1936
mardi 7 janvier
Le président Alcala Zamora dissout les Cortes et fixe les élections au 15 février.
mardi 15 janvier
Signature du pacte de fondation du Frente Popular.
dimanche 19 janvier
Match amical de football : à Madrid, l’Espagne a été battue par l’Autriche cinq buts à quatre.
mardi 4 février
Le poète français Paul Eluard a donné une conférence à l’Institut français de Madrid sur le thème « Pablo Picasso, peintre et poète », à l’occasion d’une rétrospective sur le célèbre peintre espagnol organisé dans la capitale ibérique.
vendredi 14 février
L’aviateur cubain Antonio Menéndez Pelaez a achevé le premier vol entre Cuba et l’Espagne. Parti de Camagüey le 12 janvier à bord d’un monoplan Lockheed Sirius 88, il a atterri à Séville à 17 h 25. Il a mis 33 jours, 10 heures et 20 minutes pour réaliser cet exploit (61 heures de vol effectif).
dimanche 16 février
Victoire électorale de la coalition de gauche Frente Popular. Sur 453 sièges : droite 142, centre 31, gauche 280 (dont radicaux 80, socialistes 90, communistes 16 et gauche catalane 38).
lundi 17 février
Le général Franco propose au Premier ministre de déclencher un « coup d’Etat préventif ». Mais Manuel Portela Valladares refuse.
mercredi 19 février
Le républicain de gauche Manuel Azaña devient chef du gouvernement.
vendredi 21 février
La victoire du Frente Popular rétablit la généralité de Catalogne.
samedi 22 février
Le général Franco est relevé de son poste de chef d’état-major : il est éloigné au commandement militaire des Canaries.
Séville est touchée par de grèves inondations.
dimanche 23 février
Match amical de football : pour la première fois, l’équipe d’Allemagne a battu l’Espagne, deux buts à un, au Stade Olympique de Barcelone.
samedi 14 mars
Arrestation de José Antonio Primo de Rivera.
mardi 7 avril
Le président Alcala Zamora est destitué par les Cortes.
dimanche 12 avril
Dimanche de Pâques.
samedi 17 avril
Grève générale à Madrid déclenchée par la CNT anarchiste.
Alcala Zamora prend le chemin de l’exil.
dimanche 19 avril
Création posthume au Palais de la musique catalane de Barcelone du Concerto pour violon à la mémoire d’un ange, du compositeur autrichien Alban Berg (mort en décembre dernier). L’Américain Louis Krasner était le violoniste soliste, tandis que l’orchestre était dirigé par l’Allemand Hermann Scherchen.
vendredi 24 avril
Match amical de football : à Prague, la Tchécoslovaquie a battu l’Espagne un but à zéro.
dimanche 3 mai
Match amical de football : au stade Wankdorf de Berne, la Suisse a été battue par l’Espagne deux buts à zéro. C’était la dernière rencontre internationale disputée par les footballeurs avant 1941.
mardi 5 mai
Début à Caspe (au sud-est de Saragosse) des travaux du congrès visant à rédiger un statut d’autonomie pour l’Aragon.
50 coureurs ont pris part au départ de la deuxième édition du Tour d’Espagne cycliste. La première étape (Madrid-Salamanque) a été remportée par le Belge Joseph Huts. Le duel tant attendu entre les deux premiers de l’édition 1935, Gustaaf Deloor et Mariano Cañardo, n’aura pas lieu : l’Espagnol s’est blessé dans la première étape dans une chute provoquée par un chien traversant la route (Cañardo continuera cependant la course, obtenant la dixième place finale).
mercredi 6 mai
Le Belge Gustaaf Deloor a fait coup double dans la deuxième étape de la Vuelta : en s’imposant entre Salamanque et Caceres, il enlève à son compatriote Huts la première place du classement général.
jeudi 7 mai
La troisième étape du Tour d’Espagne (Caceres-Séville) a été gagnée par l’Espagnol Vicente Carretero.
samedi 9 mai
Le Belge Deloor a conforté sa première place au classement général du Tour d’Espagne en remportant la quatrième étape (Séville-Malaga).
dimanche 10 mai
Manuel Azaña est élu président de la République d’Espagne.
Cinquième étape du Tour d’Espagne : victoire de l’Espagnol Vicente Carretero entre Malaga et Grenade.
lundi 11 mai
Confirmation de la domination de Gustaf Deloor sur le Tour d’Espagne 1936 : le Belge, leader du classement général, s’est imposé dans la sixième étape (Grenade-Almeria).
mardi 12 mai
Les Cortes approuvent l’élection de Manuel Azaña à la présidence.
mercredi 13 mai
Entrée en fonction du nouveau Premier ministre, Santiago Casares Quiroga, qui forme son gouvernement.
Victoire du coureur espagnol Mariano Cañardo dans la septième étape de la Vuelta (Almeria-Alicante).
jeudi 14 mai
Le coureur cycliste italien Antonio Bertola a remporté la huitième étape du Tour d’Espagne, disputée entre Alicante et Valence.
vendredi 15 mai
Neuvième étape du Tour d’Espagne entre Valence et Tarragone : victoire de l’Espagnol Salvador Cardona.
dimanche 17 mai
L’Espagnol Vicente Carretero a gagné une troisième étape sur la Vuelta, entre Tarragone et Barcelone.
lundi 18 mai
Le Belge Alfons Schepers s’est imposé dans la onzième étape du Tour d’Espagne, courue entre Barcelone et Saragosse.
mardi 19 mai
Deuxième victoire consécutive sur la Vuelta pour le Belge Alfons Schepers : il a remporté la douzième étape (Saragosse-Saint-Sébastien).
jeudi 21 mai
Treizième étape du Tour d’Espagne (Saint-Sébastien-Bilbao) : nouvelle victoire de l’Espagnol Vicente Carretero.
vendredi 22 mai
Le Belge Alfons Deloor a une fois de plus conforté sa première place dans le Tour d’Espagne en s’imposant dans la quatozième étape (Bilbao-Santander).
dimanche 24 mai
Lluis Companys, le leader autonomiste catalan, dirige le nouveau gouvernement de la Généralité de Catalogne.
Victoire de l’Espagnol Mariano Cañardo dans la quinzième étape du Tour d’Espagne (Santander-Gijon).
lundi 25 mai
L’Espagnol Rafael Ramos est victorieux de la seizième étape de la Vuelta, disputée entre Gijon et Ribadeo.
mardi 26 mai
Formation à Barcelone d’un nouveau gouvernement de la Generalitat de Catalogne présidé par Lluís Companys.
Troisième victoire d’étape sur le Tour d’Espagne 1936 pour le Belge Alfons Schepers, qui s’est imposé entre Ribadeo et La Corogne.
mercredi 27 mai
Cinquième victoire d’étape sur la Vuelta pour l’Espagnol Vicente Carretero, victorieux entre La Corogne et Vigo.
jeudi 28 mai
L’homme politique nationaliste José Antonio Primo de Rivera est condamné à cinq mois de prison pour trafic d’armes.
vendredi 29 mai
Le coureur espagnol Fermin Trueba a remporté la 19e étape du Tour d’Espagne, disputée entre Vigo et Verin.
samedi 30 mai
Courue entre Verin et Zamora, la vingtième et avant-dernière étape du Tour d’Espagne cycliste a été gagnée par l’Italien Angel Bertola.
dimanche 31 mai
Leader du classement général depuis la deuxième étape (le 6 mai) et vainqueur de l’épreuve l’année en 1935, le Belge Gustaaf Deloor remporte la deuxième édition du Tour d’Espagne cycliste, avec 11 minutes et 39 secondes d’avance sur son propre frère Alfons Deloor. L’Italien Antonio Bertola est troisième à 18 minutes et le premier Espagnol, Julian Berrendero, quatrième à 23 minutes. Le classement de la montagne est dominé par trois Espagnols : Salvador Molina est premier devant Berrendero et Trueba. La dernière étape, disputée entre Zamora et Madrid, a été gagnée par l’Espagnol Emiliano Alvarez. Sur 50 coureurs au départ le 5 mai, ils ne sont plus que 26 à l’arrivée ce jour (en raison de la guerre civile, le Tour d’Espagne ne sera pas organisée avant 1941).
en mai
Assassinat du capitaine socialiste Carlos Faraudo.
jeudi 4 juin
Une grève générale éclate dans les mines d’Asturies.
dimanche 7 juin
Le pilote automobile italien Tazio Nuvalori a remporté le septième Grand Prix de Penya-Rhin, disputé à Barcelone sur le circuit de Montjuïc. Au volant de son Alfa Romeo 12C-36, il a devancé de trois secondes l’Allemand Rudolf Caracciola (Mercedes-Benz W25K) et de quatre tours l’Italien Giuseppe Farina (Alfa Romeo 8C-35°. Le premier Espagnol, José Maria de Villapadierna, est huitième sur son Alfa Romeo Tipo B.
mardi 16 juin
Gil Robles, dirigeant de la Ceda (Confédération espagnole des droites autonomes), lance devant les Cortes : « Ne nous illusionnons pas. Un pays peut vivre en monarchie ou en république, sous un régime parlementaire ou présidentiel, dans le communisme ou le fascisme. Mais il ne peut vivre dans l’anarchie. Or aujourd’hui, malheureusement, l’Espagne vit dans l’anarchie. Et nous assistons à l’écrasement de la démocratie ». De son côté, le monarchiste Calvo Sotelo lance également devant les Cortes un appel à l’insurrection militaire, louant tout soldat qui serait prêt à se dresser, au nom de l’Espagne, contre l’anarchie et le désordre.
vendredi 19 juin
Dernière œuvre de Federico Garcia Lorca, la Maison de Bernarda Alba, troisième volet de sa « trilogie rurale ».
mercredi 1er juillet
Intervenant à l’Exposition surréaliste internationale de Londres, Salvador Dali a donné une conférence intitulée Authentic Paranoiac Fantasies. Voulant symboliser la descente dans les profondeurs du subconscient, le peintre espagnol est arrivé sur scène tenant en laisse deux lévriers russes et portant une combinaison de plongée. Mais, incapable de respirer, il manque de peu de mourir avant que ses amis ne se rendent compte de la gravité de la situation et n’interviennent.
vendredi 10 juillet
L’Hymne d’Andalousie, composé par José del Castillo avec des paroles de Blas Infante, est présenté pour la première fois au public par la fanfare municipale de Séville, sous la direction de José del Castillo, lors d'un concert donné à l’Alameda de Hércules.
dimanche 12 juillet
Lieutenant de la Guardia de Asalto (corps de police républicain), José Castillo, connu pour ses idées socialistes, est assassiné par quatre jeunes gens, sans doute membres de la Phalange.
lundi 13 juillet
Attiré dans une embuscade, le député monarchiste José Calvo Sotelo est assassiné à son tour par une jeune socialiste de Galicie, Victoriano Cuenca. Ce nouvel assassinat détermine de nombreux officiers à s’aligner clairement sur les positions du général Emilio Mola.
mercredi 15 juillet
Galice autonome.
vendredi 17 juillet
Soulèvement de l’armée d’Afrique dans le Rif marocain (movimiento). Les officiers de la garnison de Melilla, au Maroc espagnol, proclament l’état de siège au nom du général Franco. Devant les rumeurs de renversement de la République, des manifestent exigent à Madrid la distribution d’armes.
samedi 18 juillet
Soulèvement nationaliste en Vieille-Castille, en León (général Emilio Mola Vidal) et en Andalousie (général Queipo de Llano) : début de la guerre civile espagnole. Dans les heures qui suivent, la plupart des garnisons de métropole se rallient aux insurgés tandis que l’aviation loyale au gouvernement bombarde Tétouan. Les Républicains contrôlent seulement deux zones : au nord, le Pays basque et les Asturies ; à l'est, Barcelone, Valence et Malaga (plus Badajoz). Franco, commandant général aux Canaries, rejoint secrètement le Maroc : à bord du Dragon rapide, il quitte Palma de Grande Canarie pour atterrir à Agadir, où il rend public un manifeste.
dimanche 19 juillet
Retrait du chef du gouvernement républicain de gauche, Santiago Casares Quiroga. Martinez Barrio (Union républicaine) lui succède, mais demande dans la soirée au républicain de gauche José Giral de former un nouveau gouvernement.
Dans les Asturies, deux officiers se rallient au soulèvement nationaliste et s’emparent des villes où ils se trouvaient : le général Antonio Aranda avec 3 000 hommes à Oviedo et le colonel Antonio Pinilla avec avec 180 soldats et miliciens à Gijon. Les républicains entament aussitôt le siège de ces deux cités.
Le général Franco arrive à Tétouan en provenance d’Agadir. Il prend la tête de l’armée rebelle du Maroc.
A Barcelone, les milices ouvrières écrasent le soulèvement militaire. Le général nationaliste Goded est fait prisonnier.
Les syndicats CNT et l’UGT appellent à une grève générale, mobilisant les milices ouvrières contre les forces nationalistes.
Le coureur cycliste espagnol Federico Ezquerra s’est imposé dans la onzième étape du Tour de France, disputée entre Nice et Cannes.
lundi 20 juillet
Le général Sanjurjo, qui a préparé le mouvement militaire avec Franco, meurt dans un accident d'avion en rejoignant depuis Lisbonne la ville de Burgos où des insurgés l'attendaient. Il aurait reçu l'infant don Juan, fils d'Alphonse XIII, qui venait d'entrer clandestinement en Espagne pour prendre part à la rébellion (Mola le fera reconduire à la frontière).
La garnison militaire et les gardes civils d’Ibiza se rallient aux nationalistes.
A Madrid, des soldats républicains et des miliciens soutenus par l’aviation prennent d’assaut le seul bastion tenu par les rebelles nationalistes dans la capitale, la caserne de la Montaña. Sur 1 500 soldats (dont 140 cadets) et 180 phalangistes, entre 500 et 900 hommes sont tués (90 cadets). Le général Fanjul, son fils et plusieurs officiers sont faits prisonniers.
Francisco Ascaso, l’un des principaux représentants du mouvement anarcho-syndicaliste (membre de la CNT), est tué lors de l’assaut de la caserne d’Atarazanas à Barcelone. Il avait 35 ans.
Une escadre navale républicaine, composée des croiseurs Jaime Ier, Libertad et Miguel de Cervantes et de sept destroyers, instaure un blocus du détroit de Gibraltar.
Dans le nord de l’Aragon (province de Huesca), les nationalistes prennent le contrôle de la gare internationale de Canfranc, située à la frontière française.
mardi 21 juillet
Le gouverneur nationaliste José Moscardo déclare la loi martiale à Tolède. Avec un millier de gardes civils, soldats, cadets et miliciens, il se retranche dans l’alcazar (siège de l’Ecole des cadets), aussitôt assiégée par des milliers de républicains.
Le président de la Generalité de Cataligne, Lluis companys, fonde le Comité central des milices antifascistes de Catalogne (Comitè Central de Milícies Antifeixistes de Catalunya - CCMA).
Le photographe Hans Gutmann prend à Barcelone la célèbre photographie de la journaliste, traductrice et militante antifasciste française Marina Ginestà. Agée de 17 ans seulement, elle apparaît avec un fusil sur la terrasse de l’hôtel Colon.
mercredi 22 juillet
L’escadre navale républicaine présente dans le détroit de Gibraltar bombarde les positions nationalistes de La Linea de la Concepción, San Roque et Algeciras. L’un des obus a frappé le Morro de Gibraltar, territoire britannique. Londres met en garde les navires de guerre espagnols : si des obus continuent à tomber sur Gibraltar, l’artillerie du territoire ripostera.
A 60 km au nord-est de Madrid, le soulèvement nationaliste de Guadalajara est réprimé par les forces républicaines, tandis qu’à une soixantaine de km au nord-ouest de la capitale les fascistes du général Mola s’emparent du col de Guadarrama, à 1 115 m d’altitude.
Formée par les forces politiques du Front populaire et les forces syndicales du CNT et de l’UGT, le Comité exécutif populaire de Valence (Comité Ejecutivo Popular, CEP), prend le pouvoir dans la Communauté valencienne.
Franco requiert l’aide militaire de l’Allemagne. Hitler charge Göring et von Blomberg de mettre sur pied une aide aux nationalistes espagnols.
Onesimo Redondo, fondateur des Juntas castellanas de actuacion hispanica, meurt au combat à Alto de Leon.
jeudi 23 juillet
Les nationalistes sont à Burgos. Ils y forment un Conseil de défense nationale, le premier organe gouvernemental créé en zone rebelle.
Le gouvernement français décide d’apporter son aide aux républicains espagnols dans la guerre civile.
Pont aérien entre le Maroc et l'Andalousie : Quiepo de Llano peut se maintenir dans le sud.
A Tolède, le général Moscardo ayant refusé de capituler dans l’Alcazar, assiégé par les républicains, son fils est fusillé.
Quatre partis catalans (les fédérations locales du PSOE et du PCE, l’Union socialiste de Catalogne de Joan Comorera et le Parti catalan prolétaire) fusionnent pour donner naissance au Parti socialiste unifié de Catalogne ou PSUC (Partit Socialista Unificat de Catalunya).
nuit du jeudi 23 au vendredi 24 juillet
Plusieurs religieuses carmélites sont fusillées par les républicains à Barcelone. Parmi elles figure (sainte) Marie Mercedes Prat (56 ans).
vendredi 24 juillet
Le général Miguel Cabanellas prend la tête du gouvernement nationaliste de Burgos. Le Conseil de défense nationale charge le général Franco de prendre le commandement de l’armée du Maroc et du sud de l’Espagne et Emilio Mola celui de l’armée du Nord.
La colonne Durruti, forte de 2 500 miliciens anarchiste, quitte Barcelone pour tenter de reprendre Saragosse.
A 95 km au nord-ouest de Madrid, Onesimo Redondo (31 ans), chef de la Phalange castillane, est tué par des républicains dans le village de Labajos.
samedi 25 juillet
L'arrivée de canonniers Canalejas franquistes à Santa Cruz de La Palma met fin à la résistance républicaine du chef-lieu de l’île de La Palma, dans les Canaries.
Bombardement des positions nationalistes de Ceuta par les navires républicains.
A son tour la colonne Ascaso quitte Barcelone pour rejoindre le front d’Aragon avec environ 2 000 miliciens dans ses rangs.
dimanche 26 juillet
Hitler annonce l’envoi aux nationalistes espagnols de 26 avions de transport et de divers équipements militaires.
lundi 27 juillet
L’aviation républicaine a bombardé les positions nationalistes de Cordoue.
Contre l'avis de Blomberg et Neurath, le chef d’Etat allemand Adolf Hitler ordonne la formation de la Légion Condor (6 000 hommes) qui sera envoyé pour soutenir les nationalistes de Franco contre les républicains. Création des firmes germano-espagnoles Rowak et Hisma à majorité allemande.
Le leader italien Mussolini décide d’envoyer douze bombardiers et divers équipements militaires aux nationalistes espagnols.
mardi 28 juillet
A 160 km à l’est de Madrid (Castille-la-Manche), des miliciens républicains prennent d’assaut le palais épiscopal et la cathédrale de Cuenca : des reliques sont profanées et la dépouille « incorruptible » de saint Julian de Cuenca brûlée.
mercredi 29 juillet
Les premiers avions allemands, neuf transports Junkers Ju 52, arrivent au Maroc espagnol pour soutenir le soulèvement nationaliste contre les républicains (jusqu’au 5 août, ces appareils vont mettre en place le premier grand pont aérien de l’Histoire en transférant 1 500 soldats en Espagne continentale).
Condamné à mort pour s’être opposé au décret de Franco fusionnant la Phalange avec les carlistes, l’ancien chef phalangiste Manuel Hedilla voit sa peine commuée en prison à vie grâce à l'intervention de Ramón Serrano Súñer et de l'ambassadeur d’Allemagne (il sera libéré en 1947).
jeudi 30 juillet
Trois transports de troupes amènent des renforts marocains à Algésiras.
Les douze bombardiers italiens Savoia-Marchetti SM-81 promis aux nationalistes espagnols ont décollé de Sardaigne pour rejoindre le Maroc espagnol. L’un des appareils s’est abîmé en mer tandis que deux autres ont été contraints de se poser dans la partie française du Maroc. Les autorités françaises découvrent à l’intérieur des avions des documents révélant le plan d’aide de Rome à Franco.
vendredi 31 juillet
Suite aux informations découvertes la veille, la presse internationale révèle l’aide militaire fournie par l’Italie aux nationalistes espagnols.
samedi 1er août
Le Premier ministre français Léon Blum lance un appel à tous les autres Etats européens en faveur de la non-intervention dans la guerre d’Espagne. Dans le même temps, la France décide d’être le premier pays à fournir des avions aux républicains espagnols.
Dix autres avions de transports allemands Ju 52 et six chasseurs Heinkel He 51 arrivent à Cadix pour se mettre au service des nationalistes espagnols.
dimanche 2 août
Le gouvernement français autorise secrètement le ministre de l’Air Pierre Cot à fournir directement aux républicains espagnols des avions (70 appareils, dont des Bloch MB.200, Potez 54 et des Dewoitine D.371).
Arrivée finale à Paris du trentième Tour de France cycliste. Au classement général, le premier Espagnol, Mariano Cañardo, est sixième, à 1 heure, 3 minutes et 4 secondes du vainqueur, le Belge Sylvère Maes. Le vainqueur du classement de la montagne est l’Espagnol Julián Berrendero (Maes est deuxième), tandis qu’au Challenge international, l’équipe de Belgique est première devant l’Espagne-Luxembourg et la France.
lundi 3 août
Franco devient membre de la junte de défense nationale.
Conférence de presse du secrétaire d’Etat américain : Cordell Hull a déclaré que Washington fera tout ce qui est en son pouvoir pour évacuer les citoyens américains présents sur le territoire espagnols et qui souhaitent fuir la guerre civile. Il a cependant averti que l’aggravation de la situation pourrait rendre difficile la possibilité pour les navires américains de les récupérer.
Le cuirassé allemand Deutschland fait escale à Ceuta ; son commandant de bord déjeune avec Franco.
mercredi 5 août
« Convoi de la Victoria ». Franco décide de briser le blocus naval républicain : couvert par l’aviation, dont cinq bombardiers italiens Savoia-Marchetti SM.81, un convoi de quatre navires marchands a réussi à traverser le détroit de Gibraltar après avoir quitté Ceuta avec 2 500 à 3 000 soldats, du matériel et des armes lourdes, escorté par la canonnière Dato, un navire de garde-côte et un ancien torpilleur. Après avoir endommagé le destroyer républicain Alcala Galiano, le convoi parvient à débarquer les renforts nationalistes à Algésiras.
Le fils d’Alphonse XIII, Juan de Borbon, tente de s’engager dans le camp nationaliste : il arrive en Espagne sous le nom de Juan Lopez mais le général Mola le dissuade de poursuivre et parvient à le convaincre de partir.
jeudi 6 août
Les premiers volontaires de la Luftwaffe arrivent à Cadix pour se battre aux côtés des nationalistes espagnols. Officiellement, pour ne pas gêner Berlin, ils ne sont que des « touristes » ayant quitté récemment l’armée de l’air allemande… Les avions de transport allemands Ju 52 organisent un nouveau pont aérien entre le Maroc espagnol et l’Espagne : le général Franco et 500 soldats nationalistes traversent le détroit de Gibraltar.
vendredi 7 août
Le cuirassé républicain Jaime Ier et le croiseur Libertad bombardement Algésiras, endommagement gravement la canonnière Dato et le garde-côte Uad Kert.
Conseil des ministres du gouvernement français : après les révélations effectuées la veille par la presse, Léon Blum proclame la non-ingérence de la France dans la guerre d'Espagne.
samedi 8 août
Le gouvernement français ordonne la fermeture des frontières avec l’Espagne.
Envoyé par les républicains de Barcelone pour reprendre les Baléares, le commando Bayo débarque à Ibiza avec un détachement.
nuit du samedi 8 au dimanche 9 août
A Barbastro, un groupe de religieux est arrêté et emmené par les milices républicaines jusqu'à un cimetière où ils sont abattus.
dimanche 9 août
Le croiseur nationaliste espagnol Almirante Cervera a ouvert le feu sur un yacht britannique. Le Blue Shadow a coulé à Gijon. L’un deux membres d’équipage a été tué.
lundi 10 août
En Estrémadure, un millier de soldats nationalistes commandés par le colonel Carlos Asensio attaquent la ville de Mérida à 55 km à l’est de Badajoz. 2 600 miliciens et soldats loyaux à la République défendent la ville sous les ordres de Carlos Rodriguez Medina.
mardi 11 août
Les nationalistes s’emparent de la ville de Mérida. En deux jours de combats, les républicains déplorent environ 250 morts, blessés et disparus. Avec cette victoire, le général Juan Yagüe renforce sa pression sur Badajoz.
Quelques jours après son arrestation, l’écrivain, conférencier et nationaliste andalou Blas Infante est fusillé sans jugement par des phalangistes avec deux autres personnes près de Séville, au km 4 de la route de Carmona. Il avait 50 ans.
mercredi 12 août
Condamnés à mort la veille par un conseil de guerre, les généraux nationalistes rebelles Manuel Goded (53 ans) et Alvaro Fernandez Burriel (56 ans) ont été fusillés à 6 h 20 dans les fossés du château de Montjuïc, à Barcelone. Capitaine général des Baléares jusqu’en juillet dernier, Goded avait été capturé le 19 juillet avec Burriel alors qu’ils voulaient soulever la base aéronavale de Barcelone.
jeudi 13 août
En vue du débarquement républicain à Majorque, 400 miliciens anarchistes arrivent sur l’île de Cabrera.
Le cuirassé dreadnought républicain Jaime Ier est endommagé par une bombe larguée par un avion nationaliste dans le port de Malaga. Par ailleurs, les pilotes allemands ont effectué leur mission de combat en Espagne : deux Junkers Ju 52 ont attaqué et endommagé un croiseur.
vendredi 14 août
Près de la frontière portugaise, les 3 000 nationalistes (et 30 canons) commandés par Juan Yuagüe remportent la bataille de Badajoz sur les 8 000 républicains sous les ordres d’Ildefonso Puigendolas et José Cantero Ortega. Grâce à cette victoire, les forces franquistes du nord et du sud font leur jonction. Les vaincus déplorent 750 tués, 3 500 blessés, disparus et prisonniers, les vainqueurs 44 morts, 141 blessés, disparus et prisonniers.
Le Portugal accepte la proposition française de neutralisation totale dans la guerre civile espagnole.
Cérémonie de restauration du drapeau bicolore à Séville.
nuit du vendredi 14 au samedi 15 août
Massacre de Badajoz : sous les ordres du général Juan Yagüe, les nationalistes tuent entre 2 000 et 4 000 civils et défenseurs républicains.
samedi 15 août
Le Premier ministre Stanley Baldwin a annoncé un embargo britannique sur les armes à destination de l’Espagne. Par ailleurs, le gouvernement suédois proclame sa neutralité dans la guerre civile espagnole : Stockholm estime ne pas être lié par embargos imposés par la Société des Nations.
dimanche 16 août
Début de la bataille de Majorque : les troupes républicaines débarquent dans l’est de l’île, sur la côte de Porto Christo. La garnison nationaliste de Majorque compte 3 500 soldats et miliciens sous les ordres de Garcia Ruiz. En réaction à ce débarquement, l’armée nationaliste envoie sur l’île plusieurs avions, dont des appareils italiens (trois bombardiers Savoia-Marchetti SM.81 et trois chasseurs Fiat CR.32).
Après presque un mois de siège, les républicains de Manuel Otero reprennent aux nationalistes du colonel Pinilla la ville de Gijón. Depuis le 19 juillet, les 180 soldats et miliciens qui tenaient le port asturiens sont morts ou ont été blessés.
Un avion espagnol a bombardé par erreur le village de Biriatou, dans le Pays basque français [Pyrénées-Atlantiques]. On ne déplore cependant aucun blessé.
Réfugié chez son ami le poète phalangiste Luis Rosales, le poète antifasciste Federico Garcia Lorca est arrêté à Grenade par Ramon Ruiz Alonso, député de la CEDA.
lundi 17 août
Début de la bataille de Sierra Guadalupe. Elle oppose dans la vallée du Tage, entre Badajoz et Talavera de la Reina, les 9 000 soldats et miliciens (5 à 7 avions) à 4 000 soldats nationalistes sous les ordres du général Juan Yagüe.
Condamné à mort pour avoir tenté de soulever la capitale les 19 et 20 juillet, le général Joaquin Fanjul (56 ans) est fusillé à Madrid.
mardi 18 août
Intercepté par un navire de guerre espagnol après un tir de semonce, le cargo allemand Kamerun est fouillé et interdit d’accoster dans un port espagnol pour y débarquer du pétrole et du matériel de guerre.
mercredi 19 août
Trois jours après son arrestation par les nationalistes, le poète Federico Garcia Lorca a été fusillé à 4 h 45 du matin sur le chemin allant de Viznar à Alfacar, à 8 km au nord-est de Grenade. Il avait 38 ans. Son corps est enterré dans une fosse commune anonyme avec celui d’autres victimes exécutés en même temps que lui (l’instituteur Dioscoro Galindo, des anarchistes de la CNT et les toreros Francisco Galadi et Joaquin Arcolals Cabezas.
jeudi 20 août
Suite à l’incident du Kamerun, le gouvernement de Berlin ordonne à sa flotte de guerre d’assurer la liberté allemande sur les mers.
vendredi 21 août
L’Italie se déclare prête à accepter la proposition française de politique de non-intervention dans la guerre civile espagnole. De son côté, Londres adopte une politique identique à celle de Berlin concernant la liberté de navigation dans les eaux espagnoles : le gouvernement britannique avertit que toute action contre ses navires entraînera des représailles.
samedi 22 août
Unamuno est destitué de l’université de Salamanque.
A Madrid, un incendie se produit dans la prison de Modelo, suivi par l’assassinat de plusieurs dirigeants politiques du centre et de la droite.
dimanche 23 août
L’Union soviétique a annoncé accepter le plan français de non-intervention dans la Guerre d’Espagne.
lundi 24 août
A l'initiative de la France, l'Europe décide la non-intervention dans la guerre civile espagnole.
mercredi 26 août
Des obus tirés par les nationalistes espagnols lors d’une attaque contre Irun sont tombés sur le territoire français. Les autorités conseillent aux habitants des zones frontalières proches des combats d’évacuer celles-ci.
jeudi 27 août
Madrid est bombardée par les troupes rebelles.
La France et le Royaume-Uni demandent à 17 Etats de mettre en place un embargo sur les armes à destination de l’Espagne.
vendredi 28 août
Victoire nationaliste décisive dans la bataille de la Sierra Guadalupe (campagne du Tage) après 11 jours de combats. Les pertes républicaines sont lourdes.
Le déploiement d’avions de combat allemands en Espagne est approuvé par le ministre de la Guerre, le général Werner von Blomberg.
Le gouvernement italien interdit l’exportation de munitions vers l’Espagne.
Les républicains ont remporté la bataille du Mont Pelado, la première à laquelle ont participé des combattants italiens antifascistes.
dimanche 30 août
L’évêque d’Almeria Mgr Diego Ventaja Milan (55 ans) est fusillé.
Un avion non identifié a attaqué le destroyer américain USS Kane. Le navire se trouvait dans les eaux espagnoles pour aider à l’évacuation des citoyens des Etats-Unis. Aucune des six bombes larguées n’a touchée le bâtiment de guerre, qui a riposté avec ses canons antiaériens. Washington envoie immédiatement un message de protestation au deux camps.
lundi 31 août
L’ancien ministre socialiste Fernando de los Rios devient recteur de l’Université centrale de Madrid.
jeudi 3 septembre
La ville de Majorque est prise par les nationaux.
vendredi 4 septembre
Démission du cabinet dirigé par José Giral. Francisco Largo Caballero forme un gouvernement d’union républicaine à Madrid, qui comprend des ministres socialistes (Juan Negrin ministre des Finances) et communistes.
Une manifestation monstre a réuni à Paris 100 000 partisans des républicains espagnols. Ils réclament la levée de l’embargo sur les armées.
samedi 5 septembre
Les Navarrais de Mola prennent Irun, coupant la zone républicaine nord de la frontière française.
dimanche 6 septembre
De nouveaux appareils italiens arrivent sur l’île de Majorque, établissant une base sure pour bombarder les républicains espagnols sur le continent.
mardi 8 septembre
Les troupes républicaines s’emparent de Huesca.
mercredi 9 septembre
Ouverture à Londres d’une conférence internationale sur la non-intervention dans la guerre civile espagnole.
Un agent du NKVD soviétique, Aleksandr M. Orlov, arrive en Espagne afin de superviser le transfert vers Moscou de l’or espagnol.
du mercredi 9 au jeudi 10 septembre
Environ 500 anarchistes arrivent à Ibiza : les combats avec les nationalistes font 114 morts.
vendredi 11 septembre
L’Alcazar de Tolède, tenu par les nationalistes, subit un bombardement qui le détruit aux trois quarts.
samedi 12 septembre
Fin de la bataille de Majorque : victoire des nationalistes. Les Italiens participent à l’occupation de l’île.
du samedi 12 au dimanche 13 septembre
L’île d’Ibiza est bombardée par l’aviation italienne.
dimanche 13 septembre
Prise de Saint-Sébastien par les Navarrais nationalistes.
lundi 14 septembre
Transfert de l’or espagnol vers l’URSS.
mardi 15 septembre
L’agence de presse allemande publie un message du dirigeant nationaliste espagnol Miguel Cabanellas : « la nation espagnole n’oubliera jamais l’amitié et le soutien moral apporté par l’Allemagne. Votre leader et votre nation doivent monter la garde contre le bolchevisme à l’Est. Nous ferons de même à l’Ouest ».
jeudi 17 septembre
Le journaliste socialiste et militant de la paix français Jean Jaurès, assassiné en juillet 1914, est vengé : son meurtrier, Raoul Villain, a été fusillé sur l’île d’Ibiza par des anarchistes espagnols.
vendredi 18 septembre
Le présidium de l’Internationale communiste se réunit à Moscou : approbation de l’envoi en Espagne des Brigades internationales.
vendredi 25 septembre
Intervenant à l’assemblée de la Société des Nations, le délégué espagnol Julio Álvarez del Vayo déclare que l’accord de non-intervention conclu par les Etats européens entraîne « un blocus du gouvernement légal » d’Espagne. Il assure que les rebelles nationalistes auraient déjà perdu la guerre s’ils n’avaient pas reçu une importante aide de l’étranger. Il ajoute que « le sol ensanglanté de l’Espagne est déjà le champ de bataille d’une guerre mondiale » et que les guerres futures n’opposeront pas des Etats mais deux visions du monde, « la démocratie et l’oppression ».
Les nationalistes bombardent la ville basque de Durango : 12 morts. En représailles, 22 prisonniers sont exécutés.
Pour la première fois, un trimoteur Junkers Ju 52 est abattu en Espagne. L’appareil allemand a été attaqué par un chasseur Loire 46 de fabrication française.
dimanche 27 septembre
Les troupes nationalistes du sud, marchant vers Madrid, délivrent l'Alcazar de Tolède, qui résistait depuis plus de deux mois (chef : le colonel José Moscardo).
mardi 29 septembre
L’Italie a livré aux nationalistes espagnols treize chenillettes (véhicule de combat chenillé légèrement armé et blindé).
mercredi 30 septembre
Fin du pont aérien allemand organisé depuis la fin juillet entre le Maroc espagnol et l’Espagne. En deux mois, 677 vols ont permis à 12 000 nationalistes de passer d’Afrique en Europe.
jeudi 1er octobre
A Burgos, Francisco Franco y Bahamonde est proclamé chef du gouvernement national et commandant en chef des forces nationalistes.
samedi 3 octobre
Remaniement ministériel républicain : pour la première fois, des anarchistes participent à un gouvernement. Ils sont quatre ministres.
dimanche 4 octobre
Une grande manifestation a réuni à Paris 100 000 militants de gauche en soutien à la République espagnole. Des affrontements avec les partisans des nationalistes ont éclaté dans les rues de la capitale.
mercredi 7 octobre
Formation d'un gouvernement autonome basque à Guernica avec comme président José Antonio Aguirre (ministres socialistes, républicains, communistes et nationalistes).
L’URSS a publié un ultimatum dans lequel les Soviétiques menacent de s’impliquer avec force dans la guerre civile espagnole, auprès des républicains, si les Allemands, les Italiens et les Portugais ne mettent pas fin à l’aide apportée aux nationalistes. Au même moment, des troupes allemandes débarquent en Espagne avec des tanks et des canons anti-chars.
jeudi 8 octobre
Berlin dénonce l’hypocrisie de Moscou, qui accuserait les autres Etats de faire ce que les Soviétiques feraient depuis longtemps. L’Allemagne continue à nier d’envoyer du matériel militaire et des avions en Espagne.
Création de la première Junte de défense de Madrid.
vendredi 9 octobre
Le Comité européen pour la neutralité dans la guerre d’Espagne réunit à Londres les représentants de 27 pays. Les débats sont rapidement bloqués, laissant place aux accusations et invectives. Les nations se séparent sans décider d’une prochaine rencontre.
lundi 12 octobre
Envoyé par Moscou aux républicains espagnols, un chargement de 50 chars T-26 et quelques véhicules blindés BA-3 débarque dans le port de Carthagène.
mardi 13 octobre
Les premiers chasseurs soviétiques Polikarpov I-15 fournis par Moscou aux républicains arrivent en Espagne.
vendredi 16 octobre
Dans les Asturies, les forces nationalistes venues de Galice entrent dans Oviedo et font leur jonction avec les insurgés du colonel Aranda, assiégés depuis trois mois.
samedi 17 octobre
Après trois mois de combats, les républicains doivent abandonner le siège d’Oviedo. Depuis le 19 juillet, les républicains déplorent 5 000 morts, blessés et disparus, contre 2 000 tués, blessés et disparus pour les nationalistes.
jeudi 22 octobre
La Generalitat de Catalogne vote la création du Musée maritime de Barcelone (dont l’ouverture n’aura lieu qu’après la fin de la guerre civile, en 1941).
vendredi 23 octobre
Accusant l’Allemagne, l’Italie et le Portugal d’avoir violé le pacte, Moscou annonce aux Comité européen de non-intervention en Espagne que l’Union soviétique ne se considère plus engagée par l’accord de neutralité. Au même moment, Hitler ordonne de mettre sur pied une Légion Condor chargée de partir se battre aux côtés des nationalistes.
dimanche 25 octobre
510 tonnes d’or appartenant aux réserves de la Banque d’Espagne (« l’or de Moscou ») embarquent dans le port de Carthagène à destination d’Odessa.
Le paquebot espagnol Cristóbal Colón s’est échoué sur un récif des Bermudes (malgré les efforts pour le renflouer le navire sera perdu).
jeudi 29 octobre
Première entrée en action des avions soviétiques dans la guerre d’Espagne : des Tupolev SB-2 ont décollé de la base d’Alcantarilla pour aller bombarder Séville avec d’autres appareils espagnols. Le jour même, les nationalistes lancent une grande campagne de bombardement de Madrid.
en octobre
La République espagnole accorde l'autonomie aux trois provinces basques pour s'assurer le soutien des Basques.
dimanche 1er novembre
Arrivée à Madrid de la première brigade internationale, commandée par le Hongrois Kleber.
mardi 3 novembre
Les chasseurs soviétiques Polikarpov I-15 et I-16 effectuent leurs premières missions dans la guerre d’Espagne. Grâce à leur supériorité, ces appareils apportent un net avantage aérien aux républicains contre les nationalistes : ils ont repoussé des chasseurs italiens Fiat CR.32 qui escortaient des avions allemands Ju 52 en mission de bombardement au-dessus de Madrid.
mercredi 4 novembre
Des chasseurs soviétiques entrent en action pour la première fois dans la guerre civile espagnole.
Le syndicaliste anarchiste Joan Peiro devient ministre de l’Industrie.
vendredi 6 novembre
En raison des menaces qui pèsent sur la ville, le gouvernement républicain qui Madrid pour s’installer à Valence. L'anarchiste Federica Montseny (31 ans) est nommée ministre de la Santé et des Affaires sociales dans le gouvernement républicain de Largo Caballero.
Les premiers éléments de la Légion Condor commencent à quitter l’Allemagne pour rejoindre Séville.
samedi 7 novembre
Début de la bataille de Madrid.
L’écrivain réactionnaire Ramiro de Maeztu y Whitney (60 ans) est fusillé par les républicains à Madrid.
dimanche 8 novembre
Le Guatemala et le Salvador reconnaissent le régime nationaliste espagnol de Franco.
mardi 10 novembre
Le Comité européen sur la non-intervention conclut qu’il n’y a aucune preuve d’une quelconque intervention étrangère dans la guerre civile espagnole !
dimanche 15 novembre
La Légion Condor entre pour la première fois en action en Espagne, en soutien aux forces nationalistes attaquant Madrid.
mercredi 18 novembre
L'Allemagne (nazie) et l'Italie (fasciste) reconnaissent Franco et le gouvernement nationaliste de Burgos, et intensifient leur aide.
vendredi 20 novembre
Juan Antonio Primo de Rivera, chef de la Phalange, est exécuté par les Républicains à Alicante.
dimanche 22 novembre
Des torpilles du sous-marin italien Evangelista Torricelli ont gravement endommagé le croiseur républicain Miguel de Cervantes à l’ancre dans le port de Carthagène (les réparations dureront jusqu’en 1938).
Le gouvernement français annonce qu’il ne vendra des avions à aucun des deux camps en guerre en Espagne.
lundi 23 novembre
Le département d’Etat a annoncé la fermeture de l’ambassade américaine à Madrid. Les services consulaires seront transférés à Valence.
mardi 24 novembre
Suite à la reconnaissance des nationalistes par les gouvernements de Berlin et de Rome, le régime républicain espagnol saisit les ambassades allemandes et italiennes à Madrid.
jeudi 26 novembre
L’Albanie reconnaît le régime nationaliste espagnol de Franco.
vendredi 27 novembre
Le gouvernement républicain espagnol invoque l’article 11 du Pacte de la Société des Nations, qui stipule que tout membre de l’organisation touchée par la guerre peut réclamer une réunion du Conseil.
nuit du vendredi 27 au samedi 28 novembre
Les sous-marins U-33 et U-34 franchissent le détroit de Gibraltar et pénètrent en Méditerranée. Le premier submersible patrouillera au large d’Alicante, le second dans les parages de Carthagène.
samedi 28 novembre
Franco et l’ambassadeur italien en Espagne, Filippo Anfuso, ont signé le protocole secret de Salamanque d’assistance et d’amitié mutuelle : après avoir déjà fourni 24 chasseurs, 19 bombardiers et plusieurs appareils de reconnaissance, le gouvernement italien enverra également 14 000 hommes se battre aux côtés des nationalistes avant le mois de janvier 1937.
en novembre
En Espagne, les volontaires allemands de la brigade Thälmann combattent aux côtés des républicains espagnols pour la défense de Madrid.
mardi 1er décembre
5 000 Allemands débarquent à Cadix pour combattre avec les troupes nationalistes.
jeudi 3 décembre
Décès de l’évêque de Barcelone Mgr Manuel Irurita, à l’âge de 60 ans.
mercredi 9 décembre
Un Douglas DC-2 de la compagnie néerlandaise KLM s’est écrasé au sol quelques instants après son décollage, en plein brouillard, de l’aéroport anglais de Croydon à destination d’Amsterdam. Il y a 15 morts sur les 17 personnes présentes à bord de l’appareil. Parmi les victimes figurent deux importantes personnalités européennes : l’amiral et ancien Premier ministre suédois (1906-1911 et 1928-1930) Arvid Lindman (74 ans) et le célèbre ingénieur aéronautique espagnol Juan de la Cierva (41 ans). Le crash serait du à une erreur du pilote.
samedi 12 décembre
Opération « Ursula » : le sous-marin allemand U-34 a coulé le submersible républicain espagnol C-3 au sud-est de Malaga. 39 des 41 membres d’équipage ont été tués.
Après quatre années de travaux, le pont levant de Deusto est inauguré à Bilbao (détruit en 1937 et reconstruit de 1938 à 1939).
lundi 14 décembre
Le cargo soviétique Komsomol a été coulé par le croiseur nationaliste Canarias alors qu’il sortait du port de Valence.
mardi 15 décembre
La Brigade irlandaise arrive à Algésiras.
nuit du mercredi 16 au jeudi 17 décembre
Originaire d’Achill Island, Tommy Patten est le premier Irlandais et le premier anglophone tué dans les rangs des Brigades internationales en lutte contre le franquisme. Il est tombé à Boadilla del Monte lors de la défense de Madrid. Il avait 26 ans (73 autres Irlandais trouveront la mort durant la guerre d’Espagne).
vendredi 18 décembre
Intervenant à la Chambre des Communes, le ministre britannique des Affaires étrangères a déclaré que 5 000 masques à gaz avaient été vendus aux républicains espagnols. Anthony Eden a ajouté que cet équipement, considéré comme du « matériel médicale » et non du matériel militaire », est également disponible au même prix pour les troupes nationalistes de Franco.
lundi 21 décembre
Le magazine Time révèle que six aviateurs américains ont quitté les Etats-Unis à bord du paquebot Normandie pour rejoindre en Espagne Bert Acosta afin de combattre aux côtés des républicains (les membres de la Yankee Squadron seront payés 1 500 dollars par mois, plus 21 000 dollars par appareil nationaliste abattu).
mercredi 23 décembre
Débarquement à Cadix des premiers éléments italiens de la Corpo Truppe Volontarie, la force armée envoyée par Rome en soutien aux nationalistes espagnols.
jeudi 24 décembre
Dans son message traditionnel de Noël, adressé depuis son lit (le souverain pontife est malade), le pape Pie XI dénonce la guerre civile espagnole comme « une nouvelle menace plus inquiétante que jamais pour le monde et surtout pour l’Europe et la civilisation chrétienne ».
Soupçonné de transporter du matériel de contrebande, le navire marchand allemand Palos est intercepté et capturé par une vedette de gardes-côtes espagnols.
samedi 26 décembre
Le premier contingent de la Brigade Abraham Lincoln embarque secrètement à New York à bord du paquebot Normandie pour aller se battre en Espagne contre les nationalistes de Franco. Un grand nombre de ses membres sont des officiels du Parti communiste américain, ou affilés à d’autres organisations socialistes et anarchistes.
dimanche 27 décembre
Malgré les menaces de représailles allemandes, le gouvernement républicain espagnol décide de garder le cargo Palos.
lundi 28 décembre
Berlin ordonne le déploiement une flotte de torpilleurs afin de protéger les navires allemands naviguant dans le golfe de Gascogne.
Membre des Brigades internationales, le poète communiste anglais Rupert John Cornford a été tué dans des combats contre les nationalistes espagnols à Lopera, près de Cordoue. Il avait 21 ans.
mardi 29 décembre
Le gouvernement républicain espagnol libère le Palos mais conserve une partie de sa cargaison.
jeudi 31 décembre
Décès à Salamanque du philosophe, romancier et poète Miguel de Unamuno, à l’âge de 72 ans.
1937
vendredi 8 janvier
Embargo sur les armes des Etats-Unis à destination de l’Espagne.
dimanche 10 janvier
La France a massé des troupes au Maroc français, menaçant d’occuper la zone espagnole si les nationalistes refusent de chasser rapidement les Allemands signalés sur le territoire. Paris craint que Berlin n’y déploie des forces armées sous couvert de « volontaires » en vue d’une attaque surprise contre le Maroc français.
Le gouvernement britannique interdit à ses citoyens d’aller combattre en Espagne.
lundi 11 janvier
Hitler assure à Paris que l’Allemagne n’a pas l’intention de s’emparer du Maroc français.
mardi 12 janvier
Selon un journaliste britannique, le port espagnol de Melilla, sous contrôle des nationalistes dans le nord du Maroc, devient une base pour les sous-marins allemands.
vendredi 15 janvier
En France, la Chambre des députés a voté à l’unanimité pour donner au Premier ministre Léon Blum le pouvoir d’arrêter le flux de volontaires français ou traversant le pays pour aller combattre dans la guerre civile espagnole.
mardi 19 janvier
Premières émissions de la radio nationale de Salamanque.
jeudi 21 janvier
La France impose un embargo sur les armes et les volontaires pour la guerre civile espagnole.
samedi 23 janvier
19 personnes liées à la Confédération nationale du travail (CNT) ont été fusillées par les nationalistes.
de janvier à février
Echec de l'encerclement de Madrid par le sud (vallée du Jarama).
mercredi 3 février
Début de la bataille de Malaga : les troupes nationalistes (15 000 Espagnols, 5 000 Chemises noires italiennes, une centaine d’avions italiens et trois croiseurs nationalistes, une forte artillerie et des chars d’assaut) de Gonzalo Queipo de Llano attaquent par l’ouest (Ronda) le bastion républicain andalou, défendu par 40 000 miliciens et seulement 16 pièces d’artillerie, sous les ordres du colonel Villalba.
Un discours de José Antonio est censuré par le secrétariat à la Propagande. Le pouvoir entend museler une jeunesse phalangiste jugée trop indocile.
samedi 6 février
Début de la bataille de la vallée du Jarama, à l’est de Madrid.
Succès décisif des nationalistes et des Italiens dans la bataille de Malaga : les hauteurs dominant la ville sont prises par les troupes de Queipo de Llano. Le colonel républicain Villalba ordonne d’évacuer la ville vers Almeria.
lundi 8 février
L’armée nationaliste du Sud de Queipo de Llano et les Chemises noires italiennes entre dans Malaga. Les républicains qui ont réussi à s’échapper, dont des femmes et des enfants, sont bombardés sur la route d’Almeria par l’aviation italienne et les navires nationalistes. En cinq jours de combats, les troupes de Franco n’ont subi que de faibles pertes, les Italiens 74 tués, 221 blessés et 2 disparus, tandis que le bilan est très lourd du côté des vaincus avec de 5 000 à 7 000 morts (plus 4 000 fusillés après la prise de la ville).
mercredi 10 février
Le capitaine Henri Bonneville de Marsangy, commandant des Français alliés de Franco (bandera Jeanne d’Arc : 500 hommes), est tué à Llanes, dans les Asturies.
mardi 16 février
Des phalangistes brûlent des urnes à Séville et à Cordoue pour fêter l’anniversaire des élections de 1936.
L’Allemagne, l’URSS, la Grande-Bretagne, l’Italie et 23 autres puissances s’engagent à ne plus envoyer d’aide militaire en Espagne.
dimanche 21 février
Le Comité de non-intervention de la Société des nations interdit aux volontaires étrangers de combattre dans la guerre d’Espagne.
samedi 27 février
Les républicains remportent la bataille de la vallée du Jarama.
lundi 1er mars
Les ambassadeurs envoyés par l’Allemagne et l’Italie aux nationalistes espagnols présentent leurs lettres de créance au général Franco, à Salamanque.
lundi 8 mars
Début de la bataille de Guadalajara engagée par les nationalistes au nord-est de Madrid pour prendre en tenaille la capitale républicaine : après 30 minutes d’intense pilonnage des lignes ennemies, le corps expéditionnaire italien du général Mario Roatta, soutenu par les forces nationalistes de José Moscardó Ituarte (en tout 45 000 hommes, 270 canons, 140 blindés et 62 avions) lance l’assaut contre la 12e division du colonel Lacalle (20 000 hommes, 45 canons), 70 blindés et 80 avions. A la fin de la journée, les nationalistes ont avancé d’une dizaine de kilomètres, prenant les villages de Mirabueno, Alaminos et Castejon.
vendredi 12 mars
Contre-offensive républicaine dans la bataille de Guadalajara, obligeant les forces nationalistes et italiennes à se replier, reprenant les villes perdues une à une et s’emparant de très nombreux prisonniers. C’est une défaite à la fois militaire et politique pour les Italiens.
mardi 23 mars
Les républicains remportent leur dernière grande victoire de la guerre à la bataille de Guadalajara. Ayant échoué à boucler l’encerclement de Madrid par le Nord, les Italiens déplorent de lourdes pertes (1 000 morts, 2 500 blessés, 800 disparus, 500 prisonniers, 25 canons, 10 mortiers, 85 mitrailleuses, 67 canons) et leurs alliés nationalistes 400 tués ou blessés. Côté républicain les pertes sont de 6 500 morts ou blessés et 900 prisonniers). Suite à cet échec, Franco décide de concentrer les efforts nationalistes au nord.
dimanche 28 mars
Dimanche de Pâques.
mardi 30 mars
Début de l'offensive nationaliste contre la zone républicaine nord.
mercredi 31 mars
Le général nationaliste Emilio Mola ordonne une attaque générale sur le front nord. A 8 h 30 du matin, 5 bombardiers et 9 chasseurs attaquent la ville basque de Durango, détruisant notamment l’église de Santa Maria (et son marché) et le collège des jésuites. A 17 h 45, la ville est de nouveau la cible de 8 bombardiers et 15 chasseurs.
jeudi 1er avril
En réponse à un raid républicain contre Cordoue, la Légion Condor a bombardé la ville de Jaén : 159 personnes ont été tuées et 280 autres blessées. Les autorités de la ville exercent aussitôt des représailles contre les prisonniers nationalistes détenus dans la cité : 128 nationalistes sont exécutés dans le cimetière de Mancha Real.
Le petit village catalan de Bot capitule.
lundi 19 avril
Franco réunit diverses organisations nationalistes (Phalange, JONS, traditionalistes carlistes) au sein d’un parti unique, la Phalange Espagnole Traditionaliste et des Juntes d'Offensive Nationale-Syndicaliste (FET y de las JONS), dont il devient le chef.
Chute du gouvernement républicain de Bilbao.
lundi 26 avril
Vers 16 h 30, les aviations allemandes (légion Condor de Wolfram von Richthofen : 4 bombardiers Heinkel 111, 23 Junkers Ju 52, 1 Dornier Do 17, protégés par 16 chasseurs) et italiennes (Aviazione Legionaria : 3 bombardiers Savoia-Marchetti SM.81 et 10 chasseurs) ont mené un raid de bombardement sur la ville basque de Guernica : environ 1 600 morts, près de 900 blessés et les trois quarts de la ville détruits. 50 tonnes de bombes incendiaires et à fragmentation ont été larguées pour tenter surtout de détruire le pont Renteria, mais celui-ci n’a pas endommagé.
mercredi 28 avril
A l’issue d’ultimes combats, le Tercio de Montejurra enlève aux républicains la ville basque de Durango.
vendredi 30 avril
Le vieux cuirassé dreadnought España (anciennement Alfonso XIII), lancé en 1913, coule au large de Santander après avoir sauté sur une mine. La majorité de l’équipage est récupérée par le destroyer Velasco (cinq marins manquent à l’appel). L’aviation républicaine a attaqué le navire qui coulait.
du dimanche 2 au jeudi 6 mai
Insurrection ouvrière anarchiste à Barcelone. La répression contre les anarchistes et les trotskistes fait entre 400 et 500 morts et 1 000 blessés.
vendredi 7 mai
Les premiers convois de réfugiés espagnols en provenance de Bilbao (Pays basque) débarquent à Pauillac, en Gironde.
samedi 8 mai
Après deux semaines de voyage au fond de la cale d’un rafiot à pavillon panaméen, l’oberleutnant Adolf Galland débarque à El Ferrol, dans le nord-ouest de l’Espagne. L’officier allemand prend le commandement de la troisième escadrille de chasse (dite « Mickey Mouse ») de la Légion Condor. Equipée de biplans Heinkel He 51, celle-ci a été envoyée par Hitler pour aider les nationalistes de Franco.
lundi 10 mai
Instauration de la censure de la presse à Barcelone.
samedi 15 mai
Les « Journées » de Barcelone entraînent la démission des ministres communistes du gouvernement républicain.
lundi 17 mai
Démission du cabinet Largo Caballero. Celui-ci est remplacé à la tête du gouvernement républicain par son ministre des Finances Juan Negrin, qu forme un ministère sans la participation du CNT. Le ministre anarchiste de la Justice Juan Garcia Olivier quitte le cabinet.
Le capitaine et aviateur nationaliste Joaquin Garcia Morato est décoré de l’ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand (Laureada de San Fernando) en récompense de ses nombreuses victoires dans le ciel d’Espagne.
vendredi 21 mai
Alors qu’il se trouvait en réparation à Carthagène, le cuirassé dreadnought républicain Jaime Ier est touché par trois bombes nationalistes, qui font quelques dommages.
dimanche 30 mai
Le navire Ciudad de Barcelona est torpillé.
jeudi 3 juin
Le général nationaliste Emilio Mola, général en chef du Nord et seul rival possible de Franco, a trouvé la mort dans un accident aérien alors qu’il se rendait sur le front de Ségovie. Les mauvaises conditions atmosphériques seraient à l’origine de cet accident qui s’est produit près d’Alcocero, au nord-est de Burgos.
lundi 7 juin
« Los Niños de Morelia » : plus de 500 enfants fuyant la guerre civile espagnole arrivent dans le port mexicain de Veracruz.
mardi 15 juin
La 1re Brigade nationaliste de Navarre s’empare de la localité de Galdakao (Biscaye).
jeudi 17 juin
Une explosion suivie d’un incendie se produisent à bord du cuirassé républicain Jaime Ier, à quai à Carthagène. Un sabotage est suspecté. Le navire coule (il sera renfloué mais ne reprendra jamais du service et sera détruit en 1941).
vendredi 18 juin
Inauguré en décembre 1936, le pont levant de Deusto est détruit à Bilbao afin d’assurer la défense de la ville.
samedi 19 juin
Prise de Bilbao par les troupes franquistes.
en juin
Le gouvernement républicain se réfugie à Barcelone.
L'officier de marine Carrero Blanco se rallie aux forces navales franquistes du golfe de Biscaye.
mardi 6 juillet
Début de la bataille de Brunete dans le secteur de Madrid : Sous les ordres du général Miaja, les républicains (85 000 soldats, 200 pièces d’artillerie, 130 tanks, 40 chars blindés et 135 avions) lancent une contre-offensive à 25 km à l’ouest de la capitale espagnole afin de diminuer la pression des nationalistes. Ceux-ci, commandés par le général Varela, sont au nombre de 65 000 hommes et 200 avions, plus 80 appareils de la Légion Condor.
vendredi 9 juillet
Le communiste afro-américain Oliver Law a été tué alors qu’il menait à l’assaut ses hommes de la Brigade Abraham Lincoln à Villaviciosa de Odón, à l’ouest de Madrid. Il avait 36 ans.
lundi 12 juillet
Commandée par le gouvernement républicain de Francisco Largo Caballero, la toile cubiste Guernica de Pablo Picasso est présentée pour la première fois au public, dans le pavillon espagnol de l’Exposition universelle Paris. L’œuvre fait face à la Fontaine de Mercure d’Alexander Calder et voisinne le Faucheur de Joan Miro.
jeudi 22 juillet
Le Mexique accueille 300 enfants de républicains espagnols.
vendredi 24 juillet
L’offensive républicaine sur Brunete est à bout de souffle : grâce à des chars allemands, la 13e division nationaliste brisent les lignes républicaines et reprend la ville de Brunete.
dimanche 25 juillet
Fin de la bataille de Brunete à l’ouest de Madrid. Longtemps victorieux, les républicains doivent se retirer et abandonner une partie du territoire conquis depuis le 6 juillet après avoir subi de lourdes pertes. En 19 jours, les républicains ont perdu 20 000 hommes et entre 60 et 100 avions, les nationalistes 17 000 hommes et entre 25 et 65 avions. Couvrant la retraite républicaine après la bataille, la photographe allemande antifasciste Gerda Taro a été grièvement blessée : un char républicain est entré en collision avec le véhicule qui la transportait, ainsi que des soldats blessés.
lundi 26 juillet
Gerda Taro a succombé à ses blessures à l’hôpital madrilène de l’Escurial. Agée seulement de 26 ans, elle est la première femme photographe tuée au combat.
vendredi 6 août
Bombardement de Madrid par l’artillerie nationaliste.
mardi 10 août
Les évêques espagnols ont publié une lettre sur l’importance de la « croisade nationale » contre le gouvernement républicain.
La Seconde République dissout le Conseil régional de défense d’Aragon.
Décès du cardinal Eustaquio Ilundain. Agé de 74 ans, il était archevêque de Séville depuis 1920.
samedi 14 août
Reprise de l'offensive nationaliste.
lundi 23 août
A Santona, l'armée basque est battue devant les Italiens.
mardi 24 août
Début des combats de Belchite, enclave nationaliste située en Aragon, à 50 kilomètres au sud de Saragosse. Les républicains cherchent à soulager leur front Nord en créant une diversion.
mercredi 25 août
Création d’un Service national du blé en zone nationaliste.
jeudi 26 août
Les nationalistes prennent Santander.
dimanche 5 septembre
Les nationalistes s’emparent de la cité portuaire de Llanes, dans les Asturies.
mardi 7 septembre
Fin de la bataille de Belchite : 6 000 défenseurs nationalistes ont été tués en deux semaines et 3 000 fait prisonniers.
vendredi 10 septembre
Conférence de Nyon (Suisse) réunissant à la demande de la France et du Royaume-Uni sept autres pays Menés par (Bulgarie, Egypte, Grèce, Roumanie, Turquie, URSS, Yougoslavie) pour faire face à la piraterie en Méditerranée. Ce sommet a été convoqué en partie parce que l’Italie - qui n’est pas nommée - mène une guerre sous-marine à outrance, en particulier destinée à faire pression sur la politique de « non-intervention » dans la guerre d’Espagne de certaines nations.
mardi 14 septembre
Clôture de la conférence de Nyon : signature d’un accord comportant des plans pour contre-attaquer les sous-marins pirates. Des patrouilles navales seront mises en place : le Royaume-Uni et la France patrouillant dans l’ensemble de la mer Méditerranée, notamment à l’ouest, et les autres signataires patrouillant dans leurs propres eaux. L’Italie est autorisée à adhérer à l'accord à patrouiller en mer Tyrrhénienne si elle le souhaite.
Ancien archevêque de Tolède (1927-1931), le cardinal Pedro Segura (56 ans) est nommé archevêque de Séville.
vendredi 17 septembre
Trois jours après l’accord de Nyon sur les sous-marins pirates, un second est conclu avec des dispositions similaires pour les navires de surface.
jeudi 23 septembre
Le baron von Stohrer remplace Faupel comme ambassadeur d’Allemagne auprès du gouvernement nationaliste de Burgos.
jeudi 21 octobre
Prise de Gijón par les troupes de Franco : toute la côte espagnole du nord-ouest est soumise au contrôle des troupes nationalistes. Les républicains se rendent en masse.
mercredi 27 octobre
Devant l’avance nationaliste, les forces républicaines de la région de Gijón mettent le feu aux réserves de pétrole, en prélude à leur retraite ;
vendredi 5 novembre
35 000 partisans républicains sont massacrés à Piedrafita de Babia, près de León.
dimanche 28 novembre
Match amical de football : au stade de Balaidos, à Vigo, une sélection espagnole (non officielle) a été battue par le Portugal deux buts à un, devant 50 000 spectateurs. C’est la première fois que les footballeurs portugais s’imposent face à leurs voisins ibériques.
mercredi 1er décembre
Le Japon reconnaît le régime de Franco.
mercredi 8 décembre
Constitution en Espagne d'un Comité socialo-communiste de lutte contre le fascisme : un appel est lancé pour la réalisation de l'unité au sommet.
mercredi 15 décembre
Offensive républicaine sur Teruel, défendu par le colonel nationaliste Rey d’Harcourt : Franco déplace ses réserves.
1938
samedi 1er janvier
A Teruel, le couvent de Santa Clara tombe aux mains des républicains.
mercredi 5 janvier
Naissance à Rome du futur roi d'Espagne Juan Carlos Ier, fils du comte de Barcelone don Juan de Bourbon y Battenberg et de Maria de Borbon y Orleans, et petit-fils d'Alphonse XIII.
samedi 8 janvier
Victoire républicaine à Teruel ; reddition du colonel nationaliste Rey d'Harcourt.
samedi 22 janvier
Evêque de Zamora depuis 1929, Mgr Manuel Arce (58 ans) est nommé à la tête du diocèse d’Oviedo.
mardi 25 janvier
Une grande et brillante aurore boréale est visible dans la nuit étoilée européenne jusqu’à Gibraltar.
dimanche 30 janvier
Match amical de football : au stade José Manuel Soares, à Lisbonne, le Portugal a battu une sélection espagnole non officielle un but à zéro, devant 25 000 spectateurs.
dimanche 30 janvier ou mardi 1er février
Installation du premier gouvernement nationaliste. Il compte douze ministres, dont Serrano Suner, le comte Jordana et les généraux Davila et Martinez Anido.
mardi 1er février
Fin de Radio-Séville, animée par Queipo de Llano. Sa liberté de ton agaçait certains éléments conservateurs.
vendredi 4 février
Evêque de Tui depuis 1930, Mgr Antonio Garcia y Garcia (57 ans) est nommé à la tête de l’archevêché de Valladolid.
mardi 8 février
Victoire nationaliste sur l'Alfanbra, au nord de Teruel : 20 000 prisonniers.
jeudi 17 février
Franco attaque en Aragon.
mardi 22 février
Victoire des troupes nationalistes qui reprennent Teruel aux républicains.
L’Allemagne et l’Italie font savoir qu’elles sont d’accord avec la proposition britannique concernant le retrait des volontaires étrangers engagés dans la guerre civile espagnole.
mercredi 9 mars
Percée des lignes républicaines au sud de l'Ebre.
La charte du travail, inspirée par Ramon Serrano Suñer, le beau-frère de Franco, est promulguée à Burgos par les nationalistes.
du mercredi 16 au jeudi 17 mars
L’aviation italienne, qui soutient les forces nationalistes, débute le bombardement de Barcelone en effectuant 15 raids : 1 300 morts et plus de 2 000 blessés.
dimanche 3 avril
Les nationalistes s’emparent de Lérida.
mardi 5 avril
Franco abolit la généralité de Catalogne.
mardi 12 avril
Près de Barcelone, le commissaire général républicain italien Luigi Gallo annonce que le château de Castelldefels servira de prison pour les soldats des Brigades internationales auteurs de forfaits. 265 prisonniers y seront transférés et 60 d’entre eux seront sommairement exécutés à leur arrivée sur ordre du commandant communiste croate Milan Copic, juste pour faire de la place…
vendredi 15 avril
Les nationalistes sont à Vinaroz, sur l’embouchure de l’Ebre : la zone républicaine de l'est est coupée en deux.
samedi 16 avril
Londres et Rome signent un accord, par lequel les Britanniques reconnaissent la possession de l’Ethiopie par l’Italie en échange du retrait de la guerre d’Espagne des troupes italiennes.
dimanche 17 avril
Dimanche de Pâques.
en avril
Le corps expéditionnaire italien du général Berti, engagé en Espagne, remporte sur le front d’Aragon une nouvelle victoire en arrivant sur l’Ebre. Les divisions Littorio, Flamme noire et Flèche noire ont eu raison de l’héroïque résistance des troupes républicaines.
mardi 3 mai
Le décret républicain de 1932 sur la dissolution de la Compagnie de Jésus est abrogé par le gouvernement rebelle de Burgos. Les jésuites sont à nouveau autorisés en Espagne.
mercredi 4 mai
Le Vatican reconnaît le gouvernement de Burgos de Franco comme le seul gouvernement espagnol légitime.
vendredi 13 mai
Le gouvernement nationaliste crée la magistrature du travail afin de donner aux conflits du monde du travail une administration judiciaire spécialisée.
dimanche 22 mai
L’une des plus grandes évasions de l’histoire espagnole s’est déroulée près de Pampelune : 792 détenus ont réussi à s’échapper du fort Alfonso XII (à 6 km au nord de la ville) mais la chasse à l’homme lancée par les autorités nationalistes est particulièrement efficace et sanglante. 585 évadés seront rattrapés et 211 tués ; seulement 3 parviendront à gagner la frontière française. 14 prisonniers considérés comme les chefs de l’évasion seront condamnés à mort. Les évadés ramenés au fort sont laissés à mourir de faim et de maladie.
mercredi 25 mai
A 11 heures du matin, des avions italiens Savoia ont bombardé la zone du marché couvert d’Alicante : 90 bombes ont causé la mort de 313 personnes, en grande majorité des femmes et des enfants.
jeudi 26 mai
La guerre civile espagnole déborde en France : un bimoteur allemand a bombardé le petit port de Cerbère, dans les Pyrénées-Orientales, faisant plusieurs blessés.
mardi 31 mai
Des avions italiens ont largué 60 bombes de 100 kilos sur la ville de Granollers, à 20 km au nord de Barcelone : 224 personnes ont été tuées (surtout des enfants) et 161 blessées.
en mai
Séparation de la chambre de commerce en deux.
mardi 28 juin
Un accord de non-ingérence est signé à Genève entre la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie et l’Union soviétique. Les quatre premiers pays acceptent de payer chacun un cinquième des frais du départ d’Espagne des volontaires des brigades internationales ; le gouvernement républicain retirera du front les troupes étrangères dans le plus bref délai possible. Les Français y ont été quelque 10 000, environ 5 000 pour les Italiens et les Allemands, plus de 3 000 pour les Américains, les Tchèques et les Britanniques plus de 2 000, les Yougoslaves, Canadiens et Autrichiens plus de 1 000. Suisses, Irlandais, Cubains et représentants de bien d’autres pays y ont participé.
mardi 5 juillet
Le Comité de non-intervention se met d’accord sur plan d’évacuation de tous les combattants étrangers de la guerre d’Espagne. Si cet accord est respecté par la majorité des volontaires, notamment anglais et américains, il est complètement ignoré par les gouvernements allemands et italiens.
Une loi étend la peine de mort aux délits de droits commun. Abolie en 1932, la peine capitale avait été rétablie en 1934 pour les crimes de terrorisme et de banditisme.
lundi 18 juillet
A l’occasion du deuxième anniversaire du début de la guerre civile, le président républicain Manuel Azaña prononce à la mairie de Barcelone le discours « Paix, Miséricorde et Pardon » (Paz, piedad y perdón). En 13 points, il appelle à la réconciliation nationale et à la reconstruction.
Franco devient capitaine général.
samedi 23 juillet
En Estrémadure, à 85 km à l’est de Mérida, la 112e division nationaliste du général Queipo de Llano s’empare de la place Castuera.
lundi 25 juillet
Début de la bataille de l’Ebre : avec les corps d’armée n°5 (sous les ordres d’Enriquer Lister), n°12 (Etelvino Vega) et n°15 (Manuel Tagüeña), une grande armée républicaine (100 000 hommes, environ 150 avions) lance une furieuse offensive contre les 98 000 franquistes (plus 400 avions et 200 pièces d’artillerie) du général Yagüe, sur le front de la basse vallée de l’Ebre, entre Tortosa et Mequinenza, au sud-est de Saragosse.
vendredi 29 juillet
L’offensive républicaine sur la basse vallée de l’Ebre atteint son avancée maximale.
jeudi 11 août
Le président du Conseil des ministres républicain Juan Negrín décrète la nationalisation des entreprises.
lundi 15 août
Fondation de la revue Norte, un mensuel théorique socialiste.
mercredi 24 août
Les nationalistes sont à 60 kilomètres de Valence.
jeudi 25 août
Contre-attaque républicaine dans la boucle de l'Ebre : Valence est dégagée.
mercredi 28 septembre
L'Espagne nationaliste a signé un accord de neutralité avec la France et la Grande-Bretagne avec réciprocité.
vendredi 30 septembre
Le célèbre tableau de Picasso, Guernica, dénonçant le bombardement de la ville basque espagnole du même nom par l’aviation allemande, arrive à Londres pour être exposé à la Whitechapel Art Gallery.
mardi 4 octobre
Conformément à l’accord du 5 juillet, les forces républicaines commencent l’évacuation des combattants étrangers.
lundi 10 octobre
Début du retrait des volontaires italiens dans la guerre civile espagnole.
mercredi 16 novembre
Victoire décisive des forces nationalistes dans la bataille de l’Ebre : les républicains sont obligés d’abandonner la rive droite du fleuve et les derniers soldats franchissent l’Ebre à 4 h 30 au niveau de Flix sous les ordres de Manuel Tagüeña. Le pont en fer est ensuite détruit à l’explosif. Depuis le début des combats le 25 juillet, 10 000 Républicains ont été tués, 34 000 blessés et 20 000 prisonniers (75 % des pertes des brigades internationales) ; 75 avions ont été abattus. Les pertes nationalistes sont de 6 500 morts, 30 000 blessés, 5 000 prisonniers et environ 50 avions abattus.
Le Royaume-Uni reconnaît officiellement le contrôle italien sur l’Ethiopie. En échange, Mussolini accepte de retirer d’Espagne 10 000 hommes de troupe.
vendredi 16 décembre
Le gouvernement de Franco restitue à l’ex-roi d’Espagne Alphonse XIII tous les droits civils et permet son retour en Espagne.
vendredi 23 décembre
Lancement d’une offensive nationaliste en Catalogne.
1939
jeudi 5 janvier
Le gouvernement républicain décrète la mobilisation des hommes de plus de 40 ans tout en appelant la classe 1922.
vendredi 6 janvier
Publication à Barcelone du 3096e et dernier numéro de L’Esquella de la Torratxa, un magazine satirique illustré en catalan, pro-républicain et anticlérical, créé en 1872.
vendredi 13 janvier
Le gouvernement belge décide de nouer des relations économiques avec le régime nationaliste espagnol de Franco.
samedi 14 janvier
Tarragone tombe aux mains des nationalistes.
samedi 21 janvier
Le général Rojo, chef de l’état-major républicain, communique à Juan Negrin que le front est rompu.
jeudi 26 janvier
Soutenues par les soldats italiens, les troupes nationalistes de Franco s’emparent de Barcelone.
fin janvier
Près d’un demi-million de personnes fuient la Catalogne vers la France.
vendredi 3 février
Le fasciste belge Léon Degrelle arrive à Burgos.
dimanche 5 février
Prise de Gérone ; le président républicain Azaña passe en France.
lundi 6 février
Juan Negrin se réfugie en France à son tour.
mercredi 8 février
Les nationalistes prennent Figueiras.
jeudi 9 février
Victorieuses des républicains, les troupes nationalistes espagnoles parviennent au col du Perthus. Francos contrôle désormais toute la frontière pyrénéenne.
vendredi 10 février
La frontière française est atteinte par les nationalistes en Catalogne.
samedi 11 février
Juan Negrin retourne à Madrid, qui redevient le siège officiel du gouvernement.
dimanche 12 février
A 60 km au sud de Valence, des avions italiens ont bombardé la ville de Játiva (Xativa), visant principalement la gare et ses environs alors qu’une foule nombreuse accueillait un convoi militaire républicain qui arrivait. On recense 129 morts et plus de 200 blessés, dont beaucoup de femmes et d’enfants.
lundi 13 février
Franco publie un décret « sur la procédure applicable aux délinquants politiques » : criminalisation rétroactive jusqu’en 1934 des activités considérées comme subversives par le régime nationaliste (la persécution des dissidents politiques, la « terreur blanche », fera des dizaines de milliers de morts).
mercredi 15 février
Le producteur de cinéma français G. Renault-Decker obtient l’autorisation du gouvernement espagnol du général Franco de tourner à Grenade un Christophe Colomb, dirigé par Abel Gance.
jeudi 16 février
Le républicain Negrin décide la résistance à outrance.
mercredi 22 février
Le grand poète espagnol Antonio Machado est mort à Collioure (à quelques kilomètres de la Catalogne espagnole). Il avait 64 ans.
samedi 25 février
Accords Bérard-Jordana établissant des relations de jure entre la France et le gouvernement nationaliste espagnol.
lundi 27 février
La France et la Grande-Bretagne reconnaissent le gouvernement du général Franco. La France nomme le maréchal Pétain comme ambassadeur en Espagne (jusqu'en juin).
mardi 28 février
Le président Azaña, réfugié à Paris, démissionne. Martinez Barrio ou Juan Négrin lui succède.
début mars
La République représente encore un tiers du territoire espagnol et 500 000 soldats, mais ceux-ci sont démoralisés et très mal équipés.
mardi 2 ou mercredi 17 mars
Le maréchal Pétain prend ses fonctions d'ambassadeur de France à Madrid.
vendredi 5 mars
A Madrid une junte dirigée par le général Miaja renverse Negrin.
La plus grande partie de la flotte républicaine quitte le port de Carthagène à la suite du soulèvement de la ville. Les navires prennent la direction de la Tunisie.
nuit du vendredi 5 au samedi 6 mars
Complot du colonel Segismundo Casado (républicain non-communiste, commandant du front de Madrid) qui attaque et désarme les communistes opposés à la reddition : 2 000 morts ; le président Negrin et le gouvernement de la République quittent l'Espagne. Le général Miaja, commandant en chef des républicains, dispose encore de 500 000 hommes.
jeudi 11 mars
La flotte républicaine espagnole qui a évacué Carthagène le 5 mars atteint la base navale française de Bizerte, en Tunisie, où elle demande l’asile politique. La majorité des équipages est internée.
Le nationaliste José Maria de Lequerica est nommé ambassadeur d’Espagne en France.
dimanche 14 mars
Les nationalistes font savoir que les républicains demandent une paix, qualifiée de honteuse.
mercredi 17 ou jeudi 18 mars
Signature du Pacte ibérique entre l'Espagne et le Portugal : non-agression et amitié.
dimanche 26 mars
Les nationalistes lancent l’offensive finale : 30 000 républicains sont rapidement faits prisonniers dans la Sierra Morena. La junte militaire de Madrid ordonne de cesser le combat et de déposer les armes.
lundi 27 mars
L'Espagne adhère au pacte antikommintern germano-italien.
mardi 28 mars
Des unités de la 1re armée nationaliste entrent dans Madrid par la route de la Casa de Campo à la Cité universitaire. Vers midi, la plupart des bâtiments officiels sont occupés. La capitale a été prise par quatre colonnes, les partisans de l'intérieur formant la cinquième colonne. Reddition des derniers communistes madrilènes devant Franco.
mercredi 29 mars
Les nationalistes occupent les places républicaines de Jaén, Cuenca, Albacete et Sagonte. 50 000 soldats républicains se rendent dans les différents ports qu’ils contrôlent en espérant - en vain - être évacués par les Français et les Britanniques.
jeudi 30 mars
La déroute républicaine s’achève avec la chute de Valence. Communiqué de victoire de Franco. Miaja quitte l'Espagne dans un avion français. Dans la soirée, les unités de la Division Littorio, commandées par le général Gambara, sont également entrées dans la ville d’Alicante, défilant ostentatoirement dans une ville « rouge » qui a résisté jusqu’au bout (la répression y sera très dure).
vendredi 31 mars
Les nationalistes s’emparent des derniers bastions républicains, à Almeria et Carthagène.
samedi 1er avril
Un communiqué officiel de l’armée nationaliste annonce la fin de la guerre civile : environ 636 000 morts en trois ans.
dimanche 2 avril
Le gouvernement américain établit des relations diplomatiques avec l’Espagne franquiste.
mardi 4 avril
Décès accidentel de l’un des héros nationalistes de la guerre civile. Le capitaine Joaquin Garcia Morato a trouvé la mort dans le crash de son Fiat CR.32 à Griñon, au sud-ouest de Madrid, alors qu’il effectuait des acrobaties à basse altitude pour les caméras. Agé de 38 ans, il était crédité de 40 victoires contre des appareils républicains.
samedi 8 avril
Début de la publication du journal Madrid, fondé par l’ancien député (CEDA) Juan Pujol Martinez. Le nouveau titre est installé dans les locaux du Heraldo de Madrid et de El Liberal, loués à Pujol en remerciement de son soutien au régime nationaliste (disparition du journal en 1971).
dimanche 9 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 4 mai
L’Espagne quitte la Société des Nations.
jeudi 5 mai
Condamné à mort par le régime nationaliste, le professeur et ancien député du Front populaire Eliseo Gomez Serrano est fusillé à Alicante. Il avait 49 ans.
Création au théâtre Poliorama de Barcelone de la pièce La santa hermandad, un drame d’Eduardo Marquina.
samedi 14 mai
Le rationnement est généralisé dans la zone nationale.
vendredi 19 mai
Un défilé de la victoire est organisé par les nationalistes à Madrid, sous la présidence du général Franco. Participation de la Légion Condor.
dimanche 22 mai
La Légion Condor (aviation allemande) évacue l'Espagne.
mardi 13 juin
Parti le 25 mai de Sète, le paquebot SS Sinaia, de la compagnie française Fabre, arrive à Veracruz où est débarqué le premier grand groupe de républicains espagnols exilé. Fuyant les camps d’internement français, ces 1 599 personnes (307 familles, dont 953 hommes) ont été invitées au Mexique par le président Cardenas.
mardi 18 juillet
Début à 10 km au sud du centre de Madrid, près de Getafe, des travaux de reconstruction du Cerro de los Angeles, une butte marquant le centre géographique de l’Espagne. Le site, qui comportait notamment une grande statue du Christ inaugurée en 1919, a été victime des combats de la guerre civile.
jeudi 27 juillet
La commission permanente des Tribunaux de la République Espagnole décide de dissoudre le Gouvernement en exil.
Près de Talavera de la Reina, un attentat a frappé la voiture du commandant Isaac Gabaldon, un membre important de la cinquième colonne madrilène en charge depuis plusieurs semaines de la répression contre les partisans de la République. Sa fille et son chauffeur sont également victimes. Le régime prend cet attentat comme motif pour frapper encore plus fort les milieux communistes.
dimanche 30 juillet
L’Espagne nationaliste récupère l’or espagnol détenu par la France.
samedi 5 août
Condamnés à mort la veille à la suite d’un procès sommaire et inique, 63 membres des Jeunesses socialistes unifiées (JSU) sont fusillés à Madrid, dans la prison de Las Ventas. Parmi les victimes figurent les « Treize Roses rouges », des jeunes filles âgées de 18 à 29 ans.
mardi 8 août
Une loi concentre tous les pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) entre les mains de Franco.
mercredi 9 août
Formation du second gouvernement franquiste.
vendredi 11 août
Le général Juan Yagüe (le « boucher de Badajoz ») devient ministre de l’Air dans le gouvernement du général Franco.
mardi 15 août
Des peintures rupestres préhistoriques ont été découvertes dans la Cueva de los Murciélagos, près de Jumilla, à 70 km au nord de Murcie.
mercredi 23 août
Pacte de non-agression germano-soviétique. Mussolini et Franco y sont très hostiles.
vendredi 1er septembre
L’Allemagne envahit la Pologne.
dimanche 3 septembre
La France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne : début de la Deuxième Guerre mondiale.
A l’initiative du poète Pablo Neruda, consul spécial du Chili, et des communistes locaux, le navire Winnipeg débarque à Valparaiso des réfugiés républicains de la guerre civile espagnole qui avaient embarqué en France.
mardi 5 septembre
Proclamation de la neutralité espagnole. Madrid dit regretter l’attaque lancée contre la Pologne catholique par les Allemands.
mardi 17 octobre
Exil en France de Lluis Companys, ancien gouverneur de la généralité de Catalogne.
mercredi 25 octobre
Réinauguration à Bilbao par les autorités franquistes du pont levant de Deusto, ouvert en 1936 et détruit dès 1937. L’ouvrage est baptisé Puente du Generalisimo en l’honneur de Franco (rebaptisé Deusto en 1979).
du lundi 20 au mercredi 29 novembre
Transfert des restes de José Antonio Primo de Rivera, à dos d’homme, d’Alicante à l’Escorial.
mercredi 29 novembre
L’Espagne ratifie un traité d’amitié avec l’Allemagne. Des clauses secrètes autorisent l’Allemagne à utiliser les ports espagnols et promettent une coopération des services de police et de propagande.
vendredi 1er décembre
L’Espagne rend hommage à José Antonio Primo de Rivera, le fondateur de la Phalange fusillé par les républicains en 1936 : exécutions de prisonniers républicains, messes devant les autels, salves d’artillerie au passage du convoi funèbre. La dépouille a été inhumée au cours d’une cérémonie grandiose, en présence de tout le corps diplomatique (l’ambassadeur français Philippe Pétain, le Britannique, etc.).
mardi 7 janvier
Le président Alcala Zamora dissout les Cortes et fixe les élections au 15 février.
mardi 15 janvier
Signature du pacte de fondation du Frente Popular.
dimanche 19 janvier
Match amical de football : à Madrid, l’Espagne a été battue par l’Autriche cinq buts à quatre.
mardi 4 février
Le poète français Paul Eluard a donné une conférence à l’Institut français de Madrid sur le thème « Pablo Picasso, peintre et poète », à l’occasion d’une rétrospective sur le célèbre peintre espagnol organisé dans la capitale ibérique.
vendredi 14 février
L’aviateur cubain Antonio Menéndez Pelaez a achevé le premier vol entre Cuba et l’Espagne. Parti de Camagüey le 12 janvier à bord d’un monoplan Lockheed Sirius 88, il a atterri à Séville à 17 h 25. Il a mis 33 jours, 10 heures et 20 minutes pour réaliser cet exploit (61 heures de vol effectif).
dimanche 16 février
Victoire électorale de la coalition de gauche Frente Popular. Sur 453 sièges : droite 142, centre 31, gauche 280 (dont radicaux 80, socialistes 90, communistes 16 et gauche catalane 38).
lundi 17 février
Le général Franco propose au Premier ministre de déclencher un « coup d’Etat préventif ». Mais Manuel Portela Valladares refuse.
mercredi 19 février
Le républicain de gauche Manuel Azaña devient chef du gouvernement.
vendredi 21 février
La victoire du Frente Popular rétablit la généralité de Catalogne.
samedi 22 février
Le général Franco est relevé de son poste de chef d’état-major : il est éloigné au commandement militaire des Canaries.
Séville est touchée par de grèves inondations.
dimanche 23 février
Match amical de football : pour la première fois, l’équipe d’Allemagne a battu l’Espagne, deux buts à un, au Stade Olympique de Barcelone.
samedi 14 mars
Arrestation de José Antonio Primo de Rivera.
mardi 7 avril
Le président Alcala Zamora est destitué par les Cortes.
dimanche 12 avril
Dimanche de Pâques.
samedi 17 avril
Grève générale à Madrid déclenchée par la CNT anarchiste.
Alcala Zamora prend le chemin de l’exil.
dimanche 19 avril
Création posthume au Palais de la musique catalane de Barcelone du Concerto pour violon à la mémoire d’un ange, du compositeur autrichien Alban Berg (mort en décembre dernier). L’Américain Louis Krasner était le violoniste soliste, tandis que l’orchestre était dirigé par l’Allemand Hermann Scherchen.
vendredi 24 avril
Match amical de football : à Prague, la Tchécoslovaquie a battu l’Espagne un but à zéro.
dimanche 3 mai
Match amical de football : au stade Wankdorf de Berne, la Suisse a été battue par l’Espagne deux buts à zéro. C’était la dernière rencontre internationale disputée par les footballeurs avant 1941.
mardi 5 mai
Début à Caspe (au sud-est de Saragosse) des travaux du congrès visant à rédiger un statut d’autonomie pour l’Aragon.
50 coureurs ont pris part au départ de la deuxième édition du Tour d’Espagne cycliste. La première étape (Madrid-Salamanque) a été remportée par le Belge Joseph Huts. Le duel tant attendu entre les deux premiers de l’édition 1935, Gustaaf Deloor et Mariano Cañardo, n’aura pas lieu : l’Espagnol s’est blessé dans la première étape dans une chute provoquée par un chien traversant la route (Cañardo continuera cependant la course, obtenant la dixième place finale).
mercredi 6 mai
Le Belge Gustaaf Deloor a fait coup double dans la deuxième étape de la Vuelta : en s’imposant entre Salamanque et Caceres, il enlève à son compatriote Huts la première place du classement général.
jeudi 7 mai
La troisième étape du Tour d’Espagne (Caceres-Séville) a été gagnée par l’Espagnol Vicente Carretero.
samedi 9 mai
Le Belge Deloor a conforté sa première place au classement général du Tour d’Espagne en remportant la quatrième étape (Séville-Malaga).
dimanche 10 mai
Manuel Azaña est élu président de la République d’Espagne.
Cinquième étape du Tour d’Espagne : victoire de l’Espagnol Vicente Carretero entre Malaga et Grenade.
lundi 11 mai
Confirmation de la domination de Gustaf Deloor sur le Tour d’Espagne 1936 : le Belge, leader du classement général, s’est imposé dans la sixième étape (Grenade-Almeria).
mardi 12 mai
Les Cortes approuvent l’élection de Manuel Azaña à la présidence.
mercredi 13 mai
Entrée en fonction du nouveau Premier ministre, Santiago Casares Quiroga, qui forme son gouvernement.
Victoire du coureur espagnol Mariano Cañardo dans la septième étape de la Vuelta (Almeria-Alicante).
jeudi 14 mai
Le coureur cycliste italien Antonio Bertola a remporté la huitième étape du Tour d’Espagne, disputée entre Alicante et Valence.
vendredi 15 mai
Neuvième étape du Tour d’Espagne entre Valence et Tarragone : victoire de l’Espagnol Salvador Cardona.
dimanche 17 mai
L’Espagnol Vicente Carretero a gagné une troisième étape sur la Vuelta, entre Tarragone et Barcelone.
lundi 18 mai
Le Belge Alfons Schepers s’est imposé dans la onzième étape du Tour d’Espagne, courue entre Barcelone et Saragosse.
mardi 19 mai
Deuxième victoire consécutive sur la Vuelta pour le Belge Alfons Schepers : il a remporté la douzième étape (Saragosse-Saint-Sébastien).
jeudi 21 mai
Treizième étape du Tour d’Espagne (Saint-Sébastien-Bilbao) : nouvelle victoire de l’Espagnol Vicente Carretero.
vendredi 22 mai
Le Belge Alfons Deloor a une fois de plus conforté sa première place dans le Tour d’Espagne en s’imposant dans la quatozième étape (Bilbao-Santander).
dimanche 24 mai
Lluis Companys, le leader autonomiste catalan, dirige le nouveau gouvernement de la Généralité de Catalogne.
Victoire de l’Espagnol Mariano Cañardo dans la quinzième étape du Tour d’Espagne (Santander-Gijon).
lundi 25 mai
L’Espagnol Rafael Ramos est victorieux de la seizième étape de la Vuelta, disputée entre Gijon et Ribadeo.
mardi 26 mai
Formation à Barcelone d’un nouveau gouvernement de la Generalitat de Catalogne présidé par Lluís Companys.
Troisième victoire d’étape sur le Tour d’Espagne 1936 pour le Belge Alfons Schepers, qui s’est imposé entre Ribadeo et La Corogne.
mercredi 27 mai
Cinquième victoire d’étape sur la Vuelta pour l’Espagnol Vicente Carretero, victorieux entre La Corogne et Vigo.
jeudi 28 mai
L’homme politique nationaliste José Antonio Primo de Rivera est condamné à cinq mois de prison pour trafic d’armes.
vendredi 29 mai
Le coureur espagnol Fermin Trueba a remporté la 19e étape du Tour d’Espagne, disputée entre Vigo et Verin.
samedi 30 mai
Courue entre Verin et Zamora, la vingtième et avant-dernière étape du Tour d’Espagne cycliste a été gagnée par l’Italien Angel Bertola.
dimanche 31 mai
Leader du classement général depuis la deuxième étape (le 6 mai) et vainqueur de l’épreuve l’année en 1935, le Belge Gustaaf Deloor remporte la deuxième édition du Tour d’Espagne cycliste, avec 11 minutes et 39 secondes d’avance sur son propre frère Alfons Deloor. L’Italien Antonio Bertola est troisième à 18 minutes et le premier Espagnol, Julian Berrendero, quatrième à 23 minutes. Le classement de la montagne est dominé par trois Espagnols : Salvador Molina est premier devant Berrendero et Trueba. La dernière étape, disputée entre Zamora et Madrid, a été gagnée par l’Espagnol Emiliano Alvarez. Sur 50 coureurs au départ le 5 mai, ils ne sont plus que 26 à l’arrivée ce jour (en raison de la guerre civile, le Tour d’Espagne ne sera pas organisée avant 1941).
en mai
Assassinat du capitaine socialiste Carlos Faraudo.
jeudi 4 juin
Une grève générale éclate dans les mines d’Asturies.
dimanche 7 juin
Le pilote automobile italien Tazio Nuvalori a remporté le septième Grand Prix de Penya-Rhin, disputé à Barcelone sur le circuit de Montjuïc. Au volant de son Alfa Romeo 12C-36, il a devancé de trois secondes l’Allemand Rudolf Caracciola (Mercedes-Benz W25K) et de quatre tours l’Italien Giuseppe Farina (Alfa Romeo 8C-35°. Le premier Espagnol, José Maria de Villapadierna, est huitième sur son Alfa Romeo Tipo B.
mardi 16 juin
Gil Robles, dirigeant de la Ceda (Confédération espagnole des droites autonomes), lance devant les Cortes : « Ne nous illusionnons pas. Un pays peut vivre en monarchie ou en république, sous un régime parlementaire ou présidentiel, dans le communisme ou le fascisme. Mais il ne peut vivre dans l’anarchie. Or aujourd’hui, malheureusement, l’Espagne vit dans l’anarchie. Et nous assistons à l’écrasement de la démocratie ». De son côté, le monarchiste Calvo Sotelo lance également devant les Cortes un appel à l’insurrection militaire, louant tout soldat qui serait prêt à se dresser, au nom de l’Espagne, contre l’anarchie et le désordre.
vendredi 19 juin
Dernière œuvre de Federico Garcia Lorca, la Maison de Bernarda Alba, troisième volet de sa « trilogie rurale ».
mercredi 1er juillet
Intervenant à l’Exposition surréaliste internationale de Londres, Salvador Dali a donné une conférence intitulée Authentic Paranoiac Fantasies. Voulant symboliser la descente dans les profondeurs du subconscient, le peintre espagnol est arrivé sur scène tenant en laisse deux lévriers russes et portant une combinaison de plongée. Mais, incapable de respirer, il manque de peu de mourir avant que ses amis ne se rendent compte de la gravité de la situation et n’interviennent.
vendredi 10 juillet
L’Hymne d’Andalousie, composé par José del Castillo avec des paroles de Blas Infante, est présenté pour la première fois au public par la fanfare municipale de Séville, sous la direction de José del Castillo, lors d'un concert donné à l’Alameda de Hércules.
dimanche 12 juillet
Lieutenant de la Guardia de Asalto (corps de police républicain), José Castillo, connu pour ses idées socialistes, est assassiné par quatre jeunes gens, sans doute membres de la Phalange.
lundi 13 juillet
Attiré dans une embuscade, le député monarchiste José Calvo Sotelo est assassiné à son tour par une jeune socialiste de Galicie, Victoriano Cuenca. Ce nouvel assassinat détermine de nombreux officiers à s’aligner clairement sur les positions du général Emilio Mola.
mercredi 15 juillet
Galice autonome.
vendredi 17 juillet
Soulèvement de l’armée d’Afrique dans le Rif marocain (movimiento). Les officiers de la garnison de Melilla, au Maroc espagnol, proclament l’état de siège au nom du général Franco. Devant les rumeurs de renversement de la République, des manifestent exigent à Madrid la distribution d’armes.
samedi 18 juillet
Soulèvement nationaliste en Vieille-Castille, en León (général Emilio Mola Vidal) et en Andalousie (général Queipo de Llano) : début de la guerre civile espagnole. Dans les heures qui suivent, la plupart des garnisons de métropole se rallient aux insurgés tandis que l’aviation loyale au gouvernement bombarde Tétouan. Les Républicains contrôlent seulement deux zones : au nord, le Pays basque et les Asturies ; à l'est, Barcelone, Valence et Malaga (plus Badajoz). Franco, commandant général aux Canaries, rejoint secrètement le Maroc : à bord du Dragon rapide, il quitte Palma de Grande Canarie pour atterrir à Agadir, où il rend public un manifeste.
dimanche 19 juillet
Retrait du chef du gouvernement républicain de gauche, Santiago Casares Quiroga. Martinez Barrio (Union républicaine) lui succède, mais demande dans la soirée au républicain de gauche José Giral de former un nouveau gouvernement.
Dans les Asturies, deux officiers se rallient au soulèvement nationaliste et s’emparent des villes où ils se trouvaient : le général Antonio Aranda avec 3 000 hommes à Oviedo et le colonel Antonio Pinilla avec avec 180 soldats et miliciens à Gijon. Les républicains entament aussitôt le siège de ces deux cités.
Le général Franco arrive à Tétouan en provenance d’Agadir. Il prend la tête de l’armée rebelle du Maroc.
A Barcelone, les milices ouvrières écrasent le soulèvement militaire. Le général nationaliste Goded est fait prisonnier.
Les syndicats CNT et l’UGT appellent à une grève générale, mobilisant les milices ouvrières contre les forces nationalistes.
Le coureur cycliste espagnol Federico Ezquerra s’est imposé dans la onzième étape du Tour de France, disputée entre Nice et Cannes.
lundi 20 juillet
Le général Sanjurjo, qui a préparé le mouvement militaire avec Franco, meurt dans un accident d'avion en rejoignant depuis Lisbonne la ville de Burgos où des insurgés l'attendaient. Il aurait reçu l'infant don Juan, fils d'Alphonse XIII, qui venait d'entrer clandestinement en Espagne pour prendre part à la rébellion (Mola le fera reconduire à la frontière).
La garnison militaire et les gardes civils d’Ibiza se rallient aux nationalistes.
A Madrid, des soldats républicains et des miliciens soutenus par l’aviation prennent d’assaut le seul bastion tenu par les rebelles nationalistes dans la capitale, la caserne de la Montaña. Sur 1 500 soldats (dont 140 cadets) et 180 phalangistes, entre 500 et 900 hommes sont tués (90 cadets). Le général Fanjul, son fils et plusieurs officiers sont faits prisonniers.
Francisco Ascaso, l’un des principaux représentants du mouvement anarcho-syndicaliste (membre de la CNT), est tué lors de l’assaut de la caserne d’Atarazanas à Barcelone. Il avait 35 ans.
Une escadre navale républicaine, composée des croiseurs Jaime Ier, Libertad et Miguel de Cervantes et de sept destroyers, instaure un blocus du détroit de Gibraltar.
Dans le nord de l’Aragon (province de Huesca), les nationalistes prennent le contrôle de la gare internationale de Canfranc, située à la frontière française.
mardi 21 juillet
Le gouverneur nationaliste José Moscardo déclare la loi martiale à Tolède. Avec un millier de gardes civils, soldats, cadets et miliciens, il se retranche dans l’alcazar (siège de l’Ecole des cadets), aussitôt assiégée par des milliers de républicains.
Le président de la Generalité de Cataligne, Lluis companys, fonde le Comité central des milices antifascistes de Catalogne (Comitè Central de Milícies Antifeixistes de Catalunya - CCMA).
Le photographe Hans Gutmann prend à Barcelone la célèbre photographie de la journaliste, traductrice et militante antifasciste française Marina Ginestà. Agée de 17 ans seulement, elle apparaît avec un fusil sur la terrasse de l’hôtel Colon.
mercredi 22 juillet
L’escadre navale républicaine présente dans le détroit de Gibraltar bombarde les positions nationalistes de La Linea de la Concepción, San Roque et Algeciras. L’un des obus a frappé le Morro de Gibraltar, territoire britannique. Londres met en garde les navires de guerre espagnols : si des obus continuent à tomber sur Gibraltar, l’artillerie du territoire ripostera.
A 60 km au nord-est de Madrid, le soulèvement nationaliste de Guadalajara est réprimé par les forces républicaines, tandis qu’à une soixantaine de km au nord-ouest de la capitale les fascistes du général Mola s’emparent du col de Guadarrama, à 1 115 m d’altitude.
Formée par les forces politiques du Front populaire et les forces syndicales du CNT et de l’UGT, le Comité exécutif populaire de Valence (Comité Ejecutivo Popular, CEP), prend le pouvoir dans la Communauté valencienne.
Franco requiert l’aide militaire de l’Allemagne. Hitler charge Göring et von Blomberg de mettre sur pied une aide aux nationalistes espagnols.
Onesimo Redondo, fondateur des Juntas castellanas de actuacion hispanica, meurt au combat à Alto de Leon.
jeudi 23 juillet
Les nationalistes sont à Burgos. Ils y forment un Conseil de défense nationale, le premier organe gouvernemental créé en zone rebelle.
Le gouvernement français décide d’apporter son aide aux républicains espagnols dans la guerre civile.
Pont aérien entre le Maroc et l'Andalousie : Quiepo de Llano peut se maintenir dans le sud.
A Tolède, le général Moscardo ayant refusé de capituler dans l’Alcazar, assiégé par les républicains, son fils est fusillé.
Quatre partis catalans (les fédérations locales du PSOE et du PCE, l’Union socialiste de Catalogne de Joan Comorera et le Parti catalan prolétaire) fusionnent pour donner naissance au Parti socialiste unifié de Catalogne ou PSUC (Partit Socialista Unificat de Catalunya).
nuit du jeudi 23 au vendredi 24 juillet
Plusieurs religieuses carmélites sont fusillées par les républicains à Barcelone. Parmi elles figure (sainte) Marie Mercedes Prat (56 ans).
vendredi 24 juillet
Le général Miguel Cabanellas prend la tête du gouvernement nationaliste de Burgos. Le Conseil de défense nationale charge le général Franco de prendre le commandement de l’armée du Maroc et du sud de l’Espagne et Emilio Mola celui de l’armée du Nord.
La colonne Durruti, forte de 2 500 miliciens anarchiste, quitte Barcelone pour tenter de reprendre Saragosse.
A 95 km au nord-ouest de Madrid, Onesimo Redondo (31 ans), chef de la Phalange castillane, est tué par des républicains dans le village de Labajos.
samedi 25 juillet
L'arrivée de canonniers Canalejas franquistes à Santa Cruz de La Palma met fin à la résistance républicaine du chef-lieu de l’île de La Palma, dans les Canaries.
Bombardement des positions nationalistes de Ceuta par les navires républicains.
A son tour la colonne Ascaso quitte Barcelone pour rejoindre le front d’Aragon avec environ 2 000 miliciens dans ses rangs.
dimanche 26 juillet
Hitler annonce l’envoi aux nationalistes espagnols de 26 avions de transport et de divers équipements militaires.
lundi 27 juillet
L’aviation républicaine a bombardé les positions nationalistes de Cordoue.
Contre l'avis de Blomberg et Neurath, le chef d’Etat allemand Adolf Hitler ordonne la formation de la Légion Condor (6 000 hommes) qui sera envoyé pour soutenir les nationalistes de Franco contre les républicains. Création des firmes germano-espagnoles Rowak et Hisma à majorité allemande.
Le leader italien Mussolini décide d’envoyer douze bombardiers et divers équipements militaires aux nationalistes espagnols.
mardi 28 juillet
A 160 km à l’est de Madrid (Castille-la-Manche), des miliciens républicains prennent d’assaut le palais épiscopal et la cathédrale de Cuenca : des reliques sont profanées et la dépouille « incorruptible » de saint Julian de Cuenca brûlée.
mercredi 29 juillet
Les premiers avions allemands, neuf transports Junkers Ju 52, arrivent au Maroc espagnol pour soutenir le soulèvement nationaliste contre les républicains (jusqu’au 5 août, ces appareils vont mettre en place le premier grand pont aérien de l’Histoire en transférant 1 500 soldats en Espagne continentale).
Condamné à mort pour s’être opposé au décret de Franco fusionnant la Phalange avec les carlistes, l’ancien chef phalangiste Manuel Hedilla voit sa peine commuée en prison à vie grâce à l'intervention de Ramón Serrano Súñer et de l'ambassadeur d’Allemagne (il sera libéré en 1947).
jeudi 30 juillet
Trois transports de troupes amènent des renforts marocains à Algésiras.
Les douze bombardiers italiens Savoia-Marchetti SM-81 promis aux nationalistes espagnols ont décollé de Sardaigne pour rejoindre le Maroc espagnol. L’un des appareils s’est abîmé en mer tandis que deux autres ont été contraints de se poser dans la partie française du Maroc. Les autorités françaises découvrent à l’intérieur des avions des documents révélant le plan d’aide de Rome à Franco.
vendredi 31 juillet
Suite aux informations découvertes la veille, la presse internationale révèle l’aide militaire fournie par l’Italie aux nationalistes espagnols.
samedi 1er août
Le Premier ministre français Léon Blum lance un appel à tous les autres Etats européens en faveur de la non-intervention dans la guerre d’Espagne. Dans le même temps, la France décide d’être le premier pays à fournir des avions aux républicains espagnols.
Dix autres avions de transports allemands Ju 52 et six chasseurs Heinkel He 51 arrivent à Cadix pour se mettre au service des nationalistes espagnols.
dimanche 2 août
Le gouvernement français autorise secrètement le ministre de l’Air Pierre Cot à fournir directement aux républicains espagnols des avions (70 appareils, dont des Bloch MB.200, Potez 54 et des Dewoitine D.371).
Arrivée finale à Paris du trentième Tour de France cycliste. Au classement général, le premier Espagnol, Mariano Cañardo, est sixième, à 1 heure, 3 minutes et 4 secondes du vainqueur, le Belge Sylvère Maes. Le vainqueur du classement de la montagne est l’Espagnol Julián Berrendero (Maes est deuxième), tandis qu’au Challenge international, l’équipe de Belgique est première devant l’Espagne-Luxembourg et la France.
lundi 3 août
Franco devient membre de la junte de défense nationale.
Conférence de presse du secrétaire d’Etat américain : Cordell Hull a déclaré que Washington fera tout ce qui est en son pouvoir pour évacuer les citoyens américains présents sur le territoire espagnols et qui souhaitent fuir la guerre civile. Il a cependant averti que l’aggravation de la situation pourrait rendre difficile la possibilité pour les navires américains de les récupérer.
Le cuirassé allemand Deutschland fait escale à Ceuta ; son commandant de bord déjeune avec Franco.
mercredi 5 août
« Convoi de la Victoria ». Franco décide de briser le blocus naval républicain : couvert par l’aviation, dont cinq bombardiers italiens Savoia-Marchetti SM.81, un convoi de quatre navires marchands a réussi à traverser le détroit de Gibraltar après avoir quitté Ceuta avec 2 500 à 3 000 soldats, du matériel et des armes lourdes, escorté par la canonnière Dato, un navire de garde-côte et un ancien torpilleur. Après avoir endommagé le destroyer républicain Alcala Galiano, le convoi parvient à débarquer les renforts nationalistes à Algésiras.
Le fils d’Alphonse XIII, Juan de Borbon, tente de s’engager dans le camp nationaliste : il arrive en Espagne sous le nom de Juan Lopez mais le général Mola le dissuade de poursuivre et parvient à le convaincre de partir.
jeudi 6 août
Les premiers volontaires de la Luftwaffe arrivent à Cadix pour se battre aux côtés des nationalistes espagnols. Officiellement, pour ne pas gêner Berlin, ils ne sont que des « touristes » ayant quitté récemment l’armée de l’air allemande… Les avions de transport allemands Ju 52 organisent un nouveau pont aérien entre le Maroc espagnol et l’Espagne : le général Franco et 500 soldats nationalistes traversent le détroit de Gibraltar.
vendredi 7 août
Le cuirassé républicain Jaime Ier et le croiseur Libertad bombardement Algésiras, endommagement gravement la canonnière Dato et le garde-côte Uad Kert.
Conseil des ministres du gouvernement français : après les révélations effectuées la veille par la presse, Léon Blum proclame la non-ingérence de la France dans la guerre d'Espagne.
samedi 8 août
Le gouvernement français ordonne la fermeture des frontières avec l’Espagne.
Envoyé par les républicains de Barcelone pour reprendre les Baléares, le commando Bayo débarque à Ibiza avec un détachement.
nuit du samedi 8 au dimanche 9 août
A Barbastro, un groupe de religieux est arrêté et emmené par les milices républicaines jusqu'à un cimetière où ils sont abattus.
dimanche 9 août
Le croiseur nationaliste espagnol Almirante Cervera a ouvert le feu sur un yacht britannique. Le Blue Shadow a coulé à Gijon. L’un deux membres d’équipage a été tué.
lundi 10 août
En Estrémadure, un millier de soldats nationalistes commandés par le colonel Carlos Asensio attaquent la ville de Mérida à 55 km à l’est de Badajoz. 2 600 miliciens et soldats loyaux à la République défendent la ville sous les ordres de Carlos Rodriguez Medina.
mardi 11 août
Les nationalistes s’emparent de la ville de Mérida. En deux jours de combats, les républicains déplorent environ 250 morts, blessés et disparus. Avec cette victoire, le général Juan Yagüe renforce sa pression sur Badajoz.
Quelques jours après son arrestation, l’écrivain, conférencier et nationaliste andalou Blas Infante est fusillé sans jugement par des phalangistes avec deux autres personnes près de Séville, au km 4 de la route de Carmona. Il avait 50 ans.
mercredi 12 août
Condamnés à mort la veille par un conseil de guerre, les généraux nationalistes rebelles Manuel Goded (53 ans) et Alvaro Fernandez Burriel (56 ans) ont été fusillés à 6 h 20 dans les fossés du château de Montjuïc, à Barcelone. Capitaine général des Baléares jusqu’en juillet dernier, Goded avait été capturé le 19 juillet avec Burriel alors qu’ils voulaient soulever la base aéronavale de Barcelone.
jeudi 13 août
En vue du débarquement républicain à Majorque, 400 miliciens anarchistes arrivent sur l’île de Cabrera.
Le cuirassé dreadnought républicain Jaime Ier est endommagé par une bombe larguée par un avion nationaliste dans le port de Malaga. Par ailleurs, les pilotes allemands ont effectué leur mission de combat en Espagne : deux Junkers Ju 52 ont attaqué et endommagé un croiseur.
vendredi 14 août
Près de la frontière portugaise, les 3 000 nationalistes (et 30 canons) commandés par Juan Yuagüe remportent la bataille de Badajoz sur les 8 000 républicains sous les ordres d’Ildefonso Puigendolas et José Cantero Ortega. Grâce à cette victoire, les forces franquistes du nord et du sud font leur jonction. Les vaincus déplorent 750 tués, 3 500 blessés, disparus et prisonniers, les vainqueurs 44 morts, 141 blessés, disparus et prisonniers.
Le Portugal accepte la proposition française de neutralisation totale dans la guerre civile espagnole.
Cérémonie de restauration du drapeau bicolore à Séville.
nuit du vendredi 14 au samedi 15 août
Massacre de Badajoz : sous les ordres du général Juan Yagüe, les nationalistes tuent entre 2 000 et 4 000 civils et défenseurs républicains.
samedi 15 août
Le Premier ministre Stanley Baldwin a annoncé un embargo britannique sur les armes à destination de l’Espagne. Par ailleurs, le gouvernement suédois proclame sa neutralité dans la guerre civile espagnole : Stockholm estime ne pas être lié par embargos imposés par la Société des Nations.
dimanche 16 août
Début de la bataille de Majorque : les troupes républicaines débarquent dans l’est de l’île, sur la côte de Porto Christo. La garnison nationaliste de Majorque compte 3 500 soldats et miliciens sous les ordres de Garcia Ruiz. En réaction à ce débarquement, l’armée nationaliste envoie sur l’île plusieurs avions, dont des appareils italiens (trois bombardiers Savoia-Marchetti SM.81 et trois chasseurs Fiat CR.32).
Après presque un mois de siège, les républicains de Manuel Otero reprennent aux nationalistes du colonel Pinilla la ville de Gijón. Depuis le 19 juillet, les 180 soldats et miliciens qui tenaient le port asturiens sont morts ou ont été blessés.
Un avion espagnol a bombardé par erreur le village de Biriatou, dans le Pays basque français [Pyrénées-Atlantiques]. On ne déplore cependant aucun blessé.
Réfugié chez son ami le poète phalangiste Luis Rosales, le poète antifasciste Federico Garcia Lorca est arrêté à Grenade par Ramon Ruiz Alonso, député de la CEDA.
lundi 17 août
Début de la bataille de Sierra Guadalupe. Elle oppose dans la vallée du Tage, entre Badajoz et Talavera de la Reina, les 9 000 soldats et miliciens (5 à 7 avions) à 4 000 soldats nationalistes sous les ordres du général Juan Yagüe.
Condamné à mort pour avoir tenté de soulever la capitale les 19 et 20 juillet, le général Joaquin Fanjul (56 ans) est fusillé à Madrid.
mardi 18 août
Intercepté par un navire de guerre espagnol après un tir de semonce, le cargo allemand Kamerun est fouillé et interdit d’accoster dans un port espagnol pour y débarquer du pétrole et du matériel de guerre.
mercredi 19 août
Trois jours après son arrestation par les nationalistes, le poète Federico Garcia Lorca a été fusillé à 4 h 45 du matin sur le chemin allant de Viznar à Alfacar, à 8 km au nord-est de Grenade. Il avait 38 ans. Son corps est enterré dans une fosse commune anonyme avec celui d’autres victimes exécutés en même temps que lui (l’instituteur Dioscoro Galindo, des anarchistes de la CNT et les toreros Francisco Galadi et Joaquin Arcolals Cabezas.
jeudi 20 août
Suite à l’incident du Kamerun, le gouvernement de Berlin ordonne à sa flotte de guerre d’assurer la liberté allemande sur les mers.
vendredi 21 août
L’Italie se déclare prête à accepter la proposition française de politique de non-intervention dans la guerre civile espagnole. De son côté, Londres adopte une politique identique à celle de Berlin concernant la liberté de navigation dans les eaux espagnoles : le gouvernement britannique avertit que toute action contre ses navires entraînera des représailles.
samedi 22 août
Unamuno est destitué de l’université de Salamanque.
A Madrid, un incendie se produit dans la prison de Modelo, suivi par l’assassinat de plusieurs dirigeants politiques du centre et de la droite.
dimanche 23 août
L’Union soviétique a annoncé accepter le plan français de non-intervention dans la Guerre d’Espagne.
lundi 24 août
A l'initiative de la France, l'Europe décide la non-intervention dans la guerre civile espagnole.
mercredi 26 août
Des obus tirés par les nationalistes espagnols lors d’une attaque contre Irun sont tombés sur le territoire français. Les autorités conseillent aux habitants des zones frontalières proches des combats d’évacuer celles-ci.
jeudi 27 août
Madrid est bombardée par les troupes rebelles.
La France et le Royaume-Uni demandent à 17 Etats de mettre en place un embargo sur les armes à destination de l’Espagne.
vendredi 28 août
Victoire nationaliste décisive dans la bataille de la Sierra Guadalupe (campagne du Tage) après 11 jours de combats. Les pertes républicaines sont lourdes.
Le déploiement d’avions de combat allemands en Espagne est approuvé par le ministre de la Guerre, le général Werner von Blomberg.
Le gouvernement italien interdit l’exportation de munitions vers l’Espagne.
Les républicains ont remporté la bataille du Mont Pelado, la première à laquelle ont participé des combattants italiens antifascistes.
dimanche 30 août
L’évêque d’Almeria Mgr Diego Ventaja Milan (55 ans) est fusillé.
Un avion non identifié a attaqué le destroyer américain USS Kane. Le navire se trouvait dans les eaux espagnoles pour aider à l’évacuation des citoyens des Etats-Unis. Aucune des six bombes larguées n’a touchée le bâtiment de guerre, qui a riposté avec ses canons antiaériens. Washington envoie immédiatement un message de protestation au deux camps.
lundi 31 août
L’ancien ministre socialiste Fernando de los Rios devient recteur de l’Université centrale de Madrid.
jeudi 3 septembre
La ville de Majorque est prise par les nationaux.
vendredi 4 septembre
Démission du cabinet dirigé par José Giral. Francisco Largo Caballero forme un gouvernement d’union républicaine à Madrid, qui comprend des ministres socialistes (Juan Negrin ministre des Finances) et communistes.
Une manifestation monstre a réuni à Paris 100 000 partisans des républicains espagnols. Ils réclament la levée de l’embargo sur les armées.
samedi 5 septembre
Les Navarrais de Mola prennent Irun, coupant la zone républicaine nord de la frontière française.
dimanche 6 septembre
De nouveaux appareils italiens arrivent sur l’île de Majorque, établissant une base sure pour bombarder les républicains espagnols sur le continent.
mardi 8 septembre
Les troupes républicaines s’emparent de Huesca.
mercredi 9 septembre
Ouverture à Londres d’une conférence internationale sur la non-intervention dans la guerre civile espagnole.
Un agent du NKVD soviétique, Aleksandr M. Orlov, arrive en Espagne afin de superviser le transfert vers Moscou de l’or espagnol.
du mercredi 9 au jeudi 10 septembre
Environ 500 anarchistes arrivent à Ibiza : les combats avec les nationalistes font 114 morts.
vendredi 11 septembre
L’Alcazar de Tolède, tenu par les nationalistes, subit un bombardement qui le détruit aux trois quarts.
samedi 12 septembre
Fin de la bataille de Majorque : victoire des nationalistes. Les Italiens participent à l’occupation de l’île.
du samedi 12 au dimanche 13 septembre
L’île d’Ibiza est bombardée par l’aviation italienne.
dimanche 13 septembre
Prise de Saint-Sébastien par les Navarrais nationalistes.
lundi 14 septembre
Transfert de l’or espagnol vers l’URSS.
mardi 15 septembre
L’agence de presse allemande publie un message du dirigeant nationaliste espagnol Miguel Cabanellas : « la nation espagnole n’oubliera jamais l’amitié et le soutien moral apporté par l’Allemagne. Votre leader et votre nation doivent monter la garde contre le bolchevisme à l’Est. Nous ferons de même à l’Ouest ».
jeudi 17 septembre
Le journaliste socialiste et militant de la paix français Jean Jaurès, assassiné en juillet 1914, est vengé : son meurtrier, Raoul Villain, a été fusillé sur l’île d’Ibiza par des anarchistes espagnols.
vendredi 18 septembre
Le présidium de l’Internationale communiste se réunit à Moscou : approbation de l’envoi en Espagne des Brigades internationales.
vendredi 25 septembre
Intervenant à l’assemblée de la Société des Nations, le délégué espagnol Julio Álvarez del Vayo déclare que l’accord de non-intervention conclu par les Etats européens entraîne « un blocus du gouvernement légal » d’Espagne. Il assure que les rebelles nationalistes auraient déjà perdu la guerre s’ils n’avaient pas reçu une importante aide de l’étranger. Il ajoute que « le sol ensanglanté de l’Espagne est déjà le champ de bataille d’une guerre mondiale » et que les guerres futures n’opposeront pas des Etats mais deux visions du monde, « la démocratie et l’oppression ».
Les nationalistes bombardent la ville basque de Durango : 12 morts. En représailles, 22 prisonniers sont exécutés.
Pour la première fois, un trimoteur Junkers Ju 52 est abattu en Espagne. L’appareil allemand a été attaqué par un chasseur Loire 46 de fabrication française.
dimanche 27 septembre
Les troupes nationalistes du sud, marchant vers Madrid, délivrent l'Alcazar de Tolède, qui résistait depuis plus de deux mois (chef : le colonel José Moscardo).
mardi 29 septembre
L’Italie a livré aux nationalistes espagnols treize chenillettes (véhicule de combat chenillé légèrement armé et blindé).
mercredi 30 septembre
Fin du pont aérien allemand organisé depuis la fin juillet entre le Maroc espagnol et l’Espagne. En deux mois, 677 vols ont permis à 12 000 nationalistes de passer d’Afrique en Europe.
jeudi 1er octobre
A Burgos, Francisco Franco y Bahamonde est proclamé chef du gouvernement national et commandant en chef des forces nationalistes.
samedi 3 octobre
Remaniement ministériel républicain : pour la première fois, des anarchistes participent à un gouvernement. Ils sont quatre ministres.
dimanche 4 octobre
Une grande manifestation a réuni à Paris 100 000 militants de gauche en soutien à la République espagnole. Des affrontements avec les partisans des nationalistes ont éclaté dans les rues de la capitale.
mercredi 7 octobre
Formation d'un gouvernement autonome basque à Guernica avec comme président José Antonio Aguirre (ministres socialistes, républicains, communistes et nationalistes).
L’URSS a publié un ultimatum dans lequel les Soviétiques menacent de s’impliquer avec force dans la guerre civile espagnole, auprès des républicains, si les Allemands, les Italiens et les Portugais ne mettent pas fin à l’aide apportée aux nationalistes. Au même moment, des troupes allemandes débarquent en Espagne avec des tanks et des canons anti-chars.
jeudi 8 octobre
Berlin dénonce l’hypocrisie de Moscou, qui accuserait les autres Etats de faire ce que les Soviétiques feraient depuis longtemps. L’Allemagne continue à nier d’envoyer du matériel militaire et des avions en Espagne.
Création de la première Junte de défense de Madrid.
vendredi 9 octobre
Le Comité européen pour la neutralité dans la guerre d’Espagne réunit à Londres les représentants de 27 pays. Les débats sont rapidement bloqués, laissant place aux accusations et invectives. Les nations se séparent sans décider d’une prochaine rencontre.
lundi 12 octobre
Envoyé par Moscou aux républicains espagnols, un chargement de 50 chars T-26 et quelques véhicules blindés BA-3 débarque dans le port de Carthagène.
mardi 13 octobre
Les premiers chasseurs soviétiques Polikarpov I-15 fournis par Moscou aux républicains arrivent en Espagne.
vendredi 16 octobre
Dans les Asturies, les forces nationalistes venues de Galice entrent dans Oviedo et font leur jonction avec les insurgés du colonel Aranda, assiégés depuis trois mois.
samedi 17 octobre
Après trois mois de combats, les républicains doivent abandonner le siège d’Oviedo. Depuis le 19 juillet, les républicains déplorent 5 000 morts, blessés et disparus, contre 2 000 tués, blessés et disparus pour les nationalistes.
jeudi 22 octobre
La Generalitat de Catalogne vote la création du Musée maritime de Barcelone (dont l’ouverture n’aura lieu qu’après la fin de la guerre civile, en 1941).
vendredi 23 octobre
Accusant l’Allemagne, l’Italie et le Portugal d’avoir violé le pacte, Moscou annonce aux Comité européen de non-intervention en Espagne que l’Union soviétique ne se considère plus engagée par l’accord de neutralité. Au même moment, Hitler ordonne de mettre sur pied une Légion Condor chargée de partir se battre aux côtés des nationalistes.
dimanche 25 octobre
510 tonnes d’or appartenant aux réserves de la Banque d’Espagne (« l’or de Moscou ») embarquent dans le port de Carthagène à destination d’Odessa.
Le paquebot espagnol Cristóbal Colón s’est échoué sur un récif des Bermudes (malgré les efforts pour le renflouer le navire sera perdu).
jeudi 29 octobre
Première entrée en action des avions soviétiques dans la guerre d’Espagne : des Tupolev SB-2 ont décollé de la base d’Alcantarilla pour aller bombarder Séville avec d’autres appareils espagnols. Le jour même, les nationalistes lancent une grande campagne de bombardement de Madrid.
en octobre
La République espagnole accorde l'autonomie aux trois provinces basques pour s'assurer le soutien des Basques.
dimanche 1er novembre
Arrivée à Madrid de la première brigade internationale, commandée par le Hongrois Kleber.
mardi 3 novembre
Les chasseurs soviétiques Polikarpov I-15 et I-16 effectuent leurs premières missions dans la guerre d’Espagne. Grâce à leur supériorité, ces appareils apportent un net avantage aérien aux républicains contre les nationalistes : ils ont repoussé des chasseurs italiens Fiat CR.32 qui escortaient des avions allemands Ju 52 en mission de bombardement au-dessus de Madrid.
mercredi 4 novembre
Des chasseurs soviétiques entrent en action pour la première fois dans la guerre civile espagnole.
Le syndicaliste anarchiste Joan Peiro devient ministre de l’Industrie.
vendredi 6 novembre
En raison des menaces qui pèsent sur la ville, le gouvernement républicain qui Madrid pour s’installer à Valence. L'anarchiste Federica Montseny (31 ans) est nommée ministre de la Santé et des Affaires sociales dans le gouvernement républicain de Largo Caballero.
Les premiers éléments de la Légion Condor commencent à quitter l’Allemagne pour rejoindre Séville.
samedi 7 novembre
Début de la bataille de Madrid.
L’écrivain réactionnaire Ramiro de Maeztu y Whitney (60 ans) est fusillé par les républicains à Madrid.
dimanche 8 novembre
Le Guatemala et le Salvador reconnaissent le régime nationaliste espagnol de Franco.
mardi 10 novembre
Le Comité européen sur la non-intervention conclut qu’il n’y a aucune preuve d’une quelconque intervention étrangère dans la guerre civile espagnole !
dimanche 15 novembre
La Légion Condor entre pour la première fois en action en Espagne, en soutien aux forces nationalistes attaquant Madrid.
mercredi 18 novembre
L'Allemagne (nazie) et l'Italie (fasciste) reconnaissent Franco et le gouvernement nationaliste de Burgos, et intensifient leur aide.
vendredi 20 novembre
Juan Antonio Primo de Rivera, chef de la Phalange, est exécuté par les Républicains à Alicante.
dimanche 22 novembre
Des torpilles du sous-marin italien Evangelista Torricelli ont gravement endommagé le croiseur républicain Miguel de Cervantes à l’ancre dans le port de Carthagène (les réparations dureront jusqu’en 1938).
Le gouvernement français annonce qu’il ne vendra des avions à aucun des deux camps en guerre en Espagne.
lundi 23 novembre
Le département d’Etat a annoncé la fermeture de l’ambassade américaine à Madrid. Les services consulaires seront transférés à Valence.
mardi 24 novembre
Suite à la reconnaissance des nationalistes par les gouvernements de Berlin et de Rome, le régime républicain espagnol saisit les ambassades allemandes et italiennes à Madrid.
jeudi 26 novembre
L’Albanie reconnaît le régime nationaliste espagnol de Franco.
vendredi 27 novembre
Le gouvernement républicain espagnol invoque l’article 11 du Pacte de la Société des Nations, qui stipule que tout membre de l’organisation touchée par la guerre peut réclamer une réunion du Conseil.
nuit du vendredi 27 au samedi 28 novembre
Les sous-marins U-33 et U-34 franchissent le détroit de Gibraltar et pénètrent en Méditerranée. Le premier submersible patrouillera au large d’Alicante, le second dans les parages de Carthagène.
samedi 28 novembre
Franco et l’ambassadeur italien en Espagne, Filippo Anfuso, ont signé le protocole secret de Salamanque d’assistance et d’amitié mutuelle : après avoir déjà fourni 24 chasseurs, 19 bombardiers et plusieurs appareils de reconnaissance, le gouvernement italien enverra également 14 000 hommes se battre aux côtés des nationalistes avant le mois de janvier 1937.
en novembre
En Espagne, les volontaires allemands de la brigade Thälmann combattent aux côtés des républicains espagnols pour la défense de Madrid.
mardi 1er décembre
5 000 Allemands débarquent à Cadix pour combattre avec les troupes nationalistes.
jeudi 3 décembre
Décès de l’évêque de Barcelone Mgr Manuel Irurita, à l’âge de 60 ans.
mercredi 9 décembre
Un Douglas DC-2 de la compagnie néerlandaise KLM s’est écrasé au sol quelques instants après son décollage, en plein brouillard, de l’aéroport anglais de Croydon à destination d’Amsterdam. Il y a 15 morts sur les 17 personnes présentes à bord de l’appareil. Parmi les victimes figurent deux importantes personnalités européennes : l’amiral et ancien Premier ministre suédois (1906-1911 et 1928-1930) Arvid Lindman (74 ans) et le célèbre ingénieur aéronautique espagnol Juan de la Cierva (41 ans). Le crash serait du à une erreur du pilote.
samedi 12 décembre
Opération « Ursula » : le sous-marin allemand U-34 a coulé le submersible républicain espagnol C-3 au sud-est de Malaga. 39 des 41 membres d’équipage ont été tués.
Après quatre années de travaux, le pont levant de Deusto est inauguré à Bilbao (détruit en 1937 et reconstruit de 1938 à 1939).
lundi 14 décembre
Le cargo soviétique Komsomol a été coulé par le croiseur nationaliste Canarias alors qu’il sortait du port de Valence.
mardi 15 décembre
La Brigade irlandaise arrive à Algésiras.
nuit du mercredi 16 au jeudi 17 décembre
Originaire d’Achill Island, Tommy Patten est le premier Irlandais et le premier anglophone tué dans les rangs des Brigades internationales en lutte contre le franquisme. Il est tombé à Boadilla del Monte lors de la défense de Madrid. Il avait 26 ans (73 autres Irlandais trouveront la mort durant la guerre d’Espagne).
vendredi 18 décembre
Intervenant à la Chambre des Communes, le ministre britannique des Affaires étrangères a déclaré que 5 000 masques à gaz avaient été vendus aux républicains espagnols. Anthony Eden a ajouté que cet équipement, considéré comme du « matériel médicale » et non du matériel militaire », est également disponible au même prix pour les troupes nationalistes de Franco.
lundi 21 décembre
Le magazine Time révèle que six aviateurs américains ont quitté les Etats-Unis à bord du paquebot Normandie pour rejoindre en Espagne Bert Acosta afin de combattre aux côtés des républicains (les membres de la Yankee Squadron seront payés 1 500 dollars par mois, plus 21 000 dollars par appareil nationaliste abattu).
mercredi 23 décembre
Débarquement à Cadix des premiers éléments italiens de la Corpo Truppe Volontarie, la force armée envoyée par Rome en soutien aux nationalistes espagnols.
jeudi 24 décembre
Dans son message traditionnel de Noël, adressé depuis son lit (le souverain pontife est malade), le pape Pie XI dénonce la guerre civile espagnole comme « une nouvelle menace plus inquiétante que jamais pour le monde et surtout pour l’Europe et la civilisation chrétienne ».
Soupçonné de transporter du matériel de contrebande, le navire marchand allemand Palos est intercepté et capturé par une vedette de gardes-côtes espagnols.
samedi 26 décembre
Le premier contingent de la Brigade Abraham Lincoln embarque secrètement à New York à bord du paquebot Normandie pour aller se battre en Espagne contre les nationalistes de Franco. Un grand nombre de ses membres sont des officiels du Parti communiste américain, ou affilés à d’autres organisations socialistes et anarchistes.
dimanche 27 décembre
Malgré les menaces de représailles allemandes, le gouvernement républicain espagnol décide de garder le cargo Palos.
lundi 28 décembre
Berlin ordonne le déploiement une flotte de torpilleurs afin de protéger les navires allemands naviguant dans le golfe de Gascogne.
Membre des Brigades internationales, le poète communiste anglais Rupert John Cornford a été tué dans des combats contre les nationalistes espagnols à Lopera, près de Cordoue. Il avait 21 ans.
mardi 29 décembre
Le gouvernement républicain espagnol libère le Palos mais conserve une partie de sa cargaison.
jeudi 31 décembre
Décès à Salamanque du philosophe, romancier et poète Miguel de Unamuno, à l’âge de 72 ans.
1937
vendredi 8 janvier
Embargo sur les armes des Etats-Unis à destination de l’Espagne.
dimanche 10 janvier
La France a massé des troupes au Maroc français, menaçant d’occuper la zone espagnole si les nationalistes refusent de chasser rapidement les Allemands signalés sur le territoire. Paris craint que Berlin n’y déploie des forces armées sous couvert de « volontaires » en vue d’une attaque surprise contre le Maroc français.
Le gouvernement britannique interdit à ses citoyens d’aller combattre en Espagne.
lundi 11 janvier
Hitler assure à Paris que l’Allemagne n’a pas l’intention de s’emparer du Maroc français.
mardi 12 janvier
Selon un journaliste britannique, le port espagnol de Melilla, sous contrôle des nationalistes dans le nord du Maroc, devient une base pour les sous-marins allemands.
vendredi 15 janvier
En France, la Chambre des députés a voté à l’unanimité pour donner au Premier ministre Léon Blum le pouvoir d’arrêter le flux de volontaires français ou traversant le pays pour aller combattre dans la guerre civile espagnole.
mardi 19 janvier
Premières émissions de la radio nationale de Salamanque.
jeudi 21 janvier
La France impose un embargo sur les armes et les volontaires pour la guerre civile espagnole.
samedi 23 janvier
19 personnes liées à la Confédération nationale du travail (CNT) ont été fusillées par les nationalistes.
de janvier à février
Echec de l'encerclement de Madrid par le sud (vallée du Jarama).
mercredi 3 février
Début de la bataille de Malaga : les troupes nationalistes (15 000 Espagnols, 5 000 Chemises noires italiennes, une centaine d’avions italiens et trois croiseurs nationalistes, une forte artillerie et des chars d’assaut) de Gonzalo Queipo de Llano attaquent par l’ouest (Ronda) le bastion républicain andalou, défendu par 40 000 miliciens et seulement 16 pièces d’artillerie, sous les ordres du colonel Villalba.
Un discours de José Antonio est censuré par le secrétariat à la Propagande. Le pouvoir entend museler une jeunesse phalangiste jugée trop indocile.
samedi 6 février
Début de la bataille de la vallée du Jarama, à l’est de Madrid.
Succès décisif des nationalistes et des Italiens dans la bataille de Malaga : les hauteurs dominant la ville sont prises par les troupes de Queipo de Llano. Le colonel républicain Villalba ordonne d’évacuer la ville vers Almeria.
lundi 8 février
L’armée nationaliste du Sud de Queipo de Llano et les Chemises noires italiennes entre dans Malaga. Les républicains qui ont réussi à s’échapper, dont des femmes et des enfants, sont bombardés sur la route d’Almeria par l’aviation italienne et les navires nationalistes. En cinq jours de combats, les troupes de Franco n’ont subi que de faibles pertes, les Italiens 74 tués, 221 blessés et 2 disparus, tandis que le bilan est très lourd du côté des vaincus avec de 5 000 à 7 000 morts (plus 4 000 fusillés après la prise de la ville).
mercredi 10 février
Le capitaine Henri Bonneville de Marsangy, commandant des Français alliés de Franco (bandera Jeanne d’Arc : 500 hommes), est tué à Llanes, dans les Asturies.
mardi 16 février
Des phalangistes brûlent des urnes à Séville et à Cordoue pour fêter l’anniversaire des élections de 1936.
L’Allemagne, l’URSS, la Grande-Bretagne, l’Italie et 23 autres puissances s’engagent à ne plus envoyer d’aide militaire en Espagne.
dimanche 21 février
Le Comité de non-intervention de la Société des nations interdit aux volontaires étrangers de combattre dans la guerre d’Espagne.
samedi 27 février
Les républicains remportent la bataille de la vallée du Jarama.
lundi 1er mars
Les ambassadeurs envoyés par l’Allemagne et l’Italie aux nationalistes espagnols présentent leurs lettres de créance au général Franco, à Salamanque.
lundi 8 mars
Début de la bataille de Guadalajara engagée par les nationalistes au nord-est de Madrid pour prendre en tenaille la capitale républicaine : après 30 minutes d’intense pilonnage des lignes ennemies, le corps expéditionnaire italien du général Mario Roatta, soutenu par les forces nationalistes de José Moscardó Ituarte (en tout 45 000 hommes, 270 canons, 140 blindés et 62 avions) lance l’assaut contre la 12e division du colonel Lacalle (20 000 hommes, 45 canons), 70 blindés et 80 avions. A la fin de la journée, les nationalistes ont avancé d’une dizaine de kilomètres, prenant les villages de Mirabueno, Alaminos et Castejon.
vendredi 12 mars
Contre-offensive républicaine dans la bataille de Guadalajara, obligeant les forces nationalistes et italiennes à se replier, reprenant les villes perdues une à une et s’emparant de très nombreux prisonniers. C’est une défaite à la fois militaire et politique pour les Italiens.
mardi 23 mars
Les républicains remportent leur dernière grande victoire de la guerre à la bataille de Guadalajara. Ayant échoué à boucler l’encerclement de Madrid par le Nord, les Italiens déplorent de lourdes pertes (1 000 morts, 2 500 blessés, 800 disparus, 500 prisonniers, 25 canons, 10 mortiers, 85 mitrailleuses, 67 canons) et leurs alliés nationalistes 400 tués ou blessés. Côté républicain les pertes sont de 6 500 morts ou blessés et 900 prisonniers). Suite à cet échec, Franco décide de concentrer les efforts nationalistes au nord.
dimanche 28 mars
Dimanche de Pâques.
mardi 30 mars
Début de l'offensive nationaliste contre la zone républicaine nord.
mercredi 31 mars
Le général nationaliste Emilio Mola ordonne une attaque générale sur le front nord. A 8 h 30 du matin, 5 bombardiers et 9 chasseurs attaquent la ville basque de Durango, détruisant notamment l’église de Santa Maria (et son marché) et le collège des jésuites. A 17 h 45, la ville est de nouveau la cible de 8 bombardiers et 15 chasseurs.
jeudi 1er avril
En réponse à un raid républicain contre Cordoue, la Légion Condor a bombardé la ville de Jaén : 159 personnes ont été tuées et 280 autres blessées. Les autorités de la ville exercent aussitôt des représailles contre les prisonniers nationalistes détenus dans la cité : 128 nationalistes sont exécutés dans le cimetière de Mancha Real.
Le petit village catalan de Bot capitule.
lundi 19 avril
Franco réunit diverses organisations nationalistes (Phalange, JONS, traditionalistes carlistes) au sein d’un parti unique, la Phalange Espagnole Traditionaliste et des Juntes d'Offensive Nationale-Syndicaliste (FET y de las JONS), dont il devient le chef.
Chute du gouvernement républicain de Bilbao.
lundi 26 avril
Vers 16 h 30, les aviations allemandes (légion Condor de Wolfram von Richthofen : 4 bombardiers Heinkel 111, 23 Junkers Ju 52, 1 Dornier Do 17, protégés par 16 chasseurs) et italiennes (Aviazione Legionaria : 3 bombardiers Savoia-Marchetti SM.81 et 10 chasseurs) ont mené un raid de bombardement sur la ville basque de Guernica : environ 1 600 morts, près de 900 blessés et les trois quarts de la ville détruits. 50 tonnes de bombes incendiaires et à fragmentation ont été larguées pour tenter surtout de détruire le pont Renteria, mais celui-ci n’a pas endommagé.
mercredi 28 avril
A l’issue d’ultimes combats, le Tercio de Montejurra enlève aux républicains la ville basque de Durango.
vendredi 30 avril
Le vieux cuirassé dreadnought España (anciennement Alfonso XIII), lancé en 1913, coule au large de Santander après avoir sauté sur une mine. La majorité de l’équipage est récupérée par le destroyer Velasco (cinq marins manquent à l’appel). L’aviation républicaine a attaqué le navire qui coulait.
du dimanche 2 au jeudi 6 mai
Insurrection ouvrière anarchiste à Barcelone. La répression contre les anarchistes et les trotskistes fait entre 400 et 500 morts et 1 000 blessés.
vendredi 7 mai
Les premiers convois de réfugiés espagnols en provenance de Bilbao (Pays basque) débarquent à Pauillac, en Gironde.
samedi 8 mai
Après deux semaines de voyage au fond de la cale d’un rafiot à pavillon panaméen, l’oberleutnant Adolf Galland débarque à El Ferrol, dans le nord-ouest de l’Espagne. L’officier allemand prend le commandement de la troisième escadrille de chasse (dite « Mickey Mouse ») de la Légion Condor. Equipée de biplans Heinkel He 51, celle-ci a été envoyée par Hitler pour aider les nationalistes de Franco.
lundi 10 mai
Instauration de la censure de la presse à Barcelone.
samedi 15 mai
Les « Journées » de Barcelone entraînent la démission des ministres communistes du gouvernement républicain.
lundi 17 mai
Démission du cabinet Largo Caballero. Celui-ci est remplacé à la tête du gouvernement républicain par son ministre des Finances Juan Negrin, qu forme un ministère sans la participation du CNT. Le ministre anarchiste de la Justice Juan Garcia Olivier quitte le cabinet.
Le capitaine et aviateur nationaliste Joaquin Garcia Morato est décoré de l’ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand (Laureada de San Fernando) en récompense de ses nombreuses victoires dans le ciel d’Espagne.
vendredi 21 mai
Alors qu’il se trouvait en réparation à Carthagène, le cuirassé dreadnought républicain Jaime Ier est touché par trois bombes nationalistes, qui font quelques dommages.
dimanche 30 mai
Le navire Ciudad de Barcelona est torpillé.
jeudi 3 juin
Le général nationaliste Emilio Mola, général en chef du Nord et seul rival possible de Franco, a trouvé la mort dans un accident aérien alors qu’il se rendait sur le front de Ségovie. Les mauvaises conditions atmosphériques seraient à l’origine de cet accident qui s’est produit près d’Alcocero, au nord-est de Burgos.
lundi 7 juin
« Los Niños de Morelia » : plus de 500 enfants fuyant la guerre civile espagnole arrivent dans le port mexicain de Veracruz.
mardi 15 juin
La 1re Brigade nationaliste de Navarre s’empare de la localité de Galdakao (Biscaye).
jeudi 17 juin
Une explosion suivie d’un incendie se produisent à bord du cuirassé républicain Jaime Ier, à quai à Carthagène. Un sabotage est suspecté. Le navire coule (il sera renfloué mais ne reprendra jamais du service et sera détruit en 1941).
vendredi 18 juin
Inauguré en décembre 1936, le pont levant de Deusto est détruit à Bilbao afin d’assurer la défense de la ville.
samedi 19 juin
Prise de Bilbao par les troupes franquistes.
en juin
Le gouvernement républicain se réfugie à Barcelone.
L'officier de marine Carrero Blanco se rallie aux forces navales franquistes du golfe de Biscaye.
mardi 6 juillet
Début de la bataille de Brunete dans le secteur de Madrid : Sous les ordres du général Miaja, les républicains (85 000 soldats, 200 pièces d’artillerie, 130 tanks, 40 chars blindés et 135 avions) lancent une contre-offensive à 25 km à l’ouest de la capitale espagnole afin de diminuer la pression des nationalistes. Ceux-ci, commandés par le général Varela, sont au nombre de 65 000 hommes et 200 avions, plus 80 appareils de la Légion Condor.
vendredi 9 juillet
Le communiste afro-américain Oliver Law a été tué alors qu’il menait à l’assaut ses hommes de la Brigade Abraham Lincoln à Villaviciosa de Odón, à l’ouest de Madrid. Il avait 36 ans.
lundi 12 juillet
Commandée par le gouvernement républicain de Francisco Largo Caballero, la toile cubiste Guernica de Pablo Picasso est présentée pour la première fois au public, dans le pavillon espagnol de l’Exposition universelle Paris. L’œuvre fait face à la Fontaine de Mercure d’Alexander Calder et voisinne le Faucheur de Joan Miro.
jeudi 22 juillet
Le Mexique accueille 300 enfants de républicains espagnols.
vendredi 24 juillet
L’offensive républicaine sur Brunete est à bout de souffle : grâce à des chars allemands, la 13e division nationaliste brisent les lignes républicaines et reprend la ville de Brunete.
dimanche 25 juillet
Fin de la bataille de Brunete à l’ouest de Madrid. Longtemps victorieux, les républicains doivent se retirer et abandonner une partie du territoire conquis depuis le 6 juillet après avoir subi de lourdes pertes. En 19 jours, les républicains ont perdu 20 000 hommes et entre 60 et 100 avions, les nationalistes 17 000 hommes et entre 25 et 65 avions. Couvrant la retraite républicaine après la bataille, la photographe allemande antifasciste Gerda Taro a été grièvement blessée : un char républicain est entré en collision avec le véhicule qui la transportait, ainsi que des soldats blessés.
lundi 26 juillet
Gerda Taro a succombé à ses blessures à l’hôpital madrilène de l’Escurial. Agée seulement de 26 ans, elle est la première femme photographe tuée au combat.
vendredi 6 août
Bombardement de Madrid par l’artillerie nationaliste.
mardi 10 août
Les évêques espagnols ont publié une lettre sur l’importance de la « croisade nationale » contre le gouvernement républicain.
La Seconde République dissout le Conseil régional de défense d’Aragon.
Décès du cardinal Eustaquio Ilundain. Agé de 74 ans, il était archevêque de Séville depuis 1920.
samedi 14 août
Reprise de l'offensive nationaliste.
lundi 23 août
A Santona, l'armée basque est battue devant les Italiens.
mardi 24 août
Début des combats de Belchite, enclave nationaliste située en Aragon, à 50 kilomètres au sud de Saragosse. Les républicains cherchent à soulager leur front Nord en créant une diversion.
mercredi 25 août
Création d’un Service national du blé en zone nationaliste.
jeudi 26 août
Les nationalistes prennent Santander.
dimanche 5 septembre
Les nationalistes s’emparent de la cité portuaire de Llanes, dans les Asturies.
mardi 7 septembre
Fin de la bataille de Belchite : 6 000 défenseurs nationalistes ont été tués en deux semaines et 3 000 fait prisonniers.
vendredi 10 septembre
Conférence de Nyon (Suisse) réunissant à la demande de la France et du Royaume-Uni sept autres pays Menés par (Bulgarie, Egypte, Grèce, Roumanie, Turquie, URSS, Yougoslavie) pour faire face à la piraterie en Méditerranée. Ce sommet a été convoqué en partie parce que l’Italie - qui n’est pas nommée - mène une guerre sous-marine à outrance, en particulier destinée à faire pression sur la politique de « non-intervention » dans la guerre d’Espagne de certaines nations.
mardi 14 septembre
Clôture de la conférence de Nyon : signature d’un accord comportant des plans pour contre-attaquer les sous-marins pirates. Des patrouilles navales seront mises en place : le Royaume-Uni et la France patrouillant dans l’ensemble de la mer Méditerranée, notamment à l’ouest, et les autres signataires patrouillant dans leurs propres eaux. L’Italie est autorisée à adhérer à l'accord à patrouiller en mer Tyrrhénienne si elle le souhaite.
Ancien archevêque de Tolède (1927-1931), le cardinal Pedro Segura (56 ans) est nommé archevêque de Séville.
vendredi 17 septembre
Trois jours après l’accord de Nyon sur les sous-marins pirates, un second est conclu avec des dispositions similaires pour les navires de surface.
jeudi 23 septembre
Le baron von Stohrer remplace Faupel comme ambassadeur d’Allemagne auprès du gouvernement nationaliste de Burgos.
jeudi 21 octobre
Prise de Gijón par les troupes de Franco : toute la côte espagnole du nord-ouest est soumise au contrôle des troupes nationalistes. Les républicains se rendent en masse.
mercredi 27 octobre
Devant l’avance nationaliste, les forces républicaines de la région de Gijón mettent le feu aux réserves de pétrole, en prélude à leur retraite ;
vendredi 5 novembre
35 000 partisans républicains sont massacrés à Piedrafita de Babia, près de León.
dimanche 28 novembre
Match amical de football : au stade de Balaidos, à Vigo, une sélection espagnole (non officielle) a été battue par le Portugal deux buts à un, devant 50 000 spectateurs. C’est la première fois que les footballeurs portugais s’imposent face à leurs voisins ibériques.
mercredi 1er décembre
Le Japon reconnaît le régime de Franco.
mercredi 8 décembre
Constitution en Espagne d'un Comité socialo-communiste de lutte contre le fascisme : un appel est lancé pour la réalisation de l'unité au sommet.
mercredi 15 décembre
Offensive républicaine sur Teruel, défendu par le colonel nationaliste Rey d’Harcourt : Franco déplace ses réserves.
1938
samedi 1er janvier
A Teruel, le couvent de Santa Clara tombe aux mains des républicains.
mercredi 5 janvier
Naissance à Rome du futur roi d'Espagne Juan Carlos Ier, fils du comte de Barcelone don Juan de Bourbon y Battenberg et de Maria de Borbon y Orleans, et petit-fils d'Alphonse XIII.
samedi 8 janvier
Victoire républicaine à Teruel ; reddition du colonel nationaliste Rey d'Harcourt.
samedi 22 janvier
Evêque de Zamora depuis 1929, Mgr Manuel Arce (58 ans) est nommé à la tête du diocèse d’Oviedo.
mardi 25 janvier
Une grande et brillante aurore boréale est visible dans la nuit étoilée européenne jusqu’à Gibraltar.
dimanche 30 janvier
Match amical de football : au stade José Manuel Soares, à Lisbonne, le Portugal a battu une sélection espagnole non officielle un but à zéro, devant 25 000 spectateurs.
dimanche 30 janvier ou mardi 1er février
Installation du premier gouvernement nationaliste. Il compte douze ministres, dont Serrano Suner, le comte Jordana et les généraux Davila et Martinez Anido.
mardi 1er février
Fin de Radio-Séville, animée par Queipo de Llano. Sa liberté de ton agaçait certains éléments conservateurs.
vendredi 4 février
Evêque de Tui depuis 1930, Mgr Antonio Garcia y Garcia (57 ans) est nommé à la tête de l’archevêché de Valladolid.
mardi 8 février
Victoire nationaliste sur l'Alfanbra, au nord de Teruel : 20 000 prisonniers.
jeudi 17 février
Franco attaque en Aragon.
mardi 22 février
Victoire des troupes nationalistes qui reprennent Teruel aux républicains.
L’Allemagne et l’Italie font savoir qu’elles sont d’accord avec la proposition britannique concernant le retrait des volontaires étrangers engagés dans la guerre civile espagnole.
mercredi 9 mars
Percée des lignes républicaines au sud de l'Ebre.
La charte du travail, inspirée par Ramon Serrano Suñer, le beau-frère de Franco, est promulguée à Burgos par les nationalistes.
du mercredi 16 au jeudi 17 mars
L’aviation italienne, qui soutient les forces nationalistes, débute le bombardement de Barcelone en effectuant 15 raids : 1 300 morts et plus de 2 000 blessés.
dimanche 3 avril
Les nationalistes s’emparent de Lérida.
mardi 5 avril
Franco abolit la généralité de Catalogne.
mardi 12 avril
Près de Barcelone, le commissaire général républicain italien Luigi Gallo annonce que le château de Castelldefels servira de prison pour les soldats des Brigades internationales auteurs de forfaits. 265 prisonniers y seront transférés et 60 d’entre eux seront sommairement exécutés à leur arrivée sur ordre du commandant communiste croate Milan Copic, juste pour faire de la place…
vendredi 15 avril
Les nationalistes sont à Vinaroz, sur l’embouchure de l’Ebre : la zone républicaine de l'est est coupée en deux.
samedi 16 avril
Londres et Rome signent un accord, par lequel les Britanniques reconnaissent la possession de l’Ethiopie par l’Italie en échange du retrait de la guerre d’Espagne des troupes italiennes.
dimanche 17 avril
Dimanche de Pâques.
en avril
Le corps expéditionnaire italien du général Berti, engagé en Espagne, remporte sur le front d’Aragon une nouvelle victoire en arrivant sur l’Ebre. Les divisions Littorio, Flamme noire et Flèche noire ont eu raison de l’héroïque résistance des troupes républicaines.
mardi 3 mai
Le décret républicain de 1932 sur la dissolution de la Compagnie de Jésus est abrogé par le gouvernement rebelle de Burgos. Les jésuites sont à nouveau autorisés en Espagne.
mercredi 4 mai
Le Vatican reconnaît le gouvernement de Burgos de Franco comme le seul gouvernement espagnol légitime.
vendredi 13 mai
Le gouvernement nationaliste crée la magistrature du travail afin de donner aux conflits du monde du travail une administration judiciaire spécialisée.
dimanche 22 mai
L’une des plus grandes évasions de l’histoire espagnole s’est déroulée près de Pampelune : 792 détenus ont réussi à s’échapper du fort Alfonso XII (à 6 km au nord de la ville) mais la chasse à l’homme lancée par les autorités nationalistes est particulièrement efficace et sanglante. 585 évadés seront rattrapés et 211 tués ; seulement 3 parviendront à gagner la frontière française. 14 prisonniers considérés comme les chefs de l’évasion seront condamnés à mort. Les évadés ramenés au fort sont laissés à mourir de faim et de maladie.
mercredi 25 mai
A 11 heures du matin, des avions italiens Savoia ont bombardé la zone du marché couvert d’Alicante : 90 bombes ont causé la mort de 313 personnes, en grande majorité des femmes et des enfants.
jeudi 26 mai
La guerre civile espagnole déborde en France : un bimoteur allemand a bombardé le petit port de Cerbère, dans les Pyrénées-Orientales, faisant plusieurs blessés.
mardi 31 mai
Des avions italiens ont largué 60 bombes de 100 kilos sur la ville de Granollers, à 20 km au nord de Barcelone : 224 personnes ont été tuées (surtout des enfants) et 161 blessées.
en mai
Séparation de la chambre de commerce en deux.
mardi 28 juin
Un accord de non-ingérence est signé à Genève entre la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie et l’Union soviétique. Les quatre premiers pays acceptent de payer chacun un cinquième des frais du départ d’Espagne des volontaires des brigades internationales ; le gouvernement républicain retirera du front les troupes étrangères dans le plus bref délai possible. Les Français y ont été quelque 10 000, environ 5 000 pour les Italiens et les Allemands, plus de 3 000 pour les Américains, les Tchèques et les Britanniques plus de 2 000, les Yougoslaves, Canadiens et Autrichiens plus de 1 000. Suisses, Irlandais, Cubains et représentants de bien d’autres pays y ont participé.
mardi 5 juillet
Le Comité de non-intervention se met d’accord sur plan d’évacuation de tous les combattants étrangers de la guerre d’Espagne. Si cet accord est respecté par la majorité des volontaires, notamment anglais et américains, il est complètement ignoré par les gouvernements allemands et italiens.
Une loi étend la peine de mort aux délits de droits commun. Abolie en 1932, la peine capitale avait été rétablie en 1934 pour les crimes de terrorisme et de banditisme.
lundi 18 juillet
A l’occasion du deuxième anniversaire du début de la guerre civile, le président républicain Manuel Azaña prononce à la mairie de Barcelone le discours « Paix, Miséricorde et Pardon » (Paz, piedad y perdón). En 13 points, il appelle à la réconciliation nationale et à la reconstruction.
Franco devient capitaine général.
samedi 23 juillet
En Estrémadure, à 85 km à l’est de Mérida, la 112e division nationaliste du général Queipo de Llano s’empare de la place Castuera.
lundi 25 juillet
Début de la bataille de l’Ebre : avec les corps d’armée n°5 (sous les ordres d’Enriquer Lister), n°12 (Etelvino Vega) et n°15 (Manuel Tagüeña), une grande armée républicaine (100 000 hommes, environ 150 avions) lance une furieuse offensive contre les 98 000 franquistes (plus 400 avions et 200 pièces d’artillerie) du général Yagüe, sur le front de la basse vallée de l’Ebre, entre Tortosa et Mequinenza, au sud-est de Saragosse.
vendredi 29 juillet
L’offensive républicaine sur la basse vallée de l’Ebre atteint son avancée maximale.
jeudi 11 août
Le président du Conseil des ministres républicain Juan Negrín décrète la nationalisation des entreprises.
lundi 15 août
Fondation de la revue Norte, un mensuel théorique socialiste.
mercredi 24 août
Les nationalistes sont à 60 kilomètres de Valence.
jeudi 25 août
Contre-attaque républicaine dans la boucle de l'Ebre : Valence est dégagée.
mercredi 28 septembre
L'Espagne nationaliste a signé un accord de neutralité avec la France et la Grande-Bretagne avec réciprocité.
vendredi 30 septembre
Le célèbre tableau de Picasso, Guernica, dénonçant le bombardement de la ville basque espagnole du même nom par l’aviation allemande, arrive à Londres pour être exposé à la Whitechapel Art Gallery.
mardi 4 octobre
Conformément à l’accord du 5 juillet, les forces républicaines commencent l’évacuation des combattants étrangers.
lundi 10 octobre
Début du retrait des volontaires italiens dans la guerre civile espagnole.
mercredi 16 novembre
Victoire décisive des forces nationalistes dans la bataille de l’Ebre : les républicains sont obligés d’abandonner la rive droite du fleuve et les derniers soldats franchissent l’Ebre à 4 h 30 au niveau de Flix sous les ordres de Manuel Tagüeña. Le pont en fer est ensuite détruit à l’explosif. Depuis le début des combats le 25 juillet, 10 000 Républicains ont été tués, 34 000 blessés et 20 000 prisonniers (75 % des pertes des brigades internationales) ; 75 avions ont été abattus. Les pertes nationalistes sont de 6 500 morts, 30 000 blessés, 5 000 prisonniers et environ 50 avions abattus.
Le Royaume-Uni reconnaît officiellement le contrôle italien sur l’Ethiopie. En échange, Mussolini accepte de retirer d’Espagne 10 000 hommes de troupe.
vendredi 16 décembre
Le gouvernement de Franco restitue à l’ex-roi d’Espagne Alphonse XIII tous les droits civils et permet son retour en Espagne.
vendredi 23 décembre
Lancement d’une offensive nationaliste en Catalogne.
1939
jeudi 5 janvier
Le gouvernement républicain décrète la mobilisation des hommes de plus de 40 ans tout en appelant la classe 1922.
vendredi 6 janvier
Publication à Barcelone du 3096e et dernier numéro de L’Esquella de la Torratxa, un magazine satirique illustré en catalan, pro-républicain et anticlérical, créé en 1872.
vendredi 13 janvier
Le gouvernement belge décide de nouer des relations économiques avec le régime nationaliste espagnol de Franco.
samedi 14 janvier
Tarragone tombe aux mains des nationalistes.
samedi 21 janvier
Le général Rojo, chef de l’état-major républicain, communique à Juan Negrin que le front est rompu.
jeudi 26 janvier
Soutenues par les soldats italiens, les troupes nationalistes de Franco s’emparent de Barcelone.
fin janvier
Près d’un demi-million de personnes fuient la Catalogne vers la France.
vendredi 3 février
Le fasciste belge Léon Degrelle arrive à Burgos.
dimanche 5 février
Prise de Gérone ; le président républicain Azaña passe en France.
lundi 6 février
Juan Negrin se réfugie en France à son tour.
mercredi 8 février
Les nationalistes prennent Figueiras.
jeudi 9 février
Victorieuses des républicains, les troupes nationalistes espagnoles parviennent au col du Perthus. Francos contrôle désormais toute la frontière pyrénéenne.
vendredi 10 février
La frontière française est atteinte par les nationalistes en Catalogne.
samedi 11 février
Juan Negrin retourne à Madrid, qui redevient le siège officiel du gouvernement.
dimanche 12 février
A 60 km au sud de Valence, des avions italiens ont bombardé la ville de Játiva (Xativa), visant principalement la gare et ses environs alors qu’une foule nombreuse accueillait un convoi militaire républicain qui arrivait. On recense 129 morts et plus de 200 blessés, dont beaucoup de femmes et d’enfants.
lundi 13 février
Franco publie un décret « sur la procédure applicable aux délinquants politiques » : criminalisation rétroactive jusqu’en 1934 des activités considérées comme subversives par le régime nationaliste (la persécution des dissidents politiques, la « terreur blanche », fera des dizaines de milliers de morts).
mercredi 15 février
Le producteur de cinéma français G. Renault-Decker obtient l’autorisation du gouvernement espagnol du général Franco de tourner à Grenade un Christophe Colomb, dirigé par Abel Gance.
jeudi 16 février
Le républicain Negrin décide la résistance à outrance.
mercredi 22 février
Le grand poète espagnol Antonio Machado est mort à Collioure (à quelques kilomètres de la Catalogne espagnole). Il avait 64 ans.
samedi 25 février
Accords Bérard-Jordana établissant des relations de jure entre la France et le gouvernement nationaliste espagnol.
lundi 27 février
La France et la Grande-Bretagne reconnaissent le gouvernement du général Franco. La France nomme le maréchal Pétain comme ambassadeur en Espagne (jusqu'en juin).
mardi 28 février
Le président Azaña, réfugié à Paris, démissionne. Martinez Barrio ou Juan Négrin lui succède.
début mars
La République représente encore un tiers du territoire espagnol et 500 000 soldats, mais ceux-ci sont démoralisés et très mal équipés.
mardi 2 ou mercredi 17 mars
Le maréchal Pétain prend ses fonctions d'ambassadeur de France à Madrid.
vendredi 5 mars
A Madrid une junte dirigée par le général Miaja renverse Negrin.
La plus grande partie de la flotte républicaine quitte le port de Carthagène à la suite du soulèvement de la ville. Les navires prennent la direction de la Tunisie.
nuit du vendredi 5 au samedi 6 mars
Complot du colonel Segismundo Casado (républicain non-communiste, commandant du front de Madrid) qui attaque et désarme les communistes opposés à la reddition : 2 000 morts ; le président Negrin et le gouvernement de la République quittent l'Espagne. Le général Miaja, commandant en chef des républicains, dispose encore de 500 000 hommes.
jeudi 11 mars
La flotte républicaine espagnole qui a évacué Carthagène le 5 mars atteint la base navale française de Bizerte, en Tunisie, où elle demande l’asile politique. La majorité des équipages est internée.
Le nationaliste José Maria de Lequerica est nommé ambassadeur d’Espagne en France.
dimanche 14 mars
Les nationalistes font savoir que les républicains demandent une paix, qualifiée de honteuse.
mercredi 17 ou jeudi 18 mars
Signature du Pacte ibérique entre l'Espagne et le Portugal : non-agression et amitié.
dimanche 26 mars
Les nationalistes lancent l’offensive finale : 30 000 républicains sont rapidement faits prisonniers dans la Sierra Morena. La junte militaire de Madrid ordonne de cesser le combat et de déposer les armes.
lundi 27 mars
L'Espagne adhère au pacte antikommintern germano-italien.
mardi 28 mars
Des unités de la 1re armée nationaliste entrent dans Madrid par la route de la Casa de Campo à la Cité universitaire. Vers midi, la plupart des bâtiments officiels sont occupés. La capitale a été prise par quatre colonnes, les partisans de l'intérieur formant la cinquième colonne. Reddition des derniers communistes madrilènes devant Franco.
mercredi 29 mars
Les nationalistes occupent les places républicaines de Jaén, Cuenca, Albacete et Sagonte. 50 000 soldats républicains se rendent dans les différents ports qu’ils contrôlent en espérant - en vain - être évacués par les Français et les Britanniques.
jeudi 30 mars
La déroute républicaine s’achève avec la chute de Valence. Communiqué de victoire de Franco. Miaja quitte l'Espagne dans un avion français. Dans la soirée, les unités de la Division Littorio, commandées par le général Gambara, sont également entrées dans la ville d’Alicante, défilant ostentatoirement dans une ville « rouge » qui a résisté jusqu’au bout (la répression y sera très dure).
vendredi 31 mars
Les nationalistes s’emparent des derniers bastions républicains, à Almeria et Carthagène.
samedi 1er avril
Un communiqué officiel de l’armée nationaliste annonce la fin de la guerre civile : environ 636 000 morts en trois ans.
dimanche 2 avril
Le gouvernement américain établit des relations diplomatiques avec l’Espagne franquiste.
mardi 4 avril
Décès accidentel de l’un des héros nationalistes de la guerre civile. Le capitaine Joaquin Garcia Morato a trouvé la mort dans le crash de son Fiat CR.32 à Griñon, au sud-ouest de Madrid, alors qu’il effectuait des acrobaties à basse altitude pour les caméras. Agé de 38 ans, il était crédité de 40 victoires contre des appareils républicains.
samedi 8 avril
Début de la publication du journal Madrid, fondé par l’ancien député (CEDA) Juan Pujol Martinez. Le nouveau titre est installé dans les locaux du Heraldo de Madrid et de El Liberal, loués à Pujol en remerciement de son soutien au régime nationaliste (disparition du journal en 1971).
dimanche 9 avril
Dimanche de Pâques.
mercredi 4 mai
L’Espagne quitte la Société des Nations.
jeudi 5 mai
Condamné à mort par le régime nationaliste, le professeur et ancien député du Front populaire Eliseo Gomez Serrano est fusillé à Alicante. Il avait 49 ans.
Création au théâtre Poliorama de Barcelone de la pièce La santa hermandad, un drame d’Eduardo Marquina.
samedi 14 mai
Le rationnement est généralisé dans la zone nationale.
vendredi 19 mai
Un défilé de la victoire est organisé par les nationalistes à Madrid, sous la présidence du général Franco. Participation de la Légion Condor.
dimanche 22 mai
La Légion Condor (aviation allemande) évacue l'Espagne.
mardi 13 juin
Parti le 25 mai de Sète, le paquebot SS Sinaia, de la compagnie française Fabre, arrive à Veracruz où est débarqué le premier grand groupe de républicains espagnols exilé. Fuyant les camps d’internement français, ces 1 599 personnes (307 familles, dont 953 hommes) ont été invitées au Mexique par le président Cardenas.
mardi 18 juillet
Début à 10 km au sud du centre de Madrid, près de Getafe, des travaux de reconstruction du Cerro de los Angeles, une butte marquant le centre géographique de l’Espagne. Le site, qui comportait notamment une grande statue du Christ inaugurée en 1919, a été victime des combats de la guerre civile.
jeudi 27 juillet
La commission permanente des Tribunaux de la République Espagnole décide de dissoudre le Gouvernement en exil.
Près de Talavera de la Reina, un attentat a frappé la voiture du commandant Isaac Gabaldon, un membre important de la cinquième colonne madrilène en charge depuis plusieurs semaines de la répression contre les partisans de la République. Sa fille et son chauffeur sont également victimes. Le régime prend cet attentat comme motif pour frapper encore plus fort les milieux communistes.
dimanche 30 juillet
L’Espagne nationaliste récupère l’or espagnol détenu par la France.
samedi 5 août
Condamnés à mort la veille à la suite d’un procès sommaire et inique, 63 membres des Jeunesses socialistes unifiées (JSU) sont fusillés à Madrid, dans la prison de Las Ventas. Parmi les victimes figurent les « Treize Roses rouges », des jeunes filles âgées de 18 à 29 ans.
mardi 8 août
Une loi concentre tous les pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) entre les mains de Franco.
mercredi 9 août
Formation du second gouvernement franquiste.
vendredi 11 août
Le général Juan Yagüe (le « boucher de Badajoz ») devient ministre de l’Air dans le gouvernement du général Franco.
mardi 15 août
Des peintures rupestres préhistoriques ont été découvertes dans la Cueva de los Murciélagos, près de Jumilla, à 70 km au nord de Murcie.
mercredi 23 août
Pacte de non-agression germano-soviétique. Mussolini et Franco y sont très hostiles.
vendredi 1er septembre
L’Allemagne envahit la Pologne.
dimanche 3 septembre
La France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne : début de la Deuxième Guerre mondiale.
A l’initiative du poète Pablo Neruda, consul spécial du Chili, et des communistes locaux, le navire Winnipeg débarque à Valparaiso des réfugiés républicains de la guerre civile espagnole qui avaient embarqué en France.
mardi 5 septembre
Proclamation de la neutralité espagnole. Madrid dit regretter l’attaque lancée contre la Pologne catholique par les Allemands.
mardi 17 octobre
Exil en France de Lluis Companys, ancien gouverneur de la généralité de Catalogne.
mercredi 25 octobre
Réinauguration à Bilbao par les autorités franquistes du pont levant de Deusto, ouvert en 1936 et détruit dès 1937. L’ouvrage est baptisé Puente du Generalisimo en l’honneur de Franco (rebaptisé Deusto en 1979).
du lundi 20 au mercredi 29 novembre
Transfert des restes de José Antonio Primo de Rivera, à dos d’homme, d’Alicante à l’Escorial.
mercredi 29 novembre
L’Espagne ratifie un traité d’amitié avec l’Allemagne. Des clauses secrètes autorisent l’Allemagne à utiliser les ports espagnols et promettent une coopération des services de police et de propagande.
vendredi 1er décembre
L’Espagne rend hommage à José Antonio Primo de Rivera, le fondateur de la Phalange fusillé par les républicains en 1936 : exécutions de prisonniers républicains, messes devant les autels, salves d’artillerie au passage du convoi funèbre. La dépouille a été inhumée au cours d’une cérémonie grandiose, en présence de tout le corps diplomatique (l’ambassadeur français Philippe Pétain, le Britannique, etc.).