épouse civilement Marie-Louise.
lundi 2 avril
Le mariage religieux de Napoléon Ier et de Marie-Louise est célébré aux Tuileries, dans la chapelle du Louvre, par le cardinal Fesch.
vendredi 15 juin
Création à Vienne, à l’occasion d’une production d’Egmont de Goethe, de la musique de scène du même nom composée par l’Allemand Beethoven pour soprano, récitant et grand orchestre.
dimanche 1er juillet
A Paris, alors que Napoléon et Marie-Louise assistent à une fête donnée à l’ambassade d’Autriche, une bougie enflamme un rideau, provoquant un incendie et une bousculade mortelle. On dénombre 60 morts environ, dont la princesse Pauline de Schwarzenberg.
lundi 24 décembre
Suite à l’occupation du Tyrol par la Bavière, l’université de Salzbourg, fondée en 1622, est fermée et remplacé par un lyzeum.
1811
mercredi 20 février
Faillite de l’Autriche. Le papier-monnaie en circulation est échangé à seulement un cinquième de sa valeur.
samedi 1er juin
Adoption du Code civil autrichien (Allgemeines Bürgerliches Gesetzbuch), dont l’entrée en vigueur est prévue pour le 1er janvier 1812.
lundi 1er juillet
Parution du premier numéro de la revue Carinthia, qui traite des études régionales sur la Carinthie.
1812
mercredi 1er janvier
Entrée en vigueur de l’Allgemeines bürgerliches Gesetzbuch, le code civil austro-hongrois.
dimanche 9 février
Inauguration à Pest du Théâtre allemand, construit dans le style néoclassique par l’architecte viennois Mihaly Pollack à la demande de l’archiduc François-Joseph-Charles d’Autriche pour célébrer la fidélité de la Hongrie à la monarchie autrichienne. Destiné aux œuvres en langue allemande, il peut accueillir jusqu’à 3 500 spectateurs. Les premières œuvres présentées sont deux pièces du dramaturge allemand August von Kotzebue, Les premiers bienfaiteurs de la Hongrie et Les Ruines d’Athènes, mises en musique par Beethoven.
samedi 14 mars
Alliance franco-autrichienne.
vendredi 15 mai
L'empereur s'installe à Dresde où il accueille jusqu'au 28 mai tous les princes qui lui sont soumis.
mercredi 20 mai
Décès à Vienne de l’archevêque de Salzbourg Mgr Hieronymus von Colloredo-Mansfeld, à l’âge de 79 ans. Il était en fonction depuis 1772.
1813
jeudi 12 août
Après l’expiration de l’ultimatum adressé à Napoléon Ier, le ministre autrichien des Affaires étrangères, le comte Klemens Wenzel von Metternich, dissout le Congrès de la paix de Prague et déclare la guerre à la France (déjà engagée contre la Russie, la Prusse et la Grande-Bretagne). Les effectifs alliés contre l’Empire français atteignent maintenant un million d'hommes.
du jeudi 26 au vendredi 27 août
Victoire française de Dresde : Napoléon bat les Autrichiens, Prussiens et Russes. 27 000 coalisés sont tués, 12 000 sont fait prisonniers.
du dimanche 29 au lundi 30 août
Bataille de Kulm, en Bohême : défaite française devant la coalition prusso-russo-autrichienne. Trois généraux français (Haxo [blessé], Vandamme et Guiot), ainsi que le sous-lieutenant Jean Vaillant (aide de camp du général Haxo et futur maréchal de France) sont fait prisonniers.
jeudi 9 septembre
Metternich signe la Convention de Töplitz (Bohème), avec les coalisés russo-prussiens.
dimanche 3 octobre
Second traité de Töplitz, entre l’Autriche et la Grande-Bretagne.
mercredi 6 octobre
Un émissaire autrichien a approché le général français Murat pour le pousser à trahir Napoléon Ier.
vendredi 8 octobre
Le prince Karl Philipp von Wrede, commandant de l'armée bavaroise, s’allie aux Autrichiens, représentés par Louis Ier, par la signature du traité de Ried : en échange de la garantie du maintien de son statut d’Etat souverain et indépendant, la Bavière accepte d’abandonner la Confédération du Rhin et de rejoindre la sixième coalition contre Napoléon.
jeudi 14 octobre
La Bavière déclare formellement la guerre à la France.
samedi 16 octobre
Début de la bataille de Leipzig (bataille des Nations) : Napoléon (185 000 soldats) contre les 300 000 Russes, Autrichiens et Prussiens auxquels se sont joints les Suédois de Bernadotte. L’héroïsme du général polonais Joseph-Antoine Poniatowski lui vaut d’être nommé maréchal d’Empire sur le champ de bataille.
du lundi 18 au mardi 19 octobre
Napoléon perd la bataille de Leipzig : 20 000 Français sont tués, 38 000 prisonniers. L'anéantissement est évité grâce au général Antoine Drouot, chef de l'artillerie, mais l'Allemagne est perdue pour la France.
dans l’année
L’Autriche récupère la ville yougoslave de Zara (à l'Italie auparavant).
Le général Radetzky est nommé chef d’état-major.
1814
dimanche 2 janvier
Dans l’est de la France, les Autrichiens entrent dans Lure (Haute-Saône).
mardi 11 janvier
L'ambassadeur autrichien De Miu est arrivé à Naples pour proposer un traité à Murat.
jeudi 17 février
Les Autrichiens de Wittgenstein sont battus par Napoléon à Nangis.
vendredi 18 février
Nouvelle victoire de Napoléon Ier lors de la campagne de France. A Montereau-Fault-Yonne [Seine-et-Marne], l’armée du général Pajol (plus de 20 000 hommes et 60 canons) a battu les forces austro-wurtembergeoises (15 000 soldats et 50 canons) commandées par le Prince royal de Wurtemberg. Les Français déplorent la perte de 2 500 hommes, les alliés 6 000 et 15 canons.
samedi 26 février
Les Autrichiens sont battus devant Lyon par Augereau.
mardi 1er mars
Pacte de Chaumont : la Russie, la Prusse, l’Autriche et l’Angleterre s’engagent à ramener la France à ses frontières de 1792 et concluent, contre elle, une entente (prélude à la Quadruple-Alliance).
jeudi 3 mars
Murat a reçu une lettre personnelle de l'empereur d'Autriche l'assurant que le traité conclu en janvier sera respecté.
dimanche 6 mars
Murat, commandant les troupes austro-napolitaines, attaque un détachement franco-italien en Italie du Nord.
jeudi 10 mars
Création au Theater an der Wien, à Vienne, de l’opéra La peau de l’âne ou L’Ile bleue (Die Eselshaut oder Die blaue Insel), conte de fées de Johann Nepomuk Hummel.
du dimanche 20 au lundi 21 mars
Défaite française d'Arcis-sur-Aube, dans l’Aube. Entre Châlons-en-Champagne et Troyes, les 28 000 Français de Napoléon Ier sont repoussés par les 80 000 Autrichiens et alliés commandés par le maréchal Karl Philipp de Schwarzenberg. Les pertes sont équivalentes dans les deux camps (environ 4 000 morts ou blessés de chaque côté) mais la Grande Armée parvient tout de même à éviter l’anéantissement et à battre en retraite sur la rive droite de l’aube par le pont d’Arcis, détruit par Oudinot vers 21 h.
lundi 21 mars
Première occupation autrichienne de la ville française de Lyon.
mercredi 30 mars
Bataille de Paris : les forces coalisées de Schwarzenberg et Blucher s’emparent des hauteurs de Montmartre. Dans l’après-midi, le général Marmont conclut un cessez-le-feu pour ses troupes à Belleville (à l'insu de Mortier qui défend La Villette et de Moncey qui défend Cligny) : Paris capitule. Napoléon se replie sur Fontainebleau.
Au sud-est de Paris, les Français sont battus près du pont de Saint-Maur, à Joinville-le-Pont, par les Autrichiens, Wurtembourgeois et Cosaques : 265 morts.
lundi 11 avril
Convention de Paris imposée par les Alliés : Napoléon abdique tout en gardant le titre impérial, reçoit l'île d'Elbe et deux millions par an (jamais versés) ; Marie-Louise reçoit Plaisance, Parme et Gustalla (Napoléon II, quatre ans, devient « prince de Parme »).
mercredi 13 avril
Armistice signé en Italie du Nord entre le maréchal français Eugène et les Autrichiens.
samedi 16 avril
Armistice de Schiarino-Rizzino : Venise retourne à l'Autriche.
mardi 19 avril
Arrivée des Autrichiens à Venise.
jeudi 28 avril
Milan est occupée par les Autrichiens.
samedi 14 mai
Les Autrichiens évacuent Lyon.
mardi 17 mai
Les Autrichiens remplacent les Français dans l’occupation de Monaco.
lundi 23 mai
Présentation au Kärnter-Theater de Vienne de la version définitive de l’opéra en deux actes Fidelio, du compositeur allemand Ludwig van Beethoven, sur un livret de J. Sonnleithner et G.F. Treitschke, livret qui est une traduction libre de Léonore ou l'amour conjugal de Jean Nicolas Bouilly. Enfin, le succès est au rendez-vous (deux précédentes versions furent des échecs en 1805 et 1806).
lundi 30 mai
Traité de Paris entre la France et les Alliés : la France est ramenée à ses frontières de 1792, mais conserve en outre Mulhouse, Montbéliard, Chambéry et Annecy, le Comtat Venaissin, les forteresses allemandes de Philippeville, Marienbourg, Sarrelouis et Landau. Ses colonies lui sont restituées, moins l'île de France (île Maurice), Sainte-Lucie et Tobago, cédées à l'Angleterre.
mercredi 15 juin
Création au Theater an der Wien de Vienne de l’opéra le Retour de l’empereur (Die Rückfahrt des Kaisers), un singspiel de Johann Nepomuk Hummel (œuvre perdue).
jeudi 7 juillet
Huit ans après avoir du céder ce territoire à la Bavière, l’Autriche récupère le Vorarlberg.
samedi 24 septembre
Le Français Talleyrand, soutenu par le représentant espagnol Labrador, proteste contre le projet des Quatre grands de l'Alliance de Chaumont d'imposer leurs vues, et exige l'ouverture immédiate du congrès de Vienne.
dans l’année
La Slovénie est restituée à l'Autriche.
1815
mardi 3 janvier
L’Autriche, la Grande-Bretagne et la France concluent un traité défensif secret contre la Prusse et la Russie.
mercredi 8 février
A la demande de Londres, le congrès de Vienne adopte une déclaration contre la traite négrière.
dimanche 26 février
Napoléon s’enfuit de l’île d’Elbe pour reprendre le pouvoir en France.
dimanche 19 mars
Les négociateurs du Congrès de Vienne réglementent les questions liées aux ambassades et représentations diplomatiques permanentes. L’ambassadeur est désormais désigné comme le diplomate le plus important.
lundi 27 mars
Le maréchal français Murat, roi de Naples, attaque les Autrichiens (avec qui il était allié l'année d'avant) en Italie.
jeudi 30 mars
Proclamation de Rimini : se présentant comme le porte-drapeau de l’indépendance italienne, Joachim Murat appelle les Italiens à se révolter contre les Autrichiens.
samedi 1er avril
Murat entre dans Bologne.
vendredi 7 avril
L’empereur François Ier fonde l’ordre de mérite militaire et civil de la Couronne de fer.
dimanche 30 avril
Les troupes autrichiennes du comte Laval Nugent vont Westmeath, un général d’origine irlandaise, entrent dans Rome afin de rétablir le pape Pie VII sur le trône pontifical.
en avril
Trois colonnes autrichiennes repoussent l'armée napolitaine de Murat vers le sud.
du mardi 2 au mercredi 3 mai
Bataille de Tolentino : au sud-ouest d’Ancône, l’armée autrichienne du maréchal Bianchi (11 900 hommes, dont 1 166 cavaliers, et 28 canons) remporte une victoire décisive sur l’armée napolitaine de Murat (15 600 hommes, dont 3 425 cavaliers, et 48 canons). Les vaincus déplorent 1 120 morts, les vainqueurs 700. Le roi de Naples s’enfuit vers sa capitale.
mercredi 3 mai
A l’occasion du congrès de Vienne, l’Autriche, la Prusse et la Russie signent un accord sur la création de la République de Cracovie. Administrée conjointement par les Etats, elle comprend la ville et son arrière-pays immédiat (1 164 km², 96 000 habitants).
vendredi 5 mai
Une flotte austro-britannique bloque le port d’Ancône, quartier général de l’armée napolitaine.
vendredi 12 mai
Dans les Abruzes, les troupes autrichiennes de Federico Bianchi occupent L’Aquila.
samedi 20 mai
Traité de Casalanza. Le royaume des Deux-Siciles a signé avec l’Autriche et la Grande-Bretagne le traité mettant fin à la guerre dans la villa de la famille Lanza à Pastorano, à 40 km au nord de Naples.
mardi 23 mai
Les troupes autrichiennes entrent dans Naples, rétablissant Ferdinand IV sur son trône.
dimanche 28 mai
Les troupes autrichiennes (2 500 hommes) assiègent le port de Gaète, dans le Latium. La ville est défendue par 2 000 hommes sous les ordres de Maresciallo di Camp Begani.
jeudi 8 juin
Adoption lors du Congrès de Vienne de l’Acte confédéral allemand (Deutsche Bundesakte), la constitution de la Confédération germanique (en vigueur de 1820 à 1866, mais suspendue entre 1848 et 1850).
vendredi 9 juin
Acte final du congrès de Vienne ratifié par les « Quatre Puissances » (Autriche, Grande-Bretagne, Russie et Prusse). Consécration de l'hégémonie de l'Autriche sur l’Italie : le nouveau royaume lombardo-vénitien lui est dévolu ; le duché de Parme est donné à Marie-Louise l'épouse de Napoléon Ier, celui de Modène à François IV de Habsbourg et le grand-duché de Toscane à l'archiduc Ferdinand. La prépondérance de l'Autriche s'appuie sur une armée puissante prête à étouffer les mouvements libéraux. Les Bourbons sont à Lucques et à Naples, le pape recouvre ses Etats et le roi Victor-Emmanuel Ier se voit donner le royaume de Piémont-Sardaigne. Par ailleurs, le tsar devient souverain de Pologne, l'Angleterre récupère le Hanovre et enrichit ses colonies Ioniennes, du Cap et de Ceylan. L'Autriche reprend la Galicie, l'Illyrie, le Tyrol et règne sur la Lombardie-Vénétie. La Prusse, coupée en deux, obtient à l'est la Posnanie polonaise, la Poméranie suédoise et un tiers de la Saxe. Des compensations sont attribuées à la Suède, qui reçoit la Norvège, et au Danemark, augmenté de trois duchés. Les anciennes dynasties sont rétablies dans leurs droits en Italie et en Allemagne. Le Congrès ceinture la France d'Etats tampons, tels les Pays-Bas, la Suisse ou la Bavière.
lundi 17 juillet
Seconde occupation autrichienne de la ville de Lyon.
lundi 24 juillet
Des navires de la Royal Navy bombardent le port de Gaète, assiégé depuis deux mois par les Autrichiens.
mercredi 2 août
Traité de Paris entre les Alliés. Ceux-ci déclarent que Napoléon Ier est leur prisonnier, et l'Angleterre se voit confier la garde de l'empereur.
mardi 8 août
Assiégé depuis deux mois et demi, le port de Gaète capitule devant les forces austro-britanniques. Les assiégés déplorent 238 tués et 1 762 prisonniers, les alliés 277 morts ou blessés.
mardi 26 septembre
Sur proposition du tsar, les souverains de Russie (Alexandre Ier), d'Autriche (François Ier) et de Prusse (Frédéric-Guillaume III) concluent la Sainte-Alliance « au nom de la Très Sainte et Indivisible Trinité » : fraternité et assistance entre les rois contre les peuples.
lundi 20 novembre
Second Traité de Paris entre la France et les Alliés, plus dur que celui de l'année précédente : ce traité enlève à la France le duché de Bouillon, Philippeville et Marienbourg, donnés aux Pays-Bas ; Sarrelouis, Sarrebruck et les deux rives de la Sarre, annexées par la Prusse ; Landau, rattachée au Palatinat bavarois ; la plus grande partie du pays de Gex, rattachée à la Confédération helvétique. La France s'engage en outre à procéder à la destruction des fortifications d'Huningue, à verser aux Alliés une indemnité de 700 millions et à subir l'occupation de leurs armées pendant trois ans. Quadruple alliance formée entre l'Angleterre, l'Autriche, la Prusse et la Russie pour préserver l'équilibre européen.
dimanche 17 décembre
Les Autrichiens évacuent Lyon.
1816
lundi 1er janvier
Le code civil et pénal autrichien entre en vigueur dans le royaume de Lombardie-Vénétie.
dimanche 14 avril
Traité de Munich signé par l’empereur François Ier et le roi Maximilien Ier : la Bavière cède plusieurs territoires à l’Autriche, dont le duché de Salzbourg, le bailliage de Vils au Tyrol et les quartiers du Hausruck et de l’Inn en Haute-Autriche, mais garde Berchtesgaden. En échange, les Autrichiens remettent aux Bavarois d’anciennes possessions françaises situées sur le Rhin (arrondissements de Deux-Ponts, de Kaiserslautern et de Spire, cantons de Landau, Bergzabern et Langenkandel, baillages de Hammelbourg et de Redwitz, etc.).
samedi 1er juin
Johann Philipp von Stadion-Warthausen fonde à Vienne la Banque nationale d’Autriche (Oesterreichische Nationalbank AG - OeNB), sous le patronage de l’empereur François Ier.
samedi 3 août
La monarchie autrichienne crée le royaume d’Illyrie, à la tête duquel est nommé comme gouverneur civil et militaire le baron Latterman.
1817
vendredi 31 janvier
Création au Theater an der Wien de la pièce L’Ancêtre (Die Ahnfrau), tragédie en cinq actes de Franz Grillparzer. L’œuvre est controversée, certains critiques dénonçant une atteinte à la foi chrétienne.
mardi 29 juillet
L’empereur François Ier a signé un décret ordonnant la création du musée Kaiser Franz à Brünn [aujourd’hui musée morave de Brno].
1818
mardi 24 février
Giulio Di Strassoldo succède à Franz Anton Graf von Saurau comme gouverneur de la Lombardie, possession autrichienne.
dimanche 1er mars
Création à Vienne de l’Ouverture dans le style italien en ré majeur pour orchestre, de Franz Schubert (21 ans).
mardi 21 avril
Première au Burgtheater de Vienne de la pièce Sappho, une tragédie en cinq actes de Franz Grillparzer.
mercredi 3 juin
Création au Theater an der Wien de l’opéra Die Rosenmädchen, un singspiel de Peter Joseph von Lindpaintner, sur un livret du compositeur allemand et d’August von Kotzebue d’après Emmanuel Théaulon.
mardi 29 septembre
Ouverture à Aix-la-Chapelle d’un congrès réunissant les quatre puissances victorieuses de Napoléon Ier (Angleterre, Autriche, Prusse, Russie) et auquel la France est également représentée par le duc de Richelieu. Dès sa première session, le congrès décide à l’unanimité et sans débat le retrait des troupes d’occupation alliées en France au 30 novembre 1818.
dimanche 15 novembre
Congrès d’Aix-la-Chapelle : la France est officiellement admise dans l’alliance ; elle sort ainsi de son isolement où elle se trouvait depuis 1814 et rentre dans le concert européen. Cependant, le même jour, les quatre autres puissances signent un accord - tenu secret pour ménager les susceptibilités françaises - qui renouvelle, contre une éventuelle menace de la France, le traité de Chaumont de mars 1814.
samedi 21 novembre
Clôture du congrès d’Aix-la-Chapelle.
jeudi 24 décembre
La chanson Douce nuit, sainte nuit, écrite par le prêtre Joseph Mohr, est interprétée pour la première fois en Autriche.
1819
mardi 23 mars
A Mannheim, l’étudiant en théologie Karl Sand tue l’écrivain August von Kotzebue, âgé de 58 ans, ennemi des idées libérales et agent secret du tsar de Russie. Metternich va prendre prétexte de cet assassinat pour renforcer la réaction en Allemagne.
dimanche 1er août
Les chanceliers autrichiens (Metternich) et prussiens (Hardenberg) mettent au point la convention secrète de Teplitz [Teplice, Bohême], qui inaugure une politique réactionnaire pour toute la Confédération germanique. Les deux pays s’accordent pour réprimer les mouvements patriotiques et démocratiques.
vendredi 6 août
Ouverture du congrès de Karlsbad [aujourd’hui Karlovy Vary, en République tchèque] présidé par Metternich et groupant des représentants des Etats allemands, dont les ministres de Prusse et d’Autriche.
mardi 31 août
Clôture du congrès de Karlsbad : adoption de diverses mesures destinées à consolider le principe monarchique et à réprimer l’agitation libérale ; restriction des libertés relatives à l’enseignement et à la presse.
lundi 20 septembre
A Francfort, le Bundestag de la Confédération germanique confirme les décrets de Karlsbad visant à lutter contre les idées libérales et nationalistes actives en Allemagne, Autriche et Bohême.
jeudi 25 novembre
Quatre ans après son adoption, l’Acte confédéral créant la Confédération germanique est complétée par l’acte final de Vienne (Wiener Schlussakte), dont l’entrée en vigueur est prévue pour juin 1820).
dans l’année
L’empereur anoblit la famille de l’ancien rebelle tyrolien André Hofer (exécuté en 1810 sur ordre des Français).